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ECS 3 : CONCOURS BLANC le 17 juin 2014 La pr´esentation, la lisibilit´e, l’orthographe, la qualit´e de la r´edaction, le clart´e et la pr´ecision des raisonnements entreront pour une part importante dans l’appr´eciation des copies. Les candidats sont invit´es ` a encadrer dans la mesure du possible les r´esultats de leurs calculs. Les candidats ne doivent faire usage d’aucun document ; l’utilisation de toute calculatrice et de tout mat´eriel ´electronique est interdite. Seule l’utilisation d’une r`egle gradu´ee est autoris´ee. Exercice 1: Hec E 87 On d´esigne par E l’espace vectoriel des polynˆomes r´eels de degr´e inf´erieur ou ´egal `a 3. On consid`ere l’application f qui ` a tout ´el´ement P de E associe le polynˆome f (P ) d´efini par : f (P )(X) = (X − 1)P 0 (X) − P (X) o` u P 0 est le polynˆome d´eriv´e de P. 1. 2. 3. 4. 5. Montrer que f d´efinit un endomorphisme de E. Ecrire la matrice associ´ee ` a f dans la base canonique B de E. f est-il bijectif ? D´eterminer le noyau de f. En d´eduire le rang de f. D´eterminer une base de l’image de f. On consid`ere l’application f 2 = f ◦ f. (a) Montrer que Kerf ⊂ Kerf 2 et Imf 2 ⊂ Imf . (b) Ecrire la matrice associ´ee ` a f 2 dans la base B. (c) D´eterminer le noyau de f 2 . Exercice 2: Esc S 2007 Dans tout l’´enonc´e, p est un r´eel de l’intervalle ]0, 1[ et q = 1 − p. Sur une table sont plac´ees deux boules noires (´etape 0). Une des deux boules est choisie au hasard et ´elimin´ee de la table. Ensuite on repose sur la table : soit une boule blanche , avec la probabilit´e p, soit une boule noire , avec la probabilit´e q. On a alors atteint l’´etape 1 . Cette action est r´ep´et´ee ainsi ind´efiniment , de sorte qu’`a chaque ´etape k, deux boules sont sur la table : soit deux noires (´ev´enement not´e Ak ), soit une noire et une blanche (´ev´enement not´e Bk ), soit deux blanches (´ev´enement not´e Ck ). A chaque ´etape, une des deux boules est choisie au hasard puis remplac´ee comme pr´ec´edemment soit par une boule blanche avec la probabilit´e p soit par une boule noire avec la probabilit´e q. Pour tout k ∈ Non note P (Ak ), bk = P (Bk), ck = P (C ´egalement ak = k ) ,et on pose les matrices suivantes : q 2q 0 1 q q2 0 0 0 ak 1 1 M = p 2 q , P = −2 p − q 2pq , D = 0 2 0 , et Uk = bk . ck 0 p2 p 1 −p p2 0 0 1 1. Calculer le produit P D et le produit M P . V´erifier alors que M P = P D. 2. D´eterminer a0 , b0 , c0 puis a1 , b1 , c1 . 3. Soit k ∈ N. Justifier soigneusement que PAk (Ak+1 ) = q, PBk (Ak+1 ) = 2q , et PCk (Ak+1 ) = 0. D´eterminer aussi PAk (Bk+1 ), PBk (Bk+1 ), PCk (Bk+1 ), PAk (Ck+1 ), PBk (Ck+1 ), PCk (Ck+1 ) 4. Montrer que pour tout k ∈ N∗ , Uk+1 = M Uk . 2 p ∗ k 2p. 5. Montrer alors par r´ecurrence que pour tout k ∈ N , Uk = P D 1 6. En d´eduire pour tout entier naturel k non nul ak , bk et ck en fonction de k. D´eterminer alors leur limite. Exercice 3: extrait Eml S 2012 Les deux parties sont ind´ependantes. Partie A Soit un r´ eel a strictement positif et la fonction fa : R → R d´efinie pour tout r´eel x par : ( 0 si x ≤ 0 fa (x) = x2 − x e 2a2 si x > 0 a2 1. Montrer que fa est une densit´e. On consid`ere une variable al´eatoire X admettant fa comme densit´e. 2. D´eterminer la fonction de r´epartition de la variable al´eatoire X. 3. On consid`ere une variable al´eatoire V suivant la loi uniforme sur ]0, 1]. (a) Rappeler la fonction de r´epartition de V . p (b) Montrer que la variable al´eatoire Z = a −2 ln(V ) suit la mˆeme loi que X. (c) En d´eduire une fonction Scilab, de param`etre d’entr´ee a, qui renvoie une simulation de la variable al´eatoire X. Partie B Pour tout entier n ≥ 2, on consid`ere une urne Un contenant n boules num´erot´ees de 1 `a n. On effectue dans Un des tirages d’une boule avec remise. On suppose que tous les tirages dans Un sont ´equiprobables. On s’arrˆete d`es que l’on obtient une boule d´ej`a obtenue. On note Tn la variable al´eatoire ´egale au nombre de tirages effectu´es. 4. Justifier P (Tn > n + 1) = 0. 5. D´eterminer pour tout entier k tel que k ≤ n, P (Tn > k). 6. En d´eduire la loi de Tn . 7. (a) Rappeler ce que renvoie l’instruction scilab floor(n*rand())+1. (b) Compl´eter le script scilab suivant, afin qu’il affiche une simulation de la variable Tn lorsque n est un entier entr´e par l’utilisateur. n=input(’n=’) stock= zeros(1,n) t=1 x=floor(n*rand())+1 stock(x)=1 while max(stock)<2 ................... ................... ................... end disp(t,’t =’) Probl` eme : Hec E 2014 – La fonction de r´epartition de la loi normale centr´ee r´eduite est not´ee Φ. – La notation exp d´esigne la fonction exponentielle. – Les deux parties sont ind´ependantes. Partie I. Un ´ equivalent d’une int´ egrale 1. Soit N la fonction d´efinie sur l’intervalle [0, 1[, `a valeurs r´eelles, telle que : N (x) = x2 − 2x − 2 (1 − x) ln (1 − x). (a) Montrer que pour tout x ∈ [0, 1[, on a : ln (1 − x) ≤ −x. (b) Montrer que N est C 1 sur ]0,1[ et que pour tout x ∈ [0, 1[, N 0 (x) ≤ 0. (c) En d´eduire le signe de N sur [0, 1[. 2. Soit f la fonction d´efinie sur l’intervalle [0, 1[, par f (x) = −2 1 x + ln (1 − x) x2 si 0 < x < 1 si x = 0 (a) Rappeler le d´eveloppement limit´e en 0 `a l’ordre 4 de ln(1 − x). En d´eduire le d´eveloppement limit´e de f en 0 `a l’ordre 2. (b) Montrer que la fonction f est continue en 0. (c) En d´eduire que la fonction f est d´erivable en 0 et pr´eciser f 0 (0). Quelle est la position relative de la courbe de f et de sa tangente en 0, au voisinage de 0 ? N (x) (d) Montrer que pour tout x ∈ ]0, 1[, on a : f 0 (x) = −2 3 . x (1 − x) (e) Dresser le tableau de variation complet de la fonction f sur [0, 1[. (f) Dessiner une allure de la courbe de f . 2 3. On pose pour tout n ∈ N∗ et pour tout x ∈ [0, 1[ : gn (x) = exp − nx2 f (x) R1 R1 ´ (a) Etablir la convergence de l’int´egrale 0 gn (x) dx. On pose alors pour tout n∈ N∗ : In = 0 gn (x) dx. 2 (b) Montrer que pour tout x ∈ [0, 1[, on a : 0 ≤ gn (x) ≤ exp − nx2 . q √ 1 (c) En d´eduire l’encadrement : 0 ≤ In ≤ 2π n Φ ( n) − 2 pπ (d) Montrer que pour tout n ∈ N∗ , on a : 0 ≤ In ≤ 2n 4. Soit (vn )n∈N∗ la suite r´eelle d´efinie par : pour tout n ∈ N∗ , vn = 1 ln(n+2) (a) Montrer que pour tout n ∈ N∗ , on a : 0 < vn < 1. ´ (b) On pose pour tout n ∈ N∗ : wn = f (vn ). Etablir la convergence de (wn )n∈N∗ ; d´eterminer sa limite. ´ (c) Etablir pour tout n ∈ N∗ les in´egalit´es suivantes : 2 Z vn Z vn √nwn Z vn nx2 u 1 exp − exp − gn (x) dx ≥ wn dx ≥ √ du In ≥ 2 nw 2 n 0 0 0 q 1 √ 2 ∗ ´ √ (d) Etablir pour tout n ∈ N , l’encadrement, : wn Φ vn nwn − 2 ≤ In 2n π ≤1 (e) En d´eduire un ´equivalent de In lorsque n tend vers +∞ Partie II. Quelques propri´ et´ es asymptotiques de la loi de Poisson R 1 x n −t 5. On pose pour tout r´eel x > 0 et pour tout n ∈ N : Jn (x) = n! 0 t e dt (a) Calculer pour tout r´eel x > 0, J0 (x) et J1 (x). ´ (b) Etablir pour tout r´eel x > 0 et pour tout n ∈ N∗ , une relation entre Jn (x) et Jn−1 (x). n xk P (c) En d´eduire pour tout r´eel x > 0 et pour tout n ∈ N :Jn (x) = 1 − e−x . k! k=0 R +∞ n −t (d) Montrer que pour tout n ∈ N, l’int´egrale 0 t e dt est convergente et calculer sa valeur. Pour tout n ∈ N∗ , on introduit une variable al´eatoire not´ee Sn qui suit une loi de Poisson P(n). On suppose toutes ces variables d´efinies sur un mˆeme espace probabilis´e. 6. Exprimer pour tout n ∈ N∗ , P ([Sn ≤ n]) et P ([Sn ≥ n]) en fonction de Jn (n) et Jn−1 (n) respectivement. 7. Pour tout n ∈ N∗ , on note hn la fonction d´efinie sur R+ `a valeurs r´eelles, telle que : hn (x) = xn e−x . ´ (a) Etudier les variations de hn sur R+ . ´ (b) Etablir pour tout n ∈ N∗ , la relation : Z n+1 1 P ([Sn+1 ≤ n + 1]) − P ([Sn ≤ n]) = − (hn+1 (t) − hn+1 (n)) dt (n + 1)! n (c) En d´eduire que la suite (P ([Sn ≤ n]))n∈N∗ est d´ecroissante, puis qu’elle converge. (d) On pourrait montrer, par un raisonnement analogue, que la suite (P ([Sn ≥ n]))n∈N∗ converge ´egalement. En d´eduire que la suite (P ([Sn = n]))n∈N converge.