L’école maternelle: une école qui accueille de jeunes enfants… A HOUCHOT Inspection générale de l’Education nationale 2012 2013 1881: de la charité au droit  La loi du.

Download Report

Transcript L’école maternelle: une école qui accueille de jeunes enfants… A HOUCHOT Inspection générale de l’Education nationale 2012 2013 1881: de la charité au droit  La loi du.

Slide 1

L’école maternelle: une
école qui accueille de jeunes
enfants…
A HOUCHOT Inspection générale
de l’Education nationale
2012 2013

1881: de la charité au droit


La loi du 16 juin 1881 définit l'école maternelle publique comme
une école non obligatoire, mais gratuite et laïque, intégrée à
l'école primaire.
En France, l'état prend désormais en charge l'organisation et le
financement de l'éducation des enfants de deux à six ans, sous la tutelle du
Ministère de l'instruction publique.



Cette étape est essentielle puisque l’on passe ainsi de la
charité au droit à l’éducation, on reconnaît ainsi l’intérêt pour l’enfant
d’une prise en charge respectueuse de ses besoins et de sa nature.
Tout en conservant des objectifs de protection , l’école maternelle s’inscrit
dans une perspective de préparation des enfants à l’entrée à l’école
élémentaire devenue obligatoire.

2

Une situation singulière en Europe
et dans le monde




L’histoire comme déterminant de l’organisation et de la
conception de l’EAJE. L’organisation fédérale de
l’Allemagne a ainsi fortement influé sur la disparité des
situations d’un Land à l’autre.
les représentations de l’enfant, de ses besoins, de
ses droits, les conceptions de l’apprentissage:
des éléments fondateurs de la pédagogie mise en
œuvre
une partition qui se fait alors assez clairement entre l’Europe du
nord et celle du sud

3

Quelle conception de la petite
enfance?


Danemark: une approche globale de l’enfant.
les centres d’accueil de la petite enfance sont
d’abord des institutions pédagogiques et sociales.
Leur mission principale: la prestation de soins et la
prévention des problèmes sociaux, tout en offrant aux
enfants une occasion de jouer, d’être stimulés et de
développer leur imagination, leur créativité et leur
langage.
Le projet d’introduire un programme d’études (août
2004) pour mieux préparer les enfants à risque, est
apparu comme une menace envers la liberté et les
besoins des enfants.
4

Quelle conception de la petite
enfance?


En Suède: le respect de la personnalité de l’enfant
au cœur de l’action éducative.
l’EAJE est passé sous la tutelle du ministère de l’éducation en 1996
avec un objectif original : améliorer le système scolaire,
Son principal objectif: permettre à chaque enfant de développer
sa curiosité, son désir d’apprendre ainsi que la confiance en sa
propre capacité à apprendre.



Le jardin d’enfant doit promouvoir l’image de l’enfant
compétent, il doit donc être un lieu qui soutient d’abord la
croissance et la confiance.

5

Quelle conception de la petite
enfance?
La France: à la recherche de l’équilibre …
La pédagogie sociale :
une entrée globale qui associe massivement les parents et
se base avant tout sur l’expression et les stratégies
« naturelles » d’apprentissage des enfants.
La pédagogie de l’apprentissage:
une entrée qui donne toute sa place au développement
cognitif et à l’acquisition de connaissances

6

La maternelle: une école confrontée
à des demandes contradictoires


Une organisation sociale qui compte de nombreuses familles où l’on ne
travaille plus faute d’emploi ;



la permanence et l’augmentation d’une catégorie d’enfants confrontés
aux plus grandes difficultés, à une réelle misère économique, sociale,
affective et culturelle.



Des familles dont les attentes et les besoins ont fortement évolués en lien
avec leur insertion professionnelle mais aussi avec le « projet » qu’elles ont
pour leur enfant ;



Un système éducatif, conscient des enjeux de la prise en charge de la
petite enfance dans la réussite scolaire ultérieure, qui attend de son premier
niveau des performances à la hauteur de l’engagement financier qu’il
représente.

7

Refonder nos pratiques en intégrant
tous les objectifs
Respecter le droit des enfants à l’éducation, répondre à leurs

besoins, afin qu’ils puissent « vivre pleinement leur enfance ».
L’école maternelle accueille de jeunes enfants…

Concilier la vie familiale, la vie professionnelle des parents et
le temps de l’éducation des jeunes enfants.

Lutter contre les « handicaps scolaires » : préparer les enfants à
faire face aux exigences de la scolarité obligatoire et compenser les
conséquences de la pauvreté .

8

Répondre aux besoins des élèves








Leur permettre de se sentir en confiance, à leur
place, en sécurité.
Leur permettre de bouger, de se déplacer,
d’agir.
Leur permettre de s’insérer dans un groupe, d
être contributeur, acteur .
Leur permettre d’assumer leurs besoins
physiologiques.
Leur permettre d’expérimenter, découvrir,
apprendre.
9

Penser son action dans le temps
La maternelle, une période décisive :
Mieux comprendre ce qui est attendu
Mettre en œuvre ce qui est attendu,
Ne pas exposer plus précocement encore des enfants à

certains apprentissages : l’école française demande déjà
beaucoup à des enfants jeunes (cf. OCDE : Petite enfance,
grands défis)

Préparer, c’est ne pas ne pas perdre de temps
mais aussi ne pas anticiper, ne pas mettre en échec.

10

Servir tous les domaines d’activité
Contrôler l’offre éducative et pédagogique
réellement proposée aux enfants:
Repérer et compenser les carences
Éviter les dérives

La maternelle le temps de la "prévention
primaire" donner les ressources nécessaires aux
élèves permet de servir l’égalisation des chances.
11

Faire confiance aux enfants
Plutôt construire que remédier, partir de ce que maîtrise l’élève
plutôt que toujours rechercher ce qu’il ne maîtrise pas encore.
Rechercher les points forts, mettre en évidence les conquêtes,
les réussites des élèves:
aussi minimes soient-elles, ces réussites sont la base des
apprentissages en cours et doivent être valorisées quels que soient
les difficultés qui subsistent.
L’évaluation en maternelle, particulièrement le bilan de fin de GS
doit d’abord révéler ce que l’élève sait faire. L’enfant doit
comprendre qu’il est compétent, qu’il sait faire, qu’il progresse.

12

Faire confiance aux familles
Reconnaître la légitimité de leur parole
Élucider les démarches de l’école, expliquer ce qu’on
attend d’eux, en quoi ils peuvent nous aider.
Les associer dans l’appréciation des progrès des enfants:
les assurer que l’école se soucie d’apporter à leur enfant
ce qui lui est dû ; leur donner les informations utiles sur
des acquis, des progrès, l’absence de progrès, des
obstacles (différencier difficulté et besoin).
Rechercher leur collaboration

13

Avoir confiance dans son pouvoir
d’enseignant
 Repérer et comprendre les effets de sa pratique
professionnelle
 Ajuster ses pratiques : ciblage des objectifs, guidance
de la poursuite des objectifs.
 Dépasser une approche globale, souvent juste mais
aussi trop imprécise pour permettre de repérer les
réussites, d’identifier les décalages, les « zones de
besoin », les points de fragilité, aider soutenir.
 Intégrer son action dans un collectif

14

Une pédagogie propre à l’école
maternelle
Des apprentissages voulus par l’école et organisés:


Apprentissages organisés (progressivité ; objectifs pédagogiques;
création des conditions qui peuvent les rendre possibles)



Les différentes formes de groupement des élèves (Intérêts et
limites du collectif , organisation des ateliers, articulation des
activités individuelles)



Différenciation entre occupation et apprentissage

15

Une pédagogie propre à l’école
maternelle
Des apprentissages voulus par l’école et vérifiés,
évalués
Mais on n’évalue que ce qu’on a permis d’apprendre et de
construire ( articulation entre l’évaluation et la durée, la
chronologie des temps d’apprentissage).
On évalue ce qui est déterminant: tout n’est pas au même
niveau, il faut faire des choix.
On évalue en recourant à des situations, supports,
démarches adéquats (intégrés ou non dans l’expérience
d’apprentissage des enfants…)

16

Etre à l’écoute des forêts
qui germent…


L’école maternelle , comme il y a plus d’un siècle
doit préserver le droit à l’éducation pour chaque
enfant, du plus démuni au plus favorisé. C’est à elle de

démontrer qu’il n’y a pas de contradiction entre le souhait de leur
faire vivre pleinement leur petite enfance et le souci de préparer leur
avenir.


La responsabilité est du côté des adultes, leur
premier devoir est certes, d’être attentifs au fracas des
« arbres qui s’abattent », mais aussi « d’être à l’écoute
des forêts qui germent ».

17


Slide 2

L’école maternelle: une
école qui accueille de jeunes
enfants…
A HOUCHOT Inspection générale
de l’Education nationale
2012 2013

1881: de la charité au droit


La loi du 16 juin 1881 définit l'école maternelle publique comme
une école non obligatoire, mais gratuite et laïque, intégrée à
l'école primaire.
En France, l'état prend désormais en charge l'organisation et le
financement de l'éducation des enfants de deux à six ans, sous la tutelle du
Ministère de l'instruction publique.



Cette étape est essentielle puisque l’on passe ainsi de la
charité au droit à l’éducation, on reconnaît ainsi l’intérêt pour l’enfant
d’une prise en charge respectueuse de ses besoins et de sa nature.
Tout en conservant des objectifs de protection , l’école maternelle s’inscrit
dans une perspective de préparation des enfants à l’entrée à l’école
élémentaire devenue obligatoire.

2

Une situation singulière en Europe
et dans le monde




L’histoire comme déterminant de l’organisation et de la
conception de l’EAJE. L’organisation fédérale de
l’Allemagne a ainsi fortement influé sur la disparité des
situations d’un Land à l’autre.
les représentations de l’enfant, de ses besoins, de
ses droits, les conceptions de l’apprentissage:
des éléments fondateurs de la pédagogie mise en
œuvre
une partition qui se fait alors assez clairement entre l’Europe du
nord et celle du sud

3

Quelle conception de la petite
enfance?


Danemark: une approche globale de l’enfant.
les centres d’accueil de la petite enfance sont
d’abord des institutions pédagogiques et sociales.
Leur mission principale: la prestation de soins et la
prévention des problèmes sociaux, tout en offrant aux
enfants une occasion de jouer, d’être stimulés et de
développer leur imagination, leur créativité et leur
langage.
Le projet d’introduire un programme d’études (août
2004) pour mieux préparer les enfants à risque, est
apparu comme une menace envers la liberté et les
besoins des enfants.
4

Quelle conception de la petite
enfance?


En Suède: le respect de la personnalité de l’enfant
au cœur de l’action éducative.
l’EAJE est passé sous la tutelle du ministère de l’éducation en 1996
avec un objectif original : améliorer le système scolaire,
Son principal objectif: permettre à chaque enfant de développer
sa curiosité, son désir d’apprendre ainsi que la confiance en sa
propre capacité à apprendre.



Le jardin d’enfant doit promouvoir l’image de l’enfant
compétent, il doit donc être un lieu qui soutient d’abord la
croissance et la confiance.

5

Quelle conception de la petite
enfance?
La France: à la recherche de l’équilibre …
La pédagogie sociale :
une entrée globale qui associe massivement les parents et
se base avant tout sur l’expression et les stratégies
« naturelles » d’apprentissage des enfants.
La pédagogie de l’apprentissage:
une entrée qui donne toute sa place au développement
cognitif et à l’acquisition de connaissances

6

La maternelle: une école confrontée
à des demandes contradictoires


Une organisation sociale qui compte de nombreuses familles où l’on ne
travaille plus faute d’emploi ;



la permanence et l’augmentation d’une catégorie d’enfants confrontés
aux plus grandes difficultés, à une réelle misère économique, sociale,
affective et culturelle.



Des familles dont les attentes et les besoins ont fortement évolués en lien
avec leur insertion professionnelle mais aussi avec le « projet » qu’elles ont
pour leur enfant ;



Un système éducatif, conscient des enjeux de la prise en charge de la
petite enfance dans la réussite scolaire ultérieure, qui attend de son premier
niveau des performances à la hauteur de l’engagement financier qu’il
représente.

7

Refonder nos pratiques en intégrant
tous les objectifs
Respecter le droit des enfants à l’éducation, répondre à leurs

besoins, afin qu’ils puissent « vivre pleinement leur enfance ».
L’école maternelle accueille de jeunes enfants…

Concilier la vie familiale, la vie professionnelle des parents et
le temps de l’éducation des jeunes enfants.

Lutter contre les « handicaps scolaires » : préparer les enfants à
faire face aux exigences de la scolarité obligatoire et compenser les
conséquences de la pauvreté .

8

Répondre aux besoins des élèves








Leur permettre de se sentir en confiance, à leur
place, en sécurité.
Leur permettre de bouger, de se déplacer,
d’agir.
Leur permettre de s’insérer dans un groupe, d
être contributeur, acteur .
Leur permettre d’assumer leurs besoins
physiologiques.
Leur permettre d’expérimenter, découvrir,
apprendre.
9

Penser son action dans le temps
La maternelle, une période décisive :
Mieux comprendre ce qui est attendu
Mettre en œuvre ce qui est attendu,
Ne pas exposer plus précocement encore des enfants à

certains apprentissages : l’école française demande déjà
beaucoup à des enfants jeunes (cf. OCDE : Petite enfance,
grands défis)

Préparer, c’est ne pas ne pas perdre de temps
mais aussi ne pas anticiper, ne pas mettre en échec.

10

Servir tous les domaines d’activité
Contrôler l’offre éducative et pédagogique
réellement proposée aux enfants:
Repérer et compenser les carences
Éviter les dérives

La maternelle le temps de la "prévention
primaire" donner les ressources nécessaires aux
élèves permet de servir l’égalisation des chances.
11

Faire confiance aux enfants
Plutôt construire que remédier, partir de ce que maîtrise l’élève
plutôt que toujours rechercher ce qu’il ne maîtrise pas encore.
Rechercher les points forts, mettre en évidence les conquêtes,
les réussites des élèves:
aussi minimes soient-elles, ces réussites sont la base des
apprentissages en cours et doivent être valorisées quels que soient
les difficultés qui subsistent.
L’évaluation en maternelle, particulièrement le bilan de fin de GS
doit d’abord révéler ce que l’élève sait faire. L’enfant doit
comprendre qu’il est compétent, qu’il sait faire, qu’il progresse.

12

Faire confiance aux familles
Reconnaître la légitimité de leur parole
Élucider les démarches de l’école, expliquer ce qu’on
attend d’eux, en quoi ils peuvent nous aider.
Les associer dans l’appréciation des progrès des enfants:
les assurer que l’école se soucie d’apporter à leur enfant
ce qui lui est dû ; leur donner les informations utiles sur
des acquis, des progrès, l’absence de progrès, des
obstacles (différencier difficulté et besoin).
Rechercher leur collaboration

13

Avoir confiance dans son pouvoir
d’enseignant
 Repérer et comprendre les effets de sa pratique
professionnelle
 Ajuster ses pratiques : ciblage des objectifs, guidance
de la poursuite des objectifs.
 Dépasser une approche globale, souvent juste mais
aussi trop imprécise pour permettre de repérer les
réussites, d’identifier les décalages, les « zones de
besoin », les points de fragilité, aider soutenir.
 Intégrer son action dans un collectif

14

Une pédagogie propre à l’école
maternelle
Des apprentissages voulus par l’école et organisés:


Apprentissages organisés (progressivité ; objectifs pédagogiques;
création des conditions qui peuvent les rendre possibles)



Les différentes formes de groupement des élèves (Intérêts et
limites du collectif , organisation des ateliers, articulation des
activités individuelles)



Différenciation entre occupation et apprentissage

15

Une pédagogie propre à l’école
maternelle
Des apprentissages voulus par l’école et vérifiés,
évalués
Mais on n’évalue que ce qu’on a permis d’apprendre et de
construire ( articulation entre l’évaluation et la durée, la
chronologie des temps d’apprentissage).
On évalue ce qui est déterminant: tout n’est pas au même
niveau, il faut faire des choix.
On évalue en recourant à des situations, supports,
démarches adéquats (intégrés ou non dans l’expérience
d’apprentissage des enfants…)

16

Etre à l’écoute des forêts
qui germent…


L’école maternelle , comme il y a plus d’un siècle
doit préserver le droit à l’éducation pour chaque
enfant, du plus démuni au plus favorisé. C’est à elle de

démontrer qu’il n’y a pas de contradiction entre le souhait de leur
faire vivre pleinement leur petite enfance et le souci de préparer leur
avenir.


La responsabilité est du côté des adultes, leur
premier devoir est certes, d’être attentifs au fracas des
« arbres qui s’abattent », mais aussi « d’être à l’écoute
des forêts qui germent ».

17


Slide 3

L’école maternelle: une
école qui accueille de jeunes
enfants…
A HOUCHOT Inspection générale
de l’Education nationale
2012 2013

1881: de la charité au droit


La loi du 16 juin 1881 définit l'école maternelle publique comme
une école non obligatoire, mais gratuite et laïque, intégrée à
l'école primaire.
En France, l'état prend désormais en charge l'organisation et le
financement de l'éducation des enfants de deux à six ans, sous la tutelle du
Ministère de l'instruction publique.



Cette étape est essentielle puisque l’on passe ainsi de la
charité au droit à l’éducation, on reconnaît ainsi l’intérêt pour l’enfant
d’une prise en charge respectueuse de ses besoins et de sa nature.
Tout en conservant des objectifs de protection , l’école maternelle s’inscrit
dans une perspective de préparation des enfants à l’entrée à l’école
élémentaire devenue obligatoire.

2

Une situation singulière en Europe
et dans le monde




L’histoire comme déterminant de l’organisation et de la
conception de l’EAJE. L’organisation fédérale de
l’Allemagne a ainsi fortement influé sur la disparité des
situations d’un Land à l’autre.
les représentations de l’enfant, de ses besoins, de
ses droits, les conceptions de l’apprentissage:
des éléments fondateurs de la pédagogie mise en
œuvre
une partition qui se fait alors assez clairement entre l’Europe du
nord et celle du sud

3

Quelle conception de la petite
enfance?


Danemark: une approche globale de l’enfant.
les centres d’accueil de la petite enfance sont
d’abord des institutions pédagogiques et sociales.
Leur mission principale: la prestation de soins et la
prévention des problèmes sociaux, tout en offrant aux
enfants une occasion de jouer, d’être stimulés et de
développer leur imagination, leur créativité et leur
langage.
Le projet d’introduire un programme d’études (août
2004) pour mieux préparer les enfants à risque, est
apparu comme une menace envers la liberté et les
besoins des enfants.
4

Quelle conception de la petite
enfance?


En Suède: le respect de la personnalité de l’enfant
au cœur de l’action éducative.
l’EAJE est passé sous la tutelle du ministère de l’éducation en 1996
avec un objectif original : améliorer le système scolaire,
Son principal objectif: permettre à chaque enfant de développer
sa curiosité, son désir d’apprendre ainsi que la confiance en sa
propre capacité à apprendre.



Le jardin d’enfant doit promouvoir l’image de l’enfant
compétent, il doit donc être un lieu qui soutient d’abord la
croissance et la confiance.

5

Quelle conception de la petite
enfance?
La France: à la recherche de l’équilibre …
La pédagogie sociale :
une entrée globale qui associe massivement les parents et
se base avant tout sur l’expression et les stratégies
« naturelles » d’apprentissage des enfants.
La pédagogie de l’apprentissage:
une entrée qui donne toute sa place au développement
cognitif et à l’acquisition de connaissances

6

La maternelle: une école confrontée
à des demandes contradictoires


Une organisation sociale qui compte de nombreuses familles où l’on ne
travaille plus faute d’emploi ;



la permanence et l’augmentation d’une catégorie d’enfants confrontés
aux plus grandes difficultés, à une réelle misère économique, sociale,
affective et culturelle.



Des familles dont les attentes et les besoins ont fortement évolués en lien
avec leur insertion professionnelle mais aussi avec le « projet » qu’elles ont
pour leur enfant ;



Un système éducatif, conscient des enjeux de la prise en charge de la
petite enfance dans la réussite scolaire ultérieure, qui attend de son premier
niveau des performances à la hauteur de l’engagement financier qu’il
représente.

7

Refonder nos pratiques en intégrant
tous les objectifs
Respecter le droit des enfants à l’éducation, répondre à leurs

besoins, afin qu’ils puissent « vivre pleinement leur enfance ».
L’école maternelle accueille de jeunes enfants…

Concilier la vie familiale, la vie professionnelle des parents et
le temps de l’éducation des jeunes enfants.

Lutter contre les « handicaps scolaires » : préparer les enfants à
faire face aux exigences de la scolarité obligatoire et compenser les
conséquences de la pauvreté .

8

Répondre aux besoins des élèves








Leur permettre de se sentir en confiance, à leur
place, en sécurité.
Leur permettre de bouger, de se déplacer,
d’agir.
Leur permettre de s’insérer dans un groupe, d
être contributeur, acteur .
Leur permettre d’assumer leurs besoins
physiologiques.
Leur permettre d’expérimenter, découvrir,
apprendre.
9

Penser son action dans le temps
La maternelle, une période décisive :
Mieux comprendre ce qui est attendu
Mettre en œuvre ce qui est attendu,
Ne pas exposer plus précocement encore des enfants à

certains apprentissages : l’école française demande déjà
beaucoup à des enfants jeunes (cf. OCDE : Petite enfance,
grands défis)

Préparer, c’est ne pas ne pas perdre de temps
mais aussi ne pas anticiper, ne pas mettre en échec.

10

Servir tous les domaines d’activité
Contrôler l’offre éducative et pédagogique
réellement proposée aux enfants:
Repérer et compenser les carences
Éviter les dérives

La maternelle le temps de la "prévention
primaire" donner les ressources nécessaires aux
élèves permet de servir l’égalisation des chances.
11

Faire confiance aux enfants
Plutôt construire que remédier, partir de ce que maîtrise l’élève
plutôt que toujours rechercher ce qu’il ne maîtrise pas encore.
Rechercher les points forts, mettre en évidence les conquêtes,
les réussites des élèves:
aussi minimes soient-elles, ces réussites sont la base des
apprentissages en cours et doivent être valorisées quels que soient
les difficultés qui subsistent.
L’évaluation en maternelle, particulièrement le bilan de fin de GS
doit d’abord révéler ce que l’élève sait faire. L’enfant doit
comprendre qu’il est compétent, qu’il sait faire, qu’il progresse.

12

Faire confiance aux familles
Reconnaître la légitimité de leur parole
Élucider les démarches de l’école, expliquer ce qu’on
attend d’eux, en quoi ils peuvent nous aider.
Les associer dans l’appréciation des progrès des enfants:
les assurer que l’école se soucie d’apporter à leur enfant
ce qui lui est dû ; leur donner les informations utiles sur
des acquis, des progrès, l’absence de progrès, des
obstacles (différencier difficulté et besoin).
Rechercher leur collaboration

13

Avoir confiance dans son pouvoir
d’enseignant
 Repérer et comprendre les effets de sa pratique
professionnelle
 Ajuster ses pratiques : ciblage des objectifs, guidance
de la poursuite des objectifs.
 Dépasser une approche globale, souvent juste mais
aussi trop imprécise pour permettre de repérer les
réussites, d’identifier les décalages, les « zones de
besoin », les points de fragilité, aider soutenir.
 Intégrer son action dans un collectif

14

Une pédagogie propre à l’école
maternelle
Des apprentissages voulus par l’école et organisés:


Apprentissages organisés (progressivité ; objectifs pédagogiques;
création des conditions qui peuvent les rendre possibles)



Les différentes formes de groupement des élèves (Intérêts et
limites du collectif , organisation des ateliers, articulation des
activités individuelles)



Différenciation entre occupation et apprentissage

15

Une pédagogie propre à l’école
maternelle
Des apprentissages voulus par l’école et vérifiés,
évalués
Mais on n’évalue que ce qu’on a permis d’apprendre et de
construire ( articulation entre l’évaluation et la durée, la
chronologie des temps d’apprentissage).
On évalue ce qui est déterminant: tout n’est pas au même
niveau, il faut faire des choix.
On évalue en recourant à des situations, supports,
démarches adéquats (intégrés ou non dans l’expérience
d’apprentissage des enfants…)

16

Etre à l’écoute des forêts
qui germent…


L’école maternelle , comme il y a plus d’un siècle
doit préserver le droit à l’éducation pour chaque
enfant, du plus démuni au plus favorisé. C’est à elle de

démontrer qu’il n’y a pas de contradiction entre le souhait de leur
faire vivre pleinement leur petite enfance et le souci de préparer leur
avenir.


La responsabilité est du côté des adultes, leur
premier devoir est certes, d’être attentifs au fracas des
« arbres qui s’abattent », mais aussi « d’être à l’écoute
des forêts qui germent ».

17


Slide 4

L’école maternelle: une
école qui accueille de jeunes
enfants…
A HOUCHOT Inspection générale
de l’Education nationale
2012 2013

1881: de la charité au droit


La loi du 16 juin 1881 définit l'école maternelle publique comme
une école non obligatoire, mais gratuite et laïque, intégrée à
l'école primaire.
En France, l'état prend désormais en charge l'organisation et le
financement de l'éducation des enfants de deux à six ans, sous la tutelle du
Ministère de l'instruction publique.



Cette étape est essentielle puisque l’on passe ainsi de la
charité au droit à l’éducation, on reconnaît ainsi l’intérêt pour l’enfant
d’une prise en charge respectueuse de ses besoins et de sa nature.
Tout en conservant des objectifs de protection , l’école maternelle s’inscrit
dans une perspective de préparation des enfants à l’entrée à l’école
élémentaire devenue obligatoire.

2

Une situation singulière en Europe
et dans le monde




L’histoire comme déterminant de l’organisation et de la
conception de l’EAJE. L’organisation fédérale de
l’Allemagne a ainsi fortement influé sur la disparité des
situations d’un Land à l’autre.
les représentations de l’enfant, de ses besoins, de
ses droits, les conceptions de l’apprentissage:
des éléments fondateurs de la pédagogie mise en
œuvre
une partition qui se fait alors assez clairement entre l’Europe du
nord et celle du sud

3

Quelle conception de la petite
enfance?


Danemark: une approche globale de l’enfant.
les centres d’accueil de la petite enfance sont
d’abord des institutions pédagogiques et sociales.
Leur mission principale: la prestation de soins et la
prévention des problèmes sociaux, tout en offrant aux
enfants une occasion de jouer, d’être stimulés et de
développer leur imagination, leur créativité et leur
langage.
Le projet d’introduire un programme d’études (août
2004) pour mieux préparer les enfants à risque, est
apparu comme une menace envers la liberté et les
besoins des enfants.
4

Quelle conception de la petite
enfance?


En Suède: le respect de la personnalité de l’enfant
au cœur de l’action éducative.
l’EAJE est passé sous la tutelle du ministère de l’éducation en 1996
avec un objectif original : améliorer le système scolaire,
Son principal objectif: permettre à chaque enfant de développer
sa curiosité, son désir d’apprendre ainsi que la confiance en sa
propre capacité à apprendre.



Le jardin d’enfant doit promouvoir l’image de l’enfant
compétent, il doit donc être un lieu qui soutient d’abord la
croissance et la confiance.

5

Quelle conception de la petite
enfance?
La France: à la recherche de l’équilibre …
La pédagogie sociale :
une entrée globale qui associe massivement les parents et
se base avant tout sur l’expression et les stratégies
« naturelles » d’apprentissage des enfants.
La pédagogie de l’apprentissage:
une entrée qui donne toute sa place au développement
cognitif et à l’acquisition de connaissances

6

La maternelle: une école confrontée
à des demandes contradictoires


Une organisation sociale qui compte de nombreuses familles où l’on ne
travaille plus faute d’emploi ;



la permanence et l’augmentation d’une catégorie d’enfants confrontés
aux plus grandes difficultés, à une réelle misère économique, sociale,
affective et culturelle.



Des familles dont les attentes et les besoins ont fortement évolués en lien
avec leur insertion professionnelle mais aussi avec le « projet » qu’elles ont
pour leur enfant ;



Un système éducatif, conscient des enjeux de la prise en charge de la
petite enfance dans la réussite scolaire ultérieure, qui attend de son premier
niveau des performances à la hauteur de l’engagement financier qu’il
représente.

7

Refonder nos pratiques en intégrant
tous les objectifs
Respecter le droit des enfants à l’éducation, répondre à leurs

besoins, afin qu’ils puissent « vivre pleinement leur enfance ».
L’école maternelle accueille de jeunes enfants…

Concilier la vie familiale, la vie professionnelle des parents et
le temps de l’éducation des jeunes enfants.

Lutter contre les « handicaps scolaires » : préparer les enfants à
faire face aux exigences de la scolarité obligatoire et compenser les
conséquences de la pauvreté .

8

Répondre aux besoins des élèves








Leur permettre de se sentir en confiance, à leur
place, en sécurité.
Leur permettre de bouger, de se déplacer,
d’agir.
Leur permettre de s’insérer dans un groupe, d
être contributeur, acteur .
Leur permettre d’assumer leurs besoins
physiologiques.
Leur permettre d’expérimenter, découvrir,
apprendre.
9

Penser son action dans le temps
La maternelle, une période décisive :
Mieux comprendre ce qui est attendu
Mettre en œuvre ce qui est attendu,
Ne pas exposer plus précocement encore des enfants à

certains apprentissages : l’école française demande déjà
beaucoup à des enfants jeunes (cf. OCDE : Petite enfance,
grands défis)

Préparer, c’est ne pas ne pas perdre de temps
mais aussi ne pas anticiper, ne pas mettre en échec.

10

Servir tous les domaines d’activité
Contrôler l’offre éducative et pédagogique
réellement proposée aux enfants:
Repérer et compenser les carences
Éviter les dérives

La maternelle le temps de la "prévention
primaire" donner les ressources nécessaires aux
élèves permet de servir l’égalisation des chances.
11

Faire confiance aux enfants
Plutôt construire que remédier, partir de ce que maîtrise l’élève
plutôt que toujours rechercher ce qu’il ne maîtrise pas encore.
Rechercher les points forts, mettre en évidence les conquêtes,
les réussites des élèves:
aussi minimes soient-elles, ces réussites sont la base des
apprentissages en cours et doivent être valorisées quels que soient
les difficultés qui subsistent.
L’évaluation en maternelle, particulièrement le bilan de fin de GS
doit d’abord révéler ce que l’élève sait faire. L’enfant doit
comprendre qu’il est compétent, qu’il sait faire, qu’il progresse.

12

Faire confiance aux familles
Reconnaître la légitimité de leur parole
Élucider les démarches de l’école, expliquer ce qu’on
attend d’eux, en quoi ils peuvent nous aider.
Les associer dans l’appréciation des progrès des enfants:
les assurer que l’école se soucie d’apporter à leur enfant
ce qui lui est dû ; leur donner les informations utiles sur
des acquis, des progrès, l’absence de progrès, des
obstacles (différencier difficulté et besoin).
Rechercher leur collaboration

13

Avoir confiance dans son pouvoir
d’enseignant
 Repérer et comprendre les effets de sa pratique
professionnelle
 Ajuster ses pratiques : ciblage des objectifs, guidance
de la poursuite des objectifs.
 Dépasser une approche globale, souvent juste mais
aussi trop imprécise pour permettre de repérer les
réussites, d’identifier les décalages, les « zones de
besoin », les points de fragilité, aider soutenir.
 Intégrer son action dans un collectif

14

Une pédagogie propre à l’école
maternelle
Des apprentissages voulus par l’école et organisés:


Apprentissages organisés (progressivité ; objectifs pédagogiques;
création des conditions qui peuvent les rendre possibles)



Les différentes formes de groupement des élèves (Intérêts et
limites du collectif , organisation des ateliers, articulation des
activités individuelles)



Différenciation entre occupation et apprentissage

15

Une pédagogie propre à l’école
maternelle
Des apprentissages voulus par l’école et vérifiés,
évalués
Mais on n’évalue que ce qu’on a permis d’apprendre et de
construire ( articulation entre l’évaluation et la durée, la
chronologie des temps d’apprentissage).
On évalue ce qui est déterminant: tout n’est pas au même
niveau, il faut faire des choix.
On évalue en recourant à des situations, supports,
démarches adéquats (intégrés ou non dans l’expérience
d’apprentissage des enfants…)

16

Etre à l’écoute des forêts
qui germent…


L’école maternelle , comme il y a plus d’un siècle
doit préserver le droit à l’éducation pour chaque
enfant, du plus démuni au plus favorisé. C’est à elle de

démontrer qu’il n’y a pas de contradiction entre le souhait de leur
faire vivre pleinement leur petite enfance et le souci de préparer leur
avenir.


La responsabilité est du côté des adultes, leur
premier devoir est certes, d’être attentifs au fracas des
« arbres qui s’abattent », mais aussi « d’être à l’écoute
des forêts qui germent ».

17


Slide 5

L’école maternelle: une
école qui accueille de jeunes
enfants…
A HOUCHOT Inspection générale
de l’Education nationale
2012 2013

1881: de la charité au droit


La loi du 16 juin 1881 définit l'école maternelle publique comme
une école non obligatoire, mais gratuite et laïque, intégrée à
l'école primaire.
En France, l'état prend désormais en charge l'organisation et le
financement de l'éducation des enfants de deux à six ans, sous la tutelle du
Ministère de l'instruction publique.



Cette étape est essentielle puisque l’on passe ainsi de la
charité au droit à l’éducation, on reconnaît ainsi l’intérêt pour l’enfant
d’une prise en charge respectueuse de ses besoins et de sa nature.
Tout en conservant des objectifs de protection , l’école maternelle s’inscrit
dans une perspective de préparation des enfants à l’entrée à l’école
élémentaire devenue obligatoire.

2

Une situation singulière en Europe
et dans le monde




L’histoire comme déterminant de l’organisation et de la
conception de l’EAJE. L’organisation fédérale de
l’Allemagne a ainsi fortement influé sur la disparité des
situations d’un Land à l’autre.
les représentations de l’enfant, de ses besoins, de
ses droits, les conceptions de l’apprentissage:
des éléments fondateurs de la pédagogie mise en
œuvre
une partition qui se fait alors assez clairement entre l’Europe du
nord et celle du sud

3

Quelle conception de la petite
enfance?


Danemark: une approche globale de l’enfant.
les centres d’accueil de la petite enfance sont
d’abord des institutions pédagogiques et sociales.
Leur mission principale: la prestation de soins et la
prévention des problèmes sociaux, tout en offrant aux
enfants une occasion de jouer, d’être stimulés et de
développer leur imagination, leur créativité et leur
langage.
Le projet d’introduire un programme d’études (août
2004) pour mieux préparer les enfants à risque, est
apparu comme une menace envers la liberté et les
besoins des enfants.
4

Quelle conception de la petite
enfance?


En Suède: le respect de la personnalité de l’enfant
au cœur de l’action éducative.
l’EAJE est passé sous la tutelle du ministère de l’éducation en 1996
avec un objectif original : améliorer le système scolaire,
Son principal objectif: permettre à chaque enfant de développer
sa curiosité, son désir d’apprendre ainsi que la confiance en sa
propre capacité à apprendre.



Le jardin d’enfant doit promouvoir l’image de l’enfant
compétent, il doit donc être un lieu qui soutient d’abord la
croissance et la confiance.

5

Quelle conception de la petite
enfance?
La France: à la recherche de l’équilibre …
La pédagogie sociale :
une entrée globale qui associe massivement les parents et
se base avant tout sur l’expression et les stratégies
« naturelles » d’apprentissage des enfants.
La pédagogie de l’apprentissage:
une entrée qui donne toute sa place au développement
cognitif et à l’acquisition de connaissances

6

La maternelle: une école confrontée
à des demandes contradictoires


Une organisation sociale qui compte de nombreuses familles où l’on ne
travaille plus faute d’emploi ;



la permanence et l’augmentation d’une catégorie d’enfants confrontés
aux plus grandes difficultés, à une réelle misère économique, sociale,
affective et culturelle.



Des familles dont les attentes et les besoins ont fortement évolués en lien
avec leur insertion professionnelle mais aussi avec le « projet » qu’elles ont
pour leur enfant ;



Un système éducatif, conscient des enjeux de la prise en charge de la
petite enfance dans la réussite scolaire ultérieure, qui attend de son premier
niveau des performances à la hauteur de l’engagement financier qu’il
représente.

7

Refonder nos pratiques en intégrant
tous les objectifs
Respecter le droit des enfants à l’éducation, répondre à leurs

besoins, afin qu’ils puissent « vivre pleinement leur enfance ».
L’école maternelle accueille de jeunes enfants…

Concilier la vie familiale, la vie professionnelle des parents et
le temps de l’éducation des jeunes enfants.

Lutter contre les « handicaps scolaires » : préparer les enfants à
faire face aux exigences de la scolarité obligatoire et compenser les
conséquences de la pauvreté .

8

Répondre aux besoins des élèves








Leur permettre de se sentir en confiance, à leur
place, en sécurité.
Leur permettre de bouger, de se déplacer,
d’agir.
Leur permettre de s’insérer dans un groupe, d
être contributeur, acteur .
Leur permettre d’assumer leurs besoins
physiologiques.
Leur permettre d’expérimenter, découvrir,
apprendre.
9

Penser son action dans le temps
La maternelle, une période décisive :
Mieux comprendre ce qui est attendu
Mettre en œuvre ce qui est attendu,
Ne pas exposer plus précocement encore des enfants à

certains apprentissages : l’école française demande déjà
beaucoup à des enfants jeunes (cf. OCDE : Petite enfance,
grands défis)

Préparer, c’est ne pas ne pas perdre de temps
mais aussi ne pas anticiper, ne pas mettre en échec.

10

Servir tous les domaines d’activité
Contrôler l’offre éducative et pédagogique
réellement proposée aux enfants:
Repérer et compenser les carences
Éviter les dérives

La maternelle le temps de la "prévention
primaire" donner les ressources nécessaires aux
élèves permet de servir l’égalisation des chances.
11

Faire confiance aux enfants
Plutôt construire que remédier, partir de ce que maîtrise l’élève
plutôt que toujours rechercher ce qu’il ne maîtrise pas encore.
Rechercher les points forts, mettre en évidence les conquêtes,
les réussites des élèves:
aussi minimes soient-elles, ces réussites sont la base des
apprentissages en cours et doivent être valorisées quels que soient
les difficultés qui subsistent.
L’évaluation en maternelle, particulièrement le bilan de fin de GS
doit d’abord révéler ce que l’élève sait faire. L’enfant doit
comprendre qu’il est compétent, qu’il sait faire, qu’il progresse.

12

Faire confiance aux familles
Reconnaître la légitimité de leur parole
Élucider les démarches de l’école, expliquer ce qu’on
attend d’eux, en quoi ils peuvent nous aider.
Les associer dans l’appréciation des progrès des enfants:
les assurer que l’école se soucie d’apporter à leur enfant
ce qui lui est dû ; leur donner les informations utiles sur
des acquis, des progrès, l’absence de progrès, des
obstacles (différencier difficulté et besoin).
Rechercher leur collaboration

13

Avoir confiance dans son pouvoir
d’enseignant
 Repérer et comprendre les effets de sa pratique
professionnelle
 Ajuster ses pratiques : ciblage des objectifs, guidance
de la poursuite des objectifs.
 Dépasser une approche globale, souvent juste mais
aussi trop imprécise pour permettre de repérer les
réussites, d’identifier les décalages, les « zones de
besoin », les points de fragilité, aider soutenir.
 Intégrer son action dans un collectif

14

Une pédagogie propre à l’école
maternelle
Des apprentissages voulus par l’école et organisés:


Apprentissages organisés (progressivité ; objectifs pédagogiques;
création des conditions qui peuvent les rendre possibles)



Les différentes formes de groupement des élèves (Intérêts et
limites du collectif , organisation des ateliers, articulation des
activités individuelles)



Différenciation entre occupation et apprentissage

15

Une pédagogie propre à l’école
maternelle
Des apprentissages voulus par l’école et vérifiés,
évalués
Mais on n’évalue que ce qu’on a permis d’apprendre et de
construire ( articulation entre l’évaluation et la durée, la
chronologie des temps d’apprentissage).
On évalue ce qui est déterminant: tout n’est pas au même
niveau, il faut faire des choix.
On évalue en recourant à des situations, supports,
démarches adéquats (intégrés ou non dans l’expérience
d’apprentissage des enfants…)

16

Etre à l’écoute des forêts
qui germent…


L’école maternelle , comme il y a plus d’un siècle
doit préserver le droit à l’éducation pour chaque
enfant, du plus démuni au plus favorisé. C’est à elle de

démontrer qu’il n’y a pas de contradiction entre le souhait de leur
faire vivre pleinement leur petite enfance et le souci de préparer leur
avenir.


La responsabilité est du côté des adultes, leur
premier devoir est certes, d’être attentifs au fracas des
« arbres qui s’abattent », mais aussi « d’être à l’écoute
des forêts qui germent ».

17


Slide 6

L’école maternelle: une
école qui accueille de jeunes
enfants…
A HOUCHOT Inspection générale
de l’Education nationale
2012 2013

1881: de la charité au droit


La loi du 16 juin 1881 définit l'école maternelle publique comme
une école non obligatoire, mais gratuite et laïque, intégrée à
l'école primaire.
En France, l'état prend désormais en charge l'organisation et le
financement de l'éducation des enfants de deux à six ans, sous la tutelle du
Ministère de l'instruction publique.



Cette étape est essentielle puisque l’on passe ainsi de la
charité au droit à l’éducation, on reconnaît ainsi l’intérêt pour l’enfant
d’une prise en charge respectueuse de ses besoins et de sa nature.
Tout en conservant des objectifs de protection , l’école maternelle s’inscrit
dans une perspective de préparation des enfants à l’entrée à l’école
élémentaire devenue obligatoire.

2

Une situation singulière en Europe
et dans le monde




L’histoire comme déterminant de l’organisation et de la
conception de l’EAJE. L’organisation fédérale de
l’Allemagne a ainsi fortement influé sur la disparité des
situations d’un Land à l’autre.
les représentations de l’enfant, de ses besoins, de
ses droits, les conceptions de l’apprentissage:
des éléments fondateurs de la pédagogie mise en
œuvre
une partition qui se fait alors assez clairement entre l’Europe du
nord et celle du sud

3

Quelle conception de la petite
enfance?


Danemark: une approche globale de l’enfant.
les centres d’accueil de la petite enfance sont
d’abord des institutions pédagogiques et sociales.
Leur mission principale: la prestation de soins et la
prévention des problèmes sociaux, tout en offrant aux
enfants une occasion de jouer, d’être stimulés et de
développer leur imagination, leur créativité et leur
langage.
Le projet d’introduire un programme d’études (août
2004) pour mieux préparer les enfants à risque, est
apparu comme une menace envers la liberté et les
besoins des enfants.
4

Quelle conception de la petite
enfance?


En Suède: le respect de la personnalité de l’enfant
au cœur de l’action éducative.
l’EAJE est passé sous la tutelle du ministère de l’éducation en 1996
avec un objectif original : améliorer le système scolaire,
Son principal objectif: permettre à chaque enfant de développer
sa curiosité, son désir d’apprendre ainsi que la confiance en sa
propre capacité à apprendre.



Le jardin d’enfant doit promouvoir l’image de l’enfant
compétent, il doit donc être un lieu qui soutient d’abord la
croissance et la confiance.

5

Quelle conception de la petite
enfance?
La France: à la recherche de l’équilibre …
La pédagogie sociale :
une entrée globale qui associe massivement les parents et
se base avant tout sur l’expression et les stratégies
« naturelles » d’apprentissage des enfants.
La pédagogie de l’apprentissage:
une entrée qui donne toute sa place au développement
cognitif et à l’acquisition de connaissances

6

La maternelle: une école confrontée
à des demandes contradictoires


Une organisation sociale qui compte de nombreuses familles où l’on ne
travaille plus faute d’emploi ;



la permanence et l’augmentation d’une catégorie d’enfants confrontés
aux plus grandes difficultés, à une réelle misère économique, sociale,
affective et culturelle.



Des familles dont les attentes et les besoins ont fortement évolués en lien
avec leur insertion professionnelle mais aussi avec le « projet » qu’elles ont
pour leur enfant ;



Un système éducatif, conscient des enjeux de la prise en charge de la
petite enfance dans la réussite scolaire ultérieure, qui attend de son premier
niveau des performances à la hauteur de l’engagement financier qu’il
représente.

7

Refonder nos pratiques en intégrant
tous les objectifs
Respecter le droit des enfants à l’éducation, répondre à leurs

besoins, afin qu’ils puissent « vivre pleinement leur enfance ».
L’école maternelle accueille de jeunes enfants…

Concilier la vie familiale, la vie professionnelle des parents et
le temps de l’éducation des jeunes enfants.

Lutter contre les « handicaps scolaires » : préparer les enfants à
faire face aux exigences de la scolarité obligatoire et compenser les
conséquences de la pauvreté .

8

Répondre aux besoins des élèves








Leur permettre de se sentir en confiance, à leur
place, en sécurité.
Leur permettre de bouger, de se déplacer,
d’agir.
Leur permettre de s’insérer dans un groupe, d
être contributeur, acteur .
Leur permettre d’assumer leurs besoins
physiologiques.
Leur permettre d’expérimenter, découvrir,
apprendre.
9

Penser son action dans le temps
La maternelle, une période décisive :
Mieux comprendre ce qui est attendu
Mettre en œuvre ce qui est attendu,
Ne pas exposer plus précocement encore des enfants à

certains apprentissages : l’école française demande déjà
beaucoup à des enfants jeunes (cf. OCDE : Petite enfance,
grands défis)

Préparer, c’est ne pas ne pas perdre de temps
mais aussi ne pas anticiper, ne pas mettre en échec.

10

Servir tous les domaines d’activité
Contrôler l’offre éducative et pédagogique
réellement proposée aux enfants:
Repérer et compenser les carences
Éviter les dérives

La maternelle le temps de la "prévention
primaire" donner les ressources nécessaires aux
élèves permet de servir l’égalisation des chances.
11

Faire confiance aux enfants
Plutôt construire que remédier, partir de ce que maîtrise l’élève
plutôt que toujours rechercher ce qu’il ne maîtrise pas encore.
Rechercher les points forts, mettre en évidence les conquêtes,
les réussites des élèves:
aussi minimes soient-elles, ces réussites sont la base des
apprentissages en cours et doivent être valorisées quels que soient
les difficultés qui subsistent.
L’évaluation en maternelle, particulièrement le bilan de fin de GS
doit d’abord révéler ce que l’élève sait faire. L’enfant doit
comprendre qu’il est compétent, qu’il sait faire, qu’il progresse.

12

Faire confiance aux familles
Reconnaître la légitimité de leur parole
Élucider les démarches de l’école, expliquer ce qu’on
attend d’eux, en quoi ils peuvent nous aider.
Les associer dans l’appréciation des progrès des enfants:
les assurer que l’école se soucie d’apporter à leur enfant
ce qui lui est dû ; leur donner les informations utiles sur
des acquis, des progrès, l’absence de progrès, des
obstacles (différencier difficulté et besoin).
Rechercher leur collaboration

13

Avoir confiance dans son pouvoir
d’enseignant
 Repérer et comprendre les effets de sa pratique
professionnelle
 Ajuster ses pratiques : ciblage des objectifs, guidance
de la poursuite des objectifs.
 Dépasser une approche globale, souvent juste mais
aussi trop imprécise pour permettre de repérer les
réussites, d’identifier les décalages, les « zones de
besoin », les points de fragilité, aider soutenir.
 Intégrer son action dans un collectif

14

Une pédagogie propre à l’école
maternelle
Des apprentissages voulus par l’école et organisés:


Apprentissages organisés (progressivité ; objectifs pédagogiques;
création des conditions qui peuvent les rendre possibles)



Les différentes formes de groupement des élèves (Intérêts et
limites du collectif , organisation des ateliers, articulation des
activités individuelles)



Différenciation entre occupation et apprentissage

15

Une pédagogie propre à l’école
maternelle
Des apprentissages voulus par l’école et vérifiés,
évalués
Mais on n’évalue que ce qu’on a permis d’apprendre et de
construire ( articulation entre l’évaluation et la durée, la
chronologie des temps d’apprentissage).
On évalue ce qui est déterminant: tout n’est pas au même
niveau, il faut faire des choix.
On évalue en recourant à des situations, supports,
démarches adéquats (intégrés ou non dans l’expérience
d’apprentissage des enfants…)

16

Etre à l’écoute des forêts
qui germent…


L’école maternelle , comme il y a plus d’un siècle
doit préserver le droit à l’éducation pour chaque
enfant, du plus démuni au plus favorisé. C’est à elle de

démontrer qu’il n’y a pas de contradiction entre le souhait de leur
faire vivre pleinement leur petite enfance et le souci de préparer leur
avenir.


La responsabilité est du côté des adultes, leur
premier devoir est certes, d’être attentifs au fracas des
« arbres qui s’abattent », mais aussi « d’être à l’écoute
des forêts qui germent ».

17


Slide 7

L’école maternelle: une
école qui accueille de jeunes
enfants…
A HOUCHOT Inspection générale
de l’Education nationale
2012 2013

1881: de la charité au droit


La loi du 16 juin 1881 définit l'école maternelle publique comme
une école non obligatoire, mais gratuite et laïque, intégrée à
l'école primaire.
En France, l'état prend désormais en charge l'organisation et le
financement de l'éducation des enfants de deux à six ans, sous la tutelle du
Ministère de l'instruction publique.



Cette étape est essentielle puisque l’on passe ainsi de la
charité au droit à l’éducation, on reconnaît ainsi l’intérêt pour l’enfant
d’une prise en charge respectueuse de ses besoins et de sa nature.
Tout en conservant des objectifs de protection , l’école maternelle s’inscrit
dans une perspective de préparation des enfants à l’entrée à l’école
élémentaire devenue obligatoire.

2

Une situation singulière en Europe
et dans le monde




L’histoire comme déterminant de l’organisation et de la
conception de l’EAJE. L’organisation fédérale de
l’Allemagne a ainsi fortement influé sur la disparité des
situations d’un Land à l’autre.
les représentations de l’enfant, de ses besoins, de
ses droits, les conceptions de l’apprentissage:
des éléments fondateurs de la pédagogie mise en
œuvre
une partition qui se fait alors assez clairement entre l’Europe du
nord et celle du sud

3

Quelle conception de la petite
enfance?


Danemark: une approche globale de l’enfant.
les centres d’accueil de la petite enfance sont
d’abord des institutions pédagogiques et sociales.
Leur mission principale: la prestation de soins et la
prévention des problèmes sociaux, tout en offrant aux
enfants une occasion de jouer, d’être stimulés et de
développer leur imagination, leur créativité et leur
langage.
Le projet d’introduire un programme d’études (août
2004) pour mieux préparer les enfants à risque, est
apparu comme une menace envers la liberté et les
besoins des enfants.
4

Quelle conception de la petite
enfance?


En Suède: le respect de la personnalité de l’enfant
au cœur de l’action éducative.
l’EAJE est passé sous la tutelle du ministère de l’éducation en 1996
avec un objectif original : améliorer le système scolaire,
Son principal objectif: permettre à chaque enfant de développer
sa curiosité, son désir d’apprendre ainsi que la confiance en sa
propre capacité à apprendre.



Le jardin d’enfant doit promouvoir l’image de l’enfant
compétent, il doit donc être un lieu qui soutient d’abord la
croissance et la confiance.

5

Quelle conception de la petite
enfance?
La France: à la recherche de l’équilibre …
La pédagogie sociale :
une entrée globale qui associe massivement les parents et
se base avant tout sur l’expression et les stratégies
« naturelles » d’apprentissage des enfants.
La pédagogie de l’apprentissage:
une entrée qui donne toute sa place au développement
cognitif et à l’acquisition de connaissances

6

La maternelle: une école confrontée
à des demandes contradictoires


Une organisation sociale qui compte de nombreuses familles où l’on ne
travaille plus faute d’emploi ;



la permanence et l’augmentation d’une catégorie d’enfants confrontés
aux plus grandes difficultés, à une réelle misère économique, sociale,
affective et culturelle.



Des familles dont les attentes et les besoins ont fortement évolués en lien
avec leur insertion professionnelle mais aussi avec le « projet » qu’elles ont
pour leur enfant ;



Un système éducatif, conscient des enjeux de la prise en charge de la
petite enfance dans la réussite scolaire ultérieure, qui attend de son premier
niveau des performances à la hauteur de l’engagement financier qu’il
représente.

7

Refonder nos pratiques en intégrant
tous les objectifs
Respecter le droit des enfants à l’éducation, répondre à leurs

besoins, afin qu’ils puissent « vivre pleinement leur enfance ».
L’école maternelle accueille de jeunes enfants…

Concilier la vie familiale, la vie professionnelle des parents et
le temps de l’éducation des jeunes enfants.

Lutter contre les « handicaps scolaires » : préparer les enfants à
faire face aux exigences de la scolarité obligatoire et compenser les
conséquences de la pauvreté .

8

Répondre aux besoins des élèves








Leur permettre de se sentir en confiance, à leur
place, en sécurité.
Leur permettre de bouger, de se déplacer,
d’agir.
Leur permettre de s’insérer dans un groupe, d
être contributeur, acteur .
Leur permettre d’assumer leurs besoins
physiologiques.
Leur permettre d’expérimenter, découvrir,
apprendre.
9

Penser son action dans le temps
La maternelle, une période décisive :
Mieux comprendre ce qui est attendu
Mettre en œuvre ce qui est attendu,
Ne pas exposer plus précocement encore des enfants à

certains apprentissages : l’école française demande déjà
beaucoup à des enfants jeunes (cf. OCDE : Petite enfance,
grands défis)

Préparer, c’est ne pas ne pas perdre de temps
mais aussi ne pas anticiper, ne pas mettre en échec.

10

Servir tous les domaines d’activité
Contrôler l’offre éducative et pédagogique
réellement proposée aux enfants:
Repérer et compenser les carences
Éviter les dérives

La maternelle le temps de la "prévention
primaire" donner les ressources nécessaires aux
élèves permet de servir l’égalisation des chances.
11

Faire confiance aux enfants
Plutôt construire que remédier, partir de ce que maîtrise l’élève
plutôt que toujours rechercher ce qu’il ne maîtrise pas encore.
Rechercher les points forts, mettre en évidence les conquêtes,
les réussites des élèves:
aussi minimes soient-elles, ces réussites sont la base des
apprentissages en cours et doivent être valorisées quels que soient
les difficultés qui subsistent.
L’évaluation en maternelle, particulièrement le bilan de fin de GS
doit d’abord révéler ce que l’élève sait faire. L’enfant doit
comprendre qu’il est compétent, qu’il sait faire, qu’il progresse.

12

Faire confiance aux familles
Reconnaître la légitimité de leur parole
Élucider les démarches de l’école, expliquer ce qu’on
attend d’eux, en quoi ils peuvent nous aider.
Les associer dans l’appréciation des progrès des enfants:
les assurer que l’école se soucie d’apporter à leur enfant
ce qui lui est dû ; leur donner les informations utiles sur
des acquis, des progrès, l’absence de progrès, des
obstacles (différencier difficulté et besoin).
Rechercher leur collaboration

13

Avoir confiance dans son pouvoir
d’enseignant
 Repérer et comprendre les effets de sa pratique
professionnelle
 Ajuster ses pratiques : ciblage des objectifs, guidance
de la poursuite des objectifs.
 Dépasser une approche globale, souvent juste mais
aussi trop imprécise pour permettre de repérer les
réussites, d’identifier les décalages, les « zones de
besoin », les points de fragilité, aider soutenir.
 Intégrer son action dans un collectif

14

Une pédagogie propre à l’école
maternelle
Des apprentissages voulus par l’école et organisés:


Apprentissages organisés (progressivité ; objectifs pédagogiques;
création des conditions qui peuvent les rendre possibles)



Les différentes formes de groupement des élèves (Intérêts et
limites du collectif , organisation des ateliers, articulation des
activités individuelles)



Différenciation entre occupation et apprentissage

15

Une pédagogie propre à l’école
maternelle
Des apprentissages voulus par l’école et vérifiés,
évalués
Mais on n’évalue que ce qu’on a permis d’apprendre et de
construire ( articulation entre l’évaluation et la durée, la
chronologie des temps d’apprentissage).
On évalue ce qui est déterminant: tout n’est pas au même
niveau, il faut faire des choix.
On évalue en recourant à des situations, supports,
démarches adéquats (intégrés ou non dans l’expérience
d’apprentissage des enfants…)

16

Etre à l’écoute des forêts
qui germent…


L’école maternelle , comme il y a plus d’un siècle
doit préserver le droit à l’éducation pour chaque
enfant, du plus démuni au plus favorisé. C’est à elle de

démontrer qu’il n’y a pas de contradiction entre le souhait de leur
faire vivre pleinement leur petite enfance et le souci de préparer leur
avenir.


La responsabilité est du côté des adultes, leur
premier devoir est certes, d’être attentifs au fracas des
« arbres qui s’abattent », mais aussi « d’être à l’écoute
des forêts qui germent ».

17


Slide 8

L’école maternelle: une
école qui accueille de jeunes
enfants…
A HOUCHOT Inspection générale
de l’Education nationale
2012 2013

1881: de la charité au droit


La loi du 16 juin 1881 définit l'école maternelle publique comme
une école non obligatoire, mais gratuite et laïque, intégrée à
l'école primaire.
En France, l'état prend désormais en charge l'organisation et le
financement de l'éducation des enfants de deux à six ans, sous la tutelle du
Ministère de l'instruction publique.



Cette étape est essentielle puisque l’on passe ainsi de la
charité au droit à l’éducation, on reconnaît ainsi l’intérêt pour l’enfant
d’une prise en charge respectueuse de ses besoins et de sa nature.
Tout en conservant des objectifs de protection , l’école maternelle s’inscrit
dans une perspective de préparation des enfants à l’entrée à l’école
élémentaire devenue obligatoire.

2

Une situation singulière en Europe
et dans le monde




L’histoire comme déterminant de l’organisation et de la
conception de l’EAJE. L’organisation fédérale de
l’Allemagne a ainsi fortement influé sur la disparité des
situations d’un Land à l’autre.
les représentations de l’enfant, de ses besoins, de
ses droits, les conceptions de l’apprentissage:
des éléments fondateurs de la pédagogie mise en
œuvre
une partition qui se fait alors assez clairement entre l’Europe du
nord et celle du sud

3

Quelle conception de la petite
enfance?


Danemark: une approche globale de l’enfant.
les centres d’accueil de la petite enfance sont
d’abord des institutions pédagogiques et sociales.
Leur mission principale: la prestation de soins et la
prévention des problèmes sociaux, tout en offrant aux
enfants une occasion de jouer, d’être stimulés et de
développer leur imagination, leur créativité et leur
langage.
Le projet d’introduire un programme d’études (août
2004) pour mieux préparer les enfants à risque, est
apparu comme une menace envers la liberté et les
besoins des enfants.
4

Quelle conception de la petite
enfance?


En Suède: le respect de la personnalité de l’enfant
au cœur de l’action éducative.
l’EAJE est passé sous la tutelle du ministère de l’éducation en 1996
avec un objectif original : améliorer le système scolaire,
Son principal objectif: permettre à chaque enfant de développer
sa curiosité, son désir d’apprendre ainsi que la confiance en sa
propre capacité à apprendre.



Le jardin d’enfant doit promouvoir l’image de l’enfant
compétent, il doit donc être un lieu qui soutient d’abord la
croissance et la confiance.

5

Quelle conception de la petite
enfance?
La France: à la recherche de l’équilibre …
La pédagogie sociale :
une entrée globale qui associe massivement les parents et
se base avant tout sur l’expression et les stratégies
« naturelles » d’apprentissage des enfants.
La pédagogie de l’apprentissage:
une entrée qui donne toute sa place au développement
cognitif et à l’acquisition de connaissances

6

La maternelle: une école confrontée
à des demandes contradictoires


Une organisation sociale qui compte de nombreuses familles où l’on ne
travaille plus faute d’emploi ;



la permanence et l’augmentation d’une catégorie d’enfants confrontés
aux plus grandes difficultés, à une réelle misère économique, sociale,
affective et culturelle.



Des familles dont les attentes et les besoins ont fortement évolués en lien
avec leur insertion professionnelle mais aussi avec le « projet » qu’elles ont
pour leur enfant ;



Un système éducatif, conscient des enjeux de la prise en charge de la
petite enfance dans la réussite scolaire ultérieure, qui attend de son premier
niveau des performances à la hauteur de l’engagement financier qu’il
représente.

7

Refonder nos pratiques en intégrant
tous les objectifs
Respecter le droit des enfants à l’éducation, répondre à leurs

besoins, afin qu’ils puissent « vivre pleinement leur enfance ».
L’école maternelle accueille de jeunes enfants…

Concilier la vie familiale, la vie professionnelle des parents et
le temps de l’éducation des jeunes enfants.

Lutter contre les « handicaps scolaires » : préparer les enfants à
faire face aux exigences de la scolarité obligatoire et compenser les
conséquences de la pauvreté .

8

Répondre aux besoins des élèves








Leur permettre de se sentir en confiance, à leur
place, en sécurité.
Leur permettre de bouger, de se déplacer,
d’agir.
Leur permettre de s’insérer dans un groupe, d
être contributeur, acteur .
Leur permettre d’assumer leurs besoins
physiologiques.
Leur permettre d’expérimenter, découvrir,
apprendre.
9

Penser son action dans le temps
La maternelle, une période décisive :
Mieux comprendre ce qui est attendu
Mettre en œuvre ce qui est attendu,
Ne pas exposer plus précocement encore des enfants à

certains apprentissages : l’école française demande déjà
beaucoup à des enfants jeunes (cf. OCDE : Petite enfance,
grands défis)

Préparer, c’est ne pas ne pas perdre de temps
mais aussi ne pas anticiper, ne pas mettre en échec.

10

Servir tous les domaines d’activité
Contrôler l’offre éducative et pédagogique
réellement proposée aux enfants:
Repérer et compenser les carences
Éviter les dérives

La maternelle le temps de la "prévention
primaire" donner les ressources nécessaires aux
élèves permet de servir l’égalisation des chances.
11

Faire confiance aux enfants
Plutôt construire que remédier, partir de ce que maîtrise l’élève
plutôt que toujours rechercher ce qu’il ne maîtrise pas encore.
Rechercher les points forts, mettre en évidence les conquêtes,
les réussites des élèves:
aussi minimes soient-elles, ces réussites sont la base des
apprentissages en cours et doivent être valorisées quels que soient
les difficultés qui subsistent.
L’évaluation en maternelle, particulièrement le bilan de fin de GS
doit d’abord révéler ce que l’élève sait faire. L’enfant doit
comprendre qu’il est compétent, qu’il sait faire, qu’il progresse.

12

Faire confiance aux familles
Reconnaître la légitimité de leur parole
Élucider les démarches de l’école, expliquer ce qu’on
attend d’eux, en quoi ils peuvent nous aider.
Les associer dans l’appréciation des progrès des enfants:
les assurer que l’école se soucie d’apporter à leur enfant
ce qui lui est dû ; leur donner les informations utiles sur
des acquis, des progrès, l’absence de progrès, des
obstacles (différencier difficulté et besoin).
Rechercher leur collaboration

13

Avoir confiance dans son pouvoir
d’enseignant
 Repérer et comprendre les effets de sa pratique
professionnelle
 Ajuster ses pratiques : ciblage des objectifs, guidance
de la poursuite des objectifs.
 Dépasser une approche globale, souvent juste mais
aussi trop imprécise pour permettre de repérer les
réussites, d’identifier les décalages, les « zones de
besoin », les points de fragilité, aider soutenir.
 Intégrer son action dans un collectif

14

Une pédagogie propre à l’école
maternelle
Des apprentissages voulus par l’école et organisés:


Apprentissages organisés (progressivité ; objectifs pédagogiques;
création des conditions qui peuvent les rendre possibles)



Les différentes formes de groupement des élèves (Intérêts et
limites du collectif , organisation des ateliers, articulation des
activités individuelles)



Différenciation entre occupation et apprentissage

15

Une pédagogie propre à l’école
maternelle
Des apprentissages voulus par l’école et vérifiés,
évalués
Mais on n’évalue que ce qu’on a permis d’apprendre et de
construire ( articulation entre l’évaluation et la durée, la
chronologie des temps d’apprentissage).
On évalue ce qui est déterminant: tout n’est pas au même
niveau, il faut faire des choix.
On évalue en recourant à des situations, supports,
démarches adéquats (intégrés ou non dans l’expérience
d’apprentissage des enfants…)

16

Etre à l’écoute des forêts
qui germent…


L’école maternelle , comme il y a plus d’un siècle
doit préserver le droit à l’éducation pour chaque
enfant, du plus démuni au plus favorisé. C’est à elle de

démontrer qu’il n’y a pas de contradiction entre le souhait de leur
faire vivre pleinement leur petite enfance et le souci de préparer leur
avenir.


La responsabilité est du côté des adultes, leur
premier devoir est certes, d’être attentifs au fracas des
« arbres qui s’abattent », mais aussi « d’être à l’écoute
des forêts qui germent ».

17


Slide 9

L’école maternelle: une
école qui accueille de jeunes
enfants…
A HOUCHOT Inspection générale
de l’Education nationale
2012 2013

1881: de la charité au droit


La loi du 16 juin 1881 définit l'école maternelle publique comme
une école non obligatoire, mais gratuite et laïque, intégrée à
l'école primaire.
En France, l'état prend désormais en charge l'organisation et le
financement de l'éducation des enfants de deux à six ans, sous la tutelle du
Ministère de l'instruction publique.



Cette étape est essentielle puisque l’on passe ainsi de la
charité au droit à l’éducation, on reconnaît ainsi l’intérêt pour l’enfant
d’une prise en charge respectueuse de ses besoins et de sa nature.
Tout en conservant des objectifs de protection , l’école maternelle s’inscrit
dans une perspective de préparation des enfants à l’entrée à l’école
élémentaire devenue obligatoire.

2

Une situation singulière en Europe
et dans le monde




L’histoire comme déterminant de l’organisation et de la
conception de l’EAJE. L’organisation fédérale de
l’Allemagne a ainsi fortement influé sur la disparité des
situations d’un Land à l’autre.
les représentations de l’enfant, de ses besoins, de
ses droits, les conceptions de l’apprentissage:
des éléments fondateurs de la pédagogie mise en
œuvre
une partition qui se fait alors assez clairement entre l’Europe du
nord et celle du sud

3

Quelle conception de la petite
enfance?


Danemark: une approche globale de l’enfant.
les centres d’accueil de la petite enfance sont
d’abord des institutions pédagogiques et sociales.
Leur mission principale: la prestation de soins et la
prévention des problèmes sociaux, tout en offrant aux
enfants une occasion de jouer, d’être stimulés et de
développer leur imagination, leur créativité et leur
langage.
Le projet d’introduire un programme d’études (août
2004) pour mieux préparer les enfants à risque, est
apparu comme une menace envers la liberté et les
besoins des enfants.
4

Quelle conception de la petite
enfance?


En Suède: le respect de la personnalité de l’enfant
au cœur de l’action éducative.
l’EAJE est passé sous la tutelle du ministère de l’éducation en 1996
avec un objectif original : améliorer le système scolaire,
Son principal objectif: permettre à chaque enfant de développer
sa curiosité, son désir d’apprendre ainsi que la confiance en sa
propre capacité à apprendre.



Le jardin d’enfant doit promouvoir l’image de l’enfant
compétent, il doit donc être un lieu qui soutient d’abord la
croissance et la confiance.

5

Quelle conception de la petite
enfance?
La France: à la recherche de l’équilibre …
La pédagogie sociale :
une entrée globale qui associe massivement les parents et
se base avant tout sur l’expression et les stratégies
« naturelles » d’apprentissage des enfants.
La pédagogie de l’apprentissage:
une entrée qui donne toute sa place au développement
cognitif et à l’acquisition de connaissances

6

La maternelle: une école confrontée
à des demandes contradictoires


Une organisation sociale qui compte de nombreuses familles où l’on ne
travaille plus faute d’emploi ;



la permanence et l’augmentation d’une catégorie d’enfants confrontés
aux plus grandes difficultés, à une réelle misère économique, sociale,
affective et culturelle.



Des familles dont les attentes et les besoins ont fortement évolués en lien
avec leur insertion professionnelle mais aussi avec le « projet » qu’elles ont
pour leur enfant ;



Un système éducatif, conscient des enjeux de la prise en charge de la
petite enfance dans la réussite scolaire ultérieure, qui attend de son premier
niveau des performances à la hauteur de l’engagement financier qu’il
représente.

7

Refonder nos pratiques en intégrant
tous les objectifs
Respecter le droit des enfants à l’éducation, répondre à leurs

besoins, afin qu’ils puissent « vivre pleinement leur enfance ».
L’école maternelle accueille de jeunes enfants…

Concilier la vie familiale, la vie professionnelle des parents et
le temps de l’éducation des jeunes enfants.

Lutter contre les « handicaps scolaires » : préparer les enfants à
faire face aux exigences de la scolarité obligatoire et compenser les
conséquences de la pauvreté .

8

Répondre aux besoins des élèves








Leur permettre de se sentir en confiance, à leur
place, en sécurité.
Leur permettre de bouger, de se déplacer,
d’agir.
Leur permettre de s’insérer dans un groupe, d
être contributeur, acteur .
Leur permettre d’assumer leurs besoins
physiologiques.
Leur permettre d’expérimenter, découvrir,
apprendre.
9

Penser son action dans le temps
La maternelle, une période décisive :
Mieux comprendre ce qui est attendu
Mettre en œuvre ce qui est attendu,
Ne pas exposer plus précocement encore des enfants à

certains apprentissages : l’école française demande déjà
beaucoup à des enfants jeunes (cf. OCDE : Petite enfance,
grands défis)

Préparer, c’est ne pas ne pas perdre de temps
mais aussi ne pas anticiper, ne pas mettre en échec.

10

Servir tous les domaines d’activité
Contrôler l’offre éducative et pédagogique
réellement proposée aux enfants:
Repérer et compenser les carences
Éviter les dérives

La maternelle le temps de la "prévention
primaire" donner les ressources nécessaires aux
élèves permet de servir l’égalisation des chances.
11

Faire confiance aux enfants
Plutôt construire que remédier, partir de ce que maîtrise l’élève
plutôt que toujours rechercher ce qu’il ne maîtrise pas encore.
Rechercher les points forts, mettre en évidence les conquêtes,
les réussites des élèves:
aussi minimes soient-elles, ces réussites sont la base des
apprentissages en cours et doivent être valorisées quels que soient
les difficultés qui subsistent.
L’évaluation en maternelle, particulièrement le bilan de fin de GS
doit d’abord révéler ce que l’élève sait faire. L’enfant doit
comprendre qu’il est compétent, qu’il sait faire, qu’il progresse.

12

Faire confiance aux familles
Reconnaître la légitimité de leur parole
Élucider les démarches de l’école, expliquer ce qu’on
attend d’eux, en quoi ils peuvent nous aider.
Les associer dans l’appréciation des progrès des enfants:
les assurer que l’école se soucie d’apporter à leur enfant
ce qui lui est dû ; leur donner les informations utiles sur
des acquis, des progrès, l’absence de progrès, des
obstacles (différencier difficulté et besoin).
Rechercher leur collaboration

13

Avoir confiance dans son pouvoir
d’enseignant
 Repérer et comprendre les effets de sa pratique
professionnelle
 Ajuster ses pratiques : ciblage des objectifs, guidance
de la poursuite des objectifs.
 Dépasser une approche globale, souvent juste mais
aussi trop imprécise pour permettre de repérer les
réussites, d’identifier les décalages, les « zones de
besoin », les points de fragilité, aider soutenir.
 Intégrer son action dans un collectif

14

Une pédagogie propre à l’école
maternelle
Des apprentissages voulus par l’école et organisés:


Apprentissages organisés (progressivité ; objectifs pédagogiques;
création des conditions qui peuvent les rendre possibles)



Les différentes formes de groupement des élèves (Intérêts et
limites du collectif , organisation des ateliers, articulation des
activités individuelles)



Différenciation entre occupation et apprentissage

15

Une pédagogie propre à l’école
maternelle
Des apprentissages voulus par l’école et vérifiés,
évalués
Mais on n’évalue que ce qu’on a permis d’apprendre et de
construire ( articulation entre l’évaluation et la durée, la
chronologie des temps d’apprentissage).
On évalue ce qui est déterminant: tout n’est pas au même
niveau, il faut faire des choix.
On évalue en recourant à des situations, supports,
démarches adéquats (intégrés ou non dans l’expérience
d’apprentissage des enfants…)

16

Etre à l’écoute des forêts
qui germent…


L’école maternelle , comme il y a plus d’un siècle
doit préserver le droit à l’éducation pour chaque
enfant, du plus démuni au plus favorisé. C’est à elle de

démontrer qu’il n’y a pas de contradiction entre le souhait de leur
faire vivre pleinement leur petite enfance et le souci de préparer leur
avenir.


La responsabilité est du côté des adultes, leur
premier devoir est certes, d’être attentifs au fracas des
« arbres qui s’abattent », mais aussi « d’être à l’écoute
des forêts qui germent ».

17


Slide 10

L’école maternelle: une
école qui accueille de jeunes
enfants…
A HOUCHOT Inspection générale
de l’Education nationale
2012 2013

1881: de la charité au droit


La loi du 16 juin 1881 définit l'école maternelle publique comme
une école non obligatoire, mais gratuite et laïque, intégrée à
l'école primaire.
En France, l'état prend désormais en charge l'organisation et le
financement de l'éducation des enfants de deux à six ans, sous la tutelle du
Ministère de l'instruction publique.



Cette étape est essentielle puisque l’on passe ainsi de la
charité au droit à l’éducation, on reconnaît ainsi l’intérêt pour l’enfant
d’une prise en charge respectueuse de ses besoins et de sa nature.
Tout en conservant des objectifs de protection , l’école maternelle s’inscrit
dans une perspective de préparation des enfants à l’entrée à l’école
élémentaire devenue obligatoire.

2

Une situation singulière en Europe
et dans le monde




L’histoire comme déterminant de l’organisation et de la
conception de l’EAJE. L’organisation fédérale de
l’Allemagne a ainsi fortement influé sur la disparité des
situations d’un Land à l’autre.
les représentations de l’enfant, de ses besoins, de
ses droits, les conceptions de l’apprentissage:
des éléments fondateurs de la pédagogie mise en
œuvre
une partition qui se fait alors assez clairement entre l’Europe du
nord et celle du sud

3

Quelle conception de la petite
enfance?


Danemark: une approche globale de l’enfant.
les centres d’accueil de la petite enfance sont
d’abord des institutions pédagogiques et sociales.
Leur mission principale: la prestation de soins et la
prévention des problèmes sociaux, tout en offrant aux
enfants une occasion de jouer, d’être stimulés et de
développer leur imagination, leur créativité et leur
langage.
Le projet d’introduire un programme d’études (août
2004) pour mieux préparer les enfants à risque, est
apparu comme une menace envers la liberté et les
besoins des enfants.
4

Quelle conception de la petite
enfance?


En Suède: le respect de la personnalité de l’enfant
au cœur de l’action éducative.
l’EAJE est passé sous la tutelle du ministère de l’éducation en 1996
avec un objectif original : améliorer le système scolaire,
Son principal objectif: permettre à chaque enfant de développer
sa curiosité, son désir d’apprendre ainsi que la confiance en sa
propre capacité à apprendre.



Le jardin d’enfant doit promouvoir l’image de l’enfant
compétent, il doit donc être un lieu qui soutient d’abord la
croissance et la confiance.

5

Quelle conception de la petite
enfance?
La France: à la recherche de l’équilibre …
La pédagogie sociale :
une entrée globale qui associe massivement les parents et
se base avant tout sur l’expression et les stratégies
« naturelles » d’apprentissage des enfants.
La pédagogie de l’apprentissage:
une entrée qui donne toute sa place au développement
cognitif et à l’acquisition de connaissances

6

La maternelle: une école confrontée
à des demandes contradictoires


Une organisation sociale qui compte de nombreuses familles où l’on ne
travaille plus faute d’emploi ;



la permanence et l’augmentation d’une catégorie d’enfants confrontés
aux plus grandes difficultés, à une réelle misère économique, sociale,
affective et culturelle.



Des familles dont les attentes et les besoins ont fortement évolués en lien
avec leur insertion professionnelle mais aussi avec le « projet » qu’elles ont
pour leur enfant ;



Un système éducatif, conscient des enjeux de la prise en charge de la
petite enfance dans la réussite scolaire ultérieure, qui attend de son premier
niveau des performances à la hauteur de l’engagement financier qu’il
représente.

7

Refonder nos pratiques en intégrant
tous les objectifs
Respecter le droit des enfants à l’éducation, répondre à leurs

besoins, afin qu’ils puissent « vivre pleinement leur enfance ».
L’école maternelle accueille de jeunes enfants…

Concilier la vie familiale, la vie professionnelle des parents et
le temps de l’éducation des jeunes enfants.

Lutter contre les « handicaps scolaires » : préparer les enfants à
faire face aux exigences de la scolarité obligatoire et compenser les
conséquences de la pauvreté .

8

Répondre aux besoins des élèves








Leur permettre de se sentir en confiance, à leur
place, en sécurité.
Leur permettre de bouger, de se déplacer,
d’agir.
Leur permettre de s’insérer dans un groupe, d
être contributeur, acteur .
Leur permettre d’assumer leurs besoins
physiologiques.
Leur permettre d’expérimenter, découvrir,
apprendre.
9

Penser son action dans le temps
La maternelle, une période décisive :
Mieux comprendre ce qui est attendu
Mettre en œuvre ce qui est attendu,
Ne pas exposer plus précocement encore des enfants à

certains apprentissages : l’école française demande déjà
beaucoup à des enfants jeunes (cf. OCDE : Petite enfance,
grands défis)

Préparer, c’est ne pas ne pas perdre de temps
mais aussi ne pas anticiper, ne pas mettre en échec.

10

Servir tous les domaines d’activité
Contrôler l’offre éducative et pédagogique
réellement proposée aux enfants:
Repérer et compenser les carences
Éviter les dérives

La maternelle le temps de la "prévention
primaire" donner les ressources nécessaires aux
élèves permet de servir l’égalisation des chances.
11

Faire confiance aux enfants
Plutôt construire que remédier, partir de ce que maîtrise l’élève
plutôt que toujours rechercher ce qu’il ne maîtrise pas encore.
Rechercher les points forts, mettre en évidence les conquêtes,
les réussites des élèves:
aussi minimes soient-elles, ces réussites sont la base des
apprentissages en cours et doivent être valorisées quels que soient
les difficultés qui subsistent.
L’évaluation en maternelle, particulièrement le bilan de fin de GS
doit d’abord révéler ce que l’élève sait faire. L’enfant doit
comprendre qu’il est compétent, qu’il sait faire, qu’il progresse.

12

Faire confiance aux familles
Reconnaître la légitimité de leur parole
Élucider les démarches de l’école, expliquer ce qu’on
attend d’eux, en quoi ils peuvent nous aider.
Les associer dans l’appréciation des progrès des enfants:
les assurer que l’école se soucie d’apporter à leur enfant
ce qui lui est dû ; leur donner les informations utiles sur
des acquis, des progrès, l’absence de progrès, des
obstacles (différencier difficulté et besoin).
Rechercher leur collaboration

13

Avoir confiance dans son pouvoir
d’enseignant
 Repérer et comprendre les effets de sa pratique
professionnelle
 Ajuster ses pratiques : ciblage des objectifs, guidance
de la poursuite des objectifs.
 Dépasser une approche globale, souvent juste mais
aussi trop imprécise pour permettre de repérer les
réussites, d’identifier les décalages, les « zones de
besoin », les points de fragilité, aider soutenir.
 Intégrer son action dans un collectif

14

Une pédagogie propre à l’école
maternelle
Des apprentissages voulus par l’école et organisés:


Apprentissages organisés (progressivité ; objectifs pédagogiques;
création des conditions qui peuvent les rendre possibles)



Les différentes formes de groupement des élèves (Intérêts et
limites du collectif , organisation des ateliers, articulation des
activités individuelles)



Différenciation entre occupation et apprentissage

15

Une pédagogie propre à l’école
maternelle
Des apprentissages voulus par l’école et vérifiés,
évalués
Mais on n’évalue que ce qu’on a permis d’apprendre et de
construire ( articulation entre l’évaluation et la durée, la
chronologie des temps d’apprentissage).
On évalue ce qui est déterminant: tout n’est pas au même
niveau, il faut faire des choix.
On évalue en recourant à des situations, supports,
démarches adéquats (intégrés ou non dans l’expérience
d’apprentissage des enfants…)

16

Etre à l’écoute des forêts
qui germent…


L’école maternelle , comme il y a plus d’un siècle
doit préserver le droit à l’éducation pour chaque
enfant, du plus démuni au plus favorisé. C’est à elle de

démontrer qu’il n’y a pas de contradiction entre le souhait de leur
faire vivre pleinement leur petite enfance et le souci de préparer leur
avenir.


La responsabilité est du côté des adultes, leur
premier devoir est certes, d’être attentifs au fracas des
« arbres qui s’abattent », mais aussi « d’être à l’écoute
des forêts qui germent ».

17


Slide 11

L’école maternelle: une
école qui accueille de jeunes
enfants…
A HOUCHOT Inspection générale
de l’Education nationale
2012 2013

1881: de la charité au droit


La loi du 16 juin 1881 définit l'école maternelle publique comme
une école non obligatoire, mais gratuite et laïque, intégrée à
l'école primaire.
En France, l'état prend désormais en charge l'organisation et le
financement de l'éducation des enfants de deux à six ans, sous la tutelle du
Ministère de l'instruction publique.



Cette étape est essentielle puisque l’on passe ainsi de la
charité au droit à l’éducation, on reconnaît ainsi l’intérêt pour l’enfant
d’une prise en charge respectueuse de ses besoins et de sa nature.
Tout en conservant des objectifs de protection , l’école maternelle s’inscrit
dans une perspective de préparation des enfants à l’entrée à l’école
élémentaire devenue obligatoire.

2

Une situation singulière en Europe
et dans le monde




L’histoire comme déterminant de l’organisation et de la
conception de l’EAJE. L’organisation fédérale de
l’Allemagne a ainsi fortement influé sur la disparité des
situations d’un Land à l’autre.
les représentations de l’enfant, de ses besoins, de
ses droits, les conceptions de l’apprentissage:
des éléments fondateurs de la pédagogie mise en
œuvre
une partition qui se fait alors assez clairement entre l’Europe du
nord et celle du sud

3

Quelle conception de la petite
enfance?


Danemark: une approche globale de l’enfant.
les centres d’accueil de la petite enfance sont
d’abord des institutions pédagogiques et sociales.
Leur mission principale: la prestation de soins et la
prévention des problèmes sociaux, tout en offrant aux
enfants une occasion de jouer, d’être stimulés et de
développer leur imagination, leur créativité et leur
langage.
Le projet d’introduire un programme d’études (août
2004) pour mieux préparer les enfants à risque, est
apparu comme une menace envers la liberté et les
besoins des enfants.
4

Quelle conception de la petite
enfance?


En Suède: le respect de la personnalité de l’enfant
au cœur de l’action éducative.
l’EAJE est passé sous la tutelle du ministère de l’éducation en 1996
avec un objectif original : améliorer le système scolaire,
Son principal objectif: permettre à chaque enfant de développer
sa curiosité, son désir d’apprendre ainsi que la confiance en sa
propre capacité à apprendre.



Le jardin d’enfant doit promouvoir l’image de l’enfant
compétent, il doit donc être un lieu qui soutient d’abord la
croissance et la confiance.

5

Quelle conception de la petite
enfance?
La France: à la recherche de l’équilibre …
La pédagogie sociale :
une entrée globale qui associe massivement les parents et
se base avant tout sur l’expression et les stratégies
« naturelles » d’apprentissage des enfants.
La pédagogie de l’apprentissage:
une entrée qui donne toute sa place au développement
cognitif et à l’acquisition de connaissances

6

La maternelle: une école confrontée
à des demandes contradictoires


Une organisation sociale qui compte de nombreuses familles où l’on ne
travaille plus faute d’emploi ;



la permanence et l’augmentation d’une catégorie d’enfants confrontés
aux plus grandes difficultés, à une réelle misère économique, sociale,
affective et culturelle.



Des familles dont les attentes et les besoins ont fortement évolués en lien
avec leur insertion professionnelle mais aussi avec le « projet » qu’elles ont
pour leur enfant ;



Un système éducatif, conscient des enjeux de la prise en charge de la
petite enfance dans la réussite scolaire ultérieure, qui attend de son premier
niveau des performances à la hauteur de l’engagement financier qu’il
représente.

7

Refonder nos pratiques en intégrant
tous les objectifs
Respecter le droit des enfants à l’éducation, répondre à leurs

besoins, afin qu’ils puissent « vivre pleinement leur enfance ».
L’école maternelle accueille de jeunes enfants…

Concilier la vie familiale, la vie professionnelle des parents et
le temps de l’éducation des jeunes enfants.

Lutter contre les « handicaps scolaires » : préparer les enfants à
faire face aux exigences de la scolarité obligatoire et compenser les
conséquences de la pauvreté .

8

Répondre aux besoins des élèves








Leur permettre de se sentir en confiance, à leur
place, en sécurité.
Leur permettre de bouger, de se déplacer,
d’agir.
Leur permettre de s’insérer dans un groupe, d
être contributeur, acteur .
Leur permettre d’assumer leurs besoins
physiologiques.
Leur permettre d’expérimenter, découvrir,
apprendre.
9

Penser son action dans le temps
La maternelle, une période décisive :
Mieux comprendre ce qui est attendu
Mettre en œuvre ce qui est attendu,
Ne pas exposer plus précocement encore des enfants à

certains apprentissages : l’école française demande déjà
beaucoup à des enfants jeunes (cf. OCDE : Petite enfance,
grands défis)

Préparer, c’est ne pas ne pas perdre de temps
mais aussi ne pas anticiper, ne pas mettre en échec.

10

Servir tous les domaines d’activité
Contrôler l’offre éducative et pédagogique
réellement proposée aux enfants:
Repérer et compenser les carences
Éviter les dérives

La maternelle le temps de la "prévention
primaire" donner les ressources nécessaires aux
élèves permet de servir l’égalisation des chances.
11

Faire confiance aux enfants
Plutôt construire que remédier, partir de ce que maîtrise l’élève
plutôt que toujours rechercher ce qu’il ne maîtrise pas encore.
Rechercher les points forts, mettre en évidence les conquêtes,
les réussites des élèves:
aussi minimes soient-elles, ces réussites sont la base des
apprentissages en cours et doivent être valorisées quels que soient
les difficultés qui subsistent.
L’évaluation en maternelle, particulièrement le bilan de fin de GS
doit d’abord révéler ce que l’élève sait faire. L’enfant doit
comprendre qu’il est compétent, qu’il sait faire, qu’il progresse.

12

Faire confiance aux familles
Reconnaître la légitimité de leur parole
Élucider les démarches de l’école, expliquer ce qu’on
attend d’eux, en quoi ils peuvent nous aider.
Les associer dans l’appréciation des progrès des enfants:
les assurer que l’école se soucie d’apporter à leur enfant
ce qui lui est dû ; leur donner les informations utiles sur
des acquis, des progrès, l’absence de progrès, des
obstacles (différencier difficulté et besoin).
Rechercher leur collaboration

13

Avoir confiance dans son pouvoir
d’enseignant
 Repérer et comprendre les effets de sa pratique
professionnelle
 Ajuster ses pratiques : ciblage des objectifs, guidance
de la poursuite des objectifs.
 Dépasser une approche globale, souvent juste mais
aussi trop imprécise pour permettre de repérer les
réussites, d’identifier les décalages, les « zones de
besoin », les points de fragilité, aider soutenir.
 Intégrer son action dans un collectif

14

Une pédagogie propre à l’école
maternelle
Des apprentissages voulus par l’école et organisés:


Apprentissages organisés (progressivité ; objectifs pédagogiques;
création des conditions qui peuvent les rendre possibles)



Les différentes formes de groupement des élèves (Intérêts et
limites du collectif , organisation des ateliers, articulation des
activités individuelles)



Différenciation entre occupation et apprentissage

15

Une pédagogie propre à l’école
maternelle
Des apprentissages voulus par l’école et vérifiés,
évalués
Mais on n’évalue que ce qu’on a permis d’apprendre et de
construire ( articulation entre l’évaluation et la durée, la
chronologie des temps d’apprentissage).
On évalue ce qui est déterminant: tout n’est pas au même
niveau, il faut faire des choix.
On évalue en recourant à des situations, supports,
démarches adéquats (intégrés ou non dans l’expérience
d’apprentissage des enfants…)

16

Etre à l’écoute des forêts
qui germent…


L’école maternelle , comme il y a plus d’un siècle
doit préserver le droit à l’éducation pour chaque
enfant, du plus démuni au plus favorisé. C’est à elle de

démontrer qu’il n’y a pas de contradiction entre le souhait de leur
faire vivre pleinement leur petite enfance et le souci de préparer leur
avenir.


La responsabilité est du côté des adultes, leur
premier devoir est certes, d’être attentifs au fracas des
« arbres qui s’abattent », mais aussi « d’être à l’écoute
des forêts qui germent ».

17


Slide 12

L’école maternelle: une
école qui accueille de jeunes
enfants…
A HOUCHOT Inspection générale
de l’Education nationale
2012 2013

1881: de la charité au droit


La loi du 16 juin 1881 définit l'école maternelle publique comme
une école non obligatoire, mais gratuite et laïque, intégrée à
l'école primaire.
En France, l'état prend désormais en charge l'organisation et le
financement de l'éducation des enfants de deux à six ans, sous la tutelle du
Ministère de l'instruction publique.



Cette étape est essentielle puisque l’on passe ainsi de la
charité au droit à l’éducation, on reconnaît ainsi l’intérêt pour l’enfant
d’une prise en charge respectueuse de ses besoins et de sa nature.
Tout en conservant des objectifs de protection , l’école maternelle s’inscrit
dans une perspective de préparation des enfants à l’entrée à l’école
élémentaire devenue obligatoire.

2

Une situation singulière en Europe
et dans le monde




L’histoire comme déterminant de l’organisation et de la
conception de l’EAJE. L’organisation fédérale de
l’Allemagne a ainsi fortement influé sur la disparité des
situations d’un Land à l’autre.
les représentations de l’enfant, de ses besoins, de
ses droits, les conceptions de l’apprentissage:
des éléments fondateurs de la pédagogie mise en
œuvre
une partition qui se fait alors assez clairement entre l’Europe du
nord et celle du sud

3

Quelle conception de la petite
enfance?


Danemark: une approche globale de l’enfant.
les centres d’accueil de la petite enfance sont
d’abord des institutions pédagogiques et sociales.
Leur mission principale: la prestation de soins et la
prévention des problèmes sociaux, tout en offrant aux
enfants une occasion de jouer, d’être stimulés et de
développer leur imagination, leur créativité et leur
langage.
Le projet d’introduire un programme d’études (août
2004) pour mieux préparer les enfants à risque, est
apparu comme une menace envers la liberté et les
besoins des enfants.
4

Quelle conception de la petite
enfance?


En Suède: le respect de la personnalité de l’enfant
au cœur de l’action éducative.
l’EAJE est passé sous la tutelle du ministère de l’éducation en 1996
avec un objectif original : améliorer le système scolaire,
Son principal objectif: permettre à chaque enfant de développer
sa curiosité, son désir d’apprendre ainsi que la confiance en sa
propre capacité à apprendre.



Le jardin d’enfant doit promouvoir l’image de l’enfant
compétent, il doit donc être un lieu qui soutient d’abord la
croissance et la confiance.

5

Quelle conception de la petite
enfance?
La France: à la recherche de l’équilibre …
La pédagogie sociale :
une entrée globale qui associe massivement les parents et
se base avant tout sur l’expression et les stratégies
« naturelles » d’apprentissage des enfants.
La pédagogie de l’apprentissage:
une entrée qui donne toute sa place au développement
cognitif et à l’acquisition de connaissances

6

La maternelle: une école confrontée
à des demandes contradictoires


Une organisation sociale qui compte de nombreuses familles où l’on ne
travaille plus faute d’emploi ;



la permanence et l’augmentation d’une catégorie d’enfants confrontés
aux plus grandes difficultés, à une réelle misère économique, sociale,
affective et culturelle.



Des familles dont les attentes et les besoins ont fortement évolués en lien
avec leur insertion professionnelle mais aussi avec le « projet » qu’elles ont
pour leur enfant ;



Un système éducatif, conscient des enjeux de la prise en charge de la
petite enfance dans la réussite scolaire ultérieure, qui attend de son premier
niveau des performances à la hauteur de l’engagement financier qu’il
représente.

7

Refonder nos pratiques en intégrant
tous les objectifs
Respecter le droit des enfants à l’éducation, répondre à leurs

besoins, afin qu’ils puissent « vivre pleinement leur enfance ».
L’école maternelle accueille de jeunes enfants…

Concilier la vie familiale, la vie professionnelle des parents et
le temps de l’éducation des jeunes enfants.

Lutter contre les « handicaps scolaires » : préparer les enfants à
faire face aux exigences de la scolarité obligatoire et compenser les
conséquences de la pauvreté .

8

Répondre aux besoins des élèves








Leur permettre de se sentir en confiance, à leur
place, en sécurité.
Leur permettre de bouger, de se déplacer,
d’agir.
Leur permettre de s’insérer dans un groupe, d
être contributeur, acteur .
Leur permettre d’assumer leurs besoins
physiologiques.
Leur permettre d’expérimenter, découvrir,
apprendre.
9

Penser son action dans le temps
La maternelle, une période décisive :
Mieux comprendre ce qui est attendu
Mettre en œuvre ce qui est attendu,
Ne pas exposer plus précocement encore des enfants à

certains apprentissages : l’école française demande déjà
beaucoup à des enfants jeunes (cf. OCDE : Petite enfance,
grands défis)

Préparer, c’est ne pas ne pas perdre de temps
mais aussi ne pas anticiper, ne pas mettre en échec.

10

Servir tous les domaines d’activité
Contrôler l’offre éducative et pédagogique
réellement proposée aux enfants:
Repérer et compenser les carences
Éviter les dérives

La maternelle le temps de la "prévention
primaire" donner les ressources nécessaires aux
élèves permet de servir l’égalisation des chances.
11

Faire confiance aux enfants
Plutôt construire que remédier, partir de ce que maîtrise l’élève
plutôt que toujours rechercher ce qu’il ne maîtrise pas encore.
Rechercher les points forts, mettre en évidence les conquêtes,
les réussites des élèves:
aussi minimes soient-elles, ces réussites sont la base des
apprentissages en cours et doivent être valorisées quels que soient
les difficultés qui subsistent.
L’évaluation en maternelle, particulièrement le bilan de fin de GS
doit d’abord révéler ce que l’élève sait faire. L’enfant doit
comprendre qu’il est compétent, qu’il sait faire, qu’il progresse.

12

Faire confiance aux familles
Reconnaître la légitimité de leur parole
Élucider les démarches de l’école, expliquer ce qu’on
attend d’eux, en quoi ils peuvent nous aider.
Les associer dans l’appréciation des progrès des enfants:
les assurer que l’école se soucie d’apporter à leur enfant
ce qui lui est dû ; leur donner les informations utiles sur
des acquis, des progrès, l’absence de progrès, des
obstacles (différencier difficulté et besoin).
Rechercher leur collaboration

13

Avoir confiance dans son pouvoir
d’enseignant
 Repérer et comprendre les effets de sa pratique
professionnelle
 Ajuster ses pratiques : ciblage des objectifs, guidance
de la poursuite des objectifs.
 Dépasser une approche globale, souvent juste mais
aussi trop imprécise pour permettre de repérer les
réussites, d’identifier les décalages, les « zones de
besoin », les points de fragilité, aider soutenir.
 Intégrer son action dans un collectif

14

Une pédagogie propre à l’école
maternelle
Des apprentissages voulus par l’école et organisés:


Apprentissages organisés (progressivité ; objectifs pédagogiques;
création des conditions qui peuvent les rendre possibles)



Les différentes formes de groupement des élèves (Intérêts et
limites du collectif , organisation des ateliers, articulation des
activités individuelles)



Différenciation entre occupation et apprentissage

15

Une pédagogie propre à l’école
maternelle
Des apprentissages voulus par l’école et vérifiés,
évalués
Mais on n’évalue que ce qu’on a permis d’apprendre et de
construire ( articulation entre l’évaluation et la durée, la
chronologie des temps d’apprentissage).
On évalue ce qui est déterminant: tout n’est pas au même
niveau, il faut faire des choix.
On évalue en recourant à des situations, supports,
démarches adéquats (intégrés ou non dans l’expérience
d’apprentissage des enfants…)

16

Etre à l’écoute des forêts
qui germent…


L’école maternelle , comme il y a plus d’un siècle
doit préserver le droit à l’éducation pour chaque
enfant, du plus démuni au plus favorisé. C’est à elle de

démontrer qu’il n’y a pas de contradiction entre le souhait de leur
faire vivre pleinement leur petite enfance et le souci de préparer leur
avenir.


La responsabilité est du côté des adultes, leur
premier devoir est certes, d’être attentifs au fracas des
« arbres qui s’abattent », mais aussi « d’être à l’écoute
des forêts qui germent ».

17


Slide 13

L’école maternelle: une
école qui accueille de jeunes
enfants…
A HOUCHOT Inspection générale
de l’Education nationale
2012 2013

1881: de la charité au droit


La loi du 16 juin 1881 définit l'école maternelle publique comme
une école non obligatoire, mais gratuite et laïque, intégrée à
l'école primaire.
En France, l'état prend désormais en charge l'organisation et le
financement de l'éducation des enfants de deux à six ans, sous la tutelle du
Ministère de l'instruction publique.



Cette étape est essentielle puisque l’on passe ainsi de la
charité au droit à l’éducation, on reconnaît ainsi l’intérêt pour l’enfant
d’une prise en charge respectueuse de ses besoins et de sa nature.
Tout en conservant des objectifs de protection , l’école maternelle s’inscrit
dans une perspective de préparation des enfants à l’entrée à l’école
élémentaire devenue obligatoire.

2

Une situation singulière en Europe
et dans le monde




L’histoire comme déterminant de l’organisation et de la
conception de l’EAJE. L’organisation fédérale de
l’Allemagne a ainsi fortement influé sur la disparité des
situations d’un Land à l’autre.
les représentations de l’enfant, de ses besoins, de
ses droits, les conceptions de l’apprentissage:
des éléments fondateurs de la pédagogie mise en
œuvre
une partition qui se fait alors assez clairement entre l’Europe du
nord et celle du sud

3

Quelle conception de la petite
enfance?


Danemark: une approche globale de l’enfant.
les centres d’accueil de la petite enfance sont
d’abord des institutions pédagogiques et sociales.
Leur mission principale: la prestation de soins et la
prévention des problèmes sociaux, tout en offrant aux
enfants une occasion de jouer, d’être stimulés et de
développer leur imagination, leur créativité et leur
langage.
Le projet d’introduire un programme d’études (août
2004) pour mieux préparer les enfants à risque, est
apparu comme une menace envers la liberté et les
besoins des enfants.
4

Quelle conception de la petite
enfance?


En Suède: le respect de la personnalité de l’enfant
au cœur de l’action éducative.
l’EAJE est passé sous la tutelle du ministère de l’éducation en 1996
avec un objectif original : améliorer le système scolaire,
Son principal objectif: permettre à chaque enfant de développer
sa curiosité, son désir d’apprendre ainsi que la confiance en sa
propre capacité à apprendre.



Le jardin d’enfant doit promouvoir l’image de l’enfant
compétent, il doit donc être un lieu qui soutient d’abord la
croissance et la confiance.

5

Quelle conception de la petite
enfance?
La France: à la recherche de l’équilibre …
La pédagogie sociale :
une entrée globale qui associe massivement les parents et
se base avant tout sur l’expression et les stratégies
« naturelles » d’apprentissage des enfants.
La pédagogie de l’apprentissage:
une entrée qui donne toute sa place au développement
cognitif et à l’acquisition de connaissances

6

La maternelle: une école confrontée
à des demandes contradictoires


Une organisation sociale qui compte de nombreuses familles où l’on ne
travaille plus faute d’emploi ;



la permanence et l’augmentation d’une catégorie d’enfants confrontés
aux plus grandes difficultés, à une réelle misère économique, sociale,
affective et culturelle.



Des familles dont les attentes et les besoins ont fortement évolués en lien
avec leur insertion professionnelle mais aussi avec le « projet » qu’elles ont
pour leur enfant ;



Un système éducatif, conscient des enjeux de la prise en charge de la
petite enfance dans la réussite scolaire ultérieure, qui attend de son premier
niveau des performances à la hauteur de l’engagement financier qu’il
représente.

7

Refonder nos pratiques en intégrant
tous les objectifs
Respecter le droit des enfants à l’éducation, répondre à leurs

besoins, afin qu’ils puissent « vivre pleinement leur enfance ».
L’école maternelle accueille de jeunes enfants…

Concilier la vie familiale, la vie professionnelle des parents et
le temps de l’éducation des jeunes enfants.

Lutter contre les « handicaps scolaires » : préparer les enfants à
faire face aux exigences de la scolarité obligatoire et compenser les
conséquences de la pauvreté .

8

Répondre aux besoins des élèves








Leur permettre de se sentir en confiance, à leur
place, en sécurité.
Leur permettre de bouger, de se déplacer,
d’agir.
Leur permettre de s’insérer dans un groupe, d
être contributeur, acteur .
Leur permettre d’assumer leurs besoins
physiologiques.
Leur permettre d’expérimenter, découvrir,
apprendre.
9

Penser son action dans le temps
La maternelle, une période décisive :
Mieux comprendre ce qui est attendu
Mettre en œuvre ce qui est attendu,
Ne pas exposer plus précocement encore des enfants à

certains apprentissages : l’école française demande déjà
beaucoup à des enfants jeunes (cf. OCDE : Petite enfance,
grands défis)

Préparer, c’est ne pas ne pas perdre de temps
mais aussi ne pas anticiper, ne pas mettre en échec.

10

Servir tous les domaines d’activité
Contrôler l’offre éducative et pédagogique
réellement proposée aux enfants:
Repérer et compenser les carences
Éviter les dérives

La maternelle le temps de la "prévention
primaire" donner les ressources nécessaires aux
élèves permet de servir l’égalisation des chances.
11

Faire confiance aux enfants
Plutôt construire que remédier, partir de ce que maîtrise l’élève
plutôt que toujours rechercher ce qu’il ne maîtrise pas encore.
Rechercher les points forts, mettre en évidence les conquêtes,
les réussites des élèves:
aussi minimes soient-elles, ces réussites sont la base des
apprentissages en cours et doivent être valorisées quels que soient
les difficultés qui subsistent.
L’évaluation en maternelle, particulièrement le bilan de fin de GS
doit d’abord révéler ce que l’élève sait faire. L’enfant doit
comprendre qu’il est compétent, qu’il sait faire, qu’il progresse.

12

Faire confiance aux familles
Reconnaître la légitimité de leur parole
Élucider les démarches de l’école, expliquer ce qu’on
attend d’eux, en quoi ils peuvent nous aider.
Les associer dans l’appréciation des progrès des enfants:
les assurer que l’école se soucie d’apporter à leur enfant
ce qui lui est dû ; leur donner les informations utiles sur
des acquis, des progrès, l’absence de progrès, des
obstacles (différencier difficulté et besoin).
Rechercher leur collaboration

13

Avoir confiance dans son pouvoir
d’enseignant
 Repérer et comprendre les effets de sa pratique
professionnelle
 Ajuster ses pratiques : ciblage des objectifs, guidance
de la poursuite des objectifs.
 Dépasser une approche globale, souvent juste mais
aussi trop imprécise pour permettre de repérer les
réussites, d’identifier les décalages, les « zones de
besoin », les points de fragilité, aider soutenir.
 Intégrer son action dans un collectif

14

Une pédagogie propre à l’école
maternelle
Des apprentissages voulus par l’école et organisés:


Apprentissages organisés (progressivité ; objectifs pédagogiques;
création des conditions qui peuvent les rendre possibles)



Les différentes formes de groupement des élèves (Intérêts et
limites du collectif , organisation des ateliers, articulation des
activités individuelles)



Différenciation entre occupation et apprentissage

15

Une pédagogie propre à l’école
maternelle
Des apprentissages voulus par l’école et vérifiés,
évalués
Mais on n’évalue que ce qu’on a permis d’apprendre et de
construire ( articulation entre l’évaluation et la durée, la
chronologie des temps d’apprentissage).
On évalue ce qui est déterminant: tout n’est pas au même
niveau, il faut faire des choix.
On évalue en recourant à des situations, supports,
démarches adéquats (intégrés ou non dans l’expérience
d’apprentissage des enfants…)

16

Etre à l’écoute des forêts
qui germent…


L’école maternelle , comme il y a plus d’un siècle
doit préserver le droit à l’éducation pour chaque
enfant, du plus démuni au plus favorisé. C’est à elle de

démontrer qu’il n’y a pas de contradiction entre le souhait de leur
faire vivre pleinement leur petite enfance et le souci de préparer leur
avenir.


La responsabilité est du côté des adultes, leur
premier devoir est certes, d’être attentifs au fracas des
« arbres qui s’abattent », mais aussi « d’être à l’écoute
des forêts qui germent ».

17


Slide 14

L’école maternelle: une
école qui accueille de jeunes
enfants…
A HOUCHOT Inspection générale
de l’Education nationale
2012 2013

1881: de la charité au droit


La loi du 16 juin 1881 définit l'école maternelle publique comme
une école non obligatoire, mais gratuite et laïque, intégrée à
l'école primaire.
En France, l'état prend désormais en charge l'organisation et le
financement de l'éducation des enfants de deux à six ans, sous la tutelle du
Ministère de l'instruction publique.



Cette étape est essentielle puisque l’on passe ainsi de la
charité au droit à l’éducation, on reconnaît ainsi l’intérêt pour l’enfant
d’une prise en charge respectueuse de ses besoins et de sa nature.
Tout en conservant des objectifs de protection , l’école maternelle s’inscrit
dans une perspective de préparation des enfants à l’entrée à l’école
élémentaire devenue obligatoire.

2

Une situation singulière en Europe
et dans le monde




L’histoire comme déterminant de l’organisation et de la
conception de l’EAJE. L’organisation fédérale de
l’Allemagne a ainsi fortement influé sur la disparité des
situations d’un Land à l’autre.
les représentations de l’enfant, de ses besoins, de
ses droits, les conceptions de l’apprentissage:
des éléments fondateurs de la pédagogie mise en
œuvre
une partition qui se fait alors assez clairement entre l’Europe du
nord et celle du sud

3

Quelle conception de la petite
enfance?


Danemark: une approche globale de l’enfant.
les centres d’accueil de la petite enfance sont
d’abord des institutions pédagogiques et sociales.
Leur mission principale: la prestation de soins et la
prévention des problèmes sociaux, tout en offrant aux
enfants une occasion de jouer, d’être stimulés et de
développer leur imagination, leur créativité et leur
langage.
Le projet d’introduire un programme d’études (août
2004) pour mieux préparer les enfants à risque, est
apparu comme une menace envers la liberté et les
besoins des enfants.
4

Quelle conception de la petite
enfance?


En Suède: le respect de la personnalité de l’enfant
au cœur de l’action éducative.
l’EAJE est passé sous la tutelle du ministère de l’éducation en 1996
avec un objectif original : améliorer le système scolaire,
Son principal objectif: permettre à chaque enfant de développer
sa curiosité, son désir d’apprendre ainsi que la confiance en sa
propre capacité à apprendre.



Le jardin d’enfant doit promouvoir l’image de l’enfant
compétent, il doit donc être un lieu qui soutient d’abord la
croissance et la confiance.

5

Quelle conception de la petite
enfance?
La France: à la recherche de l’équilibre …
La pédagogie sociale :
une entrée globale qui associe massivement les parents et
se base avant tout sur l’expression et les stratégies
« naturelles » d’apprentissage des enfants.
La pédagogie de l’apprentissage:
une entrée qui donne toute sa place au développement
cognitif et à l’acquisition de connaissances

6

La maternelle: une école confrontée
à des demandes contradictoires


Une organisation sociale qui compte de nombreuses familles où l’on ne
travaille plus faute d’emploi ;



la permanence et l’augmentation d’une catégorie d’enfants confrontés
aux plus grandes difficultés, à une réelle misère économique, sociale,
affective et culturelle.



Des familles dont les attentes et les besoins ont fortement évolués en lien
avec leur insertion professionnelle mais aussi avec le « projet » qu’elles ont
pour leur enfant ;



Un système éducatif, conscient des enjeux de la prise en charge de la
petite enfance dans la réussite scolaire ultérieure, qui attend de son premier
niveau des performances à la hauteur de l’engagement financier qu’il
représente.

7

Refonder nos pratiques en intégrant
tous les objectifs
Respecter le droit des enfants à l’éducation, répondre à leurs

besoins, afin qu’ils puissent « vivre pleinement leur enfance ».
L’école maternelle accueille de jeunes enfants…

Concilier la vie familiale, la vie professionnelle des parents et
le temps de l’éducation des jeunes enfants.

Lutter contre les « handicaps scolaires » : préparer les enfants à
faire face aux exigences de la scolarité obligatoire et compenser les
conséquences de la pauvreté .

8

Répondre aux besoins des élèves








Leur permettre de se sentir en confiance, à leur
place, en sécurité.
Leur permettre de bouger, de se déplacer,
d’agir.
Leur permettre de s’insérer dans un groupe, d
être contributeur, acteur .
Leur permettre d’assumer leurs besoins
physiologiques.
Leur permettre d’expérimenter, découvrir,
apprendre.
9

Penser son action dans le temps
La maternelle, une période décisive :
Mieux comprendre ce qui est attendu
Mettre en œuvre ce qui est attendu,
Ne pas exposer plus précocement encore des enfants à

certains apprentissages : l’école française demande déjà
beaucoup à des enfants jeunes (cf. OCDE : Petite enfance,
grands défis)

Préparer, c’est ne pas ne pas perdre de temps
mais aussi ne pas anticiper, ne pas mettre en échec.

10

Servir tous les domaines d’activité
Contrôler l’offre éducative et pédagogique
réellement proposée aux enfants:
Repérer et compenser les carences
Éviter les dérives

La maternelle le temps de la "prévention
primaire" donner les ressources nécessaires aux
élèves permet de servir l’égalisation des chances.
11

Faire confiance aux enfants
Plutôt construire que remédier, partir de ce que maîtrise l’élève
plutôt que toujours rechercher ce qu’il ne maîtrise pas encore.
Rechercher les points forts, mettre en évidence les conquêtes,
les réussites des élèves:
aussi minimes soient-elles, ces réussites sont la base des
apprentissages en cours et doivent être valorisées quels que soient
les difficultés qui subsistent.
L’évaluation en maternelle, particulièrement le bilan de fin de GS
doit d’abord révéler ce que l’élève sait faire. L’enfant doit
comprendre qu’il est compétent, qu’il sait faire, qu’il progresse.

12

Faire confiance aux familles
Reconnaître la légitimité de leur parole
Élucider les démarches de l’école, expliquer ce qu’on
attend d’eux, en quoi ils peuvent nous aider.
Les associer dans l’appréciation des progrès des enfants:
les assurer que l’école se soucie d’apporter à leur enfant
ce qui lui est dû ; leur donner les informations utiles sur
des acquis, des progrès, l’absence de progrès, des
obstacles (différencier difficulté et besoin).
Rechercher leur collaboration

13

Avoir confiance dans son pouvoir
d’enseignant
 Repérer et comprendre les effets de sa pratique
professionnelle
 Ajuster ses pratiques : ciblage des objectifs, guidance
de la poursuite des objectifs.
 Dépasser une approche globale, souvent juste mais
aussi trop imprécise pour permettre de repérer les
réussites, d’identifier les décalages, les « zones de
besoin », les points de fragilité, aider soutenir.
 Intégrer son action dans un collectif

14

Une pédagogie propre à l’école
maternelle
Des apprentissages voulus par l’école et organisés:


Apprentissages organisés (progressivité ; objectifs pédagogiques;
création des conditions qui peuvent les rendre possibles)



Les différentes formes de groupement des élèves (Intérêts et
limites du collectif , organisation des ateliers, articulation des
activités individuelles)



Différenciation entre occupation et apprentissage

15

Une pédagogie propre à l’école
maternelle
Des apprentissages voulus par l’école et vérifiés,
évalués
Mais on n’évalue que ce qu’on a permis d’apprendre et de
construire ( articulation entre l’évaluation et la durée, la
chronologie des temps d’apprentissage).
On évalue ce qui est déterminant: tout n’est pas au même
niveau, il faut faire des choix.
On évalue en recourant à des situations, supports,
démarches adéquats (intégrés ou non dans l’expérience
d’apprentissage des enfants…)

16

Etre à l’écoute des forêts
qui germent…


L’école maternelle , comme il y a plus d’un siècle
doit préserver le droit à l’éducation pour chaque
enfant, du plus démuni au plus favorisé. C’est à elle de

démontrer qu’il n’y a pas de contradiction entre le souhait de leur
faire vivre pleinement leur petite enfance et le souci de préparer leur
avenir.


La responsabilité est du côté des adultes, leur
premier devoir est certes, d’être attentifs au fracas des
« arbres qui s’abattent », mais aussi « d’être à l’écoute
des forêts qui germent ».

17


Slide 15

L’école maternelle: une
école qui accueille de jeunes
enfants…
A HOUCHOT Inspection générale
de l’Education nationale
2012 2013

1881: de la charité au droit


La loi du 16 juin 1881 définit l'école maternelle publique comme
une école non obligatoire, mais gratuite et laïque, intégrée à
l'école primaire.
En France, l'état prend désormais en charge l'organisation et le
financement de l'éducation des enfants de deux à six ans, sous la tutelle du
Ministère de l'instruction publique.



Cette étape est essentielle puisque l’on passe ainsi de la
charité au droit à l’éducation, on reconnaît ainsi l’intérêt pour l’enfant
d’une prise en charge respectueuse de ses besoins et de sa nature.
Tout en conservant des objectifs de protection , l’école maternelle s’inscrit
dans une perspective de préparation des enfants à l’entrée à l’école
élémentaire devenue obligatoire.

2

Une situation singulière en Europe
et dans le monde




L’histoire comme déterminant de l’organisation et de la
conception de l’EAJE. L’organisation fédérale de
l’Allemagne a ainsi fortement influé sur la disparité des
situations d’un Land à l’autre.
les représentations de l’enfant, de ses besoins, de
ses droits, les conceptions de l’apprentissage:
des éléments fondateurs de la pédagogie mise en
œuvre
une partition qui se fait alors assez clairement entre l’Europe du
nord et celle du sud

3

Quelle conception de la petite
enfance?


Danemark: une approche globale de l’enfant.
les centres d’accueil de la petite enfance sont
d’abord des institutions pédagogiques et sociales.
Leur mission principale: la prestation de soins et la
prévention des problèmes sociaux, tout en offrant aux
enfants une occasion de jouer, d’être stimulés et de
développer leur imagination, leur créativité et leur
langage.
Le projet d’introduire un programme d’études (août
2004) pour mieux préparer les enfants à risque, est
apparu comme une menace envers la liberté et les
besoins des enfants.
4

Quelle conception de la petite
enfance?


En Suède: le respect de la personnalité de l’enfant
au cœur de l’action éducative.
l’EAJE est passé sous la tutelle du ministère de l’éducation en 1996
avec un objectif original : améliorer le système scolaire,
Son principal objectif: permettre à chaque enfant de développer
sa curiosité, son désir d’apprendre ainsi que la confiance en sa
propre capacité à apprendre.



Le jardin d’enfant doit promouvoir l’image de l’enfant
compétent, il doit donc être un lieu qui soutient d’abord la
croissance et la confiance.

5

Quelle conception de la petite
enfance?
La France: à la recherche de l’équilibre …
La pédagogie sociale :
une entrée globale qui associe massivement les parents et
se base avant tout sur l’expression et les stratégies
« naturelles » d’apprentissage des enfants.
La pédagogie de l’apprentissage:
une entrée qui donne toute sa place au développement
cognitif et à l’acquisition de connaissances

6

La maternelle: une école confrontée
à des demandes contradictoires


Une organisation sociale qui compte de nombreuses familles où l’on ne
travaille plus faute d’emploi ;



la permanence et l’augmentation d’une catégorie d’enfants confrontés
aux plus grandes difficultés, à une réelle misère économique, sociale,
affective et culturelle.



Des familles dont les attentes et les besoins ont fortement évolués en lien
avec leur insertion professionnelle mais aussi avec le « projet » qu’elles ont
pour leur enfant ;



Un système éducatif, conscient des enjeux de la prise en charge de la
petite enfance dans la réussite scolaire ultérieure, qui attend de son premier
niveau des performances à la hauteur de l’engagement financier qu’il
représente.

7

Refonder nos pratiques en intégrant
tous les objectifs
Respecter le droit des enfants à l’éducation, répondre à leurs

besoins, afin qu’ils puissent « vivre pleinement leur enfance ».
L’école maternelle accueille de jeunes enfants…

Concilier la vie familiale, la vie professionnelle des parents et
le temps de l’éducation des jeunes enfants.

Lutter contre les « handicaps scolaires » : préparer les enfants à
faire face aux exigences de la scolarité obligatoire et compenser les
conséquences de la pauvreté .

8

Répondre aux besoins des élèves








Leur permettre de se sentir en confiance, à leur
place, en sécurité.
Leur permettre de bouger, de se déplacer,
d’agir.
Leur permettre de s’insérer dans un groupe, d
être contributeur, acteur .
Leur permettre d’assumer leurs besoins
physiologiques.
Leur permettre d’expérimenter, découvrir,
apprendre.
9

Penser son action dans le temps
La maternelle, une période décisive :
Mieux comprendre ce qui est attendu
Mettre en œuvre ce qui est attendu,
Ne pas exposer plus précocement encore des enfants à

certains apprentissages : l’école française demande déjà
beaucoup à des enfants jeunes (cf. OCDE : Petite enfance,
grands défis)

Préparer, c’est ne pas ne pas perdre de temps
mais aussi ne pas anticiper, ne pas mettre en échec.

10

Servir tous les domaines d’activité
Contrôler l’offre éducative et pédagogique
réellement proposée aux enfants:
Repérer et compenser les carences
Éviter les dérives

La maternelle le temps de la "prévention
primaire" donner les ressources nécessaires aux
élèves permet de servir l’égalisation des chances.
11

Faire confiance aux enfants
Plutôt construire que remédier, partir de ce que maîtrise l’élève
plutôt que toujours rechercher ce qu’il ne maîtrise pas encore.
Rechercher les points forts, mettre en évidence les conquêtes,
les réussites des élèves:
aussi minimes soient-elles, ces réussites sont la base des
apprentissages en cours et doivent être valorisées quels que soient
les difficultés qui subsistent.
L’évaluation en maternelle, particulièrement le bilan de fin de GS
doit d’abord révéler ce que l’élève sait faire. L’enfant doit
comprendre qu’il est compétent, qu’il sait faire, qu’il progresse.

12

Faire confiance aux familles
Reconnaître la légitimité de leur parole
Élucider les démarches de l’école, expliquer ce qu’on
attend d’eux, en quoi ils peuvent nous aider.
Les associer dans l’appréciation des progrès des enfants:
les assurer que l’école se soucie d’apporter à leur enfant
ce qui lui est dû ; leur donner les informations utiles sur
des acquis, des progrès, l’absence de progrès, des
obstacles (différencier difficulté et besoin).
Rechercher leur collaboration

13

Avoir confiance dans son pouvoir
d’enseignant
 Repérer et comprendre les effets de sa pratique
professionnelle
 Ajuster ses pratiques : ciblage des objectifs, guidance
de la poursuite des objectifs.
 Dépasser une approche globale, souvent juste mais
aussi trop imprécise pour permettre de repérer les
réussites, d’identifier les décalages, les « zones de
besoin », les points de fragilité, aider soutenir.
 Intégrer son action dans un collectif

14

Une pédagogie propre à l’école
maternelle
Des apprentissages voulus par l’école et organisés:


Apprentissages organisés (progressivité ; objectifs pédagogiques;
création des conditions qui peuvent les rendre possibles)



Les différentes formes de groupement des élèves (Intérêts et
limites du collectif , organisation des ateliers, articulation des
activités individuelles)



Différenciation entre occupation et apprentissage

15

Une pédagogie propre à l’école
maternelle
Des apprentissages voulus par l’école et vérifiés,
évalués
Mais on n’évalue que ce qu’on a permis d’apprendre et de
construire ( articulation entre l’évaluation et la durée, la
chronologie des temps d’apprentissage).
On évalue ce qui est déterminant: tout n’est pas au même
niveau, il faut faire des choix.
On évalue en recourant à des situations, supports,
démarches adéquats (intégrés ou non dans l’expérience
d’apprentissage des enfants…)

16

Etre à l’écoute des forêts
qui germent…


L’école maternelle , comme il y a plus d’un siècle
doit préserver le droit à l’éducation pour chaque
enfant, du plus démuni au plus favorisé. C’est à elle de

démontrer qu’il n’y a pas de contradiction entre le souhait de leur
faire vivre pleinement leur petite enfance et le souci de préparer leur
avenir.


La responsabilité est du côté des adultes, leur
premier devoir est certes, d’être attentifs au fracas des
« arbres qui s’abattent », mais aussi « d’être à l’écoute
des forêts qui germent ».

17


Slide 16

L’école maternelle: une
école qui accueille de jeunes
enfants…
A HOUCHOT Inspection générale
de l’Education nationale
2012 2013

1881: de la charité au droit


La loi du 16 juin 1881 définit l'école maternelle publique comme
une école non obligatoire, mais gratuite et laïque, intégrée à
l'école primaire.
En France, l'état prend désormais en charge l'organisation et le
financement de l'éducation des enfants de deux à six ans, sous la tutelle du
Ministère de l'instruction publique.



Cette étape est essentielle puisque l’on passe ainsi de la
charité au droit à l’éducation, on reconnaît ainsi l’intérêt pour l’enfant
d’une prise en charge respectueuse de ses besoins et de sa nature.
Tout en conservant des objectifs de protection , l’école maternelle s’inscrit
dans une perspective de préparation des enfants à l’entrée à l’école
élémentaire devenue obligatoire.

2

Une situation singulière en Europe
et dans le monde




L’histoire comme déterminant de l’organisation et de la
conception de l’EAJE. L’organisation fédérale de
l’Allemagne a ainsi fortement influé sur la disparité des
situations d’un Land à l’autre.
les représentations de l’enfant, de ses besoins, de
ses droits, les conceptions de l’apprentissage:
des éléments fondateurs de la pédagogie mise en
œuvre
une partition qui se fait alors assez clairement entre l’Europe du
nord et celle du sud

3

Quelle conception de la petite
enfance?


Danemark: une approche globale de l’enfant.
les centres d’accueil de la petite enfance sont
d’abord des institutions pédagogiques et sociales.
Leur mission principale: la prestation de soins et la
prévention des problèmes sociaux, tout en offrant aux
enfants une occasion de jouer, d’être stimulés et de
développer leur imagination, leur créativité et leur
langage.
Le projet d’introduire un programme d’études (août
2004) pour mieux préparer les enfants à risque, est
apparu comme une menace envers la liberté et les
besoins des enfants.
4

Quelle conception de la petite
enfance?


En Suède: le respect de la personnalité de l’enfant
au cœur de l’action éducative.
l’EAJE est passé sous la tutelle du ministère de l’éducation en 1996
avec un objectif original : améliorer le système scolaire,
Son principal objectif: permettre à chaque enfant de développer
sa curiosité, son désir d’apprendre ainsi que la confiance en sa
propre capacité à apprendre.



Le jardin d’enfant doit promouvoir l’image de l’enfant
compétent, il doit donc être un lieu qui soutient d’abord la
croissance et la confiance.

5

Quelle conception de la petite
enfance?
La France: à la recherche de l’équilibre …
La pédagogie sociale :
une entrée globale qui associe massivement les parents et
se base avant tout sur l’expression et les stratégies
« naturelles » d’apprentissage des enfants.
La pédagogie de l’apprentissage:
une entrée qui donne toute sa place au développement
cognitif et à l’acquisition de connaissances

6

La maternelle: une école confrontée
à des demandes contradictoires


Une organisation sociale qui compte de nombreuses familles où l’on ne
travaille plus faute d’emploi ;



la permanence et l’augmentation d’une catégorie d’enfants confrontés
aux plus grandes difficultés, à une réelle misère économique, sociale,
affective et culturelle.



Des familles dont les attentes et les besoins ont fortement évolués en lien
avec leur insertion professionnelle mais aussi avec le « projet » qu’elles ont
pour leur enfant ;



Un système éducatif, conscient des enjeux de la prise en charge de la
petite enfance dans la réussite scolaire ultérieure, qui attend de son premier
niveau des performances à la hauteur de l’engagement financier qu’il
représente.

7

Refonder nos pratiques en intégrant
tous les objectifs
Respecter le droit des enfants à l’éducation, répondre à leurs

besoins, afin qu’ils puissent « vivre pleinement leur enfance ».
L’école maternelle accueille de jeunes enfants…

Concilier la vie familiale, la vie professionnelle des parents et
le temps de l’éducation des jeunes enfants.

Lutter contre les « handicaps scolaires » : préparer les enfants à
faire face aux exigences de la scolarité obligatoire et compenser les
conséquences de la pauvreté .

8

Répondre aux besoins des élèves








Leur permettre de se sentir en confiance, à leur
place, en sécurité.
Leur permettre de bouger, de se déplacer,
d’agir.
Leur permettre de s’insérer dans un groupe, d
être contributeur, acteur .
Leur permettre d’assumer leurs besoins
physiologiques.
Leur permettre d’expérimenter, découvrir,
apprendre.
9

Penser son action dans le temps
La maternelle, une période décisive :
Mieux comprendre ce qui est attendu
Mettre en œuvre ce qui est attendu,
Ne pas exposer plus précocement encore des enfants à

certains apprentissages : l’école française demande déjà
beaucoup à des enfants jeunes (cf. OCDE : Petite enfance,
grands défis)

Préparer, c’est ne pas ne pas perdre de temps
mais aussi ne pas anticiper, ne pas mettre en échec.

10

Servir tous les domaines d’activité
Contrôler l’offre éducative et pédagogique
réellement proposée aux enfants:
Repérer et compenser les carences
Éviter les dérives

La maternelle le temps de la "prévention
primaire" donner les ressources nécessaires aux
élèves permet de servir l’égalisation des chances.
11

Faire confiance aux enfants
Plutôt construire que remédier, partir de ce que maîtrise l’élève
plutôt que toujours rechercher ce qu’il ne maîtrise pas encore.
Rechercher les points forts, mettre en évidence les conquêtes,
les réussites des élèves:
aussi minimes soient-elles, ces réussites sont la base des
apprentissages en cours et doivent être valorisées quels que soient
les difficultés qui subsistent.
L’évaluation en maternelle, particulièrement le bilan de fin de GS
doit d’abord révéler ce que l’élève sait faire. L’enfant doit
comprendre qu’il est compétent, qu’il sait faire, qu’il progresse.

12

Faire confiance aux familles
Reconnaître la légitimité de leur parole
Élucider les démarches de l’école, expliquer ce qu’on
attend d’eux, en quoi ils peuvent nous aider.
Les associer dans l’appréciation des progrès des enfants:
les assurer que l’école se soucie d’apporter à leur enfant
ce qui lui est dû ; leur donner les informations utiles sur
des acquis, des progrès, l’absence de progrès, des
obstacles (différencier difficulté et besoin).
Rechercher leur collaboration

13

Avoir confiance dans son pouvoir
d’enseignant
 Repérer et comprendre les effets de sa pratique
professionnelle
 Ajuster ses pratiques : ciblage des objectifs, guidance
de la poursuite des objectifs.
 Dépasser une approche globale, souvent juste mais
aussi trop imprécise pour permettre de repérer les
réussites, d’identifier les décalages, les « zones de
besoin », les points de fragilité, aider soutenir.
 Intégrer son action dans un collectif

14

Une pédagogie propre à l’école
maternelle
Des apprentissages voulus par l’école et organisés:


Apprentissages organisés (progressivité ; objectifs pédagogiques;
création des conditions qui peuvent les rendre possibles)



Les différentes formes de groupement des élèves (Intérêts et
limites du collectif , organisation des ateliers, articulation des
activités individuelles)



Différenciation entre occupation et apprentissage

15

Une pédagogie propre à l’école
maternelle
Des apprentissages voulus par l’école et vérifiés,
évalués
Mais on n’évalue que ce qu’on a permis d’apprendre et de
construire ( articulation entre l’évaluation et la durée, la
chronologie des temps d’apprentissage).
On évalue ce qui est déterminant: tout n’est pas au même
niveau, il faut faire des choix.
On évalue en recourant à des situations, supports,
démarches adéquats (intégrés ou non dans l’expérience
d’apprentissage des enfants…)

16

Etre à l’écoute des forêts
qui germent…


L’école maternelle , comme il y a plus d’un siècle
doit préserver le droit à l’éducation pour chaque
enfant, du plus démuni au plus favorisé. C’est à elle de

démontrer qu’il n’y a pas de contradiction entre le souhait de leur
faire vivre pleinement leur petite enfance et le souci de préparer leur
avenir.


La responsabilité est du côté des adultes, leur
premier devoir est certes, d’être attentifs au fracas des
« arbres qui s’abattent », mais aussi « d’être à l’écoute
des forêts qui germent ».

17


Slide 17

L’école maternelle: une
école qui accueille de jeunes
enfants…
A HOUCHOT Inspection générale
de l’Education nationale
2012 2013

1881: de la charité au droit


La loi du 16 juin 1881 définit l'école maternelle publique comme
une école non obligatoire, mais gratuite et laïque, intégrée à
l'école primaire.
En France, l'état prend désormais en charge l'organisation et le
financement de l'éducation des enfants de deux à six ans, sous la tutelle du
Ministère de l'instruction publique.



Cette étape est essentielle puisque l’on passe ainsi de la
charité au droit à l’éducation, on reconnaît ainsi l’intérêt pour l’enfant
d’une prise en charge respectueuse de ses besoins et de sa nature.
Tout en conservant des objectifs de protection , l’école maternelle s’inscrit
dans une perspective de préparation des enfants à l’entrée à l’école
élémentaire devenue obligatoire.

2

Une situation singulière en Europe
et dans le monde




L’histoire comme déterminant de l’organisation et de la
conception de l’EAJE. L’organisation fédérale de
l’Allemagne a ainsi fortement influé sur la disparité des
situations d’un Land à l’autre.
les représentations de l’enfant, de ses besoins, de
ses droits, les conceptions de l’apprentissage:
des éléments fondateurs de la pédagogie mise en
œuvre
une partition qui se fait alors assez clairement entre l’Europe du
nord et celle du sud

3

Quelle conception de la petite
enfance?


Danemark: une approche globale de l’enfant.
les centres d’accueil de la petite enfance sont
d’abord des institutions pédagogiques et sociales.
Leur mission principale: la prestation de soins et la
prévention des problèmes sociaux, tout en offrant aux
enfants une occasion de jouer, d’être stimulés et de
développer leur imagination, leur créativité et leur
langage.
Le projet d’introduire un programme d’études (août
2004) pour mieux préparer les enfants à risque, est
apparu comme une menace envers la liberté et les
besoins des enfants.
4

Quelle conception de la petite
enfance?


En Suède: le respect de la personnalité de l’enfant
au cœur de l’action éducative.
l’EAJE est passé sous la tutelle du ministère de l’éducation en 1996
avec un objectif original : améliorer le système scolaire,
Son principal objectif: permettre à chaque enfant de développer
sa curiosité, son désir d’apprendre ainsi que la confiance en sa
propre capacité à apprendre.



Le jardin d’enfant doit promouvoir l’image de l’enfant
compétent, il doit donc être un lieu qui soutient d’abord la
croissance et la confiance.

5

Quelle conception de la petite
enfance?
La France: à la recherche de l’équilibre …
La pédagogie sociale :
une entrée globale qui associe massivement les parents et
se base avant tout sur l’expression et les stratégies
« naturelles » d’apprentissage des enfants.
La pédagogie de l’apprentissage:
une entrée qui donne toute sa place au développement
cognitif et à l’acquisition de connaissances

6

La maternelle: une école confrontée
à des demandes contradictoires


Une organisation sociale qui compte de nombreuses familles où l’on ne
travaille plus faute d’emploi ;



la permanence et l’augmentation d’une catégorie d’enfants confrontés
aux plus grandes difficultés, à une réelle misère économique, sociale,
affective et culturelle.



Des familles dont les attentes et les besoins ont fortement évolués en lien
avec leur insertion professionnelle mais aussi avec le « projet » qu’elles ont
pour leur enfant ;



Un système éducatif, conscient des enjeux de la prise en charge de la
petite enfance dans la réussite scolaire ultérieure, qui attend de son premier
niveau des performances à la hauteur de l’engagement financier qu’il
représente.

7

Refonder nos pratiques en intégrant
tous les objectifs
Respecter le droit des enfants à l’éducation, répondre à leurs

besoins, afin qu’ils puissent « vivre pleinement leur enfance ».
L’école maternelle accueille de jeunes enfants…

Concilier la vie familiale, la vie professionnelle des parents et
le temps de l’éducation des jeunes enfants.

Lutter contre les « handicaps scolaires » : préparer les enfants à
faire face aux exigences de la scolarité obligatoire et compenser les
conséquences de la pauvreté .

8

Répondre aux besoins des élèves








Leur permettre de se sentir en confiance, à leur
place, en sécurité.
Leur permettre de bouger, de se déplacer,
d’agir.
Leur permettre de s’insérer dans un groupe, d
être contributeur, acteur .
Leur permettre d’assumer leurs besoins
physiologiques.
Leur permettre d’expérimenter, découvrir,
apprendre.
9

Penser son action dans le temps
La maternelle, une période décisive :
Mieux comprendre ce qui est attendu
Mettre en œuvre ce qui est attendu,
Ne pas exposer plus précocement encore des enfants à

certains apprentissages : l’école française demande déjà
beaucoup à des enfants jeunes (cf. OCDE : Petite enfance,
grands défis)

Préparer, c’est ne pas ne pas perdre de temps
mais aussi ne pas anticiper, ne pas mettre en échec.

10

Servir tous les domaines d’activité
Contrôler l’offre éducative et pédagogique
réellement proposée aux enfants:
Repérer et compenser les carences
Éviter les dérives

La maternelle le temps de la "prévention
primaire" donner les ressources nécessaires aux
élèves permet de servir l’égalisation des chances.
11

Faire confiance aux enfants
Plutôt construire que remédier, partir de ce que maîtrise l’élève
plutôt que toujours rechercher ce qu’il ne maîtrise pas encore.
Rechercher les points forts, mettre en évidence les conquêtes,
les réussites des élèves:
aussi minimes soient-elles, ces réussites sont la base des
apprentissages en cours et doivent être valorisées quels que soient
les difficultés qui subsistent.
L’évaluation en maternelle, particulièrement le bilan de fin de GS
doit d’abord révéler ce que l’élève sait faire. L’enfant doit
comprendre qu’il est compétent, qu’il sait faire, qu’il progresse.

12

Faire confiance aux familles
Reconnaître la légitimité de leur parole
Élucider les démarches de l’école, expliquer ce qu’on
attend d’eux, en quoi ils peuvent nous aider.
Les associer dans l’appréciation des progrès des enfants:
les assurer que l’école se soucie d’apporter à leur enfant
ce qui lui est dû ; leur donner les informations utiles sur
des acquis, des progrès, l’absence de progrès, des
obstacles (différencier difficulté et besoin).
Rechercher leur collaboration

13

Avoir confiance dans son pouvoir
d’enseignant
 Repérer et comprendre les effets de sa pratique
professionnelle
 Ajuster ses pratiques : ciblage des objectifs, guidance
de la poursuite des objectifs.
 Dépasser une approche globale, souvent juste mais
aussi trop imprécise pour permettre de repérer les
réussites, d’identifier les décalages, les « zones de
besoin », les points de fragilité, aider soutenir.
 Intégrer son action dans un collectif

14

Une pédagogie propre à l’école
maternelle
Des apprentissages voulus par l’école et organisés:


Apprentissages organisés (progressivité ; objectifs pédagogiques;
création des conditions qui peuvent les rendre possibles)



Les différentes formes de groupement des élèves (Intérêts et
limites du collectif , organisation des ateliers, articulation des
activités individuelles)



Différenciation entre occupation et apprentissage

15

Une pédagogie propre à l’école
maternelle
Des apprentissages voulus par l’école et vérifiés,
évalués
Mais on n’évalue que ce qu’on a permis d’apprendre et de
construire ( articulation entre l’évaluation et la durée, la
chronologie des temps d’apprentissage).
On évalue ce qui est déterminant: tout n’est pas au même
niveau, il faut faire des choix.
On évalue en recourant à des situations, supports,
démarches adéquats (intégrés ou non dans l’expérience
d’apprentissage des enfants…)

16

Etre à l’écoute des forêts
qui germent…


L’école maternelle , comme il y a plus d’un siècle
doit préserver le droit à l’éducation pour chaque
enfant, du plus démuni au plus favorisé. C’est à elle de

démontrer qu’il n’y a pas de contradiction entre le souhait de leur
faire vivre pleinement leur petite enfance et le souci de préparer leur
avenir.


La responsabilité est du côté des adultes, leur
premier devoir est certes, d’être attentifs au fracas des
« arbres qui s’abattent », mais aussi « d’être à l’écoute
des forêts qui germent ».

17