Incidences du Froid en Plongée Théorie 20 avril 2011 Infos réunies par Yilmaz KARAUC [email protected] Sommaire 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. 11. Introduction Justification Echanges Thermiques Causes et Mécanismes Effets du froid sur l’organisme Facteurs favorisants Froid en tant que.

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Transcript Incidences du Froid en Plongée Théorie 20 avril 2011 Infos réunies par Yilmaz KARAUC [email protected] Sommaire 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. 11. Introduction Justification Echanges Thermiques Causes et Mécanismes Effets du froid sur l’organisme Facteurs favorisants Froid en tant que.

Incidences du Froid
en Plongée
Théorie
20 avril 2011
Infos réunies par
Yilmaz KARAUC
[email protected]
1
Sommaire
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
10.
11.
Introduction
Justification
Echanges Thermiques
Causes et Mécanismes
Effets du froid sur l’organisme
Facteurs favorisants
Froid en tant que facteur favorisant
Prévention
Rôle du GP dans la prévention
Conduite à tenir
Conclusion
2
1. Introduction


Le corps se refroidit 25 fois plus vite dans l’eau
que dans l’air.
Du fait de la modification des échanges
thermiques en immersion, le froid est un des
facteurs limitant la plongée.
3
2. Justification


Le froid provoque plusieurs phénomènes
physiologiques dans l’organisme, créant ainsi les
conditions favorables dans la plupart des
accidents en plongée.
De ce fait, le froid est un facteur non négligeable
dans l’organisation de la plongée, d’autant plus
qu’il a également des effets sur le matériel
provoquant des dysfonctionnements.
4
3. Echanges thermiques
Chaleur produite
et reçue
Équilibre
Température
Centrale
(+/- 2°C)
Chaleur perdue
Cœur, poumons,
viscères
Concept un peu simpliste
chaque organe a sa
température
Remarque
En physique, le froid n'existe pas !!!
Absence d'énergie calorifique
5
3. Echanges thermiques
Peau
2 échangeurs
physiologiques
Voies aériennes
Milieu ambiant
Chaleur
produite
Noyau central
Courant
sanguin
Périphérie
Chaleur
emmagasinée
6
4. Causes et Mécanismes

Régulation thermique (thermogenèse)
Le contrôle de la thermorégulation est assuré par le système
nerveux neurovégétatif.
Des thermorécepteurs sont situés dans la peau, et
l’hypothalamus, ce dernier étant le centre nerveux central
analysant les informations thermiques qu’il reçoit et ordonnant
les actions aux organes effecteurs par le biais de différentes
hormones et également par voie nerveuse (vasomotricité).
Pour maintenir sa température centrale à 37°C, l’homme produit
de la chaleur grâce à son métabolisme interne en brûlant des
calories (respiration cellulaire).
Il lutte contre le froid en augmentant sa production de chaleur
et en diminuant sa déperdition calorique.
Le transport par le sang de la chaleur vers la périphérie.
7
Régulation Centres
thermorégulateurs
Thermorécepteurs
(Hypothalamus)
Périphériques cutanés et muqueux ; Cortex
Centraux : récepteurs médullaires et bulbaires
Système sympathique
Vasoconstriction
Pilo-érection
Adrénaline,
Cortisol, Thyroxine
 métabolisme
Voies
motrices
Frisson
Production de chaleur
Réduction des
pertes
 T° Centrale
8
4. Causes et Mécanismes

Neutralité thermique
Lorsque les échanges thermiques entre le corps et le
milieu ambiant sont très faibles.
La température de neutralité thermique pour un
homme nu:
23°C dans l’air
34°C dans l’eau
9
4. Causes et Mécanismes

Déperdition de chaleur
Par convection
L’eau qui circule emporte avec elle un peu de chaleur.
Le port d’une combinaison de plongée bien ajustée permet
de réduire considérablement les pertes par convection dues
au renouvellement de cette couche d’eau.

Par conduction
Le corps transmet un peu de sa chaleur à l’eau environnant.
Les calories passant du point le plus chaud vers le point le
plus froid;

de l’organisme du plongeur vers la couche d’eau en contact
avec son corps.
10
4. Causes et Mécanismes

Déperdition de chaleur
Par la ventilation (évaporation)
L’air est réchauffé, laissant ainsi échapper une
certaine quantité de chaleur à chaque expiration.
Ce refroidissement est d’autant plus important
que:


d’une part la température de l’eau, et donc l’air inspiré,
est basse,
d’autre part, la masse d’air augmente avec la
profondeur.
L’air est également refroidit lors de la détente.
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5. Effets du froid sur l’organisme

Réactions physiologiques visant à:
Réduire les pertes caloriques
Plis cutanés: attitude chien de fusil limite la surface de
contact d’échange thermique
Vasoconstriction périphérique et diminution de la circulation
sanguine aux extrémités du corps (mains, pieds)
Concentration de la chaleur sur les organes vitaux.
Conséquence => Diurèse due au froid.

L’afflux sanguin vers le cœur provoque la mise en œuvre d’un
autre mécanisme de régulation visant à diminuer le surplus de
liquides; nous avons alors envie d’uriner.
12
5. Effets du froid sur l’organisme

Réactions physiologiques visant à:
Produire de la chaleur
Si l’exposition au froid persiste, le mécanisme de
thermorégulation est dépassé => le corps se refroidit.
La seconde réaction entre alors en jeux visant à produire de
la chaleur.
On constate généralement des défenses dites maximales:
Frissons généralisés
Contraction musculaire volontaire => Crampes
Modification du système ventilatoire par un reflexe due au froid
=> Hyperventilation
Horripilation des poils, chair de poule,
13
5. Effets du froid sur l’organisme

Ce que le plongeur ressent
Augmentation du rythme de la ventilation et donc de sa
consommation d’air (hyperventilation)
Perte de sensibilité aux mains et aux pieds
Extrémités blanches (doigts, orteils, …)
Frissons, chair de poule
Crampes
Fatigue excessive
Barre sur le front
Tremblements
Envie d’uriner
14
5. Effets du froid sur l’organisme

Ce que le GP perçoit
Le GP doit observer les membres de sa palanquée de
manière à recueillir des informations,
indépendamment des signes effectués par les
plongeurs.
Un plongeur confronté au froid peut:
Se désintéresser de la plongée


il attend impatiemment de remonter
une diminution de l’attention
Montrer une position recroquevillée
Montrer des débuts de tremblements, aisément perceptibles
au niveau des lèvres et des bras
Avoir une consommation d’air importante.
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5. Effets du froid sur l’organisme

Gravité et profondeur de l’hypothermie
Lorsque notre température interne diminue pour
atteindre environ 35°C, nous entrons dans
l’hypothermie.
Phase de compensation
T° centrale de 37°C => à 34°C
Phase d’insuffisance relative
T° centrale de 34°C => à 27°C
Phase coma / mort
T° centrale en dessous de 27°C
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Signes du refroidissement
Hypothermie faible
Hypothermie modérée
Hypothermie grave
36° C < T° <37° C
33° C < T° < 35° C,
T° < 32° C
Chair de poule, frissons,
Engourdissements avec
diminution de l’habileté
diminution progressive du
motrice, crampes, repli sur frisson, prostré
soi
Rigidité intense
Tachycardie
Pâleur, extrémités froides,
Bradycardie
Arythmie cardiaque
Polypnée
Bradypnée progressive
Arrêt ventilatoire
Diminution de l'efficience
intellectuelle, irritabilité,
manque de motivation
Altération de la conscience
(état stuporeux).
Perte de
connaissance.
17
5. Effets du froid sur l’organisme

Choc thermique / Agression brutale du froid
Lors d’une mise à l’eau, l’écart de température entre la peau et
l’eau est grand, l’organisme peut subir un choc thermique.
Cela entraîne le ralentissement très important de la fréquence
cardiaque => perte de connaissance immédiate avec arrêt
respiratoire voire cardiaque et perte de l’embout.
Si le plongeur n’est pas secouru rapidement, il risque la noyade
par reprise automatique des fonctions cardio-respiratoires.
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6. Facteurs favorisant
En dehors de la morphologie de chacun, différents facteurs –
objectifs ou subjectifs – peuvent favoriser la sensation de froid
et l’apparition des premiers symptômes.
La Profondeur a pour effet de comprimer les bulles du néoprène, ce qui
diminue le pouvoir isolant de la combinaison.
La Fatigue et le manque de sommeil diminuent les défenses de
l’organismes.
Les Mouvements avec bras et jambes en augmentant la circulation
d’eau dans la combinaison qui remplace la couche d’eau déjà chauffée
par le corps.
Les Conditions de plongée peuvent aussi modifier notre perception du
froid (houle, mauvais temps, …).
Les Jeunes plongeurs du fait de leur masse musculaire pas assez
développée.
19
6. Facteurs favorisant / Cas de l’enfant

Faible épaisseur du tissus sous cutané (isolant) et surface corporelle
plus élevée par unité de masse rendent compte de l’inaptitude des
jeunes à se maintenir dans l’eau froide.
20
7. Froid en tant que facteur favorisant

Essoufflement
Le froid modifie notre système ventilatoire.
C’est un reflexe de l’organisme face au froid.

Consommation d’air
Du fait de l’essoufflement provoqué par le froid.
Besoin en O2 de l’organisme pour bruler des calories.

Production de CO2
Augmentation du CO2 dans le sang du fait de l’effort musculaire
visant à produire de la chaleur.
Crée un terrain favorable à la création de bulles (effet solvant du
CO2).
Favorise l’effet narcotique de l’azote.
21
7. Froid en tant que facteurs favorisant

Narcose
Le froid est une des facteurs favorisant le narcose.
Idem (la production de CO2 favoriserait l’effet narcotique de l’azote).

Déshydratation
Par la diurèse due à la vasoconstriction.
Par la ventilation due à la humidification par l’organisme de l’air respiré.
Augmentation du volume d’air à humidifier du fait de l’augmentation de la
consommation d’air provoquée par le froid.

ADD
 du CO2 crée un terrain favorable à la création des bulles.
 de la consommation d’air du fait du froid,  de la saturation en N2.
 de la masse sanguine suite au diurèse, donc du transport des gaz.
Vasoconstriction périphérique provoquée par le froid modifie au cours de la plongée les
conditions d’irrigation (saturation / désaturation).
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8. Prévention





S’alimenter avant une plongée en favorisant les glucides (sucres lents) et les
lipides.
Pour les plongées du matin, prendre un petit-déjeuner copieux.
S’hydrater régulièrement à petits gorgées à partir de 2 à 3 heures
avant la plongée, mais également beaucoup après la plongée.
Bien se couvrir sur le pont du bateau avant et après la plongée.
Une sensation de froid en surface ne peut que s’aggraver dans l’eau.
Eviter les chocs thermiques.







Tester, prendre la température de l’eau,
Ne pas s’exposer au soleil et/ou ne pas s’équiper
trop longtemps avant toute mise à l’eau
Adaptation progressive de l’organisme à l’eau froide.
Connaissance de sa susceptibilité au froid.
Eviter les mouvements brusques dans l’eau pour ne pas favoriser la circulation
d’eau dans la combinaison (garder les bras autour de la poitrine en immersion).
Choisir une combinaison bien ajustée et adaptée aux conditions de la plongée.
Boire des boissons chauds (chocolats, thé, etc.) après la plongée.
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9. Rôle du GP dans la prévention

Conseiller aux membres de sa palanquée les points cités ci-avant.

S’assurer que l’équipement des plongeurs est adapté aux conditions
du milieu:
Épaisseur, taille et état de la tenue
Protection de la nuque (zone sensible par la présence des récepteurs cutanés)
Gants et chaussures

Être attentif à leur comportement avant, pendant et après la
plongée
Ne pas hésiter à remonter au premier signe de froid émis par un plongeur
Limiter la durée et la profondeur de la plongée en cas de conditions défavorables

Pour les enfants, respect des règles fédérales
Durée et température de l’eau
Nombre de plongée par jour

S’assurer qu’il y a des boissons chauds (non alcoolisés) sur le
bateau après la plongée.
24
10. Conduite à tenir

Dans l’eau
Rester dans la courbe de sécurité,
Arrêter la plongée en cas des signes de froid
de la part d’un membre de la palanquée,
Vitesse de remontée lente,
Si les conditions du milieu et des plongeurs le permettent, accroître le
temps des paliers
 attention à ce que l’augmentation du temps des paliers n’aggrave pas le
refroidissement.

Sur le bateau en cas de refroidissement sévère, il est conseillé de:
Déséquiper le plongeur le plus rapidement possible,
Le sécher sans frotter ni frictionner,
Lui mettre des vêtements chauds et qui protègent du vent,
L’allonger avec une couverture,
Lui faire boire du boisson chaude et sucrée (jamais d’alcool),
Attendre le réchauffement progressif du corps et rester vigilent,
En cas extrêmes, évacuation vers des secours médicalisés (pratiquer une
administration d’O2).
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11. Conclusion



L’attaque du froid est très insidieuse, on essaye
toujours de résister par crainte de gêner les
autres membres de la palanquée ou bien par
"gloriole". Néanmoins outre le fait que c’est très
désagréable, c’est extrêmement dangereux.
Il faut donc TOUJOURS signaler le froid.
Restez vigilent et observer le comportement des
membres de la palanquée.
26
C’est fini !
Je vous remercie de votre attention
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