Pendant la plongée
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LE PLONGEUR NIVEAU 2
FFESSM
Pendant la plongée
Pendant la plongée
Consommation d’air et autonomie
Accidents Biochimiques
Froid
Noyade
Consommation d’air et autonomie
Plusieurs facteurs vont déterminer votre consommation d’air
et donc votre autonomie:
1- La profondeur à laquelle est réalisée la plongée
2- L’intensité de l’effort musculaire produit
3- Des facteurs physiques et psychiques
(age, morphologie, condition physique, stress….)
4- Les conditions du milieu (eau froide, courant)
5- L’équipement (lestage, stab, détendeur)
Effet de la profondeur sur la consommation d’air
A effort constant, l’autonomie en air est inversement proportionnelle
à la pression subie donc plus on va profond plus on consomme !
Exemple :
si je respire 3 L en surface
à 30m je respire également 3 L d’air mais à la
pression ambiante (soit 4 bars)
donc en réalité 12 L d’air détendu à la pression atmosphérique car :
Pression x Volume = constante
Donc à 30 m je consomme 4X plus qu’en surface !!!
Effet de la profondeur sur la consommation d’air
A effort constant, le volume d’air inspiré à 10 m (2 bars) est le
même qu’en surface mais comme l’air délivré par le détendeur
est à la pression ambiante, sa masse volumique augmente.
A 10 m, pour 1 L d’air consommé la quantité de molécules d’oxygène
et d’azote (O2 et N2) consommées, est 2X plus grande.
L’augmentation de la « densité » de l’air avec la profondeur est
également à l’origine d’efforts respiratoires plus importants.
Effet de l’intensité de l’effort sur la consommation d’air
A profondeur constante la consommation d’air est proportionnelle à
l’effort fourni:
Plus l’effort est important plus je consomme
(Bloc de 15L à 200 b
avec une réserve de 50 b)
Deux méthodes pour calculer votre autonomie:
Méthode n° 1: volumes ramenés à la pression de surface
Deux méthodes pour calculer votre autonomie:
Méthode n° 2: volumes ramenés à la pression au fond
Les accidents biochimiques
Cette terminologie englobe l’ensemble des accidents qui
résultent d’une intoxication due aux changements de
pression des gaz respirés
Composition de l’air
Azote (N2) : 79 %
80 %
Oxygène (O2) : 21 %
20 %
Gaz carbonique (CO2) : 0,03 %
Gaz rares : traces
Notion de pression partielle des gaz
La toxicité des gaz que nous respirons (N2, O2, CO2)
dépend de leur pression partielle.
N2 : Narcose
O2
La pression partielle d’un gaz d’un mélange donné augmente
avec la profondeur.
La toxicité des gaz augmente avec la profondeur
Comment calculer une pression partielle ?
Pp
Pabs %
Pabs = Pp gaz1 (O2) + Pp gaz2 (N2)
Pp = Pression partielle
Pabs= pression absolue
% = pourcentage que représente le gaz dans le mélange
Toxicité de l’azote N2 : La narcose
Pp N2 > 3,2 bar (30m)
Pp N2 ≥ 5.6 bar (60m)
Causes:
Intoxication à l’azote (PpN2 > 3,2 b)
Profondeur > 30 m
Vitesse de descente
La Narcose
Symptômes
Conduite à tenir:
Sentiment de bien être
Confiance en soi excessive
- Porter assistance
Troubles du raisonnement
de l’attention
des sens
de la mémoire
de l’humeur
de l’habileté
Perte des repères spatio-temporels
- Remonter de quelques mètres
- Arrêter la plongée
Prévention:
Descendre le long d’un mouillage
Descendre lentement (30m/min)
Comment la suspecter ?
Se redresser doucement au fond
• Non réponse ou réponse
incohérente à une question
S’entraîner à la profondeur
Limiter les efforts
• Comportement inhabituel
Bonne forme physique et psychique
• Répétition d’un geste
Eviter les facteurs favorisants:
fatigue, stress, alcool, froid
Toxicité de l’oxygène O2: l’hyperoxie
Pp O2 > 1,6 bar
(70m à l’air, 6m à l’O2 pur)
Pp O2 > O,5 bar et > 6 h
Causes
Symptômes
Intoxication à l‘O2
Crise de type
épileptique
O2 pur
en dessous de 6m
Plongée à l’air
en dessous de 60m
Hyperoxie Aigue
Hyperoxie Chronique
Conduite à tenir
Prévention
Remonter
Respecter la prof max
Arrêter l'inhalation
d'O2
Etre formé pour
utiliser les mélanges
Sauvetage
Pas d’O2 pur
en dessous de 6m
Le risque de syncope hypoxique en apnée
Cause :
Manque d’oxygène (hypoxie)
Symptômes:
Syncope (perte de connaissance) puis noyade
Conduite à tenir : Sauvetage, Oxygenothérapie, alerter les secours
Prévention :
-
Pas d’apnée seul
Pas d’hyperventilation
Bien récupérer entre 2 apnées, limiter leur nombre
Ne pas forcer
Lestage adapté
Signalisation en surface
Toxicité du gaz carbonique CO2: l’essoufflement
Causes :
Intoxication au CO2
Symptômes :
Chapelets de bulles à intervalles très courts
Augmentation du rythme respiratoire
Impossibilité de maintenir une apnée
Sensation de manque d’air
Détresse ventilatoire
Angoisse, mots de tête
Syncope
L’essoufflement
Facteurs favorisants:
- Détendeur mal réglé
- Augmentation de la densité de l’air
- Combinaison trop serrée
- Stab trop serrée
- Ouverture de la bouteille
- L’air vicié du compresseur
- Augmentation du volume mort
Conduite à tenir:
Prévention:
- Stress (visibilité , profondeur)
- Froid (ventilation superficielle)
- Emotivité
- Courant
- Un effort ou palmage inadapté
- Lestage incorrect
- Manque d’entraînement
Assister le plongeur essoufflé
Faire cesser tout effort
Forcer le plongeur a expirer
Fin de plongée et remonter avec SSG
Augmenter la durée des paliers
Contrôler le manomêtre
Ne pas se précipiter pour s’équiper
Bien ventiler avant de s’immerger
Descendre lentement le long du mouillage
Adapter le palmage aux conditions (courant)
Prendre le temps de s’habituer à la profondeur
Etre correctement lesté
Récapitulatif sur les accidents biochimiques
INTOXICATION
DUE AUX
CHANGEMENTS
DE PRESSION DES
GAZ RESPIRES
REMONTER
Causes
Symptômes
Conduite à tenir
Prévention
Narcose
PP N2 à 3,2 bar => 30 m
Profondeur , vitesse de
descente
Comportement anormal
similaire à un état
d'ébriété
remonter au dessus de
25m
Plongée d'adaptation
connaître ses limites
Essoufflement
PP CO2 > à 0,01bar
forme physique matériel
défectueux,profondeur,
stress
Accélération du rythme
respiratoire, sensation de
manque d'air
Remontée immédiate
avec maintien embout si
nécessaire
S'entraîner
régulièrement avoir du
matériel fiable maîtriser
ses efforts
Hyperoxie
PP O2 > 1,6 bar
utilisation d'oxygène pur
type épileptique
Remonter
Arrêter l'inhalation d'O2
à l'air, plongée < 70 m
être former pour utiliser
les mélanges
LE FROID
C’est un facteur AGGRAVANT qui prédispose à de nombreux accidents
(ADD, essoufflement, narcose, noyade..)
CAUSES
L’homme doit maintenir la température
interne de son corps à environ 37°C
Dans l’eau il se refroidit 24 fois plus vite que
dans l’air
La neutralité thermique d’un homme nu
- dans l’air elle est 24 25 °C
- dans l’eau elle est de 33 °C
Ventilation
Convection
Conduction
Le corps se refroidit comment ?
Deux sortes d’accidents sont dues
La déperdition calorifique
Le choc thermo différentiel
Estève Patricia
NII ados 4/03/2011
FROID
SYMPTOMES
Le système de régulation de la température est logé dans
l’hypothalamus, à la base du cervelet.
Chaque variation de température va stimuler des récepteurs qui vont
mettre en œuvre des mécanismes de régulation :
ADD
essoufflement
Noyade
panique
Narcose
FROID
CONDUITE A TENIR
Dans l’eau
-Dès les premiers symptômes avertis ta palanquée
-Toute la palanquée remonte dès qu’un plongeur signale qu’il a froid
- Respecte la vitesse de remontée
-Fais un palier de sécurité en augmentant le temps du palier même si ta
seule envie est de sortir de l’eau pour te réchauffer
En surface
-Mets toi à l’abri du vent, sèche-toi, couvre-toi, absorbe une boisson
chaude non alcoolisée
- Réchauffe toi progressivement inutile de te frictionner 1°C par heure
-Surveille les fonctions vitales et en fonction de la gravité fais
évacuer
FROID
PREVENTION
Avant la plongée
Couvre toi à bord du bateau
Mange correctement
Ne plonge pas si tu es fatigué
Rappelle signe « j’ai froid »
Equipement adapté : combinaison, gant, cagoule
Dans l’eau
limite ta plongée si l’eau est froide
Attention à la thermocline
Augmente ta vigilance et observe le comportement de ta palanquée
(désintéressement à la plongée , ventilation trop rapide..)
Toute la palanquée remonte dès qu’un plongeur signale qu’il a froid
Respecte la vitesse de remontée
Allonge le temps de palier à 3 m
La Noyade
Cause :
Inondation des voies aériennes.
Conduite à tenir :
Circonstances :
Panne d’air ; matériel défectueux
Essoufflement ;
Froid ;
Narcose ;
Douleur violente
Perte de connaissance.
Remonter l’accidenté ;
Porter rapidement assistance ;
Maintenir les voies aériennes
hors de l’eau : gonfler son gilet ;
Donner l’alerte et demander de
l’aide pour le sortir de l’eau ;
Faciliter les secours.
Conséquences :
Prévention :
Etat de choc ;
Entretenir sa forme physique ;
Détresse ventilatoire ;
Maîtriser les techniques ;
Arrêt ventilatoire et
Respecter normes de sécurité ;
cardiaque.
Entretenir son matériel.
La prochaine fois…
…Pendant la remontée