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Interprétation et
lecture des
documents
comptables et de
gestion
Formation DSC, DSN, mandatés fédéraux
1
Le diagnostic financier
Banques
Fournisseurs
Elus du personnel
Ent reprise
Concurrent s
Acti onnair es
C/C et E.C.
Le banquier : minimiser les risques financiers.
L’actionnaire : créer de la valeur.
Les concurrents : OPA/intelligence économique.
Fournisseurs : risque d ’insolvabilité.
Commissaire aux comptes et expert comptable : Conseils et droit
d’alerte.
Les représentants des salariés : Partage de la valeur créée, continuité
d’exploitation, l’emploi.
2
Le diagnostic financier
 Le diagnostic financier est un outil plus qu’une théorie : approche rigoureuse des problèmes
de l’entreprise permettant de rationaliser l’étude des données économiques et comptables.
 L’analyse financière doit porter un diagnostic global.
•
•
•
•
•
•
•
•
Analyse du marché de l ’entreprise ;
Les risques du marché ;
Les concurrents ;
La filière de production
Les systèmes de production
L’investissement
Les modes de distribution
L’entreprise et les hommes : actionnaires - dirigeants - salariés - la culture de
l’entreprise.
 C ’est un diagnostic dans le cadre d’un système d’information : comptabilité générale,
comptabilité de gestion et plan stratégique.
3
Le diagnostic financier
Formation du résultat et SIG
Diagnostic de la
profitabilité et
de la
rentabilité :
La rentabilité économique
Rentabilité financière et effet de
levier
Performance réalisée et anticipée
4
Le diagnostic financier
Risque d ’exploitation et
financier
Bilan fonctionnel
Diagnostic
du risque
Bilan
patrimonial
Tableaux de
flux de
trésorerie
Scoring
5
règles et déroulement
Le diagnostic
financier
Les contraintes financières de
l’entreprise
 La solvabilité : payer ses dettes ou
déposer son bilan.
 Créer de la richesse pour
rémunérer les différents acteurs.
 Financer son développement de
manière équilibrée dans le cadre
d’une stratégie.
 Améliorer ses performances.
Plan type
•La profitabilité:
•Évolution du C.A.
•Évolution des marges et du résultat
(SIG)
•Analyse des charges et des produits
•La répartition de la valeur
•La politique d’investissement :
•Les investissements internes et externes.
•La gestion du BFR
•La politique de financement :
autofinancement/endettement
•La structure financière
•Les flux de trésorerie
•La rentabilité de l’entreprise et la
création de valeur.
6
les méthodes financier
Le diagnostic
 L’analyse en tendance : l’étude de l’entreprise sur plusieurs exercices.
•
•
•
•
Évolution de l ’activité : CA et Valeur ajoutée;
Évolution des actifs ;
Évolution de la structure financière ;
Évolution des marges et de la rentabilité de l ’entreprise.
 L’analyse comparative ou la comparaison d’entreprises similaires :
comparaison des performances (benchmarking).
 L’analyse normative : comparaison des résultats de l’entreprise avec
certaines normes. La méthode des scores : prévoir les difficultés.
 Le rating ou notation financière.
 Les systèmes experts.
7
Les documents comptables :
comment l’information est-elle enregistrée ?
le travail de la comptabilité au cours de l’année
LE JOURNAL COMPTABLE :
enregistrement
chronologique des flux
LE GRAND LIVRE :
enregistrement
thématique des flux
le travail de la comptabilité en fin d’année
LA BALANCE :
document de synthèse
détaillé
3 - Interpréter ce que disent
les comptes de l’entreprise
BILAN &
COMPTE DE RÉSULTATS :
documents de synthèse
résumé
 Savoir d’où sortent les chiffres
8
Le diagnostic financier
L’information
 L’expert du CE travaille principalement à partir des documents comptables
normalisés externes et internes :
•
•
•
•
Le plan comptable mis à jour par le Conseil National de la comptabilité en
1999.
La communauté européenne qui a rendu obligatoire l’utilisation des normes
internationales pour les comptes consolidés à partir de 2005.
Les autorités fiscales, car les comptes servent à calculer le bénéfice et à
payer l’impôt.
Les autorités boursières pour les entreprises faisant appel à l’épargne
publique (AMF ou Autorité des Marchés Financiers).
 Les normes internationales (IFRS) sont proposées par l’International Accounting
Standard Board (IASB). Cet organisme doit promouvoir l’harmonisation des
pratiques comptables car il existe aussi des normes anglaise (UK GAAP) et des
normes américaines (US GAAP)
9
Le diagnostic financier
 On s’achemine vers une doctrine comptable à deux dimensions :
• Des normes nationales pour les entreprises « domestiques ».
• Des normes internationales pour les entreprises cotées en bourse et/ou de dimension internationale.
 Les « comptes » d’une entreprise doivent comporter, en France :
•
•
•
•
•
•
Un compte de résultat, qui présente les charges et les produits de l’exercice.
Un bilan, qui présente la situation patrimoniale à un moment donné (31/12).
L’annexe, qui donne des informations complémentaires.
Un tableau de flux de trésorerie.
Un tableau de variation des capitaux propres.
Des informations supplémentaires pour les entreprises boursières.
 En France, ces documents sont, pour l’instant, très normalisés.
 La jurisprudence a précisé que :
• L’expert comptable du CE a les mêmes pouvoirs d’investigations que les commissaires aux
•
comptes.
Il peut donc solliciter tout document nécessaire à sa mission, à partir du moment où ce
document existe.
10
Le diagnostic financier
 Les principes comptables sont les suivants :
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
Régularité : suivre les règles comptables.
La sincérité : application de bonne foi des règles et des procédures.
Image fidèle et sincère : true and fair view.
La continuité de l’exploitation (going concern) : important pour la
valorisation des actifs.
Indépendance des exercices.
Nominalisme ou coût historique
Principe de prudences : tout risque probable doit être provisionné,
mais pas un profit probable ou une plus-value latente.
Permanence des méthodes.
Non compensation.
Intangibilité du bilan d’ouverture.
Principe de bonne information.
11
Le diagnostic financier
 Qu’est ce qui peut intéresser les IRP ?
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
La solvabilité de l’entreprise, c’est-à-dire la capacité à payer ses dettes. C’est
une contrainte incontournable pour éviter de déposer le bilan.
Les performances : dégagement de marge et de valeur ajoutée et structuration
du résultat. Comparaison avec les concurrents.
Création et répartition de la valeur.
Comment l’entreprise finance-t-elle sont développement et quels sont les
risques.
Quels sont les différents niveaux de rentabilité de l’entreprise.
Quelle est la valeur prélevée par les actionnaires. Comparaison avec la part des
salariés.
La structure financière est-elle en adéquation avec la stratégie adoptée.
Quelle peut-être la rentabilité future de l’entreprise.
Quelle est la rentabilité des investissements (ou des projets).
Impacts éventuellement défavorables sur la participation des décisions prises.
12
Structure d’un compte de résultat (1/2)
LE « PAVÉ » EXPLOITATION
+ Produits
- Charges
= Résultats d’exploitation (1)
LE « PAVÉ » FINANCIER
+ Produits
- Charges
= Résultats financiers (2)
3 - Interpréter ce que disent
les comptes de l’entreprise
 Lire la liasse fiscale (les résultats)
13
Structure d’un compte de résultat (2/2)
LE « PAVÉ » EXCEPTIONNEL
+ Produits
- Charges
= Résultats exceptionnels (3)
Participation des salariés (4)
= Impôts (5)
(1) + (2) + (3) + (4) + (5) =
RÉSULTAT NET COMPTABLE
3 - Interpréter ce que disent
les comptes de l’entreprise
 Lire la liasse fiscale (les résultats)
14
Lecture du compte de résultat de la société
ELECTRO
Qu i c k T i m e ™ e t u n
d é c o m p r e s s e u r T I F F (L Z W )
s o n t re q u i s p o u r v i s i o n n e r c e t t e i m a g e .
15
Quelques « clignotants » faciles à surveiller
(voir l’exemple ELECTRO)
Au compte de résultat, liasse fiscale, page 3 :
• Baisse d’activité
(lignes FC à FL, colonnes 3 et 4)
:
surveiller les variations à la baisse du Chiffre d’Affaires
• Maîtrise des coûts (lignes FW et FY) : la direction
est-elle aussi « vigilante » à maîtriser ses charges
externes (FW) que les salaires (FY) ? Comment évoluent
leurs parts respectives dans le CA (FL) ?
• Résultat d’Exploitation
(ligne GG)
: normale-
ment positif (résulte des recettes [produits] et des dépenses
[charges] nées de l’exercice du métier) ; une perte à ce
niveau est inquiétante, surtout si elle se renouvelle.
• Résultat Financier
: souvent négatif
(différence entre les intérêts perçus et versés) sans que cela
soit inquiétant (la société doit souvent emprunter pour exercer
son activité). Les intérêts (GR) ne doivent néanmoins pas
peser trop lourd dans le Résultat d’Exploitation (GG).
(ligne GV)
Au compte de résultat, liasse fiscale, page 4 :
• Résultat Exceptionnel (ligne HI) : s’inquiéter si
pertes exceptionnelles fréquentes ou démesurées.
• Bénéfices ou Pertes
(ligne HN)
: prendre du
recul sur ce chiffre (compte tenu de l’ensemble des remarques
faites au cours de notre journée de formation)
3 - Interpréter ce que disent
les comptes de l’entreprise
 Rester vigilant
16
À quoi sert le Compte de Résultat ?
L’analyse du Compte de Résultat peut permettre, notamment :
d’analyser l’activité de l’entreprise :
 quel est le chiffre d’affaires, comment évolue-t-il ?
 est-il composé de ventes de marchandises, de biens produits, de services vendus ?
 quels sont les principaux postes de coûts de l’entreprise ?
d’analyser les performances de l’entreprise :
 comment l’entreprise valorise-t-elle ce qu’elle produit ?
 dégage-t-elle une « marge » ou une « valeur ajoutée » suffisante, une fois payés les
fournisseurs et les sous-traitants ?
 demeure-t-elle profitable une fois payée les salaires, les cotisations sociales, les impôts
d’exploitation ?
 dans quelles mesures les frais financiers pèsent-ils sur les résultats ?
 l’exercice précédent a-t-il permis de dégager des financements pour les futurs
investissements ?
 quel est le niveau des amortissements, des provisions ?
3 - logique financière
17
Ce que recouvrent et analysent les soldes intermédiaires de gestion :
l’exemple de la valeur ajoutée
Les soldes de gestion
Les mar chés
( les clientèles, les con cu rren ts lo ca u x)
Vent es de mar ch an dises
- Co ût d’ach at des m ar ch an dises v en dues
+ Ven tes de bien s
+ Ven tes de p r est at io n s
relations avec...
s on t l’exp r es si on d es
Les fo urn isseurs de march an dises
Les soldes
( pa rfo is,il s’a g it d u g ro u p e lu i- m êm e)
intermédiaires de
gestion sont une
= MARGE COMMERCIALE (a)
expression des
Les mar chés, les f o ur n isseur s relations de votre
entreprise avec
son marché, ses
Les mar chés et surt o ut les f o ur n isseur s
( pa rfo is, l’ essen tiel tra nsite p ar le g ro u p e) clients, ses
fournisseurs, son
= PRODUCTION VENDUE (b)
groupe…
Ils permettent
une analyse
Les fo urn isseurs de co n som mables détaillée des
( pa rfo is, il s’ a git du gro u pe lu i- m êm e) résultats
= PRODUCTION DE L’EXERCICE (a+b)
- Achat s de co n so mmables
- Achat s de p r estat io n s ex ter nes
Les fo urn isseurs de ser vices
( pa rfo is, il s’ a git du gro u pe lu i- m êm e)
= VALEUR AJOUTÉE
3 - Interpréter ce que disent
les comptes de l’entreprise
 Connaître les mécanismes de
création de richesse
18
L’analyse des résultats : les soldes intermédiaires de gestion (SIG) - (exemple ELECTRO)
Renvoi cpt
résultat
Nature des produits et charges
Montant
Ventes de marchandises
- Coût d'achat des marchandises
vendues
(6531200 - 327000)
12 560 000
FC
-6 204 200
FS-FT
= MARCE COMMERCIALE
6 355 800
+ Production vendue
79 437 900
FF
212 000
FN
-2 474 500
FM
+Production immobilisée/stockée
- Déstockage de production
= PRODUCTION DE L'EXERCICE
Consommation de l'exercice en prov des
tiers
FV-FU-FW
(59827600 + 212000 + 5837400)
= VALEUR AJOUTEE
17 654 200
- 'impôts, taxes et charges du personnel
(127000 + 15214000)
-15 341 000
17 000
+ subventions
= EXCEDENT BRUT D'EXPLOITATION
3 - Interpréter ce que disent
les comptes de l’entreprise
2 330 200
+ Autres produits
- Dotations aux amortissements et
provisions
FX-FY-FZ
FO
182 000
FP
19 000
FQ
-853 700
GA-GC-GD
-140 000
GE
(512000 + 1227000 + 210 000)
-Autres charges
= RESULTAT D'EXPLOITATION
77 175 400
-65 877 000
+Reprises sur charges
1 537 500
+Produits financiers
139 000
GP
-Charges financières
-1 002 000
GU
+Produits exceptionnels
721 000
HD
-Charges exceptionnelles
-484 040
HH
-Impôts sur les bénéfices
-453 071
HK
= RESULTAT DE L'EXERCICE
458 389
HN
= RESULTAT DE L'EXERCICE
458 389
Dotations exceptionnelles
Charges exceptionnelles (valeur
comptable des élé d'actif cédés)
Dotations finacières
Dotations d'exploitation
Reprises exceptionnelles
Produits exceptionnels (produits de
cession des éléments d'actifs)
Reprises d'exploitation
21 480
-714 000
-182 000
=CAPATICITE D'AUTOFINANCEMENT
922 129
462
29
853
-7
560
000
700
000
HN
HG
HF
GQ
GA-GC-GD
HC
 Posséder les premières clés d’analyse
HB
FP
19
Schéma de construction des résultats
Principales masses
Paramètres de variation
Pour les prestations de services
- Volumes
- Prix
Chiffre d'affaires
Pour les ventes de matériels
- Volumes
- Mix-produit *
- Prix de vente
Achats consommés
=
Marge commerciale
Charge de sous-traitance
d'exploitation et de
maintenance technique
- Logistique, transport et soustraitance
- Volumes liés aux volumes
d'activité
- Prix
Autres charges externes
- informatique ...
Charges de personnel
Actions menées par la société pour réduire/augmenter le recours à la sous-traitance
Actions menées par la société pour réduire les tarifs appliqués par les prestataires
Evolution des coûts externes (effet prix, volume)
et utilisation des ressources internes/externes (externalisation, …)
Evolution de la force de travail globale interne
Excédent brut d'exploitation
20
Schéma de construction des résultats (suite)
Excédent brut d'exploitation (EBE)
Charges et produits divers de gestion
Charges et produits divers de gestion, financiers et
exceptionnels
Dotations et reprises aux amortissements et aux provisions
d'exploitation
Impôt sur les Sociétés et Participation des Salariés
=
=
Capacité d'Autofinancement (CAF)
Résultat d'exploitation
Charges et produits financiers
Dotations (et reprises) aux amortissements et aux
provisions
Charges et produits et exceptionnels
Impôt sur les Sociétés et Participation des Salariés
Résultat net comptable
21
La présentation anglo-saxonne du
compte de résultat
Présentation française du compte de résultat
 Les charges sont classées par nature : les frais de personnels d’un côté, les
consommations d’un autre, les dotations aux amortissements d’un troisième.
Présentation anglo-saxonne
 Les charges sont classées par fonctions
 L’entreprise a trois fonctions : la fabrication, la vente, l’administration
 L’enregistrement de la charge est positionné en fonction de sa destination
Philosophie de comptabilisation de l’exceptionnel
 La partie « haute » du compte de résultat ne prend en compte que les éléments récurrents
du compte de résultat alors que la partie « basse » est réservées aux éléments
exceptionnels (financiers, impact fiscal).
22
Présentation anglo-saxonne d’un compte de résultat
23
Structure du bilan : à l’actif, l’emploi des ressources ( voir exemple OPTIMEX)
Degré de liquidité
croissant
Long
terme
EMPLOIS STABLES
(Lignes AA à BH)
ACTIF CIRCULANT
(Lignes BL à CO)
- STOCKS ET CREANCES
(Lignes BL à CB et CL à CN)
-TRESORERIE ACTIVE
(Lignes Cd à CF)
3 - Interpréter ce que disent
les comptes de l’entreprise
 Lire la liasse fiscale (bilan)
24
Structure du bilan : au passif, l’origine des ressources (voir exemple OPTIMEX)
Degré d’exigibilité
croissant
RESSOURCES STABLES
(Lignes : DA à DR)
Long
terme
DX hors DU)
- DETTES HORS EXPLOITATION
(Lignes DY à EB, y.c. ED)
- TRESORERIE PASSIVE (Ligne DU)
3 - Interpréter ce que disent
les comptes de l’entreprise
Court
terme
PASSIF CIRCULANT :
- DETTES EXPLOITATION (Lignes DT à
 Lire la liasse fiscale (bilan)
25
Qu’est-ce qu’un bilan ?
Le bilan est une « construction comptable », cadrée par un
ensemble de règles communes à toutes les entreprises
Il présente la situation « patrimoniale » d’une entreprise :
 ce qu’elle doit (« passif ») ou dit autrement : ses « ressources »
 ce qu’elle possède (« actif ») ou dit autrement : l’« emploi »
qu’elle fait de ses ressources
Le bilan est établi à un moment donné [souvent au 31
décembre] : c’est une « photographie instantanée », pas
nécessairement représentative des « équilibres financiers »
tout au long de l’année.
3 - logique financière
26
À quoi sert le bilan ?
L’analyse des bilans peut permettre, notamment :
d’analyser la structure de son financement :
 d’où viennent les ressources de l’entreprise ?
 quel est son degré d’autonomie vis à vis du groupe, des banques, des fournisseurs, etc. ?
 génère-t-elle chaque année suffisamment de ressources pour payer ses investissements ?
de vérifier son assise financière :
 pourra-t-elle honorer ses dettes à court, à moyen à long terme ?
 dans quelle mesure peut-elle encore emprunter ?
d’estimer ses ressources et ses besoins à courts termes :
 quelles ressources doit-elle, peut-elle, mobiliser pour financer ses encours clients, ses
stocks ?
 quel est l’état de sa trésorerie ?
3 - logique financière
27
Lecture du bilan de la société OPTIMEX
28
Lecture du bilan de la société OPTIMEX
29
Le diagnostic financier
Le bilan = État des ressources financières et de leur emploi à un moment précis
ACTIF = ensemble des biens et des créances
(emplois)
 Actif immobilisé : à + 1 an
• Incorporels
• Corporels
• Financier
 Actif circulant : - 1 an
• Stock
• Créances
• Disponibilités
 Comptes de régularisation
• Charges constatées d ’avance
• Charges à répartir
• Régularisations diverses
PASSIF = capital et dettes (ressources)
 Les capitaux propres :
•
•
•
•
Capital initial
Prime d ’acquisition ou de fusion
Résultat laissé en réserve
Provisions à caractère fiscal
 Les dettes
•
•
•
•
•
Obligataires
Envers les établissements de crédit
Fournisseurs
Dettes fiscales et sociales
Autres dettes
 Comptes de régularisation
• Produits constatés d ’avance
30
Le Bilan fonctionnel
Le diagnostic
financier
EMPLOIS
STABLES
ACTIF
PASSIF
Immobilisations brutes
- incorporelles
- Incorporelles
- Financières
= ACTIF IMMOBILISE ou FIXE
Capitaux propres
+ Amortissements et provisions
+ Quasi fonds propres
+ Provisions pour risques et charges
= FONDS PROPRES
RESSOURCES
STABLES
Dettes à long terme (+1 an)
FONDS DE ROULEMENT NET = RESSOURCES STABLES-EMPLOIS STABLES
Actif à
Stocks
court terme
+ Créances clients dont EENE
d'exploitation
+ Créances d'exploitation
B.F.R.E. =
Dettes fournisseurs
+ Dettes d'exploitations
Dettes à court
terme d'exploitation
Besoin en Fonds de Roulement d'exploitation =Actif CT-Dettes CT d'exploitation
Créances hors exploitation
Dettes d'exploitation
B.F.R.H.E. = Créances - dettes hors exploitation
Valeurs mobilières de placement
+ Disponibilité
= TRESORERIE POSITIVE
B.F.R.
=
B.F.R.E.
+
B.F.R. H.E.
Découverts bancaires
+ Effets escomptés non échus
= TRESORERIE NEGATIVE
TRESORERIE NETTE = Trésorerie positive - Trésorerie Négative
F.D.R. = B.F.R. + TRESORERIE NETTE
TRESORERIE NETTE = F.D.R. - B.F.R.
31
Le diagnostic financier
Le Besoin en Fonds de Roulement (B.F.R.)
Le cycle d’exploitation est l’ensemble des opérations qui vont de l’acquisition des éléments de
départ (matières premières, marchandises ..) jusqu ’à l’encaissement du prix de vente.
Dis p onibilitŽ
s
liqui ditŽ
s
RŽ
c up Ž
r a tio n
C rŽ
a nces
commercia les
Ven tes
6
6
Dettes co mmerci al es
2
3
Pro d u ctio n
Pro dui ts
f inis
Acha ts
5
4
S to cka g e
1
S to cka g e
Ma ti Ž
r es &
ma rcha ndi ses
Le B.F.R. se calcule de la manière suivante
BFR = (Stocks + créances à CT )- dettes à CT (hors dettes financières)
32
Le diagnostic financier
Le BFR dépend alors :
 De la longueur du cycle d’exploitation qui dépend lui même de la durée d’écoulement
des stocks, de la durée du processus de production, de la durée des crédits accordés aux
clients.
 De la durée obtenue des fournisseurs.
 De l’évolution des autres éléments relatifs à l’exploitation ( TVA, salaires, charges
sociales……).
Les actifs d’exploitation et hors exploitation sont un besoin de financement.
Les dettes d’exploitation et hors exploitation sont une ressource de financement.
Dans l’approche fonctionnelle, le BFR doit être financé par un fonds de roulement positif
FdR = BFR + trésorerie nette
Le fonds de roulement varie:
De façon continue du fait des amortissements et des résultats
De façon discontinue : augmentation de capital, de dettes financières, distribution de
dividendes etc…..
33
Le diagnostic financier
Le tableau d ’emplois/ressources dit tableau de financement
Définition
 C’est le tableau qui permet de
présenter les différents flux de
financement qui ont affecté la
situation de l’entreprise au cours
d’un exercice.
remarques
Les variations se calculent sur le
montant brut des postes de l’actif.
On travaille sur un bilan avant
répartition.
Méthodologie de construction
 On calcule les variations de bilans
sur deux exercices
•
•
•
•
aug. d’actif = emploi
dim. d’actif = ressource
aug. passif = ressources
dim. de passif = emploi
 Certaines de ces variations sont
analysées en augmentation d’un
côté et diminution de l’autre
(investissements et emprunts).
34
Tableau de financement 2005 (en K€)
CAF
+ Cession d'immobilisation
+ Diminution de la trésorerie
+ Souscription d'emprunt
= Total ressources
Investissements d'exploitation
+ Remboursement de dettes financières
+ Augmentation du BFR
= Total emplois
12 018,4
636,9
9 579,2
465,7
22 700,2
10 422,4
1 390,5
10 887,1
22 700,0
35
Le diagnostic financier
Interprétation du tableau d’emplois / ressources
 La capacité d’autofinancement mesure le surplus monétaire potentiel dégagé par l’activité de l’entreprise.
Elle est la contribution des activités courantes à la variation du fonds de roulement net global.
 Les augmentations de capitaux propres doivent figurer pour leurs montants appelés et correspondre à un
flux monétaire (pas à des incorporations de réserves).
 La logique reste celle de l’analyse fonctionnelle : les ressources stables doivent financer les emplois stables
et même plus, puisqu’il doit rester un excédent de ressources stables nécessaires au financement du besoin
en fonds de roulement structurel.
 Les concours bancaires ne doivent servir qu’à financer le besoin en fonds de roulement conjoncturel.
 La variation de trésorerie nette n’est que la résultante de la différence entre le fonds de roulement et le BFR.
 On peut calculer certains ratios significatifs :
•
•
•
•
•
Ressources stables / investissements.
Flux de fonds propres / investissements ou FFP / (investissements + variation de BFRE).
CAF / Investissements.
CAF / remboursement d ’emprunt.
Dettes financières / CAF.
36
Le diagnostic financier
Les limites du tableau d’emplois / ressources du PCG français
 La première série de critiques tient au principe même de l’équilibre fonctionnel: le financement
des emplois stables par des ressources stables n’est pas toujours en ligne avec la stratégie
de l’entreprise et avec son modèle économique.
 Le second ensemble de critiques tient à l’essence même de la Capacité d’autofinancement.
•
La CAF est un surplus monétaire potentiel compte tenu des délais de paiement et de
l ’intégration de dotations aux provisions qui sont, en fait, des charges à payer.
•
La CAF est une ressource de nature composite qui comprend des éléments liés à
l ’exploitation de caractère structurel et des éléments d ’exploitation variables.
•
La CAF est calculée avant le coût de renouvellement des immobilisations (dotations aux
amortissements).
•
La CAF peut être influencée par des choix comptables et fiscaux particuliers (méthode de
valorisation des stocks,immobilisation de frais d'études et de recherche, ..) .
•
La structure même du tableau de financement PCG français, qui sépare investissements
et besoin en fonds de roulement d’exploitation, peut être parfois contestable.
37
Le diagnostic financier
Cas particulier des groupes
38
Le diagnostic financier
L’analyse d’un groupe demande une approche particulière.
Quelques pistes...
 On travaille sur des comptes consolidés dont les périmètres sont très
changeants. Les comptes « pro forma » ne sont pas toujours fournis ou
impeccables. Les comparaisons dans le temps sont ainsi rarement fiables.
L’analyse des écarts d’acquisition (goodwill) doit être menée à part de celle des
investissements.
Les risques inscrits dans les engagements hors bilan doivent être analysés, leur
impact est parfois sous-estimé.
Les changements de normes et de méthodes peuvent fortement perturber les
comptes et le résultat, et leur comparaison dans le temps.
Les intérêts des minoritaires sont à classer dans les capitaux propres.
Les possibilités d’habillage des comptes sont démultipliées.
Les groupes présentent toujours des tableaux de flux de trésorerie que l’on se
doit d’analyser.
39
Le diagnostic financier
L’analyse d’une filiale de groupe demande une approche particulière.
Quelques pistes...
•Il faut bien mesurer le degré d’intégration aval et amont de la filiale.
•Une partie des achats et des ventes ne sont pas faites suivant les conditions du
marché, mais sur la base de prix de transfert fixés par le groupe (qu’il faut
décortiquer…).
•Il faut analyser les flux les plus significatifs avec les autres sociétés du groupe.
•Les groupes pratiques l’optimisation fiscale au travers des prix de transfert et des
flux intra-groupe.
•La mesure du risque est différente compte tenu de la mise en place d’omnium de
trésorerie (centralisation) et de prêts intra-groupe ainsi que des cautions de la
maison mère. Les frais financiers, du coup, peuvent être sous-évalués.
• Il faut prendre en compte les choix fiscaux : intégration fiscale et régime des
sociétés mères.
•Les choix stratégiques, en particulier d’une gestion groupe de l’activité, peut faire
courir des risques à la filiale étudiée (problème de couverture des charges fixes,
par exemple).
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Quelques « clignotants » faciles à surveiller
Au bilan, liasse fiscale, page 1 :
• Financement des immobilisations (ligne BK, colonnes 3 et 4) :
surveiller les variations importantes (notamment terrains (AO), constructions (AQ),
installations techniques et matériels (flotte) (AS), qui sont les principaux postes
d’immobilisation dans le transport) ; le fonds de roulement demeure-t-il suffisant
?
• Obsolescence (même lignes) : à l’inverse, la baisse du montant net des
immobilisations pose la question du sous-investissement.
• Créances Clients (ligne BY, col. 3 et 4) : vérifier que les créances clients
ne prennent pas un poids trop important dans l’ensemble du bilan (ligne BY ÷
ligne IA).
Au bilan, liasse fiscale, page 2 :
• Sous-capitalisation (lignes DA à DI) : si la somme des pertes cumulées
est supérieure à la moitié du capital social et assimilés (DA à DG),
les actionnaires doivent confirmer la poursuite de l’activité et recapitaliser
l’entreprise dans les deux ans.
(DH+DI négatif)
• Sur-Endettement (ligne DP) : s’interroger si le taux d’endettement
devient trop important, par exemple si (total IV ÷ [total I + II + III]) dépasse 50%.
3 - Interpréter ce que disent
les comptes de l’entreprise
 Rester vigilant
41
Quelques ratios…
 Un ratio exprime le rapport entre 2 valeurs. Les ratios sont souvent utilisés pour effectuer des
comparaisons dans le temps et dans l’espace.
42
À quoi sert la comptabilité de gestion ?
Parfois (improprement) appelée « comptabilité analytique », elle est une
« construction comptable », spécifique à chaque entreprise.
Elle permet la mesure, le suivi et le contrôle des performances, sur
les critères que la direction s’est choisie
Elle distingue en général :
 différents postes de recettes / coûts
 coûts fixes / variables (ou « influençables » / « non influençables »)
 coûts directs / indirects ou mutualisés (frais de siège par exemple)
Elle prend en général la forme d’un outil informatique utilisé par la
direction, dont une synthèse papier est généralement communiquée
aux élus : les budgets.
3 - logique financière
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À quoi sert la comptabilité de gestion ?
L’analyse de la comptabilité de gestion permet :
d’avoir un regard critique sur les critères que la direction s’est
choisies pour mesurer la performance :
 ces critères sont-ils : pertinents, équitables, suffisants ?
 sont-ils utiles : aux IRP, à la prise en compte de l’intérêt des salariés dans les décisions de
gestion ?
 les budgets sont-ils réalistes ?
de comprendre les déterminants de la performances économique
et d’identifier les marges de manœuvre :
 site par site, établissement par établissement, hiérarchiser les enjeux de CA, de marge, de
coûts…
 … pour identifier les leviers d’amélioration des résultats
 … pour se forger une opinion sur la répartition des résultats, la pression au travail…
3 - logique financière
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Tableau de bord de gestion du département PGC
2004
CA HT
Marge brute avant démarque
- Démarque connue
- Démarque inconnue
29 875
5 352
82
116
B 2005
29 160
5 461
81
175
2005
9,7%
6,1%
3,7%
6,9%
12,4%
4,0%
4,9%
-29,1%
6,2%
5,1%
5 154
5 204
5 471
en taux
17,3%
17,8%
16,7%
= Bénéfice brut
+ Recette trésorerie fournisseur hyper
- Frais de trésorerie sur stock hyper
+/- dotations nettes prov. S./stock
= Recettes de gestion
- Personnel extérieur direct
- Rémunération de personnel direct
Charges de personnel
en taux
= Marge semi-nette
en taux
Effectifs directs moyen
CA par salarié
Coût salarial moyen
Surface de vente moyenne (m²)
CA par m²
Ecarts
32 787
5 680
85
124
Marge brute après démarque
+ rabais, ristourne, remises
+ participation, publicité, tête de gondole
Var. 05/04
792
1 914
742
1 832
1 280
1 673
61,6%
-12,6%
72,5%
-8,7%
7 860
7 778
8 424
7,2%
8,3%
140
99
39
140
90
152
114
8,6%
15,2%
-100,0%
8,6%
26,7%
7 940
7 817
8 463
6,6%
8,3%
11
905
927
19
977
72,7%
8,0%
915
927
996
8,9%
7,4%
6,3%
8,4%
3,1%
9,2%
7,1%
2,6%
6,7%
0,0%
12,8%
3,1%
3,2%
3,0%
7 025
6 890
7 466
23,5%
32
923
28
1 960
15
23,6%
33
894
1 985
15
22,8%
33
1 008
30
2 010
16
1,3%
6,7%
45