La douleur, son évaluation, sa prise en charge (format PPS)

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Transcript La douleur, son évaluation, sa prise en charge (format PPS)

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La douleur,
son évaluation,
sa prise en charge

Pierre Haond
Hôpital des Charpennes
Hospices civils de Lyon
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Douleur et le soin gériatrique
• Les soins gériatriques ont pour objectif
l’amélioration de la qualité de vie.
• la spécificité de la gériatrie






La polypathologie,
la perte d‘autonomie,
la iatropathologie,
les troubles nutritionnels,
la perte cognitive

• La douleur doit être rajoutée et devenir une
priorité
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La prise en charge de la douleur
un défi de santé publique
• défi démographique
– hétérogénéité extrême du groupe
– polymorphisme des douleurs
– la fin de vie se passe en établissement

• défi : reconnaître et évaluer la douleur
facteurs de sous estimation
– dus à la personne elle-même : stoïcisme, démence
– dus au soignant : notre regard, le rapport soignant/soigné

• défi d’ordre thérapeutique

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Evaluer
• Pour transformer le qualitatif en quantitatif

• Pour identifier
• Pour adapter
• Pour communiquer

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Difficulté de l’évaluation

• Observer la douleur = rencontre de deux
subjectivités
– Celle du patient : une atteinte tissulaire « potentielle
ou décrite en terme d’une telle lésion »
– Celle de l’observateur : en référence à l’expérience
douloureuse personnelle du soignant

• Un signal de détresse est émis par le patient et
perçu par l’entourage :
– La communication joue un rôle crucial
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Histoire de Mme M… hélène
• Maladie d’Alzheimer sévère
• Confusion, chutes, déambulation et déshabillage
• Déambulation avec le livret d’accueil ouvert au chapitre
« douleur »
• Reprise de l’anamnèse : zona thoracique quelques semaines
auparavant.

• Rivotril : 6 gttes/2 et Anafranil 10mg
• Disparition de l’agitation et diminution de la
déambulation

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Difficultés
• Atteinte du langage,
• Troubles auditifs,
• Troubles cognitifs, thymiques.

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Pour bien mesurer la douleur
chez la personne âgée
• Connaître la spécificité de cette douleur
• Etre conscient des limites des instruments de
mesure
• S’appuyer sur le potentiel soignant
• Importance de l’observation continue
– lors des aides aux actes de la vie quotidienne

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Deux moyens simples :
anamnèse et l’examen clinique +++
• Quelle douleur ?
– type, intensité, localisation, durée
– Périodicité, signes associés, facteurs déclenchants

• Quel contexte ?
– Antécédents, traitements en cours
– Pathologie en cours, environnement psycho-social

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Patients avec bonnes fonctions
supérieures
• Les échelles unidimensionnelles
– Échelle visuelle analogique
– Echelle numérique
– Échelle verbales simples

• Le questionnaire QDSA

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Les échelles unidimensionnelles

0= douleur absente
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Echelle verbale simple
3= douleur faible
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5=douleur modérée
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7=douleur intense
8= douleur extrème

Echelle visuelle analogique ( E.V.A)

Absence de douleur

Douleur maximale imaginable

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Patients avec fonctions supérieures
altérées
• Deux grilles émergent et font appel à
l’observation (hétéroévaluation)
– Le Doloplus 2
– L’ECPA

• Elles méritent une large diffusion, car présentent
l’intérêt majeur de valoriser et valider
l’observation de l’entourage avec des critères
pertinents pour
– La détection
– L’évaluation
– La surveillance de la douleur
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La comorbidité thymique
• Les troubles de l’humeur, l’anxiété ou la
dépression sont souvent associés à une douleur
• Situation difficile :
– Intérêt des grilles d’évaluation
– Mais aussi une approche attentive, voire spécialisée

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Prise en charge

Le soin gériatrique nécessite
des traitements

et
une équipe
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La prise en charge
• Combine :
– Les médicaments antalgiques
– Des méthodes non pharmacologiques
• Positionnement, relaxation

– Des thérapeutiques locales :
• Analgésie locale, physiothérapie, neurostimulation

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Prise en charge globale
• Retentissement psychologique et social
– Traiter l’angoisse , la dépression

• Traiter les autres symptômes
– Dyspnée, toux, nausée, insomnie, agitation.

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Principes généraux
• Expliquer : nature et moyens
• Fixer les objectifs :
– Supprimer les douleurs de repos
– Obtenir un sommeil de qualité

• Réévaluer régulièrement
• Voie orale, horaire fixe pour maintenir un effet
constant d’antalgie

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Les trois paliers
• Palier 1 : antalgiques non opiacés
– Paracétamol
– Aspirine

• Palier 2 : les opioïdes faibles
– Codéine, dextropropoxyphène, tramadol.
– La lamaline

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Antalgiques de palier 3
• Morphine par voie orale : antalgique de
référence
• Mais …modifications pharmacocinétiques et
pharmacodynamiques
• Importance de la titration
• Importance de la réévaluation
• Somnolence, constipation, nausée

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Les co-antalgiques
• Les anti-inflammatoires non stéroïdiens

• La corticothérapie
• Les anti-épileptiques
• Les anti-dépresseurs

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Autres techniques






Le protoxyde d’azote
La stimulation nerveuse électrique transcutanée
la kinésithérapie,
la psychomotricité,
l’ergothérapie

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Le rôle du psychologue





Nous aider,
en reconnaissant l’histoire du patient,
conscient de l’imperfection des analgésiques,
à modifier notre regard, notre écoute

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L’accompagnement psychologique
• Expliquer les objectifs, raisonnables et compris
• Écoute de l’anxiété, de la peur de la mort
• Partager les sentiments de frustration, de colère

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La notion d’équipe

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Spécificité de la représentation chez la
personne âgée, chez les soignants.
• Un certain fatalisme et de l’impuissance
• La nécessité d’un investissement personnel
• Une insatisfaction des réponses médicamenteuses

• La difficulté de l’évaluation pour le soignant et le malade
• Chez la personne désorientée, nécessité d’une grande
qualité d’écoute et d’observation.
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Douleur et communication
• A.S.D. – I.D.E. : l’écrit est plus impliquant que
l’oral
• I.D.E. – Médecin : il ne faut pas se cacher les
difficultés
• Jour/nuit : la douleur existe la nuit

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Douleur et temps
• Reconnaître et traiter une douleur demande du

temps
• Le temps est long entre le signalement et le
soulagement

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Douleur et traitement
• Morphine : réticence, dose homéopathique,
disparité des prescriptions
• Administration de médicaments : horaire et
forme
• Les réponses non médicamenteuses
– D’ordre psychologique : la relation est une
thérapeutique fréquente en gériatrie
– D’ordre physique : massage, toucher, bain, musique
etc…
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Pour mieux traiter, il faut
• Travailler en terme d’organisation
– Pour donner à ce symptôme une place aussi importante que la
fièvre, constipation etc…

• Travailler en terme de transmission
– Communication et outils ( EVA, grille d’hétéroévaluation, dossier
soin, formation des internes et des médecins)

• Travailler en terme de connaissance






Mécanisme de la douleur
Les diverses douleurs
Le vocabulaire
Les observations
Notion sur les thérapeutiques
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