Transcript EML4-ALK
CANCERS BRONCHIQUES NAPC CHIMIOTHERAPIE, THERAPIES CIBLEES combinaisons, séquences, traitements multicibles B Coudert Strasbourg mai 2013 LIENS D’INTERETS REUNIONS, BOARDS, PRESENTATIONS avec rémunération AMGEN, BOEHRINGER, LILLY, PFIZER, PIERRE FABRE, ROCHE, SANOFI AVENTIS, REUNIONS, BOARDS, PRESENTATIONS, CONGRES sponsorisés GSK, LILLY, ROCHE, SANOFI AVENTIS, Evolution des histologies Cancers bronchiques Non à petites cellules (NAPC) Adénocarcinomes Epidermoïdes Petites cellules Indifférenciés Influence du type des cigarettes sur • La régression des épidermoïdes • La progression des adénocarcinomes Connaissance des anomalies biomoléculaires Adénocarcinomes Résultats du Lung Cancer Mutation Consortium Identification des mutations oncogéniques à partir de 1 000 adénocarcinomes de stade IV Recherche de 10 mutations oncogéniques chez 1 064 patients Stade IV, tissus disponible, PS : 0-2 Réseau de 14 institutions Identification d’une mutation oncogénique dans 54 % des tumeurs (280/516) complètement testées AKT1 NRAS MEK1 MET AMP HER2 Pas de mutation KRAS 22 % PIK3CA BRAF 2 % Double mutants 3% EML4-ALK 7% EGFR 17 % D’après Kris MG et al., abstr. CRA7506 actualisé 119 Connaissance des anomalies biomoléculaires Epidermoïdes Cible N Fréquence IC 95% FGFR1 amplification 13/52 25 % 15-38 % PTEN mutation 3/18 17 % 5-37 % PTEN, perte complète 3/27 11 % 3-26 % PIK3CA mutation 4/52 8% 2-17 % KRAS mutation 1/52 2% 1-9 % DDR2 mutation 0/18 0% 0-15 % Paik et al. J Clin Oncol 30: 2012 (suppl; abstr 7505) EGFR Immunohistochimie Expression de la protéine EGFR Hybridation in situ (FISH) Copies du gène EGFR EGFR Extraction ADN, PCR, séquençage Mutations NEJM 2004, 350, 21 Etude IPASS 87 centres dans 9 pays d’Asie, 1217 patients randomisés entre mars 2006 et octobre 2007 Gefitinib vs Carboplatine Paclitaxel Survie à 12 mois sans progression : 25% dans le bras gefitinib, 7% dans le bras chimio Survie globale identique : 18,6 et 17,3 mois; 68 et 64% à 1 an, 39% de cross-over Cancers bronchiques non à petites cellules EURTAC : étude randomisée comparant erlotinib à une chimiothérapie en première ligne de traitement (2) 102 Etudes randomisées comparant inhibiteurs de tyrosine kinase de l’EGFR et chimiothérapie de première ligne Tumeurs avec mutation activatrice de l’EGFR Supériorité du TKI en termes de SSP Pays Etude Patients Thérapeutique SSP (mois) Chine IPASS ADK non ou peu fumeurs Gefitinib vs CPa 9,5 vs 6,3 Corée First-Signal ADK non fumeur Gefitinib vs CGem 8,4 vs 6,7 Japon WJTOG 3405 Mutation EGFR Gefitinib vs CDoc 9,2 vs 6,3 Japon NEJ 002 Mutation EGFR Gefitinib vs CPa 10,8 vs 5,4 Chine OPTIMAL Mutation EGFR Erlotinib vs CGem 13,1 vs 4,6 Europe EURTAC Mutation EGFR Erlotinib vs chimio 9,7 vs 5,2 Europe, Asie LUX-Lung-3 Mutation EGFR Afatinib vs CPeme 13,6 vs 6,9 Pas de bénéfice en survie • Beaucoup de cross over • Efficacité de la thérapie ciblée même en 2eme ligne 6,7 mois vas 4,7 mois, p<0001 2,2 mois vs 1,8 mois, p<0001 En deuxième ligne métastatique, chez les patients résistants à une première ligne à base d’un doublet cisplatine, l’erlotinib se montre aussi efficace qu’une deuxième ligne de chimiothérapie Conclusions EGFR Extrême sensibilité des tumeurs EGFR mutées (mutations activatrices) aux TKI de l’EGFR Utilisation en première ligne métastatique, Gefitinib ou Erlotinib Utilisation possible de l’Erlotinib En maintenance pour les tumeurs stabilisées par la chimiothérapie en 2eme ligne ou 3eme ligne pour les tumeurs non mutées EGFR Réintroduction possible de l’erlotinib après 6 mois de wash-out Echec des étude de concomitance (Gefitinib INTACT1 et INTAC2, Erlotinib TRIBUTE et TALENT) Pas démonstration évidente pour les études séquentielles CTTKI-CT-TKI……………….. Phénomènes de résistance liés à l’émergence de mutations de résistance (TM790) EML4-ALK • EML4-ALK est une protéine issue d’une fusion anormale (chromosome 2p) • L’activité tyrosine kinase de la protéine EML4-ALK est constitutionnellement activée. • Se recherche par une FISH ALK (en routine dans beaucoup de laboratoire) • Fréquence : 4% des adénocarcinomes • Plus fréquent chez les hommes non fumeurs CRIZOTINIB (XALKORITM) Kinase C-Met ALK ROS RON Axl Tie-2 Trk A Trk B Abl IRK Lck Sky VEGFR2 PDGFRβ CI50 (nM) moyenne Taux de sélectivité 8 20 60 298 189 294 322 448 580 399 1 159 2 887 2 741 > 10 000 > 10 000 > 10 000 – 2X 7X 34X 22X 34X 37X 52X 67X 46X 166X 334X 283X > 1000X > 1000X > 1000X Crizotinib dans la poche de liaison de l’ATP de ALK CRIZOTINIB (XALKORITM) 16∙3 mois de suivi médian 9∙7 mois de SSP 9∙2 mois de SSP en 2eme ligne ou plus (n=125) 18∙3 mois de SSP en première ligne (n=24) Données préliminaires de survie 6 mois : 87.9% (95% CI: 81.3–92.3) 12 mois : 74.8% (95% CI: 66.4–81.5) 1. Camidge et al., ASCO 2011; Abs #2501 2. Riely et al., IASLC 2011; Abs #O31.05 Crizotinib vs Pemetrexed ou Docetaxel Etude de la SSP Probabilité de survie sans progression (%) 100 Evénements, n (%) 80 Crizotinib (n=172a) Pemetrexed (n=99a) Docetaxel (n=72a) 100 (58) 72 (73) 54 (75) 7,7 4,2 2,6 Médiane, mo HRb (95% CI) 60 0,59 (0,43 to 0,80) 0,30 (0,21 to 0,43) P 0,0004 <0,0001 40 20 0 0 Effectif à risque Crizotinib Pemetrexed Docetaxel 5 10 15 20 25 2 1 0 0 0 Durée (mois) 172 99 72 93 36 13 38 12 3 11 3 1 population : 1 patient exclus dans le bras crizotinib qui n’a pas reçu de traitement et 3 patients dans le bras de CT ; vs crizotinib aAs-treated b Conclusions EML4-ALK Protéine de fusion présente dans 5-7% des adénocarcinomes bronchiques Plutôt non fumeurs, histologie bagues à chaton Très bonne sensibilité des tumeurs EML4-ALK positives au CRIZOTINIB (XALKORKITM) Phénomènes de résistance Crizotinib potentiellement efficace Protéine de fusion ROS1 Tumeurs cMET positives cMET et cancers Récepteur transmembranaire à activité tyrosine kinase Le nombre de copies du gène MET est rare dans les KBNAPC et de mauvais pronostic L’amplification de MET est un des mécanismes de résistance aux TKI de l’EGFR pour les tumeurs EGFR mutées 2 molécules en développement avancé Tivantinib (ex ARQ 197) inhibiteur de MET par stabilisation du récepteur dans sa forme inactive Met MAB, anticorps monoclonal anti MET MET signaling pathways L Trusolino, A Berlotti, PM Comoglio. Nature reviews Molecular Cell biology, Volume 11, December 2010 837 Marquage MET par IHC Étude randomisée de phase II OA M4558g comparant erlotinib et MetMAb à erlotinib et placebo D’après Spigel DR et al., abstr. O19.3 actualisé KRAS mutés KBNAPC KRAS mutés Mutations de KRAS 25% des KBNAPC Multiples mutations possibles avec des effets variés Autoactivation des voies de signalisation Du fait de la haute affinité de RAS pour les nucléotides, son inhibition directe est difficile Inhibition des éléments des voies de signalisation sous jacentes Bevacizumab, anti VEGF Bevacizumab, anticorps se liant au VEGF Pas de critère de sensibilité ou de résistance à la stratégie anti-VEGF Elimination des épidermoïdes du fait des risques d’hémoptysies Méta analyse du bevacizumab dans les cancers bronchiques NAPC Lima PLOS 1 2011 Avenir Anti HER2 Trastuzumab Lapatinib Afatinib BIBW2990 AKT1 NRAS MEK1 MET AMP HER2 Pas de mutation KRAS 22 % PIK3CA BRAF 2 % Double mutants 3% PI3K inhibiteurs BKM 120 BRAF inhibiteur Vemurafenib FGFR inhibiteur BIBF1120 (vargatef) Accessibilité et cout des drogues ? EML4-ALK 7% EGFR 17 % Avenir Détermination des anomalies biomoléculaires Hiérarchisation du fait de leur caractère exclusif ? Par exemple si KRAS+ Par exemple si EGFR+ Nouvelles techniques de séquençage haut débit OK pour les mutations Quid pour les protéines de fusion ? Déterminations multiples au fil de l’évolution de la maladie ? Conclusions Le cancer bronchique change sous l’influence des formes du tabagisme, de l’environnement, du dépistage. Son démembrement biomoléculaire est en cours avec des explorations systématiques (KRAS, EGFR, EML4ALK, et bientôt ROS1, cMET, RAF, FGFR, PTEN, PI3K…) L’effort des bio pathologistes est immense Les traitements ciblés des cancers bronchiques est un phénomène nouveau, irréversible et porteur d’espoir dans une pathologie encore dramatique