Le point sur l’antalgie Dr Anne-Gaëlle Bodard Faculté d’Odontologie de Lyon
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Transcript Le point sur l’antalgie Dr Anne-Gaëlle Bodard Faculté d’Odontologie de Lyon
Le point sur l’antalgie
Dr Anne-Gaëlle Bodard
Faculté d’Odontologie de Lyon
Centre Léon Bérard
Les douleurs oro-faciales
Reste un des principaux motifs de consultation
Diagnostic étiologique parfois difficile
Composantes:
Sensori-discriminative
Cognitivo-affective
« vécu »
: nociception
; psychologique : notion de
« La douleur est une expérience
sensorielle et émotionnelle
désagréable liée à une lésion
tissulaire existante ou potentielle ou
décrite en termes d’une telle lésion »
(Association internationale de l’étude sur la douleur)
Expérience multidimensionnelle complexe
comprenant des dimensions sensorielles,
cognitives et émotionnelles
La douleur peut devenir insupportable du
fait de sa composante émotionnelle qui
traduit son caractère aversif : rôle +++
composante émotionnelle
Face : représentation et signification
spécifiques:
Biologique
Psychologique
Émotionnelle
Fréquence :
3-10%
des hommes,
9-18% des femmes
Les douleurs oro-faciales
Différencier
Différencier
douleur aigüe/chronique
douleur
nociceptive/neuropathique
Douleur aigüe/chronique
Douleur aigüe :
Suite à traumatisme ou infection
Accompagnée de signes végétatifs
Concerne plus fréquemment les dents et le parodonte
Douleur chronique :
Passage à la chronicité d’une douleur aigüe ou chronique d’emblée
Invalidante (cognitif, comportemental, social, psychologique)
Aspect de diffusion de la douleur
Pas de rémission
Tendance à l’aggravation ; échec des traitements
Douleur aiguë : rôle protecteur
Douleur chronique : non protectrice
Mécanismes
Douleur idiopathique
Douleur psychogène
Douleur nociceptive :
Par stimulation des nocicepteurs
Physiologique (mécanique, chimique, thermique, électrique)
Pathophysiologique (inflammatoire)
Douleur neuropathique ou neurogène:
Par dommage des neurones périphériques ou centraux
Par dysfonctionnement de ceux-ci
Douleurs nociceptives
somatique
profonde
superficielle
musculomucopulpaire
squelettique gingivale
Douleurs neuropathiques
viscérale
épisodique
névralgie
Douleur de
désafférentation
Odontalgie
atypique
osseuse
musculaire
trijumeau
ATM
glossopharyngien
desmodonte
persistante
Stomato- et
glossodynies
Douleurs nociceptives
somatique
profonde
pulpaire
viscérale
superficielle
musculomucosquelettique gingivale
Blessure prothétique
Stomatite
Brûlure
osseuse
musculaire
ATM
desmodonte
Herpès
Aphtes récidivants
Gingivite desquamative
Péricoronarite
Douleurs nociceptives
somatique
profonde
pulpaire
viscérale
superficielle
musculomucosquelettique gingivale
Pulpite
Douleur
dentinaire
Osseuse (alvéolite, ostéomyélite)
Musculaire (sursollicitation ou
dysfonctionnement des récepteurs)
ATM
Desmodonte (trauma occlusal, ttt
ODF fixe, parodontite apicale aiguë,
abcès parodontal)
Epidémiologie
Odontalgies : 12.2% adultes ; diminue
avec l’âge
Douleurs des DTM: 8-15% femmes, 310% hommes ; 35-45 ans.
Névralgies : 3 à 5 nouveaux cas pour
10000/an
Stomatodynies : 4-15%
Aspects physiologiques de la douleur oro-faciale
Nerf trijumeau
Principalement fibres myélinisées de petit diamètre (A
delta) et amyéliniques (C)
Contiguës de vaisseaux => développement de
l’inflammation
Nocicepteurs sont polymodaux pour la plupart ; peuvent
être « sensibilisés »
Douleur = résultat de la transduction des nocicepteurs
mais aussi rôle de mécanismes à modulation centrale
Sensibilisation périphérique => réponse
hyperalgique primaire => aggravation de
l’intensité douloureuse
Inflammation neurogène =>augmentation
de l’étendue de la surface douloureuse =>
réponse hyperalgique secondaire
Cortex somato-sensoriel
Complexe du noyau
sensitif du V
Thalamus
Hypothalamus
Ssn oral
Ssn interpolaire
Ssn caudal
Fibres A delta
et C
Terminaisons
orofaciales
Nerfs crâniens (réponse motrice)
Nocicepteurs faciaux
Complexe pulpo-dentinaire
Ligament parodontal
Muqueuses buccales
Cornée
Revêtement cutané
ATM et muscles masticateurs
Vaisseaux crâniens
Caractéristiques de la douleur
oro-faciale
Convergence :excitation neuronale
possible par d’autres afférences (douleurs
référées)
Plasticité : la réponse neuronale est
fonction des influx afférents .
Sensibilisation centrale : la réponse est
renforcée par la plasticité des influx
afférents
Facteurs neurochimiques dans
les blessures et l’inflammation
2 théories :
Spécificité
Pattern
(perception douleur due à nocicepteurs spécifiques)
(stimulus active différents classes de neurones sensitifs)
Phénomène d’hyperalgésie ou allodynie :
diminution du seuil aux stimuli par sensibilisation ; libération des médiateurs
de l’inflammation (ex : test à la percussion)
Certains neurones sont à la fois afférents et
efférents
Mécanismes des douleurs neuropathiques
Activité ectopique et modifications
fonctionnelles :excitabilité accrue ; un bas seuil excite les
neurones
Modifications phénotypiques :réorganisation
structurales lors du sprouting (repousses)
Désinhibition : diminution des contrôles inhibiteurs
Cas de la névralgie trigéminale
Manifestations cliniques :fulgurante,
paroxystique, brève, unilatérale, sur territoire du
V, gâchette ou non, pas de déficit sensitif
Etiologies :
Compression
de la racine sensitive par
l’artère cérébelleuse postérieure (crée des plages de
démyélinisation et des micronévromes => potentiels ectopiques =>crises)
Tumeur
de l’angle ponto-cérébelleux
SEP
Ttt : carbamazépine (100-400mg de Tegretol® au début puis
augmenter si nécessaire jusqu’à 600-800mg/j)
Algie vasculaire de la face
Douleur par crises ; rémissions de
plusieurs jours voire semaines. De type
brûlure, broiement. Pulsatile, unilatérale.
De 30 min à 2h.
Ttt : sumatriptan (Imigrane®) ou ttt fond :
vérapamil (Isoptine®)
Systèmes modulateurs de la douleur
Système
cognitif
évaluatif
Système
modulateur
descendant
Influx
afférent
nociceptif
Réponse douloureuse
physiologique
cardio-vasculaire
Système
sensoridiscriminatif
Système
motivationnel
et affectif
Évaluation de la douleur
EVA
Évaluation clinique motrice et végétative
(pouls)
Évaluation motrice et comportementale
(grimace, plaintes, adaptation posturale,
consommation d’antalgiques)
Modèle de grille
d’évaluation simplifiée
(SF Mc. Gill)
Echelle spécifique
Douleurs neuropathiques
Score = 4
Spécificité : 89,9
Sensibilité : 82,9
Quelles questions poser au patient?
Depuis quand?
Facteurs concomitants à son apparition?
Phénomènes augmentant ma douleur?
Caractéristiques?
Localisation?
Variations temporelles de la douleur?
Modulation de la perception douloureuse
Importance de l’état psychologique sur la
perception de la douleur (distraction/attention ;
anticipation/appréhension)
Rôle du praticien
Le praticien va tout faire pour empêcher/soulager la douleur
Il est amical
Il travaille rapidement mais de manière non précipitée
Il a des manières calmes
Il remonte le moral
Autres notions importantes
Prévalence des douleurs chroniques chez
la femme
Troubles du sommeil?
Positions antalgiques ; limitation de
certains mouvements (évitement)
Les antalgiques
Classification des antalgiques
Niveau 1 ou analgésiques non
morphiniques ou périphériques ou mineurs
Niveau 2 ou agonistes morphiniques
faibles (niveau 1 +analgésiques
morphiniques faibles)
Niveau 3 : agonistes morphiniques forts et
agonistes/antagonistes
Analgésiques de niveau 1
Acide acétylsalicylique
AINS
Paracétamol
Acide acétylsalicylique et AINS
Action pharmacologique triple
Anti-inflammatoire,
Antipyrétique,
Antalgique
Inhibition de la voie des Cox et diminution
de la synthèse des PG
Acide acétylsalicylique
Inhibition irréversible des Cox
périphériques et centrales
Pour antalgie : 2 à 3g/24h
A faibles doses (160-300 mg/j) : action
anti-agrégante plaquettaire
Acide acétylsalicylique
Bonne résorption digestive
Forte liaison aux protéines plasmatiques
Métabolisme intestinal et hépatique
Élimination rénale
CI : grossesse, ulcères, IR, asthme, DIU
AINS
Ibuprofène, phénoprofène, kétoprofène,
indométhacine, piroxicam…
Absorption digestive correcte, liaison aux
protéines plasmatiques forte, métabolisme
hématique, élimination rénale
Sont, pour la plupart, spécifiques de la
Cox1
Demi-vie très variable
Cas de l’ibuprofène
Anti-inflammatoire si >1200mg/j
Analgésie à 200-400 mg, 3 à 4 X/j
Action anti-PG
Peu d’effets indésirables
Effets indésirables
Surdosage à l’aspirine (>10g adulte ; 100mg/kg enfant)
Accidents gastro-intestinaux
Accidents rénaux
Asthme et bronchospasme
Réactions cutanées (Lyell, Stevens Johnson)
Réactions hématologiques
Réactions hépatiques
Syndrome de Reye
AINS et grossesse (MAJ 2007)
A éviter dès le début de la grossesse
Risques :
Fausse-couche,
Malformation
fœtale,
Anomalies cardio-vasculaires et rénales
Paracétamol
Antalgique antipyrétique
Pas de propriétés anti inflammatoires
Peut être associé à des opioïdes mineurs
(=> niveau 2)
Inhibition centrale et périphérique de la
Cox
Biodisponibilité excellente (70-90%)
Pic plasmatique au bout de 1h
Métabolisme hépatique ; élimination rénale
(90%) – 10% => métabolite toxique : N-
acétyl-parabenzoquinone-imine
3g/24h
Surdosage aigu : 10-15g ; 100mg/kg
CI : alcoolisme, insuffisance hépatocellulaire, dénutrition
Bonne tolérance digestive
Utilisation possible pendant la grossesse
Surdosage
Douleur
Ictère
et cytolyse hépatique
Manifestations cutanées
Manifestations hématologiques
Toxicité hépatique
Autres analgésiques périphériques
Floctafénine (Idarac®)
Autres produits retirés car toxicité rénale
et allergique trop importante
Antalgiques de niveau 2
Quand douleurs modérées à intenses
Quand échec de l’antalgie de niveau 1
(p.ex. 2-3g paracétamol ou aspirine)
Association d’un niveau 1 (paracétamol le
plus souvent) + opioïde mineur (codéine,
DXP)
Mécanismes d’action : opioïdes
mineurs
Agonistes des récepteurs morphiniques,
notamment Mu
Inhibition de production de la substance P
(donc de l’influx nociceptif)
Activation du système descendant
inhibiteur
Effet psychotrope
La codéine
Alcaloïde de l’opium
Effet 5 à 10 fois plus faible que morphine
Durée d’action : 5h
Peu toxicomanogène
Absorption digestive rapide, métabolisme
hépatique, élimination urinaire
Franchit la barrière placentaire
Seule : dihydrocodéine (Dicodin®)
Synergie avec paracétamol
(Codoliprane®, Efferalgan codéiné®,
Klipal®…) : 1 à 2 cp, 1 à 3 fois/j.
Association avec aspirine (Compralgyl®)
Effets indésirables :
Constipation
Nausées
Somnolence
Surdosage : tableau d’intoxication
morphinique
Le dextropropoxyphène (DXP)
Dérivé de la méthadone
Peu toxicomanogène aux doses
thérapeutiques
Absorption digestive rapide, métabolisme
hépatique, élimination rénale
Demi-vie : 8 à 10h
Associé au paracétamol (Diantalvic®)
Associé au paracétamol + caféine +
aspirine (Propofan®)
Effets indésirables digestifs pour la plupart
Surdosage : tableau d’intoxication
morphinique
Tramadol
Agoniste mu faible
Action au niveau des voies inhibitrices
Antalgiques de niveau 3
Douleurs sévères
Liste des stupéfiants ; carnet à souches
3 catégories :
Agonistes
purs
Agonistes-antagonistes
Antagonistes
Morphine : agoniste pur
Antalgique à effet central
Diminution de la libération des neuromédiateurs
du message nociceptif (substance P)
Diminution de la mise en mémoire de ce
message
Diminution de l’intensité du message (par
hyperpolarisation neuronale)
Activation des voies descendantes inhibitrices
Effet psycho-dysleptique
Formes orales (BD faible) ou IV
Fixation aux protéines plasmatiques
modérée
Métabolisme hépatique,
Élimination urinaire
Propriétés
Antalgique
Dépresseur du système respiratoire
Psychodysleptique
Sédative
Antitussive
Effets indésirables
Pro émétisante
Constipation
Rétention urinaire
Réaction histamino-libératrice
Abaisse seuil convulsif
Toxicomanogène (syndrome de sevrage)
Chlorhydrate de morphine : IV
Sulfate de morphine : per os
Moscontin®
(cp.)
Skénan®, Actiskénan®
Dosés
(gél.)
à 10, 30, 60, 100mg
Autres agonistes purs
Fentanyl (Fentanyl®) : réservé à
l’anesthésie
Agonistes partiels et agonistesantagonistes
Effet plafond
Durée d’action courte
Effet de sevrage pour les agonistesantagonistes
Agoniste partiel : buprénorphine
(Temgésic® ; Subutex®)
Agonistes-antagonistes : pentazocine
(Fortal®) ; nalbuphine (Nubain®)
Antagonistes purs
Naxolone (Narcan®) : ttt intoxications
aigües par opiacés
Naltrexone (Nalorex®) : sevrage toxico
(« musclé »)
Les co analgésiques
Ne sont pas antalgiques à proprement
parler
Action sur composante émotionnelle de la
douleur
Accompagne une prescription antalgique
Effet préventif de l’intensité douloureuse
Antidépresseurs
En première intention dans les
neuropathies, douleurs neurogènes,
migraines, douleurs de désafférentation,
algies faciales, certaines fibromyalgies…
Effet au bout de 48 h environ
Accompagnement psychologique de la
prescription
Antidépresseurs tricycliques
Imipramine (Tofranil®)
Clomipramine
Inhibiteurs de la recapture de sérotonine
Fluoxétine
Paroxétine
Citalopram
Inhibiteurs sélectifs de la mono-amine-oxydase
A
Toloxatone (Mildac 300®)
Antiépileptiques
(Tegretol ®) : névralgie trigéminale
Douleurs de désafférentation, certaines
douleurs paroxystiques
Clonazepam (Rivotril®)
LES ANTIEPILEPTIQUES
= LA CLEF DE VOUTE
Nombreuses molécules
7
disponibles en France
Mécanismes et sites d’action variés
Bonne tolérance au long cours
Pathologie
chronique +++
EPITOMAX (Topiramate)
Mécanismes d ’action
des canaux Na+
Augmentation de l ’activité gabaergique (A)
Blocage des récepteurs AMPA
Favoriserait la repousse nerveuse ?
Blocage
Bischofs S. J Peripher Nerv Syst. 2004
Précautions d’emploi
Antécédents
de colique néphrétique
Antécédents d’allergie aux sulfamides
Pas d’AMM
Myorelaxants
Tétrazépam (Myolastan®) ; méphénésine
(Décontractyl®)
Diminution des réflexes médullaires
polysynaptiques, générateurs de
contractions réflexes
Bonne tolérance
Attention : somnolence
Posologie :méphémésine : 1 à 2 cp, 3 fois/j ; tétrazépam : 50
100mg/j
Anxiolytiques
Traite les effets indirects de la douleur
Effets amnésiants
En ambulatoire :
Hydroxyzine
dichlorhydrate (Atarax ®)50-
300mg/j
Alprazolam
(Xanax ®)0.75-1mg/j
En milieu hospitalier :
Hypnovel
MEOPA
®
Corticoïdes
Action anti-inflammatoire
Douleur
d’origine inflammatoire
Composante inflammatoire de la douleur
Régulation de l’expression génique de médiateurs du
contrôle du message nociceptif
Par voie locale, per os ou IV
Prednisone (Cortancyl®), Prednisolone
(Solupred®), méthylprednisolone (Médrol®)
Antispasmodiques
Dans douleurs hépatiques et coliques
néphrétiques, douleurs spasmodiques
digestives…
Musculotropes : sur fibres musculaires
lisses (Spasfon®, Débridat®)
Anticholinergiques : antagonistes des
récepteurs de l’acétylcholine (Bucospan®,
Spasmodex®)
Autres adjuvants
Dihydroergotamine (30 gouttes 3 fois/j – migraines)
Sumatriptan (IMIGRANE® - algies vasculaires)
Bisphosphonates
Calcitonine
Antihistaminiques (Kestin® - 10 mg/j en 1 prise en dh repas)
Vasodilatateurs périphériques
Dérivés nitrés
AINS
Anesthésiques locaux
MEOPA
1799 : « gaz hilarant »
1868 : Protoxyde d’azote + oxygène
2001 : AMM sous le nom de Kalinox®
Mélange équimolaire 50% protoxyde d’azote +
50% O2
Sur prescription médicale
Analgésique, anxiolytique, amnésiant, patient
relaxé dans un état de sédation consciente
Absorption et élimination pulmonaires
Délai d’action : 3 minutes
Délai d’élimination : 5 minutes
Contre-indications
Patient nécessitant un apport en O2
HTIC, trauma crânien
Troubles de la conscience et confusion
Pneumothorax
Emphysème
Embolie gazeuse
Occlusion
Traumatisme facial
Effets associés
Euphorie, rêves, paresthésies,
modification des perceptions visuelles
Approfondissement de la sédation,
vertiges, nausées, vomissements,
angoisse, agitation…
Avant le geste : mettre le patient en
confiance
Attention à l’environnement
Privilégier l’auto-administration
Ne pas dépasser 1 h
Vérifier le contact verbal
Savoir accepter l’échec et arrêter
l’administration
Autres moyens
Acupuncture
Hypnose
Médicaments disponibles sur le
marché
Niveau 1 :
Paracétamol
(Doliprane®, Efferalgan®)
Aspirine (Aspégic®)
Floctafénine (Idarac®)
AINS
AINS
Acide niflumique (Nifluril®)
Acide tiaprofénique (Surgam®)
Célécoxib (Celebrex®)
Diclofénac (Voltarène®)
Flurbiprofène (Cebutid®)
Ibuprofène (Advil®)
Kétoprofène (Profénid®)
Indométacine (Indocid®)
Naproxène (Apranax®)
Piroxicam (Feldène®)
Antalgiques de niveau 2
Néfopam (Acupan®)
Paracétamol + codéine (Dafalgan codéiné® ;
Klipal®, Codoliprane®)
Paracétamol + tramadol (Zaldiar® ; Ixprim®)
Tramadol (Contramal®)
Paracétamol + DXP (Diantalvic®)
Paracétamol +opium + caféine + belladonne
(Lamaline®)
Antalgiques de niveau 3
Morphine (Skénan®, Actiskénan®,
Oramorph®)
Oxycodone (Oxynorm®, Oxycontin®)
Fentanyl (Actiq®, Durogésic® patch)
molécule
paracétamol
Ibuprofène
Kétoprofène
Autres AINS
Aspirine et salicylés
Nom commercial
Doliprane,
Efferalgan
Nureflex, Advil
Profenid
Nifluril, Surgam,
Profénid, Feldène…
Aspégic
molécule
posologie
1g (<4g/J)
CI
Insuffisance
hépatique
Ulcère, grossesse
IH, IR
Ulcère, grossesse
IH, IR
AVK, risque
hémorragique,
ulcère, IH, IR,
grossesse
1200mg/j
300 mg/j
1g (<3g/j)
Nom
commercial
Codoliprane,
Efferalgan
Codéiné, Klipal
posologie
1 à 2 cp/prise ;
<8/j
+ paracétamol
Antalvic
Diantalvic
Propofan
Topalgic
Contramal
Ixprim, Zaldiar
buprénorphine
Temgésic
Paracétamol + codéine
DXP
+paracétamol
+paracétamol+caféine
Tramadol
Paracétamol+opium+caféine+belladone Lamaline
molécule
Nom commercial
posologie
1 à 2 cp/prise ;
<8/j
100mg 1ère
prise puis
50mg/prise
(<400mg)
1 à 2cp 3x/j
1 cp ; <4/j
CI
Contreindications
IH, asthme,
toxicomanie,
grossesse,
allaitement
IR, grossesse,
toxicomanie,
<15 ans
IMAO, I respi,
IH, grossesse,
toxicomanie,
épilepsie
I respi, IH,
alcoolisme,
grossesse
IH, asthme,
toxicomanie,
grossesse,
allaitement
+ paracétamol
Ixprim, Zaldiar
buprénorphine
Temgésic
Paracétamol+opium+caféine+belladone Lamaline
50mg/prise
(<400mg)
1 à 2cp 3x/j
1 cp ; <4/j
molécule
oxycodone
Nom commercial
Oxynorm, Oxycontin
posologie
60mg/j en 6 prises.
Débuter par 5mg et
réévaluer
morphine
Actiskénan, Skénan,
Oramorph
60 mg/j et augmenter
progressivement si
nécessaire. 6 prises
fentanyl
Durogésic patch
1 patch
toxicomanie,
épilepsie
I respi, IH,
alcoolisme,
grossesse
IH, asthme,
toxicomanie,
grossesse,
allaitement
CI
>6 mois ;
hypersensibilité à la
morphine, IH, I respi,
alcoolisme, femme
enceinte et
allaitement
>6 mois ;
hypersensibilité à la
morphine, IH, I respi,
alcoolisme, femme
enceinte et
allaitement
>6 mois ;
hypersensibilité à la
morphine, IH, I respi,
Antalgie et odontologie pédiatrique
Niveau 1
Paracétamol
: 60 mg/kg/j
Aspirine : 50 mg/kg/j max ; >6 ans
Acide niflumique : 40 mg/kg/j ; > 6 mois
Ibuprofène : 20-30 mg/kg/j ; > 3 mois
…
Niveau 2 :
Codéine
(Codenfan®) : 0.5 mg/kg/prise ; >1an
Codéine+paracétamol
Tramadol
: >12 ans
: 3 mg/kg/j ; >15kg
Niveau 3 :
Morphine
: 1 mg/kg/j : >6 mois
Co-analgésiques :
Meopa
Sédatifs
Atarax® 1mg/kg/j
Recommandations de l’HAS pour la
prévention et le traitement de la
douleur postopératoire
en chirurgie buccale
Novembre 2005
Facteurs prédictifs
Caractéristiques de l’intervention
Difficulté
Durée
Niveau d’expérience du chirurgien
Caractéristiques du patient
Douleur préopératoire
HBD
Tabac
Anxiété
Facteurs sociaux défavorables
Pour les douleurs neuropathiques
Caractéristiques anatomiques
Profondeur de l’inclusion
Inclinaison de la dent
Technique opératoire
Durée
Ostéotomie, section de la dent
Niveau d’expérience du chirurgien
Terrain
Stratégies
Préventives
Information
du patient (à adapter fonction du stress)
Analgésie anticipée (= préopératoire)
Anesthésie
Thérapeutiques : traitement antalgique
Conduite de la prescription
Systématique, pour une durée suffisante ; doit
couvrir le nycthémère
Évaluer la douleur
Choisir l’antalgique en fonction de l’intensité
douloureuse
Douleurs faibles : paracétamol
Douleurs modérées à intenses : AINS courte durée (pas
d’association de 2 AINS) ou tramadol ou association
paracétamol+codéine ou pracétamol+tramadol
Douleurs intenses : association multimodale ; reconsulter
Mesures d’accompagnement
CAT au cabinet dentaire – démarche diagnostique
Description de la douleur :
Localisation
Intensité
Extension
Caractère
Durée
Fréquence
Décours temporel
Facteurs aggravants/déclenchants
Facteurs de soulagement
Signes et symptômes associés
Origine locale
primaire
non
Douleur référée à
partir de structures
voisines
oui
Douleur intra ou extra orale
(Dents ; parodonte ;
os; ATM; Artère temporale…)
(extra=>intra oral
(sinus=>dent) ;
intra=>extra oral
(dents=>muscles)
non
Source à distance
Neuropathique
Vasculaire…
Détermination de la cause et du mécanisme
Traitement
Cas particulier de la névralgie trigéminale –
démarche diagnostique
Première intention : carbamazépine
(Tégrétol®)
Seconde intention : baclofen (Baclofène®
ou ADT (imipramine (Tofranil®)
Cas clinique n°1
Femme, 38 ans
Douleur maxillaire gauche, irradiante, continue, début
brutal il y a 3 semaines
EVA : 3/10 en journée
Quelques éveils nocturnes
Douleur augmentée par la mastication, l’eau froide, le
soir (7/10)
Autres ATCD : bruxisme nocturne, opération sinus il y a
7 ans.
Cas clinique n°1
Examen clinique :
Hypersensibilité
au niveau maxillaire gauche au
niveau de 25, 27, 37
Gingivite modérée
Douleur à la morsure sur 27, 37
Diagnostic : fracture de la 27
Confirmé par soulagement à l’anesthésie de la
27
Ttt : extraction (dans ce cas)
Cas clinique n°2
Homme, 37 ans
Douleur maxillaire gauche sur 27
Éveil matinal avec une douleur pulsatile,
cyclique qui disparaît progressivement dans la
journée.
Signes associés : photophobie
ATCD : curetage parodontal (sans effet)
Cas clinique n°2
Examen clinique : aucune anomalie clinique ou
radiologique
Diagnostic : algie vasculaire de a face avec
douleur référée au niveau de 27
TTT : dihydroergotamine
Poser le diagnostic
Anticiper la douleur
Prescrire intelligemment
Savoir adresser aux consultations
antidouleur