HISTOIRE DES ARTS : Une peinture, témoignage de l*histoire

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HISTOIRE DES ARTS : Une peinture, témoignage de l’histoire : L’esclavage
Augustin Brunias,
représenté avec
son protecteur,
Sir William Young
Présentez le tableau, comme à l’accoutumée.
Tableau attribué à Augustin Brunias, vers 1770,
huile sur toile, (41,4 x 32,5), Musée d’Aquitaine,
Bordeaux.
Augustin BRUNIAS est un peintre
italien, qui a vécu trente ans aux Antilles
anglaises.
Il a peint de nombreuses scènes de la vie
des esclaves, principalement des scènes
de danse, largement diffusées en Europe
Décrire le tableau :
a) Où se passe cette scène?
b) Qui sont ces personnages?
c) Décrire les costumes des hommes et des
femmes.
d) De quels instruments jouent les hommes. Que
font les femmes?
e) Comment dansent l’homme et la femme au
premier plan?
f) Comment est composé le tableau? (plans,
couleurs, décor)
Interpréter le message de l’artiste :
a) Sont-ils tous de la même couleur? Comment
peut-on l’expliquer?
b) Que symbolisent les fruits du 1er plan? La
nature sauvage de l’arrière plan? Que veut
ainsi suggérer l’artiste?
c) Y-a t-il des éléments qui prouvent la bonne
santé et le confort des esclaves?
d) A quoi voit-on que la musique jouée, est
l’héritière de la musique africaine et de la
musique européenne?
A l’arrière-plan
La forêt (la nature sauvage)
Référence à l’origine des esclaves
Au 2ème plan
Un groupe de musiciens et de
chanteuses
Ils sont statiques et au centre. Leurs
yeux ne regardent pas directement.
Au 1er plan
2 danseurs (1 femme et 1 homme)
L’homme a des grelots aux chevilles et
aux poignets. La femme est de dos.
On voit une corbeille de
fruits tropicaux, productions
des plantations, signes de la
nature domestiquée,
Les instruments, tambour,
guitare (modification d’un
instrument traditionnel
africain, l’anzarka), sont à la
fois l’héritage de l’Afrique et
l’influence de l’Europe.
On voit des mulâtres (la chanteuse
de gauche), des quarterons
(le musicien central), avec des
noirs. Ce qui prouve le degré de
métissage des esclaves.
Les visages sont graves, ne sont
pas souriants. C’est sans doute
une danse sacrée, pas de joie,
référence aux croyances
africaines. Le danseur semble
en transe (voyez ses yeux!)
Mulâtre : né d’un blanc et
d’un noir.
Quarteron : né d’un métis et
d’un blanc.
En fait, ce tableau est sans
doute une commande faite par un
planteur. On voit que les
esclaves sont bien vêtus,
propres et robustes. La danse
est calme. Les couleurs et la
lumière sont claires et donnent
une impression de bonheur et
de sérénité.
Mais en fait, le peintre
témoigne, sans peut-être luimême le comprendre, de
danses et de chants
traditionnels, preuves du lien
très fort des esclaves avec
l’Afrique, la mère patrie.,