Urgences médicales de terrain

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Transcript Urgences médicales de terrain

Formation arbitres
Dr Volante Jérémy
CD33-24 janvier 2014
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Perte de connaissance brutale avec absence de pouls carotidien ou
fémoral
Pas de ventilation spontanée après libération des voies aériennes
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Attitude immédiate:
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Intérêt d’un binôme (Allo 15, pose du défibrillateur automatisé
externe)
 Débuter réanimation le plus rapidement possible :

 Massage cardiaque externe (30/2 à 100/min)
 Insufflations (plus systématiquement recommandées)
 Survie ≈ 30% si débutée immédiatement

Démarrer RCP si victime ne répond pas avec trouble de la respiration
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Manifestation clinique de l’hyperactivité paroxystique d’un
groupe +/- étendu de neurones cérébraux et de son éventuelle
propagation
Généralisée (60%)/partielle/partielle secondairement généralisée
Polymorphisme clinique
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Mesures immédiates:

Dans tous les cas :




Si crise généralisée:




Dégager l’espace autour de la personne pour qu’elle ne se blesse pas
Protéger sa tête des conséquences des secousses (coussin, vêtement)
Desserer ses vêtements (col, cravate, ceinture), enlever ses lunettes
Si crise partielle:



Noter l’heure de début et de fin de la crise
Rester auprès de la personne, le temps de la crise
La rassurer après la crise
Inciter la personne à venir s’asseoir
Essayer de garder le contact, doucement, pour la rassurer
Quand appeler les secours:




Première crise ou crise chez personne inconnue
Si blessure lors de la crise
Lorsque convulsion chez un enfant avec forte fièvre
Si personne habituée à faire des crises quand:



Crise plus longue que d’habitude
Crise qui se succède sans retour à l’état normal entre deux crises
Si personne n’a pas repris connaissance 10 min après la crise
→Etat de mal épileptique, Urgence vitale
Technique de positionnement en Position Latérale de Sécurité (PLS)
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Définition: glycémie veineuse <0,5 g/l donc confirmation peu
réalisable sur le terrain
Diagnostic basé sur les antécédents du sportif, l’installation rapide
du tableau clinique souvent stéréotypé pour le même malade et sa
correction en 10-15 min par la prise de glucose
Tableau polymorphe avec signes
 Neurovégétatifs : sueurs, palpitations, tremblement, faim

Neuroglucopéniques: trouble de la concentration, parole,
coordination motrice et pseudo-ébriété et enfin trouble
vigilance

Autres: fatigue, céphalée, paresthésie péri buccales, diplopie
Gravité variable mais pouvant engager le pronostic vital

Attitude immédiate:
Arrêt match
 Resucrage PO si possible, sinon appeler le 15 : 15-20g de sucres rapides
(équivalence : 3 morceaux de sucre, 3 bonbons sucrés, 1 verre soda non light, 1
petite brique de jus de fruit, 1 cuillère à soupe de miel ou de confiture)
 Contrôle efficacité du resucrage après 15-20 min sur les signes cliniques




Si à proximité d’un repas : pas de collation d’attente
Si à distance d’un repas collation d’attente : 15-20g sucres plus lents (1
tranche de 30g de pain beurré, 3 biscuits secs type petit beurres, 1 fruit cru,
2-3 carrés de chocolats noir)
Reprise activité physique fonction des symptômes initiaux et de la
récupération (pas de reprise si signes neuroglucopéniques, reprise possible
si signes neurovégétatifs initiaux et correction complète des troubles,
prévoir boisson effort)
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Activité excessive système parasympatique ou hypotonie système sympatique
Diminution fréquence cardiaque et chute de la pression artérielle → hypoperfusion cérébrale
50 à 65% des pertes connaissances brèves
Facteurs favorisants: station debout prolongée, atmosphère chaude ou confinée, repas/émotion,
douleur violente, fatigue physique, manque de sommeil, effort physique soudain
Signes cliniques: faiblesse globale ou musculaire, baillements, sueurs, nausées vomissements,
bouffées de chaleurs, paresthésies des membres …
Précédent ou faisant suite à une perte de connaissance brève
Attitude immédiate :
 Allonger le patient, surélévation des jambes
 Bilan traumatique de la chute
 Interrogatoire et recherche facteur favorisant
 Repos !
Cas particulier du frein vagal chez le sportif de haut-niveau
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Urgence médicale, qui engage le pronostic vital:



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2 types:


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Exogène: ambiance chaude, chez personnes prédisposées
Endogène: sujet jeune au cours d’un effort musculaire intense et prolongé
Thermolyse:


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Syndrôme neurologique
Hyperthermie > 40°C
Troubles cardiovasculaires
Sudation surtout: débit max 1,5 l/h
Efficacité entravée si forte hygrométrie (>60%)
Aspects cliniques multiples:





Température : 40-43°
Prodromes : crampes, irritabilité, état ébrieux, baisse performance
Signes de déshydratation, extracellulaire ( sécheresse muqueuse, yeux cernés, pli
cutané) et intracellullaires (soif)
Phase état: atteinte multiviscérale (CV, cutanéo-muqueux, digestifs, urinaires)
Syndrôme neurologique: PC/coma, signes focalisés trompeurs, syndrôme méningé,
convulsions dans les formes graves
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Attitude immédiate: Allo 15, suivi température si possible

Réfrigération :






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Sélection des participants à une épreuve sportive
Alcool interdit 24h avant l’épreuve
Boisson diurétique déconseillées 12h avant: thé, café
Vêtements amples, clairs, légers
Coiffure recouvrant la nuque, casquettes
Sommeil, décalage horaire
Organisateurs civils :



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Hydratation
Si troubles neurologiques : PLS
Attitude préventive:
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




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déhabilage, ombre, linges humides sur les axes vasculaires
Ventilateur et aspersion d’eau fraiche
Eviter les salicylés : trouble hémostase
Paracétamol
Eviter terrains goudronnés lors de fortes chaleurs
Spots de ravitaillement
Education des sportifs, encadrement, médicalisation ?
Objectif : traiter tôt et efficacement d’emblée
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Conseils hydriques:

Pendant l’effort physique
 150-300ml répartis sur 15-30 min (600 ml/h ♀, 750 ml/h
♂)
 Température idéale de la boisson: 12-15°C
 Adapter boisson en fonction de la durée de l’exercice et
la température ambiante

Après l’effort physique
 Idéalement : boire 1,5-2 fois le volume perdu pendant
l’effort :(poids initial avant l’effort – poids final après
l’effort) * 1,5
 Après effort intense, privilégier les eaux bicarbonatées
(Vichy, Arvie, Quézac, Badoit, Salvétat)
Primum non nocere
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Trouble soudain et rapidement résolutif du fonctionnement du cerveau
secondaire à un traumatisme crânien ou tout impact à un autre endroit du
corps transmettant à l’encéphale des contraintes d’inertie importantes
Attention : pas obligatoirement de perte de connaissance
Constatation des symptômes suivants ayant la même valeur et pouvant
survenir isolément ou en association:





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Perte de connaissance
Amnésie rétrograde/antérograde
Obnubilation
Crise épilepsie
Troubles de l’équilibre
Conséquences:


↓ performances du joueur pendant quelques heures, augmentant son risque de
blessure
Effet cumulatif : attention au double impact sous 48h

Attitude immédiate: Recommandations FFR



Arrêt sportif et définitif / ne doit pas conduire ni rester seul
Recherche traumatisme rachis cervical systématique
Au moindre doute transfert vers structure hospitalière pour avis spécialisé
Dans tous les cas consultation spécialisée après un délai de 48h de repos

Gradation et retour au jeu: (progression par paliers successifs de 24h)

1: pas de PC, amnésie ou symptomatologie durant moins de 30 min : pas de délai

2: PC < 1 min, amnésie ou symptômes de plus de 30 min mais moins de 24h : 1
semaine

3: PC >1 min ou amnésie >24h, symptômes encore présents à une semaine : 2
semaines

Enfant et adulte jeune (jusqu’à U20), ou en cas de deuxième commotion dans les
douze derniers mois (quelque soit le grade): 3 semaines

A partir de la 3ème commotion en 12 mois: délai de 3 mois et reprise après expertise
= Déplacement des deux extrémités d’une articulation la rendant NON
fonctionnelle.
Diagnostic aisé devant la déformation occasionnée
Douleur intense et gonflement rapide
Attitude générale devant une suspicion de luxation:

NE PAS TOUCHER sauf en ce qui concerne le doigt et qu’il existe sur les
lieux une personne ayant une grande habitude de ce genre de
traumatisme (médecin, kinésithérapeute, entraîneur expérimenté).

Pour toutes les autres luxations, ne pas tenter de réduire (risque de
fracture-arrachement, de lésions nerveuses)

Conditionner le sportif (l’allonger, le couvrir, appliquer de la glace)

Laisser le sportif à jeun ++, ne pas faire boire

Appeler les secours en faisant le 15,18,112.
Antéro-interne ou postérieure
Mécanisme le plus souvent indirect
Sous coracoïdienne le plus fréquemment (95%)
Attitude immédiate:
 Immobilisation écharpe en attitude traumatisé des membres
supérieurs
 Pas de mobilisation !!!
 Palpation immédiate des pouls radiaux et
sensibilité/mobilité des doigts recherche anesthésie du
moignon de l’épaule
 Evacuation en urgence

Mécanismes:




Chute sur la main, membre sup en rétropulsion et coude en
extension → luxation postérieure
Chute sur la face postérieure de l’avant bras coude fléchi →
luxations antérieures trans-olécraniennes
Supination maximale sur coude à demi fléchi→ luxation
postérieure de la tête radiale ou fracture
Attitude immédiate:




Immobilisation écharpe en attitude traumatisé des membres
supérieurs
Pas de mobilisation !!! Surtout pas tenter de faire une extension
Palpation immédiate des pouls radiaux et sensibilité/mobilité
des doigts
Evacuation en urgence
Facteurs favorisants
• Dysplasie trochléenne
• Anomalie positionnement TTA
• Position rotule (basculée, haute, basse)
Mécanisme
• Valgus Flexion Rotation Externe (changement appui, réception)
Attitude immédiate fonction des antécédents et des personnes présentes
• Si diagnostic certain/épisodes antérieurs: tentative de réduction en
douceur en extension du genou et pression de la rotule en interne
• Si doute diagnostic/panique/contexte peu favorable réduction à l’hôpital
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Mécanisme multiples
Lésions sévères
Pronostic fonctionnel engagé
Conduite à tenir immédiate


Allo 15 et évacuation
Recherche des pouls distaux ++( et poplité si
possible)
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Tout traumatisme du rachis = joueur sortant !!
Rechercher les signes de gravité :




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Craquement
Notion de décharge électrique lors de l’impact
Fourmillement, déficit moteur
Si cervical : signe de commotion cérébrale
Attitude immédiate:
Ne pas mobiliser
Appeler les secours (15)
Si disponible et formé pour mise en place collier cervical rigide
Si traumatisme rachis thoracique, mobilisation par les secours sur
plan dur et coquillage
 Rassurer le patient et le réchauffer
 Evacuation




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Epistaxis= saignement du nez
Recherche signes associés :
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
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Attitude immédiate:




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Déformation= fracture OPN
Nez complètement bouché= risque hématome de la cloison nasale
Mettre des gants
Mouchage
Compression bidigitale appuyée de 5 min, tête penchée en avant
Méchage par bande coalgan
Condition retour au jeux :


Pas de déformation visible, arrêt du saignement
Avis spécialisé dans les autres cas
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Contusion dentaire (douleur, pas de mobilité)
Fracture dentaire (avec ou sans mise à nue de la pulpe)
Avulsion dentaire (partielle ou totale)
Attitude immédiate:
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Une urgence : la luxation


Rechercher et trouver la dent
Maintenir la dent dans un milieu propice à sa survie
 Au mieux REIMPLANTER DIRECTEMENT la dent dans son alvéole, en la tenant
par la couronne, après nettoyage à l’eau claire et sans frotter la racine,
INDOLORE
 Si impossible (fracture os associée, corps étranger dans la cavité d’avulsion..)
conservation de la dent dans un milieu propre à la survie des cellules du ligament
alvéolaire (lait ou sérum physiologique)
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Consultation spécialiste en urgence ++ (sous 30 min max)
Contusion et fracture sans mise a nue de la pulpe: antalgique/
alimentation molle
Autres cas : avis spécialisé au plus tard dans les 24-48h