Les syndromes dépressifs
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Transcript Les syndromes dépressifs
DEFINITION :
Fléchissement du tonus neuropsychique avec
ralentissement psychomoteur. Epuisement
psychique et physique avec une inertie
motrice et la perte des envies habituelles.
Le diagnostic comprend 3 axes :
-l’humeur dépressive à différents degrés
-le ralentissement cognitif et moteur
-les perturbations organiques
Affection
très fréquente: H = 3% et F = 6%
Pathologie parfois mortelle : 15% de suicide
Invalidité sur le plan professionnel : arrêt de
travail, longue maladie
introduction.
La dépression est à la fois un symptôme et un
syndrome fréquent. Elle se rencontre dans
toutes les affections, en épisode inaugural ou au
cours du développement. Elle peut aussi être
une maladie psychiatrique à part entière.
La dépression peut être induite par certains
produits (corticoïdes, catapressan…)dépression
iatrogène
La dépression est associée au suicide.
Dysphorie (ou tristesse pathologique): vécu
douloureux dans le regard que le sujet porte sur
lui-même. Sentiment de culpabilité, de
dévalorisation.
Inhibition psychique: ralentissement des
processus intellectuels et instinctuels
(ralentissement idéique, anorexie, baisse de la
libido).
Inhibition motrice
Anxiété (peur de la perte, de l’abandon).
Conduites suicidaires impulsives (raptus anxieux)
Symptômes
somatiques, biologiques et
comportementaux. Souvent isolés rendant
difficile le diagnostic. Ex: troubles du
sommeil isolés (fatigue le soir, réveil
précoce avec anxiété), insomnies,
troubles digestifs, constipation chronique,
troubles neurovégétatifs (bradycardie,
hypotension…), douleurs chroniques
(lombalgies, arthralgies…).
Par type
1.
Dépression endogène : elle est biologique,
génétiquement déterminée ( ATCD familiaux, ou
personnels thymiques ), terrain particulier ( PMD ).
L’accès dépressif est récurrent et parfois
saisonnier . Pas de facteur déclenchant, plus grave
mais sensible aux AD
Dépression psychogène : existence d’un facteur
déclenchant, pas de terrain particulier, intensité
moyenne.
Dépression majeure : symptômes présents tous
les jours depuis au moins 2 semaines, rupture avec
le fonctionnement antérieur, invalidité du trouble
avec retentissement sur la vie de tous les jours (
CIM 1O et DSM IV )
2.
3.
1.
2.
Par origine
Dépression primaire : survient chez
patient indemne d’une pathologie
psychiatrique ou somatique active ou
décompensée.
Dépression secondaire : la dépression
s’associe ou se greffe sur un autre trouble
somatique ou psychiatrique.
Typique
-Dépression simple, se manifeste par :
asthénie physique ou psychique, sensation
d’épuisement, asthénie affective.
-Mélancolie anxieuse , dominée par le vécu
angoissant de la situation, avec culpabilité et
crainte d’une catastrophe. Pas de demande
d’aide, grand risque de suicide
Atypiques
-Neurasthénie, personnalité hystérique de
base qui s’exprime dans son corps par un
mal être
-Psychasthénie.
-Forme caractérielle.
-Forme pseudo démentielle.
Graves
(a cause du risque suicidaire )
- Forme stuporeuse (la personne est figée)
-Forme délirante: mélancolie atypique et
grave, thèmes horribles (damnation,
enfer…), mécanismes intuitifs (parce que
c’est comme ça), discours pauvre et
répétitif, risque de suicide altruiste.
1.
2.
3.
Le syndrome dépressif présente 3 types
de troubles spécifiques
Le ralentissement psychomoteur
L’humeur dépressive
Les troubles somatiques et anxiété
Les formes agitées : anxiété importante
Les dépressions masquées : symptômes
somatiques au premier plan
Les équivalents dépressifs : alcoolisme,
toxicomanie, boulimie, jeux et achats
pathologiques,troubles caractériels ou
névrotiques récents
Les formes selon la culture
Les dépressions chroniques
Les formes stuporeuses des accès mélancoliques
LA MALADIE MANIACO-DEPRESSIVE
Définition
: C’est une maladie de l’humeur
d’évolution cyclique à l’origine d’une succession
d’accès maniaques, mélancoliques et de
périodes vierges de tout symptôme.
Généralités
: La PMD est une forme cyclique du
dérèglement de l’humeur ou alternent de façon
variable
-des épisodes dépressifs ( mélancoliques )
-des épisodes d’excitation ( accès maniaque )
-des intervalles libres ou en dehors des accès, le
sujet est normal sans pathologie thymique
La PMD est une affection endogène,
actuellement classée dans les troubles de
l’humeur, on distingue 2 formes :
La dépression récurrente ( PMD unipolaire ) est
définie par la survenue de façon périodique
d’épisodes dépressifs sévères ( absence d’accès
maniaque personnel ou familial )
La maladie bipolaire (PMD) divisée en 3 types :
-Type I : succession d’épisodes maniaques et
d’épisodes dépressifs ou d’épisodes maniaques
sans épisodes dépressifs
-Type II : succession d’épisodes hypomaniaques
et d’épisodes dépressifs
-Type III : succession de dépression et de manie
ou hypomanie induites par un traitement
antidépresseur
Le diagnostic repose sur la succession d’épisodes
thymiques et d’intervalles libres , sur la notion
éventuelle d’antécédents familiaux thymiques.
Le diagnostic de l’accès mélancolique :
- Il est caractérisé par une douleur morale
profonde, une inhibition psychomotrice avec
aboulie ( perte de la volonté ) et des troubles
somatiques avec anorexie et insomnie .
-L’accès peut succéder à un accès maniaque
( virage de l’humeur ), s’installer
progressivement , se révéler par une TS ou
apparaître spontanément après un évènement
( deuil, échec professionnel )
Le mode de début
-souvent progressif, marqué par fatigue et
insomnie puis sentiment d’incapacité, de
dépréciation et désintérêt pour les proches et
les loisirs
La période d’état
-ralentissement psychomoteur important avec
élément d’incurie, mutisme, prostration avec
gestes inexistants ou lents
-tristesse pathologique, pessimisme
-anesthésie affective
-incapacité à éprouver du plaisir ( anhédonie )
La
période d’état ( suite )
-pensées dépressives avec sentiment de
dévalorisation, d’autodépréciation, de
culpabilité, d’autoaccusation, d’incurabilité.
-désir de mort avec conduites suicidaires,
élaboration de scénario
-troubles somatiques : insomnie constante à
type de réveils précoces, anorexie avec
amaigrissement, baisse de la libido,
aménorrhée
Le diagnostic de l’accès maniaque
- épisode marqué par une rupture de l’état
antérieur. Le patient n’a pas conscience du
caractère pathologique de ses troubles , il existe
une altération du contact avec la réalité
-A la phase d’état : 6 éléments sémiologiques
1-Presentation
-tenue débraillée
-hypermimie avec clins d’œil
-agitation incessante, déambulation
-logorrhée, ironie
2- Le contact
-hypersyntonie
-familiarité du contact, facilité du contact
-discours moqueur, agressif , érotique
3- Les troubles du contenu de la pensée
-fabulation pseudo-délirante ou réellement
délirante avec activité hallucinatoire (voix
agréable, érotique )
-dans la manie délirante : thème de grandeur,
humanitaire, de persécution ( adhésion
partielle), de filiation
4- Exaltation de l’humeur
-euphorie expansive, optimisme
-labilité thymique : les larmes succèdent aux
rires
-relâchement des censures morales et sociales
avec excitation érotique, exhibition grossière
-irritabilité, agressivité, opposition
5- Excitation psychomotrice
-agitation stérile (hyperactivité désordonnée),
chante, danse
-excitation psychique avec fuite des idées
( tachypsychie)
-accélération des représentations mentales
-achats inconsidérés , projets ( parfois
nocturnes, déménagement)
-parfois apparition d’une » fureur maniaque »
6- Troubles somatiques
-amaigrissement , anorexie
-insomnie parfois totale, sans fatigue
-hyperphagie, dypsomanie ( prise d’alcool )
-aménorrhée
-hypersexualité avec parfois trouble du
comportement ( attentat à la pudeur )
-déshydratation, hyperthermie ( secondaire à
l’agitation)
Variation nycthémérale des symptômes avec
aggravation matinale et amélioration nocturne.
L’évolution spontanée ( non traité ) est de 6 à 8
mois . Traité, l’accès dure 2 à 3 mois.
La guérison est rapide , en quelques heures avec
retour à la normale de l’appétit et de la vie.
Les cycles de la PMD peuvent subir des
influences saisonnières
( accès dépressif à l’automne, accès maniaque à
la fin de l’hiver )
Accès plus fréquent dans la maladie bipolaire
que dans la dépression récurrente
Fréquence des décès par suicide ( environ 20% )
Risque accru d’abus de toxiques