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IMPORTANCE, ETIOPATHOGENIE
ET PRINCIPES DE DIAGNOSTIC
DANS LES MALADIES
INFECTIEUSES
1
2
3
EMERGENCE= l’apparition de nouveaux
agents infectieux ou d’entités cliniques
1. herpès virus 6, 7 - éxanthème viral
2. herpèsvirus 8 – sarcom Kaposi
3. H5N1- grippe aviaire
4. H1N1 – grippe porcine
5. Virus Ebola - fièvre hémorragique
6. Hépatite E
7. SRAS- coronavirus
4
REEMERGENCE= réapparition d’une
pathologie infectieuse connue
TBC - 1/ 3 de la population de la Terre
- MDR (“multidrugs resistent”) - BK
PALUDISME - 1 million de décés /année
(Asie, Afrique, Amérique Centrale et de
Sud)
ROUGEOLE
5
Bioterrorism
6
7


Lors d’une infection, les manifestations cliniques et
biologiques traduisent le rapport de force entre la
virulence de l’agent pathogène et la réponse immunitaire
de l’hôte
Agents infectieux





Saprophytes – sans pathogénicité (sur la peau ou les
muqueuses)
Commensaux – sans pathogénicité et assurant une fonction
métabolique (ex. rôle dans la digestion)
Opportunistes – deviennent pathogènes en cas
d’immunodépression)
L’infection acquise en ville (communautaire) ou dans un
établissement de soins (nosocomiale)
Agents infectieux: virus, bactéries, champignons,
parasites, prions
8
Tableau des virus
Virus à ARN













Orthomyxovirus - v grippaux A, B, C
Paramyxovirus – v de la rougeole, v paragrippaux, v ourlien, v
respiratoire syncytial
Reovirus – rotavirus
V de l’hépatite D
V de l’hépatite E
Coronavirus (syndrome respiratoire aigu sévère – SRAS)
V de la rubéole
V de la rage
Picornavirus – entérovirus (Coxackie, ECHO, poliovirus), v de
l’hépatite A, rhinovirus
Flavivirus – v de l’hépatite C, fièvre jaunne, dengue
V Marburg, Ebola
Hantavirus
Rétrovirus - VIH
9
Virus à ADN






Parvovirus – parvovirus B19
Papillomavirus
Adenovirus
Herpesvirus
 V. herpès simplex 1,2
 V. varicelle-zona
 V. cytomégalovirus
 V. Epstein-Barr
 herpèsvirus 6, 7, 8
V de la variole
V de l’hépatite B
10
Bactéries à l’importance médicale
AEROBIES

Cocci à Gram positif – staphylocoques, streptocoques,
entérocoques
Cocci à Gram négatif – Neisseria spp, Moraxella,

Bacilles à Gram positif – Listeria, Corynebacterium,

Bacilles à Gram négatif – entérobactéries (E. coli,

Branhamella
Bacillus
Klebsiella, Proteus, Salmonella, Shigella), Pseudomonas,
Acinetobacter, Hemophillus, Helicobacter
ANAEROBIES


Gram positif – Clostridium, Peptococcus
Gram négatif – Bacteroides, Fusobacterium, Prevotella
11
Bactéries “atipiques”

Chlamydia

Chlamydia psitacci – ornithose ou psittacose (contact avec
des perroquets)


Chlamydia pneumoniae – pneumonies interstitielles
Chlamydia trachomatis - infections sexuellement
transmisibles (le trachome, la lymphogranulomatose
vénérienne – maladie de Nicolas Favre, urétrite)

Mycoplasma


Mycoplasma pneumoniae – infections respiratoires,
manifestations extrarespiratoires (hépatite, éruptions,
myoarthralgies, méningo-encéphalite, paralysie de nerf
cranien, anémie, thrombopénie, myocardite, péricardite,
insuffisance rénale, pancréatite)
Mycoplasmes genitaux – infections genitales
12

Rickettsies



Rickettsioses à tiques (groupe boutonneux)
 R. conorii – la fièvre boutonneuse méditerranéenne
 R: ricketsii – la fièvre pourpre des Montagnes
Rocheuses
Rickettsioses à poux ou à puces (groupe typhus)
 R prowazeki – le typhus éxanthématique
(épidémique) – le pou
 R typhi – le typhus murin (endémique) – le puce du
rat
Coxiella

Coxiella burnetii - fievre Q (query fever, query =
question)
13
Spirochetes



Treponema
Borellia
Leptospira
Mycobacteries



M. tuberculosis
M. avium intracellulare
M. leprae
14
POUVOIR PATHOGENE DES BACTERIES



Adhésion
Invasions
Toxines

Exotoxines (structure protéique)







Clostridium tetani, Corynebacterium diphtheriae, Clostridium botulinum: très
puissantes et agissent à très faible concentration (anatoxine = toxine
inactivée, mais antigénique = vaccin; antitoxine = anticorps anti-toxine =
sérum spécifique)
Toxine érythrogène (Streptococcus pyogenes)
Toxines nécrotiques ou hémolytiques (anaérobies – gangrènes)
Vibrio cholerae, certains E. coli ou S. aureus
Endotoxines (structure lipopolysaccharidique) – constituant de la paroi
de certaines bactéries à Gram négatif libérées au cours de la lyse
bactérienne
Enzymes
Multiplication



Extracellulaire obligatoire – bactéries pyogenes
Intracellulaire facultative (evolution lente, réchutes) – mycobactéries
Intracellulaire obligatoire: Chlamydia, Mycoplasma, Rickettsia
15
→ Facteurs responsables du dévelopement
d’un processus pathogène




Infectiosité – capacité de pénétrer dans
l’organisme et de s ’y multiplier
Pathogénicité – capacité d’engendrer des
phénomènes morbides dans l’organisme
Virulence – indique auprès de l’ infectiosité et
de la pathogénicité, la capacité de développer
des effets pathogènes avec un petit nombre
de microorganismes
Capacité toxigène
16
POUVOIR PATHOGENE DES VIRUS



Effets cytopathogène (inactivation de la
fonction des cellules cibles ou leur
destruction) – v. grippaux, v. de la rage
Pérsistence à l’état latent - herpès virus
Intégration au génome de l’hôte - VIH
17
Infections fongiques

Mycoses
 Endogène – Candida albicans
 Exogène - Hystoplasma, Aspergillus,
Cryptococcus

Mycoses
 Superficielles – couche cornée de
l’épiderme, ongles, muqueuses, cheveux,
poils
 Systémiques
18
Infections parasitaires

Protozoaires (unicellulaires)
à localisation
 Intestinale - Entamoeba hystolitica, Giardia
lamblia
– Plasmodium, Leishmania
 Systemique – Toxoplasma gondii
Métazoaires (multicellulaires) – vers
 Sanguine



Ronds - Trichinella spiralis, Enterobius
vermicularis, Ascaris lumbricoides,
Plats – Schistosoma
19
MOYENS DE DEFENSE
MOYENS ANATOMIQUES






La peau et les muqueuses
L’excrétion des liquides biologiques
Substances chimiques (lysozyme, pH acide de l’estomac)
Les aponévroses
Les séreuses
La rate (rôle dans l’opsonisation - l’asplénie augmente le
risque d’infection à bactéries encapsulées –
pneumocoque, méningocoque)
REACTION INFLAMMATOIRE =l’afflux des cellules
sanguines + la vasodilatation + l’apport de facteurs
humoraux
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ELEMENTS DU SYSTEME IMMUNITAIRE
 Cellules






Facteurs humoraux


Le système du complément
Les immunoglobulines: G, A, M, D, E


Les polynucléaires: PN (bactéries), E (parasites), B et
mastocytes (parasites)
Monocytes-macrophages (agents infectieux à dévelopement
intracellulaire) – présentatrices d’antigènes
Cellules tueuses naturelles (NK)
Lymphocytes T (T = thymus)
Lymphocytes B (B = bourse de Fabricius chez les oiseaux)
se différencient en plasmocytes sécrétant les
immunoglobulines
Les cytokines (glycoprotéines): IL-1, 2, 4, 5, 6, 12; IFN
Immunité non-specifique: la phagocytose →
chimiotaxie + ingestion + inactivation et destruction
intracellulaire + activité microbicide
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MECANISMES DE DEFENSE ANTI-INFECTIEUX
BACTERIES
 Non-specifiques





Le révêtement cutanéo-muqueux
Le complément
Les cytokines
La phagocytose
Spécifiques





Rôle des molécules du CMH - LTh1 ou LTh2 activées en fonction
du type de cellule activatrice (les macrophages activant Th1, les
cellules dendritiques et les LB plutôt les Th2)
Th1 induisent une réaction d’hypérsensibilité retardée
Th2 stimulent la production d’anticorps
Les bactéries à développement extracellulaire detruites par la
fixation des Ac à la surface, l’activation du complément
favorisant l’opsonisation et la phagocytose
Les bactéries à développement intracellulaire détruites par des
macrophages activés par des cytokines (TNF-alfa, IFN-gamma)
sécretées par des cellules T, NK
22
VIRUS
 Anticorps sériques: activité neutralisante directe
 Interferons qui agissent à un stade tardif de la
replication virale





Alfa – leucocytes
Beta – d’origine fibroblastique
Gamma – lymphocytes T
Facteurs de nécrose des tumeurs (TNF- alfa,
beta)
Immunité cellulaire



Cytotoxicité spécifique = TCD8+
Cytotoxicité naturelle = NK
Cytotoxicité cellulaire dépendente des anticorps
(ADCC)
23
Les étapes du processus infectieux

Contamination – la présence de l’agent infectieux sur les tegumentes et les
muqueuses


Infection – l’adhésion de l’agent infectieux aux régions spécifiques, la
multiplication locale et eventuellement, l’invasion des tissus

Maladie – la réponse de l’organisme à l’infection; évolution




Infraclinique: sans manifestations cliniques et paracliniques, mais il y a des
antigènes et anticorps
Inaparente – sans symptomatologie clinique, mais il y a des modifications
paracliniques
Infection latente – infection asymptomatique dont l’agent infectieux est
cantonné au niveau de la porte d’entrée ou des ganglions, avec la possibilité
de réactivation dans certaines conditions
Portage chronique asymptomatique – portage de l’agent infections pendant
3 – 6 mois après la phase aiguë de la maladie
24
Le diagnostic des maladies infectieuses




Anamnèse: l’historique, les antécédentes personelles
pathologiques et hérédocolateralles
Données épidémiologiques: la source de l’agent
infectieux, moyens de transmission
Examen clinique objectif
Diagnostic de laboratoire
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L’éxamen clinique objectif








Syndrome
Syndrome
Syndrome
Syndrome
Syndrome
Syndrome
Syndrome
Syndrome
fébrile
éruptif
respiratoire
cardiovasculaire
digestif
urinaire
méningé
encéphalitique
26
Le syndrome fébrile





Il est présent dans presque toutes les maladies
infectieuses et represente la réaction de defense de
l’organisme par la régulation de la température du corps
au niveau plus haut
La chaleur résulte des processus métaboliques
hépatiques et musculaires
La plus importante perte de chaleur – au niveau des
tégumentes et muqueuses – 60 – 70%.
Le centre termoregulateur – dans le hypothalamus
Les mécanismes de la fièvre


Les pirogènes éxogènes (agent infectieux, toxines) ont une
action sur les phagocytes que les stimulent à la production des
pirogènes endogènes (IL-1) qui actionnent sur l’hypothalamus,
en angageant la synthèse de PGE2 et l’apparition de la fièvre
L’aspirine et d’autres anti-inflammatoires non-steroidiens (AINS)
ont une action d’inhibition de la synthèse PGE2, en empêchant
l’apparition de la fièvre
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EXAMENS COMPLEMENTAIRES
EN PATHOLOGIE INFECTIEUSE
28
ORIENTATION, DIAGNOSTIC, ACTIVITE ANTI-INFECTIEUSE
→ ELEMENTS BIOLOGIQUES D’ORIENTATION VERS UNE
PATHOLOGIE INFECTIEUSE
 Hémogramme

Hématies



Leucocytes







Anémie d’origine centrale (arégénérative) – infection subaiguë,
prolongée
Anémie d’origine périphérique (régénérative) hémolytique
(immunologique = mycoplasmes, EBV; non-immunologique =
endocardite sur prothèse)
Polynucléose neutrophile = bactéries pyogènes; neutropénie = viroses
Hyperéosinophilie = parasitose
Lymphopénie = VIH
Monocytose = TB, viroses
Syndrome mononucléosique = EBV
Plaquettes – thrombopénie = viroses, coagulation intravasculaire
disseminée; thrombocytose = infection chronique
Marqueures de l’inflammation (non-spécifiques) = la vitesse
de sédimentation, la protéine C réactive, la procalcitonine
sérique
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→ ELEMENTS DU DIAGNOSTIC MICROBIOLOGIQUE: TECHNIQUES
D’IDENTIFICATION DES AGENTS INFECTIEUX
 Diagnostic direct

Mise en évidence de l’agent infectieux





Mise en évidence d’antigènes ou du génome



L’éxamen direct au microscope: sans coloration préalable, coloration Gram, Ziehl,
Giemsa
L’immunofluorescence directe
La culture sur des milieux nutritifs
La culture cellulaire (en visualisant l’effet cytopathogène)
La recherche d’antigènes solubles dans differents liquides biologiques
Les techniques de biologie moléculaires (PCR)
Diagnostic indirect – le serodiagnostic (la mise en evidence d’Ig M et/ou
l’ascension des taux sur 2 prélévements réalisés à 15 jours d’intervalle =
infection récente et/ou réactivation





L’agglutination
La fixation du complément
L’immunofluorescence indirecte
ELISA
Western-blot
30
→ DETERMINATION DE L’ACTIVITE ANTI-INFECTIEUSE
D’UN ANTIMICROBIEN
= Activité des antibiotiques et antibiogramme par les
méthodes
 Par dilution
 Par diffusion
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EXAMENS BIOLOGIQUES PAR SITE

Principes generaux





Sang




Conditions optimales d’asepsie
Avant toute antibiothérapie
Acheminé rapidement au laboratoire
Le microbiologiste informé du contexte clinique et des hypothèse
diagnostiques
Hémoculture
Frottis sanguin
Techniques de concentration: goutte épaisse (Plasmodium)
Urines



Bandelette urinaire (BU)
Examens cytobactériologiques des urines (ECBU) = le nombre des
leucocytes + la concentration bactérienne
Antigènes solubles
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
Selles





Coproculture
Recherche des toxines (Cl. difficile)
Examen parasitologique
Recherche des virus (rotavirus, entérovirus)
Prélévements de la sphère ORL



Secretions nasales et rhinopharyngées, pus de sinus
Pus auriculaire
Prélévements de gorge










Le test de diagnostic rapide (TDR) streptococique
L’éxamen cytobactériologique
Secretion bronchopulmonaires
Liquide cephalorachidien
Pus et liquides d’épanchement (ponction ou
intraoperatoire)
Prélévements osseux
Prélévements de la peau et des phanères
Secretions génitales
Examens de moelle osseuse
Biopsie tissulaire
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IMAGERIE MEDICALE




La radiographie
L’echographie
Le scanner ou tomodensitométrie
L’IRM
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