HYGIENE HOSPITALIERE

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HYGIENE HOSPITALIERE
Unité d’enseignement 2.10.S.1 : Infectiologie,
Hygiène
MAITRISE DU RISQUE INFECTIEUX LIE A
L’ENVIRONNEMEMENT
N.Toussaint
Cadre Hygiéniste Service QHSE 0324587131
Le risque infectieux c’est quoi, c’est où ?
Rappel : la chaîne épidémiologique
Agents infectieux
(bactéries, virus, parasites,fongiques)
Endogène
- Le patient
Par contact
- Direct (manuporté)
- Indirect (matériel)
Réservoirs
Exogène
- Le personnel, les visiteurs
-
Transmission
L'environnement
Aéroportée
RAPPEL DES PRECAUTIONS STANDARD
4 / Gestion du matériel souillé
Eliminer les déchets ayant été en contact avec du
sang ou un liquide biologique dans les sacs à
DASRI.
•Eliminer les déchets piquants coupants ou
tranchants dans un conteneur adapté et à portée
de main.
•Manipuler avec précaution le matériel réutilisable
souillé et l’entretenir selon la procédure
appropriée.
5 / Nettoyage de l’environnement
• Le nettoyage de l’environnement
proche du patient est un soin.
• Effectuer le bionettoyage des surfaces hautes et
des sols en respectant les protocoles d’utilisation
des produits.
6/ Transports divers
•Les prélèvements, le linge, le matériel souillé et
les déchets doivent être évacués du service dans un
emballage étanche et fermé pour protéger les
prestataires effectuant le traitement.
•Respecter la procédure de tri du linge
RAPPEL DEFINITIONS
Biocontamination :
Contamination d’une matière, d’un appareil,
d’un individu, d’une surface, d’un liquide, d’un gaz
ou de l’air par des particules viables
 Particule viable = particule qui se compose d’un
ou de plusieurs microorganismes vivants ou qui
leur sert de support.
Microorganismes de l’environnement
BGN aérobies
Legionella
Mycobactéries atypiques
Champignons filamenteux (Aspergillus)
Le linge sale contaminé par des
parasites (puces, poux, gâle…)
Déposer
le linge dans un
sac hydrosoluble vêtement
par vêtement, en
saupoudrant d ’insecticide
entre chaque vêtement
Fermer le sac et le stocker
pendant 48 heures dans le
service en notant la date
de dépôt
Hydrosoluble
Évacuer après 48 heures
sous double emballage en
respectant les consignes
données pour le linge
contaminé.
LA GESTION DES DECHETS EN
ETABLISSEMENT DE SANTE
Que
choisir ?
I - GENERALITES
Production de déchets en France - 2004
849 millions de tonnes de déchets produits
en 2004
Agriculture et
sylviculture
374 – 44,1 %
Mines, carrières et BTP
343 – 40,4 %
Entreprises
90 – 10,6 %
Ménages
28 – 3,3 %
Collectivités
14 – 1,6 %
Activités de soins à
risques
0,2 – 0,02 %
QU’EST-CE QU’UN DECHET ?
Selon le Code de l’Environnement, un déchet est le résidu
d’un processus de production, de transformation ou
d’utilisation, ainsi que toute substance, matériau, produit
ou plus généralement tout bien meuble abandonné ou que
son détenteur destine à l’abandon.
LES DECHETS D’ACTIVITE DE SOINS =
Les déchets d’activité de soins peuvent présenter divers
risques (infectieux, chimique et toxique, radioactif,
mécanique) dont il convient de réduire les risques pour
protéger les patients hospitalisés, les personnels de soins,
les agents chargés de l’élimination des déchets,
l’environnement.
CATEGORIES DE D.A.S.
- Déchets assimilables aux déchets ménagers
(DAOM)
- Déchets à risques chimiques et toxiques
- Déchets radioactifs
- Déchets associés aux soins à risques infectieux
(DASRI)
- Pièces anatomiques d’origine humaine (PAOH)
DE QUELLE REGLEMENTATION LES DECHETS DES
E.S. RELEVENT-ILS ?
1- Les obligations relèvent de la réglementation propre aux ES Décret n°971048 du 6 novembre 1997 du Code de la Santé Publique qui fixe une
réglementation spécifique aux déchets d’activités de soins à risque
infectieux et assimilés
2- Les obligations relevant de la réglementation propre à toute entreprise
produisant des déchets Livre V, titre IV « déchets » du Code de
l’environnement
3 – Des spécificités locales imposées par le Plan Régional d’Élimination des
Déchets Dangereux (PREDD), Le Plan Départemental d’Élimination des
déchets ménagers et assimilés (PDEDMA) = mesures pour limiter la
production de déchets, recensement des installations existantes, inventaire
des gisements de déchets, installation à créer.
4 – Il existe une réglementation particulière pour les patients
en autotraitement dont la liste est fixée par l’arrêté du 23
août 2011. Le décret n°2011-763 du 28 juin 2011ordonne
qu’en l’absence de dispositif de collecte de proximité
spécifique, les officines de pharmacie, les pharmacies à
usage intérieur et les laboratoires de biologie médicale sont
tenus de collecter gratuitement les DASRI perforants
produits par les patients en autotraitement. Le manquement
à cette obligation est passible d’une amende pour
contravention de quatrième catégorie.
QUI EST RESPONSABLE DE L’ELIMINATION DES
DECHETS ?
- Principe général : Le producteur est tenue d’en assurer ou d’en faire
assurer l’élimination dans des conditions respectueuses de la santé et de
l’environnement (art. L.541-2 du code de l’environnement).
Il s’agit :
- de l’Établissement (santé, enseignement, recherche ou industriel) ;
- de la personne morale pour le compte de laquelle l’activité productrice
de déchets est exercée (HAD) ;
- de la personne physique qui exerce l’activité productrice des déchets
(professionnel de santé à son cabinet ou au domicile du patient)
- du particulier en autotraitement (hors HAD et intervention
professionnel de santé)
Pourquoi trier ?
• Garantir la sécurité des différents personnels, des patients,
des visiteurs, des agents chargés de l’élimination des déchets
(collecte, transport, centres de tri, gardiens d’immeuble,
société de nettoyage,…)
• Maîtriser le risque infectieux associé à ce type de déchets :
présence de microorganismes pathogènes responsables de
maladies infectieuses et d’infections opportunistes via 3
modes de contamination = voie cutanéo-muqueuse
(blessure), voie aérienne (aérosolisation), contact direct
(transmission manuportée)
• Respecter l’environnement
• Maîtriser les coûts d’élimination des DASRI
Toutes les catégories de personnel
sont concernées par le tri :
• le médecin, l ’infirmière, l ’aide-soignante au
niveau du service
• l ’ASH au moment de l ’élimination des contenants
dans les containers (GRV)
• les agents responsables du ramassage……..
L ’élimination des déchets comporte des risques, il
est
nécessaire d ’appliquer plusieurs règles pour leur
gestion :
• Informer et former tous les producteurs de déchets
• Revêtir une tenue et adopter un comportement
adapté aux circonstances d ’exposition
• Gérer rigoureusement l ’élimination des déchets
d ’activité de soins à risques
• Maîtriser l ’hygiène et la sécurité des étapes de la
filière d ’élimination.
• Les déchets doivent être éliminés et triés aussitôt
après utilisation
• Les déchets doivent être entreposés dans un local
dit « intermédiaire » extérieur au service (local
spécifique ou pour les flux « sales »)
• Les déchets doivent être entreposés dans des
containers prévus pour cet effet (GRV = grand
récipient vrac)
• Puis dans un second temps dans un local extérieur
ou local final, selon la réglementation du 07
septembre 1999
II – LES DAOM : Déchets Assimilables aux
Ordures Ménagères
• Issus notamment des services :
– Hôteliers, hébergements non issus des lits de
malades, administratifs
– Services médicaux et médico-techniques non à
risque
– Service d’entretien
• Exemples : papier, carton, reliefs de repas,
linges, chiffons…
III – LES DASRI : Déchets Associés aux
Soins à Risque Infectieux
1. Définition
Les déchets à éliminer systématiquement par la
filière des déchets à risque infectieux sont définis
:
•
Par leur nature : déchets anatomiques, de
laboratoire, objets piquants, coupant, tranchants,
flacons de produits sanguins, qu’ils aient on non
été en contact avec un produit biologique.
•
Par leur origine : évaluation au cas par cas
selon en fonction des mesures d’hygiène relatives
à un statut infectieux avéré ou possible.
2. Le traitement des DASRI :
• Incinération : capacité en France 204 000
tonnes, actuellement 142 800 tonnes
• Banalisation
:
Pré-traitement
désinfection, puis filière DAOM.
par
3. Le conditionnement des DASRI :
Les conditionnements doivent :
• constituer une barrière physique
piquants/tranchants, microorganismes)
(objets
• être adaptés au type de déchets (solides, liquides,
piquants-tranchants), aux conditionnements de
leur production, aux spécificités de la filière
d ’élimination.
• Les emballages doivent être homologués :
– La couleur jaune est choisie par la
réglementation européenne sur le transport des
matières dangereuses pour désigner les DASRI
– Le marquage « risque biologique »
• Ils doivent être à usage unique
• Ils doivent être munis d’une fermeture temporaire
et définitive
Sac en
plastique pour
DASRI
Caisse en carton
avec sac intérieur
Fût en
plastique
Collecteur pour
objet piquant,
coupant ou
tranchant
Indépendamment de la notion de risques infectieux,
tout petit matériel de soins fortement évocateur d ’une
activité
de soins et pouvoir avoir un impact psycho-émotionnel :
– seringues
– tuyauterie et sondes (urinaire, respiratoire,
d ’aspiration)
– raccords, rampes, poches collectrices diverses
– gants à usage unique
– les pansements
– les crachoirs, masques
– surblouses si souillées de sang
– les serviettes périodiques des secteurs gynécologie
obstétrique
– les alèses et couches anatomiques souillées de sang
• Précautions d’utilisation :
– Ne pas dépasser la limite de remplissage
– Ne jamais forcer l’introduction de déchets
– Identifier le contenant (service producteur) et inscrire la
date limite d’utilisation sur le réceptacle.
4. L’élimination des DASRI :
• Les DASRI doivent être éliminés dans un délai de :
– 72 heures si la quantité est > à 100 kg/semaine
– 7 jours si la quantité est comprise entre 5 kg/mois
et 100 kg/semaine
Durée maximale entre la production des déchets et
leur traitement.
III – Les Déchets Valorisables
Quelques exemples, selon la politique de
l’établissement :

Petits cartons, papiers, journaux

Bidons plastiques

Flacons d ’eau versable

Emballages papiers, etc.
Pour approfondir
:
RISQUE INFECTIEUX EN
RESTAURATION COLLECTIVE
Le risque infectieux :
• La restauration hospitalière doit respecter des exigences en
hygiène pour assurer à chaque instant la sécurité de
l’alimentation en particulier du risque infectieux
• Le risque microbiologique = les toxi-infections alimentaires
collectives (T.I.A.C.) = apparition d’au moins deux cas
similaires d’une symptomatologie dans une même unité de
temps et de lieu, dont la cause peut être rapportée à une
même origine alimentaire
La maîtrise du risque :
1. En cuisine interhospitalière :
• Mise en place de la HACCP (Hazard Analysis Critical Control
Point) arrêté du 29 septembre 1997 = démarche où chaque acteur
de la chaîne alimentaire doit mettre en œuvre des procédures de
qualité afin de garantir l’hygiène
• Les points importants :
– Des locaux qui répondent au principe de la marche en avant
– Le respect des règles de température : température au cœur de
l’aliment = 63° de la fabrication à la consommation (liaison chaude)
et abaissée de +de 63° à 10° en moins de deux heures. Ensuite les
plats sont stockés en chambre froide entre 0 et 3°. La remise en
température à 63° doit s’effectuer en 1 heure maximum et
maintenue jusqu’à la consommation.
Poursuivons cette démarche dans les unités de soins
2. Dans les unités de soins :

Distribution des repas :
Mains désinfectées
Tenue propre (tablier)
Tables, adaptables, débarrassées et nettoyées
Patients installés confortablement, mains lavées,
serviette de table, verre et carafes propres
La conformité du menu est vérifié
Pour les patients nécessitant une aide au repas
seront servis en dernier
Toute interruption du service du repas
s’accompagne
d’une désinfection des mains

Nettoyage des surfaces au contact des aliments
(plans de travail des offices, sonde thermique,
chariots repas, ……….) avec un produit
détergent spécifique contact alimentaire
type Quaternet
MAITRISE DU RISQUE
INFECTIEUX EAU-AIR
PRINCIPAUX MICRO- ORGANISMES ET PREVENTION
•Les Légionnella pneumophiliae responsables de
légionnelloses nosocomiales;
ACTIONS pour prévention : - Détartrage de la
robinetterie selon les procédures en vigueur
- faire couler l’eau chaude
quand les points de lavage (douche, baignoire,
lavabos) sont inutilisés au mieux les faire supprimer.
L’aspergillus fumigatus (champignon filamenteux
fréquemment retrouvé dans l’air et responsable
d’aspergillose nosocomiale. Attention aux travaux dans
les plafonds, protéger les patients, fermer les portes
des chambres,…