L’hygiène des locaux et circuits hospitaliers Dr Cécile Mourlan Coordinatrice Régionale FELIN
Download
Report
Transcript L’hygiène des locaux et circuits hospitaliers Dr Cécile Mourlan Coordinatrice Régionale FELIN
L’hygiène des locaux et
circuits hospitaliers
Dr Cécile Mourlan
Coordinatrice Régionale FELIN
Données actuelles
IN :un peu plus d'un malade sur vingt .
Mais ce taux varie en fonction de la situation
médicale du patient de la charge en soins et
par conséquent du service d'hospitalisation :
les services de réanimation où les patients
sont plus fragilisés et subissent plus de soins,
sont plus touchés avec près d'1 patient infecté
sur 3.
En revanche, la pédiatrie ne présente qu'un
taux faible d'infections (moins de 5%).
La chaîne de transmission
CHAINE DE TRANSMISSION
AGENTS INFECTIEUX
Flore endogène
Flore exogène
cutanée, oropharyngée
Intestinale
Environnement,
Equipement
Personnel médical
Visiteur
COLONISATION
AGENTS INFECTIEUX
HOTES
Virulence,
nombre
Défenses locales
et générales
INFECTION
Multiplication bactérienne
Dans un milieu favorable (humidité, chaleur,
aliments...) une bactérie donne naissance, en
20 minutes, à deux bactéries identiques.
0h
1 bactérie
4h
(1x 2 x 2 x 2 x 2 x 2 x 2 x 2 x 2 x 2 x 2 x 2 x 2)
4000 bactéries
soit 12 multiplications en 4 heures
PREVENTION DES
INFECTIONS NOSOCOMIALES
PRECAUTIONS PARTICULIERES
Techniques d’isolement
(précautions contact, air, gouttelettes)
PRECAUTIONS STANDARDS :
Lavage des mains
port de gants dès que risque de contact
avec sang ou liq biologiques
Port de masque, surblouse, lunettes si projection
Entretien du matériel et des surfaces souillées
Conduite à tenir en cas d’AES
HYGIENE DE BASE :
Nettoyage des locaux
Alimentation
Fonction Linge
Elimination des déchets
Lavage des mains
Tenue hospitalière
Hygiène de base
Nettoyage des locaux
Fonction Linge
Alimentation
Elimination des déchets
Lavage des mains
Tenue du personnel
HYGIENE DES LOCAUX
Classification des locaux par zone
Technique de nettoyage des sols
Balayage humide
Lavages
Chronologie des étapes d 'entretien
Organisation au CHGM
CLASSIFICATION DES LOCAUX
Zone 1 : Halls, Bureaux, Services administratifs, Services
techniques, Maison de retraite
Zone 2 : Maternité, Soins de suite et de réadaptation, Soins de
longue durée, Psychiatrie, Consultation externe, Crèche, Blanchisserie,
Offices, Ascenseurs, Escaliers,Salles d’attente
Zone 3 : Soins Intensifs, Réanimation, Urgences, Salles
d’accouchement, Pédiatrie, Chirurgie, Médecine, Hémodialyse,
Radiologie, Nurserie, Biberonnerie, Stérilisation Centrale
Zone 4 : Néonatologie, Salle d’intervention, Service de greffe,
Service de brûlés
BALAYAGE HUMIDE
Matériel
Gazes à usage unique pré-imprégnées ou gazes
réutilisables sèches.
Balai trapèze.
Technique
Positionner et fixer la gaze uniquement par les
deux orifices sur la semelle du balai.
Humidifier la surface de la gaze avec le
pulvérisateur, en cas de gaze sèche,.
Refermer le sachet en cas de gazes préimprégnées pour éviter qu’elles ne sèchent.
Le balayage humide s’effectue en partant du
point le plus éloigné de la pièce en longeant le
mur et en revenant vers le centre tout en
déplaçant le mobilier, accompagné par un
mouvement en lacet.
LAVAGE DES SOLS
Principe : l’utilisation au minimum d’une frange ou d’un
bandeau par local vise à limiter le risque de
transmission des germes d’un local à l’autre.
Matériel
- Balai trapèze
- Franges ou bandeau coton ou polyester.
Balai avec support articulé.
Produit détergent ou détergent-désinfectant.
Chariot 2 seaux de couleurs différentes avec presse
ou grille d'égouttage : 1 seau de trempage des
franges, 1 seau pour le recueil des franges sales.
Entretien du matériel : après chaque utilisation
Envoyer les franges en blanchisserie.
Nettoyage – désinfection du balai et du chariot de
lavage
CHRONOLOGIE DES ÉTAPES
D 'ENTRETIEN
Revêtir la tenue standard et propre de la structure, plus le tablier de protection et les
gants de ménage nominatifs
Organiser le nettoyage autant que possible, en commençant par les chambres à faible
risque infectieux pour terminer par les chambres à risque infectieux.
Nettoyage des surfaces hors sols, mobiliers
Principes : du plus propre vers le plus sale, du haut vers le bas
Appliquer la méthode de dépoussiérage humide, mobiliers, plans de travail...
Utiliser une lavette imbibée d'une solution de détergent-désinfectant ou détergent.
Nettoyage des sanitaires de toutes les zones
Nettoyage des sols
Procéder au balayage humide avant le lavage du sol
Passage d'une chambre à l'autre
Commencer par le nettoyage du lavabo puis l'espace douche et/ou la baignoire :
Terminer par le nettoyage des WC.
Changer de lavette entre chaque chambre.
Utiliser une solution de lavage restant propre.
Se laver les gants si nécessaire en cas de gants souillés.
Nettoyage systématique du chariot d 'entretien et de ses accessoires
ORGANISATION AU CHGM
ZONE 1 : bureau, zone commune : Société privée
ZONE 2 ,3 et 4 : Personnels hospitaliers des services concernés
Nettoyage des surfaces : un chariot, chiffonette réutilisable préimprégnée
Chiffonette jaune : environnement du patient
Chiffonette rouge : sanitaire
Chiffonette bleue : office
Nettoyage des sols : autre chariot, frange pré-imprégnée
Chariot pour les sols :
LE LINGE A L’HÔPITAL
Le circuit du linge
Les principales étapes
L’organisation au CHGM
LE CIRCUIT DU LINGE A L’HÔPITAL
12. Réception et stockage
dans le service
1.
Collecte et pré
tri
2. Conditionnement
11. Répartition du linge
propre livré
10. Transport et livraison
vers les services de
soins
9. Préparation des
livraisons
8. Finition : séchage,
repassage, pliage
3. Evacuation et
stockage
4. Ramassage et
transport
5. Réception à la blanchisserie et
tri des sacs
6. Tri des articles
COLLECTE ET TRI
DU LINGE SALE
La qualité du pré-tri conditionne la sécurité et la protection
des personnes tout au long de la filière du linge sale
° Porter des gants en présence de sang et de produits biologiques.
° Porter le linge sans toucher la tenue professionnelle.
° Porter un tablier de protection de préférence.
° Vérifier systématiquement l'absence d'objets étrangers.
° Identifier un code couleur par type d'article.
° Déposer chaque article dans le sac de couleur correspondant : lainage,
draps, petit linge...
° Ne pas secouer et ne pas déposer le linge sur le sol. Conditionnement
CONDITIONNEMENT DU LINGE
SALE
° Utiliser des sacs propres, étanches, munis de système de fermeture, en bon
état.
° Remplir les sacs aux 2/3 (poids idéal = <10kg ).
° Utiliser un chariot de linge léger et facile d'entretien ,
° Chariot mixte propre/sale déconseillé
Evacuation et transport
du linge sale
-La collecte s’effectue à des horaires précis et plusieurs fois/jour pour réduire
au minimum le temps de stockage et l’encombrement du local (temps plus long
en fin de semaine).
-Le transport est réalisé sur des chariots, conteneurs ou camions réservés à
cet usage (nettoyage quotidien).
-Lorsque le même personnel est affecté à des transports propres et sales, le
lavage des mains et le changement de tenue sont nécessaires.
Traitement du linge en blanchisserie
-
Les activités sales et propre sont séparées avec deux zones distinctes :
Une zone contaminée où va s’effectuer la réception, la pesée et la mise
en machine; un deuxième tri à ce niveau ne peut être supprimé par manque de
discipline des services.
Une zone propre où va s’effectuer le séchage, repassage, contrôle,
raccommodage, emballage, marquage, stockage etc.....
-
Le personnel doit être différent pour les deux zones.
Les locaux ne doivent pas communiquer directement pour éviter les allées
et venues.
Les cycles de lavages et de repassages permettent une désinfection chimique et
thermique du linge et des sacs (lessive au pH alcalin, température de lavage à 8595°, javellisation, peroxyde d’hydrogène et repassage à 160-180°).
Distribution et stockage du linge
propre dans les services
-Transport rapide de la buanderie vers les unités de soins sur des chariots propres,
nettoyés tous les jours (si possible armoires fermées).
-Chaque service devrait disposer d’une lingerie comportant des placards fermés.
-L’approvisionnement ou dotation est quotidien de façon à limiter le stock (rotation).
-Pour certains services, le linge est emballé individuellement sous film polyéthylène
thermocollé (malades fragiles) mais aussi parfois stérilisé (blocs opératoires, brûlés).
-Le linge propre se manipule avec des mains propres.
La Blanchisserie du CHGM
ORGANISATION
blanchisserie externalisée
lingerie : dépôt (zone propre , zone sale
ACTIVITE : Linge traité
En kg
En pièces : CHD
CHD :4 tonnes / jr
Draps, champs… :
Tenue en forme :
Sacs, divers :
4600 pièces / jour
2100 pièces / jour
1000 pièces / jour
CHGM : 830 kg/jr
1 200 000 /an
530 000 /an
250 000 /an
GESTION DES DECHETS
Pourquoi trier les déchets ?
Différentes natures des déchets
Risques variables
Exigences de traitements différents
Organisation des circuits
Le pourquoi :
Complexité de la chaîne
Acteurs très diversifiés : Engagement de tous
Direction, gestionnaire
laborantins, agents d ’appui,
agents de maintenance,
parfois externe : prestataires extérieurs, service
communaux,
Actions multiple et connexes
Tri , transport, stockage , élimination
entretien contenants, moyen de préhension, d ’élimination
Les étapes de l ’élimination
Usine
spécifique
TRI
Incinération
DASRI
Conditionnement
spécifique
différencié
UIOM
Entreposage
Transport
Désinfection
Traçabilité
Risque infectieux des DAS
•
Il dépend :
•
De la présence ou non de microorganismes
Résistance aux facteurs physico-chimiques du
milieu extérieur (chaleur, dessication…) et aux
décontaminants
Risque infectieux des DAS
•
Il dépend aussi :
•
De leur pathogénicité (gravité de la maladie)
•
De leur dose infectante
, 10
•
•
-8
(environ 100 particules pour le SIDA
ml de sérum pour VHB)
De la voie d ’exposition
De la sensibilité des personnes exposées :
immunodéprimés…
Risque infectieux des DAS
•
Classement des agents infectieux :
Groupe I : 0 maladie
Groupe II : peuvent provoquer la maladie chez l ’homme et
constituer un danger pour les travailleurs:E .coli
Steptococcus, Pseudomonas aerugonosa , Hep A, CMV, Rougeole
Groupe III : peuvent provoquer une maladie grave chez
l ’homme et constituer un danger sérieux pour les
travailleurs. Leur propagation dans la collectivité est
possible. Il existe généralement une prophylaxie ou un
traitement efficaces: Mycobactérium tuberculosis
Yersinia pestis, Salmonelle typhi, Hep B, Hep C,VIH
Groupe IV : idem Groupe III, mais se propagent davantage
et sont sans prophylaxie ni traitement efficaces :
Ebola, Fièvre hémorragique crimé kongo, SRAS, Variole
Risque infectieux des DAS
•
Ex : Risque infectieux pour le personnel
hospitalier :
•
Principales voies d ’exposition :
•
•
•
•
piqûres (> 70 % des accidents)
coupures
éclaboussures
Risque moyen de séroconversion après exposition
percutanée:
•
•
•
VIH : 0,3 %
VHC : 3%
VHB : 30%
LE TRI
La procédure doit être :
simple : compréhensible par tous
sûre : absence de déchets infectieux dans
le circuit ménager
homogène : intérêt de la standardisation
de l ’ensemble des services
connu de tous (affichage)
Réglementation
Différentes familles de déchets de la santé
Déchets ménagers
DASRI
Autres Déchets dangereux
• Déchets d’emballages
• Déchets souillés des
• Déchets toxiques
industriels et commerciaux
hôpitaux
d’oncologie
• Déchets de soin non
souillés
• Déchets souillés du
secteur diffus
• Médicaments mis au
rebut
• Déchets de préparation
des repas
• Poches de sang
• Déchets mercuriels
• Déchets des patients en
isolement septique
• Déchets argentifères
• Déchets des activités nonmédicales
• Etc ...
• Etc ...
• Déchets chimiques des
laboratoires
• Stimulateurs cardiaques
Le conditionnement
Trois catégories de déchets
Au moins 3 poubelles :
Déchets assimilés OM : banalisé
Déchets infectieux : identifié
code couleur,logo spécifique
Déchets piquants tranchants :
collecteurs spécifiques
COLLECTEURS POUR
PIQUANTS/TRANCHANTS
CARACTERISTIQUES
résistance à la perforation,
résistance à la chute avec maintien de l ’ étanchéité,
capacité et orifice d ’introduction adaptés aux
différents matériels à éliminer,
encoches de désadaptation si nécessaire (chaque fois
que possible,tout jeter sans désadapter),
visualisation du niveau et de la limite de remplissage,
système de fermeture définitive solidaire du dispositif,
hermétique .
COLLECTEURS POUR
PIQUANTS/TRANCHANTS
CONDITIONS D ’UTILISATION
à portée de main (50 cm) pour une
élimination immédiate des
piquants/tranchants, sur plateau ou chariot.
ne jamais forcer lors de l ’introduction des
déchets,
système de fermeture définitive à activer dès
que la limite de remplissage est atteinte.
L ’entreposage
•
Durée :
•
•
•
Gros producteurs (> 100 kg /semaine) : 72 h
Producteurs intermédiaires : 1 semaine
Petits producteurs (< 5 kg /mois) : 3 mois
•
PAS de Congélation ni de compactage
•
Locaux
La collecte
•
Gros producteurs :
•
•
Collecte par prestataire (ou traitement sur place)
Secteur diffus :
•
•
•
Collecte directement chez le producteur
Apport volontaire (dans un établissement, borne automatique,
déchèterie, regroupement)
Collecte en OM si désinfection préalable
Le transport
•
Arrêté « ADR » :
•
•
•
•
Véhicule
Emballages
Stationnement
Pas de contrainte réglementaire sur le transport si
quantité de DASRI < 15 kg
La désinfection
•
Rôle :
•
•
•
•
Modifier l ’apparence des déchets (broyage)
Réduire la contamination microbiologique
Pour les rendre assimilables aux ordures
ménagères
Validation par le Conseil Supérieur d ’Hygiène
Publique de France (15 procédés actuellement
validés)
6 - La désinfection
•Broyage : pré ou post désinfection
•Désinfection : différents procédés
• T (vapeur, autoclavage) > 100 °C , ± micro-ondes
• O3
• Trempage chimique
• Problèmes inhérents au procédé de
désinfection
7 - L ’incinération
•
Différentes installations de traitement :
•
•
UIOM : DASRI = 10% max de la capacité totale de
traitement
Usines spécifiques (in situ ou externes)
LES DECHETS DU CHD
COMPARAISON DU TONNAGE DASRI/DM au CHD
900
800
700
600
500
DASRI (t)
DM(t)
400
300
200
100
0
2001
2002
2003
2004
LES DECHETS DU CHD
COMPARAISON DU COUT DASRI/DM au CHD
400 000
350 000
300 000
250 000
DASRI ( €)
DM (€)
200 000
150 000
100 000
50 000
0
2001 2002 2003 2004
Les déchets du CHGM
Tri
Les différentes catégories et contenants
Sac jaune DASRI
Sac noir DM
Contenant PT
Collecte – stockage: stockage intermédiaire en bac à
roulette, évacuation journalière dans le local final
Elimination : Volumes
En kg
220kg/ jour
81000 kg/an