L`Europe et nous! - Equipes Populaires

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L’Europe et nous!
2.L’Europe: présent… et futur?
Comment fonctionne l’Europe à ce jour?
4 grandes institutions:
o Le Conseil européen
o Le Conseil de l’UE (ou Conseil des ministres)
o Le Parlement européen
o La Commission européenne
o Le Conseil européen rassemble les chefs des
Etats membres. On parle de « sommets
européens ». Il est l’initiateur des traités, et
donne ainsi les grandes orientations et
priorités de l’UE.
o Le Conseil des ministres est composé d’un
président permanent ainsi que des 28
ministres concernés par le domaine étudié. Il
s’agit du principal organe décisionnel de
l’Europe.
o Le Parlement européen est, lui, composé de
736 députés élus par suffrage universel. Ces
députés représentent les 500 millions de
citoyens européens. Il a la particularité
d’exercer un pouvoir législatif et budgétaire.
o La Commission européenne, quant à elle,
assure le pouvoir exécutif de l’Union. Elle est
aussi à la base des textes soumis aux
chambres législatives de l’UE. Elle se charge de
l’activité quotidienne de l’Union et est
composée d’un représentant par Etat.
À quoi peut-on attribuer
le mal-être actuel de l’Europe?
Des indices?
Voici quelques mots-clés
pour vous inspirer:
Identité – marchés – Otan – démocratie – finances
politiques communes – sécurité – modèle social
Les 3 maladies de l’Europe
1 - Le capitalisme de marché:
Celui-ci domine l’économie européenne. Il s’agit des
entreprises multinationales et de la haute finance; en
s’organisent en oligopoles et monopoles, ceux-ci empêchent
une saine concurrence en poursuivant une logique de profit.
Tout en étant profondément inégalitaire, ce système est luimême très instable (une crise succède à une autre tout en
annonçant une prochaine). Enfin, avec la mondialisation et
l’aide technologique favorise la libre circulation des capitaux,
ceux-ci passant les frontières en évitant ainsi les politiques
régulatrices.
Pourquoi?
En effet, pourquoi un tel système, inégalitaire et
instable, est-il maintenu?
Comment ce système se justifie-t-il?
Eléments de réponses:
Ce système est censé garantir la croissance
tout en favorisant l’emploi.
 Est-ce bien réaliste?
Quelques mots-clés
pour aller plus loin dans notre analyse:
répartition – limite de la mondialisation
taux d’intérêts vs investissement vs épargne
Surproduction – répartition travail/capital endettement
2 - L’absence d’une véritable identité
L’Europe est née d’une volonté de créer un marché commun.
Aujourd’hui, difficile de la voir comme autre chose que ce
grand marché.
Où va-t-elle?
Quelle est sa finalité?
Quelles sont ses politiques fiscales et sociales communes?
3 failles sont identifiées:
1 - le décalage entre l’économie (l’euro) et la
sécurité (l’OTAN)
En effet, dès le début, l’Europe veut un marché commun
entre ses Etats membres; mais en même temps, elle choisit de
rejoindre l’OTAN, se claquant ainsi sur le modèle américain.
Il en résulte une autonomie économique et une dépendance
militaire.
Comment ainsi développer une conscience d’identité collective?
2 - un marché commun sans politique commune
Tout au plus les Etats membres sont-ils invités à « coordonner
leurs efforts », mais sans réelle contrainte (Traité de Lisbonne
de 2000).
Quant au marché, il n’est finalement que partiellement commun,
les domaines de l’énergie, de la finance, de l’armement, de la
recherche et du développement sont restés nationaux.
3 - la distribution des responsabilités
Entre l’Union Européenne et les Etats membres, la distribution
des responsabilité donnent lieu à une concurrence peu saine
entre Etats membres. Les raisons?
Il n’y a pas de politique commune sur des enjeux économiques
aussi essentiels que la fiscalité, le prélèvement de l’impôt, la
sécurité sociale, le service public,…
Si l’on est en droit de craindre un « rabaissement » du niveau de
vie de certains Etats en cas de mise sur pied de politique
commune, les conséquences des disparités dans un contexte
de libre échange sont désastreuses.
3 - L’Eurozone:
une zone en crise en mal de gouvernance
La création d’une monnaie unique était une belle avancée;
malheureusement, elle n’a pas (encore?) été accompagnée
d’une politique budgétaire ou fiscale commune, ni d’une
union bancaire,…
Les conséquences sont désastreuses: pas de budget de
solidarité, dumping social, pas de politique de l’UE concernant
les banques… Et puis, quel est l’intérêt de voter pour le
citoyen s’il persiste une absence de budget?
Si bien que la 1re cause de cette crise est avant tout le manque
d’union (et donc de solidarité!) des Etats membres.
Plus ou moins d’Europe?
Dans une société mondialisée, la politique est toujours
davantage une affaire de continents. Sans nier le rôle et la
gouvernance de l’Etat-nation, quel poids pourrions-nous
exercer sur des enjeux
(économiques, sociaux, environnementaux, …)
qui dépassent de loin nos propres frontières?
Si l’« euroscepticisme » est compréhensible au vu du bilan actuel
plutôt négatif, il est important d’avancer vers plus de
concertation et de construction européenne, avec, en son
centre, une attention particulière au processus démocratique
qui (devrait) la diriger .
Quelques exemples
de mobilisation européenne:
o Le mouvement Alter Summit
o Les Comités Action Europe
o Le CADTM (comité d’annulation de la dette du tiers-monde)
o La CES (confédération européenne des syndicats)
o Le réseau européen ATTAC (association pour la taxation des
transactions financières pour l’aide aux citoyens)