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Les comités pharmaceutiques et
thérapeutiques
Session 4. Evaluation et gestion de
l’innocuité des médicaments
1
Objectifs
Décrire la signification:
Des réactions indésirables
Des erreurs médicamenteuses et des erreurs de prescription
Comprendre :
Les principes de l’évaluation de l’innocuité des médicaments
La gestion des notifications spontanées de réactions indésirables,
d’erreurs médicamenteuses et d’erreurs de prescription
Le processus de surveillance, d’évaluation et de prévention des
réactions indésirables et des événements indésirables en relation
avec les médicaments
Points principaux
Définitions clés
Introduction
Réactions indésirables : surveillance avant
et après commercialisation
Causalité
Implications pour le CPT
Evénements indésirables et erreurs
médicamenteuses
Activités
Résumé
Définitions clés (1)
Réaction indésirable
Toute réponse nocive et non prévue à un médicament, survenant aux doses
normalement utilisées chez l’homme pour la prophylaxie, le diagnostic ou le
traitement de maladies, ou pour modifier une fonction physiologique
Les termes effet indésirable et réaction indésirable sont interchangeables.
Effet secondaire
Tout effet non intentionnel d’un produit pharmaceutique survenant aux doses
normalement utilisées chez l’homme et lié aux propriétés pharmacologiques
du produit. Ces effets peuvent être positifs ou négatifs. Ils peuvent être bien
connus et même prévus et ne nécessitent que peu ou pas de changement
dans la prise en charge du patient.
Effet indésirable grave
Evénement médical qui, quelle que soit la dose, provoque le décès, nécessite
une hospitalisation ou une prolongation du séjour à l’hôpital, entraîne une
incapacité durable ou importante ou menace la vie du patient.
Définitions clés (2)
Evénement indésirable
Tout événement médical indésirable qui peut survenir pendant un
traitement avec un médicament mais qui n’a pas nécessairement de
relation causale avec ce traitement. Les erreurs médicamenteuses et
les surdosages font partie des événements indésirables.
Causalité
Probabilité qu’un médicament ou une substance soit responsable d’un
effet isolé ou d’une réaction indésirable.
Signal
Information notifiée concernant une relation causale possible entre un
événement indésirable et un médicament, relation qui était auparavant
inconnue ou incomplètement documentée. Il faut en général plus d’un
rapport de ce type pour produire un signal, en fonction de la gravité de
l’événement et de la qualité de l’information.
Définitions clés (3)
Erreur de prescription
Médicament incorrect inscrit sur l’ordonnance par un
prescripteur
Erreur médicamenteuse
Administration d’un médicament ou d’une dose ne
correspondant pas à ce qui figure sur l’ordonnance
Négligence
Décision médicale ou soins ne répondant pas aux
normes admises
Introduction
Les réactions indésirables et les événements indésirables sont un
problème grave, qui entraîne une augmentation de la morbidité, de la
mortalité et des coûts de la santé dans le monde entier.
Aux Etats-Unis, l’incidence globale des réactions indésirables chez les
patients hospitalisés était en 1994 de 6,7%, et le taux de mortalité était
de 0,32%.
Lazarou, J., B. H. Pomeranz, and P.N. Corey. 1998. Incidence of Adverse Drug
Reactions in Hospitalized Patients: A Meta-analysis of Prospective Studies. JAMA
279 (15):120–125.
Au Royaume-Uni, les réactions indésirables entraînent environ 250000
hospitalisations par an.
Le coût estimé des réactions indésirables pour le National Health
Service du Royaume-Uni était de £ 466 millions (€ 680 millions ; USD 870
millions)
Hitchen, L. 2006. Adverse Drug Reactions Result in 250 000 UK Admissions a Year
BMJ 332:1109
Pirmohamed, M. et al. 2004. Adverse Drug Reactions as Cause of Admission to
Hospital: Prospective Analysis of 18,820 Patients. BMJ 329:15–19.
Réactions indésirables (1)
Dommages au patient provoqués par un
médicament pris à dose thérapeutique
Type A : Réponse pharmacologique exagérée
Pharmacodynamique (p. ex. bronchospasme avec un bêta-bloquant)
Toxique (p. ex. surdité due à un surdosage en aminosides)
Type B : Réponse non pharmacologique, souvent de nature
allergique
Maladies iatrogènes (p. ex. colite associée à la prise d’antibiotiques)
Réactions allergiques (p. ex. anaphylaxie avec la pénicilline)
Réactions idiosyncrasiques (p. ex. anémie aplasique avec le
chloramphénicol)
Réactions indésirables (2)
Type C : Chroniques ou à long terme (liées au temps)
Ostéoporose avec les stéroïdes par voie orale
Type D : Retardées (un certain temps après la prise du
médicament)
Effets tératogènes avec les anticonvulsivants ou le lisinopril
Type E : A l’arrêt de l’utilisation (sevrage)
Syndrome de sevrage avec les benzodiazépines
Type F : Absence d’efficacité (pas de réponse)
Résistance aux antimicrobiens
Détermination de l’innocuité des médicaments :
identification et gestion des réactions indésirables
Essais cliniques avant commercialisation
Etudes sur l’animal, études sur l’homme : Phases I, II, III
N’identifient pas les réactions indésirables ayant une incidence <1%
Mention de réactions indésirables non prouvées, pour assurer la
protection juridique du fabricant
Surveillance post-commercialisation
Notifications spontanées
Essais cliniques post-commercialisation : Phase IV
Autres méthodes : études d’observation, méta-analyses, rapports de
cas
Détermination de la causalité
Mesures à prendre en cas de réactions indésirables de découverte
récente
Surveillance post-commercialisation :
notifications spontanées
Meilleure méthode pour détecter de nouvelles réactions
indésirables
Nécessaires car de nombreuses réactions indésirables
échappent à la détection lors des études avant et après
commercialisation
Rapportées par les médecins, pharmaciens, infirmiers et
patients
Parmi les problèmes figurent la sous-notification, la
notification inexacte qui risque de ne pas montrer la
cause, et les taux élevés de faux positifs
Surveillance post-commercialisation :
études cliniques
Etudes cliniques post-commercialisation
Réalisées pour déterminer l’efficacité et l’innocuité (essais de
Phase IV)
Généralement peu efficaces pour détecter les réactions
indésirables pour plusieurs raisons :
Les essais contrôlés randomisés sont souvent insuffisants
pour évaluer les réactions indésirables, et de ce fait ce sont
des études d’observation (cohortes et cas-témoins) qui sont
réalisées
Sélection de patients non représentatifs
Indications et posologie étroites
Prise limitée d’autres médicaments
Surveillance post-commercialisation : autres méthodes
Les études d’observation ne permettent qu’une identification limitée
de nouvelles réactions indésirables
Aux Etats-Unis et en Europe, les vastes bases de données des
programmes nationaux de santé, des grandes organisations de
santé (HMO) et des programmes d’assurance-maladie peuvent
fournir des données pour les études cas-témoins ou les études
de cohorte
Les études de cohorte sont utiles pour déterminer la causalité
Rapports de cas publiés : informations limitées sur les réactions
indésirables
Méta-analyses d’articles publiés : permettent l’identification de
nouvelles réactions indésirables en augmentant la puissance des
études cliniques
Mesures à prendre en cas de réactions indésirables de
découverte récente
Lettres d’information : décrivent un nouveau problème
d’innocuité apparu avec un médicament particulier
Révision de la notice de conditionnement
Pour les problèmes d’innocuité significatifs
Les fabricants doivent modifier l’étiquette approuvée et la
notice de conditionnement pour tenir compte du nouveau
problème d’innocuité
Modifications en règle générale approuvées par l’autorité de
réglementation
Rappels de médicaments (volontaires et obligatoires)
Pour les problèmes d’innocuité graves
Peuvent être volontaires ou imposés par l’autorité de
réglementation
Détermination de la causalité d’une
réaction indésirable
Facteurs intervenant dans la détermination de la
causalité :
Force de l’association
Régularité du fait observé
Relation chronologique
Une réaction indésirable qui survient en association avec
un médicament ne signifie pas que le médicament est
responsable
Une réaction retardée n’exclut pas le médicament en tant
que cause de la réaction indésirable
Relation dose-réponse
Facteurs de confusion
Classification de la causalité d’une réaction indésirable
• Causalité certaine : un événement clinique (y compris un résultat anormal
dans une analyse de laboratoire) survient suivant une relation
chronologique plausible avec l’administration d’un médicament et ne peut
être expliqué par une maladie concomitante ni par un autre médicament ou
composé chimique. La reprise du traitement entraîne une réaction similaire.
• Causalité probable : un événement clinique survient dans un délai
raisonnable après l’administration d’un médicament et n’est probablement
pas dû à une maladie concomitante ni à un autre médicament.
• Causalité possible : un événement clinique survient dans un délai
raisonnable après l’administration d’un médicament, mais pourrait être
expliqué par une maladie concomitante ou par un autre médicament.
• Causalité improbable : un événement clinique, y compris un résultat
anormal dans une analyse de laboratoire, survient suivant une relation
chronologique avec l’administration du médicament qui rend une relation
causale improbable, et pour lequel d’autres médicaments, des produits
chimiques ou une maladie sous-jacente constituent des explications
plausibles.
Classification de la causalité d’une réaction indésirable : algorithme de
Naranjo
Oui Non Ne sais
Question
pas
0
+1
0
Y a-t-il déjà eu des rapports concluants sur cette réaction ?
L’événement indésirable est-il apparu après l’administration
+2
-1
0
du médicament suspecté ?
L’état du patient s’est-il amélioré après l’arrêt du médicament
+1
0
0
ou l’administration d’un antidote spécifique ?
La réaction est-elle réapparue lorsque le médicament a été
+2
-1
0
réadministré ?
Y a-t-il d’autres causes (autres que le médicament) qui
-1
+2
0
pourraient à elles seules avoir provoqué la réaction ?
Le médicament a-t-il été détecté dans le sang (ou autre
+1
0
0
liquide) à une concentration réputée toxique ?
La réaction était-elle plus grave quand la dose était
+1
0
0
augmentée, ou moins grave quand la dose était diminuée ?
Le patient a-t-il eu une réaction similaire au même
+1
0
0
médicament ou à un médicament similaire lors d’une
précédente
exposition
?
Total the
score to determine
the category of the reaction. The categories
L’événement
indésirable
a-t-il
été confirmé
par des
données
are defined
as follows:
Definite>9;
Probable
5–8;
Possible 1–4; Doubtful 0.
+1
0
0
objectives ?
Implications pour le CPT : surveillance des
réactions indésirables
La surveillance et la gestion des réactions
indésirables exigent la mise en oeuvre de
systèmes de surveillance
Utilisation d’un système local de surveillance
(traçage et notification) géré par le CPT
Utilisation d’imprimés de notification standardisés
L’analyse des réactions indésirables notifiées doit
être réalisée par un membre désigné du CPT
Notification des réactions indésirables graves et
récurrentes aux autorités de réglementation et aux
fabricants
Rôle potentiel du CPT dans la notification des réactions
indésirables
Processus de notification à l’échelon supérieur et de notification
directe au centre national
Centre national de
Pharmacovigilance
CPT de l’hôpital
provincial
CPT de l’établissement
de santé
Niveau local
Gestion des réactions indésirables
Etape 1. Evaluer la nature de l’événement
Réaliser une anamnèse détaillée du patient
Etablir et documenter la réaction clinique. Consulter la
littérature sur les médicaments suspectés et les réactions
indésirables connues et comparer avec les symptômes
décrits par le patient
Etablir la gravité de la réaction:
Grave – Mortelle ou engageant le pronostic vital
Modérée – Nécessite un antidote, une intervention médicale ou
une hospitalisation
Légère – Symptômes manifestes mais ne nécessitant que l’arrêt
du traitement
Sans gravité – Symptômes très légers ; le patient peut choisir de
poursuivre le traitement ou non
Gestion des réactions indésirables
Etape 2. Etablir la cause
Utiliser l’algorithme de Naranjo (ou un autre
système) pour évaluer la réaction.
Evaluer la qualité du médicament.
Rechercher une éventuelle erreur
médicamenteuse.
Gestion des réactions indésirables
.Etape 3. Prendre des mesures correctrices et
mettre en place un suivi
Les mesures correctrices dépendront de la cause et de
la gravité de la réaction.
Réactions indésirables graves
Eduquer et contrôler les prescripteurs.
Si nécessaire, modifier la liste du formulaire ou les directives
thérapeutiques standard pour remplacer le médicament par un
autre ayant une meilleure innocuité ou plus facile à utiliser.
Modifier les procédures de surveillance des patients.
Informer l’autorité nationale de réglementation et le fabricant.
Toutes les réactions indésirables
Eduquer et mettre en garde les patients.
Prévention des réactions indésirables
Représentation schématique des événements indésirables évitables et inévitables
Effets secondaires et
indésirables connus
Evitables
Inévitables
Erreur médicamenteuse
et erreur de dispositif
médicale
Evénements
indésirables
évitables
Dommage
ou décès
Défaut du
produit
Incertitudes restantes:
• Effets secondaires et
indésirables inattendus
• Utilisations non etudiées
• Populations non etudiées
Rôle du CPT dans la prévention des réactions indésirables
• Examiner à intervalles réguliers les rapports de réactions indésirables
et informer les professionnels de santé de l’incidence et de l’impact
de ces réactions dans la région.
• Envisager de modifier la liste du formulaire ou les directives
thérapeutiques standard en cas de problèmes importants ou
récurrents liés à des réactions indésirables.
• Eduquer le personnel, en particulier le personnel médical, au sujet
des réactions indésirables.
• Identifier, parmi les médicaments inscrits sur la liste du formulaire,
ceux qui sont à haut risque et qui doivent être étroitement surveillés
par les médecins et pharmaciens.
• Identifier les populations de patients à haut risque (femmes enceintes
et allaitantes, personnes âgées, enfants, insuffisants rénaux ou
hépatiques) ; une surveillance étroite de ces catégories de patients
par un médecin ou un pharmacien contribuera à éviter la survenue de
réactions indésirables graves.
• Examiner les rapports d’erreurs médicamenteuses et les
réclamations concernant la qualité des produits pour s’assurer que
ces facteurs ne contribuent pas à l’incidence des réactions
indésirables à l’hôpital.
Evénements indésirables (1)
Un événement indésirable en relation avec
les médicaments est un fait médical
indésirable qui peut survenir pendant un
traitement par un médicament mais qui n’a
pas nécessairement de relation causale
avec ce traitement.
Les événements indésirables
comprennent les erreurs
médicamenteuses.
Evénements indésirables (2)*
Principaux médicaments en cause :
Examen des dossiers de
antibiotiques (25%), médicaments
15000 patients hospitalisés en
cardio-vasculaires (17%), analgésiques
1992
(9%), anticoagulants (9%)
Evénements indésirables
Types d’erreurs d’utilisation des
2,9% (30% dus à la
médicaments :
négligence)
55% des événements
indésirables n’étaient pas liés
à une opération ; 19% étaient
dus à des médicaments
0,56% d’événements
indésirables en relation avec
les médicaments
35% d’événements
indésirables dus à la
négligence
Prescription d’un médicament
incorrect (21%)
Prescription malgré une allergie
connue (6%)
Fréquence d’administration incorrecte
(5%)
Dose incorrecte (8%)
Dose manquée (5%)
Interaction médicamenteuse (3%)
*Thomas, E.J., D.M. Studdert, H.R. Burstin, et al. 2000. Incidence and Types of Adverse Events and
Negligent Care in Utah and Colorado. Medical Care 38(3):261–271.
Causes des événements indésirables*
Examen des dossiers de 4031 patients hospitalisés
247 (6,1%) événements indésirables en relation avec les médicaments; 70
(28%) évitables
194 (4,8%) autres erreurs sans dommages pour le patient
264 erreurs se situaient au niveau de :
L’ordonnance du médecin (39%)
La transcription (12%)
L’administration par un infirmier (38%)
La dispensation par la pharmacie (11%)
Les erreurs avaient pour cause :
Des connaissances insuffisantes chez le prescripteur (37%)
Un contrôle insuffisant de l’identité ou de la dose du médicament (15%)
Une information incomplète du patient (14%)
Une transcription inexacte (11%)
La non-inscription sur le dossier des informations concernant l’allergie
aux médicaments (9%)
*Bates, D.W., D.J. Cullen, N. Laird, et al. 1995. Incidence of Adverse Drug Events and Potential Adverse
Drug Events. Implications for Prevention. ADE Prevention Study Group. JAMA 274(1):29–34.
Coût des événements indésirables*
Examen des dossiers de 4031 patients hospitalisés réanalysé
par une étude cas-témoins
Aux fins de comparaison, contrôle (groupe témoin) en fonction
du niveau de soins, de la gravité et de la co-morbidité (analyse
de régression par paires)
247 événements indésirables en relation avec les médicaments
ont, selon les estimations :
Allongé la durée d’hospitalisation de 2,2 jours
Augmenté le coût d’hospitalisation de USD 3244
70 événements indésirables dus à des erreurs ont, selon les
estimations :
Allongé la durée d’hospitalisation de 4,6 jours
Augmenté le coût d’hospitalisation de USD 5857
Bates, D.W., N. Spell, and D.J. Cullen. 1997. The Costs of Adverse Drug Events in Hospitalized Patients.
ADS Study Group. JAMA 277(4):307–311.
Erreurs médicamenteuses (1)
Administration d’un médicament ou d’une dose
qui diffère de ce qui avait été prescrit sur
l’ordonnance :
Non-administration du médicament prescrit
Administration d’un médicament non prescrit
Administration du médicament à un autre
patient
Administration d’un médicament ou d’une
injection IV autres que ceux prescrits
Dose ou concentration erronées
Forme pharmaceutique erronée
Erreurs médicamenteuses (2)
Mauvaise durée du traitement
Préparation incorrecte de la dose (p. ex.
dilution incorrecte)
Technique d’administration incorrecte (p. ex.
injection non stérile)
Administration d’un médicament à un patient
présentant une allergie connue
Mauvaise voie d’administration
Mauvaise heure ou fréquence
d’administration
Causes des erreurs médicamenteuses
Facteurs humains
Charge de travail élevée et fatigue du personnel
Inexpérience, manque de formation, écriture illisible, commandes
uniquement verbales
Facteurs liés à l’environnement de travail
Eclairage insuffisant, bruit, interruptions fréquentes, charge de
travail excessive
Facteurs d’ordre pharmaceutique
Prescription excessive
Confusion au niveau de la nomenclature, du conditionnement ou
de l’étiquetage
Augmentation du nombre ou de la quantité de médicaments par
patient
Fréquence et complexité des calculs nécessaires pour prescrire,
dispenser ou administrer un médicament
Absence de politiques et de procédures efficaces
A quel moment surviennent les erreurs médicamenteuses (1)
Commande ou prescription du médicament
Transcription
Dispensation
ERREUR
MÉDICAMENTEUSE
Administration
Surveillance
A quel moment surviennent les erreurs médicamenteuses (2)
Commande ou prescription du
médicament
77,8%
Transcription
5,8%
Dispensation
ERREUR
MÉDICAMENTEUSE
1,0%
Administration
Fortescue E.B., et al. 2003. Prioritizing Strategies for Preventing Medication Errors
and Adverse Drug Events in Pediatric Inpatients. Pediatrics 111:722–29.
12,8%
Surveillance
0,5%
Prévention des erreurs médicamenteuses (1)
Etablir un groupe de consensus composé de
médecins, de pharmaciens et d’infirmiers pour
définir les meilleures pratiques
Mettre en place un système sans sanctions pour
identifier et enregistrer les informations sur les
erreurs médicamenteuses
Elaborer des procédures écrites avec directives et
listes de contrôle pour les solutions pour injection
IV et les médicaments à haut risque (p. ex.
insuline, héparine, stupéfiants)
Prévention des erreurs médicamenteuses (2)
Exiger que les ordonnances soient écrites lisiblement et que
le nom du médicament soit écrit en toutes lettres
Utiliser une notation standardisée pour les doses :
Doses en mg, mcg, g
Zéro avant la virgule pour les doses < 1 et pas de zéro après la
virgule (p. ex. 0,2 mg au lieu de .2 mg ; 2 mg au lieu de 2,0 mg)
Toujours écrire la voie d’administration sur l’ordonnance
Ecrire les instructions de posologie en toutes lettres (p. ex.
“une fois par jour”, “un jour sur deux”)
Prévention des erreurs médicamenteuses (3)
N’accepter de commandes de vive voix ou par
téléphone que dans les cas d’urgence
Confirmer l’identité du patient avant d’administrer le
médicament
Standardiser les heures d’administration pour les
patients hospitalisés
Pour les médicaments dont le nom est voisin par
l’orthographe ou la prononciation, établir une politique
pour exiger des prescripteurs qu’ils inscrivent à la fois le
nom de spécialité et le nom générique
Utiliser le personnel de la pharmacie pour aider à
prévenir les erreurs
Utilisation des pharmaciens pour prévenir les erreurs
New York, Etats-Unis d’Amérique*
Pharmaciens chargés de contrôler les ordonnances médicales
Ont détecté et corrigé 2103 erreurs significatives sur une année
(4 erreurs/1000 ordonnances)
Massachusetts, Etats-Unis d’Amérique**
Pharmaciens chargés de faire des tournées avec l’équipe de
soins intensifs
Ont formulé 366 recommandations sur les médicaments ; 362
ont été acceptées
Réduction des événements indésirables évitables dus à des
erreurs de prescription de 10,4 à 3,5 pour 1000 patients-jours
*Dean, B., M. Schachter, C. Vincent, et al. 1998. Causes of Prescribing Errors in Hospital Inpatients:
a Prospective Study. Lancet 359 (9315):1373–78.
**Leape, L.L., D.J. Cullen, M.D. Clapp, et al. Pharmacist Participation on Physician Rounds and
Adverse Drug Events in the Intensive Care Unit. JAMA 282(3):267–70.
Activités
Activité 1
Rapport de cas : Anaphylaxie en relation avec la
pénicilline
Activité 2
Rapport de cas : Infection respiratoire aiguë chez
un enfant de deux ans
Activité 3
Réactions indésirables graves avec une
association phentermine-fenfluramine
Résumé (1)
Le CPT peut contribuer de façon significative à
l’amélioration de l’innocuité des médicaments grâce
aux mesures suivantes :
Evaluation de l’innocuité de tous les nouveaux
médicaments avant de les inscrire sur la liste du formulaire
Mise en oeuvre de systèmes pour surveiller la survenue de
réactions indésirables
Gestion et évaluation des suspicions de réactions
indésirables, détermination des relations de causalité et
prise de mesures correctrices si nécessaire
Résumé (2)
Notification des réactions indésirables aux
autorités de réglementation et aux fabricants
Prévention des réactions et événements
indésirables par les mesures suivantes :
Surveillance et notification des réactions
indésirables
Evaluation soigneuse des patients avant toute
prescription de médicaments, surtout chez les
patients à haut risque
Education du personnel