Autres solutions au passage de la personne âgée aux Urgences grâce à la filière gériatrique.

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Transcript Autres solutions au passage de la personne âgée aux Urgences grâce à la filière gériatrique.

Autres solutions
au passage de
la personne âgée
aux Urgences
grâce à
la filière gériatrique
Problématique
• Evolution démographique du XXIème siècle :
vieillissement de la population
• Région Nord Pas de Calais n’y échappe pas :
– en 2000, les plus de 60 ans : 723.000
– en 2050, les plus de 60 ans : 1.200.000
• Principales caractéristiques sociales régionales
retentissent sur l’état de santé des personnes âgées :
habitat inconfortable et/ou inadapté, faibles ressources,
insuffisance de l’environnement, familial et de voisinage.
Réflexion sur la nécessité d’une prise en charge
médicopsychosociale adaptée autour de la personne
âgée.
La filière classique au CHV =
inadaptée
Urgences
examen clinique
avec critère de gravité
hospitalisation
symptomatologie floue,
problème social
si place : hospitalisation
absence de place : sortie
Exemple : cas de Mme B, 85 ans
• Prise en charge aux urgences pour bilan de chutes à
domicile, chutes à répétition depuis environ 1 mois.
• ATCD : rétrécissement aortique & insuffisance cardiaque
hypertensive modérée
• Traitement : Triatec 5 mg/j, Kardegic 160 mg/j, Tanakan
3/j
• Examen à l’arrivée aux urgences : ecchymoses bras et
jambes, pas de fracture, agitation (cris, agressivité…).
Pas de référent familial joignable, elle sera hospitalisée
en court séjour gériatrique.
L’attente aux urgences sera de 9 heures.
Exemple : cas de Mme B, 85 ans
(suite)
Dans le service de court séjour gériatrique :
• En fait, les 1ères chutes remontent à 1 an.
• Le bilan somatique met en évidence :
– Une coxarthrose très invalidante,
– Une baisse d’acuité visuelle importante,
– Une presbyaccousie,
– Des troubles nutritionnels,
– Une infection urinaire avec rétention d’urines.
Exemple : cas de Mme B, 85 ans
(suite)
Dans le service de court séjour gériatrique :
• Mme B dit avoir été agressive aux urgence car :
– Le temps lui semblait très long,
– Elle était mal installée,
– Ne pouvait pas se lever pour uriner,
– De plus, elle ne comprenait pas ce qui se passait du
fait de ses handicaps sensoriels.
Exemple : cas de Mme B, 85 ans
(suite)
• Mme B s’alimentait mal ayant beaucoup de difficultés à
se déplacer pour faire ses courses du fait de sa
coxarthrose
• Mme B était également gênée par ses troubles visuels
pour ses déplacements, le choix de ses aliments et la
confection des repas.
• Mme B se fera opérer de sa cataracte et de sa
coxarthrose, quelques aides à domicile seront mises en
place lui permettent d’y rester dans de bonnes
conditions.
Il aura fallu lui redonner confiance dans la prise en
charge hospitalière car elle n’avait malgré son grand âge
jamais été hospitalisée et son premier contact avec
l’univers hospitalier fut celui avec le service des
urgences.
Conséquences
• Pour la personne âgée :
– Angoisse et ses conséquences provoquées par
l’hospitalisation,
– Décompensation de pathologies associées (ex:
troubles cognitifs),
– Perte d’autonomie (pouvant conduire à
l’institutionnalisation),
– Dénutrition, escarres, pathologie infectieuse
nosocomiale…
Conséquences (suite)
• Pour le médecin traitant :
– Pas de réponse à la problématique si absence
d’hospitalisation, ou prise en charge dans un service
inadapté ou dégradation de l’état de santé.
• Pour les urgences :
– Encombrement, délai d’attente, risque d’erreur.
• Pour les services d’hospitalisation :
– Difficultés et craintes diverses (service non adapté,
délai d’hospitalisation long…).
Conséquences (suite)
Et en général de l’agressivité de toute part :
– Famille,
– Médecin,
– Personnel divers,…
Actuellement, construction
d’une filière gériatrique
structurée.
I. Le court séjour gériatrique
• Individualisation de 24 lits de CSG depuis 1 an
au sein de la médecine polyvalente
• Extension à 34 lits le 23 octobre 2006
• Poursuite de l’extension jusqu’à 45 lits prévue
fin 2006 / début 2007.
Mission : prise en charge
médicopsychosociale complexe des
personnes âgées fragiles.
Les critères de fragilité
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•
Age > 80 ans
Polymédication,
Altérations des fonctions intellectuelles,
Dépression,
Dénutrition,
Troubles neurosensoriels
Diminution de l’activité physique
Isolement social et familial
Troubles de l’équilibre et de la marche.
Les axes de prise en charge en CSG
• Diagnostic et traitement des pathologies aigues
en étant vigilant sur les décompensations
possibles des pathologies chroniques stables.
• Evaluation gériatrique qui permet :
• Le dépistage grâce à des échelles validées
du syndrome démentiel, dépressif, de la
dénutrition, de la perte d’autonomie, du
risque de chute.
• La mise en évidence des problèmes
sociaux.
Les axes de prise en charge
en CSG (suite)
• Eviter une dégradation de l’état de santé
du fait de l’hospitalisation :
Perte d’autonomie,
Dénutrition
Diminution du risque d’infection
nosocomiale,
Syndrome confusionnel.
II. L’EMIOG
III. Consultation d’évaluation
gériatrique
Tél : 03.27.14.13.93
Dr Dambre,
Dr Gomez,
Dr Hequet,
Dr Bernachon,
Dr Proye.
IV. Le gériatre référent
• Objectif : pouvoir joindre directement un gériatre
afin d’orienter au mieux la personne âgée
fragile:
– Hospitalisation directe (sans passer par les urgences)
en CSG,
– Hospitalisations programmées
– Donner un avis par une consultation gériatrique
– Hospitalisation par les urgences si urgences vitales
• Téléphone : 03.27.14.33.33, poste 5232
– Horaires : 9h à 18h en semaine, 9h à 12h le samedi.
V. Le réseau gériatrique
• Le réseau gériatrique est en cours de
constitution.
La nouvelle filière gériatrique
patient âgé fragile à domicile ou en EPHAD
si urgence vitale
SAU, minorité
hospitalisation
directe CSG
ou SSR
si pas d’urgence vitale
téléphonez au
au gériatre
téléphonez
gériatre référent
référent
hospitalisation
programmée
CSG ou SSR
consultation
d’évaluation
gériatrique
La nouvelle filière gériatrique (suite)
• Objectifs :
– Diminuer les passages aux Urgences inappropriés
des personnes âgées, en fréquence et en temps,
– Prendre en charge les personnes âgées de la
manière la plus adéquate, en diminuant le temps
d’hospitalisation, source de complications
médicopsychosociales
– Dans la mesure du possible : répondre aux
problématique des médecins traitants et des familles
des personnes âgées.
Conclusion
• Cette nouvelle organisation de la filière gériatrique est
une avancée dans la prise en charge de la personne
âgée fragile et répond aux différentes recommandations
des Autorités de Santé.
• Il est nécessaire maintenant de pérenniser et de mettre
en avant toute la pertinence de ce nouveau
fonctionnement.
• C’est une avancée qui a ses limites notamment au
niveau prise en charge de la problématique sociale (le
dément dont le maintien à domicile est difficile mais qui
ne peut rentrer en maison de retraite faute de moyen
financier,…).