Dr MP Pancrazi Chef de service Gérontopsychiatrie et Pôle Ambulatoire Hôpital Privé Gériatrique Les Magnolias -Ballainvilliers (91)
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Transcript Dr MP Pancrazi Chef de service Gérontopsychiatrie et Pôle Ambulatoire Hôpital Privé Gériatrique Les Magnolias -Ballainvilliers (91)
Dr MP Pancrazi
Chef de service
Gérontopsychiatrie
et Pôle Ambulatoire
Hôpital Privé Gériatrique
Les Magnolias
-Ballainvilliers (91)
Fréquence de la maladie
Le nombre de patients est lié à l’âge, donc à l’espérance de vie
(Etats-Unis : 10,3%, Chine : 4,6%; Afrique : 1,1%)
- En France : 800 000 patients (100 000 à 160 000 nouveaux cas par
an)
3% des personnes>65 ans, croissance exponentielle : 20% si > 85 ans
- Le nombre de patients double tous les 5 ans de 65 à 85 ans
*retarder la maladie de 5 ans => diminution de 50% du nombre de
patients
*retarder la maladie de 10 ans => diminution de 75% du nombre de
patients
Dans 10 ans toutes les familles seront concernées
- Les « maladies de la mémoire » majorent la mortalité
(MA par un facteur 3, DV par un facteur 4 : soit autant que la cancer)
=> d’où la nécessité de prévenir et de traiter
2
Quand parle t- on de « démence » ?
Devant un déficit progressif de la mémoire
et/ou d’au moins une autre fonction
intellectuelle supérieure,
Apparu depuis au moins 6 mois
Suffisamment important pour retentir sur la
vie quotidienne
La démence c’est le handicap!
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Maladie d’Alzheimer
Principale cause de démence
après 65 ans : 60% des
démences
Affection neuro dégénérative
qui détruit de façon lente et
progressive les cellules
cérébrales
Découverte par Alois
Alzheimer
neuropathologiste allemand
chez Mme Augusta D
L’étude du cerveau de cette
patiente a permis de décrire
pour la première fois deux
lésions : la plaque sénile et la
dégénérescence
neurofibrillaire(les 2 plus
connues.
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Une maladie qui évolue très lentement jusqu’à la
démence
Étape pré clinique
Étape pré démentielle
1éres plaques
séniles à 40 ans
MCI
Démence avérée
légère
modérée
sévère
3 à 15 ans
Trop souvent encore la MA n’est diagnostiquée qu’au stade modéré à sévère!!!
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La diffusion
des lésions
cérébrales
dans la
maladie
d’Alzheimer
affecte rapidement
le lobe frontal
Les trois dimensions de la MA
Troubles
cognitifs
Signes psychologiques
et
comportementaux
Retentissement
Fonctionnel
L’Autonomie
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Quels sont les troubles?
L’atteinte de la mémoire des faits récents
altération de la capacité à apprendre des
informations nouvelles ou à se rappeler les
informations apprises antérieurement
Puis de la mémoire ancienne
Et du reste du fonctionnement mental
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Maladies de la mémoire: la plainte
mnésique est différente
Oublis de séquences entières d’évènements
Oublis de faits récents jugés importants
Hésitations pour l’orientation dans l’espace
Difficultés dans des actes complexes
Le malade minimise ses difficultés
Retentissement dans la vie quotidienne
Les autres fonctions intellectuelles
peuvent être touchées
Mémoire
Langage
Troubles mnésiques
Troubles phasiques
Gestes et Savoir faire
Troubles praxiques
Reconnaissance
Troubles gnosiques
Organisation planification
Troubles des
fonctions exécutives
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Les causes
• Quelques rares familles où la maladie se transmet de parent à
enfant
=> Mutation sur un chromosome
• Cause inconnue (la majorité) => identification des facteurs de
risque
La connaissance de ces facteurs de risque
va permettre aux médecins de repérer
- au sein d’un groupe de personnes se plaignant de sa mémoire -
une population à risque, et de la surveiller
Les facteurs de risque
Âge
Antécédents familiaux de maladie d’Alzheimer
Sexe féminin
HTA, cholestérol, diabète non ou mal traités
Dépression
Isolement (célibat…)
Le vieillissement de la mémoire est
propre à chaque individu
Age
Niveau éducationnel
Mode de vie
Facteurs génétiques
Facteurs psychoaffectifs
Médicaments
Problèmes de santé
mémoire
Les facteurs protecteurs
• Les moyens « préventifs »
- certains médicaments (anti inflammatoires , traitement de
l’Hypertension artérielle ,du cholestérol,
- facteurs hygiéno-diététiques :consommation de flavonoïdes, de vin…
• Les moyens qui moduleraient l’expression des symptômes
- niveau culturel élevé
- activité sociales et de loisirs
Les signes
Première phase (3 à 5 ans) : troubles de la mémoire,
oubli des faits récents, changement de comportement
parfois oubli impressionnant, souvent associé à une « dépression »
Episodes transitoires de « confusion » de « blancs », « de trous noirs »…
La personne et son entourage s’inquiète
Le diagnostic devrait être fait à ce moment là…
Deuxième phase (5 à 7 ans) : troubles de la mémoire nets,
troubles du langage, de l’exécution de certains gestes complexes,
réduction de l’autonomie (gérer ses comptes, sortir de chez soi, se servir
d’un téléphone, prendre correctement ses médicaments...)
Troisième phase (3 à 5 ans) : perte sévère d’autonomie ,période
d’agitation, d’agressivité, hallucinations, sommeil perturbé,
incontinence, amaigrissement…
Les troubles psycho-comportementaux
COMPORTEMENTAUX
agitation, agressivité,
conduites stéréotypées,
déambulation
AFFECTIFS
dépression
anxiété,
perturbations
émotionnelles
apathie
PSYCHOTIQUES
Délire,
hallucinations,
troubles de l’identification
CONDUITES ELEMENTAIRES
sommeil,
sexualité,
alimentation
Dr Marie Pierre PANCRAZI Hôpital Privé
Gériatrique Les Magnolias Longjumeau
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Importance de faire un
diagnostic précoce
• Plus la prise en charge est initiée tôt, meilleure sera l’évolution
des troubles
• On peut espérer rester dans la phase dans laquelle on est,
l’amélioration est plus aléatoire
OBJECTIF
=> Rester dans la première phase…
Comment fait on le diagnostic?
Consultation auprès d’un spécialiste
(neurologue, psychiatre, gériatre, généraliste capacitaire en gérontologie)
Tests psychométriques (neuropsychologues, orthophonistes, certains
médecins spécialistes..)
Prise de sang ?
Scanner ou IRM cérébrale ?
Autres examens plus sophistiqués ?
Progression de l’atrophie hippocampique
Traceur amyloïde en TEP (Pittsburgh Compound-B : PIB)
Les autres maladies de la mémoire
La maladie des Corps de Lewy
2° cause de maladie de mémoire « dégénérative »
Cause inconnue, facteurs de risque moins bien connus,
Elle comprend certains signes de la maladie d’Alzheimer
et certains signes de la maladie de Parkinson
Particularité : hallucinations précoces, fluctuations des
performances, intolérance aux neuroleptiques…
Evolution progressive vers l’aggravation
Les autres maladies
Très nombreuses et moins fréquentes
Les causes vasculaires
Les autres causes « dégénératives » :
maladie fronto-temporale, paralysie progressive supra nucléaire ou maladie de
Steele-Richardson, dégénérescence cortico-basale, atrophie multisystématisée…..
Les causes inflammatoires
Les causes infectieuses
Les causes toxiques : alcoolisme chronique..
Les causes neurologiques
Les causes liées à un cancer
Les causes génétiques, les causes très rares…..
Les traitements
Traitements non-médicamenteux
S’occuper de la personne malade et de son entourage
Les professionnels s’organisent au sein d’un réseau sanitaire et social
comprenant :
- Médecins généralistes et spécialistes
- Intervenants paramédicaux (neuropsychologues, orthophonistes,
kinésithérapeutes, infirmières, aides soignantes, psychologues, ergothérapeutes…)
- Institutions, hôpitaux, hospitalisation à domicile
- Accueil de jour
- Structures d’hébergement temporaire ou permanent
- Secteur social
- Secteur juridique
- Association de familles
Plasticité
Cérébrale
Capacité du cerveau à
réorganiser ses réseaux de
neurones en fonction des
stimuli et des expériences
vécues afin d’adapter son
fonctionnement aux
nouvelles conditions
le concept de réserve synaptique
MPP Réseau Alois 12/12/08
Les principaux objectifs de l’accompagnement
Préserver l’autonomie fonctionnelle et les capacités restantes
Aider sans assister
Stimuler sans mettre en échec : les activités
Pallier aux déficits
aménager l ’environnement
Préserver l’adaptation à la réalité
Maintenir une certaine routine pour préserver les repères
Lutter contre la désorientation et la perte du sentiment d’identité
Préserver la communication et la place dans la famille
Prévenir les troubles du comportement et atténuer leurs conséquences
Rythmer la journée
Alterner activités stimulantes et apaisantes ( musique, bain chaud)
Stratégies comportementales
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Actions comportementale: favoriser
l’orientation
Temporelle: agenda, tableau blanc , calendrier, affichage
Spatiale: balisage lumineux, pancartes
l’alimentation:
sets de tables antidérapants, couverts ergonomiques, couleurs vives…
l’habillage
vêtements amples dont la taille est élastique et chaussures avec fermeture
velcro, ranger les habits dans un certain ordre,
les conduites d’élimination
Aider à repérer les toilettes, à effectuer le déshabillage nécessaire, à adopter la
position adéquate, faire uriner à heures fixes
le coucher et le sommeil
utiliser des rituels, répéter des rituels verbaux chaque soir, maintenir une
lumière,
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Le bilan neuropsychologique en pratique
dans le Réseau mémoire Aloïs
• Trois neuropsychologues : Marielle MENOT, Morgane LANGLAIS et Fabrice SULLYALEXANDRINE
• Cinq lieux de consultations à Paris :
VII° (34, av de la Motte-Picquet), VIII° (12, rue Clapeyron), IX° (bd Bonne Nouvelle), XIV° (87, bis
rue Didot) et XV° (83, rue de la Convention). Il s’agit de cabinets privés.
• Durée du bilan
: environ 2 heures
• Conditions d’accès : pour les patients domiciliés à Paris, à Vanves, à Malakoff, à Châtillon, à
Montrouge, à Issy-les-Mx, à Clamart, à Neuilly-sur-Seine ou à Boulogne-Billancourt
• Délai d’attente
: 1 mois environ pour le RV
Compte-rendu adressé au médecin dans les 3 jours
• Participation demandée : 25€, non remboursés par la Sécu.
Gratuité si le patient ne peut pas payer. Certaines mutuelles le prennent en charge.
Possibilité également de verser un don, avec remise d’un reçu fiscal.
• Qui prescrit ?
le spécialiste (neurologue, psychiatre, gériatre) ou le généraliste s’il est membre du
réseau et s’il a suivi une formation
• Comment prendre RV ?
directement auprès du réseau au 01 40 29 90 41
A éviter
Sur stimulation
Carence de stimulation
Éclairage défectueux
Bruits intempestifs
Modifications brutales de l’environnement
Déménagements, déplacements répétés
Infantilisation etc.
Un milieu inadapté ou des attitudes inadaptées des proches
peut contribuer à l'apparition de troubles ou les aggraver.
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Les traitements médicamenteux
Les médicaments spécifiques
Les inhibiteurs de l’acétylcholinesterase
3 médicaments d’une même famille, disponibles depuis 1994
Aricept ®, Réminyl®, Exelon®
Les inhibiteurs des récepteurs du glutamate
Ebixa ®
Acétylcholinestérase
et récepteurs nicotiniques
Acétylcholine
(Ach)
Choline
+ acétate
récepteurs
nicotiniques
ACh
récepteurs
muscariniques
Les inhibiteurs de l’acétylcholinesterase
Prescription initiale de spécialistes,
renouvellement par le généraliste
Initier le traitement le plus tôt possible
Efficacité sur les troubles intellectuels (mémoire…)
et sur les troubles du comportement
Ne pas l’arrêter sans avis médical (même si « un déclin » réapparaît)
Effets secondaires digestifs
Possibilité de les associer à d’autres médicaments
(dépression, sommeil, anxiété, …)
Les traitements médicamenteux
Les médicaments spécifiques
Les inhibiteurs des récepteurs du glutamate
Plus récent (2002),un seul médicament,
possibilité de l’associer aux inhibiteurs de l’acétylcholinesterase pour une
meilleure efficacité
Action sur agitation , dépression , anxiété
Les traitements médicamenteux
Les nouveaux traitements
Nombreux médicaments en cours d’étude
Le vaccin ?