RETRAITE COMPLEMENTAIRE Retraites complémentaires Retraites complémentaires, de quoi parle-t-on ? 30 millions de personnes concernées Les retraites complémentaires Arrco et Agirc sont pilotées par les partenaires sociaux. L’Arrco.

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RETRAITE
COMPLEMENTAIRE
Retraites
complémentaires

Retraites complémentaires, de quoi parle-t-on ?
30 millions de personnes concernées
Les retraites complémentaires Arrco et Agirc sont
pilotées par les partenaires sociaux.
L’Arrco gère le régime de retraite complémentaire
de la quasi-totalité des salariés du secteur privé,
soit 18 millions de cotisants et 12 millions de
retraités.
L’Agirc gère le régime de retraites
complémentaire des cadres et assimilés (qui
cotisent tous aussi à l’Arrco), soit 4 millions de
cotisants et 2,7 millions de retraités.

Des régimes par répartition obligatoires
Ces deux régimes de retraite complémentaire sont
obligatoires.
Les actifs accumulent au cours de leur carrière des
points qui donnent droit à un certain niveau de
pension.
C’est un système dit par répartition,
c’est-à-dire que les cotisations salariales et
patronales des actifs financent directement les
pensions,
d’où la nécessité de trouver un équilibre entre le
niveau des cotisations et le montant des retraites
versées.

Le nécessaire équilibre des régimes
Contrairement au régime général de
retraite géré par l’État,
les régimes complémentaires ne peuvent
pas être en déficit sur le long terme,
d’où l’absolue nécessité de disposer de
réserves financières afin de faire face aux
déséquilibres temporaires.

La négociation sur
les retraites complémentaires
a débuté mardi 17 février 2015
au siège du Medef.
Syndicats et patronat se sont donné
quatre mois pour trouver un accord.
De l’avis de tous les participants, la
tâche sera difficile.

Les enjeux de la négo
L’avenir des régimes de retraites
complémentaire des salariés du privé Arrco
(tout le monde) et Agirc (uniquement les
cadres) concerne 30 millions de personnes
(actifs et retraités).
Les retraites complémentaires comptent, en
moyenne, pour 60 % dans la pension des
cadres et pour 30 % dans celle des ouvriers
et employés.

Si aucune nouvelle mesure n’est prise lors
de cette négociation,
ces deux régimes auront épuisés leurs
réserves financières –
en 2018 pour l’Agirc et
en 2027 pour l’Arrco.
Ne rien faire signifierait donc une baisse
drastique du montant des pensions versées
en 2019 pour les cadres et
en 2028 pour l’ensemble des salariés.

Le Medef, la CGPME et l’UPA ont ainsi confirmé
qu’ils souhaitaient prendre des mesures pour
rétablir l’équilibre des régimes à l’horizon 2020.
Ils proposent pour cela d’instaurer un
mécanisme d’abattements temporaires
dégressifs entre 62 et 67 ans.

Concrètement, un salarié qui partirait à la
retraite à 62 ans se verrait appliquer une
décote sur sa retraite complémentaire jusqu’à
67 ans.

Chaque année entre 62 et 67 ans,
le montant de la décote diminuerait
pour arriver, in fine,
à une pension sans décote.
L’entrée en vigueur de cette mesure
pourrait s’envisager à partir de la
génération née en 1957.

Le patronat a également plaidé en faveur
d’une réduction du taux de réversion et
de la fin de la prise en charge par les
régimes complémentaires des points
attribués aux demandeurs d’emploi en
complément des cotisations versées par
l’Unédic.

Enfin, il souhaite geler le niveau
des pensions pendant trois
années supplémentaires et,
de manière temporaire,
renchérir l’achat des points par
les actifs.

« Nous souhaitons agir sur tous ces
leviers pour trouver les 5 milliards qui
font défaut aujourd’hui. La
négociation devra déterminer
l’importance des efforts sur chacun de
ces leviers pour arriver à l’équilibre », a
insisté le négociateur du Medef,
Claude Tendil. Sans surprise, le
patronat a rejeté toute hausse de
cotisation dans la période.

Quatre mois pour trouver un accord
Côté organisations syndicales, les
propositions patronales ont bien
entendu fait réagir. À l’exception
notable de la CGT, tous les syndicats se
sont dits prêts à faire des efforts afin
d’assurer l’avenir des régimes, tout en
pointant l’extrême dureté des mesures
présentées.

Pour la CFDT, il n’est ainsi pas question de
revenir sur l’aide apportée par les régimes
complémentaires aux demandeurs d’emploi.
« Nous ne nions pas les difficultés, mais il n’y
aucune raison de dramatiser, insiste JeanLouis Malys. La partie patronale demande
des mesures radicales, mais la négociation ne
fait que commencer et les positions vont
évoluer. Nous avons quatre mois pour trouver
un terrain d’entente afin de déterminer des
mesures à la fois justes et efficaces. »

Rendez-vous le 20 mars pour la deuxième
séance de négociations. D’ici là, le patronat
recevra l’ensemble des organisations
syndicales en bilatérales, et un nouveau texte
sera mis sur la table. Grande nouveauté, en
effet, afin d’améliorer l’efficacité de la
négociation, la partie patronale s’est engagée
à fournir aux organisations syndicales ses
propositions bien en amont des séances de
négociation. Une bonne résolution pour
débuter cette nouvelle négociation !

Retraites complémentaires :
“Nous devons assurer l’avenir des
régimes”

Jean-Louis Malys, le secrétaire national
chef de file de la délégation CFDT,

Pourquoi avoir décidé
d’avancer au 17 février les
discussions sur les retraites
complémentaires Arrco et
Agirc, qui devaient
initialement n’avoir lieu
qu’en 2018 ?

En 2011, les partenaires sociaux ont signé
un accord qui devait courir jusqu’en 2018.
À l’époque, la majorité des observateurs
économiques estimait que la crise
économique était derrière nous.

Malheureusement, la situation a continué
de se dégrader, rendant caduques les
projections financières sur lesquelles nous
avions travaillé…

En 2013, nous avons pris une série de
mesures (hausse des cotisations, limitation
de l’évolution de la valeur du point) pour
corriger le tir, mais force est de constater
qu’elles ne produisent pas assez d’effets vu la
stagnation de notre économie.
Les partenaires sociaux ont donc décidé, en
mars 2014, d’une nouvelle négociation.
Celle-ci débute le 17 février et doit s’achever
en juin.

Faut-il s’attendre à de nouvelles mesures d’économie ?
Par le passé, les partenaires sociaux ont su anticiper les
difficultés financières des régimes Arrco et Agirc. De
1998 à 2008, ils ont constitué des réserves afin de faire
face au déséquilibre démographique, qui était
prévisible. Or les hypothèses économiques sur
lesquelles nous travaillons aujourd’hui montrent que,
sans nouvelles mesures, ces réserves seront épuisées
en 2027 pour l’Arrco et – c’est beaucoup plus
inquiétant – en 2018 pour l’Agirc, alors que le
déséquilibre démographique est toujours là. Nous
n’avons pas d’autres choix que d’agir si nous voulons
assurer l’avenir des régimes. Trouver de nouvelles
économies est donc inévitable.

Quels sont les différents scénarios sur
la table ?

Il est trop tôt pour se prononcer.
Les différentes séances de négociation
doivent permettre de clarifier la
position de chacun en vue de construire
ensemble un scénario non pas idéal
mais équilibré.

Pour la CFDT, il est fondamental que les
efforts qui seront demandés soient
équitablement partagés entre les salariés,
les entreprises et les retraités, et qu’une
attention particulière soit portée aux
retraités les plus modestes.
Nous pensons également qu’il est
nécessaire de parvenir à un accord de long
terme afin de rassurer les salariés sur
l’avenir de leur système de retraite
complémentaire.

Le rapprochement de l’Arrco et de
l’Agirc est-il envisagé ?
Le rapprochement de ces régimes
paraît incontournable.
Depuis plusieurs années, les
partenaires sociaux le préparent en
faisant converger les règles des deux
régimes.

Le rapprochement de l’Arrco et de l’Agirc
est-il envisagé ?

Aujourd’hui, l’impasse financière dans
laquelle se retrouve l’Agirc à court
terme plaide pour aller plus vite et plus
loin.
Encore faut-il se mettre d’accord sur les
modalités pratiques d’une telle
opération.
Pour la CFDT, c’est l’un des enjeux de
cette négociation.

La CFDT pense-t-elle trouver un
accord dans la période ?
Les partenaires sociaux ont toujours
pris leur responsabilité en matière
de retraites complémentaires et
n’ont pas hésité à prendre des
mesures difficiles pour éviter de
pénaliser les générations futures.

Dans son dernier rapport, la Cour
des comptes l’a souligné. Il n’y a
pas de raison que cette négociation
fasse exception.
Aux partenaires sociaux de
prouver, dans la période, qu’ils
sont capables de dépasser
certaines postures pour trouver un
terrain d’entente.


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RETRAITE
COMPLEMENTAIRE
Retraites
complémentaires

Retraites complémentaires, de quoi parle-t-on ?
30 millions de personnes concernées
Les retraites complémentaires Arrco et Agirc sont
pilotées par les partenaires sociaux.
L’Arrco gère le régime de retraite complémentaire
de la quasi-totalité des salariés du secteur privé,
soit 18 millions de cotisants et 12 millions de
retraités.
L’Agirc gère le régime de retraites
complémentaire des cadres et assimilés (qui
cotisent tous aussi à l’Arrco), soit 4 millions de
cotisants et 2,7 millions de retraités.

Des régimes par répartition obligatoires
Ces deux régimes de retraite complémentaire sont
obligatoires.
Les actifs accumulent au cours de leur carrière des
points qui donnent droit à un certain niveau de
pension.
C’est un système dit par répartition,
c’est-à-dire que les cotisations salariales et
patronales des actifs financent directement les
pensions,
d’où la nécessité de trouver un équilibre entre le
niveau des cotisations et le montant des retraites
versées.

Le nécessaire équilibre des régimes
Contrairement au régime général de
retraite géré par l’État,
les régimes complémentaires ne peuvent
pas être en déficit sur le long terme,
d’où l’absolue nécessité de disposer de
réserves financières afin de faire face aux
déséquilibres temporaires.

La négociation sur
les retraites complémentaires
a débuté mardi 17 février 2015
au siège du Medef.
Syndicats et patronat se sont donné
quatre mois pour trouver un accord.
De l’avis de tous les participants, la
tâche sera difficile.

Les enjeux de la négo
L’avenir des régimes de retraites
complémentaire des salariés du privé Arrco
(tout le monde) et Agirc (uniquement les
cadres) concerne 30 millions de personnes
(actifs et retraités).
Les retraites complémentaires comptent, en
moyenne, pour 60 % dans la pension des
cadres et pour 30 % dans celle des ouvriers
et employés.

Si aucune nouvelle mesure n’est prise lors
de cette négociation,
ces deux régimes auront épuisés leurs
réserves financières –
en 2018 pour l’Agirc et
en 2027 pour l’Arrco.
Ne rien faire signifierait donc une baisse
drastique du montant des pensions versées
en 2019 pour les cadres et
en 2028 pour l’ensemble des salariés.

Le Medef, la CGPME et l’UPA ont ainsi confirmé
qu’ils souhaitaient prendre des mesures pour
rétablir l’équilibre des régimes à l’horizon 2020.
Ils proposent pour cela d’instaurer un
mécanisme d’abattements temporaires
dégressifs entre 62 et 67 ans.

Concrètement, un salarié qui partirait à la
retraite à 62 ans se verrait appliquer une
décote sur sa retraite complémentaire jusqu’à
67 ans.

Chaque année entre 62 et 67 ans,
le montant de la décote diminuerait
pour arriver, in fine,
à une pension sans décote.
L’entrée en vigueur de cette mesure
pourrait s’envisager à partir de la
génération née en 1957.

Le patronat a également plaidé en faveur
d’une réduction du taux de réversion et
de la fin de la prise en charge par les
régimes complémentaires des points
attribués aux demandeurs d’emploi en
complément des cotisations versées par
l’Unédic.

Enfin, il souhaite geler le niveau
des pensions pendant trois
années supplémentaires et,
de manière temporaire,
renchérir l’achat des points par
les actifs.

« Nous souhaitons agir sur tous ces
leviers pour trouver les 5 milliards qui
font défaut aujourd’hui. La
négociation devra déterminer
l’importance des efforts sur chacun de
ces leviers pour arriver à l’équilibre », a
insisté le négociateur du Medef,
Claude Tendil. Sans surprise, le
patronat a rejeté toute hausse de
cotisation dans la période.

Quatre mois pour trouver un accord
Côté organisations syndicales, les
propositions patronales ont bien
entendu fait réagir. À l’exception
notable de la CGT, tous les syndicats se
sont dits prêts à faire des efforts afin
d’assurer l’avenir des régimes, tout en
pointant l’extrême dureté des mesures
présentées.

Pour la CFDT, il n’est ainsi pas question de
revenir sur l’aide apportée par les régimes
complémentaires aux demandeurs d’emploi.
« Nous ne nions pas les difficultés, mais il n’y
aucune raison de dramatiser, insiste JeanLouis Malys. La partie patronale demande
des mesures radicales, mais la négociation ne
fait que commencer et les positions vont
évoluer. Nous avons quatre mois pour trouver
un terrain d’entente afin de déterminer des
mesures à la fois justes et efficaces. »

Rendez-vous le 20 mars pour la deuxième
séance de négociations. D’ici là, le patronat
recevra l’ensemble des organisations
syndicales en bilatérales, et un nouveau texte
sera mis sur la table. Grande nouveauté, en
effet, afin d’améliorer l’efficacité de la
négociation, la partie patronale s’est engagée
à fournir aux organisations syndicales ses
propositions bien en amont des séances de
négociation. Une bonne résolution pour
débuter cette nouvelle négociation !

Retraites complémentaires :
“Nous devons assurer l’avenir des
régimes”

Jean-Louis Malys, le secrétaire national
chef de file de la délégation CFDT,

Pourquoi avoir décidé
d’avancer au 17 février les
discussions sur les retraites
complémentaires Arrco et
Agirc, qui devaient
initialement n’avoir lieu
qu’en 2018 ?

En 2011, les partenaires sociaux ont signé
un accord qui devait courir jusqu’en 2018.
À l’époque, la majorité des observateurs
économiques estimait que la crise
économique était derrière nous.

Malheureusement, la situation a continué
de se dégrader, rendant caduques les
projections financières sur lesquelles nous
avions travaillé…

En 2013, nous avons pris une série de
mesures (hausse des cotisations, limitation
de l’évolution de la valeur du point) pour
corriger le tir, mais force est de constater
qu’elles ne produisent pas assez d’effets vu la
stagnation de notre économie.
Les partenaires sociaux ont donc décidé, en
mars 2014, d’une nouvelle négociation.
Celle-ci débute le 17 février et doit s’achever
en juin.

Faut-il s’attendre à de nouvelles mesures d’économie ?
Par le passé, les partenaires sociaux ont su anticiper les
difficultés financières des régimes Arrco et Agirc. De
1998 à 2008, ils ont constitué des réserves afin de faire
face au déséquilibre démographique, qui était
prévisible. Or les hypothèses économiques sur
lesquelles nous travaillons aujourd’hui montrent que,
sans nouvelles mesures, ces réserves seront épuisées
en 2027 pour l’Arrco et – c’est beaucoup plus
inquiétant – en 2018 pour l’Agirc, alors que le
déséquilibre démographique est toujours là. Nous
n’avons pas d’autres choix que d’agir si nous voulons
assurer l’avenir des régimes. Trouver de nouvelles
économies est donc inévitable.

Quels sont les différents scénarios sur
la table ?

Il est trop tôt pour se prononcer.
Les différentes séances de négociation
doivent permettre de clarifier la
position de chacun en vue de construire
ensemble un scénario non pas idéal
mais équilibré.

Pour la CFDT, il est fondamental que les
efforts qui seront demandés soient
équitablement partagés entre les salariés,
les entreprises et les retraités, et qu’une
attention particulière soit portée aux
retraités les plus modestes.
Nous pensons également qu’il est
nécessaire de parvenir à un accord de long
terme afin de rassurer les salariés sur
l’avenir de leur système de retraite
complémentaire.

Le rapprochement de l’Arrco et de
l’Agirc est-il envisagé ?
Le rapprochement de ces régimes
paraît incontournable.
Depuis plusieurs années, les
partenaires sociaux le préparent en
faisant converger les règles des deux
régimes.

Le rapprochement de l’Arrco et de l’Agirc
est-il envisagé ?

Aujourd’hui, l’impasse financière dans
laquelle se retrouve l’Agirc à court
terme plaide pour aller plus vite et plus
loin.
Encore faut-il se mettre d’accord sur les
modalités pratiques d’une telle
opération.
Pour la CFDT, c’est l’un des enjeux de
cette négociation.

La CFDT pense-t-elle trouver un
accord dans la période ?
Les partenaires sociaux ont toujours
pris leur responsabilité en matière
de retraites complémentaires et
n’ont pas hésité à prendre des
mesures difficiles pour éviter de
pénaliser les générations futures.

Dans son dernier rapport, la Cour
des comptes l’a souligné. Il n’y a
pas de raison que cette négociation
fasse exception.
Aux partenaires sociaux de
prouver, dans la période, qu’ils
sont capables de dépasser
certaines postures pour trouver un
terrain d’entente.


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RETRAITE
COMPLEMENTAIRE
Retraites
complémentaires

Retraites complémentaires, de quoi parle-t-on ?
30 millions de personnes concernées
Les retraites complémentaires Arrco et Agirc sont
pilotées par les partenaires sociaux.
L’Arrco gère le régime de retraite complémentaire
de la quasi-totalité des salariés du secteur privé,
soit 18 millions de cotisants et 12 millions de
retraités.
L’Agirc gère le régime de retraites
complémentaire des cadres et assimilés (qui
cotisent tous aussi à l’Arrco), soit 4 millions de
cotisants et 2,7 millions de retraités.

Des régimes par répartition obligatoires
Ces deux régimes de retraite complémentaire sont
obligatoires.
Les actifs accumulent au cours de leur carrière des
points qui donnent droit à un certain niveau de
pension.
C’est un système dit par répartition,
c’est-à-dire que les cotisations salariales et
patronales des actifs financent directement les
pensions,
d’où la nécessité de trouver un équilibre entre le
niveau des cotisations et le montant des retraites
versées.

Le nécessaire équilibre des régimes
Contrairement au régime général de
retraite géré par l’État,
les régimes complémentaires ne peuvent
pas être en déficit sur le long terme,
d’où l’absolue nécessité de disposer de
réserves financières afin de faire face aux
déséquilibres temporaires.

La négociation sur
les retraites complémentaires
a débuté mardi 17 février 2015
au siège du Medef.
Syndicats et patronat se sont donné
quatre mois pour trouver un accord.
De l’avis de tous les participants, la
tâche sera difficile.

Les enjeux de la négo
L’avenir des régimes de retraites
complémentaire des salariés du privé Arrco
(tout le monde) et Agirc (uniquement les
cadres) concerne 30 millions de personnes
(actifs et retraités).
Les retraites complémentaires comptent, en
moyenne, pour 60 % dans la pension des
cadres et pour 30 % dans celle des ouvriers
et employés.

Si aucune nouvelle mesure n’est prise lors
de cette négociation,
ces deux régimes auront épuisés leurs
réserves financières –
en 2018 pour l’Agirc et
en 2027 pour l’Arrco.
Ne rien faire signifierait donc une baisse
drastique du montant des pensions versées
en 2019 pour les cadres et
en 2028 pour l’ensemble des salariés.

Le Medef, la CGPME et l’UPA ont ainsi confirmé
qu’ils souhaitaient prendre des mesures pour
rétablir l’équilibre des régimes à l’horizon 2020.
Ils proposent pour cela d’instaurer un
mécanisme d’abattements temporaires
dégressifs entre 62 et 67 ans.

Concrètement, un salarié qui partirait à la
retraite à 62 ans se verrait appliquer une
décote sur sa retraite complémentaire jusqu’à
67 ans.

Chaque année entre 62 et 67 ans,
le montant de la décote diminuerait
pour arriver, in fine,
à une pension sans décote.
L’entrée en vigueur de cette mesure
pourrait s’envisager à partir de la
génération née en 1957.

Le patronat a également plaidé en faveur
d’une réduction du taux de réversion et
de la fin de la prise en charge par les
régimes complémentaires des points
attribués aux demandeurs d’emploi en
complément des cotisations versées par
l’Unédic.

Enfin, il souhaite geler le niveau
des pensions pendant trois
années supplémentaires et,
de manière temporaire,
renchérir l’achat des points par
les actifs.

« Nous souhaitons agir sur tous ces
leviers pour trouver les 5 milliards qui
font défaut aujourd’hui. La
négociation devra déterminer
l’importance des efforts sur chacun de
ces leviers pour arriver à l’équilibre », a
insisté le négociateur du Medef,
Claude Tendil. Sans surprise, le
patronat a rejeté toute hausse de
cotisation dans la période.

Quatre mois pour trouver un accord
Côté organisations syndicales, les
propositions patronales ont bien
entendu fait réagir. À l’exception
notable de la CGT, tous les syndicats se
sont dits prêts à faire des efforts afin
d’assurer l’avenir des régimes, tout en
pointant l’extrême dureté des mesures
présentées.

Pour la CFDT, il n’est ainsi pas question de
revenir sur l’aide apportée par les régimes
complémentaires aux demandeurs d’emploi.
« Nous ne nions pas les difficultés, mais il n’y
aucune raison de dramatiser, insiste JeanLouis Malys. La partie patronale demande
des mesures radicales, mais la négociation ne
fait que commencer et les positions vont
évoluer. Nous avons quatre mois pour trouver
un terrain d’entente afin de déterminer des
mesures à la fois justes et efficaces. »

Rendez-vous le 20 mars pour la deuxième
séance de négociations. D’ici là, le patronat
recevra l’ensemble des organisations
syndicales en bilatérales, et un nouveau texte
sera mis sur la table. Grande nouveauté, en
effet, afin d’améliorer l’efficacité de la
négociation, la partie patronale s’est engagée
à fournir aux organisations syndicales ses
propositions bien en amont des séances de
négociation. Une bonne résolution pour
débuter cette nouvelle négociation !

Retraites complémentaires :
“Nous devons assurer l’avenir des
régimes”

Jean-Louis Malys, le secrétaire national
chef de file de la délégation CFDT,

Pourquoi avoir décidé
d’avancer au 17 février les
discussions sur les retraites
complémentaires Arrco et
Agirc, qui devaient
initialement n’avoir lieu
qu’en 2018 ?

En 2011, les partenaires sociaux ont signé
un accord qui devait courir jusqu’en 2018.
À l’époque, la majorité des observateurs
économiques estimait que la crise
économique était derrière nous.

Malheureusement, la situation a continué
de se dégrader, rendant caduques les
projections financières sur lesquelles nous
avions travaillé…

En 2013, nous avons pris une série de
mesures (hausse des cotisations, limitation
de l’évolution de la valeur du point) pour
corriger le tir, mais force est de constater
qu’elles ne produisent pas assez d’effets vu la
stagnation de notre économie.
Les partenaires sociaux ont donc décidé, en
mars 2014, d’une nouvelle négociation.
Celle-ci débute le 17 février et doit s’achever
en juin.

Faut-il s’attendre à de nouvelles mesures d’économie ?
Par le passé, les partenaires sociaux ont su anticiper les
difficultés financières des régimes Arrco et Agirc. De
1998 à 2008, ils ont constitué des réserves afin de faire
face au déséquilibre démographique, qui était
prévisible. Or les hypothèses économiques sur
lesquelles nous travaillons aujourd’hui montrent que,
sans nouvelles mesures, ces réserves seront épuisées
en 2027 pour l’Arrco et – c’est beaucoup plus
inquiétant – en 2018 pour l’Agirc, alors que le
déséquilibre démographique est toujours là. Nous
n’avons pas d’autres choix que d’agir si nous voulons
assurer l’avenir des régimes. Trouver de nouvelles
économies est donc inévitable.

Quels sont les différents scénarios sur
la table ?

Il est trop tôt pour se prononcer.
Les différentes séances de négociation
doivent permettre de clarifier la
position de chacun en vue de construire
ensemble un scénario non pas idéal
mais équilibré.

Pour la CFDT, il est fondamental que les
efforts qui seront demandés soient
équitablement partagés entre les salariés,
les entreprises et les retraités, et qu’une
attention particulière soit portée aux
retraités les plus modestes.
Nous pensons également qu’il est
nécessaire de parvenir à un accord de long
terme afin de rassurer les salariés sur
l’avenir de leur système de retraite
complémentaire.

Le rapprochement de l’Arrco et de
l’Agirc est-il envisagé ?
Le rapprochement de ces régimes
paraît incontournable.
Depuis plusieurs années, les
partenaires sociaux le préparent en
faisant converger les règles des deux
régimes.

Le rapprochement de l’Arrco et de l’Agirc
est-il envisagé ?

Aujourd’hui, l’impasse financière dans
laquelle se retrouve l’Agirc à court
terme plaide pour aller plus vite et plus
loin.
Encore faut-il se mettre d’accord sur les
modalités pratiques d’une telle
opération.
Pour la CFDT, c’est l’un des enjeux de
cette négociation.

La CFDT pense-t-elle trouver un
accord dans la période ?
Les partenaires sociaux ont toujours
pris leur responsabilité en matière
de retraites complémentaires et
n’ont pas hésité à prendre des
mesures difficiles pour éviter de
pénaliser les générations futures.

Dans son dernier rapport, la Cour
des comptes l’a souligné. Il n’y a
pas de raison que cette négociation
fasse exception.
Aux partenaires sociaux de
prouver, dans la période, qu’ils
sont capables de dépasser
certaines postures pour trouver un
terrain d’entente.


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RETRAITE
COMPLEMENTAIRE
Retraites
complémentaires

Retraites complémentaires, de quoi parle-t-on ?
30 millions de personnes concernées
Les retraites complémentaires Arrco et Agirc sont
pilotées par les partenaires sociaux.
L’Arrco gère le régime de retraite complémentaire
de la quasi-totalité des salariés du secteur privé,
soit 18 millions de cotisants et 12 millions de
retraités.
L’Agirc gère le régime de retraites
complémentaire des cadres et assimilés (qui
cotisent tous aussi à l’Arrco), soit 4 millions de
cotisants et 2,7 millions de retraités.

Des régimes par répartition obligatoires
Ces deux régimes de retraite complémentaire sont
obligatoires.
Les actifs accumulent au cours de leur carrière des
points qui donnent droit à un certain niveau de
pension.
C’est un système dit par répartition,
c’est-à-dire que les cotisations salariales et
patronales des actifs financent directement les
pensions,
d’où la nécessité de trouver un équilibre entre le
niveau des cotisations et le montant des retraites
versées.

Le nécessaire équilibre des régimes
Contrairement au régime général de
retraite géré par l’État,
les régimes complémentaires ne peuvent
pas être en déficit sur le long terme,
d’où l’absolue nécessité de disposer de
réserves financières afin de faire face aux
déséquilibres temporaires.

La négociation sur
les retraites complémentaires
a débuté mardi 17 février 2015
au siège du Medef.
Syndicats et patronat se sont donné
quatre mois pour trouver un accord.
De l’avis de tous les participants, la
tâche sera difficile.

Les enjeux de la négo
L’avenir des régimes de retraites
complémentaire des salariés du privé Arrco
(tout le monde) et Agirc (uniquement les
cadres) concerne 30 millions de personnes
(actifs et retraités).
Les retraites complémentaires comptent, en
moyenne, pour 60 % dans la pension des
cadres et pour 30 % dans celle des ouvriers
et employés.

Si aucune nouvelle mesure n’est prise lors
de cette négociation,
ces deux régimes auront épuisés leurs
réserves financières –
en 2018 pour l’Agirc et
en 2027 pour l’Arrco.
Ne rien faire signifierait donc une baisse
drastique du montant des pensions versées
en 2019 pour les cadres et
en 2028 pour l’ensemble des salariés.

Le Medef, la CGPME et l’UPA ont ainsi confirmé
qu’ils souhaitaient prendre des mesures pour
rétablir l’équilibre des régimes à l’horizon 2020.
Ils proposent pour cela d’instaurer un
mécanisme d’abattements temporaires
dégressifs entre 62 et 67 ans.

Concrètement, un salarié qui partirait à la
retraite à 62 ans se verrait appliquer une
décote sur sa retraite complémentaire jusqu’à
67 ans.

Chaque année entre 62 et 67 ans,
le montant de la décote diminuerait
pour arriver, in fine,
à une pension sans décote.
L’entrée en vigueur de cette mesure
pourrait s’envisager à partir de la
génération née en 1957.

Le patronat a également plaidé en faveur
d’une réduction du taux de réversion et
de la fin de la prise en charge par les
régimes complémentaires des points
attribués aux demandeurs d’emploi en
complément des cotisations versées par
l’Unédic.

Enfin, il souhaite geler le niveau
des pensions pendant trois
années supplémentaires et,
de manière temporaire,
renchérir l’achat des points par
les actifs.

« Nous souhaitons agir sur tous ces
leviers pour trouver les 5 milliards qui
font défaut aujourd’hui. La
négociation devra déterminer
l’importance des efforts sur chacun de
ces leviers pour arriver à l’équilibre », a
insisté le négociateur du Medef,
Claude Tendil. Sans surprise, le
patronat a rejeté toute hausse de
cotisation dans la période.

Quatre mois pour trouver un accord
Côté organisations syndicales, les
propositions patronales ont bien
entendu fait réagir. À l’exception
notable de la CGT, tous les syndicats se
sont dits prêts à faire des efforts afin
d’assurer l’avenir des régimes, tout en
pointant l’extrême dureté des mesures
présentées.

Pour la CFDT, il n’est ainsi pas question de
revenir sur l’aide apportée par les régimes
complémentaires aux demandeurs d’emploi.
« Nous ne nions pas les difficultés, mais il n’y
aucune raison de dramatiser, insiste JeanLouis Malys. La partie patronale demande
des mesures radicales, mais la négociation ne
fait que commencer et les positions vont
évoluer. Nous avons quatre mois pour trouver
un terrain d’entente afin de déterminer des
mesures à la fois justes et efficaces. »

Rendez-vous le 20 mars pour la deuxième
séance de négociations. D’ici là, le patronat
recevra l’ensemble des organisations
syndicales en bilatérales, et un nouveau texte
sera mis sur la table. Grande nouveauté, en
effet, afin d’améliorer l’efficacité de la
négociation, la partie patronale s’est engagée
à fournir aux organisations syndicales ses
propositions bien en amont des séances de
négociation. Une bonne résolution pour
débuter cette nouvelle négociation !

Retraites complémentaires :
“Nous devons assurer l’avenir des
régimes”

Jean-Louis Malys, le secrétaire national
chef de file de la délégation CFDT,

Pourquoi avoir décidé
d’avancer au 17 février les
discussions sur les retraites
complémentaires Arrco et
Agirc, qui devaient
initialement n’avoir lieu
qu’en 2018 ?

En 2011, les partenaires sociaux ont signé
un accord qui devait courir jusqu’en 2018.
À l’époque, la majorité des observateurs
économiques estimait que la crise
économique était derrière nous.

Malheureusement, la situation a continué
de se dégrader, rendant caduques les
projections financières sur lesquelles nous
avions travaillé…

En 2013, nous avons pris une série de
mesures (hausse des cotisations, limitation
de l’évolution de la valeur du point) pour
corriger le tir, mais force est de constater
qu’elles ne produisent pas assez d’effets vu la
stagnation de notre économie.
Les partenaires sociaux ont donc décidé, en
mars 2014, d’une nouvelle négociation.
Celle-ci débute le 17 février et doit s’achever
en juin.

Faut-il s’attendre à de nouvelles mesures d’économie ?
Par le passé, les partenaires sociaux ont su anticiper les
difficultés financières des régimes Arrco et Agirc. De
1998 à 2008, ils ont constitué des réserves afin de faire
face au déséquilibre démographique, qui était
prévisible. Or les hypothèses économiques sur
lesquelles nous travaillons aujourd’hui montrent que,
sans nouvelles mesures, ces réserves seront épuisées
en 2027 pour l’Arrco et – c’est beaucoup plus
inquiétant – en 2018 pour l’Agirc, alors que le
déséquilibre démographique est toujours là. Nous
n’avons pas d’autres choix que d’agir si nous voulons
assurer l’avenir des régimes. Trouver de nouvelles
économies est donc inévitable.

Quels sont les différents scénarios sur
la table ?

Il est trop tôt pour se prononcer.
Les différentes séances de négociation
doivent permettre de clarifier la
position de chacun en vue de construire
ensemble un scénario non pas idéal
mais équilibré.

Pour la CFDT, il est fondamental que les
efforts qui seront demandés soient
équitablement partagés entre les salariés,
les entreprises et les retraités, et qu’une
attention particulière soit portée aux
retraités les plus modestes.
Nous pensons également qu’il est
nécessaire de parvenir à un accord de long
terme afin de rassurer les salariés sur
l’avenir de leur système de retraite
complémentaire.

Le rapprochement de l’Arrco et de
l’Agirc est-il envisagé ?
Le rapprochement de ces régimes
paraît incontournable.
Depuis plusieurs années, les
partenaires sociaux le préparent en
faisant converger les règles des deux
régimes.

Le rapprochement de l’Arrco et de l’Agirc
est-il envisagé ?

Aujourd’hui, l’impasse financière dans
laquelle se retrouve l’Agirc à court
terme plaide pour aller plus vite et plus
loin.
Encore faut-il se mettre d’accord sur les
modalités pratiques d’une telle
opération.
Pour la CFDT, c’est l’un des enjeux de
cette négociation.

La CFDT pense-t-elle trouver un
accord dans la période ?
Les partenaires sociaux ont toujours
pris leur responsabilité en matière
de retraites complémentaires et
n’ont pas hésité à prendre des
mesures difficiles pour éviter de
pénaliser les générations futures.

Dans son dernier rapport, la Cour
des comptes l’a souligné. Il n’y a
pas de raison que cette négociation
fasse exception.
Aux partenaires sociaux de
prouver, dans la période, qu’ils
sont capables de dépasser
certaines postures pour trouver un
terrain d’entente.


Slide 5

RETRAITE
COMPLEMENTAIRE
Retraites
complémentaires

Retraites complémentaires, de quoi parle-t-on ?
30 millions de personnes concernées
Les retraites complémentaires Arrco et Agirc sont
pilotées par les partenaires sociaux.
L’Arrco gère le régime de retraite complémentaire
de la quasi-totalité des salariés du secteur privé,
soit 18 millions de cotisants et 12 millions de
retraités.
L’Agirc gère le régime de retraites
complémentaire des cadres et assimilés (qui
cotisent tous aussi à l’Arrco), soit 4 millions de
cotisants et 2,7 millions de retraités.

Des régimes par répartition obligatoires
Ces deux régimes de retraite complémentaire sont
obligatoires.
Les actifs accumulent au cours de leur carrière des
points qui donnent droit à un certain niveau de
pension.
C’est un système dit par répartition,
c’est-à-dire que les cotisations salariales et
patronales des actifs financent directement les
pensions,
d’où la nécessité de trouver un équilibre entre le
niveau des cotisations et le montant des retraites
versées.

Le nécessaire équilibre des régimes
Contrairement au régime général de
retraite géré par l’État,
les régimes complémentaires ne peuvent
pas être en déficit sur le long terme,
d’où l’absolue nécessité de disposer de
réserves financières afin de faire face aux
déséquilibres temporaires.

La négociation sur
les retraites complémentaires
a débuté mardi 17 février 2015
au siège du Medef.
Syndicats et patronat se sont donné
quatre mois pour trouver un accord.
De l’avis de tous les participants, la
tâche sera difficile.

Les enjeux de la négo
L’avenir des régimes de retraites
complémentaire des salariés du privé Arrco
(tout le monde) et Agirc (uniquement les
cadres) concerne 30 millions de personnes
(actifs et retraités).
Les retraites complémentaires comptent, en
moyenne, pour 60 % dans la pension des
cadres et pour 30 % dans celle des ouvriers
et employés.

Si aucune nouvelle mesure n’est prise lors
de cette négociation,
ces deux régimes auront épuisés leurs
réserves financières –
en 2018 pour l’Agirc et
en 2027 pour l’Arrco.
Ne rien faire signifierait donc une baisse
drastique du montant des pensions versées
en 2019 pour les cadres et
en 2028 pour l’ensemble des salariés.

Le Medef, la CGPME et l’UPA ont ainsi confirmé
qu’ils souhaitaient prendre des mesures pour
rétablir l’équilibre des régimes à l’horizon 2020.
Ils proposent pour cela d’instaurer un
mécanisme d’abattements temporaires
dégressifs entre 62 et 67 ans.

Concrètement, un salarié qui partirait à la
retraite à 62 ans se verrait appliquer une
décote sur sa retraite complémentaire jusqu’à
67 ans.

Chaque année entre 62 et 67 ans,
le montant de la décote diminuerait
pour arriver, in fine,
à une pension sans décote.
L’entrée en vigueur de cette mesure
pourrait s’envisager à partir de la
génération née en 1957.

Le patronat a également plaidé en faveur
d’une réduction du taux de réversion et
de la fin de la prise en charge par les
régimes complémentaires des points
attribués aux demandeurs d’emploi en
complément des cotisations versées par
l’Unédic.

Enfin, il souhaite geler le niveau
des pensions pendant trois
années supplémentaires et,
de manière temporaire,
renchérir l’achat des points par
les actifs.

« Nous souhaitons agir sur tous ces
leviers pour trouver les 5 milliards qui
font défaut aujourd’hui. La
négociation devra déterminer
l’importance des efforts sur chacun de
ces leviers pour arriver à l’équilibre », a
insisté le négociateur du Medef,
Claude Tendil. Sans surprise, le
patronat a rejeté toute hausse de
cotisation dans la période.

Quatre mois pour trouver un accord
Côté organisations syndicales, les
propositions patronales ont bien
entendu fait réagir. À l’exception
notable de la CGT, tous les syndicats se
sont dits prêts à faire des efforts afin
d’assurer l’avenir des régimes, tout en
pointant l’extrême dureté des mesures
présentées.

Pour la CFDT, il n’est ainsi pas question de
revenir sur l’aide apportée par les régimes
complémentaires aux demandeurs d’emploi.
« Nous ne nions pas les difficultés, mais il n’y
aucune raison de dramatiser, insiste JeanLouis Malys. La partie patronale demande
des mesures radicales, mais la négociation ne
fait que commencer et les positions vont
évoluer. Nous avons quatre mois pour trouver
un terrain d’entente afin de déterminer des
mesures à la fois justes et efficaces. »

Rendez-vous le 20 mars pour la deuxième
séance de négociations. D’ici là, le patronat
recevra l’ensemble des organisations
syndicales en bilatérales, et un nouveau texte
sera mis sur la table. Grande nouveauté, en
effet, afin d’améliorer l’efficacité de la
négociation, la partie patronale s’est engagée
à fournir aux organisations syndicales ses
propositions bien en amont des séances de
négociation. Une bonne résolution pour
débuter cette nouvelle négociation !

Retraites complémentaires :
“Nous devons assurer l’avenir des
régimes”

Jean-Louis Malys, le secrétaire national
chef de file de la délégation CFDT,

Pourquoi avoir décidé
d’avancer au 17 février les
discussions sur les retraites
complémentaires Arrco et
Agirc, qui devaient
initialement n’avoir lieu
qu’en 2018 ?

En 2011, les partenaires sociaux ont signé
un accord qui devait courir jusqu’en 2018.
À l’époque, la majorité des observateurs
économiques estimait que la crise
économique était derrière nous.

Malheureusement, la situation a continué
de se dégrader, rendant caduques les
projections financières sur lesquelles nous
avions travaillé…

En 2013, nous avons pris une série de
mesures (hausse des cotisations, limitation
de l’évolution de la valeur du point) pour
corriger le tir, mais force est de constater
qu’elles ne produisent pas assez d’effets vu la
stagnation de notre économie.
Les partenaires sociaux ont donc décidé, en
mars 2014, d’une nouvelle négociation.
Celle-ci débute le 17 février et doit s’achever
en juin.

Faut-il s’attendre à de nouvelles mesures d’économie ?
Par le passé, les partenaires sociaux ont su anticiper les
difficultés financières des régimes Arrco et Agirc. De
1998 à 2008, ils ont constitué des réserves afin de faire
face au déséquilibre démographique, qui était
prévisible. Or les hypothèses économiques sur
lesquelles nous travaillons aujourd’hui montrent que,
sans nouvelles mesures, ces réserves seront épuisées
en 2027 pour l’Arrco et – c’est beaucoup plus
inquiétant – en 2018 pour l’Agirc, alors que le
déséquilibre démographique est toujours là. Nous
n’avons pas d’autres choix que d’agir si nous voulons
assurer l’avenir des régimes. Trouver de nouvelles
économies est donc inévitable.

Quels sont les différents scénarios sur
la table ?

Il est trop tôt pour se prononcer.
Les différentes séances de négociation
doivent permettre de clarifier la
position de chacun en vue de construire
ensemble un scénario non pas idéal
mais équilibré.

Pour la CFDT, il est fondamental que les
efforts qui seront demandés soient
équitablement partagés entre les salariés,
les entreprises et les retraités, et qu’une
attention particulière soit portée aux
retraités les plus modestes.
Nous pensons également qu’il est
nécessaire de parvenir à un accord de long
terme afin de rassurer les salariés sur
l’avenir de leur système de retraite
complémentaire.

Le rapprochement de l’Arrco et de
l’Agirc est-il envisagé ?
Le rapprochement de ces régimes
paraît incontournable.
Depuis plusieurs années, les
partenaires sociaux le préparent en
faisant converger les règles des deux
régimes.

Le rapprochement de l’Arrco et de l’Agirc
est-il envisagé ?

Aujourd’hui, l’impasse financière dans
laquelle se retrouve l’Agirc à court
terme plaide pour aller plus vite et plus
loin.
Encore faut-il se mettre d’accord sur les
modalités pratiques d’une telle
opération.
Pour la CFDT, c’est l’un des enjeux de
cette négociation.

La CFDT pense-t-elle trouver un
accord dans la période ?
Les partenaires sociaux ont toujours
pris leur responsabilité en matière
de retraites complémentaires et
n’ont pas hésité à prendre des
mesures difficiles pour éviter de
pénaliser les générations futures.

Dans son dernier rapport, la Cour
des comptes l’a souligné. Il n’y a
pas de raison que cette négociation
fasse exception.
Aux partenaires sociaux de
prouver, dans la période, qu’ils
sont capables de dépasser
certaines postures pour trouver un
terrain d’entente.


Slide 6

RETRAITE
COMPLEMENTAIRE
Retraites
complémentaires

Retraites complémentaires, de quoi parle-t-on ?
30 millions de personnes concernées
Les retraites complémentaires Arrco et Agirc sont
pilotées par les partenaires sociaux.
L’Arrco gère le régime de retraite complémentaire
de la quasi-totalité des salariés du secteur privé,
soit 18 millions de cotisants et 12 millions de
retraités.
L’Agirc gère le régime de retraites
complémentaire des cadres et assimilés (qui
cotisent tous aussi à l’Arrco), soit 4 millions de
cotisants et 2,7 millions de retraités.

Des régimes par répartition obligatoires
Ces deux régimes de retraite complémentaire sont
obligatoires.
Les actifs accumulent au cours de leur carrière des
points qui donnent droit à un certain niveau de
pension.
C’est un système dit par répartition,
c’est-à-dire que les cotisations salariales et
patronales des actifs financent directement les
pensions,
d’où la nécessité de trouver un équilibre entre le
niveau des cotisations et le montant des retraites
versées.

Le nécessaire équilibre des régimes
Contrairement au régime général de
retraite géré par l’État,
les régimes complémentaires ne peuvent
pas être en déficit sur le long terme,
d’où l’absolue nécessité de disposer de
réserves financières afin de faire face aux
déséquilibres temporaires.

La négociation sur
les retraites complémentaires
a débuté mardi 17 février 2015
au siège du Medef.
Syndicats et patronat se sont donné
quatre mois pour trouver un accord.
De l’avis de tous les participants, la
tâche sera difficile.

Les enjeux de la négo
L’avenir des régimes de retraites
complémentaire des salariés du privé Arrco
(tout le monde) et Agirc (uniquement les
cadres) concerne 30 millions de personnes
(actifs et retraités).
Les retraites complémentaires comptent, en
moyenne, pour 60 % dans la pension des
cadres et pour 30 % dans celle des ouvriers
et employés.

Si aucune nouvelle mesure n’est prise lors
de cette négociation,
ces deux régimes auront épuisés leurs
réserves financières –
en 2018 pour l’Agirc et
en 2027 pour l’Arrco.
Ne rien faire signifierait donc une baisse
drastique du montant des pensions versées
en 2019 pour les cadres et
en 2028 pour l’ensemble des salariés.

Le Medef, la CGPME et l’UPA ont ainsi confirmé
qu’ils souhaitaient prendre des mesures pour
rétablir l’équilibre des régimes à l’horizon 2020.
Ils proposent pour cela d’instaurer un
mécanisme d’abattements temporaires
dégressifs entre 62 et 67 ans.

Concrètement, un salarié qui partirait à la
retraite à 62 ans se verrait appliquer une
décote sur sa retraite complémentaire jusqu’à
67 ans.

Chaque année entre 62 et 67 ans,
le montant de la décote diminuerait
pour arriver, in fine,
à une pension sans décote.
L’entrée en vigueur de cette mesure
pourrait s’envisager à partir de la
génération née en 1957.

Le patronat a également plaidé en faveur
d’une réduction du taux de réversion et
de la fin de la prise en charge par les
régimes complémentaires des points
attribués aux demandeurs d’emploi en
complément des cotisations versées par
l’Unédic.

Enfin, il souhaite geler le niveau
des pensions pendant trois
années supplémentaires et,
de manière temporaire,
renchérir l’achat des points par
les actifs.

« Nous souhaitons agir sur tous ces
leviers pour trouver les 5 milliards qui
font défaut aujourd’hui. La
négociation devra déterminer
l’importance des efforts sur chacun de
ces leviers pour arriver à l’équilibre », a
insisté le négociateur du Medef,
Claude Tendil. Sans surprise, le
patronat a rejeté toute hausse de
cotisation dans la période.

Quatre mois pour trouver un accord
Côté organisations syndicales, les
propositions patronales ont bien
entendu fait réagir. À l’exception
notable de la CGT, tous les syndicats se
sont dits prêts à faire des efforts afin
d’assurer l’avenir des régimes, tout en
pointant l’extrême dureté des mesures
présentées.

Pour la CFDT, il n’est ainsi pas question de
revenir sur l’aide apportée par les régimes
complémentaires aux demandeurs d’emploi.
« Nous ne nions pas les difficultés, mais il n’y
aucune raison de dramatiser, insiste JeanLouis Malys. La partie patronale demande
des mesures radicales, mais la négociation ne
fait que commencer et les positions vont
évoluer. Nous avons quatre mois pour trouver
un terrain d’entente afin de déterminer des
mesures à la fois justes et efficaces. »

Rendez-vous le 20 mars pour la deuxième
séance de négociations. D’ici là, le patronat
recevra l’ensemble des organisations
syndicales en bilatérales, et un nouveau texte
sera mis sur la table. Grande nouveauté, en
effet, afin d’améliorer l’efficacité de la
négociation, la partie patronale s’est engagée
à fournir aux organisations syndicales ses
propositions bien en amont des séances de
négociation. Une bonne résolution pour
débuter cette nouvelle négociation !

Retraites complémentaires :
“Nous devons assurer l’avenir des
régimes”

Jean-Louis Malys, le secrétaire national
chef de file de la délégation CFDT,

Pourquoi avoir décidé
d’avancer au 17 février les
discussions sur les retraites
complémentaires Arrco et
Agirc, qui devaient
initialement n’avoir lieu
qu’en 2018 ?

En 2011, les partenaires sociaux ont signé
un accord qui devait courir jusqu’en 2018.
À l’époque, la majorité des observateurs
économiques estimait que la crise
économique était derrière nous.

Malheureusement, la situation a continué
de se dégrader, rendant caduques les
projections financières sur lesquelles nous
avions travaillé…

En 2013, nous avons pris une série de
mesures (hausse des cotisations, limitation
de l’évolution de la valeur du point) pour
corriger le tir, mais force est de constater
qu’elles ne produisent pas assez d’effets vu la
stagnation de notre économie.
Les partenaires sociaux ont donc décidé, en
mars 2014, d’une nouvelle négociation.
Celle-ci débute le 17 février et doit s’achever
en juin.

Faut-il s’attendre à de nouvelles mesures d’économie ?
Par le passé, les partenaires sociaux ont su anticiper les
difficultés financières des régimes Arrco et Agirc. De
1998 à 2008, ils ont constitué des réserves afin de faire
face au déséquilibre démographique, qui était
prévisible. Or les hypothèses économiques sur
lesquelles nous travaillons aujourd’hui montrent que,
sans nouvelles mesures, ces réserves seront épuisées
en 2027 pour l’Arrco et – c’est beaucoup plus
inquiétant – en 2018 pour l’Agirc, alors que le
déséquilibre démographique est toujours là. Nous
n’avons pas d’autres choix que d’agir si nous voulons
assurer l’avenir des régimes. Trouver de nouvelles
économies est donc inévitable.

Quels sont les différents scénarios sur
la table ?

Il est trop tôt pour se prononcer.
Les différentes séances de négociation
doivent permettre de clarifier la
position de chacun en vue de construire
ensemble un scénario non pas idéal
mais équilibré.

Pour la CFDT, il est fondamental que les
efforts qui seront demandés soient
équitablement partagés entre les salariés,
les entreprises et les retraités, et qu’une
attention particulière soit portée aux
retraités les plus modestes.
Nous pensons également qu’il est
nécessaire de parvenir à un accord de long
terme afin de rassurer les salariés sur
l’avenir de leur système de retraite
complémentaire.

Le rapprochement de l’Arrco et de
l’Agirc est-il envisagé ?
Le rapprochement de ces régimes
paraît incontournable.
Depuis plusieurs années, les
partenaires sociaux le préparent en
faisant converger les règles des deux
régimes.

Le rapprochement de l’Arrco et de l’Agirc
est-il envisagé ?

Aujourd’hui, l’impasse financière dans
laquelle se retrouve l’Agirc à court
terme plaide pour aller plus vite et plus
loin.
Encore faut-il se mettre d’accord sur les
modalités pratiques d’une telle
opération.
Pour la CFDT, c’est l’un des enjeux de
cette négociation.

La CFDT pense-t-elle trouver un
accord dans la période ?
Les partenaires sociaux ont toujours
pris leur responsabilité en matière
de retraites complémentaires et
n’ont pas hésité à prendre des
mesures difficiles pour éviter de
pénaliser les générations futures.

Dans son dernier rapport, la Cour
des comptes l’a souligné. Il n’y a
pas de raison que cette négociation
fasse exception.
Aux partenaires sociaux de
prouver, dans la période, qu’ils
sont capables de dépasser
certaines postures pour trouver un
terrain d’entente.


Slide 7

RETRAITE
COMPLEMENTAIRE
Retraites
complémentaires

Retraites complémentaires, de quoi parle-t-on ?
30 millions de personnes concernées
Les retraites complémentaires Arrco et Agirc sont
pilotées par les partenaires sociaux.
L’Arrco gère le régime de retraite complémentaire
de la quasi-totalité des salariés du secteur privé,
soit 18 millions de cotisants et 12 millions de
retraités.
L’Agirc gère le régime de retraites
complémentaire des cadres et assimilés (qui
cotisent tous aussi à l’Arrco), soit 4 millions de
cotisants et 2,7 millions de retraités.

Des régimes par répartition obligatoires
Ces deux régimes de retraite complémentaire sont
obligatoires.
Les actifs accumulent au cours de leur carrière des
points qui donnent droit à un certain niveau de
pension.
C’est un système dit par répartition,
c’est-à-dire que les cotisations salariales et
patronales des actifs financent directement les
pensions,
d’où la nécessité de trouver un équilibre entre le
niveau des cotisations et le montant des retraites
versées.

Le nécessaire équilibre des régimes
Contrairement au régime général de
retraite géré par l’État,
les régimes complémentaires ne peuvent
pas être en déficit sur le long terme,
d’où l’absolue nécessité de disposer de
réserves financières afin de faire face aux
déséquilibres temporaires.

La négociation sur
les retraites complémentaires
a débuté mardi 17 février 2015
au siège du Medef.
Syndicats et patronat se sont donné
quatre mois pour trouver un accord.
De l’avis de tous les participants, la
tâche sera difficile.

Les enjeux de la négo
L’avenir des régimes de retraites
complémentaire des salariés du privé Arrco
(tout le monde) et Agirc (uniquement les
cadres) concerne 30 millions de personnes
(actifs et retraités).
Les retraites complémentaires comptent, en
moyenne, pour 60 % dans la pension des
cadres et pour 30 % dans celle des ouvriers
et employés.

Si aucune nouvelle mesure n’est prise lors
de cette négociation,
ces deux régimes auront épuisés leurs
réserves financières –
en 2018 pour l’Agirc et
en 2027 pour l’Arrco.
Ne rien faire signifierait donc une baisse
drastique du montant des pensions versées
en 2019 pour les cadres et
en 2028 pour l’ensemble des salariés.

Le Medef, la CGPME et l’UPA ont ainsi confirmé
qu’ils souhaitaient prendre des mesures pour
rétablir l’équilibre des régimes à l’horizon 2020.
Ils proposent pour cela d’instaurer un
mécanisme d’abattements temporaires
dégressifs entre 62 et 67 ans.

Concrètement, un salarié qui partirait à la
retraite à 62 ans se verrait appliquer une
décote sur sa retraite complémentaire jusqu’à
67 ans.

Chaque année entre 62 et 67 ans,
le montant de la décote diminuerait
pour arriver, in fine,
à une pension sans décote.
L’entrée en vigueur de cette mesure
pourrait s’envisager à partir de la
génération née en 1957.

Le patronat a également plaidé en faveur
d’une réduction du taux de réversion et
de la fin de la prise en charge par les
régimes complémentaires des points
attribués aux demandeurs d’emploi en
complément des cotisations versées par
l’Unédic.

Enfin, il souhaite geler le niveau
des pensions pendant trois
années supplémentaires et,
de manière temporaire,
renchérir l’achat des points par
les actifs.

« Nous souhaitons agir sur tous ces
leviers pour trouver les 5 milliards qui
font défaut aujourd’hui. La
négociation devra déterminer
l’importance des efforts sur chacun de
ces leviers pour arriver à l’équilibre », a
insisté le négociateur du Medef,
Claude Tendil. Sans surprise, le
patronat a rejeté toute hausse de
cotisation dans la période.

Quatre mois pour trouver un accord
Côté organisations syndicales, les
propositions patronales ont bien
entendu fait réagir. À l’exception
notable de la CGT, tous les syndicats se
sont dits prêts à faire des efforts afin
d’assurer l’avenir des régimes, tout en
pointant l’extrême dureté des mesures
présentées.

Pour la CFDT, il n’est ainsi pas question de
revenir sur l’aide apportée par les régimes
complémentaires aux demandeurs d’emploi.
« Nous ne nions pas les difficultés, mais il n’y
aucune raison de dramatiser, insiste JeanLouis Malys. La partie patronale demande
des mesures radicales, mais la négociation ne
fait que commencer et les positions vont
évoluer. Nous avons quatre mois pour trouver
un terrain d’entente afin de déterminer des
mesures à la fois justes et efficaces. »

Rendez-vous le 20 mars pour la deuxième
séance de négociations. D’ici là, le patronat
recevra l’ensemble des organisations
syndicales en bilatérales, et un nouveau texte
sera mis sur la table. Grande nouveauté, en
effet, afin d’améliorer l’efficacité de la
négociation, la partie patronale s’est engagée
à fournir aux organisations syndicales ses
propositions bien en amont des séances de
négociation. Une bonne résolution pour
débuter cette nouvelle négociation !

Retraites complémentaires :
“Nous devons assurer l’avenir des
régimes”

Jean-Louis Malys, le secrétaire national
chef de file de la délégation CFDT,

Pourquoi avoir décidé
d’avancer au 17 février les
discussions sur les retraites
complémentaires Arrco et
Agirc, qui devaient
initialement n’avoir lieu
qu’en 2018 ?

En 2011, les partenaires sociaux ont signé
un accord qui devait courir jusqu’en 2018.
À l’époque, la majorité des observateurs
économiques estimait que la crise
économique était derrière nous.

Malheureusement, la situation a continué
de se dégrader, rendant caduques les
projections financières sur lesquelles nous
avions travaillé…

En 2013, nous avons pris une série de
mesures (hausse des cotisations, limitation
de l’évolution de la valeur du point) pour
corriger le tir, mais force est de constater
qu’elles ne produisent pas assez d’effets vu la
stagnation de notre économie.
Les partenaires sociaux ont donc décidé, en
mars 2014, d’une nouvelle négociation.
Celle-ci débute le 17 février et doit s’achever
en juin.

Faut-il s’attendre à de nouvelles mesures d’économie ?
Par le passé, les partenaires sociaux ont su anticiper les
difficultés financières des régimes Arrco et Agirc. De
1998 à 2008, ils ont constitué des réserves afin de faire
face au déséquilibre démographique, qui était
prévisible. Or les hypothèses économiques sur
lesquelles nous travaillons aujourd’hui montrent que,
sans nouvelles mesures, ces réserves seront épuisées
en 2027 pour l’Arrco et – c’est beaucoup plus
inquiétant – en 2018 pour l’Agirc, alors que le
déséquilibre démographique est toujours là. Nous
n’avons pas d’autres choix que d’agir si nous voulons
assurer l’avenir des régimes. Trouver de nouvelles
économies est donc inévitable.

Quels sont les différents scénarios sur
la table ?

Il est trop tôt pour se prononcer.
Les différentes séances de négociation
doivent permettre de clarifier la
position de chacun en vue de construire
ensemble un scénario non pas idéal
mais équilibré.

Pour la CFDT, il est fondamental que les
efforts qui seront demandés soient
équitablement partagés entre les salariés,
les entreprises et les retraités, et qu’une
attention particulière soit portée aux
retraités les plus modestes.
Nous pensons également qu’il est
nécessaire de parvenir à un accord de long
terme afin de rassurer les salariés sur
l’avenir de leur système de retraite
complémentaire.

Le rapprochement de l’Arrco et de
l’Agirc est-il envisagé ?
Le rapprochement de ces régimes
paraît incontournable.
Depuis plusieurs années, les
partenaires sociaux le préparent en
faisant converger les règles des deux
régimes.

Le rapprochement de l’Arrco et de l’Agirc
est-il envisagé ?

Aujourd’hui, l’impasse financière dans
laquelle se retrouve l’Agirc à court
terme plaide pour aller plus vite et plus
loin.
Encore faut-il se mettre d’accord sur les
modalités pratiques d’une telle
opération.
Pour la CFDT, c’est l’un des enjeux de
cette négociation.

La CFDT pense-t-elle trouver un
accord dans la période ?
Les partenaires sociaux ont toujours
pris leur responsabilité en matière
de retraites complémentaires et
n’ont pas hésité à prendre des
mesures difficiles pour éviter de
pénaliser les générations futures.

Dans son dernier rapport, la Cour
des comptes l’a souligné. Il n’y a
pas de raison que cette négociation
fasse exception.
Aux partenaires sociaux de
prouver, dans la période, qu’ils
sont capables de dépasser
certaines postures pour trouver un
terrain d’entente.


Slide 8

RETRAITE
COMPLEMENTAIRE
Retraites
complémentaires

Retraites complémentaires, de quoi parle-t-on ?
30 millions de personnes concernées
Les retraites complémentaires Arrco et Agirc sont
pilotées par les partenaires sociaux.
L’Arrco gère le régime de retraite complémentaire
de la quasi-totalité des salariés du secteur privé,
soit 18 millions de cotisants et 12 millions de
retraités.
L’Agirc gère le régime de retraites
complémentaire des cadres et assimilés (qui
cotisent tous aussi à l’Arrco), soit 4 millions de
cotisants et 2,7 millions de retraités.

Des régimes par répartition obligatoires
Ces deux régimes de retraite complémentaire sont
obligatoires.
Les actifs accumulent au cours de leur carrière des
points qui donnent droit à un certain niveau de
pension.
C’est un système dit par répartition,
c’est-à-dire que les cotisations salariales et
patronales des actifs financent directement les
pensions,
d’où la nécessité de trouver un équilibre entre le
niveau des cotisations et le montant des retraites
versées.

Le nécessaire équilibre des régimes
Contrairement au régime général de
retraite géré par l’État,
les régimes complémentaires ne peuvent
pas être en déficit sur le long terme,
d’où l’absolue nécessité de disposer de
réserves financières afin de faire face aux
déséquilibres temporaires.

La négociation sur
les retraites complémentaires
a débuté mardi 17 février 2015
au siège du Medef.
Syndicats et patronat se sont donné
quatre mois pour trouver un accord.
De l’avis de tous les participants, la
tâche sera difficile.

Les enjeux de la négo
L’avenir des régimes de retraites
complémentaire des salariés du privé Arrco
(tout le monde) et Agirc (uniquement les
cadres) concerne 30 millions de personnes
(actifs et retraités).
Les retraites complémentaires comptent, en
moyenne, pour 60 % dans la pension des
cadres et pour 30 % dans celle des ouvriers
et employés.

Si aucune nouvelle mesure n’est prise lors
de cette négociation,
ces deux régimes auront épuisés leurs
réserves financières –
en 2018 pour l’Agirc et
en 2027 pour l’Arrco.
Ne rien faire signifierait donc une baisse
drastique du montant des pensions versées
en 2019 pour les cadres et
en 2028 pour l’ensemble des salariés.

Le Medef, la CGPME et l’UPA ont ainsi confirmé
qu’ils souhaitaient prendre des mesures pour
rétablir l’équilibre des régimes à l’horizon 2020.
Ils proposent pour cela d’instaurer un
mécanisme d’abattements temporaires
dégressifs entre 62 et 67 ans.

Concrètement, un salarié qui partirait à la
retraite à 62 ans se verrait appliquer une
décote sur sa retraite complémentaire jusqu’à
67 ans.

Chaque année entre 62 et 67 ans,
le montant de la décote diminuerait
pour arriver, in fine,
à une pension sans décote.
L’entrée en vigueur de cette mesure
pourrait s’envisager à partir de la
génération née en 1957.

Le patronat a également plaidé en faveur
d’une réduction du taux de réversion et
de la fin de la prise en charge par les
régimes complémentaires des points
attribués aux demandeurs d’emploi en
complément des cotisations versées par
l’Unédic.

Enfin, il souhaite geler le niveau
des pensions pendant trois
années supplémentaires et,
de manière temporaire,
renchérir l’achat des points par
les actifs.

« Nous souhaitons agir sur tous ces
leviers pour trouver les 5 milliards qui
font défaut aujourd’hui. La
négociation devra déterminer
l’importance des efforts sur chacun de
ces leviers pour arriver à l’équilibre », a
insisté le négociateur du Medef,
Claude Tendil. Sans surprise, le
patronat a rejeté toute hausse de
cotisation dans la période.

Quatre mois pour trouver un accord
Côté organisations syndicales, les
propositions patronales ont bien
entendu fait réagir. À l’exception
notable de la CGT, tous les syndicats se
sont dits prêts à faire des efforts afin
d’assurer l’avenir des régimes, tout en
pointant l’extrême dureté des mesures
présentées.

Pour la CFDT, il n’est ainsi pas question de
revenir sur l’aide apportée par les régimes
complémentaires aux demandeurs d’emploi.
« Nous ne nions pas les difficultés, mais il n’y
aucune raison de dramatiser, insiste JeanLouis Malys. La partie patronale demande
des mesures radicales, mais la négociation ne
fait que commencer et les positions vont
évoluer. Nous avons quatre mois pour trouver
un terrain d’entente afin de déterminer des
mesures à la fois justes et efficaces. »

Rendez-vous le 20 mars pour la deuxième
séance de négociations. D’ici là, le patronat
recevra l’ensemble des organisations
syndicales en bilatérales, et un nouveau texte
sera mis sur la table. Grande nouveauté, en
effet, afin d’améliorer l’efficacité de la
négociation, la partie patronale s’est engagée
à fournir aux organisations syndicales ses
propositions bien en amont des séances de
négociation. Une bonne résolution pour
débuter cette nouvelle négociation !

Retraites complémentaires :
“Nous devons assurer l’avenir des
régimes”

Jean-Louis Malys, le secrétaire national
chef de file de la délégation CFDT,

Pourquoi avoir décidé
d’avancer au 17 février les
discussions sur les retraites
complémentaires Arrco et
Agirc, qui devaient
initialement n’avoir lieu
qu’en 2018 ?

En 2011, les partenaires sociaux ont signé
un accord qui devait courir jusqu’en 2018.
À l’époque, la majorité des observateurs
économiques estimait que la crise
économique était derrière nous.

Malheureusement, la situation a continué
de se dégrader, rendant caduques les
projections financières sur lesquelles nous
avions travaillé…

En 2013, nous avons pris une série de
mesures (hausse des cotisations, limitation
de l’évolution de la valeur du point) pour
corriger le tir, mais force est de constater
qu’elles ne produisent pas assez d’effets vu la
stagnation de notre économie.
Les partenaires sociaux ont donc décidé, en
mars 2014, d’une nouvelle négociation.
Celle-ci débute le 17 février et doit s’achever
en juin.

Faut-il s’attendre à de nouvelles mesures d’économie ?
Par le passé, les partenaires sociaux ont su anticiper les
difficultés financières des régimes Arrco et Agirc. De
1998 à 2008, ils ont constitué des réserves afin de faire
face au déséquilibre démographique, qui était
prévisible. Or les hypothèses économiques sur
lesquelles nous travaillons aujourd’hui montrent que,
sans nouvelles mesures, ces réserves seront épuisées
en 2027 pour l’Arrco et – c’est beaucoup plus
inquiétant – en 2018 pour l’Agirc, alors que le
déséquilibre démographique est toujours là. Nous
n’avons pas d’autres choix que d’agir si nous voulons
assurer l’avenir des régimes. Trouver de nouvelles
économies est donc inévitable.

Quels sont les différents scénarios sur
la table ?

Il est trop tôt pour se prononcer.
Les différentes séances de négociation
doivent permettre de clarifier la
position de chacun en vue de construire
ensemble un scénario non pas idéal
mais équilibré.

Pour la CFDT, il est fondamental que les
efforts qui seront demandés soient
équitablement partagés entre les salariés,
les entreprises et les retraités, et qu’une
attention particulière soit portée aux
retraités les plus modestes.
Nous pensons également qu’il est
nécessaire de parvenir à un accord de long
terme afin de rassurer les salariés sur
l’avenir de leur système de retraite
complémentaire.

Le rapprochement de l’Arrco et de
l’Agirc est-il envisagé ?
Le rapprochement de ces régimes
paraît incontournable.
Depuis plusieurs années, les
partenaires sociaux le préparent en
faisant converger les règles des deux
régimes.

Le rapprochement de l’Arrco et de l’Agirc
est-il envisagé ?

Aujourd’hui, l’impasse financière dans
laquelle se retrouve l’Agirc à court
terme plaide pour aller plus vite et plus
loin.
Encore faut-il se mettre d’accord sur les
modalités pratiques d’une telle
opération.
Pour la CFDT, c’est l’un des enjeux de
cette négociation.

La CFDT pense-t-elle trouver un
accord dans la période ?
Les partenaires sociaux ont toujours
pris leur responsabilité en matière
de retraites complémentaires et
n’ont pas hésité à prendre des
mesures difficiles pour éviter de
pénaliser les générations futures.

Dans son dernier rapport, la Cour
des comptes l’a souligné. Il n’y a
pas de raison que cette négociation
fasse exception.
Aux partenaires sociaux de
prouver, dans la période, qu’ils
sont capables de dépasser
certaines postures pour trouver un
terrain d’entente.


Slide 9

RETRAITE
COMPLEMENTAIRE
Retraites
complémentaires

Retraites complémentaires, de quoi parle-t-on ?
30 millions de personnes concernées
Les retraites complémentaires Arrco et Agirc sont
pilotées par les partenaires sociaux.
L’Arrco gère le régime de retraite complémentaire
de la quasi-totalité des salariés du secteur privé,
soit 18 millions de cotisants et 12 millions de
retraités.
L’Agirc gère le régime de retraites
complémentaire des cadres et assimilés (qui
cotisent tous aussi à l’Arrco), soit 4 millions de
cotisants et 2,7 millions de retraités.

Des régimes par répartition obligatoires
Ces deux régimes de retraite complémentaire sont
obligatoires.
Les actifs accumulent au cours de leur carrière des
points qui donnent droit à un certain niveau de
pension.
C’est un système dit par répartition,
c’est-à-dire que les cotisations salariales et
patronales des actifs financent directement les
pensions,
d’où la nécessité de trouver un équilibre entre le
niveau des cotisations et le montant des retraites
versées.

Le nécessaire équilibre des régimes
Contrairement au régime général de
retraite géré par l’État,
les régimes complémentaires ne peuvent
pas être en déficit sur le long terme,
d’où l’absolue nécessité de disposer de
réserves financières afin de faire face aux
déséquilibres temporaires.

La négociation sur
les retraites complémentaires
a débuté mardi 17 février 2015
au siège du Medef.
Syndicats et patronat se sont donné
quatre mois pour trouver un accord.
De l’avis de tous les participants, la
tâche sera difficile.

Les enjeux de la négo
L’avenir des régimes de retraites
complémentaire des salariés du privé Arrco
(tout le monde) et Agirc (uniquement les
cadres) concerne 30 millions de personnes
(actifs et retraités).
Les retraites complémentaires comptent, en
moyenne, pour 60 % dans la pension des
cadres et pour 30 % dans celle des ouvriers
et employés.

Si aucune nouvelle mesure n’est prise lors
de cette négociation,
ces deux régimes auront épuisés leurs
réserves financières –
en 2018 pour l’Agirc et
en 2027 pour l’Arrco.
Ne rien faire signifierait donc une baisse
drastique du montant des pensions versées
en 2019 pour les cadres et
en 2028 pour l’ensemble des salariés.

Le Medef, la CGPME et l’UPA ont ainsi confirmé
qu’ils souhaitaient prendre des mesures pour
rétablir l’équilibre des régimes à l’horizon 2020.
Ils proposent pour cela d’instaurer un
mécanisme d’abattements temporaires
dégressifs entre 62 et 67 ans.

Concrètement, un salarié qui partirait à la
retraite à 62 ans se verrait appliquer une
décote sur sa retraite complémentaire jusqu’à
67 ans.

Chaque année entre 62 et 67 ans,
le montant de la décote diminuerait
pour arriver, in fine,
à une pension sans décote.
L’entrée en vigueur de cette mesure
pourrait s’envisager à partir de la
génération née en 1957.

Le patronat a également plaidé en faveur
d’une réduction du taux de réversion et
de la fin de la prise en charge par les
régimes complémentaires des points
attribués aux demandeurs d’emploi en
complément des cotisations versées par
l’Unédic.

Enfin, il souhaite geler le niveau
des pensions pendant trois
années supplémentaires et,
de manière temporaire,
renchérir l’achat des points par
les actifs.

« Nous souhaitons agir sur tous ces
leviers pour trouver les 5 milliards qui
font défaut aujourd’hui. La
négociation devra déterminer
l’importance des efforts sur chacun de
ces leviers pour arriver à l’équilibre », a
insisté le négociateur du Medef,
Claude Tendil. Sans surprise, le
patronat a rejeté toute hausse de
cotisation dans la période.

Quatre mois pour trouver un accord
Côté organisations syndicales, les
propositions patronales ont bien
entendu fait réagir. À l’exception
notable de la CGT, tous les syndicats se
sont dits prêts à faire des efforts afin
d’assurer l’avenir des régimes, tout en
pointant l’extrême dureté des mesures
présentées.

Pour la CFDT, il n’est ainsi pas question de
revenir sur l’aide apportée par les régimes
complémentaires aux demandeurs d’emploi.
« Nous ne nions pas les difficultés, mais il n’y
aucune raison de dramatiser, insiste JeanLouis Malys. La partie patronale demande
des mesures radicales, mais la négociation ne
fait que commencer et les positions vont
évoluer. Nous avons quatre mois pour trouver
un terrain d’entente afin de déterminer des
mesures à la fois justes et efficaces. »

Rendez-vous le 20 mars pour la deuxième
séance de négociations. D’ici là, le patronat
recevra l’ensemble des organisations
syndicales en bilatérales, et un nouveau texte
sera mis sur la table. Grande nouveauté, en
effet, afin d’améliorer l’efficacité de la
négociation, la partie patronale s’est engagée
à fournir aux organisations syndicales ses
propositions bien en amont des séances de
négociation. Une bonne résolution pour
débuter cette nouvelle négociation !

Retraites complémentaires :
“Nous devons assurer l’avenir des
régimes”

Jean-Louis Malys, le secrétaire national
chef de file de la délégation CFDT,

Pourquoi avoir décidé
d’avancer au 17 février les
discussions sur les retraites
complémentaires Arrco et
Agirc, qui devaient
initialement n’avoir lieu
qu’en 2018 ?

En 2011, les partenaires sociaux ont signé
un accord qui devait courir jusqu’en 2018.
À l’époque, la majorité des observateurs
économiques estimait que la crise
économique était derrière nous.

Malheureusement, la situation a continué
de se dégrader, rendant caduques les
projections financières sur lesquelles nous
avions travaillé…

En 2013, nous avons pris une série de
mesures (hausse des cotisations, limitation
de l’évolution de la valeur du point) pour
corriger le tir, mais force est de constater
qu’elles ne produisent pas assez d’effets vu la
stagnation de notre économie.
Les partenaires sociaux ont donc décidé, en
mars 2014, d’une nouvelle négociation.
Celle-ci débute le 17 février et doit s’achever
en juin.

Faut-il s’attendre à de nouvelles mesures d’économie ?
Par le passé, les partenaires sociaux ont su anticiper les
difficultés financières des régimes Arrco et Agirc. De
1998 à 2008, ils ont constitué des réserves afin de faire
face au déséquilibre démographique, qui était
prévisible. Or les hypothèses économiques sur
lesquelles nous travaillons aujourd’hui montrent que,
sans nouvelles mesures, ces réserves seront épuisées
en 2027 pour l’Arrco et – c’est beaucoup plus
inquiétant – en 2018 pour l’Agirc, alors que le
déséquilibre démographique est toujours là. Nous
n’avons pas d’autres choix que d’agir si nous voulons
assurer l’avenir des régimes. Trouver de nouvelles
économies est donc inévitable.

Quels sont les différents scénarios sur
la table ?

Il est trop tôt pour se prononcer.
Les différentes séances de négociation
doivent permettre de clarifier la
position de chacun en vue de construire
ensemble un scénario non pas idéal
mais équilibré.

Pour la CFDT, il est fondamental que les
efforts qui seront demandés soient
équitablement partagés entre les salariés,
les entreprises et les retraités, et qu’une
attention particulière soit portée aux
retraités les plus modestes.
Nous pensons également qu’il est
nécessaire de parvenir à un accord de long
terme afin de rassurer les salariés sur
l’avenir de leur système de retraite
complémentaire.

Le rapprochement de l’Arrco et de
l’Agirc est-il envisagé ?
Le rapprochement de ces régimes
paraît incontournable.
Depuis plusieurs années, les
partenaires sociaux le préparent en
faisant converger les règles des deux
régimes.

Le rapprochement de l’Arrco et de l’Agirc
est-il envisagé ?

Aujourd’hui, l’impasse financière dans
laquelle se retrouve l’Agirc à court
terme plaide pour aller plus vite et plus
loin.
Encore faut-il se mettre d’accord sur les
modalités pratiques d’une telle
opération.
Pour la CFDT, c’est l’un des enjeux de
cette négociation.

La CFDT pense-t-elle trouver un
accord dans la période ?
Les partenaires sociaux ont toujours
pris leur responsabilité en matière
de retraites complémentaires et
n’ont pas hésité à prendre des
mesures difficiles pour éviter de
pénaliser les générations futures.

Dans son dernier rapport, la Cour
des comptes l’a souligné. Il n’y a
pas de raison que cette négociation
fasse exception.
Aux partenaires sociaux de
prouver, dans la période, qu’ils
sont capables de dépasser
certaines postures pour trouver un
terrain d’entente.


Slide 10

RETRAITE
COMPLEMENTAIRE
Retraites
complémentaires

Retraites complémentaires, de quoi parle-t-on ?
30 millions de personnes concernées
Les retraites complémentaires Arrco et Agirc sont
pilotées par les partenaires sociaux.
L’Arrco gère le régime de retraite complémentaire
de la quasi-totalité des salariés du secteur privé,
soit 18 millions de cotisants et 12 millions de
retraités.
L’Agirc gère le régime de retraites
complémentaire des cadres et assimilés (qui
cotisent tous aussi à l’Arrco), soit 4 millions de
cotisants et 2,7 millions de retraités.

Des régimes par répartition obligatoires
Ces deux régimes de retraite complémentaire sont
obligatoires.
Les actifs accumulent au cours de leur carrière des
points qui donnent droit à un certain niveau de
pension.
C’est un système dit par répartition,
c’est-à-dire que les cotisations salariales et
patronales des actifs financent directement les
pensions,
d’où la nécessité de trouver un équilibre entre le
niveau des cotisations et le montant des retraites
versées.

Le nécessaire équilibre des régimes
Contrairement au régime général de
retraite géré par l’État,
les régimes complémentaires ne peuvent
pas être en déficit sur le long terme,
d’où l’absolue nécessité de disposer de
réserves financières afin de faire face aux
déséquilibres temporaires.

La négociation sur
les retraites complémentaires
a débuté mardi 17 février 2015
au siège du Medef.
Syndicats et patronat se sont donné
quatre mois pour trouver un accord.
De l’avis de tous les participants, la
tâche sera difficile.

Les enjeux de la négo
L’avenir des régimes de retraites
complémentaire des salariés du privé Arrco
(tout le monde) et Agirc (uniquement les
cadres) concerne 30 millions de personnes
(actifs et retraités).
Les retraites complémentaires comptent, en
moyenne, pour 60 % dans la pension des
cadres et pour 30 % dans celle des ouvriers
et employés.

Si aucune nouvelle mesure n’est prise lors
de cette négociation,
ces deux régimes auront épuisés leurs
réserves financières –
en 2018 pour l’Agirc et
en 2027 pour l’Arrco.
Ne rien faire signifierait donc une baisse
drastique du montant des pensions versées
en 2019 pour les cadres et
en 2028 pour l’ensemble des salariés.

Le Medef, la CGPME et l’UPA ont ainsi confirmé
qu’ils souhaitaient prendre des mesures pour
rétablir l’équilibre des régimes à l’horizon 2020.
Ils proposent pour cela d’instaurer un
mécanisme d’abattements temporaires
dégressifs entre 62 et 67 ans.

Concrètement, un salarié qui partirait à la
retraite à 62 ans se verrait appliquer une
décote sur sa retraite complémentaire jusqu’à
67 ans.

Chaque année entre 62 et 67 ans,
le montant de la décote diminuerait
pour arriver, in fine,
à une pension sans décote.
L’entrée en vigueur de cette mesure
pourrait s’envisager à partir de la
génération née en 1957.

Le patronat a également plaidé en faveur
d’une réduction du taux de réversion et
de la fin de la prise en charge par les
régimes complémentaires des points
attribués aux demandeurs d’emploi en
complément des cotisations versées par
l’Unédic.

Enfin, il souhaite geler le niveau
des pensions pendant trois
années supplémentaires et,
de manière temporaire,
renchérir l’achat des points par
les actifs.

« Nous souhaitons agir sur tous ces
leviers pour trouver les 5 milliards qui
font défaut aujourd’hui. La
négociation devra déterminer
l’importance des efforts sur chacun de
ces leviers pour arriver à l’équilibre », a
insisté le négociateur du Medef,
Claude Tendil. Sans surprise, le
patronat a rejeté toute hausse de
cotisation dans la période.

Quatre mois pour trouver un accord
Côté organisations syndicales, les
propositions patronales ont bien
entendu fait réagir. À l’exception
notable de la CGT, tous les syndicats se
sont dits prêts à faire des efforts afin
d’assurer l’avenir des régimes, tout en
pointant l’extrême dureté des mesures
présentées.

Pour la CFDT, il n’est ainsi pas question de
revenir sur l’aide apportée par les régimes
complémentaires aux demandeurs d’emploi.
« Nous ne nions pas les difficultés, mais il n’y
aucune raison de dramatiser, insiste JeanLouis Malys. La partie patronale demande
des mesures radicales, mais la négociation ne
fait que commencer et les positions vont
évoluer. Nous avons quatre mois pour trouver
un terrain d’entente afin de déterminer des
mesures à la fois justes et efficaces. »

Rendez-vous le 20 mars pour la deuxième
séance de négociations. D’ici là, le patronat
recevra l’ensemble des organisations
syndicales en bilatérales, et un nouveau texte
sera mis sur la table. Grande nouveauté, en
effet, afin d’améliorer l’efficacité de la
négociation, la partie patronale s’est engagée
à fournir aux organisations syndicales ses
propositions bien en amont des séances de
négociation. Une bonne résolution pour
débuter cette nouvelle négociation !

Retraites complémentaires :
“Nous devons assurer l’avenir des
régimes”

Jean-Louis Malys, le secrétaire national
chef de file de la délégation CFDT,

Pourquoi avoir décidé
d’avancer au 17 février les
discussions sur les retraites
complémentaires Arrco et
Agirc, qui devaient
initialement n’avoir lieu
qu’en 2018 ?

En 2011, les partenaires sociaux ont signé
un accord qui devait courir jusqu’en 2018.
À l’époque, la majorité des observateurs
économiques estimait que la crise
économique était derrière nous.

Malheureusement, la situation a continué
de se dégrader, rendant caduques les
projections financières sur lesquelles nous
avions travaillé…

En 2013, nous avons pris une série de
mesures (hausse des cotisations, limitation
de l’évolution de la valeur du point) pour
corriger le tir, mais force est de constater
qu’elles ne produisent pas assez d’effets vu la
stagnation de notre économie.
Les partenaires sociaux ont donc décidé, en
mars 2014, d’une nouvelle négociation.
Celle-ci débute le 17 février et doit s’achever
en juin.

Faut-il s’attendre à de nouvelles mesures d’économie ?
Par le passé, les partenaires sociaux ont su anticiper les
difficultés financières des régimes Arrco et Agirc. De
1998 à 2008, ils ont constitué des réserves afin de faire
face au déséquilibre démographique, qui était
prévisible. Or les hypothèses économiques sur
lesquelles nous travaillons aujourd’hui montrent que,
sans nouvelles mesures, ces réserves seront épuisées
en 2027 pour l’Arrco et – c’est beaucoup plus
inquiétant – en 2018 pour l’Agirc, alors que le
déséquilibre démographique est toujours là. Nous
n’avons pas d’autres choix que d’agir si nous voulons
assurer l’avenir des régimes. Trouver de nouvelles
économies est donc inévitable.

Quels sont les différents scénarios sur
la table ?

Il est trop tôt pour se prononcer.
Les différentes séances de négociation
doivent permettre de clarifier la
position de chacun en vue de construire
ensemble un scénario non pas idéal
mais équilibré.

Pour la CFDT, il est fondamental que les
efforts qui seront demandés soient
équitablement partagés entre les salariés,
les entreprises et les retraités, et qu’une
attention particulière soit portée aux
retraités les plus modestes.
Nous pensons également qu’il est
nécessaire de parvenir à un accord de long
terme afin de rassurer les salariés sur
l’avenir de leur système de retraite
complémentaire.

Le rapprochement de l’Arrco et de
l’Agirc est-il envisagé ?
Le rapprochement de ces régimes
paraît incontournable.
Depuis plusieurs années, les
partenaires sociaux le préparent en
faisant converger les règles des deux
régimes.

Le rapprochement de l’Arrco et de l’Agirc
est-il envisagé ?

Aujourd’hui, l’impasse financière dans
laquelle se retrouve l’Agirc à court
terme plaide pour aller plus vite et plus
loin.
Encore faut-il se mettre d’accord sur les
modalités pratiques d’une telle
opération.
Pour la CFDT, c’est l’un des enjeux de
cette négociation.

La CFDT pense-t-elle trouver un
accord dans la période ?
Les partenaires sociaux ont toujours
pris leur responsabilité en matière
de retraites complémentaires et
n’ont pas hésité à prendre des
mesures difficiles pour éviter de
pénaliser les générations futures.

Dans son dernier rapport, la Cour
des comptes l’a souligné. Il n’y a
pas de raison que cette négociation
fasse exception.
Aux partenaires sociaux de
prouver, dans la période, qu’ils
sont capables de dépasser
certaines postures pour trouver un
terrain d’entente.


Slide 11

RETRAITE
COMPLEMENTAIRE
Retraites
complémentaires

Retraites complémentaires, de quoi parle-t-on ?
30 millions de personnes concernées
Les retraites complémentaires Arrco et Agirc sont
pilotées par les partenaires sociaux.
L’Arrco gère le régime de retraite complémentaire
de la quasi-totalité des salariés du secteur privé,
soit 18 millions de cotisants et 12 millions de
retraités.
L’Agirc gère le régime de retraites
complémentaire des cadres et assimilés (qui
cotisent tous aussi à l’Arrco), soit 4 millions de
cotisants et 2,7 millions de retraités.

Des régimes par répartition obligatoires
Ces deux régimes de retraite complémentaire sont
obligatoires.
Les actifs accumulent au cours de leur carrière des
points qui donnent droit à un certain niveau de
pension.
C’est un système dit par répartition,
c’est-à-dire que les cotisations salariales et
patronales des actifs financent directement les
pensions,
d’où la nécessité de trouver un équilibre entre le
niveau des cotisations et le montant des retraites
versées.

Le nécessaire équilibre des régimes
Contrairement au régime général de
retraite géré par l’État,
les régimes complémentaires ne peuvent
pas être en déficit sur le long terme,
d’où l’absolue nécessité de disposer de
réserves financières afin de faire face aux
déséquilibres temporaires.

La négociation sur
les retraites complémentaires
a débuté mardi 17 février 2015
au siège du Medef.
Syndicats et patronat se sont donné
quatre mois pour trouver un accord.
De l’avis de tous les participants, la
tâche sera difficile.

Les enjeux de la négo
L’avenir des régimes de retraites
complémentaire des salariés du privé Arrco
(tout le monde) et Agirc (uniquement les
cadres) concerne 30 millions de personnes
(actifs et retraités).
Les retraites complémentaires comptent, en
moyenne, pour 60 % dans la pension des
cadres et pour 30 % dans celle des ouvriers
et employés.

Si aucune nouvelle mesure n’est prise lors
de cette négociation,
ces deux régimes auront épuisés leurs
réserves financières –
en 2018 pour l’Agirc et
en 2027 pour l’Arrco.
Ne rien faire signifierait donc une baisse
drastique du montant des pensions versées
en 2019 pour les cadres et
en 2028 pour l’ensemble des salariés.

Le Medef, la CGPME et l’UPA ont ainsi confirmé
qu’ils souhaitaient prendre des mesures pour
rétablir l’équilibre des régimes à l’horizon 2020.
Ils proposent pour cela d’instaurer un
mécanisme d’abattements temporaires
dégressifs entre 62 et 67 ans.

Concrètement, un salarié qui partirait à la
retraite à 62 ans se verrait appliquer une
décote sur sa retraite complémentaire jusqu’à
67 ans.

Chaque année entre 62 et 67 ans,
le montant de la décote diminuerait
pour arriver, in fine,
à une pension sans décote.
L’entrée en vigueur de cette mesure
pourrait s’envisager à partir de la
génération née en 1957.

Le patronat a également plaidé en faveur
d’une réduction du taux de réversion et
de la fin de la prise en charge par les
régimes complémentaires des points
attribués aux demandeurs d’emploi en
complément des cotisations versées par
l’Unédic.

Enfin, il souhaite geler le niveau
des pensions pendant trois
années supplémentaires et,
de manière temporaire,
renchérir l’achat des points par
les actifs.

« Nous souhaitons agir sur tous ces
leviers pour trouver les 5 milliards qui
font défaut aujourd’hui. La
négociation devra déterminer
l’importance des efforts sur chacun de
ces leviers pour arriver à l’équilibre », a
insisté le négociateur du Medef,
Claude Tendil. Sans surprise, le
patronat a rejeté toute hausse de
cotisation dans la période.

Quatre mois pour trouver un accord
Côté organisations syndicales, les
propositions patronales ont bien
entendu fait réagir. À l’exception
notable de la CGT, tous les syndicats se
sont dits prêts à faire des efforts afin
d’assurer l’avenir des régimes, tout en
pointant l’extrême dureté des mesures
présentées.

Pour la CFDT, il n’est ainsi pas question de
revenir sur l’aide apportée par les régimes
complémentaires aux demandeurs d’emploi.
« Nous ne nions pas les difficultés, mais il n’y
aucune raison de dramatiser, insiste JeanLouis Malys. La partie patronale demande
des mesures radicales, mais la négociation ne
fait que commencer et les positions vont
évoluer. Nous avons quatre mois pour trouver
un terrain d’entente afin de déterminer des
mesures à la fois justes et efficaces. »

Rendez-vous le 20 mars pour la deuxième
séance de négociations. D’ici là, le patronat
recevra l’ensemble des organisations
syndicales en bilatérales, et un nouveau texte
sera mis sur la table. Grande nouveauté, en
effet, afin d’améliorer l’efficacité de la
négociation, la partie patronale s’est engagée
à fournir aux organisations syndicales ses
propositions bien en amont des séances de
négociation. Une bonne résolution pour
débuter cette nouvelle négociation !

Retraites complémentaires :
“Nous devons assurer l’avenir des
régimes”

Jean-Louis Malys, le secrétaire national
chef de file de la délégation CFDT,

Pourquoi avoir décidé
d’avancer au 17 février les
discussions sur les retraites
complémentaires Arrco et
Agirc, qui devaient
initialement n’avoir lieu
qu’en 2018 ?

En 2011, les partenaires sociaux ont signé
un accord qui devait courir jusqu’en 2018.
À l’époque, la majorité des observateurs
économiques estimait que la crise
économique était derrière nous.

Malheureusement, la situation a continué
de se dégrader, rendant caduques les
projections financières sur lesquelles nous
avions travaillé…

En 2013, nous avons pris une série de
mesures (hausse des cotisations, limitation
de l’évolution de la valeur du point) pour
corriger le tir, mais force est de constater
qu’elles ne produisent pas assez d’effets vu la
stagnation de notre économie.
Les partenaires sociaux ont donc décidé, en
mars 2014, d’une nouvelle négociation.
Celle-ci débute le 17 février et doit s’achever
en juin.

Faut-il s’attendre à de nouvelles mesures d’économie ?
Par le passé, les partenaires sociaux ont su anticiper les
difficultés financières des régimes Arrco et Agirc. De
1998 à 2008, ils ont constitué des réserves afin de faire
face au déséquilibre démographique, qui était
prévisible. Or les hypothèses économiques sur
lesquelles nous travaillons aujourd’hui montrent que,
sans nouvelles mesures, ces réserves seront épuisées
en 2027 pour l’Arrco et – c’est beaucoup plus
inquiétant – en 2018 pour l’Agirc, alors que le
déséquilibre démographique est toujours là. Nous
n’avons pas d’autres choix que d’agir si nous voulons
assurer l’avenir des régimes. Trouver de nouvelles
économies est donc inévitable.

Quels sont les différents scénarios sur
la table ?

Il est trop tôt pour se prononcer.
Les différentes séances de négociation
doivent permettre de clarifier la
position de chacun en vue de construire
ensemble un scénario non pas idéal
mais équilibré.

Pour la CFDT, il est fondamental que les
efforts qui seront demandés soient
équitablement partagés entre les salariés,
les entreprises et les retraités, et qu’une
attention particulière soit portée aux
retraités les plus modestes.
Nous pensons également qu’il est
nécessaire de parvenir à un accord de long
terme afin de rassurer les salariés sur
l’avenir de leur système de retraite
complémentaire.

Le rapprochement de l’Arrco et de
l’Agirc est-il envisagé ?
Le rapprochement de ces régimes
paraît incontournable.
Depuis plusieurs années, les
partenaires sociaux le préparent en
faisant converger les règles des deux
régimes.

Le rapprochement de l’Arrco et de l’Agirc
est-il envisagé ?

Aujourd’hui, l’impasse financière dans
laquelle se retrouve l’Agirc à court
terme plaide pour aller plus vite et plus
loin.
Encore faut-il se mettre d’accord sur les
modalités pratiques d’une telle
opération.
Pour la CFDT, c’est l’un des enjeux de
cette négociation.

La CFDT pense-t-elle trouver un
accord dans la période ?
Les partenaires sociaux ont toujours
pris leur responsabilité en matière
de retraites complémentaires et
n’ont pas hésité à prendre des
mesures difficiles pour éviter de
pénaliser les générations futures.

Dans son dernier rapport, la Cour
des comptes l’a souligné. Il n’y a
pas de raison que cette négociation
fasse exception.
Aux partenaires sociaux de
prouver, dans la période, qu’ils
sont capables de dépasser
certaines postures pour trouver un
terrain d’entente.


Slide 12

RETRAITE
COMPLEMENTAIRE
Retraites
complémentaires

Retraites complémentaires, de quoi parle-t-on ?
30 millions de personnes concernées
Les retraites complémentaires Arrco et Agirc sont
pilotées par les partenaires sociaux.
L’Arrco gère le régime de retraite complémentaire
de la quasi-totalité des salariés du secteur privé,
soit 18 millions de cotisants et 12 millions de
retraités.
L’Agirc gère le régime de retraites
complémentaire des cadres et assimilés (qui
cotisent tous aussi à l’Arrco), soit 4 millions de
cotisants et 2,7 millions de retraités.

Des régimes par répartition obligatoires
Ces deux régimes de retraite complémentaire sont
obligatoires.
Les actifs accumulent au cours de leur carrière des
points qui donnent droit à un certain niveau de
pension.
C’est un système dit par répartition,
c’est-à-dire que les cotisations salariales et
patronales des actifs financent directement les
pensions,
d’où la nécessité de trouver un équilibre entre le
niveau des cotisations et le montant des retraites
versées.

Le nécessaire équilibre des régimes
Contrairement au régime général de
retraite géré par l’État,
les régimes complémentaires ne peuvent
pas être en déficit sur le long terme,
d’où l’absolue nécessité de disposer de
réserves financières afin de faire face aux
déséquilibres temporaires.

La négociation sur
les retraites complémentaires
a débuté mardi 17 février 2015
au siège du Medef.
Syndicats et patronat se sont donné
quatre mois pour trouver un accord.
De l’avis de tous les participants, la
tâche sera difficile.

Les enjeux de la négo
L’avenir des régimes de retraites
complémentaire des salariés du privé Arrco
(tout le monde) et Agirc (uniquement les
cadres) concerne 30 millions de personnes
(actifs et retraités).
Les retraites complémentaires comptent, en
moyenne, pour 60 % dans la pension des
cadres et pour 30 % dans celle des ouvriers
et employés.

Si aucune nouvelle mesure n’est prise lors
de cette négociation,
ces deux régimes auront épuisés leurs
réserves financières –
en 2018 pour l’Agirc et
en 2027 pour l’Arrco.
Ne rien faire signifierait donc une baisse
drastique du montant des pensions versées
en 2019 pour les cadres et
en 2028 pour l’ensemble des salariés.

Le Medef, la CGPME et l’UPA ont ainsi confirmé
qu’ils souhaitaient prendre des mesures pour
rétablir l’équilibre des régimes à l’horizon 2020.
Ils proposent pour cela d’instaurer un
mécanisme d’abattements temporaires
dégressifs entre 62 et 67 ans.

Concrètement, un salarié qui partirait à la
retraite à 62 ans se verrait appliquer une
décote sur sa retraite complémentaire jusqu’à
67 ans.

Chaque année entre 62 et 67 ans,
le montant de la décote diminuerait
pour arriver, in fine,
à une pension sans décote.
L’entrée en vigueur de cette mesure
pourrait s’envisager à partir de la
génération née en 1957.

Le patronat a également plaidé en faveur
d’une réduction du taux de réversion et
de la fin de la prise en charge par les
régimes complémentaires des points
attribués aux demandeurs d’emploi en
complément des cotisations versées par
l’Unédic.

Enfin, il souhaite geler le niveau
des pensions pendant trois
années supplémentaires et,
de manière temporaire,
renchérir l’achat des points par
les actifs.

« Nous souhaitons agir sur tous ces
leviers pour trouver les 5 milliards qui
font défaut aujourd’hui. La
négociation devra déterminer
l’importance des efforts sur chacun de
ces leviers pour arriver à l’équilibre », a
insisté le négociateur du Medef,
Claude Tendil. Sans surprise, le
patronat a rejeté toute hausse de
cotisation dans la période.

Quatre mois pour trouver un accord
Côté organisations syndicales, les
propositions patronales ont bien
entendu fait réagir. À l’exception
notable de la CGT, tous les syndicats se
sont dits prêts à faire des efforts afin
d’assurer l’avenir des régimes, tout en
pointant l’extrême dureté des mesures
présentées.

Pour la CFDT, il n’est ainsi pas question de
revenir sur l’aide apportée par les régimes
complémentaires aux demandeurs d’emploi.
« Nous ne nions pas les difficultés, mais il n’y
aucune raison de dramatiser, insiste JeanLouis Malys. La partie patronale demande
des mesures radicales, mais la négociation ne
fait que commencer et les positions vont
évoluer. Nous avons quatre mois pour trouver
un terrain d’entente afin de déterminer des
mesures à la fois justes et efficaces. »

Rendez-vous le 20 mars pour la deuxième
séance de négociations. D’ici là, le patronat
recevra l’ensemble des organisations
syndicales en bilatérales, et un nouveau texte
sera mis sur la table. Grande nouveauté, en
effet, afin d’améliorer l’efficacité de la
négociation, la partie patronale s’est engagée
à fournir aux organisations syndicales ses
propositions bien en amont des séances de
négociation. Une bonne résolution pour
débuter cette nouvelle négociation !

Retraites complémentaires :
“Nous devons assurer l’avenir des
régimes”

Jean-Louis Malys, le secrétaire national
chef de file de la délégation CFDT,

Pourquoi avoir décidé
d’avancer au 17 février les
discussions sur les retraites
complémentaires Arrco et
Agirc, qui devaient
initialement n’avoir lieu
qu’en 2018 ?

En 2011, les partenaires sociaux ont signé
un accord qui devait courir jusqu’en 2018.
À l’époque, la majorité des observateurs
économiques estimait que la crise
économique était derrière nous.

Malheureusement, la situation a continué
de se dégrader, rendant caduques les
projections financières sur lesquelles nous
avions travaillé…

En 2013, nous avons pris une série de
mesures (hausse des cotisations, limitation
de l’évolution de la valeur du point) pour
corriger le tir, mais force est de constater
qu’elles ne produisent pas assez d’effets vu la
stagnation de notre économie.
Les partenaires sociaux ont donc décidé, en
mars 2014, d’une nouvelle négociation.
Celle-ci débute le 17 février et doit s’achever
en juin.

Faut-il s’attendre à de nouvelles mesures d’économie ?
Par le passé, les partenaires sociaux ont su anticiper les
difficultés financières des régimes Arrco et Agirc. De
1998 à 2008, ils ont constitué des réserves afin de faire
face au déséquilibre démographique, qui était
prévisible. Or les hypothèses économiques sur
lesquelles nous travaillons aujourd’hui montrent que,
sans nouvelles mesures, ces réserves seront épuisées
en 2027 pour l’Arrco et – c’est beaucoup plus
inquiétant – en 2018 pour l’Agirc, alors que le
déséquilibre démographique est toujours là. Nous
n’avons pas d’autres choix que d’agir si nous voulons
assurer l’avenir des régimes. Trouver de nouvelles
économies est donc inévitable.

Quels sont les différents scénarios sur
la table ?

Il est trop tôt pour se prononcer.
Les différentes séances de négociation
doivent permettre de clarifier la
position de chacun en vue de construire
ensemble un scénario non pas idéal
mais équilibré.

Pour la CFDT, il est fondamental que les
efforts qui seront demandés soient
équitablement partagés entre les salariés,
les entreprises et les retraités, et qu’une
attention particulière soit portée aux
retraités les plus modestes.
Nous pensons également qu’il est
nécessaire de parvenir à un accord de long
terme afin de rassurer les salariés sur
l’avenir de leur système de retraite
complémentaire.

Le rapprochement de l’Arrco et de
l’Agirc est-il envisagé ?
Le rapprochement de ces régimes
paraît incontournable.
Depuis plusieurs années, les
partenaires sociaux le préparent en
faisant converger les règles des deux
régimes.

Le rapprochement de l’Arrco et de l’Agirc
est-il envisagé ?

Aujourd’hui, l’impasse financière dans
laquelle se retrouve l’Agirc à court
terme plaide pour aller plus vite et plus
loin.
Encore faut-il se mettre d’accord sur les
modalités pratiques d’une telle
opération.
Pour la CFDT, c’est l’un des enjeux de
cette négociation.

La CFDT pense-t-elle trouver un
accord dans la période ?
Les partenaires sociaux ont toujours
pris leur responsabilité en matière
de retraites complémentaires et
n’ont pas hésité à prendre des
mesures difficiles pour éviter de
pénaliser les générations futures.

Dans son dernier rapport, la Cour
des comptes l’a souligné. Il n’y a
pas de raison que cette négociation
fasse exception.
Aux partenaires sociaux de
prouver, dans la période, qu’ils
sont capables de dépasser
certaines postures pour trouver un
terrain d’entente.


Slide 13

RETRAITE
COMPLEMENTAIRE
Retraites
complémentaires

Retraites complémentaires, de quoi parle-t-on ?
30 millions de personnes concernées
Les retraites complémentaires Arrco et Agirc sont
pilotées par les partenaires sociaux.
L’Arrco gère le régime de retraite complémentaire
de la quasi-totalité des salariés du secteur privé,
soit 18 millions de cotisants et 12 millions de
retraités.
L’Agirc gère le régime de retraites
complémentaire des cadres et assimilés (qui
cotisent tous aussi à l’Arrco), soit 4 millions de
cotisants et 2,7 millions de retraités.

Des régimes par répartition obligatoires
Ces deux régimes de retraite complémentaire sont
obligatoires.
Les actifs accumulent au cours de leur carrière des
points qui donnent droit à un certain niveau de
pension.
C’est un système dit par répartition,
c’est-à-dire que les cotisations salariales et
patronales des actifs financent directement les
pensions,
d’où la nécessité de trouver un équilibre entre le
niveau des cotisations et le montant des retraites
versées.

Le nécessaire équilibre des régimes
Contrairement au régime général de
retraite géré par l’État,
les régimes complémentaires ne peuvent
pas être en déficit sur le long terme,
d’où l’absolue nécessité de disposer de
réserves financières afin de faire face aux
déséquilibres temporaires.

La négociation sur
les retraites complémentaires
a débuté mardi 17 février 2015
au siège du Medef.
Syndicats et patronat se sont donné
quatre mois pour trouver un accord.
De l’avis de tous les participants, la
tâche sera difficile.

Les enjeux de la négo
L’avenir des régimes de retraites
complémentaire des salariés du privé Arrco
(tout le monde) et Agirc (uniquement les
cadres) concerne 30 millions de personnes
(actifs et retraités).
Les retraites complémentaires comptent, en
moyenne, pour 60 % dans la pension des
cadres et pour 30 % dans celle des ouvriers
et employés.

Si aucune nouvelle mesure n’est prise lors
de cette négociation,
ces deux régimes auront épuisés leurs
réserves financières –
en 2018 pour l’Agirc et
en 2027 pour l’Arrco.
Ne rien faire signifierait donc une baisse
drastique du montant des pensions versées
en 2019 pour les cadres et
en 2028 pour l’ensemble des salariés.

Le Medef, la CGPME et l’UPA ont ainsi confirmé
qu’ils souhaitaient prendre des mesures pour
rétablir l’équilibre des régimes à l’horizon 2020.
Ils proposent pour cela d’instaurer un
mécanisme d’abattements temporaires
dégressifs entre 62 et 67 ans.

Concrètement, un salarié qui partirait à la
retraite à 62 ans se verrait appliquer une
décote sur sa retraite complémentaire jusqu’à
67 ans.

Chaque année entre 62 et 67 ans,
le montant de la décote diminuerait
pour arriver, in fine,
à une pension sans décote.
L’entrée en vigueur de cette mesure
pourrait s’envisager à partir de la
génération née en 1957.

Le patronat a également plaidé en faveur
d’une réduction du taux de réversion et
de la fin de la prise en charge par les
régimes complémentaires des points
attribués aux demandeurs d’emploi en
complément des cotisations versées par
l’Unédic.

Enfin, il souhaite geler le niveau
des pensions pendant trois
années supplémentaires et,
de manière temporaire,
renchérir l’achat des points par
les actifs.

« Nous souhaitons agir sur tous ces
leviers pour trouver les 5 milliards qui
font défaut aujourd’hui. La
négociation devra déterminer
l’importance des efforts sur chacun de
ces leviers pour arriver à l’équilibre », a
insisté le négociateur du Medef,
Claude Tendil. Sans surprise, le
patronat a rejeté toute hausse de
cotisation dans la période.

Quatre mois pour trouver un accord
Côté organisations syndicales, les
propositions patronales ont bien
entendu fait réagir. À l’exception
notable de la CGT, tous les syndicats se
sont dits prêts à faire des efforts afin
d’assurer l’avenir des régimes, tout en
pointant l’extrême dureté des mesures
présentées.

Pour la CFDT, il n’est ainsi pas question de
revenir sur l’aide apportée par les régimes
complémentaires aux demandeurs d’emploi.
« Nous ne nions pas les difficultés, mais il n’y
aucune raison de dramatiser, insiste JeanLouis Malys. La partie patronale demande
des mesures radicales, mais la négociation ne
fait que commencer et les positions vont
évoluer. Nous avons quatre mois pour trouver
un terrain d’entente afin de déterminer des
mesures à la fois justes et efficaces. »

Rendez-vous le 20 mars pour la deuxième
séance de négociations. D’ici là, le patronat
recevra l’ensemble des organisations
syndicales en bilatérales, et un nouveau texte
sera mis sur la table. Grande nouveauté, en
effet, afin d’améliorer l’efficacité de la
négociation, la partie patronale s’est engagée
à fournir aux organisations syndicales ses
propositions bien en amont des séances de
négociation. Une bonne résolution pour
débuter cette nouvelle négociation !

Retraites complémentaires :
“Nous devons assurer l’avenir des
régimes”

Jean-Louis Malys, le secrétaire national
chef de file de la délégation CFDT,

Pourquoi avoir décidé
d’avancer au 17 février les
discussions sur les retraites
complémentaires Arrco et
Agirc, qui devaient
initialement n’avoir lieu
qu’en 2018 ?

En 2011, les partenaires sociaux ont signé
un accord qui devait courir jusqu’en 2018.
À l’époque, la majorité des observateurs
économiques estimait que la crise
économique était derrière nous.

Malheureusement, la situation a continué
de se dégrader, rendant caduques les
projections financières sur lesquelles nous
avions travaillé…

En 2013, nous avons pris une série de
mesures (hausse des cotisations, limitation
de l’évolution de la valeur du point) pour
corriger le tir, mais force est de constater
qu’elles ne produisent pas assez d’effets vu la
stagnation de notre économie.
Les partenaires sociaux ont donc décidé, en
mars 2014, d’une nouvelle négociation.
Celle-ci débute le 17 février et doit s’achever
en juin.

Faut-il s’attendre à de nouvelles mesures d’économie ?
Par le passé, les partenaires sociaux ont su anticiper les
difficultés financières des régimes Arrco et Agirc. De
1998 à 2008, ils ont constitué des réserves afin de faire
face au déséquilibre démographique, qui était
prévisible. Or les hypothèses économiques sur
lesquelles nous travaillons aujourd’hui montrent que,
sans nouvelles mesures, ces réserves seront épuisées
en 2027 pour l’Arrco et – c’est beaucoup plus
inquiétant – en 2018 pour l’Agirc, alors que le
déséquilibre démographique est toujours là. Nous
n’avons pas d’autres choix que d’agir si nous voulons
assurer l’avenir des régimes. Trouver de nouvelles
économies est donc inévitable.

Quels sont les différents scénarios sur
la table ?

Il est trop tôt pour se prononcer.
Les différentes séances de négociation
doivent permettre de clarifier la
position de chacun en vue de construire
ensemble un scénario non pas idéal
mais équilibré.

Pour la CFDT, il est fondamental que les
efforts qui seront demandés soient
équitablement partagés entre les salariés,
les entreprises et les retraités, et qu’une
attention particulière soit portée aux
retraités les plus modestes.
Nous pensons également qu’il est
nécessaire de parvenir à un accord de long
terme afin de rassurer les salariés sur
l’avenir de leur système de retraite
complémentaire.

Le rapprochement de l’Arrco et de
l’Agirc est-il envisagé ?
Le rapprochement de ces régimes
paraît incontournable.
Depuis plusieurs années, les
partenaires sociaux le préparent en
faisant converger les règles des deux
régimes.

Le rapprochement de l’Arrco et de l’Agirc
est-il envisagé ?

Aujourd’hui, l’impasse financière dans
laquelle se retrouve l’Agirc à court
terme plaide pour aller plus vite et plus
loin.
Encore faut-il se mettre d’accord sur les
modalités pratiques d’une telle
opération.
Pour la CFDT, c’est l’un des enjeux de
cette négociation.

La CFDT pense-t-elle trouver un
accord dans la période ?
Les partenaires sociaux ont toujours
pris leur responsabilité en matière
de retraites complémentaires et
n’ont pas hésité à prendre des
mesures difficiles pour éviter de
pénaliser les générations futures.

Dans son dernier rapport, la Cour
des comptes l’a souligné. Il n’y a
pas de raison que cette négociation
fasse exception.
Aux partenaires sociaux de
prouver, dans la période, qu’ils
sont capables de dépasser
certaines postures pour trouver un
terrain d’entente.


Slide 14

RETRAITE
COMPLEMENTAIRE
Retraites
complémentaires

Retraites complémentaires, de quoi parle-t-on ?
30 millions de personnes concernées
Les retraites complémentaires Arrco et Agirc sont
pilotées par les partenaires sociaux.
L’Arrco gère le régime de retraite complémentaire
de la quasi-totalité des salariés du secteur privé,
soit 18 millions de cotisants et 12 millions de
retraités.
L’Agirc gère le régime de retraites
complémentaire des cadres et assimilés (qui
cotisent tous aussi à l’Arrco), soit 4 millions de
cotisants et 2,7 millions de retraités.

Des régimes par répartition obligatoires
Ces deux régimes de retraite complémentaire sont
obligatoires.
Les actifs accumulent au cours de leur carrière des
points qui donnent droit à un certain niveau de
pension.
C’est un système dit par répartition,
c’est-à-dire que les cotisations salariales et
patronales des actifs financent directement les
pensions,
d’où la nécessité de trouver un équilibre entre le
niveau des cotisations et le montant des retraites
versées.

Le nécessaire équilibre des régimes
Contrairement au régime général de
retraite géré par l’État,
les régimes complémentaires ne peuvent
pas être en déficit sur le long terme,
d’où l’absolue nécessité de disposer de
réserves financières afin de faire face aux
déséquilibres temporaires.

La négociation sur
les retraites complémentaires
a débuté mardi 17 février 2015
au siège du Medef.
Syndicats et patronat se sont donné
quatre mois pour trouver un accord.
De l’avis de tous les participants, la
tâche sera difficile.

Les enjeux de la négo
L’avenir des régimes de retraites
complémentaire des salariés du privé Arrco
(tout le monde) et Agirc (uniquement les
cadres) concerne 30 millions de personnes
(actifs et retraités).
Les retraites complémentaires comptent, en
moyenne, pour 60 % dans la pension des
cadres et pour 30 % dans celle des ouvriers
et employés.

Si aucune nouvelle mesure n’est prise lors
de cette négociation,
ces deux régimes auront épuisés leurs
réserves financières –
en 2018 pour l’Agirc et
en 2027 pour l’Arrco.
Ne rien faire signifierait donc une baisse
drastique du montant des pensions versées
en 2019 pour les cadres et
en 2028 pour l’ensemble des salariés.

Le Medef, la CGPME et l’UPA ont ainsi confirmé
qu’ils souhaitaient prendre des mesures pour
rétablir l’équilibre des régimes à l’horizon 2020.
Ils proposent pour cela d’instaurer un
mécanisme d’abattements temporaires
dégressifs entre 62 et 67 ans.

Concrètement, un salarié qui partirait à la
retraite à 62 ans se verrait appliquer une
décote sur sa retraite complémentaire jusqu’à
67 ans.

Chaque année entre 62 et 67 ans,
le montant de la décote diminuerait
pour arriver, in fine,
à une pension sans décote.
L’entrée en vigueur de cette mesure
pourrait s’envisager à partir de la
génération née en 1957.

Le patronat a également plaidé en faveur
d’une réduction du taux de réversion et
de la fin de la prise en charge par les
régimes complémentaires des points
attribués aux demandeurs d’emploi en
complément des cotisations versées par
l’Unédic.

Enfin, il souhaite geler le niveau
des pensions pendant trois
années supplémentaires et,
de manière temporaire,
renchérir l’achat des points par
les actifs.

« Nous souhaitons agir sur tous ces
leviers pour trouver les 5 milliards qui
font défaut aujourd’hui. La
négociation devra déterminer
l’importance des efforts sur chacun de
ces leviers pour arriver à l’équilibre », a
insisté le négociateur du Medef,
Claude Tendil. Sans surprise, le
patronat a rejeté toute hausse de
cotisation dans la période.

Quatre mois pour trouver un accord
Côté organisations syndicales, les
propositions patronales ont bien
entendu fait réagir. À l’exception
notable de la CGT, tous les syndicats se
sont dits prêts à faire des efforts afin
d’assurer l’avenir des régimes, tout en
pointant l’extrême dureté des mesures
présentées.

Pour la CFDT, il n’est ainsi pas question de
revenir sur l’aide apportée par les régimes
complémentaires aux demandeurs d’emploi.
« Nous ne nions pas les difficultés, mais il n’y
aucune raison de dramatiser, insiste JeanLouis Malys. La partie patronale demande
des mesures radicales, mais la négociation ne
fait que commencer et les positions vont
évoluer. Nous avons quatre mois pour trouver
un terrain d’entente afin de déterminer des
mesures à la fois justes et efficaces. »

Rendez-vous le 20 mars pour la deuxième
séance de négociations. D’ici là, le patronat
recevra l’ensemble des organisations
syndicales en bilatérales, et un nouveau texte
sera mis sur la table. Grande nouveauté, en
effet, afin d’améliorer l’efficacité de la
négociation, la partie patronale s’est engagée
à fournir aux organisations syndicales ses
propositions bien en amont des séances de
négociation. Une bonne résolution pour
débuter cette nouvelle négociation !

Retraites complémentaires :
“Nous devons assurer l’avenir des
régimes”

Jean-Louis Malys, le secrétaire national
chef de file de la délégation CFDT,

Pourquoi avoir décidé
d’avancer au 17 février les
discussions sur les retraites
complémentaires Arrco et
Agirc, qui devaient
initialement n’avoir lieu
qu’en 2018 ?

En 2011, les partenaires sociaux ont signé
un accord qui devait courir jusqu’en 2018.
À l’époque, la majorité des observateurs
économiques estimait que la crise
économique était derrière nous.

Malheureusement, la situation a continué
de se dégrader, rendant caduques les
projections financières sur lesquelles nous
avions travaillé…

En 2013, nous avons pris une série de
mesures (hausse des cotisations, limitation
de l’évolution de la valeur du point) pour
corriger le tir, mais force est de constater
qu’elles ne produisent pas assez d’effets vu la
stagnation de notre économie.
Les partenaires sociaux ont donc décidé, en
mars 2014, d’une nouvelle négociation.
Celle-ci débute le 17 février et doit s’achever
en juin.

Faut-il s’attendre à de nouvelles mesures d’économie ?
Par le passé, les partenaires sociaux ont su anticiper les
difficultés financières des régimes Arrco et Agirc. De
1998 à 2008, ils ont constitué des réserves afin de faire
face au déséquilibre démographique, qui était
prévisible. Or les hypothèses économiques sur
lesquelles nous travaillons aujourd’hui montrent que,
sans nouvelles mesures, ces réserves seront épuisées
en 2027 pour l’Arrco et – c’est beaucoup plus
inquiétant – en 2018 pour l’Agirc, alors que le
déséquilibre démographique est toujours là. Nous
n’avons pas d’autres choix que d’agir si nous voulons
assurer l’avenir des régimes. Trouver de nouvelles
économies est donc inévitable.

Quels sont les différents scénarios sur
la table ?

Il est trop tôt pour se prononcer.
Les différentes séances de négociation
doivent permettre de clarifier la
position de chacun en vue de construire
ensemble un scénario non pas idéal
mais équilibré.

Pour la CFDT, il est fondamental que les
efforts qui seront demandés soient
équitablement partagés entre les salariés,
les entreprises et les retraités, et qu’une
attention particulière soit portée aux
retraités les plus modestes.
Nous pensons également qu’il est
nécessaire de parvenir à un accord de long
terme afin de rassurer les salariés sur
l’avenir de leur système de retraite
complémentaire.

Le rapprochement de l’Arrco et de
l’Agirc est-il envisagé ?
Le rapprochement de ces régimes
paraît incontournable.
Depuis plusieurs années, les
partenaires sociaux le préparent en
faisant converger les règles des deux
régimes.

Le rapprochement de l’Arrco et de l’Agirc
est-il envisagé ?

Aujourd’hui, l’impasse financière dans
laquelle se retrouve l’Agirc à court
terme plaide pour aller plus vite et plus
loin.
Encore faut-il se mettre d’accord sur les
modalités pratiques d’une telle
opération.
Pour la CFDT, c’est l’un des enjeux de
cette négociation.

La CFDT pense-t-elle trouver un
accord dans la période ?
Les partenaires sociaux ont toujours
pris leur responsabilité en matière
de retraites complémentaires et
n’ont pas hésité à prendre des
mesures difficiles pour éviter de
pénaliser les générations futures.

Dans son dernier rapport, la Cour
des comptes l’a souligné. Il n’y a
pas de raison que cette négociation
fasse exception.
Aux partenaires sociaux de
prouver, dans la période, qu’ils
sont capables de dépasser
certaines postures pour trouver un
terrain d’entente.


Slide 15

RETRAITE
COMPLEMENTAIRE
Retraites
complémentaires

Retraites complémentaires, de quoi parle-t-on ?
30 millions de personnes concernées
Les retraites complémentaires Arrco et Agirc sont
pilotées par les partenaires sociaux.
L’Arrco gère le régime de retraite complémentaire
de la quasi-totalité des salariés du secteur privé,
soit 18 millions de cotisants et 12 millions de
retraités.
L’Agirc gère le régime de retraites
complémentaire des cadres et assimilés (qui
cotisent tous aussi à l’Arrco), soit 4 millions de
cotisants et 2,7 millions de retraités.

Des régimes par répartition obligatoires
Ces deux régimes de retraite complémentaire sont
obligatoires.
Les actifs accumulent au cours de leur carrière des
points qui donnent droit à un certain niveau de
pension.
C’est un système dit par répartition,
c’est-à-dire que les cotisations salariales et
patronales des actifs financent directement les
pensions,
d’où la nécessité de trouver un équilibre entre le
niveau des cotisations et le montant des retraites
versées.

Le nécessaire équilibre des régimes
Contrairement au régime général de
retraite géré par l’État,
les régimes complémentaires ne peuvent
pas être en déficit sur le long terme,
d’où l’absolue nécessité de disposer de
réserves financières afin de faire face aux
déséquilibres temporaires.

La négociation sur
les retraites complémentaires
a débuté mardi 17 février 2015
au siège du Medef.
Syndicats et patronat se sont donné
quatre mois pour trouver un accord.
De l’avis de tous les participants, la
tâche sera difficile.

Les enjeux de la négo
L’avenir des régimes de retraites
complémentaire des salariés du privé Arrco
(tout le monde) et Agirc (uniquement les
cadres) concerne 30 millions de personnes
(actifs et retraités).
Les retraites complémentaires comptent, en
moyenne, pour 60 % dans la pension des
cadres et pour 30 % dans celle des ouvriers
et employés.

Si aucune nouvelle mesure n’est prise lors
de cette négociation,
ces deux régimes auront épuisés leurs
réserves financières –
en 2018 pour l’Agirc et
en 2027 pour l’Arrco.
Ne rien faire signifierait donc une baisse
drastique du montant des pensions versées
en 2019 pour les cadres et
en 2028 pour l’ensemble des salariés.

Le Medef, la CGPME et l’UPA ont ainsi confirmé
qu’ils souhaitaient prendre des mesures pour
rétablir l’équilibre des régimes à l’horizon 2020.
Ils proposent pour cela d’instaurer un
mécanisme d’abattements temporaires
dégressifs entre 62 et 67 ans.

Concrètement, un salarié qui partirait à la
retraite à 62 ans se verrait appliquer une
décote sur sa retraite complémentaire jusqu’à
67 ans.

Chaque année entre 62 et 67 ans,
le montant de la décote diminuerait
pour arriver, in fine,
à une pension sans décote.
L’entrée en vigueur de cette mesure
pourrait s’envisager à partir de la
génération née en 1957.

Le patronat a également plaidé en faveur
d’une réduction du taux de réversion et
de la fin de la prise en charge par les
régimes complémentaires des points
attribués aux demandeurs d’emploi en
complément des cotisations versées par
l’Unédic.

Enfin, il souhaite geler le niveau
des pensions pendant trois
années supplémentaires et,
de manière temporaire,
renchérir l’achat des points par
les actifs.

« Nous souhaitons agir sur tous ces
leviers pour trouver les 5 milliards qui
font défaut aujourd’hui. La
négociation devra déterminer
l’importance des efforts sur chacun de
ces leviers pour arriver à l’équilibre », a
insisté le négociateur du Medef,
Claude Tendil. Sans surprise, le
patronat a rejeté toute hausse de
cotisation dans la période.

Quatre mois pour trouver un accord
Côté organisations syndicales, les
propositions patronales ont bien
entendu fait réagir. À l’exception
notable de la CGT, tous les syndicats se
sont dits prêts à faire des efforts afin
d’assurer l’avenir des régimes, tout en
pointant l’extrême dureté des mesures
présentées.

Pour la CFDT, il n’est ainsi pas question de
revenir sur l’aide apportée par les régimes
complémentaires aux demandeurs d’emploi.
« Nous ne nions pas les difficultés, mais il n’y
aucune raison de dramatiser, insiste JeanLouis Malys. La partie patronale demande
des mesures radicales, mais la négociation ne
fait que commencer et les positions vont
évoluer. Nous avons quatre mois pour trouver
un terrain d’entente afin de déterminer des
mesures à la fois justes et efficaces. »

Rendez-vous le 20 mars pour la deuxième
séance de négociations. D’ici là, le patronat
recevra l’ensemble des organisations
syndicales en bilatérales, et un nouveau texte
sera mis sur la table. Grande nouveauté, en
effet, afin d’améliorer l’efficacité de la
négociation, la partie patronale s’est engagée
à fournir aux organisations syndicales ses
propositions bien en amont des séances de
négociation. Une bonne résolution pour
débuter cette nouvelle négociation !

Retraites complémentaires :
“Nous devons assurer l’avenir des
régimes”

Jean-Louis Malys, le secrétaire national
chef de file de la délégation CFDT,

Pourquoi avoir décidé
d’avancer au 17 février les
discussions sur les retraites
complémentaires Arrco et
Agirc, qui devaient
initialement n’avoir lieu
qu’en 2018 ?

En 2011, les partenaires sociaux ont signé
un accord qui devait courir jusqu’en 2018.
À l’époque, la majorité des observateurs
économiques estimait que la crise
économique était derrière nous.

Malheureusement, la situation a continué
de se dégrader, rendant caduques les
projections financières sur lesquelles nous
avions travaillé…

En 2013, nous avons pris une série de
mesures (hausse des cotisations, limitation
de l’évolution de la valeur du point) pour
corriger le tir, mais force est de constater
qu’elles ne produisent pas assez d’effets vu la
stagnation de notre économie.
Les partenaires sociaux ont donc décidé, en
mars 2014, d’une nouvelle négociation.
Celle-ci débute le 17 février et doit s’achever
en juin.

Faut-il s’attendre à de nouvelles mesures d’économie ?
Par le passé, les partenaires sociaux ont su anticiper les
difficultés financières des régimes Arrco et Agirc. De
1998 à 2008, ils ont constitué des réserves afin de faire
face au déséquilibre démographique, qui était
prévisible. Or les hypothèses économiques sur
lesquelles nous travaillons aujourd’hui montrent que,
sans nouvelles mesures, ces réserves seront épuisées
en 2027 pour l’Arrco et – c’est beaucoup plus
inquiétant – en 2018 pour l’Agirc, alors que le
déséquilibre démographique est toujours là. Nous
n’avons pas d’autres choix que d’agir si nous voulons
assurer l’avenir des régimes. Trouver de nouvelles
économies est donc inévitable.

Quels sont les différents scénarios sur
la table ?

Il est trop tôt pour se prononcer.
Les différentes séances de négociation
doivent permettre de clarifier la
position de chacun en vue de construire
ensemble un scénario non pas idéal
mais équilibré.

Pour la CFDT, il est fondamental que les
efforts qui seront demandés soient
équitablement partagés entre les salariés,
les entreprises et les retraités, et qu’une
attention particulière soit portée aux
retraités les plus modestes.
Nous pensons également qu’il est
nécessaire de parvenir à un accord de long
terme afin de rassurer les salariés sur
l’avenir de leur système de retraite
complémentaire.

Le rapprochement de l’Arrco et de
l’Agirc est-il envisagé ?
Le rapprochement de ces régimes
paraît incontournable.
Depuis plusieurs années, les
partenaires sociaux le préparent en
faisant converger les règles des deux
régimes.

Le rapprochement de l’Arrco et de l’Agirc
est-il envisagé ?

Aujourd’hui, l’impasse financière dans
laquelle se retrouve l’Agirc à court
terme plaide pour aller plus vite et plus
loin.
Encore faut-il se mettre d’accord sur les
modalités pratiques d’une telle
opération.
Pour la CFDT, c’est l’un des enjeux de
cette négociation.

La CFDT pense-t-elle trouver un
accord dans la période ?
Les partenaires sociaux ont toujours
pris leur responsabilité en matière
de retraites complémentaires et
n’ont pas hésité à prendre des
mesures difficiles pour éviter de
pénaliser les générations futures.

Dans son dernier rapport, la Cour
des comptes l’a souligné. Il n’y a
pas de raison que cette négociation
fasse exception.
Aux partenaires sociaux de
prouver, dans la période, qu’ils
sont capables de dépasser
certaines postures pour trouver un
terrain d’entente.


Slide 16

RETRAITE
COMPLEMENTAIRE
Retraites
complémentaires

Retraites complémentaires, de quoi parle-t-on ?
30 millions de personnes concernées
Les retraites complémentaires Arrco et Agirc sont
pilotées par les partenaires sociaux.
L’Arrco gère le régime de retraite complémentaire
de la quasi-totalité des salariés du secteur privé,
soit 18 millions de cotisants et 12 millions de
retraités.
L’Agirc gère le régime de retraites
complémentaire des cadres et assimilés (qui
cotisent tous aussi à l’Arrco), soit 4 millions de
cotisants et 2,7 millions de retraités.

Des régimes par répartition obligatoires
Ces deux régimes de retraite complémentaire sont
obligatoires.
Les actifs accumulent au cours de leur carrière des
points qui donnent droit à un certain niveau de
pension.
C’est un système dit par répartition,
c’est-à-dire que les cotisations salariales et
patronales des actifs financent directement les
pensions,
d’où la nécessité de trouver un équilibre entre le
niveau des cotisations et le montant des retraites
versées.

Le nécessaire équilibre des régimes
Contrairement au régime général de
retraite géré par l’État,
les régimes complémentaires ne peuvent
pas être en déficit sur le long terme,
d’où l’absolue nécessité de disposer de
réserves financières afin de faire face aux
déséquilibres temporaires.

La négociation sur
les retraites complémentaires
a débuté mardi 17 février 2015
au siège du Medef.
Syndicats et patronat se sont donné
quatre mois pour trouver un accord.
De l’avis de tous les participants, la
tâche sera difficile.

Les enjeux de la négo
L’avenir des régimes de retraites
complémentaire des salariés du privé Arrco
(tout le monde) et Agirc (uniquement les
cadres) concerne 30 millions de personnes
(actifs et retraités).
Les retraites complémentaires comptent, en
moyenne, pour 60 % dans la pension des
cadres et pour 30 % dans celle des ouvriers
et employés.

Si aucune nouvelle mesure n’est prise lors
de cette négociation,
ces deux régimes auront épuisés leurs
réserves financières –
en 2018 pour l’Agirc et
en 2027 pour l’Arrco.
Ne rien faire signifierait donc une baisse
drastique du montant des pensions versées
en 2019 pour les cadres et
en 2028 pour l’ensemble des salariés.

Le Medef, la CGPME et l’UPA ont ainsi confirmé
qu’ils souhaitaient prendre des mesures pour
rétablir l’équilibre des régimes à l’horizon 2020.
Ils proposent pour cela d’instaurer un
mécanisme d’abattements temporaires
dégressifs entre 62 et 67 ans.

Concrètement, un salarié qui partirait à la
retraite à 62 ans se verrait appliquer une
décote sur sa retraite complémentaire jusqu’à
67 ans.

Chaque année entre 62 et 67 ans,
le montant de la décote diminuerait
pour arriver, in fine,
à une pension sans décote.
L’entrée en vigueur de cette mesure
pourrait s’envisager à partir de la
génération née en 1957.

Le patronat a également plaidé en faveur
d’une réduction du taux de réversion et
de la fin de la prise en charge par les
régimes complémentaires des points
attribués aux demandeurs d’emploi en
complément des cotisations versées par
l’Unédic.

Enfin, il souhaite geler le niveau
des pensions pendant trois
années supplémentaires et,
de manière temporaire,
renchérir l’achat des points par
les actifs.

« Nous souhaitons agir sur tous ces
leviers pour trouver les 5 milliards qui
font défaut aujourd’hui. La
négociation devra déterminer
l’importance des efforts sur chacun de
ces leviers pour arriver à l’équilibre », a
insisté le négociateur du Medef,
Claude Tendil. Sans surprise, le
patronat a rejeté toute hausse de
cotisation dans la période.

Quatre mois pour trouver un accord
Côté organisations syndicales, les
propositions patronales ont bien
entendu fait réagir. À l’exception
notable de la CGT, tous les syndicats se
sont dits prêts à faire des efforts afin
d’assurer l’avenir des régimes, tout en
pointant l’extrême dureté des mesures
présentées.

Pour la CFDT, il n’est ainsi pas question de
revenir sur l’aide apportée par les régimes
complémentaires aux demandeurs d’emploi.
« Nous ne nions pas les difficultés, mais il n’y
aucune raison de dramatiser, insiste JeanLouis Malys. La partie patronale demande
des mesures radicales, mais la négociation ne
fait que commencer et les positions vont
évoluer. Nous avons quatre mois pour trouver
un terrain d’entente afin de déterminer des
mesures à la fois justes et efficaces. »

Rendez-vous le 20 mars pour la deuxième
séance de négociations. D’ici là, le patronat
recevra l’ensemble des organisations
syndicales en bilatérales, et un nouveau texte
sera mis sur la table. Grande nouveauté, en
effet, afin d’améliorer l’efficacité de la
négociation, la partie patronale s’est engagée
à fournir aux organisations syndicales ses
propositions bien en amont des séances de
négociation. Une bonne résolution pour
débuter cette nouvelle négociation !

Retraites complémentaires :
“Nous devons assurer l’avenir des
régimes”

Jean-Louis Malys, le secrétaire national
chef de file de la délégation CFDT,

Pourquoi avoir décidé
d’avancer au 17 février les
discussions sur les retraites
complémentaires Arrco et
Agirc, qui devaient
initialement n’avoir lieu
qu’en 2018 ?

En 2011, les partenaires sociaux ont signé
un accord qui devait courir jusqu’en 2018.
À l’époque, la majorité des observateurs
économiques estimait que la crise
économique était derrière nous.

Malheureusement, la situation a continué
de se dégrader, rendant caduques les
projections financières sur lesquelles nous
avions travaillé…

En 2013, nous avons pris une série de
mesures (hausse des cotisations, limitation
de l’évolution de la valeur du point) pour
corriger le tir, mais force est de constater
qu’elles ne produisent pas assez d’effets vu la
stagnation de notre économie.
Les partenaires sociaux ont donc décidé, en
mars 2014, d’une nouvelle négociation.
Celle-ci débute le 17 février et doit s’achever
en juin.

Faut-il s’attendre à de nouvelles mesures d’économie ?
Par le passé, les partenaires sociaux ont su anticiper les
difficultés financières des régimes Arrco et Agirc. De
1998 à 2008, ils ont constitué des réserves afin de faire
face au déséquilibre démographique, qui était
prévisible. Or les hypothèses économiques sur
lesquelles nous travaillons aujourd’hui montrent que,
sans nouvelles mesures, ces réserves seront épuisées
en 2027 pour l’Arrco et – c’est beaucoup plus
inquiétant – en 2018 pour l’Agirc, alors que le
déséquilibre démographique est toujours là. Nous
n’avons pas d’autres choix que d’agir si nous voulons
assurer l’avenir des régimes. Trouver de nouvelles
économies est donc inévitable.

Quels sont les différents scénarios sur
la table ?

Il est trop tôt pour se prononcer.
Les différentes séances de négociation
doivent permettre de clarifier la
position de chacun en vue de construire
ensemble un scénario non pas idéal
mais équilibré.

Pour la CFDT, il est fondamental que les
efforts qui seront demandés soient
équitablement partagés entre les salariés,
les entreprises et les retraités, et qu’une
attention particulière soit portée aux
retraités les plus modestes.
Nous pensons également qu’il est
nécessaire de parvenir à un accord de long
terme afin de rassurer les salariés sur
l’avenir de leur système de retraite
complémentaire.

Le rapprochement de l’Arrco et de
l’Agirc est-il envisagé ?
Le rapprochement de ces régimes
paraît incontournable.
Depuis plusieurs années, les
partenaires sociaux le préparent en
faisant converger les règles des deux
régimes.

Le rapprochement de l’Arrco et de l’Agirc
est-il envisagé ?

Aujourd’hui, l’impasse financière dans
laquelle se retrouve l’Agirc à court
terme plaide pour aller plus vite et plus
loin.
Encore faut-il se mettre d’accord sur les
modalités pratiques d’une telle
opération.
Pour la CFDT, c’est l’un des enjeux de
cette négociation.

La CFDT pense-t-elle trouver un
accord dans la période ?
Les partenaires sociaux ont toujours
pris leur responsabilité en matière
de retraites complémentaires et
n’ont pas hésité à prendre des
mesures difficiles pour éviter de
pénaliser les générations futures.

Dans son dernier rapport, la Cour
des comptes l’a souligné. Il n’y a
pas de raison que cette négociation
fasse exception.
Aux partenaires sociaux de
prouver, dans la période, qu’ils
sont capables de dépasser
certaines postures pour trouver un
terrain d’entente.


Slide 17

RETRAITE
COMPLEMENTAIRE
Retraites
complémentaires

Retraites complémentaires, de quoi parle-t-on ?
30 millions de personnes concernées
Les retraites complémentaires Arrco et Agirc sont
pilotées par les partenaires sociaux.
L’Arrco gère le régime de retraite complémentaire
de la quasi-totalité des salariés du secteur privé,
soit 18 millions de cotisants et 12 millions de
retraités.
L’Agirc gère le régime de retraites
complémentaire des cadres et assimilés (qui
cotisent tous aussi à l’Arrco), soit 4 millions de
cotisants et 2,7 millions de retraités.

Des régimes par répartition obligatoires
Ces deux régimes de retraite complémentaire sont
obligatoires.
Les actifs accumulent au cours de leur carrière des
points qui donnent droit à un certain niveau de
pension.
C’est un système dit par répartition,
c’est-à-dire que les cotisations salariales et
patronales des actifs financent directement les
pensions,
d’où la nécessité de trouver un équilibre entre le
niveau des cotisations et le montant des retraites
versées.

Le nécessaire équilibre des régimes
Contrairement au régime général de
retraite géré par l’État,
les régimes complémentaires ne peuvent
pas être en déficit sur le long terme,
d’où l’absolue nécessité de disposer de
réserves financières afin de faire face aux
déséquilibres temporaires.

La négociation sur
les retraites complémentaires
a débuté mardi 17 février 2015
au siège du Medef.
Syndicats et patronat se sont donné
quatre mois pour trouver un accord.
De l’avis de tous les participants, la
tâche sera difficile.

Les enjeux de la négo
L’avenir des régimes de retraites
complémentaire des salariés du privé Arrco
(tout le monde) et Agirc (uniquement les
cadres) concerne 30 millions de personnes
(actifs et retraités).
Les retraites complémentaires comptent, en
moyenne, pour 60 % dans la pension des
cadres et pour 30 % dans celle des ouvriers
et employés.

Si aucune nouvelle mesure n’est prise lors
de cette négociation,
ces deux régimes auront épuisés leurs
réserves financières –
en 2018 pour l’Agirc et
en 2027 pour l’Arrco.
Ne rien faire signifierait donc une baisse
drastique du montant des pensions versées
en 2019 pour les cadres et
en 2028 pour l’ensemble des salariés.

Le Medef, la CGPME et l’UPA ont ainsi confirmé
qu’ils souhaitaient prendre des mesures pour
rétablir l’équilibre des régimes à l’horizon 2020.
Ils proposent pour cela d’instaurer un
mécanisme d’abattements temporaires
dégressifs entre 62 et 67 ans.

Concrètement, un salarié qui partirait à la
retraite à 62 ans se verrait appliquer une
décote sur sa retraite complémentaire jusqu’à
67 ans.

Chaque année entre 62 et 67 ans,
le montant de la décote diminuerait
pour arriver, in fine,
à une pension sans décote.
L’entrée en vigueur de cette mesure
pourrait s’envisager à partir de la
génération née en 1957.

Le patronat a également plaidé en faveur
d’une réduction du taux de réversion et
de la fin de la prise en charge par les
régimes complémentaires des points
attribués aux demandeurs d’emploi en
complément des cotisations versées par
l’Unédic.

Enfin, il souhaite geler le niveau
des pensions pendant trois
années supplémentaires et,
de manière temporaire,
renchérir l’achat des points par
les actifs.

« Nous souhaitons agir sur tous ces
leviers pour trouver les 5 milliards qui
font défaut aujourd’hui. La
négociation devra déterminer
l’importance des efforts sur chacun de
ces leviers pour arriver à l’équilibre », a
insisté le négociateur du Medef,
Claude Tendil. Sans surprise, le
patronat a rejeté toute hausse de
cotisation dans la période.

Quatre mois pour trouver un accord
Côté organisations syndicales, les
propositions patronales ont bien
entendu fait réagir. À l’exception
notable de la CGT, tous les syndicats se
sont dits prêts à faire des efforts afin
d’assurer l’avenir des régimes, tout en
pointant l’extrême dureté des mesures
présentées.

Pour la CFDT, il n’est ainsi pas question de
revenir sur l’aide apportée par les régimes
complémentaires aux demandeurs d’emploi.
« Nous ne nions pas les difficultés, mais il n’y
aucune raison de dramatiser, insiste JeanLouis Malys. La partie patronale demande
des mesures radicales, mais la négociation ne
fait que commencer et les positions vont
évoluer. Nous avons quatre mois pour trouver
un terrain d’entente afin de déterminer des
mesures à la fois justes et efficaces. »

Rendez-vous le 20 mars pour la deuxième
séance de négociations. D’ici là, le patronat
recevra l’ensemble des organisations
syndicales en bilatérales, et un nouveau texte
sera mis sur la table. Grande nouveauté, en
effet, afin d’améliorer l’efficacité de la
négociation, la partie patronale s’est engagée
à fournir aux organisations syndicales ses
propositions bien en amont des séances de
négociation. Une bonne résolution pour
débuter cette nouvelle négociation !

Retraites complémentaires :
“Nous devons assurer l’avenir des
régimes”

Jean-Louis Malys, le secrétaire national
chef de file de la délégation CFDT,

Pourquoi avoir décidé
d’avancer au 17 février les
discussions sur les retraites
complémentaires Arrco et
Agirc, qui devaient
initialement n’avoir lieu
qu’en 2018 ?

En 2011, les partenaires sociaux ont signé
un accord qui devait courir jusqu’en 2018.
À l’époque, la majorité des observateurs
économiques estimait que la crise
économique était derrière nous.

Malheureusement, la situation a continué
de se dégrader, rendant caduques les
projections financières sur lesquelles nous
avions travaillé…

En 2013, nous avons pris une série de
mesures (hausse des cotisations, limitation
de l’évolution de la valeur du point) pour
corriger le tir, mais force est de constater
qu’elles ne produisent pas assez d’effets vu la
stagnation de notre économie.
Les partenaires sociaux ont donc décidé, en
mars 2014, d’une nouvelle négociation.
Celle-ci débute le 17 février et doit s’achever
en juin.

Faut-il s’attendre à de nouvelles mesures d’économie ?
Par le passé, les partenaires sociaux ont su anticiper les
difficultés financières des régimes Arrco et Agirc. De
1998 à 2008, ils ont constitué des réserves afin de faire
face au déséquilibre démographique, qui était
prévisible. Or les hypothèses économiques sur
lesquelles nous travaillons aujourd’hui montrent que,
sans nouvelles mesures, ces réserves seront épuisées
en 2027 pour l’Arrco et – c’est beaucoup plus
inquiétant – en 2018 pour l’Agirc, alors que le
déséquilibre démographique est toujours là. Nous
n’avons pas d’autres choix que d’agir si nous voulons
assurer l’avenir des régimes. Trouver de nouvelles
économies est donc inévitable.

Quels sont les différents scénarios sur
la table ?

Il est trop tôt pour se prononcer.
Les différentes séances de négociation
doivent permettre de clarifier la
position de chacun en vue de construire
ensemble un scénario non pas idéal
mais équilibré.

Pour la CFDT, il est fondamental que les
efforts qui seront demandés soient
équitablement partagés entre les salariés,
les entreprises et les retraités, et qu’une
attention particulière soit portée aux
retraités les plus modestes.
Nous pensons également qu’il est
nécessaire de parvenir à un accord de long
terme afin de rassurer les salariés sur
l’avenir de leur système de retraite
complémentaire.

Le rapprochement de l’Arrco et de
l’Agirc est-il envisagé ?
Le rapprochement de ces régimes
paraît incontournable.
Depuis plusieurs années, les
partenaires sociaux le préparent en
faisant converger les règles des deux
régimes.

Le rapprochement de l’Arrco et de l’Agirc
est-il envisagé ?

Aujourd’hui, l’impasse financière dans
laquelle se retrouve l’Agirc à court
terme plaide pour aller plus vite et plus
loin.
Encore faut-il se mettre d’accord sur les
modalités pratiques d’une telle
opération.
Pour la CFDT, c’est l’un des enjeux de
cette négociation.

La CFDT pense-t-elle trouver un
accord dans la période ?
Les partenaires sociaux ont toujours
pris leur responsabilité en matière
de retraites complémentaires et
n’ont pas hésité à prendre des
mesures difficiles pour éviter de
pénaliser les générations futures.

Dans son dernier rapport, la Cour
des comptes l’a souligné. Il n’y a
pas de raison que cette négociation
fasse exception.
Aux partenaires sociaux de
prouver, dans la période, qu’ils
sont capables de dépasser
certaines postures pour trouver un
terrain d’entente.


Slide 18

RETRAITE
COMPLEMENTAIRE
Retraites
complémentaires

Retraites complémentaires, de quoi parle-t-on ?
30 millions de personnes concernées
Les retraites complémentaires Arrco et Agirc sont
pilotées par les partenaires sociaux.
L’Arrco gère le régime de retraite complémentaire
de la quasi-totalité des salariés du secteur privé,
soit 18 millions de cotisants et 12 millions de
retraités.
L’Agirc gère le régime de retraites
complémentaire des cadres et assimilés (qui
cotisent tous aussi à l’Arrco), soit 4 millions de
cotisants et 2,7 millions de retraités.

Des régimes par répartition obligatoires
Ces deux régimes de retraite complémentaire sont
obligatoires.
Les actifs accumulent au cours de leur carrière des
points qui donnent droit à un certain niveau de
pension.
C’est un système dit par répartition,
c’est-à-dire que les cotisations salariales et
patronales des actifs financent directement les
pensions,
d’où la nécessité de trouver un équilibre entre le
niveau des cotisations et le montant des retraites
versées.

Le nécessaire équilibre des régimes
Contrairement au régime général de
retraite géré par l’État,
les régimes complémentaires ne peuvent
pas être en déficit sur le long terme,
d’où l’absolue nécessité de disposer de
réserves financières afin de faire face aux
déséquilibres temporaires.

La négociation sur
les retraites complémentaires
a débuté mardi 17 février 2015
au siège du Medef.
Syndicats et patronat se sont donné
quatre mois pour trouver un accord.
De l’avis de tous les participants, la
tâche sera difficile.

Les enjeux de la négo
L’avenir des régimes de retraites
complémentaire des salariés du privé Arrco
(tout le monde) et Agirc (uniquement les
cadres) concerne 30 millions de personnes
(actifs et retraités).
Les retraites complémentaires comptent, en
moyenne, pour 60 % dans la pension des
cadres et pour 30 % dans celle des ouvriers
et employés.

Si aucune nouvelle mesure n’est prise lors
de cette négociation,
ces deux régimes auront épuisés leurs
réserves financières –
en 2018 pour l’Agirc et
en 2027 pour l’Arrco.
Ne rien faire signifierait donc une baisse
drastique du montant des pensions versées
en 2019 pour les cadres et
en 2028 pour l’ensemble des salariés.

Le Medef, la CGPME et l’UPA ont ainsi confirmé
qu’ils souhaitaient prendre des mesures pour
rétablir l’équilibre des régimes à l’horizon 2020.
Ils proposent pour cela d’instaurer un
mécanisme d’abattements temporaires
dégressifs entre 62 et 67 ans.

Concrètement, un salarié qui partirait à la
retraite à 62 ans se verrait appliquer une
décote sur sa retraite complémentaire jusqu’à
67 ans.

Chaque année entre 62 et 67 ans,
le montant de la décote diminuerait
pour arriver, in fine,
à une pension sans décote.
L’entrée en vigueur de cette mesure
pourrait s’envisager à partir de la
génération née en 1957.

Le patronat a également plaidé en faveur
d’une réduction du taux de réversion et
de la fin de la prise en charge par les
régimes complémentaires des points
attribués aux demandeurs d’emploi en
complément des cotisations versées par
l’Unédic.

Enfin, il souhaite geler le niveau
des pensions pendant trois
années supplémentaires et,
de manière temporaire,
renchérir l’achat des points par
les actifs.

« Nous souhaitons agir sur tous ces
leviers pour trouver les 5 milliards qui
font défaut aujourd’hui. La
négociation devra déterminer
l’importance des efforts sur chacun de
ces leviers pour arriver à l’équilibre », a
insisté le négociateur du Medef,
Claude Tendil. Sans surprise, le
patronat a rejeté toute hausse de
cotisation dans la période.

Quatre mois pour trouver un accord
Côté organisations syndicales, les
propositions patronales ont bien
entendu fait réagir. À l’exception
notable de la CGT, tous les syndicats se
sont dits prêts à faire des efforts afin
d’assurer l’avenir des régimes, tout en
pointant l’extrême dureté des mesures
présentées.

Pour la CFDT, il n’est ainsi pas question de
revenir sur l’aide apportée par les régimes
complémentaires aux demandeurs d’emploi.
« Nous ne nions pas les difficultés, mais il n’y
aucune raison de dramatiser, insiste JeanLouis Malys. La partie patronale demande
des mesures radicales, mais la négociation ne
fait que commencer et les positions vont
évoluer. Nous avons quatre mois pour trouver
un terrain d’entente afin de déterminer des
mesures à la fois justes et efficaces. »

Rendez-vous le 20 mars pour la deuxième
séance de négociations. D’ici là, le patronat
recevra l’ensemble des organisations
syndicales en bilatérales, et un nouveau texte
sera mis sur la table. Grande nouveauté, en
effet, afin d’améliorer l’efficacité de la
négociation, la partie patronale s’est engagée
à fournir aux organisations syndicales ses
propositions bien en amont des séances de
négociation. Une bonne résolution pour
débuter cette nouvelle négociation !

Retraites complémentaires :
“Nous devons assurer l’avenir des
régimes”

Jean-Louis Malys, le secrétaire national
chef de file de la délégation CFDT,

Pourquoi avoir décidé
d’avancer au 17 février les
discussions sur les retraites
complémentaires Arrco et
Agirc, qui devaient
initialement n’avoir lieu
qu’en 2018 ?

En 2011, les partenaires sociaux ont signé
un accord qui devait courir jusqu’en 2018.
À l’époque, la majorité des observateurs
économiques estimait que la crise
économique était derrière nous.

Malheureusement, la situation a continué
de se dégrader, rendant caduques les
projections financières sur lesquelles nous
avions travaillé…

En 2013, nous avons pris une série de
mesures (hausse des cotisations, limitation
de l’évolution de la valeur du point) pour
corriger le tir, mais force est de constater
qu’elles ne produisent pas assez d’effets vu la
stagnation de notre économie.
Les partenaires sociaux ont donc décidé, en
mars 2014, d’une nouvelle négociation.
Celle-ci débute le 17 février et doit s’achever
en juin.

Faut-il s’attendre à de nouvelles mesures d’économie ?
Par le passé, les partenaires sociaux ont su anticiper les
difficultés financières des régimes Arrco et Agirc. De
1998 à 2008, ils ont constitué des réserves afin de faire
face au déséquilibre démographique, qui était
prévisible. Or les hypothèses économiques sur
lesquelles nous travaillons aujourd’hui montrent que,
sans nouvelles mesures, ces réserves seront épuisées
en 2027 pour l’Arrco et – c’est beaucoup plus
inquiétant – en 2018 pour l’Agirc, alors que le
déséquilibre démographique est toujours là. Nous
n’avons pas d’autres choix que d’agir si nous voulons
assurer l’avenir des régimes. Trouver de nouvelles
économies est donc inévitable.

Quels sont les différents scénarios sur
la table ?

Il est trop tôt pour se prononcer.
Les différentes séances de négociation
doivent permettre de clarifier la
position de chacun en vue de construire
ensemble un scénario non pas idéal
mais équilibré.

Pour la CFDT, il est fondamental que les
efforts qui seront demandés soient
équitablement partagés entre les salariés,
les entreprises et les retraités, et qu’une
attention particulière soit portée aux
retraités les plus modestes.
Nous pensons également qu’il est
nécessaire de parvenir à un accord de long
terme afin de rassurer les salariés sur
l’avenir de leur système de retraite
complémentaire.

Le rapprochement de l’Arrco et de
l’Agirc est-il envisagé ?
Le rapprochement de ces régimes
paraît incontournable.
Depuis plusieurs années, les
partenaires sociaux le préparent en
faisant converger les règles des deux
régimes.

Le rapprochement de l’Arrco et de l’Agirc
est-il envisagé ?

Aujourd’hui, l’impasse financière dans
laquelle se retrouve l’Agirc à court
terme plaide pour aller plus vite et plus
loin.
Encore faut-il se mettre d’accord sur les
modalités pratiques d’une telle
opération.
Pour la CFDT, c’est l’un des enjeux de
cette négociation.

La CFDT pense-t-elle trouver un
accord dans la période ?
Les partenaires sociaux ont toujours
pris leur responsabilité en matière
de retraites complémentaires et
n’ont pas hésité à prendre des
mesures difficiles pour éviter de
pénaliser les générations futures.

Dans son dernier rapport, la Cour
des comptes l’a souligné. Il n’y a
pas de raison que cette négociation
fasse exception.
Aux partenaires sociaux de
prouver, dans la période, qu’ils
sont capables de dépasser
certaines postures pour trouver un
terrain d’entente.


Slide 19

RETRAITE
COMPLEMENTAIRE
Retraites
complémentaires

Retraites complémentaires, de quoi parle-t-on ?
30 millions de personnes concernées
Les retraites complémentaires Arrco et Agirc sont
pilotées par les partenaires sociaux.
L’Arrco gère le régime de retraite complémentaire
de la quasi-totalité des salariés du secteur privé,
soit 18 millions de cotisants et 12 millions de
retraités.
L’Agirc gère le régime de retraites
complémentaire des cadres et assimilés (qui
cotisent tous aussi à l’Arrco), soit 4 millions de
cotisants et 2,7 millions de retraités.

Des régimes par répartition obligatoires
Ces deux régimes de retraite complémentaire sont
obligatoires.
Les actifs accumulent au cours de leur carrière des
points qui donnent droit à un certain niveau de
pension.
C’est un système dit par répartition,
c’est-à-dire que les cotisations salariales et
patronales des actifs financent directement les
pensions,
d’où la nécessité de trouver un équilibre entre le
niveau des cotisations et le montant des retraites
versées.

Le nécessaire équilibre des régimes
Contrairement au régime général de
retraite géré par l’État,
les régimes complémentaires ne peuvent
pas être en déficit sur le long terme,
d’où l’absolue nécessité de disposer de
réserves financières afin de faire face aux
déséquilibres temporaires.

La négociation sur
les retraites complémentaires
a débuté mardi 17 février 2015
au siège du Medef.
Syndicats et patronat se sont donné
quatre mois pour trouver un accord.
De l’avis de tous les participants, la
tâche sera difficile.

Les enjeux de la négo
L’avenir des régimes de retraites
complémentaire des salariés du privé Arrco
(tout le monde) et Agirc (uniquement les
cadres) concerne 30 millions de personnes
(actifs et retraités).
Les retraites complémentaires comptent, en
moyenne, pour 60 % dans la pension des
cadres et pour 30 % dans celle des ouvriers
et employés.

Si aucune nouvelle mesure n’est prise lors
de cette négociation,
ces deux régimes auront épuisés leurs
réserves financières –
en 2018 pour l’Agirc et
en 2027 pour l’Arrco.
Ne rien faire signifierait donc une baisse
drastique du montant des pensions versées
en 2019 pour les cadres et
en 2028 pour l’ensemble des salariés.

Le Medef, la CGPME et l’UPA ont ainsi confirmé
qu’ils souhaitaient prendre des mesures pour
rétablir l’équilibre des régimes à l’horizon 2020.
Ils proposent pour cela d’instaurer un
mécanisme d’abattements temporaires
dégressifs entre 62 et 67 ans.

Concrètement, un salarié qui partirait à la
retraite à 62 ans se verrait appliquer une
décote sur sa retraite complémentaire jusqu’à
67 ans.

Chaque année entre 62 et 67 ans,
le montant de la décote diminuerait
pour arriver, in fine,
à une pension sans décote.
L’entrée en vigueur de cette mesure
pourrait s’envisager à partir de la
génération née en 1957.

Le patronat a également plaidé en faveur
d’une réduction du taux de réversion et
de la fin de la prise en charge par les
régimes complémentaires des points
attribués aux demandeurs d’emploi en
complément des cotisations versées par
l’Unédic.

Enfin, il souhaite geler le niveau
des pensions pendant trois
années supplémentaires et,
de manière temporaire,
renchérir l’achat des points par
les actifs.

« Nous souhaitons agir sur tous ces
leviers pour trouver les 5 milliards qui
font défaut aujourd’hui. La
négociation devra déterminer
l’importance des efforts sur chacun de
ces leviers pour arriver à l’équilibre », a
insisté le négociateur du Medef,
Claude Tendil. Sans surprise, le
patronat a rejeté toute hausse de
cotisation dans la période.

Quatre mois pour trouver un accord
Côté organisations syndicales, les
propositions patronales ont bien
entendu fait réagir. À l’exception
notable de la CGT, tous les syndicats se
sont dits prêts à faire des efforts afin
d’assurer l’avenir des régimes, tout en
pointant l’extrême dureté des mesures
présentées.

Pour la CFDT, il n’est ainsi pas question de
revenir sur l’aide apportée par les régimes
complémentaires aux demandeurs d’emploi.
« Nous ne nions pas les difficultés, mais il n’y
aucune raison de dramatiser, insiste JeanLouis Malys. La partie patronale demande
des mesures radicales, mais la négociation ne
fait que commencer et les positions vont
évoluer. Nous avons quatre mois pour trouver
un terrain d’entente afin de déterminer des
mesures à la fois justes et efficaces. »

Rendez-vous le 20 mars pour la deuxième
séance de négociations. D’ici là, le patronat
recevra l’ensemble des organisations
syndicales en bilatérales, et un nouveau texte
sera mis sur la table. Grande nouveauté, en
effet, afin d’améliorer l’efficacité de la
négociation, la partie patronale s’est engagée
à fournir aux organisations syndicales ses
propositions bien en amont des séances de
négociation. Une bonne résolution pour
débuter cette nouvelle négociation !

Retraites complémentaires :
“Nous devons assurer l’avenir des
régimes”

Jean-Louis Malys, le secrétaire national
chef de file de la délégation CFDT,

Pourquoi avoir décidé
d’avancer au 17 février les
discussions sur les retraites
complémentaires Arrco et
Agirc, qui devaient
initialement n’avoir lieu
qu’en 2018 ?

En 2011, les partenaires sociaux ont signé
un accord qui devait courir jusqu’en 2018.
À l’époque, la majorité des observateurs
économiques estimait que la crise
économique était derrière nous.

Malheureusement, la situation a continué
de se dégrader, rendant caduques les
projections financières sur lesquelles nous
avions travaillé…

En 2013, nous avons pris une série de
mesures (hausse des cotisations, limitation
de l’évolution de la valeur du point) pour
corriger le tir, mais force est de constater
qu’elles ne produisent pas assez d’effets vu la
stagnation de notre économie.
Les partenaires sociaux ont donc décidé, en
mars 2014, d’une nouvelle négociation.
Celle-ci débute le 17 février et doit s’achever
en juin.

Faut-il s’attendre à de nouvelles mesures d’économie ?
Par le passé, les partenaires sociaux ont su anticiper les
difficultés financières des régimes Arrco et Agirc. De
1998 à 2008, ils ont constitué des réserves afin de faire
face au déséquilibre démographique, qui était
prévisible. Or les hypothèses économiques sur
lesquelles nous travaillons aujourd’hui montrent que,
sans nouvelles mesures, ces réserves seront épuisées
en 2027 pour l’Arrco et – c’est beaucoup plus
inquiétant – en 2018 pour l’Agirc, alors que le
déséquilibre démographique est toujours là. Nous
n’avons pas d’autres choix que d’agir si nous voulons
assurer l’avenir des régimes. Trouver de nouvelles
économies est donc inévitable.

Quels sont les différents scénarios sur
la table ?

Il est trop tôt pour se prononcer.
Les différentes séances de négociation
doivent permettre de clarifier la
position de chacun en vue de construire
ensemble un scénario non pas idéal
mais équilibré.

Pour la CFDT, il est fondamental que les
efforts qui seront demandés soient
équitablement partagés entre les salariés,
les entreprises et les retraités, et qu’une
attention particulière soit portée aux
retraités les plus modestes.
Nous pensons également qu’il est
nécessaire de parvenir à un accord de long
terme afin de rassurer les salariés sur
l’avenir de leur système de retraite
complémentaire.

Le rapprochement de l’Arrco et de
l’Agirc est-il envisagé ?
Le rapprochement de ces régimes
paraît incontournable.
Depuis plusieurs années, les
partenaires sociaux le préparent en
faisant converger les règles des deux
régimes.

Le rapprochement de l’Arrco et de l’Agirc
est-il envisagé ?

Aujourd’hui, l’impasse financière dans
laquelle se retrouve l’Agirc à court
terme plaide pour aller plus vite et plus
loin.
Encore faut-il se mettre d’accord sur les
modalités pratiques d’une telle
opération.
Pour la CFDT, c’est l’un des enjeux de
cette négociation.

La CFDT pense-t-elle trouver un
accord dans la période ?
Les partenaires sociaux ont toujours
pris leur responsabilité en matière
de retraites complémentaires et
n’ont pas hésité à prendre des
mesures difficiles pour éviter de
pénaliser les générations futures.

Dans son dernier rapport, la Cour
des comptes l’a souligné. Il n’y a
pas de raison que cette négociation
fasse exception.
Aux partenaires sociaux de
prouver, dans la période, qu’ils
sont capables de dépasser
certaines postures pour trouver un
terrain d’entente.


Slide 20

RETRAITE
COMPLEMENTAIRE
Retraites
complémentaires

Retraites complémentaires, de quoi parle-t-on ?
30 millions de personnes concernées
Les retraites complémentaires Arrco et Agirc sont
pilotées par les partenaires sociaux.
L’Arrco gère le régime de retraite complémentaire
de la quasi-totalité des salariés du secteur privé,
soit 18 millions de cotisants et 12 millions de
retraités.
L’Agirc gère le régime de retraites
complémentaire des cadres et assimilés (qui
cotisent tous aussi à l’Arrco), soit 4 millions de
cotisants et 2,7 millions de retraités.

Des régimes par répartition obligatoires
Ces deux régimes de retraite complémentaire sont
obligatoires.
Les actifs accumulent au cours de leur carrière des
points qui donnent droit à un certain niveau de
pension.
C’est un système dit par répartition,
c’est-à-dire que les cotisations salariales et
patronales des actifs financent directement les
pensions,
d’où la nécessité de trouver un équilibre entre le
niveau des cotisations et le montant des retraites
versées.

Le nécessaire équilibre des régimes
Contrairement au régime général de
retraite géré par l’État,
les régimes complémentaires ne peuvent
pas être en déficit sur le long terme,
d’où l’absolue nécessité de disposer de
réserves financières afin de faire face aux
déséquilibres temporaires.

La négociation sur
les retraites complémentaires
a débuté mardi 17 février 2015
au siège du Medef.
Syndicats et patronat se sont donné
quatre mois pour trouver un accord.
De l’avis de tous les participants, la
tâche sera difficile.

Les enjeux de la négo
L’avenir des régimes de retraites
complémentaire des salariés du privé Arrco
(tout le monde) et Agirc (uniquement les
cadres) concerne 30 millions de personnes
(actifs et retraités).
Les retraites complémentaires comptent, en
moyenne, pour 60 % dans la pension des
cadres et pour 30 % dans celle des ouvriers
et employés.

Si aucune nouvelle mesure n’est prise lors
de cette négociation,
ces deux régimes auront épuisés leurs
réserves financières –
en 2018 pour l’Agirc et
en 2027 pour l’Arrco.
Ne rien faire signifierait donc une baisse
drastique du montant des pensions versées
en 2019 pour les cadres et
en 2028 pour l’ensemble des salariés.

Le Medef, la CGPME et l’UPA ont ainsi confirmé
qu’ils souhaitaient prendre des mesures pour
rétablir l’équilibre des régimes à l’horizon 2020.
Ils proposent pour cela d’instaurer un
mécanisme d’abattements temporaires
dégressifs entre 62 et 67 ans.

Concrètement, un salarié qui partirait à la
retraite à 62 ans se verrait appliquer une
décote sur sa retraite complémentaire jusqu’à
67 ans.

Chaque année entre 62 et 67 ans,
le montant de la décote diminuerait
pour arriver, in fine,
à une pension sans décote.
L’entrée en vigueur de cette mesure
pourrait s’envisager à partir de la
génération née en 1957.

Le patronat a également plaidé en faveur
d’une réduction du taux de réversion et
de la fin de la prise en charge par les
régimes complémentaires des points
attribués aux demandeurs d’emploi en
complément des cotisations versées par
l’Unédic.

Enfin, il souhaite geler le niveau
des pensions pendant trois
années supplémentaires et,
de manière temporaire,
renchérir l’achat des points par
les actifs.

« Nous souhaitons agir sur tous ces
leviers pour trouver les 5 milliards qui
font défaut aujourd’hui. La
négociation devra déterminer
l’importance des efforts sur chacun de
ces leviers pour arriver à l’équilibre », a
insisté le négociateur du Medef,
Claude Tendil. Sans surprise, le
patronat a rejeté toute hausse de
cotisation dans la période.

Quatre mois pour trouver un accord
Côté organisations syndicales, les
propositions patronales ont bien
entendu fait réagir. À l’exception
notable de la CGT, tous les syndicats se
sont dits prêts à faire des efforts afin
d’assurer l’avenir des régimes, tout en
pointant l’extrême dureté des mesures
présentées.

Pour la CFDT, il n’est ainsi pas question de
revenir sur l’aide apportée par les régimes
complémentaires aux demandeurs d’emploi.
« Nous ne nions pas les difficultés, mais il n’y
aucune raison de dramatiser, insiste JeanLouis Malys. La partie patronale demande
des mesures radicales, mais la négociation ne
fait que commencer et les positions vont
évoluer. Nous avons quatre mois pour trouver
un terrain d’entente afin de déterminer des
mesures à la fois justes et efficaces. »

Rendez-vous le 20 mars pour la deuxième
séance de négociations. D’ici là, le patronat
recevra l’ensemble des organisations
syndicales en bilatérales, et un nouveau texte
sera mis sur la table. Grande nouveauté, en
effet, afin d’améliorer l’efficacité de la
négociation, la partie patronale s’est engagée
à fournir aux organisations syndicales ses
propositions bien en amont des séances de
négociation. Une bonne résolution pour
débuter cette nouvelle négociation !

Retraites complémentaires :
“Nous devons assurer l’avenir des
régimes”

Jean-Louis Malys, le secrétaire national
chef de file de la délégation CFDT,

Pourquoi avoir décidé
d’avancer au 17 février les
discussions sur les retraites
complémentaires Arrco et
Agirc, qui devaient
initialement n’avoir lieu
qu’en 2018 ?

En 2011, les partenaires sociaux ont signé
un accord qui devait courir jusqu’en 2018.
À l’époque, la majorité des observateurs
économiques estimait que la crise
économique était derrière nous.

Malheureusement, la situation a continué
de se dégrader, rendant caduques les
projections financières sur lesquelles nous
avions travaillé…

En 2013, nous avons pris une série de
mesures (hausse des cotisations, limitation
de l’évolution de la valeur du point) pour
corriger le tir, mais force est de constater
qu’elles ne produisent pas assez d’effets vu la
stagnation de notre économie.
Les partenaires sociaux ont donc décidé, en
mars 2014, d’une nouvelle négociation.
Celle-ci débute le 17 février et doit s’achever
en juin.

Faut-il s’attendre à de nouvelles mesures d’économie ?
Par le passé, les partenaires sociaux ont su anticiper les
difficultés financières des régimes Arrco et Agirc. De
1998 à 2008, ils ont constitué des réserves afin de faire
face au déséquilibre démographique, qui était
prévisible. Or les hypothèses économiques sur
lesquelles nous travaillons aujourd’hui montrent que,
sans nouvelles mesures, ces réserves seront épuisées
en 2027 pour l’Arrco et – c’est beaucoup plus
inquiétant – en 2018 pour l’Agirc, alors que le
déséquilibre démographique est toujours là. Nous
n’avons pas d’autres choix que d’agir si nous voulons
assurer l’avenir des régimes. Trouver de nouvelles
économies est donc inévitable.

Quels sont les différents scénarios sur
la table ?

Il est trop tôt pour se prononcer.
Les différentes séances de négociation
doivent permettre de clarifier la
position de chacun en vue de construire
ensemble un scénario non pas idéal
mais équilibré.

Pour la CFDT, il est fondamental que les
efforts qui seront demandés soient
équitablement partagés entre les salariés,
les entreprises et les retraités, et qu’une
attention particulière soit portée aux
retraités les plus modestes.
Nous pensons également qu’il est
nécessaire de parvenir à un accord de long
terme afin de rassurer les salariés sur
l’avenir de leur système de retraite
complémentaire.

Le rapprochement de l’Arrco et de
l’Agirc est-il envisagé ?
Le rapprochement de ces régimes
paraît incontournable.
Depuis plusieurs années, les
partenaires sociaux le préparent en
faisant converger les règles des deux
régimes.

Le rapprochement de l’Arrco et de l’Agirc
est-il envisagé ?

Aujourd’hui, l’impasse financière dans
laquelle se retrouve l’Agirc à court
terme plaide pour aller plus vite et plus
loin.
Encore faut-il se mettre d’accord sur les
modalités pratiques d’une telle
opération.
Pour la CFDT, c’est l’un des enjeux de
cette négociation.

La CFDT pense-t-elle trouver un
accord dans la période ?
Les partenaires sociaux ont toujours
pris leur responsabilité en matière
de retraites complémentaires et
n’ont pas hésité à prendre des
mesures difficiles pour éviter de
pénaliser les générations futures.

Dans son dernier rapport, la Cour
des comptes l’a souligné. Il n’y a
pas de raison que cette négociation
fasse exception.
Aux partenaires sociaux de
prouver, dans la période, qu’ils
sont capables de dépasser
certaines postures pour trouver un
terrain d’entente.


Slide 21

RETRAITE
COMPLEMENTAIRE
Retraites
complémentaires

Retraites complémentaires, de quoi parle-t-on ?
30 millions de personnes concernées
Les retraites complémentaires Arrco et Agirc sont
pilotées par les partenaires sociaux.
L’Arrco gère le régime de retraite complémentaire
de la quasi-totalité des salariés du secteur privé,
soit 18 millions de cotisants et 12 millions de
retraités.
L’Agirc gère le régime de retraites
complémentaire des cadres et assimilés (qui
cotisent tous aussi à l’Arrco), soit 4 millions de
cotisants et 2,7 millions de retraités.

Des régimes par répartition obligatoires
Ces deux régimes de retraite complémentaire sont
obligatoires.
Les actifs accumulent au cours de leur carrière des
points qui donnent droit à un certain niveau de
pension.
C’est un système dit par répartition,
c’est-à-dire que les cotisations salariales et
patronales des actifs financent directement les
pensions,
d’où la nécessité de trouver un équilibre entre le
niveau des cotisations et le montant des retraites
versées.

Le nécessaire équilibre des régimes
Contrairement au régime général de
retraite géré par l’État,
les régimes complémentaires ne peuvent
pas être en déficit sur le long terme,
d’où l’absolue nécessité de disposer de
réserves financières afin de faire face aux
déséquilibres temporaires.

La négociation sur
les retraites complémentaires
a débuté mardi 17 février 2015
au siège du Medef.
Syndicats et patronat se sont donné
quatre mois pour trouver un accord.
De l’avis de tous les participants, la
tâche sera difficile.

Les enjeux de la négo
L’avenir des régimes de retraites
complémentaire des salariés du privé Arrco
(tout le monde) et Agirc (uniquement les
cadres) concerne 30 millions de personnes
(actifs et retraités).
Les retraites complémentaires comptent, en
moyenne, pour 60 % dans la pension des
cadres et pour 30 % dans celle des ouvriers
et employés.

Si aucune nouvelle mesure n’est prise lors
de cette négociation,
ces deux régimes auront épuisés leurs
réserves financières –
en 2018 pour l’Agirc et
en 2027 pour l’Arrco.
Ne rien faire signifierait donc une baisse
drastique du montant des pensions versées
en 2019 pour les cadres et
en 2028 pour l’ensemble des salariés.

Le Medef, la CGPME et l’UPA ont ainsi confirmé
qu’ils souhaitaient prendre des mesures pour
rétablir l’équilibre des régimes à l’horizon 2020.
Ils proposent pour cela d’instaurer un
mécanisme d’abattements temporaires
dégressifs entre 62 et 67 ans.

Concrètement, un salarié qui partirait à la
retraite à 62 ans se verrait appliquer une
décote sur sa retraite complémentaire jusqu’à
67 ans.

Chaque année entre 62 et 67 ans,
le montant de la décote diminuerait
pour arriver, in fine,
à une pension sans décote.
L’entrée en vigueur de cette mesure
pourrait s’envisager à partir de la
génération née en 1957.

Le patronat a également plaidé en faveur
d’une réduction du taux de réversion et
de la fin de la prise en charge par les
régimes complémentaires des points
attribués aux demandeurs d’emploi en
complément des cotisations versées par
l’Unédic.

Enfin, il souhaite geler le niveau
des pensions pendant trois
années supplémentaires et,
de manière temporaire,
renchérir l’achat des points par
les actifs.

« Nous souhaitons agir sur tous ces
leviers pour trouver les 5 milliards qui
font défaut aujourd’hui. La
négociation devra déterminer
l’importance des efforts sur chacun de
ces leviers pour arriver à l’équilibre », a
insisté le négociateur du Medef,
Claude Tendil. Sans surprise, le
patronat a rejeté toute hausse de
cotisation dans la période.

Quatre mois pour trouver un accord
Côté organisations syndicales, les
propositions patronales ont bien
entendu fait réagir. À l’exception
notable de la CGT, tous les syndicats se
sont dits prêts à faire des efforts afin
d’assurer l’avenir des régimes, tout en
pointant l’extrême dureté des mesures
présentées.

Pour la CFDT, il n’est ainsi pas question de
revenir sur l’aide apportée par les régimes
complémentaires aux demandeurs d’emploi.
« Nous ne nions pas les difficultés, mais il n’y
aucune raison de dramatiser, insiste JeanLouis Malys. La partie patronale demande
des mesures radicales, mais la négociation ne
fait que commencer et les positions vont
évoluer. Nous avons quatre mois pour trouver
un terrain d’entente afin de déterminer des
mesures à la fois justes et efficaces. »

Rendez-vous le 20 mars pour la deuxième
séance de négociations. D’ici là, le patronat
recevra l’ensemble des organisations
syndicales en bilatérales, et un nouveau texte
sera mis sur la table. Grande nouveauté, en
effet, afin d’améliorer l’efficacité de la
négociation, la partie patronale s’est engagée
à fournir aux organisations syndicales ses
propositions bien en amont des séances de
négociation. Une bonne résolution pour
débuter cette nouvelle négociation !

Retraites complémentaires :
“Nous devons assurer l’avenir des
régimes”

Jean-Louis Malys, le secrétaire national
chef de file de la délégation CFDT,

Pourquoi avoir décidé
d’avancer au 17 février les
discussions sur les retraites
complémentaires Arrco et
Agirc, qui devaient
initialement n’avoir lieu
qu’en 2018 ?

En 2011, les partenaires sociaux ont signé
un accord qui devait courir jusqu’en 2018.
À l’époque, la majorité des observateurs
économiques estimait que la crise
économique était derrière nous.

Malheureusement, la situation a continué
de se dégrader, rendant caduques les
projections financières sur lesquelles nous
avions travaillé…

En 2013, nous avons pris une série de
mesures (hausse des cotisations, limitation
de l’évolution de la valeur du point) pour
corriger le tir, mais force est de constater
qu’elles ne produisent pas assez d’effets vu la
stagnation de notre économie.
Les partenaires sociaux ont donc décidé, en
mars 2014, d’une nouvelle négociation.
Celle-ci débute le 17 février et doit s’achever
en juin.

Faut-il s’attendre à de nouvelles mesures d’économie ?
Par le passé, les partenaires sociaux ont su anticiper les
difficultés financières des régimes Arrco et Agirc. De
1998 à 2008, ils ont constitué des réserves afin de faire
face au déséquilibre démographique, qui était
prévisible. Or les hypothèses économiques sur
lesquelles nous travaillons aujourd’hui montrent que,
sans nouvelles mesures, ces réserves seront épuisées
en 2027 pour l’Arrco et – c’est beaucoup plus
inquiétant – en 2018 pour l’Agirc, alors que le
déséquilibre démographique est toujours là. Nous
n’avons pas d’autres choix que d’agir si nous voulons
assurer l’avenir des régimes. Trouver de nouvelles
économies est donc inévitable.

Quels sont les différents scénarios sur
la table ?

Il est trop tôt pour se prononcer.
Les différentes séances de négociation
doivent permettre de clarifier la
position de chacun en vue de construire
ensemble un scénario non pas idéal
mais équilibré.

Pour la CFDT, il est fondamental que les
efforts qui seront demandés soient
équitablement partagés entre les salariés,
les entreprises et les retraités, et qu’une
attention particulière soit portée aux
retraités les plus modestes.
Nous pensons également qu’il est
nécessaire de parvenir à un accord de long
terme afin de rassurer les salariés sur
l’avenir de leur système de retraite
complémentaire.

Le rapprochement de l’Arrco et de
l’Agirc est-il envisagé ?
Le rapprochement de ces régimes
paraît incontournable.
Depuis plusieurs années, les
partenaires sociaux le préparent en
faisant converger les règles des deux
régimes.

Le rapprochement de l’Arrco et de l’Agirc
est-il envisagé ?

Aujourd’hui, l’impasse financière dans
laquelle se retrouve l’Agirc à court
terme plaide pour aller plus vite et plus
loin.
Encore faut-il se mettre d’accord sur les
modalités pratiques d’une telle
opération.
Pour la CFDT, c’est l’un des enjeux de
cette négociation.

La CFDT pense-t-elle trouver un
accord dans la période ?
Les partenaires sociaux ont toujours
pris leur responsabilité en matière
de retraites complémentaires et
n’ont pas hésité à prendre des
mesures difficiles pour éviter de
pénaliser les générations futures.

Dans son dernier rapport, la Cour
des comptes l’a souligné. Il n’y a
pas de raison que cette négociation
fasse exception.
Aux partenaires sociaux de
prouver, dans la période, qu’ils
sont capables de dépasser
certaines postures pour trouver un
terrain d’entente.


Slide 22

RETRAITE
COMPLEMENTAIRE
Retraites
complémentaires

Retraites complémentaires, de quoi parle-t-on ?
30 millions de personnes concernées
Les retraites complémentaires Arrco et Agirc sont
pilotées par les partenaires sociaux.
L’Arrco gère le régime de retraite complémentaire
de la quasi-totalité des salariés du secteur privé,
soit 18 millions de cotisants et 12 millions de
retraités.
L’Agirc gère le régime de retraites
complémentaire des cadres et assimilés (qui
cotisent tous aussi à l’Arrco), soit 4 millions de
cotisants et 2,7 millions de retraités.

Des régimes par répartition obligatoires
Ces deux régimes de retraite complémentaire sont
obligatoires.
Les actifs accumulent au cours de leur carrière des
points qui donnent droit à un certain niveau de
pension.
C’est un système dit par répartition,
c’est-à-dire que les cotisations salariales et
patronales des actifs financent directement les
pensions,
d’où la nécessité de trouver un équilibre entre le
niveau des cotisations et le montant des retraites
versées.

Le nécessaire équilibre des régimes
Contrairement au régime général de
retraite géré par l’État,
les régimes complémentaires ne peuvent
pas être en déficit sur le long terme,
d’où l’absolue nécessité de disposer de
réserves financières afin de faire face aux
déséquilibres temporaires.

La négociation sur
les retraites complémentaires
a débuté mardi 17 février 2015
au siège du Medef.
Syndicats et patronat se sont donné
quatre mois pour trouver un accord.
De l’avis de tous les participants, la
tâche sera difficile.

Les enjeux de la négo
L’avenir des régimes de retraites
complémentaire des salariés du privé Arrco
(tout le monde) et Agirc (uniquement les
cadres) concerne 30 millions de personnes
(actifs et retraités).
Les retraites complémentaires comptent, en
moyenne, pour 60 % dans la pension des
cadres et pour 30 % dans celle des ouvriers
et employés.

Si aucune nouvelle mesure n’est prise lors
de cette négociation,
ces deux régimes auront épuisés leurs
réserves financières –
en 2018 pour l’Agirc et
en 2027 pour l’Arrco.
Ne rien faire signifierait donc une baisse
drastique du montant des pensions versées
en 2019 pour les cadres et
en 2028 pour l’ensemble des salariés.

Le Medef, la CGPME et l’UPA ont ainsi confirmé
qu’ils souhaitaient prendre des mesures pour
rétablir l’équilibre des régimes à l’horizon 2020.
Ils proposent pour cela d’instaurer un
mécanisme d’abattements temporaires
dégressifs entre 62 et 67 ans.

Concrètement, un salarié qui partirait à la
retraite à 62 ans se verrait appliquer une
décote sur sa retraite complémentaire jusqu’à
67 ans.

Chaque année entre 62 et 67 ans,
le montant de la décote diminuerait
pour arriver, in fine,
à une pension sans décote.
L’entrée en vigueur de cette mesure
pourrait s’envisager à partir de la
génération née en 1957.

Le patronat a également plaidé en faveur
d’une réduction du taux de réversion et
de la fin de la prise en charge par les
régimes complémentaires des points
attribués aux demandeurs d’emploi en
complément des cotisations versées par
l’Unédic.

Enfin, il souhaite geler le niveau
des pensions pendant trois
années supplémentaires et,
de manière temporaire,
renchérir l’achat des points par
les actifs.

« Nous souhaitons agir sur tous ces
leviers pour trouver les 5 milliards qui
font défaut aujourd’hui. La
négociation devra déterminer
l’importance des efforts sur chacun de
ces leviers pour arriver à l’équilibre », a
insisté le négociateur du Medef,
Claude Tendil. Sans surprise, le
patronat a rejeté toute hausse de
cotisation dans la période.

Quatre mois pour trouver un accord
Côté organisations syndicales, les
propositions patronales ont bien
entendu fait réagir. À l’exception
notable de la CGT, tous les syndicats se
sont dits prêts à faire des efforts afin
d’assurer l’avenir des régimes, tout en
pointant l’extrême dureté des mesures
présentées.

Pour la CFDT, il n’est ainsi pas question de
revenir sur l’aide apportée par les régimes
complémentaires aux demandeurs d’emploi.
« Nous ne nions pas les difficultés, mais il n’y
aucune raison de dramatiser, insiste JeanLouis Malys. La partie patronale demande
des mesures radicales, mais la négociation ne
fait que commencer et les positions vont
évoluer. Nous avons quatre mois pour trouver
un terrain d’entente afin de déterminer des
mesures à la fois justes et efficaces. »

Rendez-vous le 20 mars pour la deuxième
séance de négociations. D’ici là, le patronat
recevra l’ensemble des organisations
syndicales en bilatérales, et un nouveau texte
sera mis sur la table. Grande nouveauté, en
effet, afin d’améliorer l’efficacité de la
négociation, la partie patronale s’est engagée
à fournir aux organisations syndicales ses
propositions bien en amont des séances de
négociation. Une bonne résolution pour
débuter cette nouvelle négociation !

Retraites complémentaires :
“Nous devons assurer l’avenir des
régimes”

Jean-Louis Malys, le secrétaire national
chef de file de la délégation CFDT,

Pourquoi avoir décidé
d’avancer au 17 février les
discussions sur les retraites
complémentaires Arrco et
Agirc, qui devaient
initialement n’avoir lieu
qu’en 2018 ?

En 2011, les partenaires sociaux ont signé
un accord qui devait courir jusqu’en 2018.
À l’époque, la majorité des observateurs
économiques estimait que la crise
économique était derrière nous.

Malheureusement, la situation a continué
de se dégrader, rendant caduques les
projections financières sur lesquelles nous
avions travaillé…

En 2013, nous avons pris une série de
mesures (hausse des cotisations, limitation
de l’évolution de la valeur du point) pour
corriger le tir, mais force est de constater
qu’elles ne produisent pas assez d’effets vu la
stagnation de notre économie.
Les partenaires sociaux ont donc décidé, en
mars 2014, d’une nouvelle négociation.
Celle-ci débute le 17 février et doit s’achever
en juin.

Faut-il s’attendre à de nouvelles mesures d’économie ?
Par le passé, les partenaires sociaux ont su anticiper les
difficultés financières des régimes Arrco et Agirc. De
1998 à 2008, ils ont constitué des réserves afin de faire
face au déséquilibre démographique, qui était
prévisible. Or les hypothèses économiques sur
lesquelles nous travaillons aujourd’hui montrent que,
sans nouvelles mesures, ces réserves seront épuisées
en 2027 pour l’Arrco et – c’est beaucoup plus
inquiétant – en 2018 pour l’Agirc, alors que le
déséquilibre démographique est toujours là. Nous
n’avons pas d’autres choix que d’agir si nous voulons
assurer l’avenir des régimes. Trouver de nouvelles
économies est donc inévitable.

Quels sont les différents scénarios sur
la table ?

Il est trop tôt pour se prononcer.
Les différentes séances de négociation
doivent permettre de clarifier la
position de chacun en vue de construire
ensemble un scénario non pas idéal
mais équilibré.

Pour la CFDT, il est fondamental que les
efforts qui seront demandés soient
équitablement partagés entre les salariés,
les entreprises et les retraités, et qu’une
attention particulière soit portée aux
retraités les plus modestes.
Nous pensons également qu’il est
nécessaire de parvenir à un accord de long
terme afin de rassurer les salariés sur
l’avenir de leur système de retraite
complémentaire.

Le rapprochement de l’Arrco et de
l’Agirc est-il envisagé ?
Le rapprochement de ces régimes
paraît incontournable.
Depuis plusieurs années, les
partenaires sociaux le préparent en
faisant converger les règles des deux
régimes.

Le rapprochement de l’Arrco et de l’Agirc
est-il envisagé ?

Aujourd’hui, l’impasse financière dans
laquelle se retrouve l’Agirc à court
terme plaide pour aller plus vite et plus
loin.
Encore faut-il se mettre d’accord sur les
modalités pratiques d’une telle
opération.
Pour la CFDT, c’est l’un des enjeux de
cette négociation.

La CFDT pense-t-elle trouver un
accord dans la période ?
Les partenaires sociaux ont toujours
pris leur responsabilité en matière
de retraites complémentaires et
n’ont pas hésité à prendre des
mesures difficiles pour éviter de
pénaliser les générations futures.

Dans son dernier rapport, la Cour
des comptes l’a souligné. Il n’y a
pas de raison que cette négociation
fasse exception.
Aux partenaires sociaux de
prouver, dans la période, qu’ils
sont capables de dépasser
certaines postures pour trouver un
terrain d’entente.


Slide 23

RETRAITE
COMPLEMENTAIRE
Retraites
complémentaires

Retraites complémentaires, de quoi parle-t-on ?
30 millions de personnes concernées
Les retraites complémentaires Arrco et Agirc sont
pilotées par les partenaires sociaux.
L’Arrco gère le régime de retraite complémentaire
de la quasi-totalité des salariés du secteur privé,
soit 18 millions de cotisants et 12 millions de
retraités.
L’Agirc gère le régime de retraites
complémentaire des cadres et assimilés (qui
cotisent tous aussi à l’Arrco), soit 4 millions de
cotisants et 2,7 millions de retraités.

Des régimes par répartition obligatoires
Ces deux régimes de retraite complémentaire sont
obligatoires.
Les actifs accumulent au cours de leur carrière des
points qui donnent droit à un certain niveau de
pension.
C’est un système dit par répartition,
c’est-à-dire que les cotisations salariales et
patronales des actifs financent directement les
pensions,
d’où la nécessité de trouver un équilibre entre le
niveau des cotisations et le montant des retraites
versées.

Le nécessaire équilibre des régimes
Contrairement au régime général de
retraite géré par l’État,
les régimes complémentaires ne peuvent
pas être en déficit sur le long terme,
d’où l’absolue nécessité de disposer de
réserves financières afin de faire face aux
déséquilibres temporaires.

La négociation sur
les retraites complémentaires
a débuté mardi 17 février 2015
au siège du Medef.
Syndicats et patronat se sont donné
quatre mois pour trouver un accord.
De l’avis de tous les participants, la
tâche sera difficile.

Les enjeux de la négo
L’avenir des régimes de retraites
complémentaire des salariés du privé Arrco
(tout le monde) et Agirc (uniquement les
cadres) concerne 30 millions de personnes
(actifs et retraités).
Les retraites complémentaires comptent, en
moyenne, pour 60 % dans la pension des
cadres et pour 30 % dans celle des ouvriers
et employés.

Si aucune nouvelle mesure n’est prise lors
de cette négociation,
ces deux régimes auront épuisés leurs
réserves financières –
en 2018 pour l’Agirc et
en 2027 pour l’Arrco.
Ne rien faire signifierait donc une baisse
drastique du montant des pensions versées
en 2019 pour les cadres et
en 2028 pour l’ensemble des salariés.

Le Medef, la CGPME et l’UPA ont ainsi confirmé
qu’ils souhaitaient prendre des mesures pour
rétablir l’équilibre des régimes à l’horizon 2020.
Ils proposent pour cela d’instaurer un
mécanisme d’abattements temporaires
dégressifs entre 62 et 67 ans.

Concrètement, un salarié qui partirait à la
retraite à 62 ans se verrait appliquer une
décote sur sa retraite complémentaire jusqu’à
67 ans.

Chaque année entre 62 et 67 ans,
le montant de la décote diminuerait
pour arriver, in fine,
à une pension sans décote.
L’entrée en vigueur de cette mesure
pourrait s’envisager à partir de la
génération née en 1957.

Le patronat a également plaidé en faveur
d’une réduction du taux de réversion et
de la fin de la prise en charge par les
régimes complémentaires des points
attribués aux demandeurs d’emploi en
complément des cotisations versées par
l’Unédic.

Enfin, il souhaite geler le niveau
des pensions pendant trois
années supplémentaires et,
de manière temporaire,
renchérir l’achat des points par
les actifs.

« Nous souhaitons agir sur tous ces
leviers pour trouver les 5 milliards qui
font défaut aujourd’hui. La
négociation devra déterminer
l’importance des efforts sur chacun de
ces leviers pour arriver à l’équilibre », a
insisté le négociateur du Medef,
Claude Tendil. Sans surprise, le
patronat a rejeté toute hausse de
cotisation dans la période.

Quatre mois pour trouver un accord
Côté organisations syndicales, les
propositions patronales ont bien
entendu fait réagir. À l’exception
notable de la CGT, tous les syndicats se
sont dits prêts à faire des efforts afin
d’assurer l’avenir des régimes, tout en
pointant l’extrême dureté des mesures
présentées.

Pour la CFDT, il n’est ainsi pas question de
revenir sur l’aide apportée par les régimes
complémentaires aux demandeurs d’emploi.
« Nous ne nions pas les difficultés, mais il n’y
aucune raison de dramatiser, insiste JeanLouis Malys. La partie patronale demande
des mesures radicales, mais la négociation ne
fait que commencer et les positions vont
évoluer. Nous avons quatre mois pour trouver
un terrain d’entente afin de déterminer des
mesures à la fois justes et efficaces. »

Rendez-vous le 20 mars pour la deuxième
séance de négociations. D’ici là, le patronat
recevra l’ensemble des organisations
syndicales en bilatérales, et un nouveau texte
sera mis sur la table. Grande nouveauté, en
effet, afin d’améliorer l’efficacité de la
négociation, la partie patronale s’est engagée
à fournir aux organisations syndicales ses
propositions bien en amont des séances de
négociation. Une bonne résolution pour
débuter cette nouvelle négociation !

Retraites complémentaires :
“Nous devons assurer l’avenir des
régimes”

Jean-Louis Malys, le secrétaire national
chef de file de la délégation CFDT,

Pourquoi avoir décidé
d’avancer au 17 février les
discussions sur les retraites
complémentaires Arrco et
Agirc, qui devaient
initialement n’avoir lieu
qu’en 2018 ?

En 2011, les partenaires sociaux ont signé
un accord qui devait courir jusqu’en 2018.
À l’époque, la majorité des observateurs
économiques estimait que la crise
économique était derrière nous.

Malheureusement, la situation a continué
de se dégrader, rendant caduques les
projections financières sur lesquelles nous
avions travaillé…

En 2013, nous avons pris une série de
mesures (hausse des cotisations, limitation
de l’évolution de la valeur du point) pour
corriger le tir, mais force est de constater
qu’elles ne produisent pas assez d’effets vu la
stagnation de notre économie.
Les partenaires sociaux ont donc décidé, en
mars 2014, d’une nouvelle négociation.
Celle-ci débute le 17 février et doit s’achever
en juin.

Faut-il s’attendre à de nouvelles mesures d’économie ?
Par le passé, les partenaires sociaux ont su anticiper les
difficultés financières des régimes Arrco et Agirc. De
1998 à 2008, ils ont constitué des réserves afin de faire
face au déséquilibre démographique, qui était
prévisible. Or les hypothèses économiques sur
lesquelles nous travaillons aujourd’hui montrent que,
sans nouvelles mesures, ces réserves seront épuisées
en 2027 pour l’Arrco et – c’est beaucoup plus
inquiétant – en 2018 pour l’Agirc, alors que le
déséquilibre démographique est toujours là. Nous
n’avons pas d’autres choix que d’agir si nous voulons
assurer l’avenir des régimes. Trouver de nouvelles
économies est donc inévitable.

Quels sont les différents scénarios sur
la table ?

Il est trop tôt pour se prononcer.
Les différentes séances de négociation
doivent permettre de clarifier la
position de chacun en vue de construire
ensemble un scénario non pas idéal
mais équilibré.

Pour la CFDT, il est fondamental que les
efforts qui seront demandés soient
équitablement partagés entre les salariés,
les entreprises et les retraités, et qu’une
attention particulière soit portée aux
retraités les plus modestes.
Nous pensons également qu’il est
nécessaire de parvenir à un accord de long
terme afin de rassurer les salariés sur
l’avenir de leur système de retraite
complémentaire.

Le rapprochement de l’Arrco et de
l’Agirc est-il envisagé ?
Le rapprochement de ces régimes
paraît incontournable.
Depuis plusieurs années, les
partenaires sociaux le préparent en
faisant converger les règles des deux
régimes.

Le rapprochement de l’Arrco et de l’Agirc
est-il envisagé ?

Aujourd’hui, l’impasse financière dans
laquelle se retrouve l’Agirc à court
terme plaide pour aller plus vite et plus
loin.
Encore faut-il se mettre d’accord sur les
modalités pratiques d’une telle
opération.
Pour la CFDT, c’est l’un des enjeux de
cette négociation.

La CFDT pense-t-elle trouver un
accord dans la période ?
Les partenaires sociaux ont toujours
pris leur responsabilité en matière
de retraites complémentaires et
n’ont pas hésité à prendre des
mesures difficiles pour éviter de
pénaliser les générations futures.

Dans son dernier rapport, la Cour
des comptes l’a souligné. Il n’y a
pas de raison que cette négociation
fasse exception.
Aux partenaires sociaux de
prouver, dans la période, qu’ils
sont capables de dépasser
certaines postures pour trouver un
terrain d’entente.


Slide 24

RETRAITE
COMPLEMENTAIRE
Retraites
complémentaires

Retraites complémentaires, de quoi parle-t-on ?
30 millions de personnes concernées
Les retraites complémentaires Arrco et Agirc sont
pilotées par les partenaires sociaux.
L’Arrco gère le régime de retraite complémentaire
de la quasi-totalité des salariés du secteur privé,
soit 18 millions de cotisants et 12 millions de
retraités.
L’Agirc gère le régime de retraites
complémentaire des cadres et assimilés (qui
cotisent tous aussi à l’Arrco), soit 4 millions de
cotisants et 2,7 millions de retraités.

Des régimes par répartition obligatoires
Ces deux régimes de retraite complémentaire sont
obligatoires.
Les actifs accumulent au cours de leur carrière des
points qui donnent droit à un certain niveau de
pension.
C’est un système dit par répartition,
c’est-à-dire que les cotisations salariales et
patronales des actifs financent directement les
pensions,
d’où la nécessité de trouver un équilibre entre le
niveau des cotisations et le montant des retraites
versées.

Le nécessaire équilibre des régimes
Contrairement au régime général de
retraite géré par l’État,
les régimes complémentaires ne peuvent
pas être en déficit sur le long terme,
d’où l’absolue nécessité de disposer de
réserves financières afin de faire face aux
déséquilibres temporaires.

La négociation sur
les retraites complémentaires
a débuté mardi 17 février 2015
au siège du Medef.
Syndicats et patronat se sont donné
quatre mois pour trouver un accord.
De l’avis de tous les participants, la
tâche sera difficile.

Les enjeux de la négo
L’avenir des régimes de retraites
complémentaire des salariés du privé Arrco
(tout le monde) et Agirc (uniquement les
cadres) concerne 30 millions de personnes
(actifs et retraités).
Les retraites complémentaires comptent, en
moyenne, pour 60 % dans la pension des
cadres et pour 30 % dans celle des ouvriers
et employés.

Si aucune nouvelle mesure n’est prise lors
de cette négociation,
ces deux régimes auront épuisés leurs
réserves financières –
en 2018 pour l’Agirc et
en 2027 pour l’Arrco.
Ne rien faire signifierait donc une baisse
drastique du montant des pensions versées
en 2019 pour les cadres et
en 2028 pour l’ensemble des salariés.

Le Medef, la CGPME et l’UPA ont ainsi confirmé
qu’ils souhaitaient prendre des mesures pour
rétablir l’équilibre des régimes à l’horizon 2020.
Ils proposent pour cela d’instaurer un
mécanisme d’abattements temporaires
dégressifs entre 62 et 67 ans.

Concrètement, un salarié qui partirait à la
retraite à 62 ans se verrait appliquer une
décote sur sa retraite complémentaire jusqu’à
67 ans.

Chaque année entre 62 et 67 ans,
le montant de la décote diminuerait
pour arriver, in fine,
à une pension sans décote.
L’entrée en vigueur de cette mesure
pourrait s’envisager à partir de la
génération née en 1957.

Le patronat a également plaidé en faveur
d’une réduction du taux de réversion et
de la fin de la prise en charge par les
régimes complémentaires des points
attribués aux demandeurs d’emploi en
complément des cotisations versées par
l’Unédic.

Enfin, il souhaite geler le niveau
des pensions pendant trois
années supplémentaires et,
de manière temporaire,
renchérir l’achat des points par
les actifs.

« Nous souhaitons agir sur tous ces
leviers pour trouver les 5 milliards qui
font défaut aujourd’hui. La
négociation devra déterminer
l’importance des efforts sur chacun de
ces leviers pour arriver à l’équilibre », a
insisté le négociateur du Medef,
Claude Tendil. Sans surprise, le
patronat a rejeté toute hausse de
cotisation dans la période.

Quatre mois pour trouver un accord
Côté organisations syndicales, les
propositions patronales ont bien
entendu fait réagir. À l’exception
notable de la CGT, tous les syndicats se
sont dits prêts à faire des efforts afin
d’assurer l’avenir des régimes, tout en
pointant l’extrême dureté des mesures
présentées.

Pour la CFDT, il n’est ainsi pas question de
revenir sur l’aide apportée par les régimes
complémentaires aux demandeurs d’emploi.
« Nous ne nions pas les difficultés, mais il n’y
aucune raison de dramatiser, insiste JeanLouis Malys. La partie patronale demande
des mesures radicales, mais la négociation ne
fait que commencer et les positions vont
évoluer. Nous avons quatre mois pour trouver
un terrain d’entente afin de déterminer des
mesures à la fois justes et efficaces. »

Rendez-vous le 20 mars pour la deuxième
séance de négociations. D’ici là, le patronat
recevra l’ensemble des organisations
syndicales en bilatérales, et un nouveau texte
sera mis sur la table. Grande nouveauté, en
effet, afin d’améliorer l’efficacité de la
négociation, la partie patronale s’est engagée
à fournir aux organisations syndicales ses
propositions bien en amont des séances de
négociation. Une bonne résolution pour
débuter cette nouvelle négociation !

Retraites complémentaires :
“Nous devons assurer l’avenir des
régimes”

Jean-Louis Malys, le secrétaire national
chef de file de la délégation CFDT,

Pourquoi avoir décidé
d’avancer au 17 février les
discussions sur les retraites
complémentaires Arrco et
Agirc, qui devaient
initialement n’avoir lieu
qu’en 2018 ?

En 2011, les partenaires sociaux ont signé
un accord qui devait courir jusqu’en 2018.
À l’époque, la majorité des observateurs
économiques estimait que la crise
économique était derrière nous.

Malheureusement, la situation a continué
de se dégrader, rendant caduques les
projections financières sur lesquelles nous
avions travaillé…

En 2013, nous avons pris une série de
mesures (hausse des cotisations, limitation
de l’évolution de la valeur du point) pour
corriger le tir, mais force est de constater
qu’elles ne produisent pas assez d’effets vu la
stagnation de notre économie.
Les partenaires sociaux ont donc décidé, en
mars 2014, d’une nouvelle négociation.
Celle-ci débute le 17 février et doit s’achever
en juin.

Faut-il s’attendre à de nouvelles mesures d’économie ?
Par le passé, les partenaires sociaux ont su anticiper les
difficultés financières des régimes Arrco et Agirc. De
1998 à 2008, ils ont constitué des réserves afin de faire
face au déséquilibre démographique, qui était
prévisible. Or les hypothèses économiques sur
lesquelles nous travaillons aujourd’hui montrent que,
sans nouvelles mesures, ces réserves seront épuisées
en 2027 pour l’Arrco et – c’est beaucoup plus
inquiétant – en 2018 pour l’Agirc, alors que le
déséquilibre démographique est toujours là. Nous
n’avons pas d’autres choix que d’agir si nous voulons
assurer l’avenir des régimes. Trouver de nouvelles
économies est donc inévitable.

Quels sont les différents scénarios sur
la table ?

Il est trop tôt pour se prononcer.
Les différentes séances de négociation
doivent permettre de clarifier la
position de chacun en vue de construire
ensemble un scénario non pas idéal
mais équilibré.

Pour la CFDT, il est fondamental que les
efforts qui seront demandés soient
équitablement partagés entre les salariés,
les entreprises et les retraités, et qu’une
attention particulière soit portée aux
retraités les plus modestes.
Nous pensons également qu’il est
nécessaire de parvenir à un accord de long
terme afin de rassurer les salariés sur
l’avenir de leur système de retraite
complémentaire.

Le rapprochement de l’Arrco et de
l’Agirc est-il envisagé ?
Le rapprochement de ces régimes
paraît incontournable.
Depuis plusieurs années, les
partenaires sociaux le préparent en
faisant converger les règles des deux
régimes.

Le rapprochement de l’Arrco et de l’Agirc
est-il envisagé ?

Aujourd’hui, l’impasse financière dans
laquelle se retrouve l’Agirc à court
terme plaide pour aller plus vite et plus
loin.
Encore faut-il se mettre d’accord sur les
modalités pratiques d’une telle
opération.
Pour la CFDT, c’est l’un des enjeux de
cette négociation.

La CFDT pense-t-elle trouver un
accord dans la période ?
Les partenaires sociaux ont toujours
pris leur responsabilité en matière
de retraites complémentaires et
n’ont pas hésité à prendre des
mesures difficiles pour éviter de
pénaliser les générations futures.

Dans son dernier rapport, la Cour
des comptes l’a souligné. Il n’y a
pas de raison que cette négociation
fasse exception.
Aux partenaires sociaux de
prouver, dans la période, qu’ils
sont capables de dépasser
certaines postures pour trouver un
terrain d’entente.


Slide 25

RETRAITE
COMPLEMENTAIRE
Retraites
complémentaires

Retraites complémentaires, de quoi parle-t-on ?
30 millions de personnes concernées
Les retraites complémentaires Arrco et Agirc sont
pilotées par les partenaires sociaux.
L’Arrco gère le régime de retraite complémentaire
de la quasi-totalité des salariés du secteur privé,
soit 18 millions de cotisants et 12 millions de
retraités.
L’Agirc gère le régime de retraites
complémentaire des cadres et assimilés (qui
cotisent tous aussi à l’Arrco), soit 4 millions de
cotisants et 2,7 millions de retraités.

Des régimes par répartition obligatoires
Ces deux régimes de retraite complémentaire sont
obligatoires.
Les actifs accumulent au cours de leur carrière des
points qui donnent droit à un certain niveau de
pension.
C’est un système dit par répartition,
c’est-à-dire que les cotisations salariales et
patronales des actifs financent directement les
pensions,
d’où la nécessité de trouver un équilibre entre le
niveau des cotisations et le montant des retraites
versées.

Le nécessaire équilibre des régimes
Contrairement au régime général de
retraite géré par l’État,
les régimes complémentaires ne peuvent
pas être en déficit sur le long terme,
d’où l’absolue nécessité de disposer de
réserves financières afin de faire face aux
déséquilibres temporaires.

La négociation sur
les retraites complémentaires
a débuté mardi 17 février 2015
au siège du Medef.
Syndicats et patronat se sont donné
quatre mois pour trouver un accord.
De l’avis de tous les participants, la
tâche sera difficile.

Les enjeux de la négo
L’avenir des régimes de retraites
complémentaire des salariés du privé Arrco
(tout le monde) et Agirc (uniquement les
cadres) concerne 30 millions de personnes
(actifs et retraités).
Les retraites complémentaires comptent, en
moyenne, pour 60 % dans la pension des
cadres et pour 30 % dans celle des ouvriers
et employés.

Si aucune nouvelle mesure n’est prise lors
de cette négociation,
ces deux régimes auront épuisés leurs
réserves financières –
en 2018 pour l’Agirc et
en 2027 pour l’Arrco.
Ne rien faire signifierait donc une baisse
drastique du montant des pensions versées
en 2019 pour les cadres et
en 2028 pour l’ensemble des salariés.

Le Medef, la CGPME et l’UPA ont ainsi confirmé
qu’ils souhaitaient prendre des mesures pour
rétablir l’équilibre des régimes à l’horizon 2020.
Ils proposent pour cela d’instaurer un
mécanisme d’abattements temporaires
dégressifs entre 62 et 67 ans.

Concrètement, un salarié qui partirait à la
retraite à 62 ans se verrait appliquer une
décote sur sa retraite complémentaire jusqu’à
67 ans.

Chaque année entre 62 et 67 ans,
le montant de la décote diminuerait
pour arriver, in fine,
à une pension sans décote.
L’entrée en vigueur de cette mesure
pourrait s’envisager à partir de la
génération née en 1957.

Le patronat a également plaidé en faveur
d’une réduction du taux de réversion et
de la fin de la prise en charge par les
régimes complémentaires des points
attribués aux demandeurs d’emploi en
complément des cotisations versées par
l’Unédic.

Enfin, il souhaite geler le niveau
des pensions pendant trois
années supplémentaires et,
de manière temporaire,
renchérir l’achat des points par
les actifs.

« Nous souhaitons agir sur tous ces
leviers pour trouver les 5 milliards qui
font défaut aujourd’hui. La
négociation devra déterminer
l’importance des efforts sur chacun de
ces leviers pour arriver à l’équilibre », a
insisté le négociateur du Medef,
Claude Tendil. Sans surprise, le
patronat a rejeté toute hausse de
cotisation dans la période.

Quatre mois pour trouver un accord
Côté organisations syndicales, les
propositions patronales ont bien
entendu fait réagir. À l’exception
notable de la CGT, tous les syndicats se
sont dits prêts à faire des efforts afin
d’assurer l’avenir des régimes, tout en
pointant l’extrême dureté des mesures
présentées.

Pour la CFDT, il n’est ainsi pas question de
revenir sur l’aide apportée par les régimes
complémentaires aux demandeurs d’emploi.
« Nous ne nions pas les difficultés, mais il n’y
aucune raison de dramatiser, insiste JeanLouis Malys. La partie patronale demande
des mesures radicales, mais la négociation ne
fait que commencer et les positions vont
évoluer. Nous avons quatre mois pour trouver
un terrain d’entente afin de déterminer des
mesures à la fois justes et efficaces. »

Rendez-vous le 20 mars pour la deuxième
séance de négociations. D’ici là, le patronat
recevra l’ensemble des organisations
syndicales en bilatérales, et un nouveau texte
sera mis sur la table. Grande nouveauté, en
effet, afin d’améliorer l’efficacité de la
négociation, la partie patronale s’est engagée
à fournir aux organisations syndicales ses
propositions bien en amont des séances de
négociation. Une bonne résolution pour
débuter cette nouvelle négociation !

Retraites complémentaires :
“Nous devons assurer l’avenir des
régimes”

Jean-Louis Malys, le secrétaire national
chef de file de la délégation CFDT,

Pourquoi avoir décidé
d’avancer au 17 février les
discussions sur les retraites
complémentaires Arrco et
Agirc, qui devaient
initialement n’avoir lieu
qu’en 2018 ?

En 2011, les partenaires sociaux ont signé
un accord qui devait courir jusqu’en 2018.
À l’époque, la majorité des observateurs
économiques estimait que la crise
économique était derrière nous.

Malheureusement, la situation a continué
de se dégrader, rendant caduques les
projections financières sur lesquelles nous
avions travaillé…

En 2013, nous avons pris une série de
mesures (hausse des cotisations, limitation
de l’évolution de la valeur du point) pour
corriger le tir, mais force est de constater
qu’elles ne produisent pas assez d’effets vu la
stagnation de notre économie.
Les partenaires sociaux ont donc décidé, en
mars 2014, d’une nouvelle négociation.
Celle-ci débute le 17 février et doit s’achever
en juin.

Faut-il s’attendre à de nouvelles mesures d’économie ?
Par le passé, les partenaires sociaux ont su anticiper les
difficultés financières des régimes Arrco et Agirc. De
1998 à 2008, ils ont constitué des réserves afin de faire
face au déséquilibre démographique, qui était
prévisible. Or les hypothèses économiques sur
lesquelles nous travaillons aujourd’hui montrent que,
sans nouvelles mesures, ces réserves seront épuisées
en 2027 pour l’Arrco et – c’est beaucoup plus
inquiétant – en 2018 pour l’Agirc, alors que le
déséquilibre démographique est toujours là. Nous
n’avons pas d’autres choix que d’agir si nous voulons
assurer l’avenir des régimes. Trouver de nouvelles
économies est donc inévitable.

Quels sont les différents scénarios sur
la table ?

Il est trop tôt pour se prononcer.
Les différentes séances de négociation
doivent permettre de clarifier la
position de chacun en vue de construire
ensemble un scénario non pas idéal
mais équilibré.

Pour la CFDT, il est fondamental que les
efforts qui seront demandés soient
équitablement partagés entre les salariés,
les entreprises et les retraités, et qu’une
attention particulière soit portée aux
retraités les plus modestes.
Nous pensons également qu’il est
nécessaire de parvenir à un accord de long
terme afin de rassurer les salariés sur
l’avenir de leur système de retraite
complémentaire.

Le rapprochement de l’Arrco et de
l’Agirc est-il envisagé ?
Le rapprochement de ces régimes
paraît incontournable.
Depuis plusieurs années, les
partenaires sociaux le préparent en
faisant converger les règles des deux
régimes.

Le rapprochement de l’Arrco et de l’Agirc
est-il envisagé ?

Aujourd’hui, l’impasse financière dans
laquelle se retrouve l’Agirc à court
terme plaide pour aller plus vite et plus
loin.
Encore faut-il se mettre d’accord sur les
modalités pratiques d’une telle
opération.
Pour la CFDT, c’est l’un des enjeux de
cette négociation.

La CFDT pense-t-elle trouver un
accord dans la période ?
Les partenaires sociaux ont toujours
pris leur responsabilité en matière
de retraites complémentaires et
n’ont pas hésité à prendre des
mesures difficiles pour éviter de
pénaliser les générations futures.

Dans son dernier rapport, la Cour
des comptes l’a souligné. Il n’y a
pas de raison que cette négociation
fasse exception.
Aux partenaires sociaux de
prouver, dans la période, qu’ils
sont capables de dépasser
certaines postures pour trouver un
terrain d’entente.


Slide 26

RETRAITE
COMPLEMENTAIRE
Retraites
complémentaires

Retraites complémentaires, de quoi parle-t-on ?
30 millions de personnes concernées
Les retraites complémentaires Arrco et Agirc sont
pilotées par les partenaires sociaux.
L’Arrco gère le régime de retraite complémentaire
de la quasi-totalité des salariés du secteur privé,
soit 18 millions de cotisants et 12 millions de
retraités.
L’Agirc gère le régime de retraites
complémentaire des cadres et assimilés (qui
cotisent tous aussi à l’Arrco), soit 4 millions de
cotisants et 2,7 millions de retraités.

Des régimes par répartition obligatoires
Ces deux régimes de retraite complémentaire sont
obligatoires.
Les actifs accumulent au cours de leur carrière des
points qui donnent droit à un certain niveau de
pension.
C’est un système dit par répartition,
c’est-à-dire que les cotisations salariales et
patronales des actifs financent directement les
pensions,
d’où la nécessité de trouver un équilibre entre le
niveau des cotisations et le montant des retraites
versées.

Le nécessaire équilibre des régimes
Contrairement au régime général de
retraite géré par l’État,
les régimes complémentaires ne peuvent
pas être en déficit sur le long terme,
d’où l’absolue nécessité de disposer de
réserves financières afin de faire face aux
déséquilibres temporaires.

La négociation sur
les retraites complémentaires
a débuté mardi 17 février 2015
au siège du Medef.
Syndicats et patronat se sont donné
quatre mois pour trouver un accord.
De l’avis de tous les participants, la
tâche sera difficile.

Les enjeux de la négo
L’avenir des régimes de retraites
complémentaire des salariés du privé Arrco
(tout le monde) et Agirc (uniquement les
cadres) concerne 30 millions de personnes
(actifs et retraités).
Les retraites complémentaires comptent, en
moyenne, pour 60 % dans la pension des
cadres et pour 30 % dans celle des ouvriers
et employés.

Si aucune nouvelle mesure n’est prise lors
de cette négociation,
ces deux régimes auront épuisés leurs
réserves financières –
en 2018 pour l’Agirc et
en 2027 pour l’Arrco.
Ne rien faire signifierait donc une baisse
drastique du montant des pensions versées
en 2019 pour les cadres et
en 2028 pour l’ensemble des salariés.

Le Medef, la CGPME et l’UPA ont ainsi confirmé
qu’ils souhaitaient prendre des mesures pour
rétablir l’équilibre des régimes à l’horizon 2020.
Ils proposent pour cela d’instaurer un
mécanisme d’abattements temporaires
dégressifs entre 62 et 67 ans.

Concrètement, un salarié qui partirait à la
retraite à 62 ans se verrait appliquer une
décote sur sa retraite complémentaire jusqu’à
67 ans.

Chaque année entre 62 et 67 ans,
le montant de la décote diminuerait
pour arriver, in fine,
à une pension sans décote.
L’entrée en vigueur de cette mesure
pourrait s’envisager à partir de la
génération née en 1957.

Le patronat a également plaidé en faveur
d’une réduction du taux de réversion et
de la fin de la prise en charge par les
régimes complémentaires des points
attribués aux demandeurs d’emploi en
complément des cotisations versées par
l’Unédic.

Enfin, il souhaite geler le niveau
des pensions pendant trois
années supplémentaires et,
de manière temporaire,
renchérir l’achat des points par
les actifs.

« Nous souhaitons agir sur tous ces
leviers pour trouver les 5 milliards qui
font défaut aujourd’hui. La
négociation devra déterminer
l’importance des efforts sur chacun de
ces leviers pour arriver à l’équilibre », a
insisté le négociateur du Medef,
Claude Tendil. Sans surprise, le
patronat a rejeté toute hausse de
cotisation dans la période.

Quatre mois pour trouver un accord
Côté organisations syndicales, les
propositions patronales ont bien
entendu fait réagir. À l’exception
notable de la CGT, tous les syndicats se
sont dits prêts à faire des efforts afin
d’assurer l’avenir des régimes, tout en
pointant l’extrême dureté des mesures
présentées.

Pour la CFDT, il n’est ainsi pas question de
revenir sur l’aide apportée par les régimes
complémentaires aux demandeurs d’emploi.
« Nous ne nions pas les difficultés, mais il n’y
aucune raison de dramatiser, insiste JeanLouis Malys. La partie patronale demande
des mesures radicales, mais la négociation ne
fait que commencer et les positions vont
évoluer. Nous avons quatre mois pour trouver
un terrain d’entente afin de déterminer des
mesures à la fois justes et efficaces. »

Rendez-vous le 20 mars pour la deuxième
séance de négociations. D’ici là, le patronat
recevra l’ensemble des organisations
syndicales en bilatérales, et un nouveau texte
sera mis sur la table. Grande nouveauté, en
effet, afin d’améliorer l’efficacité de la
négociation, la partie patronale s’est engagée
à fournir aux organisations syndicales ses
propositions bien en amont des séances de
négociation. Une bonne résolution pour
débuter cette nouvelle négociation !

Retraites complémentaires :
“Nous devons assurer l’avenir des
régimes”

Jean-Louis Malys, le secrétaire national
chef de file de la délégation CFDT,

Pourquoi avoir décidé
d’avancer au 17 février les
discussions sur les retraites
complémentaires Arrco et
Agirc, qui devaient
initialement n’avoir lieu
qu’en 2018 ?

En 2011, les partenaires sociaux ont signé
un accord qui devait courir jusqu’en 2018.
À l’époque, la majorité des observateurs
économiques estimait que la crise
économique était derrière nous.

Malheureusement, la situation a continué
de se dégrader, rendant caduques les
projections financières sur lesquelles nous
avions travaillé…

En 2013, nous avons pris une série de
mesures (hausse des cotisations, limitation
de l’évolution de la valeur du point) pour
corriger le tir, mais force est de constater
qu’elles ne produisent pas assez d’effets vu la
stagnation de notre économie.
Les partenaires sociaux ont donc décidé, en
mars 2014, d’une nouvelle négociation.
Celle-ci débute le 17 février et doit s’achever
en juin.

Faut-il s’attendre à de nouvelles mesures d’économie ?
Par le passé, les partenaires sociaux ont su anticiper les
difficultés financières des régimes Arrco et Agirc. De
1998 à 2008, ils ont constitué des réserves afin de faire
face au déséquilibre démographique, qui était
prévisible. Or les hypothèses économiques sur
lesquelles nous travaillons aujourd’hui montrent que,
sans nouvelles mesures, ces réserves seront épuisées
en 2027 pour l’Arrco et – c’est beaucoup plus
inquiétant – en 2018 pour l’Agirc, alors que le
déséquilibre démographique est toujours là. Nous
n’avons pas d’autres choix que d’agir si nous voulons
assurer l’avenir des régimes. Trouver de nouvelles
économies est donc inévitable.

Quels sont les différents scénarios sur
la table ?

Il est trop tôt pour se prononcer.
Les différentes séances de négociation
doivent permettre de clarifier la
position de chacun en vue de construire
ensemble un scénario non pas idéal
mais équilibré.

Pour la CFDT, il est fondamental que les
efforts qui seront demandés soient
équitablement partagés entre les salariés,
les entreprises et les retraités, et qu’une
attention particulière soit portée aux
retraités les plus modestes.
Nous pensons également qu’il est
nécessaire de parvenir à un accord de long
terme afin de rassurer les salariés sur
l’avenir de leur système de retraite
complémentaire.

Le rapprochement de l’Arrco et de
l’Agirc est-il envisagé ?
Le rapprochement de ces régimes
paraît incontournable.
Depuis plusieurs années, les
partenaires sociaux le préparent en
faisant converger les règles des deux
régimes.

Le rapprochement de l’Arrco et de l’Agirc
est-il envisagé ?

Aujourd’hui, l’impasse financière dans
laquelle se retrouve l’Agirc à court
terme plaide pour aller plus vite et plus
loin.
Encore faut-il se mettre d’accord sur les
modalités pratiques d’une telle
opération.
Pour la CFDT, c’est l’un des enjeux de
cette négociation.

La CFDT pense-t-elle trouver un
accord dans la période ?
Les partenaires sociaux ont toujours
pris leur responsabilité en matière
de retraites complémentaires et
n’ont pas hésité à prendre des
mesures difficiles pour éviter de
pénaliser les générations futures.

Dans son dernier rapport, la Cour
des comptes l’a souligné. Il n’y a
pas de raison que cette négociation
fasse exception.
Aux partenaires sociaux de
prouver, dans la période, qu’ils
sont capables de dépasser
certaines postures pour trouver un
terrain d’entente.