BaladeNauticPort-DNA - Nautic Port à Offendorf
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Transcript BaladeNauticPort-DNA - Nautic Port à Offendorf
Haguenau
Q MARDI 5 AOÛT 2014
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Q SÉRIE D’ÉTÉ ON SE JETTE À L’EAU ! (3/5) P
Le Nautic Port d’Offendorf a accueilli près de 10 000 visiteurs la saison dernière, entre avril et octobre 2013. PHOTOS DNA – F.B.
OFFENDORF En bateau sur le Rhin
Comme un air de vacances
Suite de notre série d’été à bord d’un bateau à moteur pour une balade sportive sur le Rhin
en compagnie de Bernard Hemberger, propriétaire du Nautic Port d’Offendorf.
J
e n’ai pas particulièrement le
pied marin et pourtant, je m’apprête à embarquer à bord du
Libellule, un petit bateau à moteur de 5,50 mètres de long,
pour une « balade sportive » sur le
Rhin.
En arrivant à la marina, je ne savais
pas vraiment à quoi m’attendre. Jusqu’à maintenant, je n’avais pour seule expérience de la mer qu’une promenade à bord d’un de ces bateaux
attrape-touristes gigantesques qui
pullulent sur les côtes méditerranéennes. Là, rien à voir : tout est
miniaturisé ! Il s’agit d’un Cap Camarac type mer adapté aux fortes houles et pouvant contenir seulement (!)
six personnes. « Contrairement au
hors-bord électrique conçu pour naviguer sur les lacs américains, il est
moins coûteux en entretien », m’explique Bernard Hemberger, le propriétaire du Nautic port d’Offendorf.
Le centre loue plusieurs bateaux à
moteur de ce type, accessibles aux
détenteurs du permis. Pour les non
initiés, c’est Bernard Hemberger luimême qui se charge de faire la visite.
« Le port existait déjà avant que je
reprenne l’affaire il y a une quinzaine d’années. Je cherchais un endroit
où amarrer mon bateau et on m’a
parlé de ce port qui était en piteux
état. » Il faut savoir qu’Offendorf
était l’un des villages de mariniers
les plus importants de l’est de la
France. Les généralités dites, on défait les cordes d’amarrage, on appuie
sur le starter et nous voilà partis
pour une heure de plaisir sur le fleuve.
LE CHIFFRE
20 000 €
C’est le prix estimé, en euros,
du Libellule, le bateau à moteur
du Nautic Port d’Offendorf,
type mer, d’une capacité maximale
de six places. Il nécessite peu
d’entretien, seule une vidange et
quelques coups de chiffons
sont nécessaires.
LA PHRASE
Jeveux
«
quelesgens
Bernard (à droite) donne un coup de main pour défaire les cordes d’amarrage d’un collègue.
« Le Saint-Tropez
du nord Alsace »
La météo est quasi caniculaire, le ciel
bleu en prime. C’est ballot, je n’ai pas
pensé ni à la casquette, ni à la crème
solaire ! À quelques détails près, je
me serais cru sur la Côte d’Azur. L’eau
du fleuve quasi transparente laisse
entrevoir la faune et la flore sous-marines. Le dépaysement est total : les
bateaux se comptent par dizaines,
« tous amarrés dans le sens du vent »
et des baigneurs n’ont pas hésité à
sortir leur chaise de plage et leur
sudoku pour s’installer sur les rives
du Rhin. « C’est le Saint-Tropez du
nord Alsace », s’amuse Bernard
Hemberger.
J’oublie rapidement les premiers
haut-le-cœur du début. Bernard veut
tenter un dérapage contrôlé. « Pour
prendre de l’accélération et filer
droit, il suffit de lever le moteur »,
m’explique-t-il, méthodique. Le
compteur grimpe facilement à
sesententici
envacances.On
oubliele
costardcravate,on
enfilesonmaillotdebainet
onnepenseàrienletemps
d’unejournée. »
Des touristes se sont laissés « beacher » vers le rivage...
60 km/h et les premières sensations
se font sentir. Le ventre noué par la
pression exercée par le vent, je m’accroche tant bien que mal à la rambarde du navire, ballotté de part et
d’autre de la proue. On m’a prévenu,
la balade sera sportive… Dans le tumulte, il me délivre quelques trucs et
astuces de marins : « Pour dépasser
un autre bateau, il faut rester dans
son sillage et prendre de manière
perpendiculaire les vagues pour éviter de chavirer. »
Je bois ses paroles, celles d’un passionné de la mer : « C’est encore une
des seules activités où l’on se sent
vraiment libre, seul sur son bateau
au milieu de nulle part. On se vide la
tête. J’ai eu le déclic lorsque j’ai chaviré étant ado. J’ai passé mon permis
bateau il y a vingt-cinq ans et depuis,
cette passion ne m’a plus quittée »
me confie-t-il.
Des trésors insoupçonnés
Le compteur redescend rapidement
sous la barre des 10 km/h. Tout
autour de moi, je prends le temps
d’observer l’abondante végétation
qui règne aux abords du Rhin. Étrangement, je pense immédiatement à
la flore amazonienne et à la richesse
de sa biodiversité. De quoi remettre
complètement en question l’image
triste que j’avais du fleuve.
Près d’une heure après notre départ,
le ciel est devenu plus chargé et l’atmosphère encore plus pesante. Une
alarme vient perturber la quiétude
des lieux. L’embarcation se trouverait dans une zone à faible profondeur. Bernard profite de l’occasion
pour évoquer un des dangers de la
navigation. « L’hélice peut rapidement s’embourber dans les algues. Si
c’est le cas, la seule solution est de les
ôter manuellement ». Il s’exécute,
moi faisant contrepoids pour éviter
que l’embarcation ne chavire. Il coupe le moteur, hôte péniblement les
résidus de végétaux et on se laisse
tranquillement beacher – dériver en
français–, sur le rivage avant de regagner la « voie rapide ».
Sur le retour, Bernard me livre sa
dernière anecdote. « Il y a des gens
qui viennent de Mannheim spécialement pour manger nos jarrets de
porc braisés au miel. Je vous les recommande », ajoute-t-il. Je sais ce
qu’il me reste à faire…
FRANCK BRUCKER
R
BERNARD HEMBERGER
Pour prendre le large
Q À la base nautique d’Offendorf,
les détenteurs du permis bateau
pourront louer le Libellule pour
180 € la journée (max. six places).
Pour les non initiés, la balade se
fait avec un skipper expérimenté
au prix de 100 € de l’heure.
Il est également possible de louer
des pédalos pour 6 € la demi-heure. Renseignements
au ✆ 03 88 96 43 79.
Q Complétez la balade par une
visite au Musée de la batellerie,
ouvert jusqu’au 30 septembre
les samedis, dimanches
et jours fériés de 14 h à 19 h.
LA SEMAINE
PROCHAINE
Mardi prochain, pour le
quatrième volet de notre série
sur les loisirs aquatiques,
nous irons pêcher…
Q
LHA 04