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14/04/2014
Compte rendu de l'atelier de validation du rapport
national sur les déchets solides en Mauritanie
Diffusion à : Mme Aida anthouli, D-Waste
L’atelier de validation du rapport national sur les déchets solides en Mauritanie s’est tenu le
mercredi deux avril deux mille quatorze à l’hôtel Mouna en présence de trente trois participants(voir liste)
L’atelier a été ouvert par le Directeur des pollutions au ministère de l’environnement et du
développement durable. Après l’ouverture les participants ont suivi une présentation sur la
situation des déchets solides en Mauritanie et ont pu faire des recommandations sur certains
éléments du rapport.
I.
ELEMENTS DE LA PRESENTATION ET SUGGESTIONS
1.
Le cadre légal, politique et institutionnel
Quelques lois et décrets sont passés en revue mais les participants ont déploré la non application de ces textes par faute de décrets d’application.
Le cas du décret d’interdiction de fabrication et de commercialisation des sachets plastiques a
été longuement débattu et l’assistance est unanime sur le manque de suivi par le ministère de
l’environnement malgré les campagnes de contrôle organisées dans l’ensemble du pays.
2.
Stratégie de gestion de déchets
IL n’y a pas une stratégie nationale de gestion de déchets solides en Mauritanie. La ville de
Nouakchott est dotée cependant d’une stratégie élaborée en 2003 sur financement de la
Banque Mondiale. Suite à cette stratégie la communauté urbaine de Nouakchott a délégué le
service de gestion de déchets de la ville de Nouakchott à l’Agence de Développement Urbain
qui a signé un contrat de dix ans (2007-2017) avec l’entreprise française Draguitransport(PIZZORNO).
L’entreprise est chargée de collecter les déchets ménagers de la ville de Nouakchott vers le
centre d’enfouissement technique situé à 23km de la ville. L’ADU est chargé du contrôle et du
paiement des factures de l’entreprise. La collecte des déchets ménagers est payée à la tonne :
Une tonne collecté est facturée à 15685 ouguiyas et une tonne mise en décharge est facturée à
4531 ouguiyas.
Au cours de l’atelier certains participants ont émis demandé l’arrêt du contrat de l’entreprise
qui à leur avis est payé par l’argent du contribuable mauritanien et n’arrive pas à satisfaire les
populations. D’autres participants pensent que la problématique est fortement liée aux pratiques et à la mentalité des citoyens qui manquent de civisme.
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A la fin le représentant de l’ADU a expliqué que plusieurs sanctions ont été infligées à
l’entreprise et que l’entreprise est en faillite. Les responsables de L’ADU étudient actuellement la situation et publieront les décisions prises face à la situation.
3.
Les déchets industriels dangereux
Pour les déchets industriels dangereux, le représentant de ministère ne s’est pas prononcé et
donc à part l’article 65 du code de l’environnement qui stipule que le « tout déchet est présumé dangereux dès lors qu’il présente ou pourrait présenter une menace ou un danger quelconque pour la santé ou pour l’environnement.
4.
Gestion des activités de soins
La question des déchets médicaux a été discuté et le représentant de l’ADU a confirmé que
c’est l’entreprise PIZZORNO qui s’en charge mais aucun tri n’est fait à la base. Certains
centres de santé incinèrent les déchets.
La loi 2000-045 stipule que « les déchets médicaux sont assimilés aux déchets industriels. Le
représentant du ministère de la santé ne s’est pas exprimé sur la question.
5.
Gestion des déchets verts et agricoles
Les déchets verts sont à la charge de leurs producteurs. Les déchets produits sont le souvent
incinérés. Il n’y’a pas eu de suggestions pour cette partie.
6.
Déchets d’emballages
Aucun cadre. Il n’y a pas eu de débats
7.
Déchets de construction et démolition
Les déchets de construction ne sont pas pris en charge par les municipalités
8.
Pneus et usages
Rien n’est fait.
9.
Déchets des huiles et lubrifiants
A part une étude faite par le GRET rien n’est fait. Le représentant du ministère de l’industrie
est intéressé par l’étude faite par le Gret. Il a par ailleurs confirmé que le ministère s’intéresse
peu à cette filière mais que des pistes existent.
10. Les déchets dans les villes secondaires
Cette partie a suscité plusieurs réactions. Certains participants ont déploré les moyens mis à la
disposition des communes par l’Etat. Certains pensent qu’une stratégie doit être élaborée en
prenant en compte de la situation des villes secondaires. Certains participants pensent qu’une
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agence nationale de gestion de déchets doit voir le jour. Les membres de la société civile présentent à l’atelier ont demandé leur implication dans les actions que mènent les autorités en
matière de gestion de déchets. Une plateforme doit être mise en place dans la transparence
avec une forte implication des acteurs de la société civile. L’absence des élus a été remarqué
par certains.
II.
RECOMMANATIONS
En plus des recommandations soulignées dans le rapport les participants demandent plus
d’actions, il y’a eu trop de réunions et de plaidoyers durant ces dernières années et l’Etat doit
prendre en main la question des déchets solides. Les déchets ne doivent plus être l’affaire des
communes mais une affaire d’Etat d’après le directeur des pollutions au ministère de
l’environnement la ville d Nouakchott produirait en 2030 une importante quantité de déchets
estimée à 2740 tonnes par jour.
Organisation des campagnes de sensibilisation et de communication, implication des ménages
pour un changement de comportement.
Le profil pays n’a pas évolué depuis le dernier rapport, il faut cependant mettre l’accent sur l
décret interdisant la fabrication et la vente de sachets plastiques.
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