LES POLYDERMATOMYOSITES
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Transcript LES POLYDERMATOMYOSITES
Université Abderrahmane Mira-BejaiaFaculté de Médecine.
Module Neurologie / 4ème année année Médecine-2011-2012
LES POLYDERMATOMYOSITES
Dr DEBBACHE H.L.N.S
[email protected]
Plan
I -Définition
II -Diagnostic clinique
III -Diagnostic paraclinique
IV -Critères diagnostic
V -Formes évolutives
VI -Associations
VII -Traitement
La polydermatomyosite "PDM" est une affection inflammatoire d'origine autoimmune touchant le muscle strié.
C'est donc une affection myopathique inflammatoire primitive à l'origine de
laquelle un mécanisme auto-immun est généralement admis.
Lorsque le processus pathologique se limite aux muscles striés, on parle de
polymyosite. Lorsque le processus s'étend à la peau, on parle de
polydermatomyosite.
A/Manifestations musculaires :
B/ Manifestations cutanées :
C/ Autres manifestations :
A/Manifestations musculaires :
Début :généralement insidieux et d'évolution progressive s'étendant sur plusieurs
semaines à plusieurs mois.
Age : tout âge avec deux pics, l’un entre 30 et 60 ans, l’autre entre 10 et 15 ans.
Un facteur déclenchant est parfois trouvé : un épisode fébrile ou une infection
bénigne ; mais le plus souvent l’affection apparaît primitive.
1. Déficit moteur (faiblesse musculaire) : signe majeur
Touchant les muscles striés avec une prédominance axiale proximale:
les muscles proximaux des membres, notamment ceux des hanches et des
cuisses et à un degré moindre ceux de la ceinture scapulaire.
L'atteinte des ceintures scapulaires et pelviennes est symétrique et bilatérale.
Certaines actions deviennent alors difficiles à réaliser (se relever, monter un
escalier ou le descendre, etc.)
NB: Les muscles de la face, du cou, les muscles laryngés et pharyngés
peuvent être atteints en cas de myasthénie associée à une polymyosite, ce
qui est très rare.
2. Myalgies : fréquentes mais inconstantes.
Le déficit s’accompagne dans un tiers des cas de douleurs musculaires ou
d’une sensibilité des muscles à la pression.
3- Examen neurologique :
un déficit moteur des muscles du tronc, de la ceinture pelvienne (hanches,
cuisses) des épaules et des bras.
L’amyotrophie est souvent modérée .les réflexes sont présents ou diminués.
on peut observer des contractures musculaires notamment chez les enfants .
B/ Manifestations cutanées
:
Les modifications cutanées peuvent précéder, accompagner ou suivre le
syndrome musculaire
Caractérisant la dermatomyosite avec l’aspect d’un érythème localisé ou
diffus :
1-Erythème orbitaire en lunette avec œdème.
2- érythème rouge violacé de la face en ailes de papillon, le cou, la partie
supérieure du thorax.
3-Souvent un érythème squameux siégeant sur la face d'extension des
articulations (coude et genou.)
C/ Autres manifestations :
1) Arthralgies.
2) Fièvre
3) Arthrites, exceptionnelles.
-Biologie:
FNS: Peut montrer une hyperleucocytose modérée (à 12000)
VS: Peut être accélérée.
Dosage des enzymes musculaires (spécifique): Montre une augmentation
de la CPK et du LDH, aldolase.
Eléctrophorèse des protéines sériques : élévation des alpha 2 globulines
et des gamma globulines.
-Examens morphologiques :
A-EMG: Un tracé de type myogène avec des potentiels brefs polyphasiques de
faible amplitude.
B-Biopsie musculaire:
Une nécrose disséminée des fibres musculaires avec des aspects de
régénération, d'infiltrats inflammatoires et d'atrophie péri fasciculaire.
C-ECG : des troubles du rythme dans certains cas.
Atteinte symétrique des muscles des ceintures.
Nécrose des fibres musculaires avec atrophie, régénération et infiltrat.
Augmentation des enzymes musculaires.
Tracé myogène à l'EMG.
Erythème orbitaire ou des faces d'extension des articulations.
Au cours d'une polymyosite : diagnostic certain lorsque existe les 4 premiers
critères, probable avec 3 critères et possible avec 2.
Au cours d'une dermatomyosite : diagnostic certain lorsqu'il existe avec les
manifestations cutanées 3 autres critères, probable avec 2 autres critères et
possible avec 1 seul critère.
L’évolution : très variable :
1- formes subaigues : les plus fréquentes, qui conduisent en
quelques semaines à une invalidité sévère pouvant se compliquer
de troubles respiratoires et d’une atteinte cardiaque
(tachycardie, anomalies ECG )mettant en jeu le pronostic vital ;
2- formes aigues : surtout chez les enfants ,s’accompagnent de
signes cutanés et inflammatoires.
3- formes chroniques : d’installation insidieuse évoluent
lentement et s’accompagnent de peu ou pas de signes
inflammatoires. Leur tableau clinique est assez proche des
dystrophies musculaires progressives.
l’association à un cancer est retrouvée dans 8 à 20% des cas de (dm) ou (pm)
de l’adulte : Cancer poumon-colon-sein-ovaire.
L’association à une collagénose :
PDM + Sclérodermie.
PDM + LED.
PDM+PR
PDM + Thyroïdite inflammatoire.
Corticothérapie :Permet la stabilisation et l’amélioration,
Dose :1 mg/kg/jr (dose d'attaque), à diminuer progressivement par pallier
après rémission, continuer à faibles doses pendant une longue période.
Kinésithérapie passive parallèlement :contre l'atrophie musculaire et
ostéo-tendineuse.
L’effet bénéfique ou non du traitement devra se juger sur la clinique
(testing musculaire) et sur le taux des enzymes musculaires.
Bibliographie:
Pr M.Tazir ,cours de Neurologie,collection le
cours de médecine,O.P.U