Hypertrophie

Download Report

Transcript Hypertrophie

Didier Reiss
Hypertrophie
/
Système Hormonal
Physiologie de l’exercice
1
Plan du cours
 Définition Hypertrophie / Masse musculaire / Volume musculaire
 Des méthodes…
 Les adaptations musculaires
 Pourquoi le muscle s’hypertrophie ?
 Hormones
Didier Reiss Préparateur Physique
2
Physiologie de l’exercice : Hypertrophie
DEFINITION
Hypertrophie : BIOL., BOT. Augmentation anormale
du volume d'un organe ou d'un tissu, due à sa
dilatation, à l'augmentation du volume des
cellules qui le composent (d'apr. Méd. Biol. t. 2
1971)
En sport : Augmentation du volume des fibres
musculaires existantes.
Didier Reiss Préparateur Physique
3
Physiologie de l’exercice : Hypertrophie
DEFINITION
Muscle soléaire de rat
Diamètre des fibres supérieur de 24 à 34%
40 à 52% de noyaux en plus
Didier Reiss Préparateur Physique
4
Physiologie de l’exercice : Hypertrophie
DEFINITION
Masse musculaire VS volume musculaire
Polémique mais le résultat ?
Didier Reiss Préparateur Physique
5
Physiologie de l’exercice : Hypertrophie
DEFINITION
Masse musculaire VS volume musculaire
On distingue deux types d´hypertrophie :
L´hypertrophie chronique (masse?) due à l´augmentation du diamètre
des fibres.
L´hypertrophie transitoire ou sarcoplasmique (volume) correspond à
l´augmentation du volume du muscle lors d´un exercice isolé. Elle
résulte essentiellement d´un infiltrat liquidien des espaces
interstitiel et intracellulaire du muscle. Ce liquide provient du
secteur plasmatique.
Ne pas confondre avec la congestion musculaire (méthode Blitz) d’une
durée de 24 à 48 heures.
Didier Reiss Préparateur Physique
6
Physiologie de l’exercice : Hypertrophie
LES METHODES…
Cometti :
- de 1 à 3 RM l'amélioration de la force est
due principalement aux facteurs nerveux
- la zone de 3 à 12 RM concerne la force
accompagnée de masse musculaire (avec
un maximum à 10 RM)
- au delà de 15 RM il ne s'agit plus de
travail de force mais les facteurs
énergétiques deviennent prépondérants.

Le 10X10 RM est donc la méthode de l’hypertrophie. Pour obtenir un résultat de masse,
il faut créer des tensions musculaires importante ( repos = ou < 3 minutes). Dans
l’endurance de force (aviron…), on dépassera les 10 RM. Dans les sports-co, 10 RM ou
Didier Reiss Préparateur Physique
moins.
7
Physiologie de l’exercice : Hypertrophie
LES METHODES…
LA BASE : 10X10RM à 70 % du maximum.
A savoir : Il y a 70% d’amplitude perdu dans ce travail explosif et seulement 30% est
efficace. Conséquence ; il faut encore améliorer la qualité, après avoir exploité ce
système.
LA POST-FATIGUE :
Ajout d’un exercice ou de reps forcées après la série de base .Un minimum de 3 à 4
répétition de plus !
L’éléctrostimulation est un travail de post-fatigue extraordinaire.
Ex : 10 RM en D.C + 6 RM en Butterfly
10 RM en squat complet + 6 RM en leg-extension
( si l’objectif est la masse pure, on peut faire 7 RM + 3RM )
Didier Reiss Préparateur Physique
8
Physiologie de l’exercice : Hypertrophie
LES METHODES…
LES SUPER-SERIES :
Avec changement de régime sur 1 exercice :
Ex :conc 10RM + iso 4 avec partenaire
Ex :conc 10RM + exc 4 avec partenaire
Avec changement de régimes et d’exercices
Ex : D.C conc 10RM + butterfly iso 6
Ex : Squat complet 10 RM + leg extension exc 6 ou
éventuellement éléctro-stimulation pendant 5 minutes
entre chaque série ou après la séance.
Didier Reiss Préparateur Physique
9
Physiologie de l’exercice : Hypertrophie
LES METHODES…
LES SUPER-SERIES ANTAGONISTES :
Selon les Américains : On épuise mieux une même partie du corps. De plus le travail en
amplitude sera apporté par l’étirement des agonistes par les antagonistes. Visé
l’amplitude de travail totale. Commencé d’abord par les agonistes.
Ex : 10 RM en D.C + 10 RM en tirage couché
Ex : 10 RM en leg curl + 10 RM en leg extension
LES SERIES BRULANTES (« BURNS »)
Continuer les répétitions après mais à amplitude réduite pour épuiser d’avantage le muscle.
Travail en amplitude max puis partiel.
LES SERIES FORCES :
Ex : 10 RM + 3 en concentrique avec aide d’un partenaire
Didier Reiss Préparateur Physique
10
Physiologie de l’exercice : Hypertrophie
LES METHODES…
A PROPOS DE LA POST-FATIGUE :
Ce concept s’applique assez bien aux disciplines de sports-collectifs, au sport de demi-fond et
d’endurance de force. Principe de musculation après l’effort. Pas de perte de temps, la
récupération doit être minime dans la série même. Tous efforts effectués après un travail
important sollicitent les fibres rapides.
Des sportifs ayant tendance à avoir des crampes en fin d’activité devraient travailler en postfatigue pour reculer leurs seuils de fatigue musculaire.
Ex :
Natation sur 200 m ; 175m dans l’eau + tractions au plongeoir
Atlhètisme sur 1500m sur piste + multibonds, ou squat jusqu'à épuisement.
Rugby, Foot… match de 90 min + muscu en quad, ischio, mollets…
La qualité d’endurance commence dans le muscle! ( Effort de force répétés pour obtenir
une endurance contractile.)
Didier Reiss Préparateur Physique
11
Physiologie de l’exercice : Hypertrophie
LES METHODES…
LA PRE-FATIGUE :
Toujours selon les Américains, il faut fatiguer les muscles les plus puissants pour permettre
aux autres de travailler. Le triceps s’épuise le premier au D.C, il est donc nécessaire
d’épuiser les pecs pour les mettre à niveau de fatigue des triceps.
Méthodes avantageuses pour le squat, travailler les quads pour que l’arrêt soit du à la fatigue
des jambes et non du dos.
- concentrique
- isométrique
- excentrique
- élèctrostimulation
Pré-fatigue 6 à 8 RM + 10 RM
Ex : 6 RM Butterfly + D.C 10 RM
8 RM leg extension + squat 10 RM
Didier Reiss Préparateur Physique
12
Physiologie de l’exercice : Hypertrophie
LES METHODES…
LA PRE ET POST FATIGUE :
6RM+10RM+6RM
Analy Global Analytique
=> Bien pour les sports d’endurance de force
LES 3 SERIES DESCENDANTES
1 exercice analytique + exercice principal + 1 exercice analytique
muscu
spécifique
muscu
Leg-extension
Presse
Leg-extension
Masse : 8RM + 8RM + 8RM
Force : 3RM +3 RM + 3RM
Entre 5 à 10 séries 5min de repos entre chaque series et un repos de 48h entre chaque
séances
Didier Reiss Préparateur Physique
13
Physiologie de l’exercice : Hypertrophie
LES METHODES…
Objectifs
Charge
(% 1RM)
Nombre de
répétitions
Force max
> 85%
<6
Puissance
- Effort simple
- Multi effort
80 – 90
75 - 85
1–2
3–5
Hypertrophie
67 - 85
6 – 12
Endurance
musculaire
< 67
> 12
Didier Reiss Préparateur Physique
14
Physiologie de l’exercice : Hypertrophie
LES METHODES…
ÉNONCÉ DE PRINCIPE DE L'AMERICAN COLLEGE OF SPORTS MEDICINE
"Modèles de progression en entraînement de musculation pour les adultes sains". Med. Sci.Sports Exerc., 34(2) : 364-380, 2002.
Didier Reiss Préparateur Physique
15
Physiologie de l’exercice : Hypertrophie
LES METHODES…
Sands et McNeal (2000) : * Les auteurs se posent
la question de savoir si les gymnastes féminines
doivent faire de la musculation. Ils concluent
qu´elles doivent en faire mais seulement avec
certains types d´exercices qui permettent de
développer la force sans gain de masse
musculaire.
Didier Reiss Préparateur Physique
16
Physiologie de l’exercice : Hypertrophie
LES METHODES…
Hypertrophie
maximale
Hypertrophie
minimale
Intensité (% de 1RM)
60 – 80%
85 – 100%
Nombre de répétitions
6 – 20
1–5
Nombre de séries
3-6
4–5
Temps de récupération entre séries
(min)
2-4
4–5
Tempo concentrique (secondes par
répétition)
1 - 10
1–4
Tempo excentrique (secondes par
répétition)
4 - 10
3-5
Durée des séries (s)
40 - 70
< 20
Didier Reiss Préparateur Physique
17
Physiologie de l’exercice : Hypertrophie
LES METHODES…
Les auteurs remarquent cependant que ces données
ne garantissent pas l´évitement de l´hypertrophie.
Ils remarquent que les réponses aux charges
d´entraînement sont très individuelles (notion
d’entraînabilité) et dépendent du sexe, de la
maturité, de la distribution des fibres, de la durée
et de l´intensité de l´entraînement et du type de
périodisation.
Didier Reiss Préparateur Physique
18
Physiologie de l’exercice : Hypertrophie
LES METHODES…
% du
maximum
Nombre
De
répétitions
Nombre de
séries
Vitesse
et/ou
intensité
Temps
de récupération
Spécifique
de:
85 - 100%
1à5
3à5
basse
2 à 5 minutes
Fmax
70 - 85%
5 à 10
3à5
basse
2 à 4 minutes
Fmax (hypertrophie)
30 - 50%
6 à 10
3à5
maximum
4 à 6 minutes
Frapide
75%
6 à 10
3à5
maximum
4 à 6 minutes
Frapide (max)
40 - 60%
20 à 30
3à5
basse
30 à 45 s
Frésistance
25 - 40%
25 à 50
4à6
modérée
optimale
Frésistance
* Effets des différentes intensités de charge selon Harre et al. (1977).
Didier Reiss Préparateur Physique
19
Physiologie de l’exercice : Hypertrophie
LES METHODES…
HEAVY DUTY « obligation de forcer » ! Une seule série par exercice jusqu'à
l'échec musculaire !
Cette méthode est à la base du programme d'entraînement intensif de musculation.
Ces précurseurs sont Arthur Jones (l'inventeur de l'appareil de musculation
"Nautilius") et Mike Mentzer.
Le Heavy Duty a ensuite été enrichie et mise au point par Dorian Yates.





Il s’agit de faire 1 à 4 séries par groupes musculaires avec une intensité
maximale.
Les séries d’échauffements sont réduites au minimum (1 à 2).
Les charges doivent être très lourdes.
Le nombre de répétitions est compris entre 6 et 10.
Les séances, comprenant 3 groupes musculaires, ne doivent pas dépasser 45
min.
Didier Reiss Préparateur Physique
20
Physiologie de l’exercice : Hypertrophie
LES METHODES…
Les répétitions trichées
Les Tri Sets
Les répétitions partielles
Les répétitions forcées
Les séries géantes
La congestion continue
Les répétitions négatives
La technique de pré-fatigue
La saturation musculaire
Les répétitions positives
La technique de Rest Pause
La technique de Post-activation
Les super séries
Les séries dégressives
Les super séries modifiées
La tension continue
Didier Reiss Préparateur Physique
21
Physiologie de l’exercice : Hypertrophie
LES METHODES…

La méthode "Waterbury" Travailler avec des entraînements full body, Utiliser des mouvements poly
articulaires, Garder des périodes de repos courtes entre les séries, Ne pas aller à l'échec musculaire, S'entraîner
souvent, Travailler simultanément sur différents formats, Pratiquer des tempos rapides, Utiliser des mouvements
antagonistes quand c'est possible, Comprendre les qualités du 10*3. Méthode Waterbury

La méthode "Hardgainer" Cette méthode est promue par Stuart McRobert, depuis la fin des années 80 en
réaction contre la dérive du bodybuilding, consistant à utiliser massivement des produits chimiques afin de
permettre au corps d'absorber toujours plus de volume (la dérive des fameuses méthode Weider). Méthode
Hardgainer

La méthode "HST" le HST se base sur les principes scientifiques de l'hypertrophie musculaire connus, et non
pas sur la tradition des méthodes. Méthode HST

La méthode "HIT" (high intensity training) L'entraînement à haute intensité proposé par Arthur Jones est très
intense et les séances courtes et peu fréquentes, peu de séries, les Hiters utilisent souvent les full-body. Méthode
HIT

La méthode "HD" (Heavy Duty) La méthode d'entraînement Heavy Duty de Mike Mentzer, une seule série par
exercice, fréquence d'entraînement très faible, intensité maximale est assez proche du HIT. Méthode Heavy Duty

La méthode "SuperSlow" de Ken Hutchins qui fait varier le tempo des répétitions, 10 secondes pour monter la
barre, 5 pour la redescendre.

La méthode "Weider" (gros volume d'entraînement) et ses principes et techniques fondamentales
d'entraînement dont certaines sont citées plus bas. Les adeptes du gros volume d'entraînement aiment bien spliter
leur routine, c'est à dire diviser et répartir leurs exercices sur plusieurs séances (Split routine). Méthode weider
Didier Reiss Préparateur Physique
22
Physiologie de l’exercice : Hypertrophie
LES METHODES…
Full-body routine (tout le corps)
Le Full-Body consiste à travailler tous les principaux
muscles du corps à chaque entraînement. Ainsi, à
chaque séance ; les pectoraux, le dos, les bras, les
jambes, les abdominaux.
Avantage :
Peu de temps, 2 fois par semaine.
Bien si l’on pratique un autre sport.
Inconvénient :
Le manque de qualité, la fatigue en fin de séance…
Didier Reiss Préparateur Physique
23
Physiologie de l’exercice : Hypertrophie
LES ADAPTATIONS MUSCULAIRES
 Fox et Mathews :





L´hypertrophie des fibres musculaires
résulte de l´une ou de plusieurs des modifications suivantes
1) Augmentation du nombre et du diamètre des myofibrilles de
chaque fibre musculaire.
2) Augmentation de la quantité de protéines contractiles surtout au
niveau des filaments de myosine.
3) Augmentation de la densité des capillaires.
4) Augmentation de la quantité et de la résistance des tissus
conjonctifs tendineux et ligamenteux.
5) Augmentation du nombre de fibres due à une fissuration
longitudinale (Hyperplasie).
Didier Reiss Préparateur Physique
24
Physiologie de l’exercice : Hypertrophie
LES ADAPTATIONS MUSCULAIRES
Hyperplasie : MÉD., PATHOL. Prolifération
excessive d'un tissu organique par multiplication
de ses cellules qui conservent toutefois une forme
et une fonction normale.
En sport : Formation de nouvelle fibres musculaires.
Didier Reiss Préparateur Physique
25
Physiologie de l’exercice : Hypertrophie
LES ADAPTATIONS MUSCULAIRES
Chez l´homme la part exacte de l´hyperplasie et de
l´hypertrophie est toujours controversée. Tesch et
Karlson (1985) ont observé que chez les culturistes de
haut niveau, la surface moyenne des fibres musculaires
du vaste externe était inférieure à celle des haltérophiles
et identiques à celles d´étudiants en Education Physique.
Ceci tendrait à prouver que l´hypertrophie joue un rôle
mineur dans la prise de masse musculaire chez les
culturistes. Larsson et Tesch (1986) donnent des
conclusions identiques.
Didier Reiss Préparateur Physique
26
Physiologie de l’exercice : Hypertrophie
LES ADAPTATIONS MUSCULAIRES
Dernièrement, une équipe de chercheur (KADI et THORNELL 2000) ont utilisé une
technique d’analyse différente (immunofluorescence).
Résultats après 10 semaines d’entraînement intensif:
Augmentation du nombre de cellules satellites de 46% (3,7% des noyaux totaux
avant et 5,4% après)
Augmentation de 36% de la masse musculaire
L’incorporation de nouvelles fibres semble nécessaire pour maintenir le rapport
optimum sarcoplasme-noyau cellulaire)
(jusqu’à 10% d’hyperplasie possible)
Cf Poortmans ; Biochimie des activités physiques et sportives.
Didier Reiss Préparateur Physique
27
Physiologie de l’exercice : Hypertrophie
LES ADAPTATIONS MUSCULAIRES
Suite à un entraînement de « force » :
• 1) Augmentation des concentrations de créatine (39%), de CP
(22%), d´ATP (18%) et de glycogène (66%).
• 2) Augmentation ou aucun changement des enzymes
glycolytiques (PFK, LDH, phosphorylase, hexokinase).
• 3) peu ou pas de changements de l´activité des enzymes contrôlant
le métabolisme de l´ATP (myokinase et créatine phosphokinase).
4) des augmentations faibles mais significatives des enzymes
oxydatifs (malate déshydrogénase et succinate déshydrogénase).
5) Aucune conversion des ST et FT.
• 6) Diminution du volume des mitochondries causée par
l´augmentation du volume des myofibrilles et du volume
sarcoplasmique.
• 7) une hypertrophie sélective des FT.
Didier Reiss Préparateur Physique
28
Physiologie de l’exercice : Hypertrophie
LES ADAPTATIONS MUSCULAIRES

Billat (1998) : Au contraire de l´entraînement en endurance, l´entraînement de
« force » n´entraîne pas d´augmentation de la densité capillaire. En effet le
nombre de capillaire par mm2 diminue puisque la surface des fibres augmente,
il y a un effet diluant sur la densité capillaire (Tesch, et al. 1986). On peut noter
que le contenu des enzymes oxydatifs subit le même effet puisqu´ils sont
contenus dans les mitochondries.
L´hypertrophie musculaire diminue le contenu en myoglobine du muscle, suggérant
une moindre capacité à utiliser l´oxygène (Tesch, 1992).

- La consommation d´oxygène mesurée lors d´exercice de squat ou à la presse,
mobilisant des groupes musculaires importants, est de 50 – 60% de VO2max
(Tesch et al. 1990).

Duchateau (1997) : Lorsque les fibres sont hypertrophiées (augmentation du
volume des protéines contractiles) la diffusion de l´O2 du capillaire vers le
cœur de la fibre est plus difficile.
Didier Reiss Préparateur Physique
29
Physiologie de l’exercice : Hypertrophie
LES ADAPTATIONS MUSCULAIRES
 C’est pour 8-10 RM que le niveau d’hormones de
croissance (GH ; Growth factor, responsable de la
synthèse protéique) est le plus élevé.
 Pour une stimulation optimale de l’hypertrophie, le
temps sous tension serait de 40 à 70 minutes. La raison
serait la production de testostérone mais surtout de GH.
L'hormone de croissance peut être produite
industriellement par des bactéries génétiquement
modifiées…
Didier Reiss Préparateur Physique
30
Physiologie de l’exercice : Hypertrophie
LES ADAPTATIONS MUSCULAIRES
 Willmore et Costill ( ) : *
Bien
que
la
testostérone joue un rôle fondamental dans les
mécanismes d´hypertrophie, elle ne permet à elle
seule d´expliquer toute l´augmentation de la
masse musculaire. En fait les concentrations
sanguines de testostérone sont assez faiblement
corrélées avec le niveau d´hypertrophie
musculaire induit par l´entraînement.
Didier Reiss Préparateur Physique
31
Physiologie de l’exercice : Hypertrophie
LES ADAPTATIONS MUSCULAIRES
 L´hypertrophie est le résultat d´une accélération notable de la
synthèse protéique. Les protéines sont en permanence synthétisées
et dégradées mais les débits de ces processus varient en fonction
de la demande de l´organisme. Pendant l´effort la synthèse
protéique diminue tandis que les processus de dégradation
augmentent (besoin d’aminoacides pour l’anabolisme) .

* L´entraînement constitue un stress bénéfique puisqu´il
améliore le potentiel énergétique de organisme, la tolérance à
l´effort et la performance.

* La réponse à une charge de travail est très individuelle. Il
existe une limite individuelle à l´augmentation des capacités
physiques, il est donc essentiel d´évaluer ces différences et d´en
tenir compte à l´entraînement.
Didier Reiss Préparateur Physique
32
Physiologie de l’exercice : Hypertrophie
LES ADAPTATIONS MUSCULAIRES
Comment le muscle obtient son volume ?
Quels mécanismes ?
Didier Reiss Préparateur Physique
33
Physiologie de l’exercice : Hypertrophie
LES ADAPTATIONS MUSCULAIRES
Le muscle est plastique.
- 1 Élargissement des cellules musculaire
par la formation de myofibrilles.
- 2 Fissuration longitudinale des fibrilles et
partielles ou totales des fibres ?
- 3 Transformation des cellules satellites
pour former des nouvelles fibres ?
Didier Reiss Préparateur Physique
34
Physiologie de l’exercice : Hypertrophie
LES ADAPTATIONS MUSCULAIRES
Elargissement de la fibre :
Didier Reiss Préparateur Physique
35
Physiologie de l’exercice : Hypertrophie
LES ADAPTATIONS MUSCULAIRES
Elargissement de la fibre :
Didier Reiss Préparateur Physique
36
Physiologie de l’exercice : Hypertrophie
LES ADAPTATIONS MUSCULAIRES
La fissure longitudinale :
L’augmentation de la force
de traction induit une
rupture de la strie Z. Le
réticulum endoplasmique
« comble » ce vide.
Didier Reiss Préparateur Physique
37
Physiologie de l’exercice : Hypertrophie
LES ADAPTATIONS MUSCULAIRES
Les cellules satellites :
Didier Reiss Préparateur Physique
38
Physiologie de l’exercice : Hypertrophie
LES ADAPTATIONS MUSCULAIRES
Les cellules satellites :
-Apportent les nouveaux noyaux de la fibres.
-Participent à la reconstruction.
-Seraient à l’origine de l’hyperplasie.
Didier Reiss Préparateur Physique
39
Physiologie de l’exercice : Hypertrophie
LES ADAPTATIONS MUSCULAIRES
Les cellules satellites :
Didier Reiss Préparateur Physique
40
Physiologie de l’exercice : Hypertrophie
LES ADAPTATIONS MUSCULAIRES
Les cellules satellites :
Didier Reiss Préparateur Physique
41
Physiologie de l’exercice : Hypertrophie
LES ADAPTATIONS MUSCULAIRES
Les cellules satellites : (Théorie)
Didier Reiss Préparateur Physique
42
Physiologie de l’exercice : Hypertrophie
LES ADAPTATIONS MUSCULAIRES
Les cellules satellites : (Théorie)
Didier Reiss Préparateur Physique
43
Physiologie de l’exercice : Hypertrophie
LES ADAPTATIONS MUSCULAIRES
Les cellules satellites : (Théorie)
Didier Reiss Préparateur Physique
44
Physiologie de l’exercice : Hypertrophie
LES ADAPTATIONS MUSCULAIRES
Les cellules satellites : (Théorie)
Il a été démontré que la prolifération de cellules
satellites dépend de la libération de l’IGF1.
Didier Reiss Préparateur Physique
45
Physiologie de l’exercice : Hypertrophie
LES ADAPTATIONS MUSCULAIRES
Les enzymes, facteurs de croissances :
Didier Reiss Préparateur Physique
46
Physiologie de l’exercice : Hypertrophie
LES ADAPTATIONS MUSCULAIRES
Les enzymes, facteurs de croissances :
M. Schuelke et al. ont rapporté le cas clinique d’un enfant né avec une hypertrophie
musculaire. À l’âge de 4 ans, l’enfant présente une force inhabituelle puisqu’il peut
porter, bras tendus, 2 poids de 3 kg !
Une échographie réalisée au niveau du quadriceps montre une surface musculaire doublée
par rapport à des enfants de même âge. En revanche, l’épaisseur du tissu adipeux souscutané est réduite de moitié. Une mutation homozygote affectant un site d’épissage du
gène codant pour la myostatine a été mise en évidence chez cet enfant, entraînant
l’absence de protéine fonctionnelle dans le sérum.
Sa mère, qui était une athlète professionnelle, est porteuse de la mutation à l’état
hétérozygote. Dans sa famille, d’autres personnes sont connues comme
exceptionnellement musclées et fortes. Cela suggère que des variants du gène codant
pour la myostatine peuvent être associés chez l’homme à des modifications importantes
de la masse musculaire.
La recherche de ces variants pourrait être utilisée pour sélectionner de futurs athlètes de haut
niveau, ce qui serait, éthiquement parlant, évidemment discutable. En pathologie,
l’inhibition de la voie de la myostatine représente une piste intéressante dans le
traitement des maladies musculaires dégénératives.
Didier Reiss Préparateur Physique
47
Physiologie de l’exercice : Hypertrophie
LES ADAPTATIONS MUSCULAIRES
Les enzymes, facteurs de croissances :
La myostatine est une protéine de la super-famille des TGFβ (transforming growth
factor β) exprimée et sécrétée quasi exclusivement par les muscles
squelettiques. Elle agit localement comme un inhibiteur de la croissance
musculaire en stoppant la différenciation et la croissance des fibres.
L’invalidation du gène codant pour la myostatine chez la souris est associée à
une augmentation spectaculaire de la masse musculaire.
Il existe une mutation naturelle dans certaines races de bovin (Blanc Bleu Belge)
conduisant à une hypertrophie musculaire massive. À l’inverse, l’injection de
myostatine chez la souris est associée à un état cachectique caractérisé par une
perte de la masse musculaire.
La follistatine séquestre la myostatine dans la MEC (matrice extracellulaire) et
antagonise l’effet de l’activine ou de la myostatine et provoque une
hypertrophie (monstrueuse) des muscles…
Didier Reiss Préparateur Physique
48
Physiologie de l’exercice : Hypertrophie
Système Hormonal
Didier Reiss Préparateur Physique
49
Physiologie de l’exercice : Hypertrophie
HORMONES
Le système hormonal ou système endocrinien est
l'ensemble des glandes (et de certains tissus)
sécrétant des hormones . Les glandes qui
sécrètent des hormones sont des glandes
endocrines. Elles fabriquent les hormones,
véritables "messagers" qu'elles libèrent dans le
sang et qui rejoignent un tissu ou un organe cible
pour y déclencher une action spécifique
nécessaire à l'organisme.
Didier Reiss Préparateur Physique
50
Physiologie de l’exercice : Hypertrophie
HORMONES
Avec le système nerveux, le système hormonal est l'un des deux plus
importants systèmes de régulation de l'organisme. Il intervient
dans la régulation du métabolisme , de la croissance, de la
reproduction . A chaque instant, une multitude d'hormones
circulent dans notre sang. Les glandes endocrines, mais aussi
l'intestin ou le cœur, émettent des hormones, acheminées par le
sang jusqu'aux cellules des tissus ou des organes cibles. Ces
hormones y déclenchent des processus comme l'émission ou
l'absorption de molécules par la cellule, des réactions
biochimiques, etc.
Le système hormonal est lui aussi le siège de régulations : la
libération d'hormones par les glandes ou son inhibition est
commandée par des signaux nerveux (par exemple, liés au stress),
hormonaux ou humoraux .
Didier Reiss Préparateur Physique
51
Physiologie de l’exercice : Hypertrophie
HORMONES
Nature du signal
Type de cellules-cibles
Temps de réaction
Effet
SYSTEME HORMONAL
SYSTEME NERVEUX
Hormone ou messager chimique
Electrique et chimique
Toutes, avec le bon récepteur
Cellules musculaires et nerveuses,
glandes
1 seconde à plusieurs mois
qq. millisecondes à 1 seconde
Toutes modifications métaboliques
Activations des cellules musculaires ou
d'autres cellules nerveuses
Didier Reiss Préparateur Physique
52
Physiologie de l’exercice : Hypertrophie
Hormone : Substance produite par une glande ou par un
tissu et transportée par le sang pour agir sur un organe
ou sur un autre tissu situés à distance.
(Une hormone est une molécule produite par une glande ou
un tissu. Généralement transportée par le sang, elle agit
sur un organe ou sur un autre tissu situés à distance.)
Par exemple, le pancréas produit l'insuline qui régule le taux
de sucre dans l'organisme. Les hormones sont de
véritables "messagers" qui, avec le système nerveux,
coordonnent l’activité des milliards de cellules du corps
humain.
Didier Reiss Préparateur Physique
53
Physiologie de l’exercice : Hypertrophie

I Fonctionnement

On trouve des glandes endocrines dans tout le corps qui sécrètent des hormones
à très faibles doses (on mesure en millième de milligramme) de manière
continue mais dont l’intensité des sécrétions peut varier en fonction des
besoins de l’organisme. L’action de celles-ci est limitée dans le temps.

Un type d’hormone transporte un message que seule une cellule-cible peut
comprendre. Pour qu’une cellule-cible spécifique puisse lire le message d’une
hormone, elle doit posséder le récepteur hormonal qui lui correspond tout
comme une seule clé ouvre une seule serrure. Lorsque l’hormone ou le message
chimique est fixé dans le récepteur de cette cellule, il en découle la réponse
hormonale souhaitée par l’hormone par un ensemble de processus
métaboliques.
Didier Reiss Préparateur Physique
54
Physiologie de l’exercice : Hypertrophie
II Les différentes glandes hormonales
Didier Reiss Préparateur Physique
55
Physiologie de l’exercice : Hypertrophie

L’hypophyse est le centre du système, situé à la base du cerveau, il est constitué du lobe
antérieur composé de tissu glandulaire et du lobe postérieur formé essentiellement
d’axones. L’hypophyse communique directement avec l’hypothalamus, un centre
important du système nerveux. Le partie antérieure de l’hypophyse produit l’hormone
de croissance et d’autres hormones comme la corticotrophine qui ont le pouvoir d’agir
sur les autres glandes hormonales afin de libérer leurs agents hormonaux à leur tour.
La partie postérieure de l’hypophyse produit des hormones utiles à la grossesse.

L’épiphyse ou glande pinéale reste encore un mystère aujourd’hui. Cette petite glande
se situe dans le cerveau, au milieu du cervelet. Elle jouerait un rôle dans les rythmes
chrono biologiques notamment dans le rythme jour/nuit, grâce à une hormone appelée
mélatonine.

Les parathyroïdes sont constituées de quatre petites glandes placées juste derrière la
glande thyroïde. Elles sécrètent la parathormone qui contrôle le niveau de calcium et
de phosphore sanguin. C’est le taux à faible teneur en calcium sanguin qui stimule la
libération de cette hormone.
Didier Reiss Préparateur Physique
56
Physiologie de l’exercice : Hypertrophie

La thyroïde se situe à l’avant de la trachée à la base du
cou et produit trois types d’hormones : la thyroxine et
la tri-iodothyronine. Ces deux dernières sont capables
d’augmenter le métabolisme basal, de stimuler la
croissance et d’accélérer la vitesse de la conduction
nerveuse. Enfin, la calcitonine contrôle le calcium et le
phosphore.
Didier Reiss Préparateur Physique
57
Physiologie de l’exercice : Hypertrophie

Les surrénales, au nombre de deux, se situent sur le dessus des
reins. On distingue une partie corticale et une partie médullaire.
La corticosurrénale produit trois types d’hormones
stéroïdiennes (synthétisées à partir du cholestérol). Par exemple,
l’aldostérone retient le sodium et chasse le potassium, le cortisol
participe à la néoglucogenèse ou lutte contre les inflammations.

Enfin, la corticosurrénale fabrique des androgènes comme la
testostérone mais en petite quantité.

La médullosurrénale produit deux hormones de la famille des
catécholamines, l’adrénaline et la noradrénaline. Ces deux
substances s’apparentent plus à des neurotransmetteurs qu’à des
hormones. Elles permettent d’accélérer la quantité d’énergie
disponible.
Didier Reiss Préparateur Physique
58
Physiologie de l’exercice : Hypertrophie

Le pancréas joue un rôle dans la digestion en produisant le suc pancréatique et
permet le métabolisme des glucides grâce à deux hormones appelées insuline
(hypoglycémiante) et glucagon (hyperglycémiante).

La régulation de la glycémie est sous contrôle hormonale. Comme la
température, la glycémie ou le taux de glucose sanguin doit rester constant, de
l’ordre de 1 gramme par litre de sang, malgré l’apport intermittent de
l’alimentation. L’activité physique accroît également la demande énergétique
donc une demande en glucose accrue. C’est l’insuline qui assure la
transformation du glucose en glycogène, la forme stockée du glucose. C’est
ce dernier qui déclenche l’insuline. Lorsque la glycémie baisse, le glycogène se
convertie de nouveau en glucose dans le sang afin de nourrir les tissus. Le
glucagon permet de remonter le taux glucose dans le sang, contrairement à
l’insuline, cette hormone est hyperglycémiante tout comme l’adrénaline ou
les hormones thyroïdiennes.
Didier Reiss Préparateur Physique
59
Physiologie de l’exercice : Hypertrophie
 Les testicules sont deux glandes appartenant à l’appareil génital
masculin. La principale hormone sécrétée par ces dernières est la
testostérone qui assure le maintien des caractères sexuels
secondaires.
 Les ovaires appartiennent à l’appareil génital féminin. Elles
sécrètent des oestrogènes responsables du maintien des caractères
sexuels secondaires et de la progestérone. Les oestrogènes sont
essentiellement produits durant la première moitié du cycle, la
progestérone plutôt pendant la deuxième moitié du cycle.
Didier Reiss Préparateur Physique
60
Physiologie de l’exercice : Hypertrophie

III Les hormones et l’homéostasie

L’organisme essaie tant que possible de conserver les caractéristiques du milieu
intérieur constantes afin que celui-ci fonctionne de façon optimum. Le milieu
intérieur est constitué de la lymphe, du liquide interstitiel et du sang, c’est dans ce
milieu que les cellules trouvent les nutriments nécessaires à leur métabolisme.
Nombreux sont les mécanismes régulateurs qui permettent au milieu intérieur de
trouver son équilibre homéostatique.

Par exemple :
La température corporelle interne varie au cours de la journée et au cours d’efforts.
Nos cellules supportent très mal des écarts de température trop importants et trop
soudains. De plus, la température de l’environnement varie également. Il doit alors
exister des mécanismes régulateurs qui maintiennent la température corporelle
constante sachant que la température n’est pas identique partout : elle est au plus
élevée dans le cœur (37°) et la plus faible au niveau des pieds (29°).
Didier Reiss Préparateur Physique
61
Physiologie de l’exercice : Hypertrophie
 Afin de réguler, le corps peut produire de la chaleur ou la
disperser en fonction des besoins. Le métabolisme général est
producteur de chaleur. L’effet thermique augmente d’autant que le
corps accélère son métabolisme en sécrétant de la thyroxine.
 Le corps a également la capacité d’évacuer la chaleur soit par
rayonnement, par convection ou conduction, ou bien par
évaporation d’eau. La sudation permet l’évaporation puis la
convection. La respiration évacue l’eau par les poumons. La
vasodilatation des vaisseaux cutanés conduit l’eau vers la surface
(conduction, rayonnement, convection).
Didier Reiss Préparateur Physique
62
Physiologie de l’exercice : Hypertrophie
 La
régulation thermique est commandée par
l’hypothalamus (sensible à la température sanguine) qui
reçoit les informations par les territoires cutanés et le
cortex. L’hypothalamus envoie les réponses nécessaires
via les voies nerveuses sympathiques : production
d’hormones, sudation, vasomotricité…
Didier Reiss Préparateur Physique
63