Les infections urinaires - ifsi du chu de nice 2012-2015

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Transcript Les infections urinaires - ifsi du chu de nice 2012-2015

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Les infections urinaires
Dr Karine RISSO
CCA Infectiologie
+
Epidémiologie

Très fréquentes : second site dinfections communautaires.

Plus fréquent chez la femme avec deux pics : au début de l’activité
sexuelle et en post ménopause.

Chez l’homme surtout après 50 ans (hypertrophie bénigne de prostate)

Chez l’enfant souvent témoin d’une malformation de l’appareil urogénital.
+
Physiopathologie

L‘arbre urinaire est normalement stérile.

Il se colonise ou s’infecte par la flore bactérienne digestive, cutanée ou
pelvienne.

Les facteurs permettant d éviter l infection :

longueur de lurètre

fréquence des mictions

flux urinaire

intégrité des muqueuses

caractéristiques biochimiques des urines.

Infections surtout ascendantes

Plus rarement par voie hématogène.
+
Facteurs Favorisants

Activité sexuelle

Distance urètre anus chez la femme

Déshydratation

Rétention d’urine ( vessie neurologique)

Modification de la flore vaginale ( ATB, spermicides, ménopause)

Corps étrangers ( sondes …) , lithiases

Grossesse

Anomalie de l arbre urinaire, cystocèle.

Diabète

Macération ( couche , sous vêtements synthétiques et strings)
+
Prise en charge variable en fonction:
 Caractère simple ou compliqué ?
 Infections parenchymateuses ou non ? = atteinte du rein ou de la
prostate
 Récidivantes ou non ?
 Communautaires ou nosocomiales ?
 Terrain
 Antibiothérapie préalable ?
+
Les germes des infections
communautaires
 Escherichia coli : 60 à 80 % :


30 à 50 % R à l’amoxicilline et amoxicilline + acide clavulanique
10 % aux Fluoroquinolones
 Staphylocoque saprophyticcus : 5 à 10 % (femme jeune)
 Proteus : 5 à 10 %
 Entorocoques, Klebsiella, Serratia, Enterobacter
+
Signes cliniques :
 Pollakiurie
 Brulures mictionnelles
 Urines troubles ou hématiques
 Dysurie ou incontinence. Rétention aiguë
 Fièvre si atteinte parenchymateuse
Douleur lombaires, pelviennes ou testiculaires
 Fièvre isolée
 Spasticité chez les paraplégiques
 Altération de l état général de la personne âgée
 Sonde bouchée

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Les formes cliniques
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La cystite simple
 Signes fonctionnels urinaires bas
 Sans fièvre
 Souvent asymptomatique chez la femme
 Si répétées : altération qualité de vie.
 La cystite simple n existe pas chez l homme
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La pyélonéphrite
 Signes de cystites inauguraux parfois discrets et qui
peuvent manquer.
 Début souvent brutal : par lombalgie unilatérale + fièvre
+ frissons
 Forme avec signes digestifs au premier plan
 Forme « larvée » du sujet âgé
 Formes compliquées :


Bactériémie et choc septique
Abcès du rein
+
La prostatite , l’orchi-épidydimite
 Signes fonctionnels bas
 + fièvre et frissons
 + douleur ou pesanteur pelvienne
 + RAU
 + / - orchite
 Peu de symptômes dans les formes chroniques
+
Diagnostic
+
Bandelette urinaire

Elle précède l’ECBU car elle a une valeur prédictive négative
supérieure à 95 %.

Elle détecte les nitrites ( bactéries ont une nitrate réductase) et les
leucocytes ( réaction de l hôte)

Doit être faite sur les urines fraiches

Faux négatifs : patient en aplasie , infection à pseudomonas et
staphylocoques (ne produisent pas de nitrites)
+
+
L’ art de l ECBU
 Avant ATB
 Idéalement sur première miction du matin
 Désinfection de la zone vulvaire et du méat urétral
 Rinçage

Recueil du second jet, dans flacon stérile
 Dans l heure au labo ou quelques heures à 4 degrés.
+
Infection urinaire si :
 Examen direct:


Leucocyturie > 10 / mm3 ou 10 4 / ml
Bactérieuries > 10 4 UFC / ml
 Avec la culture réalisation systématique d un antibiogramme.
 ECBU systématique sauf dans la cystite simple ou seule la BU
suffit
+
Les pièges :
 Urines poly-microbiennes
 ECBU post ATB
 ECBU sur sonde
 L absence de leucocyturie signe une colonisation
bactérienne et pas une infection
+
Autres examens

NFS , iono + créat

Hémocultures

Echographie rénale et prostatique si pyélonéphrite ou prostatite :


Recherche d’obstacle , d abcès , de malformation …
URO – TDM : parfois pour préciser anomalie échographique
+
Les traitements
+
 Antalgiques et anti -pyrétiques
 Bonne hydratation
 Lutter contre les obstacles :
sondes , dérivation des urines

Eviter les sédatifs ou antalgiques susceptibles de
favoriser les rétentions
 Drainage si abcès
 Changer la sonde si sonde à demeure
 Débuter les antibiotiques dès réalisation de l ECBU
+
Durée de l antibiothérapie
 Prise unique si cystite non compliquée
 5 à 7 jours si cystite survenant sur terrain à risque ou
récidivante
 10 à 14 jours si pyélonéphrite
 3 semaines si prostatite aiguë
 6 semaines si prostatite chronique
+
Les molécules
 Céphalosporines de troisièmes générations ou
fluoroquinolones en attendant les résultats de l
antibiogramme
 Puis :



C3G ( Rocéphine ou claforan)
FQ ( Ciflox, Oflocet )
Bactrim
+
Infections urinaires liées
aux soins
+
 Premier réservoir de BMR dans les hôpitaux
 Grande diversité des bactéries en cause
 Prévention :
 Traquer les sondages abusifs
 Eviter les sondages en aller retour
 Favoriser l étui pénien
 Favoriser l auto-sondage plutôt que le SVD
 Pose de sonde stérile en système clos
 Suivi épidémiologique