Transcript synthese-1

L’hétérogénéité de l’économie
mondiale
Dossier : La croissance économique et le
développement
Le processus de développement ne se réduit pas à la simple
croissance du PIB ; il se caractérise également et surtout par une
amélioration des niveaux de vie, tels qu’ils peuvent être appréciés
dans les différents aspects démographique, sanitaire, éducatif,
économique, politique, culturel…
I - La croissance et le développement
Deux notions distinctes
L’indicateur de croissance est le taux de croissance du PIB
La croissance est une mesure quantitative qui correspond à l’augmentation
soutenue des richesses créées par un pays d’une période par rapport à la
période précédente
Dans les pays développés, la croissance permet de diminuer le chômage, de restaurer
l’équilibre des comptes publics.
Dans les pays en développement, la croissance est attendue pour réduire la pauvreté et
accroître les bien-être des populations.
Le PIB mesure mal les différences des niveaux de richesses entre les pays, n’est pas
garant de la réduction des inégalités . C’est pourquoi on préfère utiliser le taux de
croissance du PIB rapportée au nombre d’habitants.
Il ne mesure pas l’accroissement du bien-être
Il ne mesure pas les différences de la répartition de la richesse à l’intérieur d’un pays
notamment dans les PED qui sont les plus inégalitaires avec la persistance d’un
secteur archaïque
il ne tient pas en compte du développement démographique
La croissance mesure principalement une amélioration quantitative d’un pays
(augmentation du PIB).
Le développement intègre aussi d’autres domaines plus qualitatifs :
la démographie
la santé
l’éducation les conditions sociales.
Deux notions liées
Pourquoi le croissance économique est-elle indispensable pour satisfaire les besoins
essentiels et les services de base, et donc permettre le développement ?
Croissance et développement sont des notions liées. La croissance est une condition nécessaire au
processus de développement car elle permet aux personnes de satisfaire leurs besoins de base (besoins
de manger, de se vêtir, besoins de santé…). La croissance économique rend possible les
investissements dans l’éducation et la santé qui entraînent un accroissement de l’espérance de vie, une
amélioration du niveau général de la population.
C’est l’IDH (indicateur du développement humain), créé par le PNUD pour combler les
lacunes du PIB qui permet de mesurer le développement économique . Il intègre trois
aspects essentiels du développement :
-aptitude à vivre longtemps et en bonne santé ( l’espérance de vie à la naissance) ;
-instruction et accès au savoir, (taux d’alphabétisation des adultes et taux brut de
scolarisation ) ;
-possibilité de bénéficier d’un niveau de vie décent ( PIB par habitant en PPA).
Qu’apporte l’IDH pour mesurer le développement par rapport au PIB ?
L’IDH traduit mieux que le PIB le niveau de développement d’un pays car il prend en compte la
richesse monétaire (PIB par habitant) mais aussi l’espérance de vie et le niveau d’instruction. L’IDH
est un indice composite du développement.
La comparaison des PIB par habitant en parité de pouvoir d’achat (PPA) modifie les niveaux
apparents de développement des pays et rend mieux compte des véritables écarts. Le PIB en PPA
permet d’effectuer des comparaisons internationales plus conformes à la réalité économique des pays
concernés.
II – Développement et transformations structurelles
L’évolution démographique
Raisons de la hausse de la
population mondiale
 Indice de fécondité élevé dans le
monde (même s’il a baissé)
Espérance de vie qui s’allonge
Taux de mortalité en baisse
Explications
• La baisse de la mortalité s’explique
essentiellement par les progrès de la
médecine, l’amélioration de l’hygiène, une
meilleure organisation des services de
santé
•La baisse de la fécondité s’explique par
l’augmentation du niveau de vie
Phénomène démographique = TRANSITION DEMOGRAPHIQUE Il s’agit du passage
d’un régime traditionnel d’équilibre démographique (fortes mortalités et natalités)
vers un régime moderne (basses mortalités et natalités)
Première phase de transition le taux de
mortalité chute fortement grâce aux progrès
sanitaires alors que la natalité se maintien à
un niveau élevé
Seconde phase de transition):
 le taux de natalité baisse fortement du fait
du passage d’un régime de fécondité naturelle
à un régime de contrôle des naissances (par le
couple ou l’État) = changements sociaux et
culturels
L’Urbanisation
Le poids des secteurs économiques
Évolution de la part de la population active dans les secteurs
économiques en France (long terme)
 Le secteur primaire connaît une diminution constante
 Le secteur secondaire régresse mais à un degré nettement moindre
 Le secteur tertiaire progresse fortement
Le poids des secteurs économiques
Évolution du poids dans le PIB des secteurs économiques en
France
 Le secteur primaire diminue
 L’industrie
progresse
stabilise des services
puis
se
 Le tertiaire connaît une progression
A la tertiarisation des économies développées
Le poids des secteurs économiques
Critère du niveau de développement
 Dans les pays développés :
• la population active occupée diminue fortement car les gains de productivité sont
plus élevés que les gains de la croissance dans le secteur primaire.
• le secteur tertiaire prend une place importante
•Le secteur secondaire voit son importance diminuer dans la population active,
mais conserve un rôle essentiel.
Emploi selon le plus haut diplôme obtenu (en milliers)
France : 77 %
Chine : 39 %
Part de la population résident en zone urbaine en 2005
Egypte : 43 %
Brésil : 84 %
Allemagne : 88 %
Inde : 29%
Japon : 66 %
Niger : 24 %
Zimbabwe : 35%
L’évolution des structures sociales
Urbanisation nécessaire au développement
Augmentation régulière de la part de la population mondiale résidant en zone
urbaine.
Essor du salariat dans les pays du Nord mais aussi du Sud
Amélioration des conditions de vie
Augmentation du nombre de diplômés
L’évolution des structures sociales
Urbanisation nécessaire au développement
Le développement s’accompagne de transformations des structures sociales.
L’urbanisation et le salariat s’accroissent. Entre 1950 et 2030, la proportion de la
population qui vit en zone urbaine devrait passer de 30 à 60 %. Parallèlement, le
taux de salariat (pourcentage des salariés par rapport à la population active totale)
progresse et est supérieur à 90 % dans les pays les plus développés.
L’évolution des structures sociales
La structure socioprofessionnelle de la population active
évolue. Le nombre d’agriculteurs diminue fortement au fur et à
mesure du développement et de la réalisation de gains de la
productivité du travail. Pour réaliser une même quantité de
travail, on utilise moins de personnes du fait de la mécanisation
et de l’amélioration des techniques de culture.
L’évolution des structures sociales
Dans le secteur industriel, la substitution du capital au travail,
le remplacement des hommes par des machines, pour les
tâches répétitives, ont pour effet d’accroître la productivité du
travail avec deux types de conséquences. La première est que
l’on supprime de nombreux emplois d’ouvriers, surtout non
qualifiés. La seconde est que le niveau de qualification exigé
s’accroît, d’où une augmentation significative des professions
intermédiaires et des cadres.
Au cours du processus de développement, le niveau de vie
s’accroît, la demande finale se déplace des biens primaires vers
les biens secondaires puis vers les services. La demande de
services va générer des emplois d’employés en grand nombre
et de personnels d’encadrement.
Les libertés politiques et le développement
D’une manière générale, on peut dire que développement rime avec démocratie.
Les pays où la démocratie est la plus établie sont aussi ceux qui connaissent le
développement économique le plus élevé. Parce qu’elle favorise la diffusion des
savoirs techniques, culturels, etc., la démocratie politique interagit avec le
développement.
Mais nous devons nuancé, la Chine connaît actuellement une forte croissance
économique, mais les libertés publiques sont faibles.
En Inde, la démocratie ne s’accompagne pas encore d’un niveau de développement
très élevé.
Développement et mode d’organisation de
l’activité économique
Les transformations des entreprises et des marchés
Accroissement de la taille des
entreprises
Ateliers artisanaux => Usines
Processus de concentration
Entreprise + entreprise => Firmes multinationales
Accroissement de la taille des marchés =
marché local => marché mondial
La régulation de l’État :
confiée à des autorités indépendantes
Pays de OCDE
( 30 pays développés)
Progression de la part des dépenses publiques dans le PIB + Recul de l’État
=
Contradiction
Montée des dépenses sociales dans les dépenses publiques
Délégations des missions de service public :
- à un grand nombre d’associations dans le secteur social (aide aux handicapés, à la
réinsertion, assistance à la personne…)
- et à des entreprises privées pour les services publics locaux (transports urbains, ramassage
des ordures….)
La régulation de l’État :
confiée à des autorités indépendantes
Financement et développement économique
(Lecture doc 20 et 21)
.
Dans les pays développés, Le système de financement permet de fournir les
capitaux nécessaires aux différents agents économiques (voir dossier : le
financement de l’économie)
Depuis 30 ans, le micro crédit est un système de financement adapté aux pays
pauvres et les aident à assurer leur développement
1. Les transformations des entreprises et des marchés
Lors du processus de développement, à l’augmentation de la taille des entreprises,
qui résulte d’un processus de concentration, correspond un accroissement de la taille
des marchés. Pour écouler leur production et réaliser des économies d’échelle, les
entreprises développent leurs marchés.
2. La régulation par l’État
L’État s’affirme dans son rôle de régulateur de l’économie de marché. La régulation
de l’État, au sens strict, a connu une évolution. De plus en plus de tâches de service
public ont été déléguées à des associations dans le secteur social (aide aux
handicapés, à la réinsertion, à l’exclusion…) et à des entreprises privées pour les
services publics locaux (transports urbains, ramassage des ordures ménagères…). De
plus, la régulation publique est confiée par l’État à des autorités de régulation
indépendantes (Conseil supérieur de l’audiovisuel, Autorité de régulation des
télécommunications…).
3. Financement et développement économique
Pour se développer, une économie a besoin d’un système de financement adapté qui
permet de fournir les capitaux nécessaires aux différents agents économiques.
Lorsque le système de financement s’améliore, il permet de promouvoir et
d’accompagner le développement.