Accompagnement et soins en fin de vie

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Transcript Accompagnement et soins en fin de vie

ACCOMPAGNEMENT ET
SOINS EN FIN DE VIE
AUPRÈS DE PERSONNES ÂGÉES
Définition des soins palliatifs ou soins de fin de
vie et accompagnement
Définition de la Société Française
d’Accompagnement et de soins Palliatifs:
« Les soins palliatifs sont des soins actifs délivrés dans
une approche globale de la personne atteinte d'une
maladie grave, évolutive ou terminale. L’objectif des
soins palliatifs est de soulager les douleurs physiques et
les autres symptômes, mais aussi de prendre en compte
la souffrance psychologique, sociale et spirituelle. »
Les soins et l’accompagnement
Les personnes âgées en soins palliatifs doivent bénéficier
d’une prise en charge adaptée visant leur confort de vie
dans un respect de leur dignité .
Un projet de vie a été mis en place depuis sa prise en
charge par les services d’aide à la personne. Il convient de
le suivre afin de respecter les habitudes de vie du résident,
sa spiritualité et ses souhaits.
Le concept de soins palliatifs privilégie l’approche globale
de la PA, implique un travail en équipe pluridisciplinaire
où la réflexion éthique est à la source de toutes les
décisions.
Que faire quand il n’y a plus rien à faire?
7 actes au quotidien en soins palliatifs
1.Prise en charge de la douleur physique
2.Mise en place d’un soutien psychologique
3. Soins de nursing la toilette
4. Soins de bouche
5. Alimentation et hydratation
6. Refus alimentaire
7. Prise en charge de la difficulté respiratoire
Prise en charge de la douleur physique
Toute P.A qui dit avoir mal, a mal d’où nécessité
d’une écoute
Communiquer les informations recueillies
au moment de la toilette ou aux mobilisations,à
l’infirmière, à la famille, au médecin:
Évaluation de l’intensité de la douleur sur une
échelle simple(douleur très forte, forte, moyenne,
faible) et sa localisation
Faire prendre les médicaments antalgiques
prescrits et transmettre leur efficacité (évaluation
de la douleur après prise du médicament)
Mise en place d’un soutien psychologique
Difficultés de communication :
Ces difficultés sont quelquefois majorées en fin de vie
chez les grands désorientés, chez les personnes âgées
Le risque essentiel est le blocage ou l'absence de parole et
de communication non verbale qui enferme la personne
comme les membres de sa famille dans l'isolement. De
nouveaux modes de communication sont à inventer :
regard, toucher...
.
Épuisement familial :
Dû à la longueur de l'accompagnement, au fardeau de la
maladie qui peut générer des sentiments de culpabilité
(désir de mort, euthanasie, fuite, impuissance, colère...).
Modification des rapports affectifs :
Les comportements peuvent être très différents d'un
membre de la famille à l'autre. Nous sommes témoins de
relations de tendresse, d'amour, mais aussi de relations
fusionnelles, d'éloignement, d'agressivité...
Certaines attitudes, certains comportements peuvent nous
paraître choquants. Cependant rappelons-nous que chacun
fait comme il peut... et que certaines réactions ou attitudes
sont des réactions de défense pour ne pas se sentir englouti
par cette vague émotionnelle intense. Gardons nous des
jugements de valeur
Soins de nursing
Adapter les interventions en fonction de la P.A par
des soins adaptés à son confort et à sa qualité de vie
Prévention des escarres en veillant à changer les protections
pour que la P.A ne reste pas dans l’humidité. Signaler toute
rougeur, toute brèche sur le peau
.
Intérêt d’un travail en binôme infirmier/aide-soignant pour
regrouper toilette et pansement évitant ainsi multiples
mobilisations
La toilette « Il faut absolument garder ces moments où la
relation soignant soigné est privilégiée. »
La toilette n’est pas seulement faite pour « laver » mais aussi
« prendre soin de » la personne dans son intégralité tant au
niveau physique que relationnel. La toilette doit rester un soin
privilégié, agréable tant pour le soigné que pour le soignant.
REFUS DE LA TOILETTE
L’objectif étant de garder au maximum l’autonomie et le
contact pour ces personnes. Il est conseillé à la P.A
de se faire « un brin de toilette » tous les matins et si celui-ci
refuse, il ne faut pas le forcer pour ne pas risquer de tomber
dans la maltraitance.
Un des impératif est l’intégrité de l’état cutané par une petite
toilette
Ce que dit la loi
L’article L 1111-4 du Code de la Santé Publique 7 notifie le
droit au patient de refuser un soin :
« Toute personne prend, avec le professionnel de santé et
compte tenu des informations et des
préconisations qu’il lui fournit, les décisions concernant sa
santé. »
« Aucun acte médical ni aucun traitement ne peut être
pratiqué sans le consentement libre et
éclairé de la personne et ce consentement peut être retiré à
tout moment. »
Soins de bouche
Primordial pour l’hygiène buccale et la confort
Adapter les soins de bouche à l’état de la muqueuse
buccale et pour cela, évaluer la muqueuse buccale.
A renouveler après chaque repas si la P.A mange,
sinon deux fois par jour minimum
Alimentation et Hydratation
Respecter les goûts de la PA selon le projet de vie
Privilégier les repas fractionnés sur la journée si
les trois repas principaux sont trop importants pour
la P.A en fin de vie
Respecter une réflexion éthique face à
l’hydratation et l’alimentation en fin de vie
« comment est-on bienfaisant? »,
Intérêt renouvelé des soins de bouche
Refus alimentaire
Toujours, essayer de comprendre
Eliminer une cause organique:
mycose linguale, nausée,
syndrome sub-occlusif, fécalome (une accumulation de
matières fécales déshydratées et stagnantes dans le rectum. Il
entraîne le plus souvent une constipation douloureuse)
affections bucco-dentaires, évolution de la maladie
Ne jamais forcer, toujours proposer et
respecter le choix de la P.A
Face à la difficulté respiratoire en fin de vie
À l’extrême fin de vie la dyspnée est une situation assez
fréquente :
ce n’est pas pour rien que dans la vision la plus répandue on
meurt quand s’arrête la respiration. Il est donc naturel qu’il y ait
des troubles respiratoires en fin de vie.
La dyspnée terminale pose avant tout la question de sa
tolérance :
Par le malade.
Par l’entourage.
Par les soignants.
La difficulté respiratoire ou dyspnée
IL faut d’abord utiliser tous les moyens disponibles
pour rassurer le malade et son entourage.
Parler, expliquer, prendre du temps.
Restrer présent, distraire.
Ouvrir les fenêtres
Transmettre à la famille, à l’infirmière,
au médecin l’intensité de la difficulté respiratoire
afin qu’un traitement soit mis en place
L'EQUIPE, QUE VIT ELLE ?
L'équipe va cheminer, à la fois avec la personne en fin de vie et
sa famille. Ce cheminement n'est pas souvent ponctué des
mêmes étapes en même temps. C'est une des difficultés
rencontrées par l'équipe.
Celle-ci va devoir, en effet constamment, s'efforcer, par ses
explications, sa communication, de réduire la distance qui
sépare personne en fin de vie et famille dans le respect du
cheminement de chacun.
L’équipe, que vit-elle?
Son souci sera de laisser toute sa place à la famille.
Cela nécessite des qualités de disponibilité, d'écoute,
d'ouverture à l'autre, d'aide, en montrant et en sollicitant la
famille.
Mais les différents membres de l'équipe vivent aussi toutes
les émotions, les sentiments qui sont liés à leur attachement
à la personne âgée.
Cette double réalité : celle de l'être humain et du soignant
engendre un flot d'émotions et de sentiments et fait
apparaître comme une nécessité et une exigence
professionnelle l'existence de groupe de parole.