LA GROSSESSE EXTRA UTERINE

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Transcript LA GROSSESSE EXTRA UTERINE

LA GROSSESSE EXTRA
UTERINE
DEFINITION = Implantation hors de
la cavité utérine de trophoblaste
Affection qui peut mettre en jeu le
pronostic vital (risque d’H.interne)
GENERALITES
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Localisations:
– Tubaire : 98% de cas, le plus souvent ampullaire =
hematosalpinx.
– Ovarienne : 1%.
– Abdominale : 1%.

Implantation différente selon la localisation:
– Profonde : dans la portion proximale de la trompe
pouvant provoquer des hémorragies importantes.
– Superficielle : pavillon et ampoule tubaire.

Évolution : 3 possibilités= rupture, hématocèle,
guérison spontanée.
PHYSIOPATHOGENIE
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Retard de la captation ovulaire.

Retard de la migration de l’œuf d’origine
hormonale ou mécanique.
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Reflux tubaire.
EPIDEMIOLOGIE
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1 à 2% de la population générale.
Augmentation de la fréquence depuis quelques
années (rôle des infections : MST) + tabac
Risque de 15 à 30% après plastie tubaire.
15% après 1 GEU.
30% après 2 GEU.
90% après 3 GEU.
Rôle du stérilet.
CLINIQUE

Dg difficile avec tableaux trompeurs mais auquel
on doit toujours penser étant donné le risque vital
qu’il génère, sauf dans 2 circonstances :
– Rupture cataclysmique : tableau d’hémorragie interne
chez une patiente présentant un retard de règles et TV
douloureux+++(« cri du douglas ») = hémopéritoine
nécessitant une intervention urgente.
– Forme clinique typique :retard de règles,douleurs
pelviennes, métrorragies noirâtres, signes sympathiques
de grossesse avec au TV perception d’une masse latéro
utérine douloureuse.
DIAGNOSTIC

EXAMEN CLINIQUE
 Bhcg PLASMATIQUE QUANTITATIF :
– Si négatif = permet d’éliminer GEU.
– Si positif = évoque la GEU avec orientation Dg.

ECHOGRAPHIE :
– Surtout signes indirects = absence de sac gestationnel
intra utérin.
– Parfois visualisation d’un sac gestationnel extra utérin
(apport de l’amélioration de la qualité des appareils
d’échographie), d’une masse latéro utérine, ou d’un
épanchement liquidien (douglas).
– Apport du doppler couleur.
DIAGNOSTIC (suite)

Parfois Dg difficile entre :
– GEU
– GIU à début tardif
– Fausse couche précoce
Nécessité d’effectuer une surveillance avec
répétition des examens (Bhcg, US).
 Si doute persiste: VIDEO COELIOSCOPIE: à la
fois Dg et thérapeutique = visualisation d’un
hématosalpinx (dilatation bleutée de la trompe)
rupture tubaire, hématocéle enkystée.
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LE TRAITEMENT

LE BUT :
– Supprimer la GEU
– Préserver la fertilité
– Limiter le risque de récidive

LES MOYENS :
– TT médical
– La chirurgie
– Abstention thérapeutique.
LE TT MEDICAL

Le RU ou myfegine (per os)
 Le méthotrexate (voie IV ou IM surtout ou
injection écho guidée dans la GEU)
 le TT médical ne peut être utilisé que dans des
circonstances bien définies et entre dans le cadre
d’application de protocole très précis : il nécessite
l’information de la patiente sur ses modalités et
ses risques ainsi qu’une surveillance régulière
avec de nombreuses Cs pour contrôles clinique,
échographique, et biologique (Bhcg)
LE TT CHIRURGICAL

VIDEO COELIOSCOPIE le plus souvent même
dans le contexte d’urgence sauf si conditions
hémodynamiques précaires de la patiente ou si
hémopéritoine important.
 On pratique :
– Salpingotomie:ouverture de la trompe avec extraction
de l’œuf.
– Salpingectomie si GEU trop volumineuse ou rompue.
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Rares cas de nécessité de laparotomie :
hémorragie interne importante mettant en jeu le
pronostic vital
CONCLUSION
Le pronostic de la GEU s’est modifié grâce à la
possibilité de diagnostic plus précoce (Bhcg,
US) et ce malgré ses formes trompeuses (toujours
penser dans le cadre de douleurs pelviennes à la
possibilité d’une GEU)
 Ce Dg précoce permet le plus souvent d’être
conservateur :TT médical ou TT chirurgical
« élégant »préservant la fertilité avec
hospitalisation réduite (vidéo cœlioscopie)
 Par ailleurs, même en cas de récidives, le
pronostic est différent avec possibilité d’avoir
recours à la PMA.
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