parasitoses intestinales

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PARASITOSES
• Vaste domaine!!!!
• Pouvant être représenté par des pathologies
tropicales ou du migrant,
• mais nombreuses parasitoses intestinales
métropolitaines.
• Distinction selon la NFS :
– parasitoses AVEC hyperéosinophilie
– parasitoses SANS hyperéosinophilie.
PARASITOSES
ASSOCIEES A UNE
HYPEREOSINOPHILIE
1- PARASITOSES
INTESTINALES :
A) Ascaridioses et ankylostomases :
• vers blancs, 15 à 25 cm et 1cm de long,
• rares en France, fréquents chez le migrant,
• pauci symptomatiques,
• découverts par examen parasitologique des
selles (EPS) réalisés devant
hyperéosinophilie +anémie ferriprive+/diarrhées
B) Anguillulose :
• principale parasitose des antillais,
• ver rond de 3 mm de long,
• pathologie déroutante, chronique et pouvant être
sévère,
• peut évolué vers la dissémination = Anguillulose
maligne, chez l ’immunodéprimé, ou après
introduction d ’un ttt immunosuppresseur (!!! À
dépister!!!)
• dg difficile : hyperéosinophilie
inconstante,sérologie peu sensible et peu
spécifique, présence de larves dans les selles
intermittente ( = renouveler les pvts!!), possible
recours à l ’aspiration duodénale.
C) Taeniases:
• vers plats (=cestodes), ségmentés en
anneaux, dont la tête est fixées à la
muqueuese de l ’intestin grêle de l ’homme
par des ventouses
• taille totale = jusqu ’à 8 m!!!
• Les oeufs sont éliminés par l ’anus lors de la
lyse des anneaux distaux :
– très résistants en milieu extérieur,
– ingérés par un hote intermédiaire:
• le bœuf pour Taenia Saginata,
• le porc pour Taenia Solium,
• Les embryons :
– sont libérés des œufs après ingestion par l ’hôte
intermédiaire,
– migrent dans les muscles où ils s ’enkystent
sous forme de cysticerque
1-Taenia Saginata, le « ver solitaire »:
• Homme( France métropolitaine) contaminé
par ingestion de viande de bœuf
insuffisamment cuite, contenant des
cysticerques,
• dg fait lors
– de l ’émission d ’anneaux plats rectangulaires,
– d ’un bilan de troubles digestifs non
spécifiques+/-urticaire+ / -hyperéosinophilie
(inconstante)
2-Taenia solium,
l ’agent de la cysticercose :
• Responsable essentiellement de lésion
cérébrales, kystiques ou pseudo-tumorales,
fréquemment épileptogènes (=
neurocysticercose)
• retrouvée dans de nombreux pays non
musulmans ( Amérique du sud, Espagne,
Portugal…)
• Dg :
– aspect des lésions cérébrales,
– confirmé au FO,
– sur radio des masses musculaires des membres
(calcification des kystes),
– sérologies spécifiques.
2-L ’HYDATIDOSE=
ECHINOCOCCOSE:
• Fréquemment importée du magreb,
• mais peut aussi être contractée en France
métropolitaine (Provence, Landes,Corse),ou
élevage de mouton +contact des chiens
3-LES DISTOMATOSES :
• Très rares,
• souvent diagnostiquée en raison de l ’hyperéosinophilie
majeure,
• de 3 types:
– douves du foie=dûe à Fasciola Hépatica :
métropolitaine,!!!conso de cresson sauvage!!!
– douves hépato-biliaires = angiocholite+
hyperéosinophilie,
– douves pulmonaires = en Asie du SE, Afrique sub
saharienne, Amérique latine.
4- LA BILHARZIOSE :
• =schistosomiase, issue de l ’infestation par
des vers plats,
• endémique dans de nombreuses région
tropicales, par vecteurs necessitant un
climat tropical,
• larves aquatiques, infectant l ’homme par
pénétration transcutanée active,
• dg :
– difficile en phase d ’invasion(dissémination
parasitaire par voie sanguine dans l ’ensemble
des organes), survenant 1 à 6semaines après
l ’infestation,
– pouvant être fait à l ’occasion :
• du bilan d ’une hypereosinophilie, d ’une hématurie
de l ’immigré,
• par identification des œufs dans les selles, les urines,
sur des pvts tissulaires,
• de complications urinaires, génitales, hépatique.
– La sérologie reste indéfiniment positive après
contamination, ne permettant donc pas
d ’affirmer que la bilharziose est encore active.
5- LES FILARIOSES :
• Les filaires sont :
– des vers ronds (= helminthes),
– transmis par des vecteurs ne vivant que dans
des climats tropicaux ou sub-tropicaux,
– fortement suspectés sur :
• la clinique,
• l ’hyperéosinophilie,
• la provenance du patient.
– Confirmées par la MEE de filaires ( sérologie
peu spécifiques).
A-Les filarioses lymphatiques :
• Transmises à l ’homme par piqûre de
moustique, sous forme de microfilaires, qui
deviennent adultes en 4 à 6 mois
• Dg lors:
– hyperéosinophilie,
– bilan d ’une compression lymphatique,
– bilan du poumon éosinophile tropical =
maturation des larves
• Principales filarioses lymphatiques :
– filaire de Bancroft : Asie, Afrique, Amérique
latine, périodicité nocturne ( sang prélevé à
22h)
– Brugia Malayi : qq pays d ’Asie, périodicité
diurne
• sérodiagnostic non spécifique,
• examen dg de certitude: recherche de
microfilaires dans le sang
B- La Loase :
• En Afrique équatoriale autour du golfe de
Guinée,
• dg:
– devant hyperéosinophilie + migration de filaire
adultes ( 3 à 7 cm de long), visibles sous la
peau ou la conjonctive +/- oedèmes fugaces et
mobiles ( oedèmes de Calabar)
– Par recherche de filaire dans le sang, prélevé
entre 11h et 15 h.
C-L ’Onchocercose :
• Dans les zones intertropicales d ’Afrique et
d ’Asie, dans les population vivant au bord
de cours d ’eau
• Signes cliniques :
– cutanés : prurit,nodules sous cutanés
– oculaires : kératites, uvéites, choriorétinite
!!!!! 1e cause de cécité dans pays tropicaux!!!!!
– Lymphangite,
– ADP.
• Dg :
– par biopsie cutanée exsangue = microfilaire,
– par biopsie d ’un nodule = filaires adultes
pelotonnés,
– sur la sérologie.
D - La Filaire de Médine =
Dracunculose:
• La plus spectaculaire : ver adulte jusqu ’à
50 cm de long,
• programme d ’éradication= donc devenue
très rare,
• dg : ulcère de jambe +atteintes articulaires.
PARASITOSES SANS
HYPEREOSINOPHILIE
=
protozooses
(organismes unicellulaire)
1- LE PALUDISME :
• Protozoose dûe à des hématozoaires du
genre Plasmodium :
– P.Falciparum : le plus répandu en zone
tropicale,
– P.Vivax,
– P.Ovale : rare,
– P.Malariae,
• 2 milliards de sujets exposés, 1-2millions de
morts par an, chimiorésistance croissante de
P.Falciparum.
Piqûre d’anophèle infectante
incubation de 7 à 20 j
paludisme de primoinvasion
paludisme
viscéral évolutif
accès palustre
intermittent
grave
simple
(=pernicieux)
A) Signes cliniques :
• Paludisme de primo invasion :
– peu spécifiques : fièvre, céphalées, myalgies,
troubles digestifs++
– +/- HPM.
• Paludisme viscéral évolutif :
– forme modérée ou chronique du paludisme,
– chez les sujets en zone d ’endémie, soumis à
des réinfestations répétées, ou après
prophylaxie par chloroquine à laquelle
P.Falciparum est résistant
– SPM constante,
– OMI, subictère, AEG, +/- fébricule,
– anémie, leucopénie, thrombopénie,
– diagnostic difficile car rares hématozoaires au
frottis!!!
• Accès palustres intermittents simples :
– tableau typique en 3 phases :
• frissons +malaise intense pdt 1h, sensation de froid,
• ascension T° rapide, puis fièvre à 39-40° pdt 3-4h,
• sueurs profuses, pollakiurie, défervescence
thermique, asthénie pdt 1-2h.
– Clinique pauvre : HPM, SPM.
– Répétition périodique de ces accès :
• tous les 2 j = fièvre TIERCE bénigne
P.vivax et
ovale,
• tous les 3 j= fièvre QUARTE bénigne P.malariae,
• pour P.falciparum, périodicité - nette, +/- 2 j, sans
réelle rémission entre les crises = Fièvre TIERCE
MALIGNE!!!!!.
• Accès palustre grave = pernicieux :
– URGENCE dg et ttt!!!!!!!!
– Symptômes d ’accès palustre + :
•
•
•
•
prostration, troubles de conscience, convulsions,
dyspnée d ’acidose,
état de choc, OAP, CIVD,
ictère, anémie grave, insuffisance rénale,
hypoglycémie, hémoglobinurie.
!!!!REANIMATION!!!!
B) Diagnostic :
• Frottis sanguin simple : donne
– le caractère de l ’espèce,
– la parasitémie.
• Goutte épaisse : ne donne ni l ’éspèce , ni la
parasitémie.
• Sérologie: jamais en urgence, 4 indications:
–
–
–
–
paludisme viscéral évolutif,
dépistage don sanguin,
dg rétrospectif d ’une fièvre,
enquête épidémiologiques.
C) Traitements:
• Prophylaxie++++:
– information des populations,
– réduire le risque de piqûres de moustique :
insecticide, moustiquaires, vêtements longs à la
tombée de la nuit,
– Chimioprophylaxie: à débuter la veille du
départ, et à prolonger 4 semaines après le retour:
•
•
•
•
pays de risque 1: chloroquine NIVAQUINE®,
pays de risque 2: association type SAVARINE®,
pays de risque 3: LARIAM®,
zones asiatiques: associer la doxycycline
VIBRAMYCINE®
• !!!Femmes enceintes: CI LARIAM® et
doxycycline® : repousser le voyage!!!
• Curatif:
– hospitalisation,
– ttt antipaludéen adapté au risque de résistance
et aux signes de gravité:
•
•
•
•
chloroquine NIVAQUINE®,
HALFAN®,
LARIAM®,
Quinine IV +/- Tétracyclines, surveillance
quininémie, ECG, dextro
• Déclaration obligatoire des paludismes
autochtones
2- L ’AMIBIASE :
• Prévalence : 10% dans les pays en voie de
développement (chaud et humide),
• Agent: Entamoeba histolytica
histolytica(ehh),
• contamination: orofécale directe ou
indirecte,
invasion de la muqueuse colique par ehh
érosion des vaisseaux
transport vers le foie avec formation d ’abcès
hépatiques +/- transport vers les poumons
• Amibiase intestinale :
– douleurs abdominales, diarrhées afécales glairosanglantes,
– syndrome rectal : épreintes, tenesmes,
– AEG,
– complications : colique maligne ( hémorragies,
perforations, péritonite aseptique), choc
septique, DH, Sd occlusif,
amoebome(granulome),
– dg à la rectoscopie.
• Amibiase hépatique :
– hépatite,
– abcès amibien hépatique:
• T°,
• HPM douloureuse,
• Dg à la rx de thorax, à l ’écho abdo, au tdm,
ponction des abcès sous scopie (= pus chocolat
aseptique),
– pronostic sombre en l ’absence de ttt.
• Traitement :
–
–
–
–
amoebicide tissulaire : FLAGYL®,
amoebicide de contact : INTETRIX®,
chirurgie si résistance au ttt,
préventif : lutte contre le péril fécal, hygiène.
3-GIARDASE
INTESTINALE=LAMBLIASE
• Parasitose cosmopolite,dûe à un protozoaire
flagellé de 10-20y de long,
• touche enfants+++(crèches), collectivités,
homosexuels, par péril oro-fécal,
• +/- symptomatique par signes digestifs,
• Dg: par EPS à répéter,
• TTT : par FLAGYL® + mesures d ’hygiène
4-LA LEISHMANIOSE :
• Incubation variable : qq semaines àplusieurs
années,pouvant être réactivée lors d ’un
déficit immunitaire,
• vecteur : le moustique(phlébotome),
• réservoir : le chien,
• foyers d ’endémie :pourtour méditerranéen,
Asie, Afrique sub-saharienne, Amérique
latine.
• Clinique :
– leishmaniose cutanée +/- muqueuse :
• lésion chronique des zones exposée, avec ATCD de
séjour en zone d ’endémie,
• Dg par examen parasito sur pvt local,
– leishmaniose viscérale= Kala-Azar:
•
•
•
•
•
fièvre prolongée ATB résistante,
pancytopénie,
hypergammaglobulinémie polyclonale,
SPM majeure
Dg différentiel : hémopathie maligne
6-LES TRYPANOSOMIASES :
• Trypanosomiase africaine = maladie du
sommeil, transmise par la mouche Tsé-Tsé,
• Trypanosomiase américaine = maladie de
Chagas, transmise par des punaises
hématophages ( les rédures)