LE PALUDISME AU BENIN

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Transcript LE PALUDISME AU BENIN

Présenté par le Dr SANSUAMOU Eulalie
Médecin Chef Campus Abomey-Calavi
Le
Paludisme est, dans nos pays une maladie
endémique qui tue plus que l’infection à VIH/SIDA.
Les personnes les plus vulnérables restent les
femmes enceintes et les enfants.
Sur le campus d’Abomey-Calavi, c’est l’un des
diagnostics les plus fréquents et qui influe sur le
rendement des apprenants.
Le lien qui en est fait avec l’eau est que, le
moustique responsable de la transmission
(anophèle femelle) se multiplie dans les eaux
stagnantes de tout genre.
Le
Paludisme est une parasitose des pays
tropicaux, due à la transmission d’un parasite
le Plasmodium, par l’anophèle femelle dans
l’organisme humain suite à une piqure de ce
dernier.
Il existe trois formes de Plasmodium que
sont: le vivax, l’ovale et le falciparum.
La forme de plasmodium rendant l’affection
plus sévère est le Plasmodium falciparum et
c’est la forme la plus fréquente au Bénin(90%
des cas).
-Fait
partie des trois premières causes de mortalité chez l’enfant
avec les IRA et les maladies diarrhéiques,
Le paludisme demeure un problème majeur de santé publique en
Afrique, où il tue chaque année, 1,5 à 2,7
millions de personnes dans le monde dont 90 % en Afrique.
- Au Bénin, il représente 36 % des motifs de
recours aux soins et la première raison d’hospitalisation (18 %)
dans les structures sanitaires en 2005.
-En milieu scolaire et universitaire, cause fréquente de maladie,
- Forme de plasmodium rencontré au Bénin est le falciparum
Suite à la piqure de l’anophèle femelle infestée,
cette dernière transmet le parasite à l’homme au
cours de son repas, et va continuer son
développement et atteindre le stade mature
dans l’organisme humain.
C’est cela qui est à l’origine de nombreuses
manifestations cliniques de la maladie
Après son entrée dans le corps, il y a deux phases
d’évolution du parasite:
La phase schizontocyte ou mérozoîte au niveau du
foie et celle gamétocyte au niveau des globules
rouges.
La phase schizontocyte est à l’origine de
l’hypoglycémie observée car le parasite puise dans
les réserve de sucre de l’organisme (le foie) pour se
développer, et les épisodes fréquents du paludisme
s’expliquent par le degré d’infestation par le
parasite au niveau du foie.
C’est au niveau des globules rouges que le
parasite atteint sa phase de maturité et cela
provoquera à terme, l’éclatement des globules
rouges qui sont à l’origine de la fièvre et de
l’anémie.
Suivant le taux d’infestation, il n’y aura pas assez
de globule rouge pour circuler dans le sang
créant les courbatures et arthralgie et pas assez
d’oxygène à l’origine des maux de tête et
parfois même du coma.
La Politique Nationale de lutte contre le
paludisme en République du Bénin, classe le
paludisme en deux grands types que sont:
- Paludisme simple avec céphalées, fièvre,
arthralgie,
courbatures,
quelques
vomissements, douleurs abdominales, diarrhée
associées mais peu fréquente anémie non
décompensée….
Paludisme grave associant la fièvre à un signe de
gravité à savoir:
Coma, anurie ou insuffisance rénale, troubles
respiratoires, ictère, anémie décompensée,
hématurie……..
Quelque soit le cas de paludisme il faut consulter
un agent de santé qualifié.
Les cas de paludisme grave doivent être pris en
charge dans un hôpital qui comporte le plateau
technique adéquat.
Devant la fièvre chez l’enfant, avoir le réflexe de
l’enveloppement froid.
Le paludisme simple se traite avec les CTA et le
grave avec la quinine ou en cas de contre
indication ( allergie à la quinine) avec l’artésunate
injectable
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Drépanocytaires,
Enfants de moins de 5 ans,
Femmes enceintes,
Sujets neufs
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Etant donné qu’il n’existe pas encore de vaccin
contre le paludisme, la prévention reste la seule
arme efficace de lutte.
Elle passe parla prévention mécanique:
Dormir sous MIILD
Mettre des grillages aux portes et fenêtre
Sarcler les mauvaises herbes
Ne pas laisser traîner les ordures tout autour
des habitats.
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Chimique:
Elle n’existe que chez les femmes enceintes et
se fait avec la sulfadoxine et pyriméthamine
Les pommades révulsives