SOINS LOCAUX
Download
Report
Transcript SOINS LOCAUX
Soins locaux
Multiplication du nombre de types de techniques
Choix en apparence complexe
Le choix doit se fonder sur l’analyse clinique rigoureuse
de la plaie, de la peau péri-lésionnelle
Objectifs : aider à la cicatrisation, prévenir les
complications, améliorer le confort et la qualité de vie,
prévenir les récidives
…/…
1/30
Soins locaux : évaluation de la plaie
Stade : échelle colorielle
– nécrose : noir
– fibrine : jaune
– granulation : rouge
– épidermisation : rose
– infection : vert
Contenu : importance de l’exsudat
Existence ou non d’une infection
Surface et profondeur :
– Longueur : plus grand axe
– Largeur : petit axe perpendiculaire au premier
– Profondeur : pointe mousse, coton-tige
Aseptie
…/…
2/30
Soins locaux
Nouveau ≠ panacée
Outils supplémentaires : indications, intérêt limites, mode
d’utilisation
Hygiène rigoureuse :
– Soignant : nettoyage des mains, gants
– Patient : douche, toilette
Nettoyage de la plaie avant détersion
– Eau + savon et rinçage au sérum physiologique
…/…
3/30
Soins locaux
Utilisation prolongée des antiseptiques non
recommandée
– Polyvidone iodée, solution de DAKIN, eau oxygénée,
chlorhexidine
– Action (toxique) in vitro sur cellules en croissance
(kératinocytes, fibroblastes)
– Possibilité de réactions allergiques
– Induction d’un déséquilibre de l’écosystème bactérien
– Sélection de germes résistants
– Incompatibilité avec certains pansements
– Pas de produits colorés
– Antibiothérapie locale proscrite
– Pas de prélèvement bactériologique systématique
…/…
4/30
Soins locaux :détersion (1)
Douleurs au moment des pansements : 60 % des
patients
Phases de soins douloureuses :
– Lavages = 50 %
EMLA,
– Détersion = 80 %
Protoxyde d’Azote
Mécanique : bistouri, curette, ciseaux, hydrochirurgie
Enzymatique : enzymes à base de crevette (krillase),
urée+papaïne ETHEZYME®
Autolytique : destruction du tissu nécrotique par
enzymes protéolytiques in situ
– Détersion favorisée par milieu humide
– Intérêt des hydrogels (plaies sèches, nécrotiques)
…/…
5/30
Soins locaux : détersion (2)
Détersion par Biozoothérapie (larvothérapie)
Lucilia séricata
Détersion par TPN Technique de Pression Négative
(VAC®…)
Certains pansements HYDROCLEAN®
– Mousse de polyacrylate (ne pas découper)
– Est imprégné d’une solution de RINGER
– Plaies en détersion sèches ou exsudatives
– Macération peau péri-ulcéreuse : protection par pâte
à l’eau
– Changement quotidien
…/…
6/30
Soins locaux : choix du pansement
Multiples produits disponibles
Manque de preuves scientifiques pour affiner une influence
bénéfique sur la cicatrisation
Choix dépend du stade et de l’aspect de la plaie :
– Exsudat
– Lit de la plaie (détersion, bourgeonnement, épidermisation)
– Autres facteurs : peau péri-ulcéreuse, site de la plaie,
profondeur, odeur, douleurs, hyperbourgeonnement, signes
infectieux, souhaits du malade, coût des pansements et
remboursement
– Privilégier les produits permettant réduction de fréquence de
soins
Qualité de vie
Réduction de coût du traitement
…/…
7/30
Soins locaux
Films adhésifs : semi perméables
Auto-adhésifs transparents plastique à base de
polyuréthane
Extensible, souple, sans pouvoir d’absorption
Perméable : air, vapeur d’eau
Imperméable : bactéries, liquides
Plaie superficielle, bourgeonnante en phase de
cicatrisation, non exsudative
Pansement secondaire
Être vigilant au risque de macération
Changement : 1 à 7 jours
OPSITE®, TEGADERM ®, HYDROFILM ®, MEFILM ® …
…/…
8/30
Soins locaux
Interfaces / tulles
Aucune propriété d’absorption
Pansement gras à base de vaseline ou de paraffine ou
inerte enduit de silicone, ou enduite de lipocolloïde
Fin d’épidermisation, ulcères superficiels sans
exsudation
Tout type de plaie
ADAPTIC, MEPITEL, URGOTUL, JELONET…
…/…
9/30
Soins locaux
Hydrogels
Gels composés le plus souvent de CMC contenant
majoritairement de l’eau > 50 %
Nécessité d’un pansement secondaire imperméable
polyuréthane ou hydrocolloïde mince
Pas de bénéfice à l’utilisation d’hydrocolloïde épais ou
hydrocellulaire (augmentation du coût sans bénéfice
quant à l’hydratation)
Hydratation des plaies
Nécrose sèche, plaies fibrineuses peu exsudatives
Action sur la douleur
Plaques, compresses, gel
…/…
10/30
Soins locaux
Hydrocolloïdes = ancêtres
Délitement au contact de l’exsudat
Gel jaunâtre, malodorant
Macération des berges
Ne pas utiliser si exsudat important
Facilité d’utilisation, changement quotidien
Plaque fine ou épaisse
Tous les stades
…/…
11/30
Soins locaux
Hydrofibres = aquacel
Compresses ou mèches se transformant au contact des
exsudats en gel cohésif
Grandes capacités d’absorption (30 fois son poids en
eau)
Peuvent être utilisés sur les plaies exsudatives
Tous les jours tous les 2 à 3 jours
…/…
12/30
Soins locaux
Hydrocellulaires = biatain, allevyn
Plaques adhésives ou non, taille variable
Plaies très exsudatives et/ou macération
Pas d’odeur, moins de macération
Un peu plus absorbant et mieux tolérés que les
hydrocolloïdes
CI : plaies sèches, nécrotiques, peu exsudatives
Changement tous les 2 à 5 jours (exsudat)
…/…
13/30
Soins locaux
Alginates = algostéril
Capacité d’absorption (10 à 20 fois le poids en eau)
Gélification au contact des exsudats
Pouvoir hémostatique (activation plaquettaire)
Piégeage des bactéries :
– Plaies moyennement à fortement exsudatives
– Plaies infectées et hémorragiques
CI : nécrose, plaies sèches et peu exsudatives
Pansement secondaire : compresses
Changement tous les 24 à 72 heures
…/…
14/30
Soins locaux
Pansements au charbon / à l’argent : urgotul Sag,
aquacel Ag, actisorb plus
Utilisation pour des plaies surinfectées, malodorantes
Absorption des odeurs (charbon)
Propriétés antibactériennes (argent)
L’argent inerte est activé en s’ionisant au contact de
l’exsudat
La quantité d’argent est très variable selon les
pansements et l’activité antibactérienne également
L’argent peut se déposer dans le derme et être absorbé
par voie systémique (risque faible)
L’argent a aussi des propriétés anti inflammatoires
Allergies exceptionnelles
Durée d’utilisation ne doit pas excéder 15 jours pour les
15/30
pansements à l’argent
…/…
Soins locaux
Acide hyaluronique : ialuset compresse ou crème
Composant physiologique de la peau
Favoriserait la croissance des fibroblastes et de la
matrice extracellulaire
Changement quotidien
Plaies bourgeonnantes réputées « difficiles »
Modérément exsudatives
…/…
16/30
Soins locaux
Inhibiteurs de métalloprotéases
PROMOGRAN matrice de collagènes et de cellulose
oxydée
CELLOSTART Nano Oligosaccharides Factor NOSF
– En 2ème intention : plaies difficiles à cicatriser, retard
de cicatrisation
…/…
17/30
Soins locaux
Greffes autologues, chirurgie
Greffes en pastilles
Greffes en résille
Technique largement utilisée
Chirurgie : exérèse d’ulcère : plaie chronique
plaie aigue
…/…
18/30
Soins locaux : TPN (1)
Technique par pression négative : VAC®, VISTA®,…
Mousse de polyuréthane
Film adhésif sur peau saine au pourtour de la plaie
Drainage par tuyau collecteur, machine d’aspiration :
50-200 mmHg
Favorise le bourgeonnement
Durée : 15 à 21 jours
…/…
19/30
Soins locaux TPN (2)
Pansement sophistiqué, stérile et clos créant un
environnement humide propice à la cicatrisation
Aspiration des exsudats
Améliore la circulation sanguine locale
Réduit l’œdème
Réduit la charge bactérienne
Augmente l’expression des facteurs de croissance en
stimulant proliférateurs kératinocytes et fibroblastes
Rapproche les berges de la plaie
stimule la formation de tissu de granulation
…/…
20/30
Détersion
Hydrochirurgie
Principe :
– irrigation sous pression effet Karcher
– Pulvérisation de la fibrine/nécrose
Moyen : Jetox, Versajet…
Inconvénients :
– Risque de projections, dispersion de germes
– Douleurs : nécessité parfois d’anesthésie générale
– Coût élevé de la location du matériel et des
consommables
Intérêt :
– Fibrine adhérente
– Socle scléreux
…/…
21/30
Larvothérapie (1)
Larves Lucilia Sericata
Technique ancienne (A. Pare, 1ère guerre mondiale)
redécouverte
Mode d’action
– Sécrétion d’enzymes protéolytiques
– Sécrétion de facteurs de croissance
– Sécrétions substances bactéricides
…/…
22/30
Larvothérapie (2)
Indications : détersion plaies fibrineuses et infectées
Contre indications : plaie à proximité gros vaisseau,
nécrose sèche, plaies cavitaires
Effets secondaires :
– Prurit – douleur : 20 - 34 %
– Dermite d’irritation péri-lésionnelle
– Sensations de grouillement
– Saignement exceptionnel
– Psychologique : corps étranger, asticots dans les
plaies
Avantages : rapidité de détersion : 1 à 4 jours
…/…
23/30
Larvothérapie (3)
En hospitalisation
ATU nominative (réponse 24 h)
Larves isolées 10 larves/cm²
Sachets
Prix :
129 €
2,5 x 4 cm
149 €
5 x 5 cm
169 €
7 x 7 cm
229 €
7 x 12 cm
=
=
=
=
150 larves
300 larves
600 larves
900 larves
…/…
24/30
Larvothérapie (4 )
Laver plaie : eau + savon
rincer
Protection peau péri-ulcéreuse
pâte à l’eau/dermo-corticoïdes
Poser le sachet : attention pince à griffes
Compresses humidifiées
bandage simple
Vérification quotidienne possible
Ouverture définitive J3 à J6
…/…
25/30
Conclusion (1)
Soins d’hygiène : eau + savon
Pansements : à adapter au type de plaie
et non au souhait du patient.
Bien protéger la peau péri ulcéreuse.
Recouvrir le membre dans sa totalité
avant la pose de la compression
26/30
Conclusion (2)
Matériel : Utilisation de compresses non
stériles, non tissées. Ne pas laver les
bandes de maintien
Antiseptiques : ne pas les utiliser sauf
prescription médicale précise
(sensibilisation et sélection de germes).
Proscrire l’utilisation de colorants.
27/30
Conclusion (3)
Douleur : Doit être prise en compte. Pas
de détersion mécanique optimale sans
gestion de la douleur (antalgiques avant
les soins, crème EMLA, xylocaïne,
protoxyde d’azote).
Traitement de la cause de l’ulcère et des
facteurs favorisants : Insuffisance
veineuse, artérite, diabète, surcharge
pondérale, HTA, tabagisme, hérédité…
28/30
Conclusion (4)
Vaccination anti-tétanique : Doit être à jour
Contexte socio-économique : Tenir compte
de la dextérité du patient, de ses facultés
de compréhension, de son milieu socioculturel, de son implication dans la prise
en charge de sa pathologie.
29/30
Conclusion (5)
Education du patient et de son entourage :
C’est le clef de la réussite d’une guérison
plus rapide, d’où une diminution du coût
des soins et surtout d’une prévention de la
récidive des plaies.
Compression : Fait partie du dispositif de
prise en charge pour la guérison des
plaies et la prévention des récidives…
30/30