Diapositive 1 - Archive-Host
Download
Report
Transcript Diapositive 1 - Archive-Host
L’OEDEME AIGU
PULMONAIRE
OAP
Dr. DEGARDIN
3 types de syndromes respiratoires
SYNDROME OBSTRUCTIF
SYNDROME RESTRICTIF
SYNDROME MIXTE
L’OAP est un syndrome mixte,
comportant un volet restrictif
(réduction de la surface efficace
d’échanges alvéolo-capillaires) et
un volet obstructif (augmentation
des résistances bronchiques)
L’aspect restrictif ou l’aspect
obstructif peut prédominer selon
les situations
DEFINITION
L’œdème aigu pulmonaire cardiogénique
est une détresse respiratoire secondaire à
une insuffisance cardiaque gauche aiguë
PHYSIOPATHOLOGIE
Défaillance hémodynamique du cœur gauche
Augmentation des pressions veineuses
pulmonaires
Inondation du compartiment alvéolaire par un
transsudat
Altération du surfactant
Limitation des capacités de transfert de
l’oxygène des alvéoles vers le compartiment
vasculaire
RETENTISSEMENTS
Effet shunt, donc hypoxémie et hypercapnie
Altération de la mécanique ventilatoire par
diminution de la compliance pulmonaire
secondaire à une augmentation des résistances
bronchiques
Augmentation du travail ventilatoire
Majoration des différentielles de pression intrathoraciques (PIC) au cours du cycle ventilatoire
Altération de la fonction ventriculaire gauche
REACTIONS EN CHAINES
PHYSIOPATHOLOGIQUES
Difficulté respiratoire, d’ou une inspiration
forcée
Baisse majeure de la PIT
Diminution de la pression auriculaire droite
Augmentation du retour veineux
Augmentation du retour sanguin
pulmonaire
ENCHAINEMENT
PHYSIOPATHOLOGIQUE
Dilatation du ventricule droit
Saillie du septum inter-vetriculaire dans le
ventricule gauche
Diminution de la compliance diastolique du
ventricule gauche
Diminution du remplissage du ventricule gauche
Diminution du volume d’éjection systolique du
VG
Diminution du débit cardiaque
EVOLUTION
PHYSIOPATHOLOGIQUE
Augmentation des résistances bronchiques
Augmentation de la pression transmurale
du VG et de l’aorte
Augmentation de la post-charge du VG
Effondrement du débit cardiaque
DEFAILLANCE CONJOINTE RESPIRATOIRE
ET HEMODYNAMIQUE
TABLEAU CLINIQUE
Début brutal, en quelques minutes
Dyspnée intense avec tachypnée
Orthopnée initiale systématique
Agitation, angoisse, sensation de mort
imminente
Sensation de chape de plomb sur les
épaules
TABLEAU CLINIQUE
Grésillement laryngé
Toux quinteuse
Cyanose et sueurs profuses
Expectoration spumeuse et saumonée
Tachycardie
Perception de râles crépitants, ou
d’encombrement bronchique, et/ou de râles
sifflants (« marée montante des crépitants »)
SIGNES D’ALARME
Absence d’orthopnée (ou disparition)
Révulsion oculaire
Altération de la conscience (sujet plus calme)
Hypotonie
Ralentissement de la fréquence respiratoire et de la
fréquence cardiaque
Pouls filant
Diminution des mouvements ventilatoires et des bruits
respiratoires
Majoration de la cyanose et des sueurs
Diminution de l’hypertension artérielle et évolution vers
le collapsus… et vers l’arrêt cardiaque
ETIOLOGIE DES OAP
Cardiopathies ischémiques (le plus souvent)
Cardiopathie dilatée
Cardiopathie hypertrophique
Cardiopathie obstructive
Cardiopathies valvulaires
Décompensations de troubles du rythme cardiaque
Hypertension artérielle maligne
Surcharge hydro sodée
Décompensation d’une insuffisance rénale
Intoxication par substances chimiques cardiotropes inotropes
négatives
Remplissage vasculaire excessif (perfusions…!)
OAP lésionnels par inhalation de gaz toxique, noyades et OAP
neurogéniques, syndromes infectieux et inflammatoires, réactions
anaphylactiques, OAP de haute altitude, OAP d’immersion
CONDUITE A TENIR
PRINCIPES THERAPEUTIQUES
MESURES CONSERVATOIRES
Installer le patient en position assise ou
semi-assise, le dos callé, les jambes
pendantes en dehors du lit
Appeler rapidement le SAMU si l’on est à
l’extérieur de l’hôpital
Oxygène au masque à haute
concentration à 15 l/mn
Autrefois: Saignée (aujourd’hui
inenvisageable)
TRAITEMENT MEDICAMENTEUX
Perfusion intraveineuse de SG 5% 250 ml. À bas débit
2 Bouffées de dérivés nitrés par voie sub-linguale si la tension le
permet (médicament hypotenseur), en l’attente de l’administration
intraveineuse de nitrés
Injection IVD d’un bolus de diurétiques de l’anse de Henlé
(néphron): Furosémide ou Bumétanide, suivi généralement d’une
seringue électrique
Injection IVD et/ou seringue électrique de dérivés nitrés: Dinitrate d’
isosorbide
Injection IVD et/ou seringue électrique d’antihypertenseur:
inhibiteur calcique, type Nicardipine ou Urapidil
Utilisation possible (au cas par cas) de morphine IVD, pour son effet
vasodilatateur, anti-stress et diminuant le travail musculaire
respiratoire
Tonicardiaques inotropes positifs tels que la Dobutamine en seringue
électrique, en situation d ’OAP avec collapsus
ASSISTANCE VENTILATOIRE ET
VENTILATION MECANIQUE
CPAP: Continuous Positive airway
Pressure, ou ventilation spontanée avec
pression expiratoire positive
Ventilation invasive: Intubation endotrachéale et ventilation contrôlée
LA CPAP
CPAP: Mise en oeuvre
Système Venturi avec générateur de flux
relié à un débitmètre permettant un
apport d’environ 100 l/mn d’un mélange
d’air enrichi en oxygène dont la fiO2 est
de 33 à 37%
La PEP est réglée entre 5 et 7,5 cm H2O
CPAP: MODALITES D’ACTION
Améliore les capacités de diffusion de l’oxygène par
réouverture des alvéoles collabées et prévention de la
fermeture des petites voies aériennes (diminue l’effet
shunt par augmentation du recrutement alvéolaire)
Diminution du travail des muscles respiratoires
Amélioration de la compliance pulmonaire
Diminution de la pré-charge par diminution du retour
veineux
Diminution de la post-charge par diminution de la
pression trans-murale
Amélioration du débit cardiaque
VENTILATION INVASIVE SUR
SONDE ENDO-TRACHEALE
Technique réservée aux formes très graves
d’emblée ou aux formes réfractaires aux
thérapeutiques médicamenteuses, ou lorsque les
troubles de consciences ne permettent plus
l’utilisation de la CPAP
L’intubation est réalisée à la suite d’une
induction anesthésique à séquences rapides
Le mode habituel de ventilation est initialement
la Ventilation Contrôlée, avec PEP ,le plus
souvent
PRONOSTIC ET CONCLUSION
Menace très rapidement le pronostic vital
Justifie rapidement l’intervention d’un SMUR en
préhospitalier
Justifie une admission immédiate en Salle
d’Accueil des Urgences Vitales (SAUV) du SAU
Constitue une urgence vitale très fréquente
Son pronostic dépend des conditions de prises
en charge et encore davantage de son étiologie
(OAP sur à-coup hypertensif, ou OAP sur
infarctus massif ou sur rupture de valve
cardiaque…)
CAS CLINIQUES
MERCI DE VOTRE ATTENTION