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« LE SEXE DE LA FEMME » 1 ère JOURNEE AIUS SEXOGYN , MARSEILLE 11 OCTOBRE 2014

LES TRAUMATISMES PER-COÏTAUX

Dr Pierre OPINEL Centre Hospitalier Aix en Provence Dr Pascal MOURTIALON Provence Gynécologie & Polyclinique du Parc Rambot Aix en Provence

Les traumatismes coïtaux

• Exclusion des traumatismes avec objet: • Lésion du sphincter anal • Hémorragie • Ulcération • PERFORATION

Colorectal foreign bodies: a systematic review.

Colorectal Dis. 2010 Sep;12(9):851-61 • Revue article en langue anglaise entre 1950 et 2009 • 193 patients, 188 hommes 5 femmes (37/1) • Age moyen 44,1 ans (SD 16,6) • 42,2% des cas bouteilles ou verres • Présentation aux urgences <24h • Traitement trans-anal manuel dans la majorité des cas

Les traumatismes per-coïtaux

• Exclusion de la zoophilie

Les traumatismes per-coïtaux

• Exclusion des pathologies pré-existante : – endométriose – Cancer du col utérin – Chirurgie du prolapsus – Hystérectomie – …

Les traumatismes per-coïtaux

• Exclusion des pathologies infectieuses :

Eikenella corrodens

Lésions du penis

• ‘Il y a eu un crac’

Lésions du penis

• ‘Il y a eu un crac’

Lésions du penis

• ‘Il y a eu un crac’ = fracture de verge

Lésions du penis

• ‘Il y a eu un crac’

Lésions du penis

• ‘Il y a eu un crac’

Lésions du penis

• Rupture du ligament suspenseur

Lésions du penis

• Penis captivus

Lésions buccales

Sd d’irritation douloureuse du frein ou Sd du cunnilingus Purpura velo palatin ‘a vacuo’ de Barthelemy

• Baiser paralysant

Lésions buccales

L’embolie gazeuse gravidique

Traumatismes anorectaux

• • • Anorectites traumatiques Dechirures anales et rectales Erotisme brachiorectal ( Fist fucking)

Allergie au sperme

• • • • • Hypersensibilité immédiate au liquide séminal Femme jeune 18-25 ans, 40% des cas 1 er rapport Contact muqueux ou cutané Prurit vulvaire 60%, œdème vulvaire et vaginal 40%, dyspnée respiratoire 40%, urticaire généralisé 33% ‘test du préservatif’

Lésions vulvovaginales

• • Lésions vulvaires – Déchirure hyménéales hémorragiques Lésions vaginales avec ou sans ouverture de la cavité péritonéale.

Lésions vulvovaginales

• • Mécanisme ‘pompe à vélo’, effet blast vaginal Série personnel, 2 cas – Femmes jeunes asiatiques – Partenaire sexuel Camerounais, Togolais – 1 ‘rupture’ sous péritonéale, 1 avec ouverture de la cavité et extériorisation des anses grèles – Prise en charge chirurgicale par voie basse sous AG

Lésions vulvovaginales

Lésions vulvovaginales

Les rouilles encagées Benjamin Perret (1928) « Du coup ,la pine du vicomte s’agita avec tant de force que le verre fut brisé , la pine s’allongeant comme une barre de fer rougie au feu sous le marteau du forgeron , pénétra dans le con comme un autobus dans un magasin de porcelaine.

»

Traumatismes ovariens

• • • • La bibliographie fait etat de traumatismes d ’ ovaires porteurs de kystes :Endometriose qui fixe l ’ ovaire par exemple.

Nous développerons une pathologie mal connue ,bibliographie quasi inexistante ,qui est le traumatisme de l’ovaire normal survenant lors d ’ un rapport « normal », en deuxième période de cycle le plus souvent.

Le mécanisme est celui d ’ un traumatisme de l ’ ovaire coinçé entre le pénis et le sacrum.

Sensibilisation par l ’ admission dans le service de ces urgences. Thèse de F Manrique en 1988,sujet de DIU de sexologie en 1992: environ 5 à 7 cas par an en hospitalisation.

Causes favorisantes

• • • • • Pathogénie:Problème balistique où un objet contondant(pénis) traumatise l ’ ovaire contre la paroi osseuse du sacrum. «Le bilboquet pénien bloque la sphère ovarienne contre un plan dur ».

Ovaires actifs: pas de blocage par OP ou progestatifs.

Survenue lors d ’ une période de fragilité de l ’ ovaire =corps jaune de deuxième partie de cycle ou de début de grossesse.

Atcds infectieux qui peuvent, par des adhérences, diminuer la mobilité ovarienne.

Le corps jaune fragile, taille environ 2 cm, va saigner dans la cavité péritonéale . Majoration de l ’ hémorragie si troubles de la crase sanguine.

Symptomatologie

• • • • • • • Rapport qui devient douloureux Endormissement Urgences quelques heures après Syndrome péritonéal Hémopéritoine (échographie) Eliminer infection pelvienne, kyste ovarien organique, GEU (attention à la GIU avec trauma du CJ) Penser à ce diagnostic qui oriente l ’ interrogatoire

Corps jaune

Corps jaune

Corps jaune hémorragique

Rupture CJ:Hémopéritoine

Hémopéritoine

Hémopéritoine

Rupture ovaire

Rupture ovaire dystrophique

Intérêt

• • • • Le diagnostic d ’ hémopéritoine risque de conduire à une coelioscopie inutile, voire avant 1988 à une laparotomie.

Evolution rapide en 24 h vers la cédation avec repos , glace , anti-inflammatoires.

Coelioscopie indiquée si hémopéritoine important ou si doute diagnostique. Lavage péritonéal et constatation de l ’ ovaire traumatisé (hémostase ,suture ,abstention) Cas particulier du traumatisme du corps jaune gravidique en début de grossesse : diagnostic différentiel avec GEU ou exceptionnelle association GIU-GEU.

Bibliographie

• • Pas d ’ article exclusif sur cette pathologie.

« Hémopéritoines sans lésion vaginale » : - Cas cités dans la littérature concernant la spécificité de la rupture du CJ. Mc Colgin (Am J Obstet Gynecol 1990) cite 2 cas de rupture de CJ sur 5 cas rapportés .Il est par contre évoqué les lésions sur KO, adhérences, endométriose, événements post chirurgicaux et même une rupture d’une branche vasculaire iliaque.

-Pas de rupture du CJ individualisée sur 12 cas en 1996 (Yian de Taipei) -Ni sur 19 cas en 2010 (Mandato D ;université de Modene):case report d’une patiente de 36 ans avec déchirure de l ’ US droit(pas de lésion hémorragique !).Pas de notion de période du cycle ,blocage ovarien…dans l’observation.

Notre série

• • • • • • • Ancienne regroupant 29 cas entre 1988 et 1992.puis 5à 7 cas par an non colligés.

15% de séquelles infectieuses prouvées.

Aucune contraception avec blocage des ovaires.

Pas d ’ augmentation du risque par le stérilet.

Toutes les patientes en période ovulatoire ou deuxième partie de cycle.

66% de lésions de l ’ ovaire droit (Rôle protecteur du sigmoide à gauche?) Rares cas de diagnostics retardés au stade d ’ hématocèle du douglas ou d ’ hématome intraovarien.

Eviter la récidive

• • • • La patiente veut être rassurée.

Pas de notion de récidive fréquente mais recrutement d ’ urgences donc population mal suivie dans le même centre.

Rares cas de notre série :rôle favorisant de trt anticoagulant ,troubles de la crase sanguine avec CI aux trts hormonaux.

Bloquer les ovaires quelques cycles ,le temps d ’ oublier cette mésaventure.

Aspects psychologiques

• • • Le couple est incrédule: comment une activité ludique ,bienfaisante et habituelle peut elle aboutir à une hospitalisation en urgence +/- intervention chirurgicale? L ’ homme est partagé entre la culpabilité de sa possible brutalité, l ’ angoisse du risque de voir son objet sexuel refuser ses avances et la fierté non avouée de sa puissance virile!

La femme souffre ,puis a peur de la récidive: c ’ est l ’ explication des mécanismes de survenue qui peuvent la tranquilliser et la mise au repos des ovaires qui l ’ aideront a effacer sa peur de la récidive.

Conclusion • Les jeux sexuels peuvent avoir des conséquences graves ,même le coït le plus banal.

• Le catalogue évoqué dans cet exposé exclut l’utilisation d’objets sexuels traumatisants, une pathologie préexistante pelvienne et les infections sexuellement transmissibles.

• La connaissance de cette pathologie oriente l’interrogatoire , favorise le diagnostic et le traitement adapté.

• La prise en charge psychologique , rassurante et déculpabilisante , doit aider à limiter les répercussions de ces traumatismes.