Transcript EPU Bronchiolite
Slide 1
Bronchiolites
Dr Lucie JAFALIAN – PAGÈS
Pédiatre allergologue
Service de Pédiatrie
CH Roanne
EPU - 17 janvier 2008
Slide 2
Introduction
Infection virale respiratoire épidémique saisonnière de
l'enfant de moins de 2 ans (70 à 80% des cas entre 2 et 10 mois).
En France, 400 à 500 000 nourrissons sont touchés
chaque année.
Slide 3
Facteurs
de mauvais pronostic
Vie en collectivité / famille nombreuse.
Bas niveau socio-économique.
Tabagisme passif
Slide 4
Physiopathologie
Le Virus Respiratoire Syncitial (VRS)
est le principal agent responsable
(plus de 70% des cas).
D'autres virus peuvent être en cause
(parainfluenzae, adénovirus, rhinovirus...).
Slide 5
Virus responsables
des bronchiolites
(I. Pin)
Slide 6
Histoire naturelle (1)
Transmission du VRS :
Directement, par les sécrétions contaminées
(toux, éternuements).
Indirectement, par les mains ou les surfaces
inertes (30 min sur la peau et 7h sur le matériel).
Slide 7
Histoire naturelle (2)
Incubation : 2 à 8 jours.
Multiplication virale au niveau de la muqueuse
nasale et pharyngée.
Propagation le long des VA pour atteindre les VAI.
Slide 8
Histoire naturelle (3)
En résulte, une obstruction :
Endoluminale, liée à la nécrose de l'épithélium respiratoire, des
cellules ciliées d'une part et de l'hypersécrétion d'autre part (bouchon).
Murale, liée à l'inflammation de la paroi.
Responsable de distension et de troubles de ventilation.
Le spasme bronchique ne joue qu'un rôle mineur,
les fml étant peu développées à cet âge.
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Histoire naturelle (4)
L'élimination virale dure 3 à 7 jours
mais peut se prolonger jusqu'à 4 semaines.
Mais 3 à 4 semaines sont nécessaires pour rétablir
une activité mucociliaire efficace.
Slide 10
Signes cliniques
Début : rhinite.
Toux sèche, puis grasse, quinteuse ou coqueluchoïde.
Peu ou non fébrile.
Dyspnée expiratoire avec polypnée.
Parfois signes de lutte.
Parfois signes associés : troubles digestifs, fièvre.
Slide 11
A l'examen
Distension thoracique, signes de lutte.
Polypnée.
Cyanose.
Crépitants, ronchi et sibilants à l'auscultation.
Slide 12
Examens paracliniques
PAS D'INDICATIONS
dans les formes habituelles
Mesure de la SaO2.
Radio Pulmonaire.
VRS dans sécrétions nasopharyngées.
Slide 13
Radiographie
pulmonaire
Slide 14
Évolution
à court terme (1)
Dans la plupart des cas :
favorable avec acmé en 2 à 4 jours,
signes d'obstruction pendant 8 à 10 jours,
toux résiduelle parfois pendant 15 jours.
Dans moins de 2% des cas, nécessité d'un recours
hospitalier.
Slide 15
Critères de gravité imposants
une hospitalisation (2)
HAS 2000
Tableau 1
Slide 16
Diagnostics différentiels (3)
Dyspnées hautes : laryngites, épiglottite.
Coqueluche.
Staphylococcies pleuropulmonaires, infections à chlamydiae.
Bronchiolites traînantes/récidivantes :
malformations cardiaques,
syndrome des cils immobiles, mucoviscidose,
CE, compression trachéale,
RGO, troubles de déglutition....
Slide 17
Évolution à plus long terme
Rarement :
non régression des lésions bronchiolaires
et évolution vers une bronchiolite oblitérante (adénovirus),
ou apparition de dilations des bronches.
Asthme du nourrissons :
à partir de 3 épisodes de dyspnée expiratoire sifflante.
Slide 18
Traitement
Prophylactique.
Symptomatique.
Slide 19
Traitement prophylactique (1)
Rôle de l'information des familles +++++
Lavage des mains à l'eau et au savon.
Décontamination des objets et surface.
Pas de tabagisme passif.
Pas d'échange au sein d'une famille : biberons, sucette et couverts.
Éviter d'embrasser les enfants sur le visage.
Éviter les lieux publics.
Mais aussi sur le mode d'évolution de la maladie,
et les signes de gravité
qui nécessite une réévaluation médicale.
Slide 20
Traitement prophylactique (2)
Ac monoclonal anti VRS (palivizumab – Synagis) :
5 injections IM mensuelles (15mg/kg/inj.)
en période pré et per-épidémique.
Indications :
Prématurité (AG inf à 32 SA).
Pathologies respiratoires chroniques.
Cardiopathies congénitales.
Slide 21
Traitement symptomatique (1)
1.Proclive dorsale + bonne hydratation.
2.Pas de tabagisme passif.
3.Bronchodilatateurs (béta2 mimétiques et atropiniques)
et corticoïdes par voie générale ou inhalés :
Pas de preuve d'efficacité pour le 1er épisode de bronchiolite.
Attention aux effets paradoxaux (désaturation +++).
Pas de preuve sur la prévention des récidives ni la durée d'évolution.
Slide 22
Traitement symptomatique (2)
4.Antibiothérapie : Pas en première intention.
Colonisation bactérienne dans 40% des cas
(H I, Strepto pneumo, Moraxella catarrhalis)
Mais les critères de mise sous ATB :
Fièvre élevée,
OMA,
Sécrétions mucopurulentes avec fièvre,
Foyer pulmonaire radiologique,
Peu d'intérêt de la CRP et du taux de Pnn.
Slide 23
Traitement symptomatique (3)
5.Antitussifs, mucolytiques et mucorégulateurs :
Pas d'indication.
6.Oxygénothérapie :
En milieu hospitalier, si saturation < 92 ou 94 %.
7.Désobstruction des VAS :
Très important, afin d'améliorer :
la prise alimentaire,
la respiration,
de limiter le risque de surinfection.
Slide 24
Traitement symptomatique (4)
Quid de la kinésithérapie ?
Minimal handling ?
Slide 25
Merci...
Bronchiolites
Dr Lucie JAFALIAN – PAGÈS
Pédiatre allergologue
Service de Pédiatrie
CH Roanne
EPU - 17 janvier 2008
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Introduction
Infection virale respiratoire épidémique saisonnière de
l'enfant de moins de 2 ans (70 à 80% des cas entre 2 et 10 mois).
En France, 400 à 500 000 nourrissons sont touchés
chaque année.
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Facteurs
de mauvais pronostic
Vie en collectivité / famille nombreuse.
Bas niveau socio-économique.
Tabagisme passif
Slide 4
Physiopathologie
Le Virus Respiratoire Syncitial (VRS)
est le principal agent responsable
(plus de 70% des cas).
D'autres virus peuvent être en cause
(parainfluenzae, adénovirus, rhinovirus...).
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Virus responsables
des bronchiolites
(I. Pin)
Slide 6
Histoire naturelle (1)
Transmission du VRS :
Directement, par les sécrétions contaminées
(toux, éternuements).
Indirectement, par les mains ou les surfaces
inertes (30 min sur la peau et 7h sur le matériel).
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Histoire naturelle (2)
Incubation : 2 à 8 jours.
Multiplication virale au niveau de la muqueuse
nasale et pharyngée.
Propagation le long des VA pour atteindre les VAI.
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Histoire naturelle (3)
En résulte, une obstruction :
Endoluminale, liée à la nécrose de l'épithélium respiratoire, des
cellules ciliées d'une part et de l'hypersécrétion d'autre part (bouchon).
Murale, liée à l'inflammation de la paroi.
Responsable de distension et de troubles de ventilation.
Le spasme bronchique ne joue qu'un rôle mineur,
les fml étant peu développées à cet âge.
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Histoire naturelle (4)
L'élimination virale dure 3 à 7 jours
mais peut se prolonger jusqu'à 4 semaines.
Mais 3 à 4 semaines sont nécessaires pour rétablir
une activité mucociliaire efficace.
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Signes cliniques
Début : rhinite.
Toux sèche, puis grasse, quinteuse ou coqueluchoïde.
Peu ou non fébrile.
Dyspnée expiratoire avec polypnée.
Parfois signes de lutte.
Parfois signes associés : troubles digestifs, fièvre.
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A l'examen
Distension thoracique, signes de lutte.
Polypnée.
Cyanose.
Crépitants, ronchi et sibilants à l'auscultation.
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Examens paracliniques
PAS D'INDICATIONS
dans les formes habituelles
Mesure de la SaO2.
Radio Pulmonaire.
VRS dans sécrétions nasopharyngées.
Slide 13
Radiographie
pulmonaire
Slide 14
Évolution
à court terme (1)
Dans la plupart des cas :
favorable avec acmé en 2 à 4 jours,
signes d'obstruction pendant 8 à 10 jours,
toux résiduelle parfois pendant 15 jours.
Dans moins de 2% des cas, nécessité d'un recours
hospitalier.
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Critères de gravité imposants
une hospitalisation (2)
HAS 2000
Tableau 1
Slide 16
Diagnostics différentiels (3)
Dyspnées hautes : laryngites, épiglottite.
Coqueluche.
Staphylococcies pleuropulmonaires, infections à chlamydiae.
Bronchiolites traînantes/récidivantes :
malformations cardiaques,
syndrome des cils immobiles, mucoviscidose,
CE, compression trachéale,
RGO, troubles de déglutition....
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Évolution à plus long terme
Rarement :
non régression des lésions bronchiolaires
et évolution vers une bronchiolite oblitérante (adénovirus),
ou apparition de dilations des bronches.
Asthme du nourrissons :
à partir de 3 épisodes de dyspnée expiratoire sifflante.
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Traitement
Prophylactique.
Symptomatique.
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Traitement prophylactique (1)
Rôle de l'information des familles +++++
Lavage des mains à l'eau et au savon.
Décontamination des objets et surface.
Pas de tabagisme passif.
Pas d'échange au sein d'une famille : biberons, sucette et couverts.
Éviter d'embrasser les enfants sur le visage.
Éviter les lieux publics.
Mais aussi sur le mode d'évolution de la maladie,
et les signes de gravité
qui nécessite une réévaluation médicale.
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Traitement prophylactique (2)
Ac monoclonal anti VRS (palivizumab – Synagis) :
5 injections IM mensuelles (15mg/kg/inj.)
en période pré et per-épidémique.
Indications :
Prématurité (AG inf à 32 SA).
Pathologies respiratoires chroniques.
Cardiopathies congénitales.
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Traitement symptomatique (1)
1.Proclive dorsale + bonne hydratation.
2.Pas de tabagisme passif.
3.Bronchodilatateurs (béta2 mimétiques et atropiniques)
et corticoïdes par voie générale ou inhalés :
Pas de preuve d'efficacité pour le 1er épisode de bronchiolite.
Attention aux effets paradoxaux (désaturation +++).
Pas de preuve sur la prévention des récidives ni la durée d'évolution.
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Traitement symptomatique (2)
4.Antibiothérapie : Pas en première intention.
Colonisation bactérienne dans 40% des cas
(H I, Strepto pneumo, Moraxella catarrhalis)
Mais les critères de mise sous ATB :
Fièvre élevée,
OMA,
Sécrétions mucopurulentes avec fièvre,
Foyer pulmonaire radiologique,
Peu d'intérêt de la CRP et du taux de Pnn.
Slide 23
Traitement symptomatique (3)
5.Antitussifs, mucolytiques et mucorégulateurs :
Pas d'indication.
6.Oxygénothérapie :
En milieu hospitalier, si saturation < 92 ou 94 %.
7.Désobstruction des VAS :
Très important, afin d'améliorer :
la prise alimentaire,
la respiration,
de limiter le risque de surinfection.
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Traitement symptomatique (4)
Quid de la kinésithérapie ?
Minimal handling ?
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Merci...