Transcript MYASTHENIE

MYASTHENIE
Mme B.
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Patiente de 60ans hospitalisée pour crise
myasthénique: dysphonie, troubles de la
déglutition, troubles respiratoires
Myasthénie connue depuis 1997
Amélioration sous Prostigmine IVSE et
plasmaphérèse
Définition
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Le phénomène myasthénique est un déficit de la
force musculaire dont le caractère essentiel est
de s'accroître à l'occasion d'un effort. La
faiblesse musculaire ainsi provoquée tantôt se
limite aux muscles directement mis en action au
cours de l'effort, tantôt se manifeste à distance
d'eux. La fatigabilité s'accroît au cours de la
journée. Cette fatigue se corrige au repos.
Un caractère essentiel de ce phénomène est sa
correction sous l'effet des drogues
anticholinestérasiques. Le froid l'améliore.
Terrain
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Touche les 2 sexes avec une
prédominance féminine avant 40 ans (2/3)
et masculine après 60ans
Touche tous les âges. Pic de fréquence
entre 15 et 25 ans
Symptômes
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Atteinte de la musculature oculaire
extrinsèque
Atteinte des muscles pharyngo-laryngés
ou de la face
Atteinte des membres
Atteinte des muscles respiratoires
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Schéma
Les différents
neurotransmetteurs
acétylcholine
Amines biogènes
Acides aminés
SNC
Terminaisons parasympatiques
Jonction neuro-musculaire
Catécholamines
Adré, Noradré, Dopamine
α1, α2, β1, β2
Effets périphériques et centraux
Sérotonine - histamine
SNC, TD, plq
Excitateurs: glutamate aspartate
SNC
Inhibiteurs: GABA glycine
SNC
Physio pathologie
Diagnostic
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Interrogatoire
Clinique
Para clinique: test pharmacologique
examens biologiques
examens électro-physiologiques
recherche anomalie thymique
MAI
Test pharmacologique
recherche électrophysiologique
d'un bloc neuromusculaire
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Stimulation répétitive d’ un nerf moteur et
mesure de l'amplitude des potentiels d'action
musculaires. Une diminution d'amplitude
(décrément) d'au moins 10 % entre le 1er et le
5ème potentiel est considéré comme
significative d'un bloc de transmission postsynaptique.
confirmation en comparant le tracé obtenu après
injection de PROSTIGMINE + qui réduit ou fait
disparaître le décrément.
EMG fibre unique
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on détermine la moyenne des variations
des temps séparant deux potentiels
d'unité musculaire (appelée Jitter).
Évolution, Classification
Évolution capricieuse
 Classification d’Osserman
stade I: myasthénie focale (oculaire)
stade II: myasthénie généralisée d’extension
progressive. A: sans atteinte pharyngo-laryngée
B: avec. modérée
stade III: myasthénie généralisée aigüe
d’évolution rapide
stade IV: myasthénie grave généralisée ancienne
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traitement
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Ttt symptomatique: anticholinestérasiques
Ttt étiologique: thymectomie
immunoglobulines
échanges plasmatiques
immuno-suppresseurs
Ttt symptomatique
DCI
commercial
Durée d’action Forme
Néostigmine
PROSTIGMINE 2-3H
Cp, AMP IV
Pyridostigmine MESTINON
4H
Cp
Amébonium
4-6H
Cp
MYTELASE
3,4-diaminopyridine:
Augmente l’influx calcique et donc la libération
d’acétylcholine calcium dépendante.
 Rôle parfois symptomatique des spironolactones
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Traitement en fonction du stade
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Stade I- traitement anticholinestérasique, surtout chez le sujet de
plus de 50ans
Stade II- corticothérapie avant 45ans, immunosuppresseurs après
50ans ou même leur association
- la thymectomie est envisagée avant la fin de la 1°année
d'évolution
Stade III- association corticoïdes/immunosuppresseurs
- échanges plasmatiques ou Igthérapie avant la chirurgie, et au long
cours permettant dans certains cas de se passer de la ventilation
mécanique
Stade IV- le traitement est uniquement symptomatique:
trachéotomie, alimentation par sonde gastrique, et parfois
ventilation assistée
Contre-indications
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Certains médicaments (dont la liste doit être
impérativement fournie au malade) parmi lesquels :
les antibiotiques du groupe des aminosides
(Streptomycine, Gentamycine, Néomycine, Kanamycine)
et tétracyclines.
certaines drogues cardio-vasculaires (Quinine, quinidine,
Procaïnamide, bêta-bloquants)
les psychotropes (phénothiazines, benzodiazépines,
lithium)
autres drogues : curare et ses dérivés, D-Pénicillamine,
Chloroquine
Crise myasthénique
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Grande urgence.
Elle est annoncée par des accès dyspnéiques, une toux
inefficace avec début d'encombrement bronchique, des
fausses routes alimentaires.
Ces symptômes imposent le transfert immédiat dans un
service de réanimation car le pronostic vital peut être
mis en jeu en quelques heures par la survenue d'une
insuffisance respiratoire aigüe et d'une paralysie de la
déglutition.
Surdosage: crise cholinergique
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Signes muscariniques: hyper sialorrhée
sueurs
coliques, diarrhées
hypersécrétion bronchique
bradycardie
Signes nicotiniques: crampes,
fasciculations
Crise cholinergique: déficit moteur accru
et troubles respiratoires
Différents types de myasthénie
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Auto-immune
Paranéoplasique: Sd myasthéniforme de
Lambert-Eaton
Congénitales
Néo natale
Toxiques
Au cours d’un ttt par D-pénicillamine