Imagerie spectrale : Principes des applications en pathologie

Download Report

Transcript Imagerie spectrale : Principes des applications en pathologie

Slide 1

Imagerie spectrale:
Principes et applications en
pathologie pulmonaire
Claire Werquin
EPU SFRHN DEAUVILLE
octobre 2011


Slide 2

Introduction
Technique connue depuis 1976 mais pas d’application
clinique avant 2006 (Florh et al.)

Scanner double énergie



Imagerie spectrale

=

Scanner multiénergie

= acquisition à 2
niveaux d’énergie


Slide 3

Introduction
Acquisition à 100 ou 120 kVp
Mesure de l’atténuation du spectre de rayons X à
travers la matière
Images polychromatiques

Flux

 Le scanner conventionnel
Energie
100 ou 120 kVp

Acquisition à 2 niveaux d’énergie:
80kVp et 140kVp
Reconstruction d’images monochromatiques à
un niveau d’énergie voulu

Flux

 L’imagerie spectrale

Energie
80 kVp 140 kVp


Slide 4

Introduction

3 techniques actuelles d’acquisition en Double Energie

GE Healthcare

1 tube / 1 détecteur

Alternance rapide des kVp du tube
FOV = 50 cm
Switch en 0,5 ms

80 kVp

140 kVp


Slide 5

Introduction

3 techniques actuelles d’acquisition en Double Energie

Siemens

80 kVp

2 tubes / 2 détecteurs
2 acquisitions distinctes
FOV = 26 ou 33 cm
Temps entre les 2 acq.: 75 ou 83 ms

140 kVp


Slide 6

Introduction

3 techniques actuelles d’acquisition en Double Energie

Philips

80 kVp

1 tube / 1 détecteur
1 rotation 80kVp
puis 1 rotation 140 kVp
FOV = 50 cm
Temps entre les 2 acq.: 350 ms

140 kVp


Slide 7

Introduction

3 techniques actuelles d’acquisition en Double Energie

Siemens

Philips

80 kVp

GE Healthcare

80 kVp
140 kVp

140 kVp

1 tube / 1 détecteur

2 tubes / 2 détecteurs

1 tube / 1 détecteur

Alternance rapide des kVp du
tube

2 acquisitions distinctes

1 rotation 80kVp
puis 1 rotation 140 kVp

FOV = 50 cm

FOV = 26 ou 33 cm

FOV = 50 cm

Switch en 0,5 ms

Temps entre les 2 acq.: 75 ou 83 ms

Temps entre les 2 acq.: 350 ms


Slide 8

I. Principe


Slide 9

I. Principe
Acquisition

Reconstructions
Données Brutes des Projections
80 et 140 kVp

80 kVp
140 kVp

Séparer
Projections 80
kVp

Projections 140
kVp

reconstruction

1 tube & 1 détecteur
Alternance rapide des kVp

80 kVp

80 kVp

140 kVp

140 kVp


Slide 10

I. Principe

Décomposition des matériaux
Les matériaux tels que l’eau et l’iode ont des caractéristiques physiques
différentes
1 matériau  réponse spécifique selon le niveau d’énergie
 une courbe spécifique d’atténuation
On connaît les courbes d’atténuation de l’eau et de l’iode à une énergie
donnée grâce aux techniques de chromatographie

Atténuation µ(E)

100

Eau
Iode
Matière quelconque

10

keV: unité de mesure
d'énergie

1

0,1
40

50

60

70

80

90

100

110

Energie des photons (keV)

120

130

140

eV=énergie cinétique
d'un électron accéléré
depuis le repos par une
différence de potentiel
d'un volt
≈1,60×10⁻¹⁹ joule


Slide 11

I. Principe

Reconstruction des densités matériaux (DM)
Transformations: Atténuations en densités matériaux
Eau

80 kVp

Iode

Projections Iode

Projections Eau

140 kVp

La décomposition de
matière fournit une
estimation de la quantité
d’eau et d’iode de
chaque voxel du volume
considéré

DM Iode

DM Eau

« Imagerie d’iode »

« Imagerie d’eau »

image (iode-eau)
cartographie de
perfusion pulmonaire

image (eau-iode)
hélice sans injection
dite « virtuelle »


Slide 12

I. Principe

Images monochromatiques
À partir des courbes d’atténuation et grâce à des algorithmes, on peut obtenir une
image monochromatique de 40 KeV à 140 keV, soit 101 niveaux d’énergie
80 kVp

Flux

70 keV

140 kVp

MONOchromatique

Polychromatique

Energie
80 kVp 140 kVp

• ↑contraste
• ↑ bruit

• ↓ contraste
• ↓ bruit

Image à 70 keV
MONOchromatique
Rapport Signal/Bruit meilleur


Slide 13

I Principe

On peut donc obtenir 2 types d’image grâce à l’imagerie spectrale

Imagerie spectrale

Images
monochromatiques

Images
“décomposition
des matériaux”

+

Monochromatique

Eau

S/B meilleur

Hélice sans
injection virtuelle

Iode

101 niveaux
d’énergie
disponibles
entre 40 keV
et 140 keV
Perfusion
pulmonaire


Slide 14

II/Protocole


Slide 15

II/Protocole

Paramètres d’acquisition
• Acquisition volumique centrée sur le thorax en inspiration
• Acquisition caudocraniale privilégiée pour diminuer les artefacts liés à
l’arrivée du produit de contraste dans la veine cave supérieure (VCS)
• Utilisation de la reconstruction itérative ASIR pour diminuer la dose
kV

80 et 140

mA

375 si IMC<25
630 si IMC>25

Pitch

Temps de rotation (en s)

1.375

0.7 si IMC<25
0.5 si IMC>25

Collimation (en mm)

40

FOV (en cm)

50

IMC=Indice
de masse
corporelle


Slide 16

II/Protocole
Injection





80-90 cc de produit de contraste iodé en injection intraveineuse
3 à 4 cc/s dans une seringue automatique
Pulsé par du sérum physiologique (diminue les artefacts dans la VCS)
Injection bi ou triphasique discutée (diminue les artefacts liés à l’arrivée du
bolus)

• Smart Prep: départ de l’acquisition quand l’artère pulmonaire est
opacifiée en cas de suspicion d’embolie pulmonaire, un peu plus tardif en
cas de suspicion d’hypertension artérielle pulmonaire postembolique pour
étudier la vascularisation bronchique (Aorte opacifiée)


Slide 17

II/Protocole
Dosimétrie

Niveau de référence européen de DLP pour le scanner
thoracique = 500 mGy.cm
Dans notre centre ≈ 350 (+/-50) mGy.cm
Quelques exemples de DLP dans la littérature:
Nom des études

DLP (mGy.cm)

Geyer et al.

474

Hoey et al.

400

Fink et al.

188

Johnson et al.

229-382

Pontana et al.

280

Kang et al.

376


Slide 18


Slide 19

II/Protocole

Post-traitement
Console post-traitement: AW - GSI v2 GE Healthcare
-«image monochromatique»: la reconstruction à 75KeV
est la plus utilisée, lecture de l’examen en fenêtre
médiastinale et parenchymateuse

-«image d’iode»: perfusion pulmonaire en échelle de
gris ou de couleur

Possibilité de sélectionner une région d’intérêt (ROI) pour
mesurer la concentration d’iode en mg/cm³ du parenchyme
pulmonaire et obtenir la courbe d’atténuation spectrale (UH
selon les keV)

-«image d’eau»: pour reproduire un équivalent
d’«hélice sans injection» et rechercher les
calcifications


Slide 20

II/Protocole

Limites et artéfacts
Présence d’un gradient ventrodorsal de la concentration en iode dans le
tissu pulmonaire lié à la gravité (Geyer et al, Wildberger et al.)

Pourcentage de voxels (%)

Concentration en iode (µg/cm³) dans les voxels

x100µg/cm³


Slide 21

II/Protocole

Limites et artéfacts
Artefacts liés à l’arrivée du bolus de contraste dans la VCS
Pour les diminuer: acquisition caudocraniale, injection pulsée et adaptation
du bolus selon la fonction cardiaque


Slide 22

III/Applications


Slide 23

III/Applications
Embolie pulmonaire (EP)
Hypertension artérielle pulmonaire
(HTAP)

Étude de la
perfusion
pulmonaire

HTAP postembolique
Autres HTAP (idiopathique…)

Perfusion en mosaïque vs verre dépoli
Atélectasie vs infarctus
Pathologies pulmonaires chroniques

Emphysème, BPCO, asthme

Pneumopathie
Cancer
Évaluation préopératoire

Avant pneumonectomie,
endartériectomie pulmonaire…

Nodules ou masses pulmonaires

Étude de la vascularisation

Autres
Calcifications
applications

Applications potentielles

Nodule solitaire, athérosclérose
Caractérisation des particules
inhalées
Cartographie de ventilation
(inhalation de Xénon ou krypton)


Slide 24

Étude de la perfusion pulmonaire


Slide 25

III/Applications

Étude de la perfusion pulmonaire
L’imagerie spectrale pulmonaire permet d’étudier la
microcirculation pulmonaire =« parenchymographie »

La perfusion pulmonaire dépend:
du volume, débit et site d’injection du produit de contraste
de l’état des organes d’amont (VCS et VCI, cœur droit et AP) et des
organes d’aval (veines pulmonaires, cœur gauche et aorte)
de la vascularisation systémique qui peut compenser la
vascularisation pulmonaire et prendre en charge 25% de l’oxygénation du
poumon (cf. dilatation des artères bronchiques dans l’HTAP)
de l’âge, la microcirculation diminuant de façon physiologique après 60
ans


Slide 26

III/Applications

Étude de la perfusion pulmonaire
Avant l’arrivée de l’imagerie spectrale, des équipes avaient déjà étudié la
perfusion pulmonaire en scanner mais cela nécessitait une technique
dynamique très irradiante
L’imagerie spectrale permet de diminuer l’irradiation de façon significative
Avantages de l’imagerie spectrale :
•étude anatomique et fonctionnelle dans le même temps
•conditions hémodynamiques identiques
•détection des autres pathologies thoraciques
•disponibilité, rapidité et accessibilité (vs scintigraphie)
Inconvénients de l’imagerie spectrale:
•étude du volume et non du débit sanguin
•absence d’étude de la ventilation (vs scintigraphie)


Slide 27

III/Applications

Embolie pulmonaire aiguë

Dyspnée aigue chez une patiente de 66 ans
Multiples thrombi pulmonaires sur l’angioscanner
Défects perfusionnels bien systématisés dans plusieurs des territoires d’obstruction
vasculaire sur l’ « imagerie d’iode »


Slide 28

III/Applications

Embolie pulmonaire aiguë
Selon les études réalisées, le scanner classique détecte de 37 à 96% des EP
sous-segmentaires
L’«imagerie d’iode» sensibilise la détection des défects, notamment ceux
périphériques et subtils (Lee et al.)
Le scanner de perfusion augmente la performance de détection des EP
segmentaires et sous-segmentaires (Kang et al.)
Scanner de perfusion pulmonaire dans le diagnostic d’EP aigue:
•Sensibilité de 94% et spécificité de 93.6%
•Valeur prédictive positive de 95.5% et valeur prédictive négative de
96.2% (Kuriakose et al.)


Slide 29

III/Applications

Embolie pulmonaire aiguë
Les défects perfusionnels sont bien corrélés:
• au retentissement cardiaque (diamètre VD/diamètre VG) (Chae et al.)
• à l’obstruction vasculaire (Pontana et al., Chae et al.)
Une embolie pulmonaire peut avoir une perfusion normale si elle est non
occlusive :
• Valeur pronostique?
• Score de perfusion?


Slide 30

III/Applications

Embolie pulmonaire aiguë
Suspicion d’EP chez une femme
enceinte de 34 SA
L’opacification pulmonaire est de qualité
moyenne, probablement par hémodilution et
foramen ovale perméable

L’absence de défect perfusionnel sur l’ « imagerie d’iode »
est un argument supplémentaire pour éliminer une EP,
et éviter ainsi une nouvelle injection et irradiation


Slide 31

III/Applications

HTAP chronique post-embolique

Découverte d’une HTAP chez une patiente de 64 ans aux ATCD emboliques
Bonne corrélation entre les territoires d’hypoperfusion sur l’« imagerie d’iode » et
l’aspect de « perfusion en mosaïque » sur le scanner classique (Hoey et al.)
L’« imagerie d’iode » peut accentuer l’aspect en mosaïque dans les cas difficiles


Slide 32

III/Applications

HTAP chronique post-embolique

UH (Unités hounsfield)

Courbe d’atténuation selon les énergies en KeV

KeV

2 régions d’intérêt placées dans du parenchyme
hypoperfusé (rouge) et dans du poumon sain
(rose)

Pourcentage de voxels (%)

Concentration en iode (µg/cm³) dans les voxels

x100µg/cm³


Slide 33

III/Applications

HTAP chronique post-embolique
L’ imagerie spectrale permet une étude :
1. de l’obstruction vasculaire

thromboendartériectomie possible si thrombi proximaux

2. des artères bronchiques
 pronostic postopératoire meilleur si il existe une dilatation
3. de la perfusion
 recherche de défects en faveur d’une origine postembolique
 marqueur de l’artériopathie distale (Cummings et al)
 pas de corrélation entre la perfusion et l’obstruction
vasculaire (rôle de la vascularisation systémique)
 valeur pronostique postopératoire? (actuellement discutée)

Idem
scanner
conventionnel

En plus
du scanner
conventionnel

L’imagerie spectrale permet en « un temps » l’étude anatomique et
perfusionnelle et évite donc la réalisation d’un scanner et d’une scintigraphie


Slide 34

III/Applications

Perfusion en mosaïque vs verre dépoli
Dyspnée et désaturation aigue chez une
patiente de 52 ans

1

Aspect en mosaïque sur l’image monochromatique (1)
Pas d’anomalie sur l’ « imagerie d’iode » (2 et 3)
Cet aspect est en faveur d’une atteinte parenchymateuse
avec plages de verre dépoli et non d’une « perfusion
mosaïque »

2
3


Slide 35

III/Applications

Atélectasie vs infarctus

Infarctus et atélectasie en bande chez la même patiente
L’«imagerie d’iode » peut aider à faire la différence
L’atélectasie est constituée de poumon perfusé (flèche)
L’infarctus correspond lui à du parenchyme non perfusé (tête de flèche)


Slide 36

III/Applications
Emphysème

Emphysème panlobulaire évolué chez
une fumeuse de 69 ans
Pas de perfusion au niveau des zones de
parenchyme détruit

Comme pour l’acquisition classique, on
peut réaliser des reconstructions minIP
(projection d’intensité minimale) sur la
perfusion pulmonaire


Slide 37

III/Applications

Pneumopathie: cas 1

Pneumopathie communautaire lobaire inférieure droite
Aucun trouble perfusionnel


Slide 38

III/Applications

Pneumopathie: cas 2

Pneumopathie lobaire inférieure droite chez un autre patient
Défect perfusionnel du segment de Fowler droit
Mauvais pronostic?


Slide 39

III/Applications

Pneumopathie: cas 2

La reconstruction classique reste indispensable car le
défect perfusionnel sur l’ « imagerie d’iode » pourrait
être secondaire à une embolie pulmonaire

Pas de défect endoluminal dans le
segment correspondant


Slide 40

III/Applications
Tumeur

Tumeur engainant le hile pulmonaire gauche
Hypoperfusion globale du poumon gauche
Cet aspect explique la suspicion clinique d’EP


Slide 41

III/Applications
Tumeur

UH (Unités Hounsfield)

Courbe d’atténuation selon les énergies en KeV

KeV

Même patient

Pourcentage de voxels (%)

Concentration en iode (µg/cm³) dans les voxels

x100µg/cm³


Slide 42

Autres applications


Slide 43

III/Applications

Nodules ou masses pulmonaires

1

2

Métastases pulmonaires d’un mélanome
L’imagerie spectrale permet de reconstruire:
Une image monochromatique à 75 keV (1)
une « imagerie d’eau » (2) pour éviter la réalisation d’une hélice sans injection
une « imagerie d’iode » (3) pour étudier l’hypervascularisation des lésions:
Application potentielle dans l’évaluation des traitements anti-angiogéniques?
Evaluation du risque d’hémoptysie?

3


Slide 44

III/Applications

Nodules ou masses pulmonaires
Courbe d’atténuation selon les énergies en KeV

Histogramme montrant la concentration en iode
dans la lésion 4 fois supérieure au parenchyme
pulmonaire normal adjacent

UH (Unités Hounsfield)

Métastases pulmonaires d’un mélanome

KeV

L’imagerie spectrale pourrait être utilisée
également dans les nodules solitaires car:
La prise de contraste est un argument important
pour la malignité
Une seule acquisition injectée suffisante en cas de
suspicion d’hamartome

Pourcentage de voxels (%)

Concentration en iode (µg/cm³) dans les voxels

x100µg/cm³


Slide 45

III/Applications
Calcifications

Calcification de l’artère pulmonaire
Meilleure distinction « calcification/iode » sur l’ « imagerie d’eau » (flèche)
Facteur de difficultés chirurgicales lors de l’endartériectomie des HTAP
postemboliques


Slide 46

Messages à retenir
1. étude anatomique et fonctionnelle du poumon
2. aide au diagnostic d’
notamment périphérique

embolie

pulmonaire

3. évalue l’hypoperfusion pulmonaire, à visée
pronostique, notamment dans les hypertensions
artérielles pulmonaires post-emboliques
4. évalue
le
retentissement
perfusionnel
pathologies pulmonaires chroniques

des


Slide 47

Références


Kang MJ, Park CM, Lee CH, Goo JM, Lee HJ. Dual-energy CT: clinical applications in various pulmonary
diseases. Radiographics. 2010 May;30(3):685-98.



Geyer LL, Scherr M, Körner M, Wirth S, Deak P, Reiser MF, Linsenmaier U. Imaging of acute pulmonary
embolism using a dual energy CT system with rapid kVp switching: Initial results. Eur J Radiol. 2011 Mar
18.



Hoey ET, Mirsadraee S, Pepke-Zaba J, Jenkins DP, Gopalan D, Screaton NJ. Dual-energy CT angiography for
assessment of regional pulmonary perfusion in patients with chronic thromboembolic pulmonary
hypertension: initial experience. AJR Am J Roentgenol. 2011 Mar;196(3):524-32.



Boroto K, Remy-Jardin M, Flohr T, Faivre JB, Pansini V, Tacelli N, Schmidt B, Gorgos A, Remy J. Thoracic
applications of dual-source CT technology. Eur J Radiol. 2008 Dec;68(3):375-84.



Cummings KW, Bhalla S. Multidetector computed tomographic pulmonary angiography: beyond acute
pulmonary embolism. Radiol Clin North Am. 2010 Jan;48(1):51-65.



Kuriakose J, Patel S. Acute pulmonary embolism. Radiol Clin North Am. 2010 Jan;48(1):31-50.



Karcaaltincaba M, Aktas A. Dual-energy CT revisited with multidetector CT: review of principles and
clinical applications. Diagn Interv Radiol. 2010 Nov 14. doi: 10.4261/1305-3825.



Sadigh G, Kelly AM, Cronin P. Challenges, controversies, and hot topics in pulmonary embolism imaging.
AJR Am J Roentgenol. 2011 Mar;196(3):497-515.


Slide 48

Références


Thieme SF, Graute V, Nikolaou K, Maxien D, Reiser MF, Hacker M, Johnson TR. Dual Energy CT lung
perfusion imaging-Correlation with SPECT/CT. Eur J Radiol. 2010 Dec 22.



Thieme SF, Johnson TR, Lee C, McWilliams J, Becker CR, Reiser MF, Nikolaou K. Dual-energy CT for the
assessment of contrast material distribution in the pulmonary parenchyma. AJR Am J Roentgenol. 2009
Jul;193(1):144-9.



Thieme SF, Becker CR, Hacker M, Nikolaou K, Reiser MF, Johnson TR. Dual energy CT for the assessment of
lung perfusion--correlation to scintigraphy. Eur J Radiol. 2008 Dec;68(3):369-74.



Chae EJ, Seo JB, Jang YM, Krauss B, Lee CW, Lee HJ, Song KS. Dual-energy CT for assessment of the severity
of acute pulmonary embolism: pulmonary perfusion defect score compared with CT angiographic
obstruction score and right ventricular/left ventricular diameter ratio. AJR Am J Roentgenol. 2010
Mar;194(3):604-10.



Remy-Jardin M, Faivre JB, Pontana F, Hachulla AL, Tacelli N, Santangelo T, Remy J. Thoracic applications of
dual energy. Radiol Clin North Am. 2010 Jan;48(1):193-205.



Renard B, Remy-Jardin M, Santangelo T, Faivre JB, Tacelli N, Remy J, Duhamel A. Dual-energy CT
angiography of chronic thromboembolic disease: Can it help recognize links between the severity of
pulmonary arterial obstruction and perfusion defects? Eur J Radiol. 2011 Sep;79(3):467-72.