Transcript Prise en charge croisée du VIH et de la tuberculose au
Slide 1
Projet ANRS 12155
(2007-2010)
Les prises en charge croisées
du VIH et de la tuberculose
au Cameroun et au Sénégal :
processus historiques
et contraintes sociales
Coordonnateurs
Sud: Christopher KUABAN (Univ. Yaoundé)
Nord: Laurent Vidal (IRD, UMR SE4S)
Slide 2
Post-doctorat ANRS associé:
Reconversions professionnelles et
processus de professionnalisation
autour de la prise en charge croisée de
la TB et du VIH au Sénégal
Fatoumata HANE (IRD-UMR SE4S)
Slide 3
Les laboratoires
Cameroun
•
Faculté de médecine, Université de Yaoundé 1 - Hôpital Jamot,
Yaoundé: Christopher KUABAN
•
Fondation Paul Ango Ela, Yaoundé: Joseph OWANA NTSAMA
•
Centre for Applied Social Science Research and Training,
Université de Yaoundé 1 : Antoine SOCPA
Sénégal
•
Département d’Histoire, UCAD, Dakar: Ibrahima THIOUB, Mor
NDAO, Fatoumata CAMARA
•
Département d’Anthropologie, UCAD, Dakar: Maïmouna BA,
Moustapha TAMBA
France
•
UMR 912 Sciences économiques et sociales, Sociétés et Santé
(INSERM-IRD-Université Aix-Marseille 2): Josiane MBALLA,
Fatoumata HANE, Anne JUILLET, Laurent VIDAL
•
UR Constructions Identitaires et Mondialisation, IRD, Paris:
Karine DELAUNAY
Slide 4
Objectif de la recherche
Considérations de santé publique renforcées par incitations
internationales fortes (OMS, Fonds Mondial…) :
Rapprochement, « intégration », entre
programmes de lutte contre la tuberculose et
programmes de lutte contre le VIH/sida
=> Étudier comment s’effectue, sur le terrain, le
croisement des prises en charge de la TB et du
VIH
– du point de vue de ses processus d’élaboration
– et dans ses déclinaisons pratiques
= en comparant deux situations où mise en place
en cours, celles du Cameroun et du Sénégal
Slide 5
Originalités
Projet ANRS de sciences sociales étudiant le pb
de la co-infection
Être au cœur des préoccupations des acteurs
institutionnels et des soignants confrontés à une
priorité de santé publique dont la mise en
pratique est en train de s’élaborer
Ceci en adoptant une démarche combinant
anthropologie, histoire et économie
et selon des axes appréhendant les différents
niveaux: programmes, professionnels, malades
Slide 6
Axes de recherche
Les programmes :
• processus de construction des luttes contre TB et VIH;
• conditions actuelles de croisement des dispositifs de
prévention et de prise en charge des deux maladies
Les professionnels :
• construction des professions impliquées dans la prise
en charge de la TB et du VIH;
• parcours et pratiques des agents en situation face à la
co-infection
Les malades :
• reformulations du vécu des maladies et positions des
associations;
• contraintes pesant sur les patients co-infectés dans
l’accès aux traitements et à la prise en charge
Slide 7
Méthodes
Analyse documentaire : archives, rapports
contemporains, données économiques
Entretiens avec des acteurs de la santé, des
professionnels et des patients (au sein d’une
structure/au sein d’une association)
Observations en structures ainsi que au cours
de formations ou de réunions au sein des
instances de décision
= aux niveaux central et périphérique
(4 régions ou provinces par pays
2 structures par région/province)
Slide 8
Etat d’avancement
Dépouillement de la documentation des programmes en
cours d’achèvement (dont analyse économique)
Entretiens et observations dans des structures centrales
(Hôpital Jamot; CHU de Fann) achevés, dans les
programmes et les organes de concertation en cours
+ début du travail dans les structures périphériques
(Provinces Centre et Littoral du Cameroun) et dans les
associations de PVVIH (Yaoundé et Dakar)
Documentation historique et entretiens sur les
institutions en cours d’analyse
= Rapport Intermédiaire, juin 07-mars 08
Slide 9
Éléments de résultats (1)
De l’institutionnel…
Des Programmes TB et VIH de création
contemporaine mais longtemps cloisonnés,
voire divergents et concurrents
dont la verticalité peut créer, en périphérie, des
contournements du dispositif théorique prévu
par le ministère de la Santé (expl. TB Cameroun)
Au-delà des discours de principe suivis de la
création d’instances de coordination TB-VIH, il
n’y a pas beaucoup d’avancées concrètes dans
la définition d’une politique conjointe
• Au Sénégal: 2 instances mais pas autant de réunions
que prévu et de contenu général
• Au Cameroun: pas de réunion
Slide 10
… aux expériences en
structure…
La difficulté au niveau central ne signifie pas
une absence de (ni une « mauvaise ») prise en
charge dans les structures qui, elles, sont
confrontées aux malades
• Expl du CHU de Fann, à Dakar:
prise en charge de la co-infection est de l’ordre du
quotidien au SMI
mais tarde à se mettre concrètement en place au
Service de Pneumo
• plus généralement VIH-TB vs TB-VIH ?
Néanmoins les malades co-infectés, après
diagnostic, sont souvent confrontés à des
circuits de dispensation de traitements et de
suivi spécifiques à chacune des maladies
Slide 11
… et retour?
Problème : comment les expériences et les
problèmes rencontrés sur le terrain peuvent
nourrir la réflexion au niveau central?
Inversement: quel degré de structuration au
niveau central est nécessaire pour une bonne
PEC dans les structures?
ceci alors qu’il y a bien
•
•
des demandes ‘de la base’ pour une concertation des
Programmes (expl. les protocoles au Sénégal )
et aussi une conscience des agents des programmes
de la complémentarité des approches
Slide 12
Éléments de résultats (2)
Des différentiations faites de
complémentarités…
Les agents des Programmes TB et VIH
manifestent un intérêt réciproque :
– Pour le PNLS, l’intérêt du programme TB
réside dans la décentralisation de la prise
en charge en temps d’accès aux ARV
– Pour le PNT, l’intérêt du programme sida
concerne la mobilisation sociale et
notamment le réseau associatif dans la
perspective d’un renforcement du TDO
Slide 13
… qui agissent sur les milieux
professionnels…
TB : selon les pays, pas mêmes rythmes et
formes de décentralisation
Sénégal : décentral° en développement depuis 1987
Cameroun : multipl° struct. avec fonctionnalité variable
Des « milieux professionnels » Cf. Sénégal
•
démédicalisation prise en charge TB (rôle as +
dévalorisation professionnelle
•
vs une prise en charge des patients VIH+ qui implique
de multiples agents: as, « médiateurs », etc. (psycho-social);
mais aussi des carrières médicales ‘dans le sida’ + rôle des
pharmaciens dans dispensation des ARV
Question des (re)positionnements professionnels
dont rôle de l’infirmier
Slide 14
… et incorporent des
constructions historiques…
Celle, ancienne, de la tuberculose :
référents de la médecine urbaine (fléaux sociaux) mais
aussi ceux de la médecine de masse (lèpre)
• confrontée aux réalités du « sous-développement »
et/ou de « la crise »
•
Celle, plus récente, de la lutte contre le VIH :
•
•
marquée d’implication et de recherche (ARV)
amorçant sa « normalisation »
Question de la rencontre (atouts et contraintes)
entre « cultures/milieux professionnels » et
entre « cultures de programme »
Slide 15
… qui participent aux
‘représentations’ des malades
Représentations médicales du malade
Malade ‘supervisé’ vs ‘accompagné’
Rôle des accompagnants vs rôle des associations
Pauvreté/compassion, assistance/gratuité
en interaction avec les représentations du malade
des traitements, des structures, des personnels
des conditions de gestion du secret et du stigmate
et les initiatives de celui-ci en matière co-infection
Associations de PPVIH qui intègrent la question de la TB
à Yaoundé; en train de s’amorcer à Dakar
= Questions à développer
Projet ANRS 12155
(2007-2010)
Les prises en charge croisées
du VIH et de la tuberculose
au Cameroun et au Sénégal :
processus historiques
et contraintes sociales
Coordonnateurs
Sud: Christopher KUABAN (Univ. Yaoundé)
Nord: Laurent Vidal (IRD, UMR SE4S)
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Post-doctorat ANRS associé:
Reconversions professionnelles et
processus de professionnalisation
autour de la prise en charge croisée de
la TB et du VIH au Sénégal
Fatoumata HANE (IRD-UMR SE4S)
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Les laboratoires
Cameroun
•
Faculté de médecine, Université de Yaoundé 1 - Hôpital Jamot,
Yaoundé: Christopher KUABAN
•
Fondation Paul Ango Ela, Yaoundé: Joseph OWANA NTSAMA
•
Centre for Applied Social Science Research and Training,
Université de Yaoundé 1 : Antoine SOCPA
Sénégal
•
Département d’Histoire, UCAD, Dakar: Ibrahima THIOUB, Mor
NDAO, Fatoumata CAMARA
•
Département d’Anthropologie, UCAD, Dakar: Maïmouna BA,
Moustapha TAMBA
France
•
UMR 912 Sciences économiques et sociales, Sociétés et Santé
(INSERM-IRD-Université Aix-Marseille 2): Josiane MBALLA,
Fatoumata HANE, Anne JUILLET, Laurent VIDAL
•
UR Constructions Identitaires et Mondialisation, IRD, Paris:
Karine DELAUNAY
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Objectif de la recherche
Considérations de santé publique renforcées par incitations
internationales fortes (OMS, Fonds Mondial…) :
Rapprochement, « intégration », entre
programmes de lutte contre la tuberculose et
programmes de lutte contre le VIH/sida
=> Étudier comment s’effectue, sur le terrain, le
croisement des prises en charge de la TB et du
VIH
– du point de vue de ses processus d’élaboration
– et dans ses déclinaisons pratiques
= en comparant deux situations où mise en place
en cours, celles du Cameroun et du Sénégal
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Originalités
Projet ANRS de sciences sociales étudiant le pb
de la co-infection
Être au cœur des préoccupations des acteurs
institutionnels et des soignants confrontés à une
priorité de santé publique dont la mise en
pratique est en train de s’élaborer
Ceci en adoptant une démarche combinant
anthropologie, histoire et économie
et selon des axes appréhendant les différents
niveaux: programmes, professionnels, malades
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Axes de recherche
Les programmes :
• processus de construction des luttes contre TB et VIH;
• conditions actuelles de croisement des dispositifs de
prévention et de prise en charge des deux maladies
Les professionnels :
• construction des professions impliquées dans la prise
en charge de la TB et du VIH;
• parcours et pratiques des agents en situation face à la
co-infection
Les malades :
• reformulations du vécu des maladies et positions des
associations;
• contraintes pesant sur les patients co-infectés dans
l’accès aux traitements et à la prise en charge
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Méthodes
Analyse documentaire : archives, rapports
contemporains, données économiques
Entretiens avec des acteurs de la santé, des
professionnels et des patients (au sein d’une
structure/au sein d’une association)
Observations en structures ainsi que au cours
de formations ou de réunions au sein des
instances de décision
= aux niveaux central et périphérique
(4 régions ou provinces par pays
2 structures par région/province)
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Etat d’avancement
Dépouillement de la documentation des programmes en
cours d’achèvement (dont analyse économique)
Entretiens et observations dans des structures centrales
(Hôpital Jamot; CHU de Fann) achevés, dans les
programmes et les organes de concertation en cours
+ début du travail dans les structures périphériques
(Provinces Centre et Littoral du Cameroun) et dans les
associations de PVVIH (Yaoundé et Dakar)
Documentation historique et entretiens sur les
institutions en cours d’analyse
= Rapport Intermédiaire, juin 07-mars 08
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Éléments de résultats (1)
De l’institutionnel…
Des Programmes TB et VIH de création
contemporaine mais longtemps cloisonnés,
voire divergents et concurrents
dont la verticalité peut créer, en périphérie, des
contournements du dispositif théorique prévu
par le ministère de la Santé (expl. TB Cameroun)
Au-delà des discours de principe suivis de la
création d’instances de coordination TB-VIH, il
n’y a pas beaucoup d’avancées concrètes dans
la définition d’une politique conjointe
• Au Sénégal: 2 instances mais pas autant de réunions
que prévu et de contenu général
• Au Cameroun: pas de réunion
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… aux expériences en
structure…
La difficulté au niveau central ne signifie pas
une absence de (ni une « mauvaise ») prise en
charge dans les structures qui, elles, sont
confrontées aux malades
• Expl du CHU de Fann, à Dakar:
prise en charge de la co-infection est de l’ordre du
quotidien au SMI
mais tarde à se mettre concrètement en place au
Service de Pneumo
• plus généralement VIH-TB vs TB-VIH ?
Néanmoins les malades co-infectés, après
diagnostic, sont souvent confrontés à des
circuits de dispensation de traitements et de
suivi spécifiques à chacune des maladies
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… et retour?
Problème : comment les expériences et les
problèmes rencontrés sur le terrain peuvent
nourrir la réflexion au niveau central?
Inversement: quel degré de structuration au
niveau central est nécessaire pour une bonne
PEC dans les structures?
ceci alors qu’il y a bien
•
•
des demandes ‘de la base’ pour une concertation des
Programmes (expl. les protocoles au Sénégal )
et aussi une conscience des agents des programmes
de la complémentarité des approches
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Éléments de résultats (2)
Des différentiations faites de
complémentarités…
Les agents des Programmes TB et VIH
manifestent un intérêt réciproque :
– Pour le PNLS, l’intérêt du programme TB
réside dans la décentralisation de la prise
en charge en temps d’accès aux ARV
– Pour le PNT, l’intérêt du programme sida
concerne la mobilisation sociale et
notamment le réseau associatif dans la
perspective d’un renforcement du TDO
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… qui agissent sur les milieux
professionnels…
TB : selon les pays, pas mêmes rythmes et
formes de décentralisation
Sénégal : décentral° en développement depuis 1987
Cameroun : multipl° struct. avec fonctionnalité variable
Des « milieux professionnels » Cf. Sénégal
•
démédicalisation prise en charge TB (rôle as +
dévalorisation professionnelle
•
vs une prise en charge des patients VIH+ qui implique
de multiples agents: as, « médiateurs », etc. (psycho-social);
mais aussi des carrières médicales ‘dans le sida’ + rôle des
pharmaciens dans dispensation des ARV
Question des (re)positionnements professionnels
dont rôle de l’infirmier
Slide 14
… et incorporent des
constructions historiques…
Celle, ancienne, de la tuberculose :
référents de la médecine urbaine (fléaux sociaux) mais
aussi ceux de la médecine de masse (lèpre)
• confrontée aux réalités du « sous-développement »
et/ou de « la crise »
•
Celle, plus récente, de la lutte contre le VIH :
•
•
marquée d’implication et de recherche (ARV)
amorçant sa « normalisation »
Question de la rencontre (atouts et contraintes)
entre « cultures/milieux professionnels » et
entre « cultures de programme »
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… qui participent aux
‘représentations’ des malades
Représentations médicales du malade
Malade ‘supervisé’ vs ‘accompagné’
Rôle des accompagnants vs rôle des associations
Pauvreté/compassion, assistance/gratuité
en interaction avec les représentations du malade
des traitements, des structures, des personnels
des conditions de gestion du secret et du stigmate
et les initiatives de celui-ci en matière co-infection
Associations de PPVIH qui intègrent la question de la TB
à Yaoundé; en train de s’amorcer à Dakar
= Questions à développer