Cliquez à chaque vue ou de l’amphore au Conteneur Résumé de l’exposition temporaire du musée de la Marine (février à juin 2015) Le transport Maritime à travers les siècles Musique Compositeur : Nick.

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Cliquez à chaque vue

ou
de l’amphore
au Conteneur
Résumé de l’exposition temporaire
du musée de la Marine
(février à juin 2015)

Le transport
Maritime à
travers les
siècles

Musique
Compositeur :
Nick Glennie-Smith
Titre : l’annonce de
guerre

2
Ces dolia (pluriel
de dolium)
contenaient 1200
litres, voire 2500
litres et servaient
de citernes à vin,
à huile et à
céréales.

Mais une fois en
place, les dolia ne
pouvaient être
déplacées.
Il fallait donc
puiser dedans
pour les vider.
Place que les dolia occupaient dans le bateau

Dès l’antiquité, les échanges commerciaux par voie maritime
sont intenses. A partir du 8e siècle avant Jésus Christ, les
Grecs – qui ont colonisé le sud de l’Italie et de la Gaule - ont
leurs navires qui sillonnent la Méditerranée. Deux siècles
plus tard, ce sont les Etrusques puis au début de notre ère,
les Romains.
On transportait la nourriture dans des jarres ou dolia.

3

4

Les navires à
dolia
disparurent.
On pense
qu’un dolium,
en se cassant,
libérait 2000
litres de vin et
cela pouvait
déstabiliser le
bateau.
Mais peu à
peu, pour le
vin, les
tonneaux de
bois, plus
maniables,
apparurent.

Ce modèle est
reconstitué
d’après
l’épave du StGervais III,
découverte à
Fos-sur-Mer
en 1978-1979.
Ce « dolium »
transportait
surtout des
amphores à
huile et à
saumure de
poissons.
Au centre,
quelques
dolia.

Maquette d’un « dolium »

Chez les Romains (-27 à 476 après JC), la capacité de ces bateaux de commerce atteint
200 à 400 tonnes. La navigation est surtout côtière, de port en port, en Méditerranée.

5

L’épave Aléria 1
En 2013, on découvrit au large de la Corse, à 400 m de profondeur, un navire.
Il se dirigeait probablement vers Rome pour y livrer de la marchandise provenant
des divers pays limitrophes (amphores grecques, espagnoles, gauloises , de
Catalogne et d’Andalousie)

6
Parfois les
amphores étaient
utilisées comme
récipient d’eau
douce mais aussi
comme sépultures.

Les amphores
étaient souvent
jetées après leur
destination.
La pointe de
l’amphore pouvait
être coupée à la
machette pour
accélérer le vidage.

7

Le grand port de « ARLES »
Arles est située sur le Rhône mais aussi sur les routes
reliant l’Italie à l’Espagne.
Les Romains développent la ville et le commerce maritime en
empruntant le Rhône.
Arles reçoit donc les produits venant d’Italie et d’Espagne mais
Rome reçoit, par le même chemin, les produits venant du nord
(saumures, huiles et vins).
A l’arrivée au port, les amphores sont vidées de leur contenu puis
jetées dans le Rhône car elles sont déjà brisées.
De nombreuses amphores ont été analysées et on peut aujourd’hui
révéler leur contenant : sauces de poissons produites en Andalousie
ou dans la vallée du Rhône, conserves de viande ou herbes
aromatiques, olives, maquereaux salés.
Parfois, elles contiennent des colorants en poudre.

8

Un transbordeur fait passer une amphore d’un navire de mer à une embarcation de
rivière qui attend d’être chargée (port d’Ostie ou de la Rome antique)

99

Les « utriculaires » manœuvrant sur une rivière
François Poulain, dessinateur et aquarelliste, a imaginé le transport par radeaux
« d’outres ». Ces transports étaient très répandus en Gaule.

10

Dès le XVe siècle, en route vers la mondialisation
Au Moyen-Âge, on navigue du Nord au Sud et en Méditerranée
mais pas au-delà.
Aux XVe et XVIe siècles, commence la découverte du continent
américain par les Portugais et les Espagnols, suivis des Hollandais,
des Anglais et des Français.
On va vers l’Ouest pour ramener l’or et l’argent, et à l’Est pour les
épices (poivre, cannelle, girofle) et cotonnades.
D’où la naissance au XVIIe siècle de

la Compagnie Anglaise et Hollandaise des Indes.

Celle de la France sera plus tardive (1664 à Lorient).
La route maritime est longue et périlleuse : il faut 1 mois pour aller
aux Antilles mais 3 pour se rendre au Cap de Bonne Espérance.
Malgré les mauvaises conditions de navigation (dangers, maladies et
mauvaise alimentation de l’équipage)
le commerce maritime devient mondial.

11
A la fin du moyen
âge, les cogues et
caraques sont des
navires qui
sillonnent les mers
de la Baltique à la
Méditerranée en
passant par la
Manche.
Gênes et Venise
dominent toute
l’économie
européenne.
Ces villes reçoivent
les produits venant
de l’Orient et les
réexpédient vers
l’Occident.

Au nord de l’Europe,
les villes commerçantes
de la Hanse possèdent
de nombreux
comptoirs vers l’Asie et
distribuent leurs
produits (toiles, bois,
poissons) et reprennent
d’autres produits
locaux (vins et épices).
Le tonneau est devenu
le contenant le plus
pratique et donne le
nom à une unité de
mesure :
le tonnage d’un navire.
Bruges dans les
Flandres
pour les toiles et
Bourgneuf dans la
Manche pour le sel
deviennent des villes
importantes du
Déchargement par grue au port de Bruges.
commerce.
Enluminure de Simon Bening du XVe s.

12

wikipédia

La flûte, « navire rond » à forte capacité de transport permet à la Hollande d'acquérir la
première marine marchande d'Europe au XVIIe siècle (gravure de 1647).

13

wikipédia

Une grosse
grosse flûte
flûte hollandaise.
hollandaise. Le
Le navire
navire est
est àà même
même d'affronter
d'affronter toutes
toutes les
les mers
mers du
du
Une
monde. La
La Compagnie
Compagnie des
des Indes
Indes Hollandaise
Hollandaise en
en utilise
utilise de
de nombreux
nombreux exemplaires.
exemplaires.
monde.

14

Le port d’Amsterdam dans la seconde moitié du 17e siècle.
Huile de Ludolf Backhuyzen

15

Le port de Lorient en 1792.
Copie du tableau de JF Hue par Pierre-Louis Ganne (1965).

16

Thé, café et chocolat véhiculés par les galériens
Les épices et l’or sont les marchandises les plus transportées et les plus
convoitées. Dès le XVIIe s. le café d’Arabie et de l’Ile de la Réunion, le
thé et la porcelaine de Chine, le cacao et le sucre des Antilles, font les
délices de l’aristocratie et de la riche bourgeoisie.
Peu importe si Colbert permet l’organisation de l’esclavage et la
déportation de milliers d’Africains vers les îles d’Amérique ! Cette
traite des noirs sera assurée en partie par la Compagnie des Indes.

Pour acheminer la marchandise, il faut des bateaux de plus en plus
grands et conduits la plupart du temps par des galériens. S’ajoutent
aux esclaves noirs les repris de justice parmi la population. Ils
n’auront que la nourriture à bord.
Les marchandises sont vendues à prix d’or et doivent arriver à bon
port. Par conséquent, la consigne des capitaines est dite en deux mots :
« la sécurité avant la rapidité ».

17

Beurre de cacao, clous de girofle, graines de
muscade, café arabica, lingots d’or et lingots
de zinc, de plomb et même d’argent sont
transportés.
Ces lingots de zinc proviennent de l’épave du
Mauritius de la Cie des Indes Hollandaise qui fit
naufrage en 1609 au large du Gabon

18

La famille du duc de Penthièvre en 1768, dit « la tasse de chocolat »

19

Théières de la
Manufacture de Sèvres

Assiette et théière
importées de Chine

Les théières et les assiettes de Chine sont
des produits très chers.
Dès le XVIIe siècle, des manufactures de
porcelaines fines sont créées dont les
décors s’inspirent des dessins chinois.

20

La famille Barré - Huile de Marius-Pierre Lemazurier (1772) – Musée Carnavalet

21

Le thé, le café et le chocolat changent les habitudes
des Français : salons et cafés apparaissent.
Les aristocrates et les bourgeois nantis vont se réunir autour d’une tasse de
café, de thé ou de chocolat.
Vont apparaître alors les salons littéraires ou politiques.

Le célèbre café « le Procope » qui ouvre en 1688, propose du
café et du chocolat.
50 ans plus tard, Paris compte 380 cafés publics.
On déguste le café et le chocolat avec du sucre. La production sucrière à
base de betteraves ne suffira pas. Il faudra aussi développer aux Antilles la
production de la canne à sucre et déporter des populations africaines .

Même si à la cour de Louis XIV, on déguste le chocolat, cette denrée est
toujours très chère et le peuple n’y a pas droit.

22

Les produits exotiques arrivent dans les ports français et sont mis en
vente publiquement dès leur arrivée.
De nombreux négociants les réexpédient par voie fluviale. Les
péniches remontent la Seine avec ces chargements, halées par des
attelages de chevaux.

23

24

Le « connaissement », l’ancêtre du contrat

Un contrat de transport ou « connaissement » est signé par le capitaine du navire au
moment de la remise d’une cargaison par le « chargeur ». Il est toujours mentionné le
nom du négociant qui réceptionnera et qui paiera les denrées.

25

Un remorqueur aide deux navires à entrer au port du Havre.
En 1850, des navires à vapeur pratiquent le remorquage.

26

Bordeaux – Port et place des Quinconces
Huile d’Edmé-Emile Laborne (1871)

27

Depuis 1830, la France développe les échanges au sein de son empire colonial
(Afrique, Indochine et Océanie).
Marseille et Le Havre sont les plus importants ports de commerce.

28

Au XIXe siècle, le commerce maritime s’intensifie
Les Anglais ont une flotte importante et rivalisent avec les Américains.
L’importation du thé de Chine donne lieu à ce qu’on a appelé
« la course au thé ».
De rapides voiliers (des clippers) rapportent la précieuse cargaison.
L’Australie exporte de la laine et du blé,
les Etats Unis, du blé, du coton et du riz.
La France ouvre la route du Chili et du Pérou
grâce au « cap-hornier ».
Elle importe le nitrate de soude et
le guano (fait à partir d’excréments d’oiseaux).
Les ports normands se sont spécialisés dans l’arrivage du cacao et du
café. Le Havre a ses clippers « les hirondelles de Rio » qui ramènent
du café du Brésil.
Les bateaux se modernisent : coque métallique, 4 ou 5 mâts, machine à
vapeur et hélices.

29

Le Junon, navire à 5 mâts
Maquette réalisée en 1836
Ce bateau n’a peut être pas existé. On n’en retrouve aucune trace mais il a sa maquette.

30

Aquarelle de François Roux (1852) : « l’Etna » qui échange la marchandise de la Guinée

31

Boîte à thé
chinoise

En 1839,
le brick l’Amphitrite
sombre près de la côte du
Languedoc.
Il apportait de la morue
sèche destinée à nourrir
les esclaves et des
bouteilles d’huile d’olive
que l’on retrouva.

Deux grilloirs à
café du XIXe
siècle.
Ces grilloirs
permettaient de
sentir le café et
ils servaient aux
démonstrations
pour les achats
de cargaison.

32

Connaissement pour le transport de Rhum (port de Bordeaux).
XIXe et début du XXe siècle.
La France expédie son Champagne et son Cognac vers l’Amérique, mais aussi son
café, son sucre et son rhum venant des Antilles Françaises.

33

Le chocolat
Menier
Affiches de Firmin
Bouisset commandées
par l’entreprise de
chocolaterie de Noisiel.
1893 et 1896.
Première tablette à 6 barres enveloppée et
commercialisée avec la publicité Menier

Reproduction d’une
affiche scolaire de
Gaston Prost (1920)
qui incite à la
consommation de
chocolat pour
toutes ses vertus.

Maquette du Bélem,
bateau
exclusivement
consacré au
transport des fèves
de cacao pour les
établissements
Menier.

34

A la fin du XIXe siècle, la navigation française abandonne la voile et opte pour le bateau
à vapeur.
La Cie des Chargeurs Réunis, fondée au Havre en 1876, est la première à constituer une
flotte composée de navires à vapeur.
C’est le « Cargo », exclusivement pour la marchandise qui embarque seulement 38
marins, consomme peu de charbon et transporte plus de 4000 tonnes de marchandises .
Cette Cie se charge des transports pour l’Amérique.
A Marseille, La Cie des Messageries Maritimes commerce avec l’Asie.

35

Maquette du Paraguay

Construit dès 1888, le navire transporte des marchandises et des hommes.
Il dessert l’Amérique du Sud en ne mettant que 15 jours pour arriver en Argentine.
Mais la durée varie en fonction des escales et de l’approvisionnement en charbon.
La roue à aubes est remplacée par une hélice.
Les cabines ne sont pas toutes identiques (pour les plus fortunés et le commandant
de bord : à l’arrière, pour les autres et l’équipage : à l’avant).

36

Le commerce maritime
entre les deux guerres mondiales
Au lendemain de la guerre 14-18, la Marine marchande française
connaît un déclin. Elle se replie sur son marché colonial.
Le caoutchouc naturel (issu des hévéas d’Indochine) est transporté en
France où il est transformé pour en faire des pneus et des joints
d’étanchéité. Avec la Grande-Bretagne, la France se partage le marché
maritime de la côte occidentale de l’Afrique pour le café, le cacao,
l’huile de palme. La France échange son ciment, son sucre, ses engrais,
son fer et ses produits manufacturés contre des produits du sous-sol
africain : minerais et phosphates, primeurs, agrumes.
Après la seconde guerre mondiale, le commerce maritime français est
déstabilisé par l’indépendance acquise par les colonies
entre 1945 et 1962.

37

Affiches de publicité.
La France travaille beaucoup avec ses colonies et est favorable aux expositions.

38

Affiches de publicité

39
Caisse à thé. A
l’intérieur, il y avait un
emballage en
aluminium.
Ces caisses étaient
déchargées à la main car
très fragiles.
Croc à palette

Dans le sac, un croc à
décoller
Les dockers évitaient
de soulever les sacs ou
ballots depuis le sol.
Ils se servaient de croc
qu’ils enfonçaient dans
le sac puis soulevaient
le tout. Cela a existé
jusqu’en 1986

40

Livraison en vrac ou en conteneurs empilables

En 1956, un américain, propriétaire de plusieurs navires transportant des
marchandises, eut l’idée de faire des boîtes métalliques empilables les unes sur les
autres : le conteneur ou boite était né.
Le chargement et le déchargement de ces boîtes, à l’aide de grue, ne durent que
quelques heures seulement. Economie de temps, économie d’argent.
Le premier cargo porte-conteneurs traverse l’Atlantique en 1966, soit 10 ans plus tard.
Aujourd’hui, ces cargos transportent jusqu’à 18 000 « boîtes ».
Cependant, il existe toujours des navires spécialisés dans le transport dit en « vrac » :
minerai, charbon, céréales, pétrole…..

41

La marine marchande à l’ère du numérique

Aujourd’hui, d’importantes cargaisons naviguent d’un continent à l’autre en quelques
semaines et les prix des matières transportées évoluent sans cesse du fait de la
communication numérique (câbles au fond des mers).
Pour cela, il a fallu construire un navire câblier, appelé « Ile de Bréhat » qui pose les
câbles sous-marins, les reliant à toute la planète.
De lui, émanent toutes les communications.

42

Ces cargos
conteneurs se
généralisent à partir
des années 1970.
Leur taille sans cesse
croissante crée de
nombreux
problèmes
architecturaux et
portuaires.

https://storify.com/cargoships/are-you-thinking-about-usinga-cargo-shipping-cont

Les cargos conteneurs ou porte-conteneurs

Mais le client est roi.
Plus de 80% des produits (de luxe, de matériel ou de
denrées alimentaires) transitent par mer et sont déchargés
en un temps record.
Grâce à l’enregistrement informatique, il est possible de savoir le type de produits
transportés et le temps de son acheminement vers le client.

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Il ne doit pas être publié
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visionner.
Mais à présent, elle possède un site, encore peu étoffé, mais cela viendra……..
http://www.chez-cath.fr/


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Cliquez à chaque vue

ou
de l’amphore
au Conteneur
Résumé de l’exposition temporaire
du musée de la Marine
(février à juin 2015)

Le transport
Maritime à
travers les
siècles

Musique
Compositeur :
Nick Glennie-Smith
Titre : l’annonce de
guerre

2
Ces dolia (pluriel
de dolium)
contenaient 1200
litres, voire 2500
litres et servaient
de citernes à vin,
à huile et à
céréales.

Mais une fois en
place, les dolia ne
pouvaient être
déplacées.
Il fallait donc
puiser dedans
pour les vider.
Place que les dolia occupaient dans le bateau

Dès l’antiquité, les échanges commerciaux par voie maritime
sont intenses. A partir du 8e siècle avant Jésus Christ, les
Grecs – qui ont colonisé le sud de l’Italie et de la Gaule - ont
leurs navires qui sillonnent la Méditerranée. Deux siècles
plus tard, ce sont les Etrusques puis au début de notre ère,
les Romains.
On transportait la nourriture dans des jarres ou dolia.

3

4

Les navires à
dolia
disparurent.
On pense
qu’un dolium,
en se cassant,
libérait 2000
litres de vin et
cela pouvait
déstabiliser le
bateau.
Mais peu à
peu, pour le
vin, les
tonneaux de
bois, plus
maniables,
apparurent.

Ce modèle est
reconstitué
d’après
l’épave du StGervais III,
découverte à
Fos-sur-Mer
en 1978-1979.
Ce « dolium »
transportait
surtout des
amphores à
huile et à
saumure de
poissons.
Au centre,
quelques
dolia.

Maquette d’un « dolium »

Chez les Romains (-27 à 476 après JC), la capacité de ces bateaux de commerce atteint
200 à 400 tonnes. La navigation est surtout côtière, de port en port, en Méditerranée.

5

L’épave Aléria 1
En 2013, on découvrit au large de la Corse, à 400 m de profondeur, un navire.
Il se dirigeait probablement vers Rome pour y livrer de la marchandise provenant
des divers pays limitrophes (amphores grecques, espagnoles, gauloises , de
Catalogne et d’Andalousie)

6
Parfois les
amphores étaient
utilisées comme
récipient d’eau
douce mais aussi
comme sépultures.

Les amphores
étaient souvent
jetées après leur
destination.
La pointe de
l’amphore pouvait
être coupée à la
machette pour
accélérer le vidage.

7

Le grand port de « ARLES »
Arles est située sur le Rhône mais aussi sur les routes
reliant l’Italie à l’Espagne.
Les Romains développent la ville et le commerce maritime en
empruntant le Rhône.
Arles reçoit donc les produits venant d’Italie et d’Espagne mais
Rome reçoit, par le même chemin, les produits venant du nord
(saumures, huiles et vins).
A l’arrivée au port, les amphores sont vidées de leur contenu puis
jetées dans le Rhône car elles sont déjà brisées.
De nombreuses amphores ont été analysées et on peut aujourd’hui
révéler leur contenant : sauces de poissons produites en Andalousie
ou dans la vallée du Rhône, conserves de viande ou herbes
aromatiques, olives, maquereaux salés.
Parfois, elles contiennent des colorants en poudre.

8

Un transbordeur fait passer une amphore d’un navire de mer à une embarcation de
rivière qui attend d’être chargée (port d’Ostie ou de la Rome antique)

99

Les « utriculaires » manœuvrant sur une rivière
François Poulain, dessinateur et aquarelliste, a imaginé le transport par radeaux
« d’outres ». Ces transports étaient très répandus en Gaule.

10

Dès le XVe siècle, en route vers la mondialisation
Au Moyen-Âge, on navigue du Nord au Sud et en Méditerranée
mais pas au-delà.
Aux XVe et XVIe siècles, commence la découverte du continent
américain par les Portugais et les Espagnols, suivis des Hollandais,
des Anglais et des Français.
On va vers l’Ouest pour ramener l’or et l’argent, et à l’Est pour les
épices (poivre, cannelle, girofle) et cotonnades.
D’où la naissance au XVIIe siècle de

la Compagnie Anglaise et Hollandaise des Indes.

Celle de la France sera plus tardive (1664 à Lorient).
La route maritime est longue et périlleuse : il faut 1 mois pour aller
aux Antilles mais 3 pour se rendre au Cap de Bonne Espérance.
Malgré les mauvaises conditions de navigation (dangers, maladies et
mauvaise alimentation de l’équipage)
le commerce maritime devient mondial.

11
A la fin du moyen
âge, les cogues et
caraques sont des
navires qui
sillonnent les mers
de la Baltique à la
Méditerranée en
passant par la
Manche.
Gênes et Venise
dominent toute
l’économie
européenne.
Ces villes reçoivent
les produits venant
de l’Orient et les
réexpédient vers
l’Occident.

Au nord de l’Europe,
les villes commerçantes
de la Hanse possèdent
de nombreux
comptoirs vers l’Asie et
distribuent leurs
produits (toiles, bois,
poissons) et reprennent
d’autres produits
locaux (vins et épices).
Le tonneau est devenu
le contenant le plus
pratique et donne le
nom à une unité de
mesure :
le tonnage d’un navire.
Bruges dans les
Flandres
pour les toiles et
Bourgneuf dans la
Manche pour le sel
deviennent des villes
importantes du
Déchargement par grue au port de Bruges.
commerce.
Enluminure de Simon Bening du XVe s.

12

wikipédia

La flûte, « navire rond » à forte capacité de transport permet à la Hollande d'acquérir la
première marine marchande d'Europe au XVIIe siècle (gravure de 1647).

13

wikipédia

Une grosse
grosse flûte
flûte hollandaise.
hollandaise. Le
Le navire
navire est
est àà même
même d'affronter
d'affronter toutes
toutes les
les mers
mers du
du
Une
monde. La
La Compagnie
Compagnie des
des Indes
Indes Hollandaise
Hollandaise en
en utilise
utilise de
de nombreux
nombreux exemplaires.
exemplaires.
monde.

14

Le port d’Amsterdam dans la seconde moitié du 17e siècle.
Huile de Ludolf Backhuyzen

15

Le port de Lorient en 1792.
Copie du tableau de JF Hue par Pierre-Louis Ganne (1965).

16

Thé, café et chocolat véhiculés par les galériens
Les épices et l’or sont les marchandises les plus transportées et les plus
convoitées. Dès le XVIIe s. le café d’Arabie et de l’Ile de la Réunion, le
thé et la porcelaine de Chine, le cacao et le sucre des Antilles, font les
délices de l’aristocratie et de la riche bourgeoisie.
Peu importe si Colbert permet l’organisation de l’esclavage et la
déportation de milliers d’Africains vers les îles d’Amérique ! Cette
traite des noirs sera assurée en partie par la Compagnie des Indes.

Pour acheminer la marchandise, il faut des bateaux de plus en plus
grands et conduits la plupart du temps par des galériens. S’ajoutent
aux esclaves noirs les repris de justice parmi la population. Ils
n’auront que la nourriture à bord.
Les marchandises sont vendues à prix d’or et doivent arriver à bon
port. Par conséquent, la consigne des capitaines est dite en deux mots :
« la sécurité avant la rapidité ».

17

Beurre de cacao, clous de girofle, graines de
muscade, café arabica, lingots d’or et lingots
de zinc, de plomb et même d’argent sont
transportés.
Ces lingots de zinc proviennent de l’épave du
Mauritius de la Cie des Indes Hollandaise qui fit
naufrage en 1609 au large du Gabon

18

La famille du duc de Penthièvre en 1768, dit « la tasse de chocolat »

19

Théières de la
Manufacture de Sèvres

Assiette et théière
importées de Chine

Les théières et les assiettes de Chine sont
des produits très chers.
Dès le XVIIe siècle, des manufactures de
porcelaines fines sont créées dont les
décors s’inspirent des dessins chinois.

20

La famille Barré - Huile de Marius-Pierre Lemazurier (1772) – Musée Carnavalet

21

Le thé, le café et le chocolat changent les habitudes
des Français : salons et cafés apparaissent.
Les aristocrates et les bourgeois nantis vont se réunir autour d’une tasse de
café, de thé ou de chocolat.
Vont apparaître alors les salons littéraires ou politiques.

Le célèbre café « le Procope » qui ouvre en 1688, propose du
café et du chocolat.
50 ans plus tard, Paris compte 380 cafés publics.
On déguste le café et le chocolat avec du sucre. La production sucrière à
base de betteraves ne suffira pas. Il faudra aussi développer aux Antilles la
production de la canne à sucre et déporter des populations africaines .

Même si à la cour de Louis XIV, on déguste le chocolat, cette denrée est
toujours très chère et le peuple n’y a pas droit.

22

Les produits exotiques arrivent dans les ports français et sont mis en
vente publiquement dès leur arrivée.
De nombreux négociants les réexpédient par voie fluviale. Les
péniches remontent la Seine avec ces chargements, halées par des
attelages de chevaux.

23

24

Le « connaissement », l’ancêtre du contrat

Un contrat de transport ou « connaissement » est signé par le capitaine du navire au
moment de la remise d’une cargaison par le « chargeur ». Il est toujours mentionné le
nom du négociant qui réceptionnera et qui paiera les denrées.

25

Un remorqueur aide deux navires à entrer au port du Havre.
En 1850, des navires à vapeur pratiquent le remorquage.

26

Bordeaux – Port et place des Quinconces
Huile d’Edmé-Emile Laborne (1871)

27

Depuis 1830, la France développe les échanges au sein de son empire colonial
(Afrique, Indochine et Océanie).
Marseille et Le Havre sont les plus importants ports de commerce.

28

Au XIXe siècle, le commerce maritime s’intensifie
Les Anglais ont une flotte importante et rivalisent avec les Américains.
L’importation du thé de Chine donne lieu à ce qu’on a appelé
« la course au thé ».
De rapides voiliers (des clippers) rapportent la précieuse cargaison.
L’Australie exporte de la laine et du blé,
les Etats Unis, du blé, du coton et du riz.
La France ouvre la route du Chili et du Pérou
grâce au « cap-hornier ».
Elle importe le nitrate de soude et
le guano (fait à partir d’excréments d’oiseaux).
Les ports normands se sont spécialisés dans l’arrivage du cacao et du
café. Le Havre a ses clippers « les hirondelles de Rio » qui ramènent
du café du Brésil.
Les bateaux se modernisent : coque métallique, 4 ou 5 mâts, machine à
vapeur et hélices.

29

Le Junon, navire à 5 mâts
Maquette réalisée en 1836
Ce bateau n’a peut être pas existé. On n’en retrouve aucune trace mais il a sa maquette.

30

Aquarelle de François Roux (1852) : « l’Etna » qui échange la marchandise de la Guinée

31

Boîte à thé
chinoise

En 1839,
le brick l’Amphitrite
sombre près de la côte du
Languedoc.
Il apportait de la morue
sèche destinée à nourrir
les esclaves et des
bouteilles d’huile d’olive
que l’on retrouva.

Deux grilloirs à
café du XIXe
siècle.
Ces grilloirs
permettaient de
sentir le café et
ils servaient aux
démonstrations
pour les achats
de cargaison.

32

Connaissement pour le transport de Rhum (port de Bordeaux).
XIXe et début du XXe siècle.
La France expédie son Champagne et son Cognac vers l’Amérique, mais aussi son
café, son sucre et son rhum venant des Antilles Françaises.

33

Le chocolat
Menier
Affiches de Firmin
Bouisset commandées
par l’entreprise de
chocolaterie de Noisiel.
1893 et 1896.
Première tablette à 6 barres enveloppée et
commercialisée avec la publicité Menier

Reproduction d’une
affiche scolaire de
Gaston Prost (1920)
qui incite à la
consommation de
chocolat pour
toutes ses vertus.

Maquette du Bélem,
bateau
exclusivement
consacré au
transport des fèves
de cacao pour les
établissements
Menier.

34

A la fin du XIXe siècle, la navigation française abandonne la voile et opte pour le bateau
à vapeur.
La Cie des Chargeurs Réunis, fondée au Havre en 1876, est la première à constituer une
flotte composée de navires à vapeur.
C’est le « Cargo », exclusivement pour la marchandise qui embarque seulement 38
marins, consomme peu de charbon et transporte plus de 4000 tonnes de marchandises .
Cette Cie se charge des transports pour l’Amérique.
A Marseille, La Cie des Messageries Maritimes commerce avec l’Asie.

35

Maquette du Paraguay

Construit dès 1888, le navire transporte des marchandises et des hommes.
Il dessert l’Amérique du Sud en ne mettant que 15 jours pour arriver en Argentine.
Mais la durée varie en fonction des escales et de l’approvisionnement en charbon.
La roue à aubes est remplacée par une hélice.
Les cabines ne sont pas toutes identiques (pour les plus fortunés et le commandant
de bord : à l’arrière, pour les autres et l’équipage : à l’avant).

36

Le commerce maritime
entre les deux guerres mondiales
Au lendemain de la guerre 14-18, la Marine marchande française
connaît un déclin. Elle se replie sur son marché colonial.
Le caoutchouc naturel (issu des hévéas d’Indochine) est transporté en
France où il est transformé pour en faire des pneus et des joints
d’étanchéité. Avec la Grande-Bretagne, la France se partage le marché
maritime de la côte occidentale de l’Afrique pour le café, le cacao,
l’huile de palme. La France échange son ciment, son sucre, ses engrais,
son fer et ses produits manufacturés contre des produits du sous-sol
africain : minerais et phosphates, primeurs, agrumes.
Après la seconde guerre mondiale, le commerce maritime français est
déstabilisé par l’indépendance acquise par les colonies
entre 1945 et 1962.

37

Affiches de publicité.
La France travaille beaucoup avec ses colonies et est favorable aux expositions.

38

Affiches de publicité

39
Caisse à thé. A
l’intérieur, il y avait un
emballage en
aluminium.
Ces caisses étaient
déchargées à la main car
très fragiles.
Croc à palette

Dans le sac, un croc à
décoller
Les dockers évitaient
de soulever les sacs ou
ballots depuis le sol.
Ils se servaient de croc
qu’ils enfonçaient dans
le sac puis soulevaient
le tout. Cela a existé
jusqu’en 1986

40

Livraison en vrac ou en conteneurs empilables

En 1956, un américain, propriétaire de plusieurs navires transportant des
marchandises, eut l’idée de faire des boîtes métalliques empilables les unes sur les
autres : le conteneur ou boite était né.
Le chargement et le déchargement de ces boîtes, à l’aide de grue, ne durent que
quelques heures seulement. Economie de temps, économie d’argent.
Le premier cargo porte-conteneurs traverse l’Atlantique en 1966, soit 10 ans plus tard.
Aujourd’hui, ces cargos transportent jusqu’à 18 000 « boîtes ».
Cependant, il existe toujours des navires spécialisés dans le transport dit en « vrac » :
minerai, charbon, céréales, pétrole…..

41

La marine marchande à l’ère du numérique

Aujourd’hui, d’importantes cargaisons naviguent d’un continent à l’autre en quelques
semaines et les prix des matières transportées évoluent sans cesse du fait de la
communication numérique (câbles au fond des mers).
Pour cela, il a fallu construire un navire câblier, appelé « Ile de Bréhat » qui pose les
câbles sous-marins, les reliant à toute la planète.
De lui, émanent toutes les communications.

42

Ces cargos
conteneurs se
généralisent à partir
des années 1970.
Leur taille sans cesse
croissante crée de
nombreux
problèmes
architecturaux et
portuaires.

https://storify.com/cargoships/are-you-thinking-about-usinga-cargo-shipping-cont

Les cargos conteneurs ou porte-conteneurs

Mais le client est roi.
Plus de 80% des produits (de luxe, de matériel ou de
denrées alimentaires) transitent par mer et sont déchargés
en un temps record.
Grâce à l’enregistrement informatique, il est possible de savoir le type de produits
transportés et le temps de son acheminement vers le client.

Ce diaporama est à usage non commercial
Il ne doit pas être publié
Il est adressé gratuitement par courrier
électronique aux amis des amis
Il ne doit pas être modifié
Aucune de ses vues ne doit en être extraite
Merci de respecter ces consignes
La réalisatrice : Cath ou l’Oiseau de Feu

Pour voir ou revoir ses diaporamas, vous avez deux possibilités :
Cliquez sur le site canadien de Léo :
http://www.imagileonation.com/oiseau-de-feu.ws
Ou bien allez sur Google et écrivez :
Oiseau de Feu – Léo
Dans les deux cas, vous devez enregistrer le diaporama pour pouvoir le
visionner.
Mais à présent, elle possède un site, encore peu étoffé, mais cela viendra……..
http://www.chez-cath.fr/


Slide 3

Cliquez à chaque vue

ou
de l’amphore
au Conteneur
Résumé de l’exposition temporaire
du musée de la Marine
(février à juin 2015)

Le transport
Maritime à
travers les
siècles

Musique
Compositeur :
Nick Glennie-Smith
Titre : l’annonce de
guerre

2
Ces dolia (pluriel
de dolium)
contenaient 1200
litres, voire 2500
litres et servaient
de citernes à vin,
à huile et à
céréales.

Mais une fois en
place, les dolia ne
pouvaient être
déplacées.
Il fallait donc
puiser dedans
pour les vider.
Place que les dolia occupaient dans le bateau

Dès l’antiquité, les échanges commerciaux par voie maritime
sont intenses. A partir du 8e siècle avant Jésus Christ, les
Grecs – qui ont colonisé le sud de l’Italie et de la Gaule - ont
leurs navires qui sillonnent la Méditerranée. Deux siècles
plus tard, ce sont les Etrusques puis au début de notre ère,
les Romains.
On transportait la nourriture dans des jarres ou dolia.

3

4

Les navires à
dolia
disparurent.
On pense
qu’un dolium,
en se cassant,
libérait 2000
litres de vin et
cela pouvait
déstabiliser le
bateau.
Mais peu à
peu, pour le
vin, les
tonneaux de
bois, plus
maniables,
apparurent.

Ce modèle est
reconstitué
d’après
l’épave du StGervais III,
découverte à
Fos-sur-Mer
en 1978-1979.
Ce « dolium »
transportait
surtout des
amphores à
huile et à
saumure de
poissons.
Au centre,
quelques
dolia.

Maquette d’un « dolium »

Chez les Romains (-27 à 476 après JC), la capacité de ces bateaux de commerce atteint
200 à 400 tonnes. La navigation est surtout côtière, de port en port, en Méditerranée.

5

L’épave Aléria 1
En 2013, on découvrit au large de la Corse, à 400 m de profondeur, un navire.
Il se dirigeait probablement vers Rome pour y livrer de la marchandise provenant
des divers pays limitrophes (amphores grecques, espagnoles, gauloises , de
Catalogne et d’Andalousie)

6
Parfois les
amphores étaient
utilisées comme
récipient d’eau
douce mais aussi
comme sépultures.

Les amphores
étaient souvent
jetées après leur
destination.
La pointe de
l’amphore pouvait
être coupée à la
machette pour
accélérer le vidage.

7

Le grand port de « ARLES »
Arles est située sur le Rhône mais aussi sur les routes
reliant l’Italie à l’Espagne.
Les Romains développent la ville et le commerce maritime en
empruntant le Rhône.
Arles reçoit donc les produits venant d’Italie et d’Espagne mais
Rome reçoit, par le même chemin, les produits venant du nord
(saumures, huiles et vins).
A l’arrivée au port, les amphores sont vidées de leur contenu puis
jetées dans le Rhône car elles sont déjà brisées.
De nombreuses amphores ont été analysées et on peut aujourd’hui
révéler leur contenant : sauces de poissons produites en Andalousie
ou dans la vallée du Rhône, conserves de viande ou herbes
aromatiques, olives, maquereaux salés.
Parfois, elles contiennent des colorants en poudre.

8

Un transbordeur fait passer une amphore d’un navire de mer à une embarcation de
rivière qui attend d’être chargée (port d’Ostie ou de la Rome antique)

99

Les « utriculaires » manœuvrant sur une rivière
François Poulain, dessinateur et aquarelliste, a imaginé le transport par radeaux
« d’outres ». Ces transports étaient très répandus en Gaule.

10

Dès le XVe siècle, en route vers la mondialisation
Au Moyen-Âge, on navigue du Nord au Sud et en Méditerranée
mais pas au-delà.
Aux XVe et XVIe siècles, commence la découverte du continent
américain par les Portugais et les Espagnols, suivis des Hollandais,
des Anglais et des Français.
On va vers l’Ouest pour ramener l’or et l’argent, et à l’Est pour les
épices (poivre, cannelle, girofle) et cotonnades.
D’où la naissance au XVIIe siècle de

la Compagnie Anglaise et Hollandaise des Indes.

Celle de la France sera plus tardive (1664 à Lorient).
La route maritime est longue et périlleuse : il faut 1 mois pour aller
aux Antilles mais 3 pour se rendre au Cap de Bonne Espérance.
Malgré les mauvaises conditions de navigation (dangers, maladies et
mauvaise alimentation de l’équipage)
le commerce maritime devient mondial.

11
A la fin du moyen
âge, les cogues et
caraques sont des
navires qui
sillonnent les mers
de la Baltique à la
Méditerranée en
passant par la
Manche.
Gênes et Venise
dominent toute
l’économie
européenne.
Ces villes reçoivent
les produits venant
de l’Orient et les
réexpédient vers
l’Occident.

Au nord de l’Europe,
les villes commerçantes
de la Hanse possèdent
de nombreux
comptoirs vers l’Asie et
distribuent leurs
produits (toiles, bois,
poissons) et reprennent
d’autres produits
locaux (vins et épices).
Le tonneau est devenu
le contenant le plus
pratique et donne le
nom à une unité de
mesure :
le tonnage d’un navire.
Bruges dans les
Flandres
pour les toiles et
Bourgneuf dans la
Manche pour le sel
deviennent des villes
importantes du
Déchargement par grue au port de Bruges.
commerce.
Enluminure de Simon Bening du XVe s.

12

wikipédia

La flûte, « navire rond » à forte capacité de transport permet à la Hollande d'acquérir la
première marine marchande d'Europe au XVIIe siècle (gravure de 1647).

13

wikipédia

Une grosse
grosse flûte
flûte hollandaise.
hollandaise. Le
Le navire
navire est
est àà même
même d'affronter
d'affronter toutes
toutes les
les mers
mers du
du
Une
monde. La
La Compagnie
Compagnie des
des Indes
Indes Hollandaise
Hollandaise en
en utilise
utilise de
de nombreux
nombreux exemplaires.
exemplaires.
monde.

14

Le port d’Amsterdam dans la seconde moitié du 17e siècle.
Huile de Ludolf Backhuyzen

15

Le port de Lorient en 1792.
Copie du tableau de JF Hue par Pierre-Louis Ganne (1965).

16

Thé, café et chocolat véhiculés par les galériens
Les épices et l’or sont les marchandises les plus transportées et les plus
convoitées. Dès le XVIIe s. le café d’Arabie et de l’Ile de la Réunion, le
thé et la porcelaine de Chine, le cacao et le sucre des Antilles, font les
délices de l’aristocratie et de la riche bourgeoisie.
Peu importe si Colbert permet l’organisation de l’esclavage et la
déportation de milliers d’Africains vers les îles d’Amérique ! Cette
traite des noirs sera assurée en partie par la Compagnie des Indes.

Pour acheminer la marchandise, il faut des bateaux de plus en plus
grands et conduits la plupart du temps par des galériens. S’ajoutent
aux esclaves noirs les repris de justice parmi la population. Ils
n’auront que la nourriture à bord.
Les marchandises sont vendues à prix d’or et doivent arriver à bon
port. Par conséquent, la consigne des capitaines est dite en deux mots :
« la sécurité avant la rapidité ».

17

Beurre de cacao, clous de girofle, graines de
muscade, café arabica, lingots d’or et lingots
de zinc, de plomb et même d’argent sont
transportés.
Ces lingots de zinc proviennent de l’épave du
Mauritius de la Cie des Indes Hollandaise qui fit
naufrage en 1609 au large du Gabon

18

La famille du duc de Penthièvre en 1768, dit « la tasse de chocolat »

19

Théières de la
Manufacture de Sèvres

Assiette et théière
importées de Chine

Les théières et les assiettes de Chine sont
des produits très chers.
Dès le XVIIe siècle, des manufactures de
porcelaines fines sont créées dont les
décors s’inspirent des dessins chinois.

20

La famille Barré - Huile de Marius-Pierre Lemazurier (1772) – Musée Carnavalet

21

Le thé, le café et le chocolat changent les habitudes
des Français : salons et cafés apparaissent.
Les aristocrates et les bourgeois nantis vont se réunir autour d’une tasse de
café, de thé ou de chocolat.
Vont apparaître alors les salons littéraires ou politiques.

Le célèbre café « le Procope » qui ouvre en 1688, propose du
café et du chocolat.
50 ans plus tard, Paris compte 380 cafés publics.
On déguste le café et le chocolat avec du sucre. La production sucrière à
base de betteraves ne suffira pas. Il faudra aussi développer aux Antilles la
production de la canne à sucre et déporter des populations africaines .

Même si à la cour de Louis XIV, on déguste le chocolat, cette denrée est
toujours très chère et le peuple n’y a pas droit.

22

Les produits exotiques arrivent dans les ports français et sont mis en
vente publiquement dès leur arrivée.
De nombreux négociants les réexpédient par voie fluviale. Les
péniches remontent la Seine avec ces chargements, halées par des
attelages de chevaux.

23

24

Le « connaissement », l’ancêtre du contrat

Un contrat de transport ou « connaissement » est signé par le capitaine du navire au
moment de la remise d’une cargaison par le « chargeur ». Il est toujours mentionné le
nom du négociant qui réceptionnera et qui paiera les denrées.

25

Un remorqueur aide deux navires à entrer au port du Havre.
En 1850, des navires à vapeur pratiquent le remorquage.

26

Bordeaux – Port et place des Quinconces
Huile d’Edmé-Emile Laborne (1871)

27

Depuis 1830, la France développe les échanges au sein de son empire colonial
(Afrique, Indochine et Océanie).
Marseille et Le Havre sont les plus importants ports de commerce.

28

Au XIXe siècle, le commerce maritime s’intensifie
Les Anglais ont une flotte importante et rivalisent avec les Américains.
L’importation du thé de Chine donne lieu à ce qu’on a appelé
« la course au thé ».
De rapides voiliers (des clippers) rapportent la précieuse cargaison.
L’Australie exporte de la laine et du blé,
les Etats Unis, du blé, du coton et du riz.
La France ouvre la route du Chili et du Pérou
grâce au « cap-hornier ».
Elle importe le nitrate de soude et
le guano (fait à partir d’excréments d’oiseaux).
Les ports normands se sont spécialisés dans l’arrivage du cacao et du
café. Le Havre a ses clippers « les hirondelles de Rio » qui ramènent
du café du Brésil.
Les bateaux se modernisent : coque métallique, 4 ou 5 mâts, machine à
vapeur et hélices.

29

Le Junon, navire à 5 mâts
Maquette réalisée en 1836
Ce bateau n’a peut être pas existé. On n’en retrouve aucune trace mais il a sa maquette.

30

Aquarelle de François Roux (1852) : « l’Etna » qui échange la marchandise de la Guinée

31

Boîte à thé
chinoise

En 1839,
le brick l’Amphitrite
sombre près de la côte du
Languedoc.
Il apportait de la morue
sèche destinée à nourrir
les esclaves et des
bouteilles d’huile d’olive
que l’on retrouva.

Deux grilloirs à
café du XIXe
siècle.
Ces grilloirs
permettaient de
sentir le café et
ils servaient aux
démonstrations
pour les achats
de cargaison.

32

Connaissement pour le transport de Rhum (port de Bordeaux).
XIXe et début du XXe siècle.
La France expédie son Champagne et son Cognac vers l’Amérique, mais aussi son
café, son sucre et son rhum venant des Antilles Françaises.

33

Le chocolat
Menier
Affiches de Firmin
Bouisset commandées
par l’entreprise de
chocolaterie de Noisiel.
1893 et 1896.
Première tablette à 6 barres enveloppée et
commercialisée avec la publicité Menier

Reproduction d’une
affiche scolaire de
Gaston Prost (1920)
qui incite à la
consommation de
chocolat pour
toutes ses vertus.

Maquette du Bélem,
bateau
exclusivement
consacré au
transport des fèves
de cacao pour les
établissements
Menier.

34

A la fin du XIXe siècle, la navigation française abandonne la voile et opte pour le bateau
à vapeur.
La Cie des Chargeurs Réunis, fondée au Havre en 1876, est la première à constituer une
flotte composée de navires à vapeur.
C’est le « Cargo », exclusivement pour la marchandise qui embarque seulement 38
marins, consomme peu de charbon et transporte plus de 4000 tonnes de marchandises .
Cette Cie se charge des transports pour l’Amérique.
A Marseille, La Cie des Messageries Maritimes commerce avec l’Asie.

35

Maquette du Paraguay

Construit dès 1888, le navire transporte des marchandises et des hommes.
Il dessert l’Amérique du Sud en ne mettant que 15 jours pour arriver en Argentine.
Mais la durée varie en fonction des escales et de l’approvisionnement en charbon.
La roue à aubes est remplacée par une hélice.
Les cabines ne sont pas toutes identiques (pour les plus fortunés et le commandant
de bord : à l’arrière, pour les autres et l’équipage : à l’avant).

36

Le commerce maritime
entre les deux guerres mondiales
Au lendemain de la guerre 14-18, la Marine marchande française
connaît un déclin. Elle se replie sur son marché colonial.
Le caoutchouc naturel (issu des hévéas d’Indochine) est transporté en
France où il est transformé pour en faire des pneus et des joints
d’étanchéité. Avec la Grande-Bretagne, la France se partage le marché
maritime de la côte occidentale de l’Afrique pour le café, le cacao,
l’huile de palme. La France échange son ciment, son sucre, ses engrais,
son fer et ses produits manufacturés contre des produits du sous-sol
africain : minerais et phosphates, primeurs, agrumes.
Après la seconde guerre mondiale, le commerce maritime français est
déstabilisé par l’indépendance acquise par les colonies
entre 1945 et 1962.

37

Affiches de publicité.
La France travaille beaucoup avec ses colonies et est favorable aux expositions.

38

Affiches de publicité

39
Caisse à thé. A
l’intérieur, il y avait un
emballage en
aluminium.
Ces caisses étaient
déchargées à la main car
très fragiles.
Croc à palette

Dans le sac, un croc à
décoller
Les dockers évitaient
de soulever les sacs ou
ballots depuis le sol.
Ils se servaient de croc
qu’ils enfonçaient dans
le sac puis soulevaient
le tout. Cela a existé
jusqu’en 1986

40

Livraison en vrac ou en conteneurs empilables

En 1956, un américain, propriétaire de plusieurs navires transportant des
marchandises, eut l’idée de faire des boîtes métalliques empilables les unes sur les
autres : le conteneur ou boite était né.
Le chargement et le déchargement de ces boîtes, à l’aide de grue, ne durent que
quelques heures seulement. Economie de temps, économie d’argent.
Le premier cargo porte-conteneurs traverse l’Atlantique en 1966, soit 10 ans plus tard.
Aujourd’hui, ces cargos transportent jusqu’à 18 000 « boîtes ».
Cependant, il existe toujours des navires spécialisés dans le transport dit en « vrac » :
minerai, charbon, céréales, pétrole…..

41

La marine marchande à l’ère du numérique

Aujourd’hui, d’importantes cargaisons naviguent d’un continent à l’autre en quelques
semaines et les prix des matières transportées évoluent sans cesse du fait de la
communication numérique (câbles au fond des mers).
Pour cela, il a fallu construire un navire câblier, appelé « Ile de Bréhat » qui pose les
câbles sous-marins, les reliant à toute la planète.
De lui, émanent toutes les communications.

42

Ces cargos
conteneurs se
généralisent à partir
des années 1970.
Leur taille sans cesse
croissante crée de
nombreux
problèmes
architecturaux et
portuaires.

https://storify.com/cargoships/are-you-thinking-about-usinga-cargo-shipping-cont

Les cargos conteneurs ou porte-conteneurs

Mais le client est roi.
Plus de 80% des produits (de luxe, de matériel ou de
denrées alimentaires) transitent par mer et sont déchargés
en un temps record.
Grâce à l’enregistrement informatique, il est possible de savoir le type de produits
transportés et le temps de son acheminement vers le client.

Ce diaporama est à usage non commercial
Il ne doit pas être publié
Il est adressé gratuitement par courrier
électronique aux amis des amis
Il ne doit pas être modifié
Aucune de ses vues ne doit en être extraite
Merci de respecter ces consignes
La réalisatrice : Cath ou l’Oiseau de Feu

Pour voir ou revoir ses diaporamas, vous avez deux possibilités :
Cliquez sur le site canadien de Léo :
http://www.imagileonation.com/oiseau-de-feu.ws
Ou bien allez sur Google et écrivez :
Oiseau de Feu – Léo
Dans les deux cas, vous devez enregistrer le diaporama pour pouvoir le
visionner.
Mais à présent, elle possède un site, encore peu étoffé, mais cela viendra……..
http://www.chez-cath.fr/


Slide 4

Cliquez à chaque vue

ou
de l’amphore
au Conteneur
Résumé de l’exposition temporaire
du musée de la Marine
(février à juin 2015)

Le transport
Maritime à
travers les
siècles

Musique
Compositeur :
Nick Glennie-Smith
Titre : l’annonce de
guerre

2
Ces dolia (pluriel
de dolium)
contenaient 1200
litres, voire 2500
litres et servaient
de citernes à vin,
à huile et à
céréales.

Mais une fois en
place, les dolia ne
pouvaient être
déplacées.
Il fallait donc
puiser dedans
pour les vider.
Place que les dolia occupaient dans le bateau

Dès l’antiquité, les échanges commerciaux par voie maritime
sont intenses. A partir du 8e siècle avant Jésus Christ, les
Grecs – qui ont colonisé le sud de l’Italie et de la Gaule - ont
leurs navires qui sillonnent la Méditerranée. Deux siècles
plus tard, ce sont les Etrusques puis au début de notre ère,
les Romains.
On transportait la nourriture dans des jarres ou dolia.

3

4

Les navires à
dolia
disparurent.
On pense
qu’un dolium,
en se cassant,
libérait 2000
litres de vin et
cela pouvait
déstabiliser le
bateau.
Mais peu à
peu, pour le
vin, les
tonneaux de
bois, plus
maniables,
apparurent.

Ce modèle est
reconstitué
d’après
l’épave du StGervais III,
découverte à
Fos-sur-Mer
en 1978-1979.
Ce « dolium »
transportait
surtout des
amphores à
huile et à
saumure de
poissons.
Au centre,
quelques
dolia.

Maquette d’un « dolium »

Chez les Romains (-27 à 476 après JC), la capacité de ces bateaux de commerce atteint
200 à 400 tonnes. La navigation est surtout côtière, de port en port, en Méditerranée.

5

L’épave Aléria 1
En 2013, on découvrit au large de la Corse, à 400 m de profondeur, un navire.
Il se dirigeait probablement vers Rome pour y livrer de la marchandise provenant
des divers pays limitrophes (amphores grecques, espagnoles, gauloises , de
Catalogne et d’Andalousie)

6
Parfois les
amphores étaient
utilisées comme
récipient d’eau
douce mais aussi
comme sépultures.

Les amphores
étaient souvent
jetées après leur
destination.
La pointe de
l’amphore pouvait
être coupée à la
machette pour
accélérer le vidage.

7

Le grand port de « ARLES »
Arles est située sur le Rhône mais aussi sur les routes
reliant l’Italie à l’Espagne.
Les Romains développent la ville et le commerce maritime en
empruntant le Rhône.
Arles reçoit donc les produits venant d’Italie et d’Espagne mais
Rome reçoit, par le même chemin, les produits venant du nord
(saumures, huiles et vins).
A l’arrivée au port, les amphores sont vidées de leur contenu puis
jetées dans le Rhône car elles sont déjà brisées.
De nombreuses amphores ont été analysées et on peut aujourd’hui
révéler leur contenant : sauces de poissons produites en Andalousie
ou dans la vallée du Rhône, conserves de viande ou herbes
aromatiques, olives, maquereaux salés.
Parfois, elles contiennent des colorants en poudre.

8

Un transbordeur fait passer une amphore d’un navire de mer à une embarcation de
rivière qui attend d’être chargée (port d’Ostie ou de la Rome antique)

99

Les « utriculaires » manœuvrant sur une rivière
François Poulain, dessinateur et aquarelliste, a imaginé le transport par radeaux
« d’outres ». Ces transports étaient très répandus en Gaule.

10

Dès le XVe siècle, en route vers la mondialisation
Au Moyen-Âge, on navigue du Nord au Sud et en Méditerranée
mais pas au-delà.
Aux XVe et XVIe siècles, commence la découverte du continent
américain par les Portugais et les Espagnols, suivis des Hollandais,
des Anglais et des Français.
On va vers l’Ouest pour ramener l’or et l’argent, et à l’Est pour les
épices (poivre, cannelle, girofle) et cotonnades.
D’où la naissance au XVIIe siècle de

la Compagnie Anglaise et Hollandaise des Indes.

Celle de la France sera plus tardive (1664 à Lorient).
La route maritime est longue et périlleuse : il faut 1 mois pour aller
aux Antilles mais 3 pour se rendre au Cap de Bonne Espérance.
Malgré les mauvaises conditions de navigation (dangers, maladies et
mauvaise alimentation de l’équipage)
le commerce maritime devient mondial.

11
A la fin du moyen
âge, les cogues et
caraques sont des
navires qui
sillonnent les mers
de la Baltique à la
Méditerranée en
passant par la
Manche.
Gênes et Venise
dominent toute
l’économie
européenne.
Ces villes reçoivent
les produits venant
de l’Orient et les
réexpédient vers
l’Occident.

Au nord de l’Europe,
les villes commerçantes
de la Hanse possèdent
de nombreux
comptoirs vers l’Asie et
distribuent leurs
produits (toiles, bois,
poissons) et reprennent
d’autres produits
locaux (vins et épices).
Le tonneau est devenu
le contenant le plus
pratique et donne le
nom à une unité de
mesure :
le tonnage d’un navire.
Bruges dans les
Flandres
pour les toiles et
Bourgneuf dans la
Manche pour le sel
deviennent des villes
importantes du
Déchargement par grue au port de Bruges.
commerce.
Enluminure de Simon Bening du XVe s.

12

wikipédia

La flûte, « navire rond » à forte capacité de transport permet à la Hollande d'acquérir la
première marine marchande d'Europe au XVIIe siècle (gravure de 1647).

13

wikipédia

Une grosse
grosse flûte
flûte hollandaise.
hollandaise. Le
Le navire
navire est
est àà même
même d'affronter
d'affronter toutes
toutes les
les mers
mers du
du
Une
monde. La
La Compagnie
Compagnie des
des Indes
Indes Hollandaise
Hollandaise en
en utilise
utilise de
de nombreux
nombreux exemplaires.
exemplaires.
monde.

14

Le port d’Amsterdam dans la seconde moitié du 17e siècle.
Huile de Ludolf Backhuyzen

15

Le port de Lorient en 1792.
Copie du tableau de JF Hue par Pierre-Louis Ganne (1965).

16

Thé, café et chocolat véhiculés par les galériens
Les épices et l’or sont les marchandises les plus transportées et les plus
convoitées. Dès le XVIIe s. le café d’Arabie et de l’Ile de la Réunion, le
thé et la porcelaine de Chine, le cacao et le sucre des Antilles, font les
délices de l’aristocratie et de la riche bourgeoisie.
Peu importe si Colbert permet l’organisation de l’esclavage et la
déportation de milliers d’Africains vers les îles d’Amérique ! Cette
traite des noirs sera assurée en partie par la Compagnie des Indes.

Pour acheminer la marchandise, il faut des bateaux de plus en plus
grands et conduits la plupart du temps par des galériens. S’ajoutent
aux esclaves noirs les repris de justice parmi la population. Ils
n’auront que la nourriture à bord.
Les marchandises sont vendues à prix d’or et doivent arriver à bon
port. Par conséquent, la consigne des capitaines est dite en deux mots :
« la sécurité avant la rapidité ».

17

Beurre de cacao, clous de girofle, graines de
muscade, café arabica, lingots d’or et lingots
de zinc, de plomb et même d’argent sont
transportés.
Ces lingots de zinc proviennent de l’épave du
Mauritius de la Cie des Indes Hollandaise qui fit
naufrage en 1609 au large du Gabon

18

La famille du duc de Penthièvre en 1768, dit « la tasse de chocolat »

19

Théières de la
Manufacture de Sèvres

Assiette et théière
importées de Chine

Les théières et les assiettes de Chine sont
des produits très chers.
Dès le XVIIe siècle, des manufactures de
porcelaines fines sont créées dont les
décors s’inspirent des dessins chinois.

20

La famille Barré - Huile de Marius-Pierre Lemazurier (1772) – Musée Carnavalet

21

Le thé, le café et le chocolat changent les habitudes
des Français : salons et cafés apparaissent.
Les aristocrates et les bourgeois nantis vont se réunir autour d’une tasse de
café, de thé ou de chocolat.
Vont apparaître alors les salons littéraires ou politiques.

Le célèbre café « le Procope » qui ouvre en 1688, propose du
café et du chocolat.
50 ans plus tard, Paris compte 380 cafés publics.
On déguste le café et le chocolat avec du sucre. La production sucrière à
base de betteraves ne suffira pas. Il faudra aussi développer aux Antilles la
production de la canne à sucre et déporter des populations africaines .

Même si à la cour de Louis XIV, on déguste le chocolat, cette denrée est
toujours très chère et le peuple n’y a pas droit.

22

Les produits exotiques arrivent dans les ports français et sont mis en
vente publiquement dès leur arrivée.
De nombreux négociants les réexpédient par voie fluviale. Les
péniches remontent la Seine avec ces chargements, halées par des
attelages de chevaux.

23

24

Le « connaissement », l’ancêtre du contrat

Un contrat de transport ou « connaissement » est signé par le capitaine du navire au
moment de la remise d’une cargaison par le « chargeur ». Il est toujours mentionné le
nom du négociant qui réceptionnera et qui paiera les denrées.

25

Un remorqueur aide deux navires à entrer au port du Havre.
En 1850, des navires à vapeur pratiquent le remorquage.

26

Bordeaux – Port et place des Quinconces
Huile d’Edmé-Emile Laborne (1871)

27

Depuis 1830, la France développe les échanges au sein de son empire colonial
(Afrique, Indochine et Océanie).
Marseille et Le Havre sont les plus importants ports de commerce.

28

Au XIXe siècle, le commerce maritime s’intensifie
Les Anglais ont une flotte importante et rivalisent avec les Américains.
L’importation du thé de Chine donne lieu à ce qu’on a appelé
« la course au thé ».
De rapides voiliers (des clippers) rapportent la précieuse cargaison.
L’Australie exporte de la laine et du blé,
les Etats Unis, du blé, du coton et du riz.
La France ouvre la route du Chili et du Pérou
grâce au « cap-hornier ».
Elle importe le nitrate de soude et
le guano (fait à partir d’excréments d’oiseaux).
Les ports normands se sont spécialisés dans l’arrivage du cacao et du
café. Le Havre a ses clippers « les hirondelles de Rio » qui ramènent
du café du Brésil.
Les bateaux se modernisent : coque métallique, 4 ou 5 mâts, machine à
vapeur et hélices.

29

Le Junon, navire à 5 mâts
Maquette réalisée en 1836
Ce bateau n’a peut être pas existé. On n’en retrouve aucune trace mais il a sa maquette.

30

Aquarelle de François Roux (1852) : « l’Etna » qui échange la marchandise de la Guinée

31

Boîte à thé
chinoise

En 1839,
le brick l’Amphitrite
sombre près de la côte du
Languedoc.
Il apportait de la morue
sèche destinée à nourrir
les esclaves et des
bouteilles d’huile d’olive
que l’on retrouva.

Deux grilloirs à
café du XIXe
siècle.
Ces grilloirs
permettaient de
sentir le café et
ils servaient aux
démonstrations
pour les achats
de cargaison.

32

Connaissement pour le transport de Rhum (port de Bordeaux).
XIXe et début du XXe siècle.
La France expédie son Champagne et son Cognac vers l’Amérique, mais aussi son
café, son sucre et son rhum venant des Antilles Françaises.

33

Le chocolat
Menier
Affiches de Firmin
Bouisset commandées
par l’entreprise de
chocolaterie de Noisiel.
1893 et 1896.
Première tablette à 6 barres enveloppée et
commercialisée avec la publicité Menier

Reproduction d’une
affiche scolaire de
Gaston Prost (1920)
qui incite à la
consommation de
chocolat pour
toutes ses vertus.

Maquette du Bélem,
bateau
exclusivement
consacré au
transport des fèves
de cacao pour les
établissements
Menier.

34

A la fin du XIXe siècle, la navigation française abandonne la voile et opte pour le bateau
à vapeur.
La Cie des Chargeurs Réunis, fondée au Havre en 1876, est la première à constituer une
flotte composée de navires à vapeur.
C’est le « Cargo », exclusivement pour la marchandise qui embarque seulement 38
marins, consomme peu de charbon et transporte plus de 4000 tonnes de marchandises .
Cette Cie se charge des transports pour l’Amérique.
A Marseille, La Cie des Messageries Maritimes commerce avec l’Asie.

35

Maquette du Paraguay

Construit dès 1888, le navire transporte des marchandises et des hommes.
Il dessert l’Amérique du Sud en ne mettant que 15 jours pour arriver en Argentine.
Mais la durée varie en fonction des escales et de l’approvisionnement en charbon.
La roue à aubes est remplacée par une hélice.
Les cabines ne sont pas toutes identiques (pour les plus fortunés et le commandant
de bord : à l’arrière, pour les autres et l’équipage : à l’avant).

36

Le commerce maritime
entre les deux guerres mondiales
Au lendemain de la guerre 14-18, la Marine marchande française
connaît un déclin. Elle se replie sur son marché colonial.
Le caoutchouc naturel (issu des hévéas d’Indochine) est transporté en
France où il est transformé pour en faire des pneus et des joints
d’étanchéité. Avec la Grande-Bretagne, la France se partage le marché
maritime de la côte occidentale de l’Afrique pour le café, le cacao,
l’huile de palme. La France échange son ciment, son sucre, ses engrais,
son fer et ses produits manufacturés contre des produits du sous-sol
africain : minerais et phosphates, primeurs, agrumes.
Après la seconde guerre mondiale, le commerce maritime français est
déstabilisé par l’indépendance acquise par les colonies
entre 1945 et 1962.

37

Affiches de publicité.
La France travaille beaucoup avec ses colonies et est favorable aux expositions.

38

Affiches de publicité

39
Caisse à thé. A
l’intérieur, il y avait un
emballage en
aluminium.
Ces caisses étaient
déchargées à la main car
très fragiles.
Croc à palette

Dans le sac, un croc à
décoller
Les dockers évitaient
de soulever les sacs ou
ballots depuis le sol.
Ils se servaient de croc
qu’ils enfonçaient dans
le sac puis soulevaient
le tout. Cela a existé
jusqu’en 1986

40

Livraison en vrac ou en conteneurs empilables

En 1956, un américain, propriétaire de plusieurs navires transportant des
marchandises, eut l’idée de faire des boîtes métalliques empilables les unes sur les
autres : le conteneur ou boite était né.
Le chargement et le déchargement de ces boîtes, à l’aide de grue, ne durent que
quelques heures seulement. Economie de temps, économie d’argent.
Le premier cargo porte-conteneurs traverse l’Atlantique en 1966, soit 10 ans plus tard.
Aujourd’hui, ces cargos transportent jusqu’à 18 000 « boîtes ».
Cependant, il existe toujours des navires spécialisés dans le transport dit en « vrac » :
minerai, charbon, céréales, pétrole…..

41

La marine marchande à l’ère du numérique

Aujourd’hui, d’importantes cargaisons naviguent d’un continent à l’autre en quelques
semaines et les prix des matières transportées évoluent sans cesse du fait de la
communication numérique (câbles au fond des mers).
Pour cela, il a fallu construire un navire câblier, appelé « Ile de Bréhat » qui pose les
câbles sous-marins, les reliant à toute la planète.
De lui, émanent toutes les communications.

42

Ces cargos
conteneurs se
généralisent à partir
des années 1970.
Leur taille sans cesse
croissante crée de
nombreux
problèmes
architecturaux et
portuaires.

https://storify.com/cargoships/are-you-thinking-about-usinga-cargo-shipping-cont

Les cargos conteneurs ou porte-conteneurs

Mais le client est roi.
Plus de 80% des produits (de luxe, de matériel ou de
denrées alimentaires) transitent par mer et sont déchargés
en un temps record.
Grâce à l’enregistrement informatique, il est possible de savoir le type de produits
transportés et le temps de son acheminement vers le client.

Ce diaporama est à usage non commercial
Il ne doit pas être publié
Il est adressé gratuitement par courrier
électronique aux amis des amis
Il ne doit pas être modifié
Aucune de ses vues ne doit en être extraite
Merci de respecter ces consignes
La réalisatrice : Cath ou l’Oiseau de Feu

Pour voir ou revoir ses diaporamas, vous avez deux possibilités :
Cliquez sur le site canadien de Léo :
http://www.imagileonation.com/oiseau-de-feu.ws
Ou bien allez sur Google et écrivez :
Oiseau de Feu – Léo
Dans les deux cas, vous devez enregistrer le diaporama pour pouvoir le
visionner.
Mais à présent, elle possède un site, encore peu étoffé, mais cela viendra……..
http://www.chez-cath.fr/


Slide 5

Cliquez à chaque vue

ou
de l’amphore
au Conteneur
Résumé de l’exposition temporaire
du musée de la Marine
(février à juin 2015)

Le transport
Maritime à
travers les
siècles

Musique
Compositeur :
Nick Glennie-Smith
Titre : l’annonce de
guerre

2
Ces dolia (pluriel
de dolium)
contenaient 1200
litres, voire 2500
litres et servaient
de citernes à vin,
à huile et à
céréales.

Mais une fois en
place, les dolia ne
pouvaient être
déplacées.
Il fallait donc
puiser dedans
pour les vider.
Place que les dolia occupaient dans le bateau

Dès l’antiquité, les échanges commerciaux par voie maritime
sont intenses. A partir du 8e siècle avant Jésus Christ, les
Grecs – qui ont colonisé le sud de l’Italie et de la Gaule - ont
leurs navires qui sillonnent la Méditerranée. Deux siècles
plus tard, ce sont les Etrusques puis au début de notre ère,
les Romains.
On transportait la nourriture dans des jarres ou dolia.

3

4

Les navires à
dolia
disparurent.
On pense
qu’un dolium,
en se cassant,
libérait 2000
litres de vin et
cela pouvait
déstabiliser le
bateau.
Mais peu à
peu, pour le
vin, les
tonneaux de
bois, plus
maniables,
apparurent.

Ce modèle est
reconstitué
d’après
l’épave du StGervais III,
découverte à
Fos-sur-Mer
en 1978-1979.
Ce « dolium »
transportait
surtout des
amphores à
huile et à
saumure de
poissons.
Au centre,
quelques
dolia.

Maquette d’un « dolium »

Chez les Romains (-27 à 476 après JC), la capacité de ces bateaux de commerce atteint
200 à 400 tonnes. La navigation est surtout côtière, de port en port, en Méditerranée.

5

L’épave Aléria 1
En 2013, on découvrit au large de la Corse, à 400 m de profondeur, un navire.
Il se dirigeait probablement vers Rome pour y livrer de la marchandise provenant
des divers pays limitrophes (amphores grecques, espagnoles, gauloises , de
Catalogne et d’Andalousie)

6
Parfois les
amphores étaient
utilisées comme
récipient d’eau
douce mais aussi
comme sépultures.

Les amphores
étaient souvent
jetées après leur
destination.
La pointe de
l’amphore pouvait
être coupée à la
machette pour
accélérer le vidage.

7

Le grand port de « ARLES »
Arles est située sur le Rhône mais aussi sur les routes
reliant l’Italie à l’Espagne.
Les Romains développent la ville et le commerce maritime en
empruntant le Rhône.
Arles reçoit donc les produits venant d’Italie et d’Espagne mais
Rome reçoit, par le même chemin, les produits venant du nord
(saumures, huiles et vins).
A l’arrivée au port, les amphores sont vidées de leur contenu puis
jetées dans le Rhône car elles sont déjà brisées.
De nombreuses amphores ont été analysées et on peut aujourd’hui
révéler leur contenant : sauces de poissons produites en Andalousie
ou dans la vallée du Rhône, conserves de viande ou herbes
aromatiques, olives, maquereaux salés.
Parfois, elles contiennent des colorants en poudre.

8

Un transbordeur fait passer une amphore d’un navire de mer à une embarcation de
rivière qui attend d’être chargée (port d’Ostie ou de la Rome antique)

99

Les « utriculaires » manœuvrant sur une rivière
François Poulain, dessinateur et aquarelliste, a imaginé le transport par radeaux
« d’outres ». Ces transports étaient très répandus en Gaule.

10

Dès le XVe siècle, en route vers la mondialisation
Au Moyen-Âge, on navigue du Nord au Sud et en Méditerranée
mais pas au-delà.
Aux XVe et XVIe siècles, commence la découverte du continent
américain par les Portugais et les Espagnols, suivis des Hollandais,
des Anglais et des Français.
On va vers l’Ouest pour ramener l’or et l’argent, et à l’Est pour les
épices (poivre, cannelle, girofle) et cotonnades.
D’où la naissance au XVIIe siècle de

la Compagnie Anglaise et Hollandaise des Indes.

Celle de la France sera plus tardive (1664 à Lorient).
La route maritime est longue et périlleuse : il faut 1 mois pour aller
aux Antilles mais 3 pour se rendre au Cap de Bonne Espérance.
Malgré les mauvaises conditions de navigation (dangers, maladies et
mauvaise alimentation de l’équipage)
le commerce maritime devient mondial.

11
A la fin du moyen
âge, les cogues et
caraques sont des
navires qui
sillonnent les mers
de la Baltique à la
Méditerranée en
passant par la
Manche.
Gênes et Venise
dominent toute
l’économie
européenne.
Ces villes reçoivent
les produits venant
de l’Orient et les
réexpédient vers
l’Occident.

Au nord de l’Europe,
les villes commerçantes
de la Hanse possèdent
de nombreux
comptoirs vers l’Asie et
distribuent leurs
produits (toiles, bois,
poissons) et reprennent
d’autres produits
locaux (vins et épices).
Le tonneau est devenu
le contenant le plus
pratique et donne le
nom à une unité de
mesure :
le tonnage d’un navire.
Bruges dans les
Flandres
pour les toiles et
Bourgneuf dans la
Manche pour le sel
deviennent des villes
importantes du
Déchargement par grue au port de Bruges.
commerce.
Enluminure de Simon Bening du XVe s.

12

wikipédia

La flûte, « navire rond » à forte capacité de transport permet à la Hollande d'acquérir la
première marine marchande d'Europe au XVIIe siècle (gravure de 1647).

13

wikipédia

Une grosse
grosse flûte
flûte hollandaise.
hollandaise. Le
Le navire
navire est
est àà même
même d'affronter
d'affronter toutes
toutes les
les mers
mers du
du
Une
monde. La
La Compagnie
Compagnie des
des Indes
Indes Hollandaise
Hollandaise en
en utilise
utilise de
de nombreux
nombreux exemplaires.
exemplaires.
monde.

14

Le port d’Amsterdam dans la seconde moitié du 17e siècle.
Huile de Ludolf Backhuyzen

15

Le port de Lorient en 1792.
Copie du tableau de JF Hue par Pierre-Louis Ganne (1965).

16

Thé, café et chocolat véhiculés par les galériens
Les épices et l’or sont les marchandises les plus transportées et les plus
convoitées. Dès le XVIIe s. le café d’Arabie et de l’Ile de la Réunion, le
thé et la porcelaine de Chine, le cacao et le sucre des Antilles, font les
délices de l’aristocratie et de la riche bourgeoisie.
Peu importe si Colbert permet l’organisation de l’esclavage et la
déportation de milliers d’Africains vers les îles d’Amérique ! Cette
traite des noirs sera assurée en partie par la Compagnie des Indes.

Pour acheminer la marchandise, il faut des bateaux de plus en plus
grands et conduits la plupart du temps par des galériens. S’ajoutent
aux esclaves noirs les repris de justice parmi la population. Ils
n’auront que la nourriture à bord.
Les marchandises sont vendues à prix d’or et doivent arriver à bon
port. Par conséquent, la consigne des capitaines est dite en deux mots :
« la sécurité avant la rapidité ».

17

Beurre de cacao, clous de girofle, graines de
muscade, café arabica, lingots d’or et lingots
de zinc, de plomb et même d’argent sont
transportés.
Ces lingots de zinc proviennent de l’épave du
Mauritius de la Cie des Indes Hollandaise qui fit
naufrage en 1609 au large du Gabon

18

La famille du duc de Penthièvre en 1768, dit « la tasse de chocolat »

19

Théières de la
Manufacture de Sèvres

Assiette et théière
importées de Chine

Les théières et les assiettes de Chine sont
des produits très chers.
Dès le XVIIe siècle, des manufactures de
porcelaines fines sont créées dont les
décors s’inspirent des dessins chinois.

20

La famille Barré - Huile de Marius-Pierre Lemazurier (1772) – Musée Carnavalet

21

Le thé, le café et le chocolat changent les habitudes
des Français : salons et cafés apparaissent.
Les aristocrates et les bourgeois nantis vont se réunir autour d’une tasse de
café, de thé ou de chocolat.
Vont apparaître alors les salons littéraires ou politiques.

Le célèbre café « le Procope » qui ouvre en 1688, propose du
café et du chocolat.
50 ans plus tard, Paris compte 380 cafés publics.
On déguste le café et le chocolat avec du sucre. La production sucrière à
base de betteraves ne suffira pas. Il faudra aussi développer aux Antilles la
production de la canne à sucre et déporter des populations africaines .

Même si à la cour de Louis XIV, on déguste le chocolat, cette denrée est
toujours très chère et le peuple n’y a pas droit.

22

Les produits exotiques arrivent dans les ports français et sont mis en
vente publiquement dès leur arrivée.
De nombreux négociants les réexpédient par voie fluviale. Les
péniches remontent la Seine avec ces chargements, halées par des
attelages de chevaux.

23

24

Le « connaissement », l’ancêtre du contrat

Un contrat de transport ou « connaissement » est signé par le capitaine du navire au
moment de la remise d’une cargaison par le « chargeur ». Il est toujours mentionné le
nom du négociant qui réceptionnera et qui paiera les denrées.

25

Un remorqueur aide deux navires à entrer au port du Havre.
En 1850, des navires à vapeur pratiquent le remorquage.

26

Bordeaux – Port et place des Quinconces
Huile d’Edmé-Emile Laborne (1871)

27

Depuis 1830, la France développe les échanges au sein de son empire colonial
(Afrique, Indochine et Océanie).
Marseille et Le Havre sont les plus importants ports de commerce.

28

Au XIXe siècle, le commerce maritime s’intensifie
Les Anglais ont une flotte importante et rivalisent avec les Américains.
L’importation du thé de Chine donne lieu à ce qu’on a appelé
« la course au thé ».
De rapides voiliers (des clippers) rapportent la précieuse cargaison.
L’Australie exporte de la laine et du blé,
les Etats Unis, du blé, du coton et du riz.
La France ouvre la route du Chili et du Pérou
grâce au « cap-hornier ».
Elle importe le nitrate de soude et
le guano (fait à partir d’excréments d’oiseaux).
Les ports normands se sont spécialisés dans l’arrivage du cacao et du
café. Le Havre a ses clippers « les hirondelles de Rio » qui ramènent
du café du Brésil.
Les bateaux se modernisent : coque métallique, 4 ou 5 mâts, machine à
vapeur et hélices.

29

Le Junon, navire à 5 mâts
Maquette réalisée en 1836
Ce bateau n’a peut être pas existé. On n’en retrouve aucune trace mais il a sa maquette.

30

Aquarelle de François Roux (1852) : « l’Etna » qui échange la marchandise de la Guinée

31

Boîte à thé
chinoise

En 1839,
le brick l’Amphitrite
sombre près de la côte du
Languedoc.
Il apportait de la morue
sèche destinée à nourrir
les esclaves et des
bouteilles d’huile d’olive
que l’on retrouva.

Deux grilloirs à
café du XIXe
siècle.
Ces grilloirs
permettaient de
sentir le café et
ils servaient aux
démonstrations
pour les achats
de cargaison.

32

Connaissement pour le transport de Rhum (port de Bordeaux).
XIXe et début du XXe siècle.
La France expédie son Champagne et son Cognac vers l’Amérique, mais aussi son
café, son sucre et son rhum venant des Antilles Françaises.

33

Le chocolat
Menier
Affiches de Firmin
Bouisset commandées
par l’entreprise de
chocolaterie de Noisiel.
1893 et 1896.
Première tablette à 6 barres enveloppée et
commercialisée avec la publicité Menier

Reproduction d’une
affiche scolaire de
Gaston Prost (1920)
qui incite à la
consommation de
chocolat pour
toutes ses vertus.

Maquette du Bélem,
bateau
exclusivement
consacré au
transport des fèves
de cacao pour les
établissements
Menier.

34

A la fin du XIXe siècle, la navigation française abandonne la voile et opte pour le bateau
à vapeur.
La Cie des Chargeurs Réunis, fondée au Havre en 1876, est la première à constituer une
flotte composée de navires à vapeur.
C’est le « Cargo », exclusivement pour la marchandise qui embarque seulement 38
marins, consomme peu de charbon et transporte plus de 4000 tonnes de marchandises .
Cette Cie se charge des transports pour l’Amérique.
A Marseille, La Cie des Messageries Maritimes commerce avec l’Asie.

35

Maquette du Paraguay

Construit dès 1888, le navire transporte des marchandises et des hommes.
Il dessert l’Amérique du Sud en ne mettant que 15 jours pour arriver en Argentine.
Mais la durée varie en fonction des escales et de l’approvisionnement en charbon.
La roue à aubes est remplacée par une hélice.
Les cabines ne sont pas toutes identiques (pour les plus fortunés et le commandant
de bord : à l’arrière, pour les autres et l’équipage : à l’avant).

36

Le commerce maritime
entre les deux guerres mondiales
Au lendemain de la guerre 14-18, la Marine marchande française
connaît un déclin. Elle se replie sur son marché colonial.
Le caoutchouc naturel (issu des hévéas d’Indochine) est transporté en
France où il est transformé pour en faire des pneus et des joints
d’étanchéité. Avec la Grande-Bretagne, la France se partage le marché
maritime de la côte occidentale de l’Afrique pour le café, le cacao,
l’huile de palme. La France échange son ciment, son sucre, ses engrais,
son fer et ses produits manufacturés contre des produits du sous-sol
africain : minerais et phosphates, primeurs, agrumes.
Après la seconde guerre mondiale, le commerce maritime français est
déstabilisé par l’indépendance acquise par les colonies
entre 1945 et 1962.

37

Affiches de publicité.
La France travaille beaucoup avec ses colonies et est favorable aux expositions.

38

Affiches de publicité

39
Caisse à thé. A
l’intérieur, il y avait un
emballage en
aluminium.
Ces caisses étaient
déchargées à la main car
très fragiles.
Croc à palette

Dans le sac, un croc à
décoller
Les dockers évitaient
de soulever les sacs ou
ballots depuis le sol.
Ils se servaient de croc
qu’ils enfonçaient dans
le sac puis soulevaient
le tout. Cela a existé
jusqu’en 1986

40

Livraison en vrac ou en conteneurs empilables

En 1956, un américain, propriétaire de plusieurs navires transportant des
marchandises, eut l’idée de faire des boîtes métalliques empilables les unes sur les
autres : le conteneur ou boite était né.
Le chargement et le déchargement de ces boîtes, à l’aide de grue, ne durent que
quelques heures seulement. Economie de temps, économie d’argent.
Le premier cargo porte-conteneurs traverse l’Atlantique en 1966, soit 10 ans plus tard.
Aujourd’hui, ces cargos transportent jusqu’à 18 000 « boîtes ».
Cependant, il existe toujours des navires spécialisés dans le transport dit en « vrac » :
minerai, charbon, céréales, pétrole…..

41

La marine marchande à l’ère du numérique

Aujourd’hui, d’importantes cargaisons naviguent d’un continent à l’autre en quelques
semaines et les prix des matières transportées évoluent sans cesse du fait de la
communication numérique (câbles au fond des mers).
Pour cela, il a fallu construire un navire câblier, appelé « Ile de Bréhat » qui pose les
câbles sous-marins, les reliant à toute la planète.
De lui, émanent toutes les communications.

42

Ces cargos
conteneurs se
généralisent à partir
des années 1970.
Leur taille sans cesse
croissante crée de
nombreux
problèmes
architecturaux et
portuaires.

https://storify.com/cargoships/are-you-thinking-about-usinga-cargo-shipping-cont

Les cargos conteneurs ou porte-conteneurs

Mais le client est roi.
Plus de 80% des produits (de luxe, de matériel ou de
denrées alimentaires) transitent par mer et sont déchargés
en un temps record.
Grâce à l’enregistrement informatique, il est possible de savoir le type de produits
transportés et le temps de son acheminement vers le client.

Ce diaporama est à usage non commercial
Il ne doit pas être publié
Il est adressé gratuitement par courrier
électronique aux amis des amis
Il ne doit pas être modifié
Aucune de ses vues ne doit en être extraite
Merci de respecter ces consignes
La réalisatrice : Cath ou l’Oiseau de Feu

Pour voir ou revoir ses diaporamas, vous avez deux possibilités :
Cliquez sur le site canadien de Léo :
http://www.imagileonation.com/oiseau-de-feu.ws
Ou bien allez sur Google et écrivez :
Oiseau de Feu – Léo
Dans les deux cas, vous devez enregistrer le diaporama pour pouvoir le
visionner.
Mais à présent, elle possède un site, encore peu étoffé, mais cela viendra……..
http://www.chez-cath.fr/


Slide 6

Cliquez à chaque vue

ou
de l’amphore
au Conteneur
Résumé de l’exposition temporaire
du musée de la Marine
(février à juin 2015)

Le transport
Maritime à
travers les
siècles

Musique
Compositeur :
Nick Glennie-Smith
Titre : l’annonce de
guerre

2
Ces dolia (pluriel
de dolium)
contenaient 1200
litres, voire 2500
litres et servaient
de citernes à vin,
à huile et à
céréales.

Mais une fois en
place, les dolia ne
pouvaient être
déplacées.
Il fallait donc
puiser dedans
pour les vider.
Place que les dolia occupaient dans le bateau

Dès l’antiquité, les échanges commerciaux par voie maritime
sont intenses. A partir du 8e siècle avant Jésus Christ, les
Grecs – qui ont colonisé le sud de l’Italie et de la Gaule - ont
leurs navires qui sillonnent la Méditerranée. Deux siècles
plus tard, ce sont les Etrusques puis au début de notre ère,
les Romains.
On transportait la nourriture dans des jarres ou dolia.

3

4

Les navires à
dolia
disparurent.
On pense
qu’un dolium,
en se cassant,
libérait 2000
litres de vin et
cela pouvait
déstabiliser le
bateau.
Mais peu à
peu, pour le
vin, les
tonneaux de
bois, plus
maniables,
apparurent.

Ce modèle est
reconstitué
d’après
l’épave du StGervais III,
découverte à
Fos-sur-Mer
en 1978-1979.
Ce « dolium »
transportait
surtout des
amphores à
huile et à
saumure de
poissons.
Au centre,
quelques
dolia.

Maquette d’un « dolium »

Chez les Romains (-27 à 476 après JC), la capacité de ces bateaux de commerce atteint
200 à 400 tonnes. La navigation est surtout côtière, de port en port, en Méditerranée.

5

L’épave Aléria 1
En 2013, on découvrit au large de la Corse, à 400 m de profondeur, un navire.
Il se dirigeait probablement vers Rome pour y livrer de la marchandise provenant
des divers pays limitrophes (amphores grecques, espagnoles, gauloises , de
Catalogne et d’Andalousie)

6
Parfois les
amphores étaient
utilisées comme
récipient d’eau
douce mais aussi
comme sépultures.

Les amphores
étaient souvent
jetées après leur
destination.
La pointe de
l’amphore pouvait
être coupée à la
machette pour
accélérer le vidage.

7

Le grand port de « ARLES »
Arles est située sur le Rhône mais aussi sur les routes
reliant l’Italie à l’Espagne.
Les Romains développent la ville et le commerce maritime en
empruntant le Rhône.
Arles reçoit donc les produits venant d’Italie et d’Espagne mais
Rome reçoit, par le même chemin, les produits venant du nord
(saumures, huiles et vins).
A l’arrivée au port, les amphores sont vidées de leur contenu puis
jetées dans le Rhône car elles sont déjà brisées.
De nombreuses amphores ont été analysées et on peut aujourd’hui
révéler leur contenant : sauces de poissons produites en Andalousie
ou dans la vallée du Rhône, conserves de viande ou herbes
aromatiques, olives, maquereaux salés.
Parfois, elles contiennent des colorants en poudre.

8

Un transbordeur fait passer une amphore d’un navire de mer à une embarcation de
rivière qui attend d’être chargée (port d’Ostie ou de la Rome antique)

99

Les « utriculaires » manœuvrant sur une rivière
François Poulain, dessinateur et aquarelliste, a imaginé le transport par radeaux
« d’outres ». Ces transports étaient très répandus en Gaule.

10

Dès le XVe siècle, en route vers la mondialisation
Au Moyen-Âge, on navigue du Nord au Sud et en Méditerranée
mais pas au-delà.
Aux XVe et XVIe siècles, commence la découverte du continent
américain par les Portugais et les Espagnols, suivis des Hollandais,
des Anglais et des Français.
On va vers l’Ouest pour ramener l’or et l’argent, et à l’Est pour les
épices (poivre, cannelle, girofle) et cotonnades.
D’où la naissance au XVIIe siècle de

la Compagnie Anglaise et Hollandaise des Indes.

Celle de la France sera plus tardive (1664 à Lorient).
La route maritime est longue et périlleuse : il faut 1 mois pour aller
aux Antilles mais 3 pour se rendre au Cap de Bonne Espérance.
Malgré les mauvaises conditions de navigation (dangers, maladies et
mauvaise alimentation de l’équipage)
le commerce maritime devient mondial.

11
A la fin du moyen
âge, les cogues et
caraques sont des
navires qui
sillonnent les mers
de la Baltique à la
Méditerranée en
passant par la
Manche.
Gênes et Venise
dominent toute
l’économie
européenne.
Ces villes reçoivent
les produits venant
de l’Orient et les
réexpédient vers
l’Occident.

Au nord de l’Europe,
les villes commerçantes
de la Hanse possèdent
de nombreux
comptoirs vers l’Asie et
distribuent leurs
produits (toiles, bois,
poissons) et reprennent
d’autres produits
locaux (vins et épices).
Le tonneau est devenu
le contenant le plus
pratique et donne le
nom à une unité de
mesure :
le tonnage d’un navire.
Bruges dans les
Flandres
pour les toiles et
Bourgneuf dans la
Manche pour le sel
deviennent des villes
importantes du
Déchargement par grue au port de Bruges.
commerce.
Enluminure de Simon Bening du XVe s.

12

wikipédia

La flûte, « navire rond » à forte capacité de transport permet à la Hollande d'acquérir la
première marine marchande d'Europe au XVIIe siècle (gravure de 1647).

13

wikipédia

Une grosse
grosse flûte
flûte hollandaise.
hollandaise. Le
Le navire
navire est
est àà même
même d'affronter
d'affronter toutes
toutes les
les mers
mers du
du
Une
monde. La
La Compagnie
Compagnie des
des Indes
Indes Hollandaise
Hollandaise en
en utilise
utilise de
de nombreux
nombreux exemplaires.
exemplaires.
monde.

14

Le port d’Amsterdam dans la seconde moitié du 17e siècle.
Huile de Ludolf Backhuyzen

15

Le port de Lorient en 1792.
Copie du tableau de JF Hue par Pierre-Louis Ganne (1965).

16

Thé, café et chocolat véhiculés par les galériens
Les épices et l’or sont les marchandises les plus transportées et les plus
convoitées. Dès le XVIIe s. le café d’Arabie et de l’Ile de la Réunion, le
thé et la porcelaine de Chine, le cacao et le sucre des Antilles, font les
délices de l’aristocratie et de la riche bourgeoisie.
Peu importe si Colbert permet l’organisation de l’esclavage et la
déportation de milliers d’Africains vers les îles d’Amérique ! Cette
traite des noirs sera assurée en partie par la Compagnie des Indes.

Pour acheminer la marchandise, il faut des bateaux de plus en plus
grands et conduits la plupart du temps par des galériens. S’ajoutent
aux esclaves noirs les repris de justice parmi la population. Ils
n’auront que la nourriture à bord.
Les marchandises sont vendues à prix d’or et doivent arriver à bon
port. Par conséquent, la consigne des capitaines est dite en deux mots :
« la sécurité avant la rapidité ».

17

Beurre de cacao, clous de girofle, graines de
muscade, café arabica, lingots d’or et lingots
de zinc, de plomb et même d’argent sont
transportés.
Ces lingots de zinc proviennent de l’épave du
Mauritius de la Cie des Indes Hollandaise qui fit
naufrage en 1609 au large du Gabon

18

La famille du duc de Penthièvre en 1768, dit « la tasse de chocolat »

19

Théières de la
Manufacture de Sèvres

Assiette et théière
importées de Chine

Les théières et les assiettes de Chine sont
des produits très chers.
Dès le XVIIe siècle, des manufactures de
porcelaines fines sont créées dont les
décors s’inspirent des dessins chinois.

20

La famille Barré - Huile de Marius-Pierre Lemazurier (1772) – Musée Carnavalet

21

Le thé, le café et le chocolat changent les habitudes
des Français : salons et cafés apparaissent.
Les aristocrates et les bourgeois nantis vont se réunir autour d’une tasse de
café, de thé ou de chocolat.
Vont apparaître alors les salons littéraires ou politiques.

Le célèbre café « le Procope » qui ouvre en 1688, propose du
café et du chocolat.
50 ans plus tard, Paris compte 380 cafés publics.
On déguste le café et le chocolat avec du sucre. La production sucrière à
base de betteraves ne suffira pas. Il faudra aussi développer aux Antilles la
production de la canne à sucre et déporter des populations africaines .

Même si à la cour de Louis XIV, on déguste le chocolat, cette denrée est
toujours très chère et le peuple n’y a pas droit.

22

Les produits exotiques arrivent dans les ports français et sont mis en
vente publiquement dès leur arrivée.
De nombreux négociants les réexpédient par voie fluviale. Les
péniches remontent la Seine avec ces chargements, halées par des
attelages de chevaux.

23

24

Le « connaissement », l’ancêtre du contrat

Un contrat de transport ou « connaissement » est signé par le capitaine du navire au
moment de la remise d’une cargaison par le « chargeur ». Il est toujours mentionné le
nom du négociant qui réceptionnera et qui paiera les denrées.

25

Un remorqueur aide deux navires à entrer au port du Havre.
En 1850, des navires à vapeur pratiquent le remorquage.

26

Bordeaux – Port et place des Quinconces
Huile d’Edmé-Emile Laborne (1871)

27

Depuis 1830, la France développe les échanges au sein de son empire colonial
(Afrique, Indochine et Océanie).
Marseille et Le Havre sont les plus importants ports de commerce.

28

Au XIXe siècle, le commerce maritime s’intensifie
Les Anglais ont une flotte importante et rivalisent avec les Américains.
L’importation du thé de Chine donne lieu à ce qu’on a appelé
« la course au thé ».
De rapides voiliers (des clippers) rapportent la précieuse cargaison.
L’Australie exporte de la laine et du blé,
les Etats Unis, du blé, du coton et du riz.
La France ouvre la route du Chili et du Pérou
grâce au « cap-hornier ».
Elle importe le nitrate de soude et
le guano (fait à partir d’excréments d’oiseaux).
Les ports normands se sont spécialisés dans l’arrivage du cacao et du
café. Le Havre a ses clippers « les hirondelles de Rio » qui ramènent
du café du Brésil.
Les bateaux se modernisent : coque métallique, 4 ou 5 mâts, machine à
vapeur et hélices.

29

Le Junon, navire à 5 mâts
Maquette réalisée en 1836
Ce bateau n’a peut être pas existé. On n’en retrouve aucune trace mais il a sa maquette.

30

Aquarelle de François Roux (1852) : « l’Etna » qui échange la marchandise de la Guinée

31

Boîte à thé
chinoise

En 1839,
le brick l’Amphitrite
sombre près de la côte du
Languedoc.
Il apportait de la morue
sèche destinée à nourrir
les esclaves et des
bouteilles d’huile d’olive
que l’on retrouva.

Deux grilloirs à
café du XIXe
siècle.
Ces grilloirs
permettaient de
sentir le café et
ils servaient aux
démonstrations
pour les achats
de cargaison.

32

Connaissement pour le transport de Rhum (port de Bordeaux).
XIXe et début du XXe siècle.
La France expédie son Champagne et son Cognac vers l’Amérique, mais aussi son
café, son sucre et son rhum venant des Antilles Françaises.

33

Le chocolat
Menier
Affiches de Firmin
Bouisset commandées
par l’entreprise de
chocolaterie de Noisiel.
1893 et 1896.
Première tablette à 6 barres enveloppée et
commercialisée avec la publicité Menier

Reproduction d’une
affiche scolaire de
Gaston Prost (1920)
qui incite à la
consommation de
chocolat pour
toutes ses vertus.

Maquette du Bélem,
bateau
exclusivement
consacré au
transport des fèves
de cacao pour les
établissements
Menier.

34

A la fin du XIXe siècle, la navigation française abandonne la voile et opte pour le bateau
à vapeur.
La Cie des Chargeurs Réunis, fondée au Havre en 1876, est la première à constituer une
flotte composée de navires à vapeur.
C’est le « Cargo », exclusivement pour la marchandise qui embarque seulement 38
marins, consomme peu de charbon et transporte plus de 4000 tonnes de marchandises .
Cette Cie se charge des transports pour l’Amérique.
A Marseille, La Cie des Messageries Maritimes commerce avec l’Asie.

35

Maquette du Paraguay

Construit dès 1888, le navire transporte des marchandises et des hommes.
Il dessert l’Amérique du Sud en ne mettant que 15 jours pour arriver en Argentine.
Mais la durée varie en fonction des escales et de l’approvisionnement en charbon.
La roue à aubes est remplacée par une hélice.
Les cabines ne sont pas toutes identiques (pour les plus fortunés et le commandant
de bord : à l’arrière, pour les autres et l’équipage : à l’avant).

36

Le commerce maritime
entre les deux guerres mondiales
Au lendemain de la guerre 14-18, la Marine marchande française
connaît un déclin. Elle se replie sur son marché colonial.
Le caoutchouc naturel (issu des hévéas d’Indochine) est transporté en
France où il est transformé pour en faire des pneus et des joints
d’étanchéité. Avec la Grande-Bretagne, la France se partage le marché
maritime de la côte occidentale de l’Afrique pour le café, le cacao,
l’huile de palme. La France échange son ciment, son sucre, ses engrais,
son fer et ses produits manufacturés contre des produits du sous-sol
africain : minerais et phosphates, primeurs, agrumes.
Après la seconde guerre mondiale, le commerce maritime français est
déstabilisé par l’indépendance acquise par les colonies
entre 1945 et 1962.

37

Affiches de publicité.
La France travaille beaucoup avec ses colonies et est favorable aux expositions.

38

Affiches de publicité

39
Caisse à thé. A
l’intérieur, il y avait un
emballage en
aluminium.
Ces caisses étaient
déchargées à la main car
très fragiles.
Croc à palette

Dans le sac, un croc à
décoller
Les dockers évitaient
de soulever les sacs ou
ballots depuis le sol.
Ils se servaient de croc
qu’ils enfonçaient dans
le sac puis soulevaient
le tout. Cela a existé
jusqu’en 1986

40

Livraison en vrac ou en conteneurs empilables

En 1956, un américain, propriétaire de plusieurs navires transportant des
marchandises, eut l’idée de faire des boîtes métalliques empilables les unes sur les
autres : le conteneur ou boite était né.
Le chargement et le déchargement de ces boîtes, à l’aide de grue, ne durent que
quelques heures seulement. Economie de temps, économie d’argent.
Le premier cargo porte-conteneurs traverse l’Atlantique en 1966, soit 10 ans plus tard.
Aujourd’hui, ces cargos transportent jusqu’à 18 000 « boîtes ».
Cependant, il existe toujours des navires spécialisés dans le transport dit en « vrac » :
minerai, charbon, céréales, pétrole…..

41

La marine marchande à l’ère du numérique

Aujourd’hui, d’importantes cargaisons naviguent d’un continent à l’autre en quelques
semaines et les prix des matières transportées évoluent sans cesse du fait de la
communication numérique (câbles au fond des mers).
Pour cela, il a fallu construire un navire câblier, appelé « Ile de Bréhat » qui pose les
câbles sous-marins, les reliant à toute la planète.
De lui, émanent toutes les communications.

42

Ces cargos
conteneurs se
généralisent à partir
des années 1970.
Leur taille sans cesse
croissante crée de
nombreux
problèmes
architecturaux et
portuaires.

https://storify.com/cargoships/are-you-thinking-about-usinga-cargo-shipping-cont

Les cargos conteneurs ou porte-conteneurs

Mais le client est roi.
Plus de 80% des produits (de luxe, de matériel ou de
denrées alimentaires) transitent par mer et sont déchargés
en un temps record.
Grâce à l’enregistrement informatique, il est possible de savoir le type de produits
transportés et le temps de son acheminement vers le client.

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Il ne doit pas être modifié
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Merci de respecter ces consignes
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Cliquez à chaque vue

ou
de l’amphore
au Conteneur
Résumé de l’exposition temporaire
du musée de la Marine
(février à juin 2015)

Le transport
Maritime à
travers les
siècles

Musique
Compositeur :
Nick Glennie-Smith
Titre : l’annonce de
guerre

2
Ces dolia (pluriel
de dolium)
contenaient 1200
litres, voire 2500
litres et servaient
de citernes à vin,
à huile et à
céréales.

Mais une fois en
place, les dolia ne
pouvaient être
déplacées.
Il fallait donc
puiser dedans
pour les vider.
Place que les dolia occupaient dans le bateau

Dès l’antiquité, les échanges commerciaux par voie maritime
sont intenses. A partir du 8e siècle avant Jésus Christ, les
Grecs – qui ont colonisé le sud de l’Italie et de la Gaule - ont
leurs navires qui sillonnent la Méditerranée. Deux siècles
plus tard, ce sont les Etrusques puis au début de notre ère,
les Romains.
On transportait la nourriture dans des jarres ou dolia.

3

4

Les navires à
dolia
disparurent.
On pense
qu’un dolium,
en se cassant,
libérait 2000
litres de vin et
cela pouvait
déstabiliser le
bateau.
Mais peu à
peu, pour le
vin, les
tonneaux de
bois, plus
maniables,
apparurent.

Ce modèle est
reconstitué
d’après
l’épave du StGervais III,
découverte à
Fos-sur-Mer
en 1978-1979.
Ce « dolium »
transportait
surtout des
amphores à
huile et à
saumure de
poissons.
Au centre,
quelques
dolia.

Maquette d’un « dolium »

Chez les Romains (-27 à 476 après JC), la capacité de ces bateaux de commerce atteint
200 à 400 tonnes. La navigation est surtout côtière, de port en port, en Méditerranée.

5

L’épave Aléria 1
En 2013, on découvrit au large de la Corse, à 400 m de profondeur, un navire.
Il se dirigeait probablement vers Rome pour y livrer de la marchandise provenant
des divers pays limitrophes (amphores grecques, espagnoles, gauloises , de
Catalogne et d’Andalousie)

6
Parfois les
amphores étaient
utilisées comme
récipient d’eau
douce mais aussi
comme sépultures.

Les amphores
étaient souvent
jetées après leur
destination.
La pointe de
l’amphore pouvait
être coupée à la
machette pour
accélérer le vidage.

7

Le grand port de « ARLES »
Arles est située sur le Rhône mais aussi sur les routes
reliant l’Italie à l’Espagne.
Les Romains développent la ville et le commerce maritime en
empruntant le Rhône.
Arles reçoit donc les produits venant d’Italie et d’Espagne mais
Rome reçoit, par le même chemin, les produits venant du nord
(saumures, huiles et vins).
A l’arrivée au port, les amphores sont vidées de leur contenu puis
jetées dans le Rhône car elles sont déjà brisées.
De nombreuses amphores ont été analysées et on peut aujourd’hui
révéler leur contenant : sauces de poissons produites en Andalousie
ou dans la vallée du Rhône, conserves de viande ou herbes
aromatiques, olives, maquereaux salés.
Parfois, elles contiennent des colorants en poudre.

8

Un transbordeur fait passer une amphore d’un navire de mer à une embarcation de
rivière qui attend d’être chargée (port d’Ostie ou de la Rome antique)

99

Les « utriculaires » manœuvrant sur une rivière
François Poulain, dessinateur et aquarelliste, a imaginé le transport par radeaux
« d’outres ». Ces transports étaient très répandus en Gaule.

10

Dès le XVe siècle, en route vers la mondialisation
Au Moyen-Âge, on navigue du Nord au Sud et en Méditerranée
mais pas au-delà.
Aux XVe et XVIe siècles, commence la découverte du continent
américain par les Portugais et les Espagnols, suivis des Hollandais,
des Anglais et des Français.
On va vers l’Ouest pour ramener l’or et l’argent, et à l’Est pour les
épices (poivre, cannelle, girofle) et cotonnades.
D’où la naissance au XVIIe siècle de

la Compagnie Anglaise et Hollandaise des Indes.

Celle de la France sera plus tardive (1664 à Lorient).
La route maritime est longue et périlleuse : il faut 1 mois pour aller
aux Antilles mais 3 pour se rendre au Cap de Bonne Espérance.
Malgré les mauvaises conditions de navigation (dangers, maladies et
mauvaise alimentation de l’équipage)
le commerce maritime devient mondial.

11
A la fin du moyen
âge, les cogues et
caraques sont des
navires qui
sillonnent les mers
de la Baltique à la
Méditerranée en
passant par la
Manche.
Gênes et Venise
dominent toute
l’économie
européenne.
Ces villes reçoivent
les produits venant
de l’Orient et les
réexpédient vers
l’Occident.

Au nord de l’Europe,
les villes commerçantes
de la Hanse possèdent
de nombreux
comptoirs vers l’Asie et
distribuent leurs
produits (toiles, bois,
poissons) et reprennent
d’autres produits
locaux (vins et épices).
Le tonneau est devenu
le contenant le plus
pratique et donne le
nom à une unité de
mesure :
le tonnage d’un navire.
Bruges dans les
Flandres
pour les toiles et
Bourgneuf dans la
Manche pour le sel
deviennent des villes
importantes du
Déchargement par grue au port de Bruges.
commerce.
Enluminure de Simon Bening du XVe s.

12

wikipédia

La flûte, « navire rond » à forte capacité de transport permet à la Hollande d'acquérir la
première marine marchande d'Europe au XVIIe siècle (gravure de 1647).

13

wikipédia

Une grosse
grosse flûte
flûte hollandaise.
hollandaise. Le
Le navire
navire est
est àà même
même d'affronter
d'affronter toutes
toutes les
les mers
mers du
du
Une
monde. La
La Compagnie
Compagnie des
des Indes
Indes Hollandaise
Hollandaise en
en utilise
utilise de
de nombreux
nombreux exemplaires.
exemplaires.
monde.

14

Le port d’Amsterdam dans la seconde moitié du 17e siècle.
Huile de Ludolf Backhuyzen

15

Le port de Lorient en 1792.
Copie du tableau de JF Hue par Pierre-Louis Ganne (1965).

16

Thé, café et chocolat véhiculés par les galériens
Les épices et l’or sont les marchandises les plus transportées et les plus
convoitées. Dès le XVIIe s. le café d’Arabie et de l’Ile de la Réunion, le
thé et la porcelaine de Chine, le cacao et le sucre des Antilles, font les
délices de l’aristocratie et de la riche bourgeoisie.
Peu importe si Colbert permet l’organisation de l’esclavage et la
déportation de milliers d’Africains vers les îles d’Amérique ! Cette
traite des noirs sera assurée en partie par la Compagnie des Indes.

Pour acheminer la marchandise, il faut des bateaux de plus en plus
grands et conduits la plupart du temps par des galériens. S’ajoutent
aux esclaves noirs les repris de justice parmi la population. Ils
n’auront que la nourriture à bord.
Les marchandises sont vendues à prix d’or et doivent arriver à bon
port. Par conséquent, la consigne des capitaines est dite en deux mots :
« la sécurité avant la rapidité ».

17

Beurre de cacao, clous de girofle, graines de
muscade, café arabica, lingots d’or et lingots
de zinc, de plomb et même d’argent sont
transportés.
Ces lingots de zinc proviennent de l’épave du
Mauritius de la Cie des Indes Hollandaise qui fit
naufrage en 1609 au large du Gabon

18

La famille du duc de Penthièvre en 1768, dit « la tasse de chocolat »

19

Théières de la
Manufacture de Sèvres

Assiette et théière
importées de Chine

Les théières et les assiettes de Chine sont
des produits très chers.
Dès le XVIIe siècle, des manufactures de
porcelaines fines sont créées dont les
décors s’inspirent des dessins chinois.

20

La famille Barré - Huile de Marius-Pierre Lemazurier (1772) – Musée Carnavalet

21

Le thé, le café et le chocolat changent les habitudes
des Français : salons et cafés apparaissent.
Les aristocrates et les bourgeois nantis vont se réunir autour d’une tasse de
café, de thé ou de chocolat.
Vont apparaître alors les salons littéraires ou politiques.

Le célèbre café « le Procope » qui ouvre en 1688, propose du
café et du chocolat.
50 ans plus tard, Paris compte 380 cafés publics.
On déguste le café et le chocolat avec du sucre. La production sucrière à
base de betteraves ne suffira pas. Il faudra aussi développer aux Antilles la
production de la canne à sucre et déporter des populations africaines .

Même si à la cour de Louis XIV, on déguste le chocolat, cette denrée est
toujours très chère et le peuple n’y a pas droit.

22

Les produits exotiques arrivent dans les ports français et sont mis en
vente publiquement dès leur arrivée.
De nombreux négociants les réexpédient par voie fluviale. Les
péniches remontent la Seine avec ces chargements, halées par des
attelages de chevaux.

23

24

Le « connaissement », l’ancêtre du contrat

Un contrat de transport ou « connaissement » est signé par le capitaine du navire au
moment de la remise d’une cargaison par le « chargeur ». Il est toujours mentionné le
nom du négociant qui réceptionnera et qui paiera les denrées.

25

Un remorqueur aide deux navires à entrer au port du Havre.
En 1850, des navires à vapeur pratiquent le remorquage.

26

Bordeaux – Port et place des Quinconces
Huile d’Edmé-Emile Laborne (1871)

27

Depuis 1830, la France développe les échanges au sein de son empire colonial
(Afrique, Indochine et Océanie).
Marseille et Le Havre sont les plus importants ports de commerce.

28

Au XIXe siècle, le commerce maritime s’intensifie
Les Anglais ont une flotte importante et rivalisent avec les Américains.
L’importation du thé de Chine donne lieu à ce qu’on a appelé
« la course au thé ».
De rapides voiliers (des clippers) rapportent la précieuse cargaison.
L’Australie exporte de la laine et du blé,
les Etats Unis, du blé, du coton et du riz.
La France ouvre la route du Chili et du Pérou
grâce au « cap-hornier ».
Elle importe le nitrate de soude et
le guano (fait à partir d’excréments d’oiseaux).
Les ports normands se sont spécialisés dans l’arrivage du cacao et du
café. Le Havre a ses clippers « les hirondelles de Rio » qui ramènent
du café du Brésil.
Les bateaux se modernisent : coque métallique, 4 ou 5 mâts, machine à
vapeur et hélices.

29

Le Junon, navire à 5 mâts
Maquette réalisée en 1836
Ce bateau n’a peut être pas existé. On n’en retrouve aucune trace mais il a sa maquette.

30

Aquarelle de François Roux (1852) : « l’Etna » qui échange la marchandise de la Guinée

31

Boîte à thé
chinoise

En 1839,
le brick l’Amphitrite
sombre près de la côte du
Languedoc.
Il apportait de la morue
sèche destinée à nourrir
les esclaves et des
bouteilles d’huile d’olive
que l’on retrouva.

Deux grilloirs à
café du XIXe
siècle.
Ces grilloirs
permettaient de
sentir le café et
ils servaient aux
démonstrations
pour les achats
de cargaison.

32

Connaissement pour le transport de Rhum (port de Bordeaux).
XIXe et début du XXe siècle.
La France expédie son Champagne et son Cognac vers l’Amérique, mais aussi son
café, son sucre et son rhum venant des Antilles Françaises.

33

Le chocolat
Menier
Affiches de Firmin
Bouisset commandées
par l’entreprise de
chocolaterie de Noisiel.
1893 et 1896.
Première tablette à 6 barres enveloppée et
commercialisée avec la publicité Menier

Reproduction d’une
affiche scolaire de
Gaston Prost (1920)
qui incite à la
consommation de
chocolat pour
toutes ses vertus.

Maquette du Bélem,
bateau
exclusivement
consacré au
transport des fèves
de cacao pour les
établissements
Menier.

34

A la fin du XIXe siècle, la navigation française abandonne la voile et opte pour le bateau
à vapeur.
La Cie des Chargeurs Réunis, fondée au Havre en 1876, est la première à constituer une
flotte composée de navires à vapeur.
C’est le « Cargo », exclusivement pour la marchandise qui embarque seulement 38
marins, consomme peu de charbon et transporte plus de 4000 tonnes de marchandises .
Cette Cie se charge des transports pour l’Amérique.
A Marseille, La Cie des Messageries Maritimes commerce avec l’Asie.

35

Maquette du Paraguay

Construit dès 1888, le navire transporte des marchandises et des hommes.
Il dessert l’Amérique du Sud en ne mettant que 15 jours pour arriver en Argentine.
Mais la durée varie en fonction des escales et de l’approvisionnement en charbon.
La roue à aubes est remplacée par une hélice.
Les cabines ne sont pas toutes identiques (pour les plus fortunés et le commandant
de bord : à l’arrière, pour les autres et l’équipage : à l’avant).

36

Le commerce maritime
entre les deux guerres mondiales
Au lendemain de la guerre 14-18, la Marine marchande française
connaît un déclin. Elle se replie sur son marché colonial.
Le caoutchouc naturel (issu des hévéas d’Indochine) est transporté en
France où il est transformé pour en faire des pneus et des joints
d’étanchéité. Avec la Grande-Bretagne, la France se partage le marché
maritime de la côte occidentale de l’Afrique pour le café, le cacao,
l’huile de palme. La France échange son ciment, son sucre, ses engrais,
son fer et ses produits manufacturés contre des produits du sous-sol
africain : minerais et phosphates, primeurs, agrumes.
Après la seconde guerre mondiale, le commerce maritime français est
déstabilisé par l’indépendance acquise par les colonies
entre 1945 et 1962.

37

Affiches de publicité.
La France travaille beaucoup avec ses colonies et est favorable aux expositions.

38

Affiches de publicité

39
Caisse à thé. A
l’intérieur, il y avait un
emballage en
aluminium.
Ces caisses étaient
déchargées à la main car
très fragiles.
Croc à palette

Dans le sac, un croc à
décoller
Les dockers évitaient
de soulever les sacs ou
ballots depuis le sol.
Ils se servaient de croc
qu’ils enfonçaient dans
le sac puis soulevaient
le tout. Cela a existé
jusqu’en 1986

40

Livraison en vrac ou en conteneurs empilables

En 1956, un américain, propriétaire de plusieurs navires transportant des
marchandises, eut l’idée de faire des boîtes métalliques empilables les unes sur les
autres : le conteneur ou boite était né.
Le chargement et le déchargement de ces boîtes, à l’aide de grue, ne durent que
quelques heures seulement. Economie de temps, économie d’argent.
Le premier cargo porte-conteneurs traverse l’Atlantique en 1966, soit 10 ans plus tard.
Aujourd’hui, ces cargos transportent jusqu’à 18 000 « boîtes ».
Cependant, il existe toujours des navires spécialisés dans le transport dit en « vrac » :
minerai, charbon, céréales, pétrole…..

41

La marine marchande à l’ère du numérique

Aujourd’hui, d’importantes cargaisons naviguent d’un continent à l’autre en quelques
semaines et les prix des matières transportées évoluent sans cesse du fait de la
communication numérique (câbles au fond des mers).
Pour cela, il a fallu construire un navire câblier, appelé « Ile de Bréhat » qui pose les
câbles sous-marins, les reliant à toute la planète.
De lui, émanent toutes les communications.

42

Ces cargos
conteneurs se
généralisent à partir
des années 1970.
Leur taille sans cesse
croissante crée de
nombreux
problèmes
architecturaux et
portuaires.

https://storify.com/cargoships/are-you-thinking-about-usinga-cargo-shipping-cont

Les cargos conteneurs ou porte-conteneurs

Mais le client est roi.
Plus de 80% des produits (de luxe, de matériel ou de
denrées alimentaires) transitent par mer et sont déchargés
en un temps record.
Grâce à l’enregistrement informatique, il est possible de savoir le type de produits
transportés et le temps de son acheminement vers le client.

Ce diaporama est à usage non commercial
Il ne doit pas être publié
Il est adressé gratuitement par courrier
électronique aux amis des amis
Il ne doit pas être modifié
Aucune de ses vues ne doit en être extraite
Merci de respecter ces consignes
La réalisatrice : Cath ou l’Oiseau de Feu

Pour voir ou revoir ses diaporamas, vous avez deux possibilités :
Cliquez sur le site canadien de Léo :
http://www.imagileonation.com/oiseau-de-feu.ws
Ou bien allez sur Google et écrivez :
Oiseau de Feu – Léo
Dans les deux cas, vous devez enregistrer le diaporama pour pouvoir le
visionner.
Mais à présent, elle possède un site, encore peu étoffé, mais cela viendra……..
http://www.chez-cath.fr/


Slide 8

Cliquez à chaque vue

ou
de l’amphore
au Conteneur
Résumé de l’exposition temporaire
du musée de la Marine
(février à juin 2015)

Le transport
Maritime à
travers les
siècles

Musique
Compositeur :
Nick Glennie-Smith
Titre : l’annonce de
guerre

2
Ces dolia (pluriel
de dolium)
contenaient 1200
litres, voire 2500
litres et servaient
de citernes à vin,
à huile et à
céréales.

Mais une fois en
place, les dolia ne
pouvaient être
déplacées.
Il fallait donc
puiser dedans
pour les vider.
Place que les dolia occupaient dans le bateau

Dès l’antiquité, les échanges commerciaux par voie maritime
sont intenses. A partir du 8e siècle avant Jésus Christ, les
Grecs – qui ont colonisé le sud de l’Italie et de la Gaule - ont
leurs navires qui sillonnent la Méditerranée. Deux siècles
plus tard, ce sont les Etrusques puis au début de notre ère,
les Romains.
On transportait la nourriture dans des jarres ou dolia.

3

4

Les navires à
dolia
disparurent.
On pense
qu’un dolium,
en se cassant,
libérait 2000
litres de vin et
cela pouvait
déstabiliser le
bateau.
Mais peu à
peu, pour le
vin, les
tonneaux de
bois, plus
maniables,
apparurent.

Ce modèle est
reconstitué
d’après
l’épave du StGervais III,
découverte à
Fos-sur-Mer
en 1978-1979.
Ce « dolium »
transportait
surtout des
amphores à
huile et à
saumure de
poissons.
Au centre,
quelques
dolia.

Maquette d’un « dolium »

Chez les Romains (-27 à 476 après JC), la capacité de ces bateaux de commerce atteint
200 à 400 tonnes. La navigation est surtout côtière, de port en port, en Méditerranée.

5

L’épave Aléria 1
En 2013, on découvrit au large de la Corse, à 400 m de profondeur, un navire.
Il se dirigeait probablement vers Rome pour y livrer de la marchandise provenant
des divers pays limitrophes (amphores grecques, espagnoles, gauloises , de
Catalogne et d’Andalousie)

6
Parfois les
amphores étaient
utilisées comme
récipient d’eau
douce mais aussi
comme sépultures.

Les amphores
étaient souvent
jetées après leur
destination.
La pointe de
l’amphore pouvait
être coupée à la
machette pour
accélérer le vidage.

7

Le grand port de « ARLES »
Arles est située sur le Rhône mais aussi sur les routes
reliant l’Italie à l’Espagne.
Les Romains développent la ville et le commerce maritime en
empruntant le Rhône.
Arles reçoit donc les produits venant d’Italie et d’Espagne mais
Rome reçoit, par le même chemin, les produits venant du nord
(saumures, huiles et vins).
A l’arrivée au port, les amphores sont vidées de leur contenu puis
jetées dans le Rhône car elles sont déjà brisées.
De nombreuses amphores ont été analysées et on peut aujourd’hui
révéler leur contenant : sauces de poissons produites en Andalousie
ou dans la vallée du Rhône, conserves de viande ou herbes
aromatiques, olives, maquereaux salés.
Parfois, elles contiennent des colorants en poudre.

8

Un transbordeur fait passer une amphore d’un navire de mer à une embarcation de
rivière qui attend d’être chargée (port d’Ostie ou de la Rome antique)

99

Les « utriculaires » manœuvrant sur une rivière
François Poulain, dessinateur et aquarelliste, a imaginé le transport par radeaux
« d’outres ». Ces transports étaient très répandus en Gaule.

10

Dès le XVe siècle, en route vers la mondialisation
Au Moyen-Âge, on navigue du Nord au Sud et en Méditerranée
mais pas au-delà.
Aux XVe et XVIe siècles, commence la découverte du continent
américain par les Portugais et les Espagnols, suivis des Hollandais,
des Anglais et des Français.
On va vers l’Ouest pour ramener l’or et l’argent, et à l’Est pour les
épices (poivre, cannelle, girofle) et cotonnades.
D’où la naissance au XVIIe siècle de

la Compagnie Anglaise et Hollandaise des Indes.

Celle de la France sera plus tardive (1664 à Lorient).
La route maritime est longue et périlleuse : il faut 1 mois pour aller
aux Antilles mais 3 pour se rendre au Cap de Bonne Espérance.
Malgré les mauvaises conditions de navigation (dangers, maladies et
mauvaise alimentation de l’équipage)
le commerce maritime devient mondial.

11
A la fin du moyen
âge, les cogues et
caraques sont des
navires qui
sillonnent les mers
de la Baltique à la
Méditerranée en
passant par la
Manche.
Gênes et Venise
dominent toute
l’économie
européenne.
Ces villes reçoivent
les produits venant
de l’Orient et les
réexpédient vers
l’Occident.

Au nord de l’Europe,
les villes commerçantes
de la Hanse possèdent
de nombreux
comptoirs vers l’Asie et
distribuent leurs
produits (toiles, bois,
poissons) et reprennent
d’autres produits
locaux (vins et épices).
Le tonneau est devenu
le contenant le plus
pratique et donne le
nom à une unité de
mesure :
le tonnage d’un navire.
Bruges dans les
Flandres
pour les toiles et
Bourgneuf dans la
Manche pour le sel
deviennent des villes
importantes du
Déchargement par grue au port de Bruges.
commerce.
Enluminure de Simon Bening du XVe s.

12

wikipédia

La flûte, « navire rond » à forte capacité de transport permet à la Hollande d'acquérir la
première marine marchande d'Europe au XVIIe siècle (gravure de 1647).

13

wikipédia

Une grosse
grosse flûte
flûte hollandaise.
hollandaise. Le
Le navire
navire est
est àà même
même d'affronter
d'affronter toutes
toutes les
les mers
mers du
du
Une
monde. La
La Compagnie
Compagnie des
des Indes
Indes Hollandaise
Hollandaise en
en utilise
utilise de
de nombreux
nombreux exemplaires.
exemplaires.
monde.

14

Le port d’Amsterdam dans la seconde moitié du 17e siècle.
Huile de Ludolf Backhuyzen

15

Le port de Lorient en 1792.
Copie du tableau de JF Hue par Pierre-Louis Ganne (1965).

16

Thé, café et chocolat véhiculés par les galériens
Les épices et l’or sont les marchandises les plus transportées et les plus
convoitées. Dès le XVIIe s. le café d’Arabie et de l’Ile de la Réunion, le
thé et la porcelaine de Chine, le cacao et le sucre des Antilles, font les
délices de l’aristocratie et de la riche bourgeoisie.
Peu importe si Colbert permet l’organisation de l’esclavage et la
déportation de milliers d’Africains vers les îles d’Amérique ! Cette
traite des noirs sera assurée en partie par la Compagnie des Indes.

Pour acheminer la marchandise, il faut des bateaux de plus en plus
grands et conduits la plupart du temps par des galériens. S’ajoutent
aux esclaves noirs les repris de justice parmi la population. Ils
n’auront que la nourriture à bord.
Les marchandises sont vendues à prix d’or et doivent arriver à bon
port. Par conséquent, la consigne des capitaines est dite en deux mots :
« la sécurité avant la rapidité ».

17

Beurre de cacao, clous de girofle, graines de
muscade, café arabica, lingots d’or et lingots
de zinc, de plomb et même d’argent sont
transportés.
Ces lingots de zinc proviennent de l’épave du
Mauritius de la Cie des Indes Hollandaise qui fit
naufrage en 1609 au large du Gabon

18

La famille du duc de Penthièvre en 1768, dit « la tasse de chocolat »

19

Théières de la
Manufacture de Sèvres

Assiette et théière
importées de Chine

Les théières et les assiettes de Chine sont
des produits très chers.
Dès le XVIIe siècle, des manufactures de
porcelaines fines sont créées dont les
décors s’inspirent des dessins chinois.

20

La famille Barré - Huile de Marius-Pierre Lemazurier (1772) – Musée Carnavalet

21

Le thé, le café et le chocolat changent les habitudes
des Français : salons et cafés apparaissent.
Les aristocrates et les bourgeois nantis vont se réunir autour d’une tasse de
café, de thé ou de chocolat.
Vont apparaître alors les salons littéraires ou politiques.

Le célèbre café « le Procope » qui ouvre en 1688, propose du
café et du chocolat.
50 ans plus tard, Paris compte 380 cafés publics.
On déguste le café et le chocolat avec du sucre. La production sucrière à
base de betteraves ne suffira pas. Il faudra aussi développer aux Antilles la
production de la canne à sucre et déporter des populations africaines .

Même si à la cour de Louis XIV, on déguste le chocolat, cette denrée est
toujours très chère et le peuple n’y a pas droit.

22

Les produits exotiques arrivent dans les ports français et sont mis en
vente publiquement dès leur arrivée.
De nombreux négociants les réexpédient par voie fluviale. Les
péniches remontent la Seine avec ces chargements, halées par des
attelages de chevaux.

23

24

Le « connaissement », l’ancêtre du contrat

Un contrat de transport ou « connaissement » est signé par le capitaine du navire au
moment de la remise d’une cargaison par le « chargeur ». Il est toujours mentionné le
nom du négociant qui réceptionnera et qui paiera les denrées.

25

Un remorqueur aide deux navires à entrer au port du Havre.
En 1850, des navires à vapeur pratiquent le remorquage.

26

Bordeaux – Port et place des Quinconces
Huile d’Edmé-Emile Laborne (1871)

27

Depuis 1830, la France développe les échanges au sein de son empire colonial
(Afrique, Indochine et Océanie).
Marseille et Le Havre sont les plus importants ports de commerce.

28

Au XIXe siècle, le commerce maritime s’intensifie
Les Anglais ont une flotte importante et rivalisent avec les Américains.
L’importation du thé de Chine donne lieu à ce qu’on a appelé
« la course au thé ».
De rapides voiliers (des clippers) rapportent la précieuse cargaison.
L’Australie exporte de la laine et du blé,
les Etats Unis, du blé, du coton et du riz.
La France ouvre la route du Chili et du Pérou
grâce au « cap-hornier ».
Elle importe le nitrate de soude et
le guano (fait à partir d’excréments d’oiseaux).
Les ports normands se sont spécialisés dans l’arrivage du cacao et du
café. Le Havre a ses clippers « les hirondelles de Rio » qui ramènent
du café du Brésil.
Les bateaux se modernisent : coque métallique, 4 ou 5 mâts, machine à
vapeur et hélices.

29

Le Junon, navire à 5 mâts
Maquette réalisée en 1836
Ce bateau n’a peut être pas existé. On n’en retrouve aucune trace mais il a sa maquette.

30

Aquarelle de François Roux (1852) : « l’Etna » qui échange la marchandise de la Guinée

31

Boîte à thé
chinoise

En 1839,
le brick l’Amphitrite
sombre près de la côte du
Languedoc.
Il apportait de la morue
sèche destinée à nourrir
les esclaves et des
bouteilles d’huile d’olive
que l’on retrouva.

Deux grilloirs à
café du XIXe
siècle.
Ces grilloirs
permettaient de
sentir le café et
ils servaient aux
démonstrations
pour les achats
de cargaison.

32

Connaissement pour le transport de Rhum (port de Bordeaux).
XIXe et début du XXe siècle.
La France expédie son Champagne et son Cognac vers l’Amérique, mais aussi son
café, son sucre et son rhum venant des Antilles Françaises.

33

Le chocolat
Menier
Affiches de Firmin
Bouisset commandées
par l’entreprise de
chocolaterie de Noisiel.
1893 et 1896.
Première tablette à 6 barres enveloppée et
commercialisée avec la publicité Menier

Reproduction d’une
affiche scolaire de
Gaston Prost (1920)
qui incite à la
consommation de
chocolat pour
toutes ses vertus.

Maquette du Bélem,
bateau
exclusivement
consacré au
transport des fèves
de cacao pour les
établissements
Menier.

34

A la fin du XIXe siècle, la navigation française abandonne la voile et opte pour le bateau
à vapeur.
La Cie des Chargeurs Réunis, fondée au Havre en 1876, est la première à constituer une
flotte composée de navires à vapeur.
C’est le « Cargo », exclusivement pour la marchandise qui embarque seulement 38
marins, consomme peu de charbon et transporte plus de 4000 tonnes de marchandises .
Cette Cie se charge des transports pour l’Amérique.
A Marseille, La Cie des Messageries Maritimes commerce avec l’Asie.

35

Maquette du Paraguay

Construit dès 1888, le navire transporte des marchandises et des hommes.
Il dessert l’Amérique du Sud en ne mettant que 15 jours pour arriver en Argentine.
Mais la durée varie en fonction des escales et de l’approvisionnement en charbon.
La roue à aubes est remplacée par une hélice.
Les cabines ne sont pas toutes identiques (pour les plus fortunés et le commandant
de bord : à l’arrière, pour les autres et l’équipage : à l’avant).

36

Le commerce maritime
entre les deux guerres mondiales
Au lendemain de la guerre 14-18, la Marine marchande française
connaît un déclin. Elle se replie sur son marché colonial.
Le caoutchouc naturel (issu des hévéas d’Indochine) est transporté en
France où il est transformé pour en faire des pneus et des joints
d’étanchéité. Avec la Grande-Bretagne, la France se partage le marché
maritime de la côte occidentale de l’Afrique pour le café, le cacao,
l’huile de palme. La France échange son ciment, son sucre, ses engrais,
son fer et ses produits manufacturés contre des produits du sous-sol
africain : minerais et phosphates, primeurs, agrumes.
Après la seconde guerre mondiale, le commerce maritime français est
déstabilisé par l’indépendance acquise par les colonies
entre 1945 et 1962.

37

Affiches de publicité.
La France travaille beaucoup avec ses colonies et est favorable aux expositions.

38

Affiches de publicité

39
Caisse à thé. A
l’intérieur, il y avait un
emballage en
aluminium.
Ces caisses étaient
déchargées à la main car
très fragiles.
Croc à palette

Dans le sac, un croc à
décoller
Les dockers évitaient
de soulever les sacs ou
ballots depuis le sol.
Ils se servaient de croc
qu’ils enfonçaient dans
le sac puis soulevaient
le tout. Cela a existé
jusqu’en 1986

40

Livraison en vrac ou en conteneurs empilables

En 1956, un américain, propriétaire de plusieurs navires transportant des
marchandises, eut l’idée de faire des boîtes métalliques empilables les unes sur les
autres : le conteneur ou boite était né.
Le chargement et le déchargement de ces boîtes, à l’aide de grue, ne durent que
quelques heures seulement. Economie de temps, économie d’argent.
Le premier cargo porte-conteneurs traverse l’Atlantique en 1966, soit 10 ans plus tard.
Aujourd’hui, ces cargos transportent jusqu’à 18 000 « boîtes ».
Cependant, il existe toujours des navires spécialisés dans le transport dit en « vrac » :
minerai, charbon, céréales, pétrole…..

41

La marine marchande à l’ère du numérique

Aujourd’hui, d’importantes cargaisons naviguent d’un continent à l’autre en quelques
semaines et les prix des matières transportées évoluent sans cesse du fait de la
communication numérique (câbles au fond des mers).
Pour cela, il a fallu construire un navire câblier, appelé « Ile de Bréhat » qui pose les
câbles sous-marins, les reliant à toute la planète.
De lui, émanent toutes les communications.

42

Ces cargos
conteneurs se
généralisent à partir
des années 1970.
Leur taille sans cesse
croissante crée de
nombreux
problèmes
architecturaux et
portuaires.

https://storify.com/cargoships/are-you-thinking-about-usinga-cargo-shipping-cont

Les cargos conteneurs ou porte-conteneurs

Mais le client est roi.
Plus de 80% des produits (de luxe, de matériel ou de
denrées alimentaires) transitent par mer et sont déchargés
en un temps record.
Grâce à l’enregistrement informatique, il est possible de savoir le type de produits
transportés et le temps de son acheminement vers le client.

Ce diaporama est à usage non commercial
Il ne doit pas être publié
Il est adressé gratuitement par courrier
électronique aux amis des amis
Il ne doit pas être modifié
Aucune de ses vues ne doit en être extraite
Merci de respecter ces consignes
La réalisatrice : Cath ou l’Oiseau de Feu

Pour voir ou revoir ses diaporamas, vous avez deux possibilités :
Cliquez sur le site canadien de Léo :
http://www.imagileonation.com/oiseau-de-feu.ws
Ou bien allez sur Google et écrivez :
Oiseau de Feu – Léo
Dans les deux cas, vous devez enregistrer le diaporama pour pouvoir le
visionner.
Mais à présent, elle possède un site, encore peu étoffé, mais cela viendra……..
http://www.chez-cath.fr/


Slide 9

Cliquez à chaque vue

ou
de l’amphore
au Conteneur
Résumé de l’exposition temporaire
du musée de la Marine
(février à juin 2015)

Le transport
Maritime à
travers les
siècles

Musique
Compositeur :
Nick Glennie-Smith
Titre : l’annonce de
guerre

2
Ces dolia (pluriel
de dolium)
contenaient 1200
litres, voire 2500
litres et servaient
de citernes à vin,
à huile et à
céréales.

Mais une fois en
place, les dolia ne
pouvaient être
déplacées.
Il fallait donc
puiser dedans
pour les vider.
Place que les dolia occupaient dans le bateau

Dès l’antiquité, les échanges commerciaux par voie maritime
sont intenses. A partir du 8e siècle avant Jésus Christ, les
Grecs – qui ont colonisé le sud de l’Italie et de la Gaule - ont
leurs navires qui sillonnent la Méditerranée. Deux siècles
plus tard, ce sont les Etrusques puis au début de notre ère,
les Romains.
On transportait la nourriture dans des jarres ou dolia.

3

4

Les navires à
dolia
disparurent.
On pense
qu’un dolium,
en se cassant,
libérait 2000
litres de vin et
cela pouvait
déstabiliser le
bateau.
Mais peu à
peu, pour le
vin, les
tonneaux de
bois, plus
maniables,
apparurent.

Ce modèle est
reconstitué
d’après
l’épave du StGervais III,
découverte à
Fos-sur-Mer
en 1978-1979.
Ce « dolium »
transportait
surtout des
amphores à
huile et à
saumure de
poissons.
Au centre,
quelques
dolia.

Maquette d’un « dolium »

Chez les Romains (-27 à 476 après JC), la capacité de ces bateaux de commerce atteint
200 à 400 tonnes. La navigation est surtout côtière, de port en port, en Méditerranée.

5

L’épave Aléria 1
En 2013, on découvrit au large de la Corse, à 400 m de profondeur, un navire.
Il se dirigeait probablement vers Rome pour y livrer de la marchandise provenant
des divers pays limitrophes (amphores grecques, espagnoles, gauloises , de
Catalogne et d’Andalousie)

6
Parfois les
amphores étaient
utilisées comme
récipient d’eau
douce mais aussi
comme sépultures.

Les amphores
étaient souvent
jetées après leur
destination.
La pointe de
l’amphore pouvait
être coupée à la
machette pour
accélérer le vidage.

7

Le grand port de « ARLES »
Arles est située sur le Rhône mais aussi sur les routes
reliant l’Italie à l’Espagne.
Les Romains développent la ville et le commerce maritime en
empruntant le Rhône.
Arles reçoit donc les produits venant d’Italie et d’Espagne mais
Rome reçoit, par le même chemin, les produits venant du nord
(saumures, huiles et vins).
A l’arrivée au port, les amphores sont vidées de leur contenu puis
jetées dans le Rhône car elles sont déjà brisées.
De nombreuses amphores ont été analysées et on peut aujourd’hui
révéler leur contenant : sauces de poissons produites en Andalousie
ou dans la vallée du Rhône, conserves de viande ou herbes
aromatiques, olives, maquereaux salés.
Parfois, elles contiennent des colorants en poudre.

8

Un transbordeur fait passer une amphore d’un navire de mer à une embarcation de
rivière qui attend d’être chargée (port d’Ostie ou de la Rome antique)

99

Les « utriculaires » manœuvrant sur une rivière
François Poulain, dessinateur et aquarelliste, a imaginé le transport par radeaux
« d’outres ». Ces transports étaient très répandus en Gaule.

10

Dès le XVe siècle, en route vers la mondialisation
Au Moyen-Âge, on navigue du Nord au Sud et en Méditerranée
mais pas au-delà.
Aux XVe et XVIe siècles, commence la découverte du continent
américain par les Portugais et les Espagnols, suivis des Hollandais,
des Anglais et des Français.
On va vers l’Ouest pour ramener l’or et l’argent, et à l’Est pour les
épices (poivre, cannelle, girofle) et cotonnades.
D’où la naissance au XVIIe siècle de

la Compagnie Anglaise et Hollandaise des Indes.

Celle de la France sera plus tardive (1664 à Lorient).
La route maritime est longue et périlleuse : il faut 1 mois pour aller
aux Antilles mais 3 pour se rendre au Cap de Bonne Espérance.
Malgré les mauvaises conditions de navigation (dangers, maladies et
mauvaise alimentation de l’équipage)
le commerce maritime devient mondial.

11
A la fin du moyen
âge, les cogues et
caraques sont des
navires qui
sillonnent les mers
de la Baltique à la
Méditerranée en
passant par la
Manche.
Gênes et Venise
dominent toute
l’économie
européenne.
Ces villes reçoivent
les produits venant
de l’Orient et les
réexpédient vers
l’Occident.

Au nord de l’Europe,
les villes commerçantes
de la Hanse possèdent
de nombreux
comptoirs vers l’Asie et
distribuent leurs
produits (toiles, bois,
poissons) et reprennent
d’autres produits
locaux (vins et épices).
Le tonneau est devenu
le contenant le plus
pratique et donne le
nom à une unité de
mesure :
le tonnage d’un navire.
Bruges dans les
Flandres
pour les toiles et
Bourgneuf dans la
Manche pour le sel
deviennent des villes
importantes du
Déchargement par grue au port de Bruges.
commerce.
Enluminure de Simon Bening du XVe s.

12

wikipédia

La flûte, « navire rond » à forte capacité de transport permet à la Hollande d'acquérir la
première marine marchande d'Europe au XVIIe siècle (gravure de 1647).

13

wikipédia

Une grosse
grosse flûte
flûte hollandaise.
hollandaise. Le
Le navire
navire est
est àà même
même d'affronter
d'affronter toutes
toutes les
les mers
mers du
du
Une
monde. La
La Compagnie
Compagnie des
des Indes
Indes Hollandaise
Hollandaise en
en utilise
utilise de
de nombreux
nombreux exemplaires.
exemplaires.
monde.

14

Le port d’Amsterdam dans la seconde moitié du 17e siècle.
Huile de Ludolf Backhuyzen

15

Le port de Lorient en 1792.
Copie du tableau de JF Hue par Pierre-Louis Ganne (1965).

16

Thé, café et chocolat véhiculés par les galériens
Les épices et l’or sont les marchandises les plus transportées et les plus
convoitées. Dès le XVIIe s. le café d’Arabie et de l’Ile de la Réunion, le
thé et la porcelaine de Chine, le cacao et le sucre des Antilles, font les
délices de l’aristocratie et de la riche bourgeoisie.
Peu importe si Colbert permet l’organisation de l’esclavage et la
déportation de milliers d’Africains vers les îles d’Amérique ! Cette
traite des noirs sera assurée en partie par la Compagnie des Indes.

Pour acheminer la marchandise, il faut des bateaux de plus en plus
grands et conduits la plupart du temps par des galériens. S’ajoutent
aux esclaves noirs les repris de justice parmi la population. Ils
n’auront que la nourriture à bord.
Les marchandises sont vendues à prix d’or et doivent arriver à bon
port. Par conséquent, la consigne des capitaines est dite en deux mots :
« la sécurité avant la rapidité ».

17

Beurre de cacao, clous de girofle, graines de
muscade, café arabica, lingots d’or et lingots
de zinc, de plomb et même d’argent sont
transportés.
Ces lingots de zinc proviennent de l’épave du
Mauritius de la Cie des Indes Hollandaise qui fit
naufrage en 1609 au large du Gabon

18

La famille du duc de Penthièvre en 1768, dit « la tasse de chocolat »

19

Théières de la
Manufacture de Sèvres

Assiette et théière
importées de Chine

Les théières et les assiettes de Chine sont
des produits très chers.
Dès le XVIIe siècle, des manufactures de
porcelaines fines sont créées dont les
décors s’inspirent des dessins chinois.

20

La famille Barré - Huile de Marius-Pierre Lemazurier (1772) – Musée Carnavalet

21

Le thé, le café et le chocolat changent les habitudes
des Français : salons et cafés apparaissent.
Les aristocrates et les bourgeois nantis vont se réunir autour d’une tasse de
café, de thé ou de chocolat.
Vont apparaître alors les salons littéraires ou politiques.

Le célèbre café « le Procope » qui ouvre en 1688, propose du
café et du chocolat.
50 ans plus tard, Paris compte 380 cafés publics.
On déguste le café et le chocolat avec du sucre. La production sucrière à
base de betteraves ne suffira pas. Il faudra aussi développer aux Antilles la
production de la canne à sucre et déporter des populations africaines .

Même si à la cour de Louis XIV, on déguste le chocolat, cette denrée est
toujours très chère et le peuple n’y a pas droit.

22

Les produits exotiques arrivent dans les ports français et sont mis en
vente publiquement dès leur arrivée.
De nombreux négociants les réexpédient par voie fluviale. Les
péniches remontent la Seine avec ces chargements, halées par des
attelages de chevaux.

23

24

Le « connaissement », l’ancêtre du contrat

Un contrat de transport ou « connaissement » est signé par le capitaine du navire au
moment de la remise d’une cargaison par le « chargeur ». Il est toujours mentionné le
nom du négociant qui réceptionnera et qui paiera les denrées.

25

Un remorqueur aide deux navires à entrer au port du Havre.
En 1850, des navires à vapeur pratiquent le remorquage.

26

Bordeaux – Port et place des Quinconces
Huile d’Edmé-Emile Laborne (1871)

27

Depuis 1830, la France développe les échanges au sein de son empire colonial
(Afrique, Indochine et Océanie).
Marseille et Le Havre sont les plus importants ports de commerce.

28

Au XIXe siècle, le commerce maritime s’intensifie
Les Anglais ont une flotte importante et rivalisent avec les Américains.
L’importation du thé de Chine donne lieu à ce qu’on a appelé
« la course au thé ».
De rapides voiliers (des clippers) rapportent la précieuse cargaison.
L’Australie exporte de la laine et du blé,
les Etats Unis, du blé, du coton et du riz.
La France ouvre la route du Chili et du Pérou
grâce au « cap-hornier ».
Elle importe le nitrate de soude et
le guano (fait à partir d’excréments d’oiseaux).
Les ports normands se sont spécialisés dans l’arrivage du cacao et du
café. Le Havre a ses clippers « les hirondelles de Rio » qui ramènent
du café du Brésil.
Les bateaux se modernisent : coque métallique, 4 ou 5 mâts, machine à
vapeur et hélices.

29

Le Junon, navire à 5 mâts
Maquette réalisée en 1836
Ce bateau n’a peut être pas existé. On n’en retrouve aucune trace mais il a sa maquette.

30

Aquarelle de François Roux (1852) : « l’Etna » qui échange la marchandise de la Guinée

31

Boîte à thé
chinoise

En 1839,
le brick l’Amphitrite
sombre près de la côte du
Languedoc.
Il apportait de la morue
sèche destinée à nourrir
les esclaves et des
bouteilles d’huile d’olive
que l’on retrouva.

Deux grilloirs à
café du XIXe
siècle.
Ces grilloirs
permettaient de
sentir le café et
ils servaient aux
démonstrations
pour les achats
de cargaison.

32

Connaissement pour le transport de Rhum (port de Bordeaux).
XIXe et début du XXe siècle.
La France expédie son Champagne et son Cognac vers l’Amérique, mais aussi son
café, son sucre et son rhum venant des Antilles Françaises.

33

Le chocolat
Menier
Affiches de Firmin
Bouisset commandées
par l’entreprise de
chocolaterie de Noisiel.
1893 et 1896.
Première tablette à 6 barres enveloppée et
commercialisée avec la publicité Menier

Reproduction d’une
affiche scolaire de
Gaston Prost (1920)
qui incite à la
consommation de
chocolat pour
toutes ses vertus.

Maquette du Bélem,
bateau
exclusivement
consacré au
transport des fèves
de cacao pour les
établissements
Menier.

34

A la fin du XIXe siècle, la navigation française abandonne la voile et opte pour le bateau
à vapeur.
La Cie des Chargeurs Réunis, fondée au Havre en 1876, est la première à constituer une
flotte composée de navires à vapeur.
C’est le « Cargo », exclusivement pour la marchandise qui embarque seulement 38
marins, consomme peu de charbon et transporte plus de 4000 tonnes de marchandises .
Cette Cie se charge des transports pour l’Amérique.
A Marseille, La Cie des Messageries Maritimes commerce avec l’Asie.

35

Maquette du Paraguay

Construit dès 1888, le navire transporte des marchandises et des hommes.
Il dessert l’Amérique du Sud en ne mettant que 15 jours pour arriver en Argentine.
Mais la durée varie en fonction des escales et de l’approvisionnement en charbon.
La roue à aubes est remplacée par une hélice.
Les cabines ne sont pas toutes identiques (pour les plus fortunés et le commandant
de bord : à l’arrière, pour les autres et l’équipage : à l’avant).

36

Le commerce maritime
entre les deux guerres mondiales
Au lendemain de la guerre 14-18, la Marine marchande française
connaît un déclin. Elle se replie sur son marché colonial.
Le caoutchouc naturel (issu des hévéas d’Indochine) est transporté en
France où il est transformé pour en faire des pneus et des joints
d’étanchéité. Avec la Grande-Bretagne, la France se partage le marché
maritime de la côte occidentale de l’Afrique pour le café, le cacao,
l’huile de palme. La France échange son ciment, son sucre, ses engrais,
son fer et ses produits manufacturés contre des produits du sous-sol
africain : minerais et phosphates, primeurs, agrumes.
Après la seconde guerre mondiale, le commerce maritime français est
déstabilisé par l’indépendance acquise par les colonies
entre 1945 et 1962.

37

Affiches de publicité.
La France travaille beaucoup avec ses colonies et est favorable aux expositions.

38

Affiches de publicité

39
Caisse à thé. A
l’intérieur, il y avait un
emballage en
aluminium.
Ces caisses étaient
déchargées à la main car
très fragiles.
Croc à palette

Dans le sac, un croc à
décoller
Les dockers évitaient
de soulever les sacs ou
ballots depuis le sol.
Ils se servaient de croc
qu’ils enfonçaient dans
le sac puis soulevaient
le tout. Cela a existé
jusqu’en 1986

40

Livraison en vrac ou en conteneurs empilables

En 1956, un américain, propriétaire de plusieurs navires transportant des
marchandises, eut l’idée de faire des boîtes métalliques empilables les unes sur les
autres : le conteneur ou boite était né.
Le chargement et le déchargement de ces boîtes, à l’aide de grue, ne durent que
quelques heures seulement. Economie de temps, économie d’argent.
Le premier cargo porte-conteneurs traverse l’Atlantique en 1966, soit 10 ans plus tard.
Aujourd’hui, ces cargos transportent jusqu’à 18 000 « boîtes ».
Cependant, il existe toujours des navires spécialisés dans le transport dit en « vrac » :
minerai, charbon, céréales, pétrole…..

41

La marine marchande à l’ère du numérique

Aujourd’hui, d’importantes cargaisons naviguent d’un continent à l’autre en quelques
semaines et les prix des matières transportées évoluent sans cesse du fait de la
communication numérique (câbles au fond des mers).
Pour cela, il a fallu construire un navire câblier, appelé « Ile de Bréhat » qui pose les
câbles sous-marins, les reliant à toute la planète.
De lui, émanent toutes les communications.

42

Ces cargos
conteneurs se
généralisent à partir
des années 1970.
Leur taille sans cesse
croissante crée de
nombreux
problèmes
architecturaux et
portuaires.

https://storify.com/cargoships/are-you-thinking-about-usinga-cargo-shipping-cont

Les cargos conteneurs ou porte-conteneurs

Mais le client est roi.
Plus de 80% des produits (de luxe, de matériel ou de
denrées alimentaires) transitent par mer et sont déchargés
en un temps record.
Grâce à l’enregistrement informatique, il est possible de savoir le type de produits
transportés et le temps de son acheminement vers le client.

Ce diaporama est à usage non commercial
Il ne doit pas être publié
Il est adressé gratuitement par courrier
électronique aux amis des amis
Il ne doit pas être modifié
Aucune de ses vues ne doit en être extraite
Merci de respecter ces consignes
La réalisatrice : Cath ou l’Oiseau de Feu

Pour voir ou revoir ses diaporamas, vous avez deux possibilités :
Cliquez sur le site canadien de Léo :
http://www.imagileonation.com/oiseau-de-feu.ws
Ou bien allez sur Google et écrivez :
Oiseau de Feu – Léo
Dans les deux cas, vous devez enregistrer le diaporama pour pouvoir le
visionner.
Mais à présent, elle possède un site, encore peu étoffé, mais cela viendra……..
http://www.chez-cath.fr/


Slide 10

Cliquez à chaque vue

ou
de l’amphore
au Conteneur
Résumé de l’exposition temporaire
du musée de la Marine
(février à juin 2015)

Le transport
Maritime à
travers les
siècles

Musique
Compositeur :
Nick Glennie-Smith
Titre : l’annonce de
guerre

2
Ces dolia (pluriel
de dolium)
contenaient 1200
litres, voire 2500
litres et servaient
de citernes à vin,
à huile et à
céréales.

Mais une fois en
place, les dolia ne
pouvaient être
déplacées.
Il fallait donc
puiser dedans
pour les vider.
Place que les dolia occupaient dans le bateau

Dès l’antiquité, les échanges commerciaux par voie maritime
sont intenses. A partir du 8e siècle avant Jésus Christ, les
Grecs – qui ont colonisé le sud de l’Italie et de la Gaule - ont
leurs navires qui sillonnent la Méditerranée. Deux siècles
plus tard, ce sont les Etrusques puis au début de notre ère,
les Romains.
On transportait la nourriture dans des jarres ou dolia.

3

4

Les navires à
dolia
disparurent.
On pense
qu’un dolium,
en se cassant,
libérait 2000
litres de vin et
cela pouvait
déstabiliser le
bateau.
Mais peu à
peu, pour le
vin, les
tonneaux de
bois, plus
maniables,
apparurent.

Ce modèle est
reconstitué
d’après
l’épave du StGervais III,
découverte à
Fos-sur-Mer
en 1978-1979.
Ce « dolium »
transportait
surtout des
amphores à
huile et à
saumure de
poissons.
Au centre,
quelques
dolia.

Maquette d’un « dolium »

Chez les Romains (-27 à 476 après JC), la capacité de ces bateaux de commerce atteint
200 à 400 tonnes. La navigation est surtout côtière, de port en port, en Méditerranée.

5

L’épave Aléria 1
En 2013, on découvrit au large de la Corse, à 400 m de profondeur, un navire.
Il se dirigeait probablement vers Rome pour y livrer de la marchandise provenant
des divers pays limitrophes (amphores grecques, espagnoles, gauloises , de
Catalogne et d’Andalousie)

6
Parfois les
amphores étaient
utilisées comme
récipient d’eau
douce mais aussi
comme sépultures.

Les amphores
étaient souvent
jetées après leur
destination.
La pointe de
l’amphore pouvait
être coupée à la
machette pour
accélérer le vidage.

7

Le grand port de « ARLES »
Arles est située sur le Rhône mais aussi sur les routes
reliant l’Italie à l’Espagne.
Les Romains développent la ville et le commerce maritime en
empruntant le Rhône.
Arles reçoit donc les produits venant d’Italie et d’Espagne mais
Rome reçoit, par le même chemin, les produits venant du nord
(saumures, huiles et vins).
A l’arrivée au port, les amphores sont vidées de leur contenu puis
jetées dans le Rhône car elles sont déjà brisées.
De nombreuses amphores ont été analysées et on peut aujourd’hui
révéler leur contenant : sauces de poissons produites en Andalousie
ou dans la vallée du Rhône, conserves de viande ou herbes
aromatiques, olives, maquereaux salés.
Parfois, elles contiennent des colorants en poudre.

8

Un transbordeur fait passer une amphore d’un navire de mer à une embarcation de
rivière qui attend d’être chargée (port d’Ostie ou de la Rome antique)

99

Les « utriculaires » manœuvrant sur une rivière
François Poulain, dessinateur et aquarelliste, a imaginé le transport par radeaux
« d’outres ». Ces transports étaient très répandus en Gaule.

10

Dès le XVe siècle, en route vers la mondialisation
Au Moyen-Âge, on navigue du Nord au Sud et en Méditerranée
mais pas au-delà.
Aux XVe et XVIe siècles, commence la découverte du continent
américain par les Portugais et les Espagnols, suivis des Hollandais,
des Anglais et des Français.
On va vers l’Ouest pour ramener l’or et l’argent, et à l’Est pour les
épices (poivre, cannelle, girofle) et cotonnades.
D’où la naissance au XVIIe siècle de

la Compagnie Anglaise et Hollandaise des Indes.

Celle de la France sera plus tardive (1664 à Lorient).
La route maritime est longue et périlleuse : il faut 1 mois pour aller
aux Antilles mais 3 pour se rendre au Cap de Bonne Espérance.
Malgré les mauvaises conditions de navigation (dangers, maladies et
mauvaise alimentation de l’équipage)
le commerce maritime devient mondial.

11
A la fin du moyen
âge, les cogues et
caraques sont des
navires qui
sillonnent les mers
de la Baltique à la
Méditerranée en
passant par la
Manche.
Gênes et Venise
dominent toute
l’économie
européenne.
Ces villes reçoivent
les produits venant
de l’Orient et les
réexpédient vers
l’Occident.

Au nord de l’Europe,
les villes commerçantes
de la Hanse possèdent
de nombreux
comptoirs vers l’Asie et
distribuent leurs
produits (toiles, bois,
poissons) et reprennent
d’autres produits
locaux (vins et épices).
Le tonneau est devenu
le contenant le plus
pratique et donne le
nom à une unité de
mesure :
le tonnage d’un navire.
Bruges dans les
Flandres
pour les toiles et
Bourgneuf dans la
Manche pour le sel
deviennent des villes
importantes du
Déchargement par grue au port de Bruges.
commerce.
Enluminure de Simon Bening du XVe s.

12

wikipédia

La flûte, « navire rond » à forte capacité de transport permet à la Hollande d'acquérir la
première marine marchande d'Europe au XVIIe siècle (gravure de 1647).

13

wikipédia

Une grosse
grosse flûte
flûte hollandaise.
hollandaise. Le
Le navire
navire est
est àà même
même d'affronter
d'affronter toutes
toutes les
les mers
mers du
du
Une
monde. La
La Compagnie
Compagnie des
des Indes
Indes Hollandaise
Hollandaise en
en utilise
utilise de
de nombreux
nombreux exemplaires.
exemplaires.
monde.

14

Le port d’Amsterdam dans la seconde moitié du 17e siècle.
Huile de Ludolf Backhuyzen

15

Le port de Lorient en 1792.
Copie du tableau de JF Hue par Pierre-Louis Ganne (1965).

16

Thé, café et chocolat véhiculés par les galériens
Les épices et l’or sont les marchandises les plus transportées et les plus
convoitées. Dès le XVIIe s. le café d’Arabie et de l’Ile de la Réunion, le
thé et la porcelaine de Chine, le cacao et le sucre des Antilles, font les
délices de l’aristocratie et de la riche bourgeoisie.
Peu importe si Colbert permet l’organisation de l’esclavage et la
déportation de milliers d’Africains vers les îles d’Amérique ! Cette
traite des noirs sera assurée en partie par la Compagnie des Indes.

Pour acheminer la marchandise, il faut des bateaux de plus en plus
grands et conduits la plupart du temps par des galériens. S’ajoutent
aux esclaves noirs les repris de justice parmi la population. Ils
n’auront que la nourriture à bord.
Les marchandises sont vendues à prix d’or et doivent arriver à bon
port. Par conséquent, la consigne des capitaines est dite en deux mots :
« la sécurité avant la rapidité ».

17

Beurre de cacao, clous de girofle, graines de
muscade, café arabica, lingots d’or et lingots
de zinc, de plomb et même d’argent sont
transportés.
Ces lingots de zinc proviennent de l’épave du
Mauritius de la Cie des Indes Hollandaise qui fit
naufrage en 1609 au large du Gabon

18

La famille du duc de Penthièvre en 1768, dit « la tasse de chocolat »

19

Théières de la
Manufacture de Sèvres

Assiette et théière
importées de Chine

Les théières et les assiettes de Chine sont
des produits très chers.
Dès le XVIIe siècle, des manufactures de
porcelaines fines sont créées dont les
décors s’inspirent des dessins chinois.

20

La famille Barré - Huile de Marius-Pierre Lemazurier (1772) – Musée Carnavalet

21

Le thé, le café et le chocolat changent les habitudes
des Français : salons et cafés apparaissent.
Les aristocrates et les bourgeois nantis vont se réunir autour d’une tasse de
café, de thé ou de chocolat.
Vont apparaître alors les salons littéraires ou politiques.

Le célèbre café « le Procope » qui ouvre en 1688, propose du
café et du chocolat.
50 ans plus tard, Paris compte 380 cafés publics.
On déguste le café et le chocolat avec du sucre. La production sucrière à
base de betteraves ne suffira pas. Il faudra aussi développer aux Antilles la
production de la canne à sucre et déporter des populations africaines .

Même si à la cour de Louis XIV, on déguste le chocolat, cette denrée est
toujours très chère et le peuple n’y a pas droit.

22

Les produits exotiques arrivent dans les ports français et sont mis en
vente publiquement dès leur arrivée.
De nombreux négociants les réexpédient par voie fluviale. Les
péniches remontent la Seine avec ces chargements, halées par des
attelages de chevaux.

23

24

Le « connaissement », l’ancêtre du contrat

Un contrat de transport ou « connaissement » est signé par le capitaine du navire au
moment de la remise d’une cargaison par le « chargeur ». Il est toujours mentionné le
nom du négociant qui réceptionnera et qui paiera les denrées.

25

Un remorqueur aide deux navires à entrer au port du Havre.
En 1850, des navires à vapeur pratiquent le remorquage.

26

Bordeaux – Port et place des Quinconces
Huile d’Edmé-Emile Laborne (1871)

27

Depuis 1830, la France développe les échanges au sein de son empire colonial
(Afrique, Indochine et Océanie).
Marseille et Le Havre sont les plus importants ports de commerce.

28

Au XIXe siècle, le commerce maritime s’intensifie
Les Anglais ont une flotte importante et rivalisent avec les Américains.
L’importation du thé de Chine donne lieu à ce qu’on a appelé
« la course au thé ».
De rapides voiliers (des clippers) rapportent la précieuse cargaison.
L’Australie exporte de la laine et du blé,
les Etats Unis, du blé, du coton et du riz.
La France ouvre la route du Chili et du Pérou
grâce au « cap-hornier ».
Elle importe le nitrate de soude et
le guano (fait à partir d’excréments d’oiseaux).
Les ports normands se sont spécialisés dans l’arrivage du cacao et du
café. Le Havre a ses clippers « les hirondelles de Rio » qui ramènent
du café du Brésil.
Les bateaux se modernisent : coque métallique, 4 ou 5 mâts, machine à
vapeur et hélices.

29

Le Junon, navire à 5 mâts
Maquette réalisée en 1836
Ce bateau n’a peut être pas existé. On n’en retrouve aucune trace mais il a sa maquette.

30

Aquarelle de François Roux (1852) : « l’Etna » qui échange la marchandise de la Guinée

31

Boîte à thé
chinoise

En 1839,
le brick l’Amphitrite
sombre près de la côte du
Languedoc.
Il apportait de la morue
sèche destinée à nourrir
les esclaves et des
bouteilles d’huile d’olive
que l’on retrouva.

Deux grilloirs à
café du XIXe
siècle.
Ces grilloirs
permettaient de
sentir le café et
ils servaient aux
démonstrations
pour les achats
de cargaison.

32

Connaissement pour le transport de Rhum (port de Bordeaux).
XIXe et début du XXe siècle.
La France expédie son Champagne et son Cognac vers l’Amérique, mais aussi son
café, son sucre et son rhum venant des Antilles Françaises.

33

Le chocolat
Menier
Affiches de Firmin
Bouisset commandées
par l’entreprise de
chocolaterie de Noisiel.
1893 et 1896.
Première tablette à 6 barres enveloppée et
commercialisée avec la publicité Menier

Reproduction d’une
affiche scolaire de
Gaston Prost (1920)
qui incite à la
consommation de
chocolat pour
toutes ses vertus.

Maquette du Bélem,
bateau
exclusivement
consacré au
transport des fèves
de cacao pour les
établissements
Menier.

34

A la fin du XIXe siècle, la navigation française abandonne la voile et opte pour le bateau
à vapeur.
La Cie des Chargeurs Réunis, fondée au Havre en 1876, est la première à constituer une
flotte composée de navires à vapeur.
C’est le « Cargo », exclusivement pour la marchandise qui embarque seulement 38
marins, consomme peu de charbon et transporte plus de 4000 tonnes de marchandises .
Cette Cie se charge des transports pour l’Amérique.
A Marseille, La Cie des Messageries Maritimes commerce avec l’Asie.

35

Maquette du Paraguay

Construit dès 1888, le navire transporte des marchandises et des hommes.
Il dessert l’Amérique du Sud en ne mettant que 15 jours pour arriver en Argentine.
Mais la durée varie en fonction des escales et de l’approvisionnement en charbon.
La roue à aubes est remplacée par une hélice.
Les cabines ne sont pas toutes identiques (pour les plus fortunés et le commandant
de bord : à l’arrière, pour les autres et l’équipage : à l’avant).

36

Le commerce maritime
entre les deux guerres mondiales
Au lendemain de la guerre 14-18, la Marine marchande française
connaît un déclin. Elle se replie sur son marché colonial.
Le caoutchouc naturel (issu des hévéas d’Indochine) est transporté en
France où il est transformé pour en faire des pneus et des joints
d’étanchéité. Avec la Grande-Bretagne, la France se partage le marché
maritime de la côte occidentale de l’Afrique pour le café, le cacao,
l’huile de palme. La France échange son ciment, son sucre, ses engrais,
son fer et ses produits manufacturés contre des produits du sous-sol
africain : minerais et phosphates, primeurs, agrumes.
Après la seconde guerre mondiale, le commerce maritime français est
déstabilisé par l’indépendance acquise par les colonies
entre 1945 et 1962.

37

Affiches de publicité.
La France travaille beaucoup avec ses colonies et est favorable aux expositions.

38

Affiches de publicité

39
Caisse à thé. A
l’intérieur, il y avait un
emballage en
aluminium.
Ces caisses étaient
déchargées à la main car
très fragiles.
Croc à palette

Dans le sac, un croc à
décoller
Les dockers évitaient
de soulever les sacs ou
ballots depuis le sol.
Ils se servaient de croc
qu’ils enfonçaient dans
le sac puis soulevaient
le tout. Cela a existé
jusqu’en 1986

40

Livraison en vrac ou en conteneurs empilables

En 1956, un américain, propriétaire de plusieurs navires transportant des
marchandises, eut l’idée de faire des boîtes métalliques empilables les unes sur les
autres : le conteneur ou boite était né.
Le chargement et le déchargement de ces boîtes, à l’aide de grue, ne durent que
quelques heures seulement. Economie de temps, économie d’argent.
Le premier cargo porte-conteneurs traverse l’Atlantique en 1966, soit 10 ans plus tard.
Aujourd’hui, ces cargos transportent jusqu’à 18 000 « boîtes ».
Cependant, il existe toujours des navires spécialisés dans le transport dit en « vrac » :
minerai, charbon, céréales, pétrole…..

41

La marine marchande à l’ère du numérique

Aujourd’hui, d’importantes cargaisons naviguent d’un continent à l’autre en quelques
semaines et les prix des matières transportées évoluent sans cesse du fait de la
communication numérique (câbles au fond des mers).
Pour cela, il a fallu construire un navire câblier, appelé « Ile de Bréhat » qui pose les
câbles sous-marins, les reliant à toute la planète.
De lui, émanent toutes les communications.

42

Ces cargos
conteneurs se
généralisent à partir
des années 1970.
Leur taille sans cesse
croissante crée de
nombreux
problèmes
architecturaux et
portuaires.

https://storify.com/cargoships/are-you-thinking-about-usinga-cargo-shipping-cont

Les cargos conteneurs ou porte-conteneurs

Mais le client est roi.
Plus de 80% des produits (de luxe, de matériel ou de
denrées alimentaires) transitent par mer et sont déchargés
en un temps record.
Grâce à l’enregistrement informatique, il est possible de savoir le type de produits
transportés et le temps de son acheminement vers le client.

Ce diaporama est à usage non commercial
Il ne doit pas être publié
Il est adressé gratuitement par courrier
électronique aux amis des amis
Il ne doit pas être modifié
Aucune de ses vues ne doit en être extraite
Merci de respecter ces consignes
La réalisatrice : Cath ou l’Oiseau de Feu

Pour voir ou revoir ses diaporamas, vous avez deux possibilités :
Cliquez sur le site canadien de Léo :
http://www.imagileonation.com/oiseau-de-feu.ws
Ou bien allez sur Google et écrivez :
Oiseau de Feu – Léo
Dans les deux cas, vous devez enregistrer le diaporama pour pouvoir le
visionner.
Mais à présent, elle possède un site, encore peu étoffé, mais cela viendra……..
http://www.chez-cath.fr/


Slide 11

Cliquez à chaque vue

ou
de l’amphore
au Conteneur
Résumé de l’exposition temporaire
du musée de la Marine
(février à juin 2015)

Le transport
Maritime à
travers les
siècles

Musique
Compositeur :
Nick Glennie-Smith
Titre : l’annonce de
guerre

2
Ces dolia (pluriel
de dolium)
contenaient 1200
litres, voire 2500
litres et servaient
de citernes à vin,
à huile et à
céréales.

Mais une fois en
place, les dolia ne
pouvaient être
déplacées.
Il fallait donc
puiser dedans
pour les vider.
Place que les dolia occupaient dans le bateau

Dès l’antiquité, les échanges commerciaux par voie maritime
sont intenses. A partir du 8e siècle avant Jésus Christ, les
Grecs – qui ont colonisé le sud de l’Italie et de la Gaule - ont
leurs navires qui sillonnent la Méditerranée. Deux siècles
plus tard, ce sont les Etrusques puis au début de notre ère,
les Romains.
On transportait la nourriture dans des jarres ou dolia.

3

4

Les navires à
dolia
disparurent.
On pense
qu’un dolium,
en se cassant,
libérait 2000
litres de vin et
cela pouvait
déstabiliser le
bateau.
Mais peu à
peu, pour le
vin, les
tonneaux de
bois, plus
maniables,
apparurent.

Ce modèle est
reconstitué
d’après
l’épave du StGervais III,
découverte à
Fos-sur-Mer
en 1978-1979.
Ce « dolium »
transportait
surtout des
amphores à
huile et à
saumure de
poissons.
Au centre,
quelques
dolia.

Maquette d’un « dolium »

Chez les Romains (-27 à 476 après JC), la capacité de ces bateaux de commerce atteint
200 à 400 tonnes. La navigation est surtout côtière, de port en port, en Méditerranée.

5

L’épave Aléria 1
En 2013, on découvrit au large de la Corse, à 400 m de profondeur, un navire.
Il se dirigeait probablement vers Rome pour y livrer de la marchandise provenant
des divers pays limitrophes (amphores grecques, espagnoles, gauloises , de
Catalogne et d’Andalousie)

6
Parfois les
amphores étaient
utilisées comme
récipient d’eau
douce mais aussi
comme sépultures.

Les amphores
étaient souvent
jetées après leur
destination.
La pointe de
l’amphore pouvait
être coupée à la
machette pour
accélérer le vidage.

7

Le grand port de « ARLES »
Arles est située sur le Rhône mais aussi sur les routes
reliant l’Italie à l’Espagne.
Les Romains développent la ville et le commerce maritime en
empruntant le Rhône.
Arles reçoit donc les produits venant d’Italie et d’Espagne mais
Rome reçoit, par le même chemin, les produits venant du nord
(saumures, huiles et vins).
A l’arrivée au port, les amphores sont vidées de leur contenu puis
jetées dans le Rhône car elles sont déjà brisées.
De nombreuses amphores ont été analysées et on peut aujourd’hui
révéler leur contenant : sauces de poissons produites en Andalousie
ou dans la vallée du Rhône, conserves de viande ou herbes
aromatiques, olives, maquereaux salés.
Parfois, elles contiennent des colorants en poudre.

8

Un transbordeur fait passer une amphore d’un navire de mer à une embarcation de
rivière qui attend d’être chargée (port d’Ostie ou de la Rome antique)

99

Les « utriculaires » manœuvrant sur une rivière
François Poulain, dessinateur et aquarelliste, a imaginé le transport par radeaux
« d’outres ». Ces transports étaient très répandus en Gaule.

10

Dès le XVe siècle, en route vers la mondialisation
Au Moyen-Âge, on navigue du Nord au Sud et en Méditerranée
mais pas au-delà.
Aux XVe et XVIe siècles, commence la découverte du continent
américain par les Portugais et les Espagnols, suivis des Hollandais,
des Anglais et des Français.
On va vers l’Ouest pour ramener l’or et l’argent, et à l’Est pour les
épices (poivre, cannelle, girofle) et cotonnades.
D’où la naissance au XVIIe siècle de

la Compagnie Anglaise et Hollandaise des Indes.

Celle de la France sera plus tardive (1664 à Lorient).
La route maritime est longue et périlleuse : il faut 1 mois pour aller
aux Antilles mais 3 pour se rendre au Cap de Bonne Espérance.
Malgré les mauvaises conditions de navigation (dangers, maladies et
mauvaise alimentation de l’équipage)
le commerce maritime devient mondial.

11
A la fin du moyen
âge, les cogues et
caraques sont des
navires qui
sillonnent les mers
de la Baltique à la
Méditerranée en
passant par la
Manche.
Gênes et Venise
dominent toute
l’économie
européenne.
Ces villes reçoivent
les produits venant
de l’Orient et les
réexpédient vers
l’Occident.

Au nord de l’Europe,
les villes commerçantes
de la Hanse possèdent
de nombreux
comptoirs vers l’Asie et
distribuent leurs
produits (toiles, bois,
poissons) et reprennent
d’autres produits
locaux (vins et épices).
Le tonneau est devenu
le contenant le plus
pratique et donne le
nom à une unité de
mesure :
le tonnage d’un navire.
Bruges dans les
Flandres
pour les toiles et
Bourgneuf dans la
Manche pour le sel
deviennent des villes
importantes du
Déchargement par grue au port de Bruges.
commerce.
Enluminure de Simon Bening du XVe s.

12

wikipédia

La flûte, « navire rond » à forte capacité de transport permet à la Hollande d'acquérir la
première marine marchande d'Europe au XVIIe siècle (gravure de 1647).

13

wikipédia

Une grosse
grosse flûte
flûte hollandaise.
hollandaise. Le
Le navire
navire est
est àà même
même d'affronter
d'affronter toutes
toutes les
les mers
mers du
du
Une
monde. La
La Compagnie
Compagnie des
des Indes
Indes Hollandaise
Hollandaise en
en utilise
utilise de
de nombreux
nombreux exemplaires.
exemplaires.
monde.

14

Le port d’Amsterdam dans la seconde moitié du 17e siècle.
Huile de Ludolf Backhuyzen

15

Le port de Lorient en 1792.
Copie du tableau de JF Hue par Pierre-Louis Ganne (1965).

16

Thé, café et chocolat véhiculés par les galériens
Les épices et l’or sont les marchandises les plus transportées et les plus
convoitées. Dès le XVIIe s. le café d’Arabie et de l’Ile de la Réunion, le
thé et la porcelaine de Chine, le cacao et le sucre des Antilles, font les
délices de l’aristocratie et de la riche bourgeoisie.
Peu importe si Colbert permet l’organisation de l’esclavage et la
déportation de milliers d’Africains vers les îles d’Amérique ! Cette
traite des noirs sera assurée en partie par la Compagnie des Indes.

Pour acheminer la marchandise, il faut des bateaux de plus en plus
grands et conduits la plupart du temps par des galériens. S’ajoutent
aux esclaves noirs les repris de justice parmi la population. Ils
n’auront que la nourriture à bord.
Les marchandises sont vendues à prix d’or et doivent arriver à bon
port. Par conséquent, la consigne des capitaines est dite en deux mots :
« la sécurité avant la rapidité ».

17

Beurre de cacao, clous de girofle, graines de
muscade, café arabica, lingots d’or et lingots
de zinc, de plomb et même d’argent sont
transportés.
Ces lingots de zinc proviennent de l’épave du
Mauritius de la Cie des Indes Hollandaise qui fit
naufrage en 1609 au large du Gabon

18

La famille du duc de Penthièvre en 1768, dit « la tasse de chocolat »

19

Théières de la
Manufacture de Sèvres

Assiette et théière
importées de Chine

Les théières et les assiettes de Chine sont
des produits très chers.
Dès le XVIIe siècle, des manufactures de
porcelaines fines sont créées dont les
décors s’inspirent des dessins chinois.

20

La famille Barré - Huile de Marius-Pierre Lemazurier (1772) – Musée Carnavalet

21

Le thé, le café et le chocolat changent les habitudes
des Français : salons et cafés apparaissent.
Les aristocrates et les bourgeois nantis vont se réunir autour d’une tasse de
café, de thé ou de chocolat.
Vont apparaître alors les salons littéraires ou politiques.

Le célèbre café « le Procope » qui ouvre en 1688, propose du
café et du chocolat.
50 ans plus tard, Paris compte 380 cafés publics.
On déguste le café et le chocolat avec du sucre. La production sucrière à
base de betteraves ne suffira pas. Il faudra aussi développer aux Antilles la
production de la canne à sucre et déporter des populations africaines .

Même si à la cour de Louis XIV, on déguste le chocolat, cette denrée est
toujours très chère et le peuple n’y a pas droit.

22

Les produits exotiques arrivent dans les ports français et sont mis en
vente publiquement dès leur arrivée.
De nombreux négociants les réexpédient par voie fluviale. Les
péniches remontent la Seine avec ces chargements, halées par des
attelages de chevaux.

23

24

Le « connaissement », l’ancêtre du contrat

Un contrat de transport ou « connaissement » est signé par le capitaine du navire au
moment de la remise d’une cargaison par le « chargeur ». Il est toujours mentionné le
nom du négociant qui réceptionnera et qui paiera les denrées.

25

Un remorqueur aide deux navires à entrer au port du Havre.
En 1850, des navires à vapeur pratiquent le remorquage.

26

Bordeaux – Port et place des Quinconces
Huile d’Edmé-Emile Laborne (1871)

27

Depuis 1830, la France développe les échanges au sein de son empire colonial
(Afrique, Indochine et Océanie).
Marseille et Le Havre sont les plus importants ports de commerce.

28

Au XIXe siècle, le commerce maritime s’intensifie
Les Anglais ont une flotte importante et rivalisent avec les Américains.
L’importation du thé de Chine donne lieu à ce qu’on a appelé
« la course au thé ».
De rapides voiliers (des clippers) rapportent la précieuse cargaison.
L’Australie exporte de la laine et du blé,
les Etats Unis, du blé, du coton et du riz.
La France ouvre la route du Chili et du Pérou
grâce au « cap-hornier ».
Elle importe le nitrate de soude et
le guano (fait à partir d’excréments d’oiseaux).
Les ports normands se sont spécialisés dans l’arrivage du cacao et du
café. Le Havre a ses clippers « les hirondelles de Rio » qui ramènent
du café du Brésil.
Les bateaux se modernisent : coque métallique, 4 ou 5 mâts, machine à
vapeur et hélices.

29

Le Junon, navire à 5 mâts
Maquette réalisée en 1836
Ce bateau n’a peut être pas existé. On n’en retrouve aucune trace mais il a sa maquette.

30

Aquarelle de François Roux (1852) : « l’Etna » qui échange la marchandise de la Guinée

31

Boîte à thé
chinoise

En 1839,
le brick l’Amphitrite
sombre près de la côte du
Languedoc.
Il apportait de la morue
sèche destinée à nourrir
les esclaves et des
bouteilles d’huile d’olive
que l’on retrouva.

Deux grilloirs à
café du XIXe
siècle.
Ces grilloirs
permettaient de
sentir le café et
ils servaient aux
démonstrations
pour les achats
de cargaison.

32

Connaissement pour le transport de Rhum (port de Bordeaux).
XIXe et début du XXe siècle.
La France expédie son Champagne et son Cognac vers l’Amérique, mais aussi son
café, son sucre et son rhum venant des Antilles Françaises.

33

Le chocolat
Menier
Affiches de Firmin
Bouisset commandées
par l’entreprise de
chocolaterie de Noisiel.
1893 et 1896.
Première tablette à 6 barres enveloppée et
commercialisée avec la publicité Menier

Reproduction d’une
affiche scolaire de
Gaston Prost (1920)
qui incite à la
consommation de
chocolat pour
toutes ses vertus.

Maquette du Bélem,
bateau
exclusivement
consacré au
transport des fèves
de cacao pour les
établissements
Menier.

34

A la fin du XIXe siècle, la navigation française abandonne la voile et opte pour le bateau
à vapeur.
La Cie des Chargeurs Réunis, fondée au Havre en 1876, est la première à constituer une
flotte composée de navires à vapeur.
C’est le « Cargo », exclusivement pour la marchandise qui embarque seulement 38
marins, consomme peu de charbon et transporte plus de 4000 tonnes de marchandises .
Cette Cie se charge des transports pour l’Amérique.
A Marseille, La Cie des Messageries Maritimes commerce avec l’Asie.

35

Maquette du Paraguay

Construit dès 1888, le navire transporte des marchandises et des hommes.
Il dessert l’Amérique du Sud en ne mettant que 15 jours pour arriver en Argentine.
Mais la durée varie en fonction des escales et de l’approvisionnement en charbon.
La roue à aubes est remplacée par une hélice.
Les cabines ne sont pas toutes identiques (pour les plus fortunés et le commandant
de bord : à l’arrière, pour les autres et l’équipage : à l’avant).

36

Le commerce maritime
entre les deux guerres mondiales
Au lendemain de la guerre 14-18, la Marine marchande française
connaît un déclin. Elle se replie sur son marché colonial.
Le caoutchouc naturel (issu des hévéas d’Indochine) est transporté en
France où il est transformé pour en faire des pneus et des joints
d’étanchéité. Avec la Grande-Bretagne, la France se partage le marché
maritime de la côte occidentale de l’Afrique pour le café, le cacao,
l’huile de palme. La France échange son ciment, son sucre, ses engrais,
son fer et ses produits manufacturés contre des produits du sous-sol
africain : minerais et phosphates, primeurs, agrumes.
Après la seconde guerre mondiale, le commerce maritime français est
déstabilisé par l’indépendance acquise par les colonies
entre 1945 et 1962.

37

Affiches de publicité.
La France travaille beaucoup avec ses colonies et est favorable aux expositions.

38

Affiches de publicité

39
Caisse à thé. A
l’intérieur, il y avait un
emballage en
aluminium.
Ces caisses étaient
déchargées à la main car
très fragiles.
Croc à palette

Dans le sac, un croc à
décoller
Les dockers évitaient
de soulever les sacs ou
ballots depuis le sol.
Ils se servaient de croc
qu’ils enfonçaient dans
le sac puis soulevaient
le tout. Cela a existé
jusqu’en 1986

40

Livraison en vrac ou en conteneurs empilables

En 1956, un américain, propriétaire de plusieurs navires transportant des
marchandises, eut l’idée de faire des boîtes métalliques empilables les unes sur les
autres : le conteneur ou boite était né.
Le chargement et le déchargement de ces boîtes, à l’aide de grue, ne durent que
quelques heures seulement. Economie de temps, économie d’argent.
Le premier cargo porte-conteneurs traverse l’Atlantique en 1966, soit 10 ans plus tard.
Aujourd’hui, ces cargos transportent jusqu’à 18 000 « boîtes ».
Cependant, il existe toujours des navires spécialisés dans le transport dit en « vrac » :
minerai, charbon, céréales, pétrole…..

41

La marine marchande à l’ère du numérique

Aujourd’hui, d’importantes cargaisons naviguent d’un continent à l’autre en quelques
semaines et les prix des matières transportées évoluent sans cesse du fait de la
communication numérique (câbles au fond des mers).
Pour cela, il a fallu construire un navire câblier, appelé « Ile de Bréhat » qui pose les
câbles sous-marins, les reliant à toute la planète.
De lui, émanent toutes les communications.

42

Ces cargos
conteneurs se
généralisent à partir
des années 1970.
Leur taille sans cesse
croissante crée de
nombreux
problèmes
architecturaux et
portuaires.

https://storify.com/cargoships/are-you-thinking-about-usinga-cargo-shipping-cont

Les cargos conteneurs ou porte-conteneurs

Mais le client est roi.
Plus de 80% des produits (de luxe, de matériel ou de
denrées alimentaires) transitent par mer et sont déchargés
en un temps record.
Grâce à l’enregistrement informatique, il est possible de savoir le type de produits
transportés et le temps de son acheminement vers le client.

Ce diaporama est à usage non commercial
Il ne doit pas être publié
Il est adressé gratuitement par courrier
électronique aux amis des amis
Il ne doit pas être modifié
Aucune de ses vues ne doit en être extraite
Merci de respecter ces consignes
La réalisatrice : Cath ou l’Oiseau de Feu

Pour voir ou revoir ses diaporamas, vous avez deux possibilités :
Cliquez sur le site canadien de Léo :
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Ou bien allez sur Google et écrivez :
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Slide 12

Cliquez à chaque vue

ou
de l’amphore
au Conteneur
Résumé de l’exposition temporaire
du musée de la Marine
(février à juin 2015)

Le transport
Maritime à
travers les
siècles

Musique
Compositeur :
Nick Glennie-Smith
Titre : l’annonce de
guerre

2
Ces dolia (pluriel
de dolium)
contenaient 1200
litres, voire 2500
litres et servaient
de citernes à vin,
à huile et à
céréales.

Mais une fois en
place, les dolia ne
pouvaient être
déplacées.
Il fallait donc
puiser dedans
pour les vider.
Place que les dolia occupaient dans le bateau

Dès l’antiquité, les échanges commerciaux par voie maritime
sont intenses. A partir du 8e siècle avant Jésus Christ, les
Grecs – qui ont colonisé le sud de l’Italie et de la Gaule - ont
leurs navires qui sillonnent la Méditerranée. Deux siècles
plus tard, ce sont les Etrusques puis au début de notre ère,
les Romains.
On transportait la nourriture dans des jarres ou dolia.

3

4

Les navires à
dolia
disparurent.
On pense
qu’un dolium,
en se cassant,
libérait 2000
litres de vin et
cela pouvait
déstabiliser le
bateau.
Mais peu à
peu, pour le
vin, les
tonneaux de
bois, plus
maniables,
apparurent.

Ce modèle est
reconstitué
d’après
l’épave du StGervais III,
découverte à
Fos-sur-Mer
en 1978-1979.
Ce « dolium »
transportait
surtout des
amphores à
huile et à
saumure de
poissons.
Au centre,
quelques
dolia.

Maquette d’un « dolium »

Chez les Romains (-27 à 476 après JC), la capacité de ces bateaux de commerce atteint
200 à 400 tonnes. La navigation est surtout côtière, de port en port, en Méditerranée.

5

L’épave Aléria 1
En 2013, on découvrit au large de la Corse, à 400 m de profondeur, un navire.
Il se dirigeait probablement vers Rome pour y livrer de la marchandise provenant
des divers pays limitrophes (amphores grecques, espagnoles, gauloises , de
Catalogne et d’Andalousie)

6
Parfois les
amphores étaient
utilisées comme
récipient d’eau
douce mais aussi
comme sépultures.

Les amphores
étaient souvent
jetées après leur
destination.
La pointe de
l’amphore pouvait
être coupée à la
machette pour
accélérer le vidage.

7

Le grand port de « ARLES »
Arles est située sur le Rhône mais aussi sur les routes
reliant l’Italie à l’Espagne.
Les Romains développent la ville et le commerce maritime en
empruntant le Rhône.
Arles reçoit donc les produits venant d’Italie et d’Espagne mais
Rome reçoit, par le même chemin, les produits venant du nord
(saumures, huiles et vins).
A l’arrivée au port, les amphores sont vidées de leur contenu puis
jetées dans le Rhône car elles sont déjà brisées.
De nombreuses amphores ont été analysées et on peut aujourd’hui
révéler leur contenant : sauces de poissons produites en Andalousie
ou dans la vallée du Rhône, conserves de viande ou herbes
aromatiques, olives, maquereaux salés.
Parfois, elles contiennent des colorants en poudre.

8

Un transbordeur fait passer une amphore d’un navire de mer à une embarcation de
rivière qui attend d’être chargée (port d’Ostie ou de la Rome antique)

99

Les « utriculaires » manœuvrant sur une rivière
François Poulain, dessinateur et aquarelliste, a imaginé le transport par radeaux
« d’outres ». Ces transports étaient très répandus en Gaule.

10

Dès le XVe siècle, en route vers la mondialisation
Au Moyen-Âge, on navigue du Nord au Sud et en Méditerranée
mais pas au-delà.
Aux XVe et XVIe siècles, commence la découverte du continent
américain par les Portugais et les Espagnols, suivis des Hollandais,
des Anglais et des Français.
On va vers l’Ouest pour ramener l’or et l’argent, et à l’Est pour les
épices (poivre, cannelle, girofle) et cotonnades.
D’où la naissance au XVIIe siècle de

la Compagnie Anglaise et Hollandaise des Indes.

Celle de la France sera plus tardive (1664 à Lorient).
La route maritime est longue et périlleuse : il faut 1 mois pour aller
aux Antilles mais 3 pour se rendre au Cap de Bonne Espérance.
Malgré les mauvaises conditions de navigation (dangers, maladies et
mauvaise alimentation de l’équipage)
le commerce maritime devient mondial.

11
A la fin du moyen
âge, les cogues et
caraques sont des
navires qui
sillonnent les mers
de la Baltique à la
Méditerranée en
passant par la
Manche.
Gênes et Venise
dominent toute
l’économie
européenne.
Ces villes reçoivent
les produits venant
de l’Orient et les
réexpédient vers
l’Occident.

Au nord de l’Europe,
les villes commerçantes
de la Hanse possèdent
de nombreux
comptoirs vers l’Asie et
distribuent leurs
produits (toiles, bois,
poissons) et reprennent
d’autres produits
locaux (vins et épices).
Le tonneau est devenu
le contenant le plus
pratique et donne le
nom à une unité de
mesure :
le tonnage d’un navire.
Bruges dans les
Flandres
pour les toiles et
Bourgneuf dans la
Manche pour le sel
deviennent des villes
importantes du
Déchargement par grue au port de Bruges.
commerce.
Enluminure de Simon Bening du XVe s.

12

wikipédia

La flûte, « navire rond » à forte capacité de transport permet à la Hollande d'acquérir la
première marine marchande d'Europe au XVIIe siècle (gravure de 1647).

13

wikipédia

Une grosse
grosse flûte
flûte hollandaise.
hollandaise. Le
Le navire
navire est
est àà même
même d'affronter
d'affronter toutes
toutes les
les mers
mers du
du
Une
monde. La
La Compagnie
Compagnie des
des Indes
Indes Hollandaise
Hollandaise en
en utilise
utilise de
de nombreux
nombreux exemplaires.
exemplaires.
monde.

14

Le port d’Amsterdam dans la seconde moitié du 17e siècle.
Huile de Ludolf Backhuyzen

15

Le port de Lorient en 1792.
Copie du tableau de JF Hue par Pierre-Louis Ganne (1965).

16

Thé, café et chocolat véhiculés par les galériens
Les épices et l’or sont les marchandises les plus transportées et les plus
convoitées. Dès le XVIIe s. le café d’Arabie et de l’Ile de la Réunion, le
thé et la porcelaine de Chine, le cacao et le sucre des Antilles, font les
délices de l’aristocratie et de la riche bourgeoisie.
Peu importe si Colbert permet l’organisation de l’esclavage et la
déportation de milliers d’Africains vers les îles d’Amérique ! Cette
traite des noirs sera assurée en partie par la Compagnie des Indes.

Pour acheminer la marchandise, il faut des bateaux de plus en plus
grands et conduits la plupart du temps par des galériens. S’ajoutent
aux esclaves noirs les repris de justice parmi la population. Ils
n’auront que la nourriture à bord.
Les marchandises sont vendues à prix d’or et doivent arriver à bon
port. Par conséquent, la consigne des capitaines est dite en deux mots :
« la sécurité avant la rapidité ».

17

Beurre de cacao, clous de girofle, graines de
muscade, café arabica, lingots d’or et lingots
de zinc, de plomb et même d’argent sont
transportés.
Ces lingots de zinc proviennent de l’épave du
Mauritius de la Cie des Indes Hollandaise qui fit
naufrage en 1609 au large du Gabon

18

La famille du duc de Penthièvre en 1768, dit « la tasse de chocolat »

19

Théières de la
Manufacture de Sèvres

Assiette et théière
importées de Chine

Les théières et les assiettes de Chine sont
des produits très chers.
Dès le XVIIe siècle, des manufactures de
porcelaines fines sont créées dont les
décors s’inspirent des dessins chinois.

20

La famille Barré - Huile de Marius-Pierre Lemazurier (1772) – Musée Carnavalet

21

Le thé, le café et le chocolat changent les habitudes
des Français : salons et cafés apparaissent.
Les aristocrates et les bourgeois nantis vont se réunir autour d’une tasse de
café, de thé ou de chocolat.
Vont apparaître alors les salons littéraires ou politiques.

Le célèbre café « le Procope » qui ouvre en 1688, propose du
café et du chocolat.
50 ans plus tard, Paris compte 380 cafés publics.
On déguste le café et le chocolat avec du sucre. La production sucrière à
base de betteraves ne suffira pas. Il faudra aussi développer aux Antilles la
production de la canne à sucre et déporter des populations africaines .

Même si à la cour de Louis XIV, on déguste le chocolat, cette denrée est
toujours très chère et le peuple n’y a pas droit.

22

Les produits exotiques arrivent dans les ports français et sont mis en
vente publiquement dès leur arrivée.
De nombreux négociants les réexpédient par voie fluviale. Les
péniches remontent la Seine avec ces chargements, halées par des
attelages de chevaux.

23

24

Le « connaissement », l’ancêtre du contrat

Un contrat de transport ou « connaissement » est signé par le capitaine du navire au
moment de la remise d’une cargaison par le « chargeur ». Il est toujours mentionné le
nom du négociant qui réceptionnera et qui paiera les denrées.

25

Un remorqueur aide deux navires à entrer au port du Havre.
En 1850, des navires à vapeur pratiquent le remorquage.

26

Bordeaux – Port et place des Quinconces
Huile d’Edmé-Emile Laborne (1871)

27

Depuis 1830, la France développe les échanges au sein de son empire colonial
(Afrique, Indochine et Océanie).
Marseille et Le Havre sont les plus importants ports de commerce.

28

Au XIXe siècle, le commerce maritime s’intensifie
Les Anglais ont une flotte importante et rivalisent avec les Américains.
L’importation du thé de Chine donne lieu à ce qu’on a appelé
« la course au thé ».
De rapides voiliers (des clippers) rapportent la précieuse cargaison.
L’Australie exporte de la laine et du blé,
les Etats Unis, du blé, du coton et du riz.
La France ouvre la route du Chili et du Pérou
grâce au « cap-hornier ».
Elle importe le nitrate de soude et
le guano (fait à partir d’excréments d’oiseaux).
Les ports normands se sont spécialisés dans l’arrivage du cacao et du
café. Le Havre a ses clippers « les hirondelles de Rio » qui ramènent
du café du Brésil.
Les bateaux se modernisent : coque métallique, 4 ou 5 mâts, machine à
vapeur et hélices.

29

Le Junon, navire à 5 mâts
Maquette réalisée en 1836
Ce bateau n’a peut être pas existé. On n’en retrouve aucune trace mais il a sa maquette.

30

Aquarelle de François Roux (1852) : « l’Etna » qui échange la marchandise de la Guinée

31

Boîte à thé
chinoise

En 1839,
le brick l’Amphitrite
sombre près de la côte du
Languedoc.
Il apportait de la morue
sèche destinée à nourrir
les esclaves et des
bouteilles d’huile d’olive
que l’on retrouva.

Deux grilloirs à
café du XIXe
siècle.
Ces grilloirs
permettaient de
sentir le café et
ils servaient aux
démonstrations
pour les achats
de cargaison.

32

Connaissement pour le transport de Rhum (port de Bordeaux).
XIXe et début du XXe siècle.
La France expédie son Champagne et son Cognac vers l’Amérique, mais aussi son
café, son sucre et son rhum venant des Antilles Françaises.

33

Le chocolat
Menier
Affiches de Firmin
Bouisset commandées
par l’entreprise de
chocolaterie de Noisiel.
1893 et 1896.
Première tablette à 6 barres enveloppée et
commercialisée avec la publicité Menier

Reproduction d’une
affiche scolaire de
Gaston Prost (1920)
qui incite à la
consommation de
chocolat pour
toutes ses vertus.

Maquette du Bélem,
bateau
exclusivement
consacré au
transport des fèves
de cacao pour les
établissements
Menier.

34

A la fin du XIXe siècle, la navigation française abandonne la voile et opte pour le bateau
à vapeur.
La Cie des Chargeurs Réunis, fondée au Havre en 1876, est la première à constituer une
flotte composée de navires à vapeur.
C’est le « Cargo », exclusivement pour la marchandise qui embarque seulement 38
marins, consomme peu de charbon et transporte plus de 4000 tonnes de marchandises .
Cette Cie se charge des transports pour l’Amérique.
A Marseille, La Cie des Messageries Maritimes commerce avec l’Asie.

35

Maquette du Paraguay

Construit dès 1888, le navire transporte des marchandises et des hommes.
Il dessert l’Amérique du Sud en ne mettant que 15 jours pour arriver en Argentine.
Mais la durée varie en fonction des escales et de l’approvisionnement en charbon.
La roue à aubes est remplacée par une hélice.
Les cabines ne sont pas toutes identiques (pour les plus fortunés et le commandant
de bord : à l’arrière, pour les autres et l’équipage : à l’avant).

36

Le commerce maritime
entre les deux guerres mondiales
Au lendemain de la guerre 14-18, la Marine marchande française
connaît un déclin. Elle se replie sur son marché colonial.
Le caoutchouc naturel (issu des hévéas d’Indochine) est transporté en
France où il est transformé pour en faire des pneus et des joints
d’étanchéité. Avec la Grande-Bretagne, la France se partage le marché
maritime de la côte occidentale de l’Afrique pour le café, le cacao,
l’huile de palme. La France échange son ciment, son sucre, ses engrais,
son fer et ses produits manufacturés contre des produits du sous-sol
africain : minerais et phosphates, primeurs, agrumes.
Après la seconde guerre mondiale, le commerce maritime français est
déstabilisé par l’indépendance acquise par les colonies
entre 1945 et 1962.

37

Affiches de publicité.
La France travaille beaucoup avec ses colonies et est favorable aux expositions.

38

Affiches de publicité

39
Caisse à thé. A
l’intérieur, il y avait un
emballage en
aluminium.
Ces caisses étaient
déchargées à la main car
très fragiles.
Croc à palette

Dans le sac, un croc à
décoller
Les dockers évitaient
de soulever les sacs ou
ballots depuis le sol.
Ils se servaient de croc
qu’ils enfonçaient dans
le sac puis soulevaient
le tout. Cela a existé
jusqu’en 1986

40

Livraison en vrac ou en conteneurs empilables

En 1956, un américain, propriétaire de plusieurs navires transportant des
marchandises, eut l’idée de faire des boîtes métalliques empilables les unes sur les
autres : le conteneur ou boite était né.
Le chargement et le déchargement de ces boîtes, à l’aide de grue, ne durent que
quelques heures seulement. Economie de temps, économie d’argent.
Le premier cargo porte-conteneurs traverse l’Atlantique en 1966, soit 10 ans plus tard.
Aujourd’hui, ces cargos transportent jusqu’à 18 000 « boîtes ».
Cependant, il existe toujours des navires spécialisés dans le transport dit en « vrac » :
minerai, charbon, céréales, pétrole…..

41

La marine marchande à l’ère du numérique

Aujourd’hui, d’importantes cargaisons naviguent d’un continent à l’autre en quelques
semaines et les prix des matières transportées évoluent sans cesse du fait de la
communication numérique (câbles au fond des mers).
Pour cela, il a fallu construire un navire câblier, appelé « Ile de Bréhat » qui pose les
câbles sous-marins, les reliant à toute la planète.
De lui, émanent toutes les communications.

42

Ces cargos
conteneurs se
généralisent à partir
des années 1970.
Leur taille sans cesse
croissante crée de
nombreux
problèmes
architecturaux et
portuaires.

https://storify.com/cargoships/are-you-thinking-about-usinga-cargo-shipping-cont

Les cargos conteneurs ou porte-conteneurs

Mais le client est roi.
Plus de 80% des produits (de luxe, de matériel ou de
denrées alimentaires) transitent par mer et sont déchargés
en un temps record.
Grâce à l’enregistrement informatique, il est possible de savoir le type de produits
transportés et le temps de son acheminement vers le client.

Ce diaporama est à usage non commercial
Il ne doit pas être publié
Il est adressé gratuitement par courrier
électronique aux amis des amis
Il ne doit pas être modifié
Aucune de ses vues ne doit en être extraite
Merci de respecter ces consignes
La réalisatrice : Cath ou l’Oiseau de Feu

Pour voir ou revoir ses diaporamas, vous avez deux possibilités :
Cliquez sur le site canadien de Léo :
http://www.imagileonation.com/oiseau-de-feu.ws
Ou bien allez sur Google et écrivez :
Oiseau de Feu – Léo
Dans les deux cas, vous devez enregistrer le diaporama pour pouvoir le
visionner.
Mais à présent, elle possède un site, encore peu étoffé, mais cela viendra……..
http://www.chez-cath.fr/


Slide 13

Cliquez à chaque vue

ou
de l’amphore
au Conteneur
Résumé de l’exposition temporaire
du musée de la Marine
(février à juin 2015)

Le transport
Maritime à
travers les
siècles

Musique
Compositeur :
Nick Glennie-Smith
Titre : l’annonce de
guerre

2
Ces dolia (pluriel
de dolium)
contenaient 1200
litres, voire 2500
litres et servaient
de citernes à vin,
à huile et à
céréales.

Mais une fois en
place, les dolia ne
pouvaient être
déplacées.
Il fallait donc
puiser dedans
pour les vider.
Place que les dolia occupaient dans le bateau

Dès l’antiquité, les échanges commerciaux par voie maritime
sont intenses. A partir du 8e siècle avant Jésus Christ, les
Grecs – qui ont colonisé le sud de l’Italie et de la Gaule - ont
leurs navires qui sillonnent la Méditerranée. Deux siècles
plus tard, ce sont les Etrusques puis au début de notre ère,
les Romains.
On transportait la nourriture dans des jarres ou dolia.

3

4

Les navires à
dolia
disparurent.
On pense
qu’un dolium,
en se cassant,
libérait 2000
litres de vin et
cela pouvait
déstabiliser le
bateau.
Mais peu à
peu, pour le
vin, les
tonneaux de
bois, plus
maniables,
apparurent.

Ce modèle est
reconstitué
d’après
l’épave du StGervais III,
découverte à
Fos-sur-Mer
en 1978-1979.
Ce « dolium »
transportait
surtout des
amphores à
huile et à
saumure de
poissons.
Au centre,
quelques
dolia.

Maquette d’un « dolium »

Chez les Romains (-27 à 476 après JC), la capacité de ces bateaux de commerce atteint
200 à 400 tonnes. La navigation est surtout côtière, de port en port, en Méditerranée.

5

L’épave Aléria 1
En 2013, on découvrit au large de la Corse, à 400 m de profondeur, un navire.
Il se dirigeait probablement vers Rome pour y livrer de la marchandise provenant
des divers pays limitrophes (amphores grecques, espagnoles, gauloises , de
Catalogne et d’Andalousie)

6
Parfois les
amphores étaient
utilisées comme
récipient d’eau
douce mais aussi
comme sépultures.

Les amphores
étaient souvent
jetées après leur
destination.
La pointe de
l’amphore pouvait
être coupée à la
machette pour
accélérer le vidage.

7

Le grand port de « ARLES »
Arles est située sur le Rhône mais aussi sur les routes
reliant l’Italie à l’Espagne.
Les Romains développent la ville et le commerce maritime en
empruntant le Rhône.
Arles reçoit donc les produits venant d’Italie et d’Espagne mais
Rome reçoit, par le même chemin, les produits venant du nord
(saumures, huiles et vins).
A l’arrivée au port, les amphores sont vidées de leur contenu puis
jetées dans le Rhône car elles sont déjà brisées.
De nombreuses amphores ont été analysées et on peut aujourd’hui
révéler leur contenant : sauces de poissons produites en Andalousie
ou dans la vallée du Rhône, conserves de viande ou herbes
aromatiques, olives, maquereaux salés.
Parfois, elles contiennent des colorants en poudre.

8

Un transbordeur fait passer une amphore d’un navire de mer à une embarcation de
rivière qui attend d’être chargée (port d’Ostie ou de la Rome antique)

99

Les « utriculaires » manœuvrant sur une rivière
François Poulain, dessinateur et aquarelliste, a imaginé le transport par radeaux
« d’outres ». Ces transports étaient très répandus en Gaule.

10

Dès le XVe siècle, en route vers la mondialisation
Au Moyen-Âge, on navigue du Nord au Sud et en Méditerranée
mais pas au-delà.
Aux XVe et XVIe siècles, commence la découverte du continent
américain par les Portugais et les Espagnols, suivis des Hollandais,
des Anglais et des Français.
On va vers l’Ouest pour ramener l’or et l’argent, et à l’Est pour les
épices (poivre, cannelle, girofle) et cotonnades.
D’où la naissance au XVIIe siècle de

la Compagnie Anglaise et Hollandaise des Indes.

Celle de la France sera plus tardive (1664 à Lorient).
La route maritime est longue et périlleuse : il faut 1 mois pour aller
aux Antilles mais 3 pour se rendre au Cap de Bonne Espérance.
Malgré les mauvaises conditions de navigation (dangers, maladies et
mauvaise alimentation de l’équipage)
le commerce maritime devient mondial.

11
A la fin du moyen
âge, les cogues et
caraques sont des
navires qui
sillonnent les mers
de la Baltique à la
Méditerranée en
passant par la
Manche.
Gênes et Venise
dominent toute
l’économie
européenne.
Ces villes reçoivent
les produits venant
de l’Orient et les
réexpédient vers
l’Occident.

Au nord de l’Europe,
les villes commerçantes
de la Hanse possèdent
de nombreux
comptoirs vers l’Asie et
distribuent leurs
produits (toiles, bois,
poissons) et reprennent
d’autres produits
locaux (vins et épices).
Le tonneau est devenu
le contenant le plus
pratique et donne le
nom à une unité de
mesure :
le tonnage d’un navire.
Bruges dans les
Flandres
pour les toiles et
Bourgneuf dans la
Manche pour le sel
deviennent des villes
importantes du
Déchargement par grue au port de Bruges.
commerce.
Enluminure de Simon Bening du XVe s.

12

wikipédia

La flûte, « navire rond » à forte capacité de transport permet à la Hollande d'acquérir la
première marine marchande d'Europe au XVIIe siècle (gravure de 1647).

13

wikipédia

Une grosse
grosse flûte
flûte hollandaise.
hollandaise. Le
Le navire
navire est
est àà même
même d'affronter
d'affronter toutes
toutes les
les mers
mers du
du
Une
monde. La
La Compagnie
Compagnie des
des Indes
Indes Hollandaise
Hollandaise en
en utilise
utilise de
de nombreux
nombreux exemplaires.
exemplaires.
monde.

14

Le port d’Amsterdam dans la seconde moitié du 17e siècle.
Huile de Ludolf Backhuyzen

15

Le port de Lorient en 1792.
Copie du tableau de JF Hue par Pierre-Louis Ganne (1965).

16

Thé, café et chocolat véhiculés par les galériens
Les épices et l’or sont les marchandises les plus transportées et les plus
convoitées. Dès le XVIIe s. le café d’Arabie et de l’Ile de la Réunion, le
thé et la porcelaine de Chine, le cacao et le sucre des Antilles, font les
délices de l’aristocratie et de la riche bourgeoisie.
Peu importe si Colbert permet l’organisation de l’esclavage et la
déportation de milliers d’Africains vers les îles d’Amérique ! Cette
traite des noirs sera assurée en partie par la Compagnie des Indes.

Pour acheminer la marchandise, il faut des bateaux de plus en plus
grands et conduits la plupart du temps par des galériens. S’ajoutent
aux esclaves noirs les repris de justice parmi la population. Ils
n’auront que la nourriture à bord.
Les marchandises sont vendues à prix d’or et doivent arriver à bon
port. Par conséquent, la consigne des capitaines est dite en deux mots :
« la sécurité avant la rapidité ».

17

Beurre de cacao, clous de girofle, graines de
muscade, café arabica, lingots d’or et lingots
de zinc, de plomb et même d’argent sont
transportés.
Ces lingots de zinc proviennent de l’épave du
Mauritius de la Cie des Indes Hollandaise qui fit
naufrage en 1609 au large du Gabon

18

La famille du duc de Penthièvre en 1768, dit « la tasse de chocolat »

19

Théières de la
Manufacture de Sèvres

Assiette et théière
importées de Chine

Les théières et les assiettes de Chine sont
des produits très chers.
Dès le XVIIe siècle, des manufactures de
porcelaines fines sont créées dont les
décors s’inspirent des dessins chinois.

20

La famille Barré - Huile de Marius-Pierre Lemazurier (1772) – Musée Carnavalet

21

Le thé, le café et le chocolat changent les habitudes
des Français : salons et cafés apparaissent.
Les aristocrates et les bourgeois nantis vont se réunir autour d’une tasse de
café, de thé ou de chocolat.
Vont apparaître alors les salons littéraires ou politiques.

Le célèbre café « le Procope » qui ouvre en 1688, propose du
café et du chocolat.
50 ans plus tard, Paris compte 380 cafés publics.
On déguste le café et le chocolat avec du sucre. La production sucrière à
base de betteraves ne suffira pas. Il faudra aussi développer aux Antilles la
production de la canne à sucre et déporter des populations africaines .

Même si à la cour de Louis XIV, on déguste le chocolat, cette denrée est
toujours très chère et le peuple n’y a pas droit.

22

Les produits exotiques arrivent dans les ports français et sont mis en
vente publiquement dès leur arrivée.
De nombreux négociants les réexpédient par voie fluviale. Les
péniches remontent la Seine avec ces chargements, halées par des
attelages de chevaux.

23

24

Le « connaissement », l’ancêtre du contrat

Un contrat de transport ou « connaissement » est signé par le capitaine du navire au
moment de la remise d’une cargaison par le « chargeur ». Il est toujours mentionné le
nom du négociant qui réceptionnera et qui paiera les denrées.

25

Un remorqueur aide deux navires à entrer au port du Havre.
En 1850, des navires à vapeur pratiquent le remorquage.

26

Bordeaux – Port et place des Quinconces
Huile d’Edmé-Emile Laborne (1871)

27

Depuis 1830, la France développe les échanges au sein de son empire colonial
(Afrique, Indochine et Océanie).
Marseille et Le Havre sont les plus importants ports de commerce.

28

Au XIXe siècle, le commerce maritime s’intensifie
Les Anglais ont une flotte importante et rivalisent avec les Américains.
L’importation du thé de Chine donne lieu à ce qu’on a appelé
« la course au thé ».
De rapides voiliers (des clippers) rapportent la précieuse cargaison.
L’Australie exporte de la laine et du blé,
les Etats Unis, du blé, du coton et du riz.
La France ouvre la route du Chili et du Pérou
grâce au « cap-hornier ».
Elle importe le nitrate de soude et
le guano (fait à partir d’excréments d’oiseaux).
Les ports normands se sont spécialisés dans l’arrivage du cacao et du
café. Le Havre a ses clippers « les hirondelles de Rio » qui ramènent
du café du Brésil.
Les bateaux se modernisent : coque métallique, 4 ou 5 mâts, machine à
vapeur et hélices.

29

Le Junon, navire à 5 mâts
Maquette réalisée en 1836
Ce bateau n’a peut être pas existé. On n’en retrouve aucune trace mais il a sa maquette.

30

Aquarelle de François Roux (1852) : « l’Etna » qui échange la marchandise de la Guinée

31

Boîte à thé
chinoise

En 1839,
le brick l’Amphitrite
sombre près de la côte du
Languedoc.
Il apportait de la morue
sèche destinée à nourrir
les esclaves et des
bouteilles d’huile d’olive
que l’on retrouva.

Deux grilloirs à
café du XIXe
siècle.
Ces grilloirs
permettaient de
sentir le café et
ils servaient aux
démonstrations
pour les achats
de cargaison.

32

Connaissement pour le transport de Rhum (port de Bordeaux).
XIXe et début du XXe siècle.
La France expédie son Champagne et son Cognac vers l’Amérique, mais aussi son
café, son sucre et son rhum venant des Antilles Françaises.

33

Le chocolat
Menier
Affiches de Firmin
Bouisset commandées
par l’entreprise de
chocolaterie de Noisiel.
1893 et 1896.
Première tablette à 6 barres enveloppée et
commercialisée avec la publicité Menier

Reproduction d’une
affiche scolaire de
Gaston Prost (1920)
qui incite à la
consommation de
chocolat pour
toutes ses vertus.

Maquette du Bélem,
bateau
exclusivement
consacré au
transport des fèves
de cacao pour les
établissements
Menier.

34

A la fin du XIXe siècle, la navigation française abandonne la voile et opte pour le bateau
à vapeur.
La Cie des Chargeurs Réunis, fondée au Havre en 1876, est la première à constituer une
flotte composée de navires à vapeur.
C’est le « Cargo », exclusivement pour la marchandise qui embarque seulement 38
marins, consomme peu de charbon et transporte plus de 4000 tonnes de marchandises .
Cette Cie se charge des transports pour l’Amérique.
A Marseille, La Cie des Messageries Maritimes commerce avec l’Asie.

35

Maquette du Paraguay

Construit dès 1888, le navire transporte des marchandises et des hommes.
Il dessert l’Amérique du Sud en ne mettant que 15 jours pour arriver en Argentine.
Mais la durée varie en fonction des escales et de l’approvisionnement en charbon.
La roue à aubes est remplacée par une hélice.
Les cabines ne sont pas toutes identiques (pour les plus fortunés et le commandant
de bord : à l’arrière, pour les autres et l’équipage : à l’avant).

36

Le commerce maritime
entre les deux guerres mondiales
Au lendemain de la guerre 14-18, la Marine marchande française
connaît un déclin. Elle se replie sur son marché colonial.
Le caoutchouc naturel (issu des hévéas d’Indochine) est transporté en
France où il est transformé pour en faire des pneus et des joints
d’étanchéité. Avec la Grande-Bretagne, la France se partage le marché
maritime de la côte occidentale de l’Afrique pour le café, le cacao,
l’huile de palme. La France échange son ciment, son sucre, ses engrais,
son fer et ses produits manufacturés contre des produits du sous-sol
africain : minerais et phosphates, primeurs, agrumes.
Après la seconde guerre mondiale, le commerce maritime français est
déstabilisé par l’indépendance acquise par les colonies
entre 1945 et 1962.

37

Affiches de publicité.
La France travaille beaucoup avec ses colonies et est favorable aux expositions.

38

Affiches de publicité

39
Caisse à thé. A
l’intérieur, il y avait un
emballage en
aluminium.
Ces caisses étaient
déchargées à la main car
très fragiles.
Croc à palette

Dans le sac, un croc à
décoller
Les dockers évitaient
de soulever les sacs ou
ballots depuis le sol.
Ils se servaient de croc
qu’ils enfonçaient dans
le sac puis soulevaient
le tout. Cela a existé
jusqu’en 1986

40

Livraison en vrac ou en conteneurs empilables

En 1956, un américain, propriétaire de plusieurs navires transportant des
marchandises, eut l’idée de faire des boîtes métalliques empilables les unes sur les
autres : le conteneur ou boite était né.
Le chargement et le déchargement de ces boîtes, à l’aide de grue, ne durent que
quelques heures seulement. Economie de temps, économie d’argent.
Le premier cargo porte-conteneurs traverse l’Atlantique en 1966, soit 10 ans plus tard.
Aujourd’hui, ces cargos transportent jusqu’à 18 000 « boîtes ».
Cependant, il existe toujours des navires spécialisés dans le transport dit en « vrac » :
minerai, charbon, céréales, pétrole…..

41

La marine marchande à l’ère du numérique

Aujourd’hui, d’importantes cargaisons naviguent d’un continent à l’autre en quelques
semaines et les prix des matières transportées évoluent sans cesse du fait de la
communication numérique (câbles au fond des mers).
Pour cela, il a fallu construire un navire câblier, appelé « Ile de Bréhat » qui pose les
câbles sous-marins, les reliant à toute la planète.
De lui, émanent toutes les communications.

42

Ces cargos
conteneurs se
généralisent à partir
des années 1970.
Leur taille sans cesse
croissante crée de
nombreux
problèmes
architecturaux et
portuaires.

https://storify.com/cargoships/are-you-thinking-about-usinga-cargo-shipping-cont

Les cargos conteneurs ou porte-conteneurs

Mais le client est roi.
Plus de 80% des produits (de luxe, de matériel ou de
denrées alimentaires) transitent par mer et sont déchargés
en un temps record.
Grâce à l’enregistrement informatique, il est possible de savoir le type de produits
transportés et le temps de son acheminement vers le client.

Ce diaporama est à usage non commercial
Il ne doit pas être publié
Il est adressé gratuitement par courrier
électronique aux amis des amis
Il ne doit pas être modifié
Aucune de ses vues ne doit en être extraite
Merci de respecter ces consignes
La réalisatrice : Cath ou l’Oiseau de Feu

Pour voir ou revoir ses diaporamas, vous avez deux possibilités :
Cliquez sur le site canadien de Léo :
http://www.imagileonation.com/oiseau-de-feu.ws
Ou bien allez sur Google et écrivez :
Oiseau de Feu – Léo
Dans les deux cas, vous devez enregistrer le diaporama pour pouvoir le
visionner.
Mais à présent, elle possède un site, encore peu étoffé, mais cela viendra……..
http://www.chez-cath.fr/


Slide 14

Cliquez à chaque vue

ou
de l’amphore
au Conteneur
Résumé de l’exposition temporaire
du musée de la Marine
(février à juin 2015)

Le transport
Maritime à
travers les
siècles

Musique
Compositeur :
Nick Glennie-Smith
Titre : l’annonce de
guerre

2
Ces dolia (pluriel
de dolium)
contenaient 1200
litres, voire 2500
litres et servaient
de citernes à vin,
à huile et à
céréales.

Mais une fois en
place, les dolia ne
pouvaient être
déplacées.
Il fallait donc
puiser dedans
pour les vider.
Place que les dolia occupaient dans le bateau

Dès l’antiquité, les échanges commerciaux par voie maritime
sont intenses. A partir du 8e siècle avant Jésus Christ, les
Grecs – qui ont colonisé le sud de l’Italie et de la Gaule - ont
leurs navires qui sillonnent la Méditerranée. Deux siècles
plus tard, ce sont les Etrusques puis au début de notre ère,
les Romains.
On transportait la nourriture dans des jarres ou dolia.

3

4

Les navires à
dolia
disparurent.
On pense
qu’un dolium,
en se cassant,
libérait 2000
litres de vin et
cela pouvait
déstabiliser le
bateau.
Mais peu à
peu, pour le
vin, les
tonneaux de
bois, plus
maniables,
apparurent.

Ce modèle est
reconstitué
d’après
l’épave du StGervais III,
découverte à
Fos-sur-Mer
en 1978-1979.
Ce « dolium »
transportait
surtout des
amphores à
huile et à
saumure de
poissons.
Au centre,
quelques
dolia.

Maquette d’un « dolium »

Chez les Romains (-27 à 476 après JC), la capacité de ces bateaux de commerce atteint
200 à 400 tonnes. La navigation est surtout côtière, de port en port, en Méditerranée.

5

L’épave Aléria 1
En 2013, on découvrit au large de la Corse, à 400 m de profondeur, un navire.
Il se dirigeait probablement vers Rome pour y livrer de la marchandise provenant
des divers pays limitrophes (amphores grecques, espagnoles, gauloises , de
Catalogne et d’Andalousie)

6
Parfois les
amphores étaient
utilisées comme
récipient d’eau
douce mais aussi
comme sépultures.

Les amphores
étaient souvent
jetées après leur
destination.
La pointe de
l’amphore pouvait
être coupée à la
machette pour
accélérer le vidage.

7

Le grand port de « ARLES »
Arles est située sur le Rhône mais aussi sur les routes
reliant l’Italie à l’Espagne.
Les Romains développent la ville et le commerce maritime en
empruntant le Rhône.
Arles reçoit donc les produits venant d’Italie et d’Espagne mais
Rome reçoit, par le même chemin, les produits venant du nord
(saumures, huiles et vins).
A l’arrivée au port, les amphores sont vidées de leur contenu puis
jetées dans le Rhône car elles sont déjà brisées.
De nombreuses amphores ont été analysées et on peut aujourd’hui
révéler leur contenant : sauces de poissons produites en Andalousie
ou dans la vallée du Rhône, conserves de viande ou herbes
aromatiques, olives, maquereaux salés.
Parfois, elles contiennent des colorants en poudre.

8

Un transbordeur fait passer une amphore d’un navire de mer à une embarcation de
rivière qui attend d’être chargée (port d’Ostie ou de la Rome antique)

99

Les « utriculaires » manœuvrant sur une rivière
François Poulain, dessinateur et aquarelliste, a imaginé le transport par radeaux
« d’outres ». Ces transports étaient très répandus en Gaule.

10

Dès le XVe siècle, en route vers la mondialisation
Au Moyen-Âge, on navigue du Nord au Sud et en Méditerranée
mais pas au-delà.
Aux XVe et XVIe siècles, commence la découverte du continent
américain par les Portugais et les Espagnols, suivis des Hollandais,
des Anglais et des Français.
On va vers l’Ouest pour ramener l’or et l’argent, et à l’Est pour les
épices (poivre, cannelle, girofle) et cotonnades.
D’où la naissance au XVIIe siècle de

la Compagnie Anglaise et Hollandaise des Indes.

Celle de la France sera plus tardive (1664 à Lorient).
La route maritime est longue et périlleuse : il faut 1 mois pour aller
aux Antilles mais 3 pour se rendre au Cap de Bonne Espérance.
Malgré les mauvaises conditions de navigation (dangers, maladies et
mauvaise alimentation de l’équipage)
le commerce maritime devient mondial.

11
A la fin du moyen
âge, les cogues et
caraques sont des
navires qui
sillonnent les mers
de la Baltique à la
Méditerranée en
passant par la
Manche.
Gênes et Venise
dominent toute
l’économie
européenne.
Ces villes reçoivent
les produits venant
de l’Orient et les
réexpédient vers
l’Occident.

Au nord de l’Europe,
les villes commerçantes
de la Hanse possèdent
de nombreux
comptoirs vers l’Asie et
distribuent leurs
produits (toiles, bois,
poissons) et reprennent
d’autres produits
locaux (vins et épices).
Le tonneau est devenu
le contenant le plus
pratique et donne le
nom à une unité de
mesure :
le tonnage d’un navire.
Bruges dans les
Flandres
pour les toiles et
Bourgneuf dans la
Manche pour le sel
deviennent des villes
importantes du
Déchargement par grue au port de Bruges.
commerce.
Enluminure de Simon Bening du XVe s.

12

wikipédia

La flûte, « navire rond » à forte capacité de transport permet à la Hollande d'acquérir la
première marine marchande d'Europe au XVIIe siècle (gravure de 1647).

13

wikipédia

Une grosse
grosse flûte
flûte hollandaise.
hollandaise. Le
Le navire
navire est
est àà même
même d'affronter
d'affronter toutes
toutes les
les mers
mers du
du
Une
monde. La
La Compagnie
Compagnie des
des Indes
Indes Hollandaise
Hollandaise en
en utilise
utilise de
de nombreux
nombreux exemplaires.
exemplaires.
monde.

14

Le port d’Amsterdam dans la seconde moitié du 17e siècle.
Huile de Ludolf Backhuyzen

15

Le port de Lorient en 1792.
Copie du tableau de JF Hue par Pierre-Louis Ganne (1965).

16

Thé, café et chocolat véhiculés par les galériens
Les épices et l’or sont les marchandises les plus transportées et les plus
convoitées. Dès le XVIIe s. le café d’Arabie et de l’Ile de la Réunion, le
thé et la porcelaine de Chine, le cacao et le sucre des Antilles, font les
délices de l’aristocratie et de la riche bourgeoisie.
Peu importe si Colbert permet l’organisation de l’esclavage et la
déportation de milliers d’Africains vers les îles d’Amérique ! Cette
traite des noirs sera assurée en partie par la Compagnie des Indes.

Pour acheminer la marchandise, il faut des bateaux de plus en plus
grands et conduits la plupart du temps par des galériens. S’ajoutent
aux esclaves noirs les repris de justice parmi la population. Ils
n’auront que la nourriture à bord.
Les marchandises sont vendues à prix d’or et doivent arriver à bon
port. Par conséquent, la consigne des capitaines est dite en deux mots :
« la sécurité avant la rapidité ».

17

Beurre de cacao, clous de girofle, graines de
muscade, café arabica, lingots d’or et lingots
de zinc, de plomb et même d’argent sont
transportés.
Ces lingots de zinc proviennent de l’épave du
Mauritius de la Cie des Indes Hollandaise qui fit
naufrage en 1609 au large du Gabon

18

La famille du duc de Penthièvre en 1768, dit « la tasse de chocolat »

19

Théières de la
Manufacture de Sèvres

Assiette et théière
importées de Chine

Les théières et les assiettes de Chine sont
des produits très chers.
Dès le XVIIe siècle, des manufactures de
porcelaines fines sont créées dont les
décors s’inspirent des dessins chinois.

20

La famille Barré - Huile de Marius-Pierre Lemazurier (1772) – Musée Carnavalet

21

Le thé, le café et le chocolat changent les habitudes
des Français : salons et cafés apparaissent.
Les aristocrates et les bourgeois nantis vont se réunir autour d’une tasse de
café, de thé ou de chocolat.
Vont apparaître alors les salons littéraires ou politiques.

Le célèbre café « le Procope » qui ouvre en 1688, propose du
café et du chocolat.
50 ans plus tard, Paris compte 380 cafés publics.
On déguste le café et le chocolat avec du sucre. La production sucrière à
base de betteraves ne suffira pas. Il faudra aussi développer aux Antilles la
production de la canne à sucre et déporter des populations africaines .

Même si à la cour de Louis XIV, on déguste le chocolat, cette denrée est
toujours très chère et le peuple n’y a pas droit.

22

Les produits exotiques arrivent dans les ports français et sont mis en
vente publiquement dès leur arrivée.
De nombreux négociants les réexpédient par voie fluviale. Les
péniches remontent la Seine avec ces chargements, halées par des
attelages de chevaux.

23

24

Le « connaissement », l’ancêtre du contrat

Un contrat de transport ou « connaissement » est signé par le capitaine du navire au
moment de la remise d’une cargaison par le « chargeur ». Il est toujours mentionné le
nom du négociant qui réceptionnera et qui paiera les denrées.

25

Un remorqueur aide deux navires à entrer au port du Havre.
En 1850, des navires à vapeur pratiquent le remorquage.

26

Bordeaux – Port et place des Quinconces
Huile d’Edmé-Emile Laborne (1871)

27

Depuis 1830, la France développe les échanges au sein de son empire colonial
(Afrique, Indochine et Océanie).
Marseille et Le Havre sont les plus importants ports de commerce.

28

Au XIXe siècle, le commerce maritime s’intensifie
Les Anglais ont une flotte importante et rivalisent avec les Américains.
L’importation du thé de Chine donne lieu à ce qu’on a appelé
« la course au thé ».
De rapides voiliers (des clippers) rapportent la précieuse cargaison.
L’Australie exporte de la laine et du blé,
les Etats Unis, du blé, du coton et du riz.
La France ouvre la route du Chili et du Pérou
grâce au « cap-hornier ».
Elle importe le nitrate de soude et
le guano (fait à partir d’excréments d’oiseaux).
Les ports normands se sont spécialisés dans l’arrivage du cacao et du
café. Le Havre a ses clippers « les hirondelles de Rio » qui ramènent
du café du Brésil.
Les bateaux se modernisent : coque métallique, 4 ou 5 mâts, machine à
vapeur et hélices.

29

Le Junon, navire à 5 mâts
Maquette réalisée en 1836
Ce bateau n’a peut être pas existé. On n’en retrouve aucune trace mais il a sa maquette.

30

Aquarelle de François Roux (1852) : « l’Etna » qui échange la marchandise de la Guinée

31

Boîte à thé
chinoise

En 1839,
le brick l’Amphitrite
sombre près de la côte du
Languedoc.
Il apportait de la morue
sèche destinée à nourrir
les esclaves et des
bouteilles d’huile d’olive
que l’on retrouva.

Deux grilloirs à
café du XIXe
siècle.
Ces grilloirs
permettaient de
sentir le café et
ils servaient aux
démonstrations
pour les achats
de cargaison.

32

Connaissement pour le transport de Rhum (port de Bordeaux).
XIXe et début du XXe siècle.
La France expédie son Champagne et son Cognac vers l’Amérique, mais aussi son
café, son sucre et son rhum venant des Antilles Françaises.

33

Le chocolat
Menier
Affiches de Firmin
Bouisset commandées
par l’entreprise de
chocolaterie de Noisiel.
1893 et 1896.
Première tablette à 6 barres enveloppée et
commercialisée avec la publicité Menier

Reproduction d’une
affiche scolaire de
Gaston Prost (1920)
qui incite à la
consommation de
chocolat pour
toutes ses vertus.

Maquette du Bélem,
bateau
exclusivement
consacré au
transport des fèves
de cacao pour les
établissements
Menier.

34

A la fin du XIXe siècle, la navigation française abandonne la voile et opte pour le bateau
à vapeur.
La Cie des Chargeurs Réunis, fondée au Havre en 1876, est la première à constituer une
flotte composée de navires à vapeur.
C’est le « Cargo », exclusivement pour la marchandise qui embarque seulement 38
marins, consomme peu de charbon et transporte plus de 4000 tonnes de marchandises .
Cette Cie se charge des transports pour l’Amérique.
A Marseille, La Cie des Messageries Maritimes commerce avec l’Asie.

35

Maquette du Paraguay

Construit dès 1888, le navire transporte des marchandises et des hommes.
Il dessert l’Amérique du Sud en ne mettant que 15 jours pour arriver en Argentine.
Mais la durée varie en fonction des escales et de l’approvisionnement en charbon.
La roue à aubes est remplacée par une hélice.
Les cabines ne sont pas toutes identiques (pour les plus fortunés et le commandant
de bord : à l’arrière, pour les autres et l’équipage : à l’avant).

36

Le commerce maritime
entre les deux guerres mondiales
Au lendemain de la guerre 14-18, la Marine marchande française
connaît un déclin. Elle se replie sur son marché colonial.
Le caoutchouc naturel (issu des hévéas d’Indochine) est transporté en
France où il est transformé pour en faire des pneus et des joints
d’étanchéité. Avec la Grande-Bretagne, la France se partage le marché
maritime de la côte occidentale de l’Afrique pour le café, le cacao,
l’huile de palme. La France échange son ciment, son sucre, ses engrais,
son fer et ses produits manufacturés contre des produits du sous-sol
africain : minerais et phosphates, primeurs, agrumes.
Après la seconde guerre mondiale, le commerce maritime français est
déstabilisé par l’indépendance acquise par les colonies
entre 1945 et 1962.

37

Affiches de publicité.
La France travaille beaucoup avec ses colonies et est favorable aux expositions.

38

Affiches de publicité

39
Caisse à thé. A
l’intérieur, il y avait un
emballage en
aluminium.
Ces caisses étaient
déchargées à la main car
très fragiles.
Croc à palette

Dans le sac, un croc à
décoller
Les dockers évitaient
de soulever les sacs ou
ballots depuis le sol.
Ils se servaient de croc
qu’ils enfonçaient dans
le sac puis soulevaient
le tout. Cela a existé
jusqu’en 1986

40

Livraison en vrac ou en conteneurs empilables

En 1956, un américain, propriétaire de plusieurs navires transportant des
marchandises, eut l’idée de faire des boîtes métalliques empilables les unes sur les
autres : le conteneur ou boite était né.
Le chargement et le déchargement de ces boîtes, à l’aide de grue, ne durent que
quelques heures seulement. Economie de temps, économie d’argent.
Le premier cargo porte-conteneurs traverse l’Atlantique en 1966, soit 10 ans plus tard.
Aujourd’hui, ces cargos transportent jusqu’à 18 000 « boîtes ».
Cependant, il existe toujours des navires spécialisés dans le transport dit en « vrac » :
minerai, charbon, céréales, pétrole…..

41

La marine marchande à l’ère du numérique

Aujourd’hui, d’importantes cargaisons naviguent d’un continent à l’autre en quelques
semaines et les prix des matières transportées évoluent sans cesse du fait de la
communication numérique (câbles au fond des mers).
Pour cela, il a fallu construire un navire câblier, appelé « Ile de Bréhat » qui pose les
câbles sous-marins, les reliant à toute la planète.
De lui, émanent toutes les communications.

42

Ces cargos
conteneurs se
généralisent à partir
des années 1970.
Leur taille sans cesse
croissante crée de
nombreux
problèmes
architecturaux et
portuaires.

https://storify.com/cargoships/are-you-thinking-about-usinga-cargo-shipping-cont

Les cargos conteneurs ou porte-conteneurs

Mais le client est roi.
Plus de 80% des produits (de luxe, de matériel ou de
denrées alimentaires) transitent par mer et sont déchargés
en un temps record.
Grâce à l’enregistrement informatique, il est possible de savoir le type de produits
transportés et le temps de son acheminement vers le client.

Ce diaporama est à usage non commercial
Il ne doit pas être publié
Il est adressé gratuitement par courrier
électronique aux amis des amis
Il ne doit pas être modifié
Aucune de ses vues ne doit en être extraite
Merci de respecter ces consignes
La réalisatrice : Cath ou l’Oiseau de Feu

Pour voir ou revoir ses diaporamas, vous avez deux possibilités :
Cliquez sur le site canadien de Léo :
http://www.imagileonation.com/oiseau-de-feu.ws
Ou bien allez sur Google et écrivez :
Oiseau de Feu – Léo
Dans les deux cas, vous devez enregistrer le diaporama pour pouvoir le
visionner.
Mais à présent, elle possède un site, encore peu étoffé, mais cela viendra……..
http://www.chez-cath.fr/


Slide 15

Cliquez à chaque vue

ou
de l’amphore
au Conteneur
Résumé de l’exposition temporaire
du musée de la Marine
(février à juin 2015)

Le transport
Maritime à
travers les
siècles

Musique
Compositeur :
Nick Glennie-Smith
Titre : l’annonce de
guerre

2
Ces dolia (pluriel
de dolium)
contenaient 1200
litres, voire 2500
litres et servaient
de citernes à vin,
à huile et à
céréales.

Mais une fois en
place, les dolia ne
pouvaient être
déplacées.
Il fallait donc
puiser dedans
pour les vider.
Place que les dolia occupaient dans le bateau

Dès l’antiquité, les échanges commerciaux par voie maritime
sont intenses. A partir du 8e siècle avant Jésus Christ, les
Grecs – qui ont colonisé le sud de l’Italie et de la Gaule - ont
leurs navires qui sillonnent la Méditerranée. Deux siècles
plus tard, ce sont les Etrusques puis au début de notre ère,
les Romains.
On transportait la nourriture dans des jarres ou dolia.

3

4

Les navires à
dolia
disparurent.
On pense
qu’un dolium,
en se cassant,
libérait 2000
litres de vin et
cela pouvait
déstabiliser le
bateau.
Mais peu à
peu, pour le
vin, les
tonneaux de
bois, plus
maniables,
apparurent.

Ce modèle est
reconstitué
d’après
l’épave du StGervais III,
découverte à
Fos-sur-Mer
en 1978-1979.
Ce « dolium »
transportait
surtout des
amphores à
huile et à
saumure de
poissons.
Au centre,
quelques
dolia.

Maquette d’un « dolium »

Chez les Romains (-27 à 476 après JC), la capacité de ces bateaux de commerce atteint
200 à 400 tonnes. La navigation est surtout côtière, de port en port, en Méditerranée.

5

L’épave Aléria 1
En 2013, on découvrit au large de la Corse, à 400 m de profondeur, un navire.
Il se dirigeait probablement vers Rome pour y livrer de la marchandise provenant
des divers pays limitrophes (amphores grecques, espagnoles, gauloises , de
Catalogne et d’Andalousie)

6
Parfois les
amphores étaient
utilisées comme
récipient d’eau
douce mais aussi
comme sépultures.

Les amphores
étaient souvent
jetées après leur
destination.
La pointe de
l’amphore pouvait
être coupée à la
machette pour
accélérer le vidage.

7

Le grand port de « ARLES »
Arles est située sur le Rhône mais aussi sur les routes
reliant l’Italie à l’Espagne.
Les Romains développent la ville et le commerce maritime en
empruntant le Rhône.
Arles reçoit donc les produits venant d’Italie et d’Espagne mais
Rome reçoit, par le même chemin, les produits venant du nord
(saumures, huiles et vins).
A l’arrivée au port, les amphores sont vidées de leur contenu puis
jetées dans le Rhône car elles sont déjà brisées.
De nombreuses amphores ont été analysées et on peut aujourd’hui
révéler leur contenant : sauces de poissons produites en Andalousie
ou dans la vallée du Rhône, conserves de viande ou herbes
aromatiques, olives, maquereaux salés.
Parfois, elles contiennent des colorants en poudre.

8

Un transbordeur fait passer une amphore d’un navire de mer à une embarcation de
rivière qui attend d’être chargée (port d’Ostie ou de la Rome antique)

99

Les « utriculaires » manœuvrant sur une rivière
François Poulain, dessinateur et aquarelliste, a imaginé le transport par radeaux
« d’outres ». Ces transports étaient très répandus en Gaule.

10

Dès le XVe siècle, en route vers la mondialisation
Au Moyen-Âge, on navigue du Nord au Sud et en Méditerranée
mais pas au-delà.
Aux XVe et XVIe siècles, commence la découverte du continent
américain par les Portugais et les Espagnols, suivis des Hollandais,
des Anglais et des Français.
On va vers l’Ouest pour ramener l’or et l’argent, et à l’Est pour les
épices (poivre, cannelle, girofle) et cotonnades.
D’où la naissance au XVIIe siècle de

la Compagnie Anglaise et Hollandaise des Indes.

Celle de la France sera plus tardive (1664 à Lorient).
La route maritime est longue et périlleuse : il faut 1 mois pour aller
aux Antilles mais 3 pour se rendre au Cap de Bonne Espérance.
Malgré les mauvaises conditions de navigation (dangers, maladies et
mauvaise alimentation de l’équipage)
le commerce maritime devient mondial.

11
A la fin du moyen
âge, les cogues et
caraques sont des
navires qui
sillonnent les mers
de la Baltique à la
Méditerranée en
passant par la
Manche.
Gênes et Venise
dominent toute
l’économie
européenne.
Ces villes reçoivent
les produits venant
de l’Orient et les
réexpédient vers
l’Occident.

Au nord de l’Europe,
les villes commerçantes
de la Hanse possèdent
de nombreux
comptoirs vers l’Asie et
distribuent leurs
produits (toiles, bois,
poissons) et reprennent
d’autres produits
locaux (vins et épices).
Le tonneau est devenu
le contenant le plus
pratique et donne le
nom à une unité de
mesure :
le tonnage d’un navire.
Bruges dans les
Flandres
pour les toiles et
Bourgneuf dans la
Manche pour le sel
deviennent des villes
importantes du
Déchargement par grue au port de Bruges.
commerce.
Enluminure de Simon Bening du XVe s.

12

wikipédia

La flûte, « navire rond » à forte capacité de transport permet à la Hollande d'acquérir la
première marine marchande d'Europe au XVIIe siècle (gravure de 1647).

13

wikipédia

Une grosse
grosse flûte
flûte hollandaise.
hollandaise. Le
Le navire
navire est
est àà même
même d'affronter
d'affronter toutes
toutes les
les mers
mers du
du
Une
monde. La
La Compagnie
Compagnie des
des Indes
Indes Hollandaise
Hollandaise en
en utilise
utilise de
de nombreux
nombreux exemplaires.
exemplaires.
monde.

14

Le port d’Amsterdam dans la seconde moitié du 17e siècle.
Huile de Ludolf Backhuyzen

15

Le port de Lorient en 1792.
Copie du tableau de JF Hue par Pierre-Louis Ganne (1965).

16

Thé, café et chocolat véhiculés par les galériens
Les épices et l’or sont les marchandises les plus transportées et les plus
convoitées. Dès le XVIIe s. le café d’Arabie et de l’Ile de la Réunion, le
thé et la porcelaine de Chine, le cacao et le sucre des Antilles, font les
délices de l’aristocratie et de la riche bourgeoisie.
Peu importe si Colbert permet l’organisation de l’esclavage et la
déportation de milliers d’Africains vers les îles d’Amérique ! Cette
traite des noirs sera assurée en partie par la Compagnie des Indes.

Pour acheminer la marchandise, il faut des bateaux de plus en plus
grands et conduits la plupart du temps par des galériens. S’ajoutent
aux esclaves noirs les repris de justice parmi la population. Ils
n’auront que la nourriture à bord.
Les marchandises sont vendues à prix d’or et doivent arriver à bon
port. Par conséquent, la consigne des capitaines est dite en deux mots :
« la sécurité avant la rapidité ».

17

Beurre de cacao, clous de girofle, graines de
muscade, café arabica, lingots d’or et lingots
de zinc, de plomb et même d’argent sont
transportés.
Ces lingots de zinc proviennent de l’épave du
Mauritius de la Cie des Indes Hollandaise qui fit
naufrage en 1609 au large du Gabon

18

La famille du duc de Penthièvre en 1768, dit « la tasse de chocolat »

19

Théières de la
Manufacture de Sèvres

Assiette et théière
importées de Chine

Les théières et les assiettes de Chine sont
des produits très chers.
Dès le XVIIe siècle, des manufactures de
porcelaines fines sont créées dont les
décors s’inspirent des dessins chinois.

20

La famille Barré - Huile de Marius-Pierre Lemazurier (1772) – Musée Carnavalet

21

Le thé, le café et le chocolat changent les habitudes
des Français : salons et cafés apparaissent.
Les aristocrates et les bourgeois nantis vont se réunir autour d’une tasse de
café, de thé ou de chocolat.
Vont apparaître alors les salons littéraires ou politiques.

Le célèbre café « le Procope » qui ouvre en 1688, propose du
café et du chocolat.
50 ans plus tard, Paris compte 380 cafés publics.
On déguste le café et le chocolat avec du sucre. La production sucrière à
base de betteraves ne suffira pas. Il faudra aussi développer aux Antilles la
production de la canne à sucre et déporter des populations africaines .

Même si à la cour de Louis XIV, on déguste le chocolat, cette denrée est
toujours très chère et le peuple n’y a pas droit.

22

Les produits exotiques arrivent dans les ports français et sont mis en
vente publiquement dès leur arrivée.
De nombreux négociants les réexpédient par voie fluviale. Les
péniches remontent la Seine avec ces chargements, halées par des
attelages de chevaux.

23

24

Le « connaissement », l’ancêtre du contrat

Un contrat de transport ou « connaissement » est signé par le capitaine du navire au
moment de la remise d’une cargaison par le « chargeur ». Il est toujours mentionné le
nom du négociant qui réceptionnera et qui paiera les denrées.

25

Un remorqueur aide deux navires à entrer au port du Havre.
En 1850, des navires à vapeur pratiquent le remorquage.

26

Bordeaux – Port et place des Quinconces
Huile d’Edmé-Emile Laborne (1871)

27

Depuis 1830, la France développe les échanges au sein de son empire colonial
(Afrique, Indochine et Océanie).
Marseille et Le Havre sont les plus importants ports de commerce.

28

Au XIXe siècle, le commerce maritime s’intensifie
Les Anglais ont une flotte importante et rivalisent avec les Américains.
L’importation du thé de Chine donne lieu à ce qu’on a appelé
« la course au thé ».
De rapides voiliers (des clippers) rapportent la précieuse cargaison.
L’Australie exporte de la laine et du blé,
les Etats Unis, du blé, du coton et du riz.
La France ouvre la route du Chili et du Pérou
grâce au « cap-hornier ».
Elle importe le nitrate de soude et
le guano (fait à partir d’excréments d’oiseaux).
Les ports normands se sont spécialisés dans l’arrivage du cacao et du
café. Le Havre a ses clippers « les hirondelles de Rio » qui ramènent
du café du Brésil.
Les bateaux se modernisent : coque métallique, 4 ou 5 mâts, machine à
vapeur et hélices.

29

Le Junon, navire à 5 mâts
Maquette réalisée en 1836
Ce bateau n’a peut être pas existé. On n’en retrouve aucune trace mais il a sa maquette.

30

Aquarelle de François Roux (1852) : « l’Etna » qui échange la marchandise de la Guinée

31

Boîte à thé
chinoise

En 1839,
le brick l’Amphitrite
sombre près de la côte du
Languedoc.
Il apportait de la morue
sèche destinée à nourrir
les esclaves et des
bouteilles d’huile d’olive
que l’on retrouva.

Deux grilloirs à
café du XIXe
siècle.
Ces grilloirs
permettaient de
sentir le café et
ils servaient aux
démonstrations
pour les achats
de cargaison.

32

Connaissement pour le transport de Rhum (port de Bordeaux).
XIXe et début du XXe siècle.
La France expédie son Champagne et son Cognac vers l’Amérique, mais aussi son
café, son sucre et son rhum venant des Antilles Françaises.

33

Le chocolat
Menier
Affiches de Firmin
Bouisset commandées
par l’entreprise de
chocolaterie de Noisiel.
1893 et 1896.
Première tablette à 6 barres enveloppée et
commercialisée avec la publicité Menier

Reproduction d’une
affiche scolaire de
Gaston Prost (1920)
qui incite à la
consommation de
chocolat pour
toutes ses vertus.

Maquette du Bélem,
bateau
exclusivement
consacré au
transport des fèves
de cacao pour les
établissements
Menier.

34

A la fin du XIXe siècle, la navigation française abandonne la voile et opte pour le bateau
à vapeur.
La Cie des Chargeurs Réunis, fondée au Havre en 1876, est la première à constituer une
flotte composée de navires à vapeur.
C’est le « Cargo », exclusivement pour la marchandise qui embarque seulement 38
marins, consomme peu de charbon et transporte plus de 4000 tonnes de marchandises .
Cette Cie se charge des transports pour l’Amérique.
A Marseille, La Cie des Messageries Maritimes commerce avec l’Asie.

35

Maquette du Paraguay

Construit dès 1888, le navire transporte des marchandises et des hommes.
Il dessert l’Amérique du Sud en ne mettant que 15 jours pour arriver en Argentine.
Mais la durée varie en fonction des escales et de l’approvisionnement en charbon.
La roue à aubes est remplacée par une hélice.
Les cabines ne sont pas toutes identiques (pour les plus fortunés et le commandant
de bord : à l’arrière, pour les autres et l’équipage : à l’avant).

36

Le commerce maritime
entre les deux guerres mondiales
Au lendemain de la guerre 14-18, la Marine marchande française
connaît un déclin. Elle se replie sur son marché colonial.
Le caoutchouc naturel (issu des hévéas d’Indochine) est transporté en
France où il est transformé pour en faire des pneus et des joints
d’étanchéité. Avec la Grande-Bretagne, la France se partage le marché
maritime de la côte occidentale de l’Afrique pour le café, le cacao,
l’huile de palme. La France échange son ciment, son sucre, ses engrais,
son fer et ses produits manufacturés contre des produits du sous-sol
africain : minerais et phosphates, primeurs, agrumes.
Après la seconde guerre mondiale, le commerce maritime français est
déstabilisé par l’indépendance acquise par les colonies
entre 1945 et 1962.

37

Affiches de publicité.
La France travaille beaucoup avec ses colonies et est favorable aux expositions.

38

Affiches de publicité

39
Caisse à thé. A
l’intérieur, il y avait un
emballage en
aluminium.
Ces caisses étaient
déchargées à la main car
très fragiles.
Croc à palette

Dans le sac, un croc à
décoller
Les dockers évitaient
de soulever les sacs ou
ballots depuis le sol.
Ils se servaient de croc
qu’ils enfonçaient dans
le sac puis soulevaient
le tout. Cela a existé
jusqu’en 1986

40

Livraison en vrac ou en conteneurs empilables

En 1956, un américain, propriétaire de plusieurs navires transportant des
marchandises, eut l’idée de faire des boîtes métalliques empilables les unes sur les
autres : le conteneur ou boite était né.
Le chargement et le déchargement de ces boîtes, à l’aide de grue, ne durent que
quelques heures seulement. Economie de temps, économie d’argent.
Le premier cargo porte-conteneurs traverse l’Atlantique en 1966, soit 10 ans plus tard.
Aujourd’hui, ces cargos transportent jusqu’à 18 000 « boîtes ».
Cependant, il existe toujours des navires spécialisés dans le transport dit en « vrac » :
minerai, charbon, céréales, pétrole…..

41

La marine marchande à l’ère du numérique

Aujourd’hui, d’importantes cargaisons naviguent d’un continent à l’autre en quelques
semaines et les prix des matières transportées évoluent sans cesse du fait de la
communication numérique (câbles au fond des mers).
Pour cela, il a fallu construire un navire câblier, appelé « Ile de Bréhat » qui pose les
câbles sous-marins, les reliant à toute la planète.
De lui, émanent toutes les communications.

42

Ces cargos
conteneurs se
généralisent à partir
des années 1970.
Leur taille sans cesse
croissante crée de
nombreux
problèmes
architecturaux et
portuaires.

https://storify.com/cargoships/are-you-thinking-about-usinga-cargo-shipping-cont

Les cargos conteneurs ou porte-conteneurs

Mais le client est roi.
Plus de 80% des produits (de luxe, de matériel ou de
denrées alimentaires) transitent par mer et sont déchargés
en un temps record.
Grâce à l’enregistrement informatique, il est possible de savoir le type de produits
transportés et le temps de son acheminement vers le client.

Ce diaporama est à usage non commercial
Il ne doit pas être publié
Il est adressé gratuitement par courrier
électronique aux amis des amis
Il ne doit pas être modifié
Aucune de ses vues ne doit en être extraite
Merci de respecter ces consignes
La réalisatrice : Cath ou l’Oiseau de Feu

Pour voir ou revoir ses diaporamas, vous avez deux possibilités :
Cliquez sur le site canadien de Léo :
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Ou bien allez sur Google et écrivez :
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Dans les deux cas, vous devez enregistrer le diaporama pour pouvoir le
visionner.
Mais à présent, elle possède un site, encore peu étoffé, mais cela viendra……..
http://www.chez-cath.fr/


Slide 16

Cliquez à chaque vue

ou
de l’amphore
au Conteneur
Résumé de l’exposition temporaire
du musée de la Marine
(février à juin 2015)

Le transport
Maritime à
travers les
siècles

Musique
Compositeur :
Nick Glennie-Smith
Titre : l’annonce de
guerre

2
Ces dolia (pluriel
de dolium)
contenaient 1200
litres, voire 2500
litres et servaient
de citernes à vin,
à huile et à
céréales.

Mais une fois en
place, les dolia ne
pouvaient être
déplacées.
Il fallait donc
puiser dedans
pour les vider.
Place que les dolia occupaient dans le bateau

Dès l’antiquité, les échanges commerciaux par voie maritime
sont intenses. A partir du 8e siècle avant Jésus Christ, les
Grecs – qui ont colonisé le sud de l’Italie et de la Gaule - ont
leurs navires qui sillonnent la Méditerranée. Deux siècles
plus tard, ce sont les Etrusques puis au début de notre ère,
les Romains.
On transportait la nourriture dans des jarres ou dolia.

3

4

Les navires à
dolia
disparurent.
On pense
qu’un dolium,
en se cassant,
libérait 2000
litres de vin et
cela pouvait
déstabiliser le
bateau.
Mais peu à
peu, pour le
vin, les
tonneaux de
bois, plus
maniables,
apparurent.

Ce modèle est
reconstitué
d’après
l’épave du StGervais III,
découverte à
Fos-sur-Mer
en 1978-1979.
Ce « dolium »
transportait
surtout des
amphores à
huile et à
saumure de
poissons.
Au centre,
quelques
dolia.

Maquette d’un « dolium »

Chez les Romains (-27 à 476 après JC), la capacité de ces bateaux de commerce atteint
200 à 400 tonnes. La navigation est surtout côtière, de port en port, en Méditerranée.

5

L’épave Aléria 1
En 2013, on découvrit au large de la Corse, à 400 m de profondeur, un navire.
Il se dirigeait probablement vers Rome pour y livrer de la marchandise provenant
des divers pays limitrophes (amphores grecques, espagnoles, gauloises , de
Catalogne et d’Andalousie)

6
Parfois les
amphores étaient
utilisées comme
récipient d’eau
douce mais aussi
comme sépultures.

Les amphores
étaient souvent
jetées après leur
destination.
La pointe de
l’amphore pouvait
être coupée à la
machette pour
accélérer le vidage.

7

Le grand port de « ARLES »
Arles est située sur le Rhône mais aussi sur les routes
reliant l’Italie à l’Espagne.
Les Romains développent la ville et le commerce maritime en
empruntant le Rhône.
Arles reçoit donc les produits venant d’Italie et d’Espagne mais
Rome reçoit, par le même chemin, les produits venant du nord
(saumures, huiles et vins).
A l’arrivée au port, les amphores sont vidées de leur contenu puis
jetées dans le Rhône car elles sont déjà brisées.
De nombreuses amphores ont été analysées et on peut aujourd’hui
révéler leur contenant : sauces de poissons produites en Andalousie
ou dans la vallée du Rhône, conserves de viande ou herbes
aromatiques, olives, maquereaux salés.
Parfois, elles contiennent des colorants en poudre.

8

Un transbordeur fait passer une amphore d’un navire de mer à une embarcation de
rivière qui attend d’être chargée (port d’Ostie ou de la Rome antique)

99

Les « utriculaires » manœuvrant sur une rivière
François Poulain, dessinateur et aquarelliste, a imaginé le transport par radeaux
« d’outres ». Ces transports étaient très répandus en Gaule.

10

Dès le XVe siècle, en route vers la mondialisation
Au Moyen-Âge, on navigue du Nord au Sud et en Méditerranée
mais pas au-delà.
Aux XVe et XVIe siècles, commence la découverte du continent
américain par les Portugais et les Espagnols, suivis des Hollandais,
des Anglais et des Français.
On va vers l’Ouest pour ramener l’or et l’argent, et à l’Est pour les
épices (poivre, cannelle, girofle) et cotonnades.
D’où la naissance au XVIIe siècle de

la Compagnie Anglaise et Hollandaise des Indes.

Celle de la France sera plus tardive (1664 à Lorient).
La route maritime est longue et périlleuse : il faut 1 mois pour aller
aux Antilles mais 3 pour se rendre au Cap de Bonne Espérance.
Malgré les mauvaises conditions de navigation (dangers, maladies et
mauvaise alimentation de l’équipage)
le commerce maritime devient mondial.

11
A la fin du moyen
âge, les cogues et
caraques sont des
navires qui
sillonnent les mers
de la Baltique à la
Méditerranée en
passant par la
Manche.
Gênes et Venise
dominent toute
l’économie
européenne.
Ces villes reçoivent
les produits venant
de l’Orient et les
réexpédient vers
l’Occident.

Au nord de l’Europe,
les villes commerçantes
de la Hanse possèdent
de nombreux
comptoirs vers l’Asie et
distribuent leurs
produits (toiles, bois,
poissons) et reprennent
d’autres produits
locaux (vins et épices).
Le tonneau est devenu
le contenant le plus
pratique et donne le
nom à une unité de
mesure :
le tonnage d’un navire.
Bruges dans les
Flandres
pour les toiles et
Bourgneuf dans la
Manche pour le sel
deviennent des villes
importantes du
Déchargement par grue au port de Bruges.
commerce.
Enluminure de Simon Bening du XVe s.

12

wikipédia

La flûte, « navire rond » à forte capacité de transport permet à la Hollande d'acquérir la
première marine marchande d'Europe au XVIIe siècle (gravure de 1647).

13

wikipédia

Une grosse
grosse flûte
flûte hollandaise.
hollandaise. Le
Le navire
navire est
est àà même
même d'affronter
d'affronter toutes
toutes les
les mers
mers du
du
Une
monde. La
La Compagnie
Compagnie des
des Indes
Indes Hollandaise
Hollandaise en
en utilise
utilise de
de nombreux
nombreux exemplaires.
exemplaires.
monde.

14

Le port d’Amsterdam dans la seconde moitié du 17e siècle.
Huile de Ludolf Backhuyzen

15

Le port de Lorient en 1792.
Copie du tableau de JF Hue par Pierre-Louis Ganne (1965).

16

Thé, café et chocolat véhiculés par les galériens
Les épices et l’or sont les marchandises les plus transportées et les plus
convoitées. Dès le XVIIe s. le café d’Arabie et de l’Ile de la Réunion, le
thé et la porcelaine de Chine, le cacao et le sucre des Antilles, font les
délices de l’aristocratie et de la riche bourgeoisie.
Peu importe si Colbert permet l’organisation de l’esclavage et la
déportation de milliers d’Africains vers les îles d’Amérique ! Cette
traite des noirs sera assurée en partie par la Compagnie des Indes.

Pour acheminer la marchandise, il faut des bateaux de plus en plus
grands et conduits la plupart du temps par des galériens. S’ajoutent
aux esclaves noirs les repris de justice parmi la population. Ils
n’auront que la nourriture à bord.
Les marchandises sont vendues à prix d’or et doivent arriver à bon
port. Par conséquent, la consigne des capitaines est dite en deux mots :
« la sécurité avant la rapidité ».

17

Beurre de cacao, clous de girofle, graines de
muscade, café arabica, lingots d’or et lingots
de zinc, de plomb et même d’argent sont
transportés.
Ces lingots de zinc proviennent de l’épave du
Mauritius de la Cie des Indes Hollandaise qui fit
naufrage en 1609 au large du Gabon

18

La famille du duc de Penthièvre en 1768, dit « la tasse de chocolat »

19

Théières de la
Manufacture de Sèvres

Assiette et théière
importées de Chine

Les théières et les assiettes de Chine sont
des produits très chers.
Dès le XVIIe siècle, des manufactures de
porcelaines fines sont créées dont les
décors s’inspirent des dessins chinois.

20

La famille Barré - Huile de Marius-Pierre Lemazurier (1772) – Musée Carnavalet

21

Le thé, le café et le chocolat changent les habitudes
des Français : salons et cafés apparaissent.
Les aristocrates et les bourgeois nantis vont se réunir autour d’une tasse de
café, de thé ou de chocolat.
Vont apparaître alors les salons littéraires ou politiques.

Le célèbre café « le Procope » qui ouvre en 1688, propose du
café et du chocolat.
50 ans plus tard, Paris compte 380 cafés publics.
On déguste le café et le chocolat avec du sucre. La production sucrière à
base de betteraves ne suffira pas. Il faudra aussi développer aux Antilles la
production de la canne à sucre et déporter des populations africaines .

Même si à la cour de Louis XIV, on déguste le chocolat, cette denrée est
toujours très chère et le peuple n’y a pas droit.

22

Les produits exotiques arrivent dans les ports français et sont mis en
vente publiquement dès leur arrivée.
De nombreux négociants les réexpédient par voie fluviale. Les
péniches remontent la Seine avec ces chargements, halées par des
attelages de chevaux.

23

24

Le « connaissement », l’ancêtre du contrat

Un contrat de transport ou « connaissement » est signé par le capitaine du navire au
moment de la remise d’une cargaison par le « chargeur ». Il est toujours mentionné le
nom du négociant qui réceptionnera et qui paiera les denrées.

25

Un remorqueur aide deux navires à entrer au port du Havre.
En 1850, des navires à vapeur pratiquent le remorquage.

26

Bordeaux – Port et place des Quinconces
Huile d’Edmé-Emile Laborne (1871)

27

Depuis 1830, la France développe les échanges au sein de son empire colonial
(Afrique, Indochine et Océanie).
Marseille et Le Havre sont les plus importants ports de commerce.

28

Au XIXe siècle, le commerce maritime s’intensifie
Les Anglais ont une flotte importante et rivalisent avec les Américains.
L’importation du thé de Chine donne lieu à ce qu’on a appelé
« la course au thé ».
De rapides voiliers (des clippers) rapportent la précieuse cargaison.
L’Australie exporte de la laine et du blé,
les Etats Unis, du blé, du coton et du riz.
La France ouvre la route du Chili et du Pérou
grâce au « cap-hornier ».
Elle importe le nitrate de soude et
le guano (fait à partir d’excréments d’oiseaux).
Les ports normands se sont spécialisés dans l’arrivage du cacao et du
café. Le Havre a ses clippers « les hirondelles de Rio » qui ramènent
du café du Brésil.
Les bateaux se modernisent : coque métallique, 4 ou 5 mâts, machine à
vapeur et hélices.

29

Le Junon, navire à 5 mâts
Maquette réalisée en 1836
Ce bateau n’a peut être pas existé. On n’en retrouve aucune trace mais il a sa maquette.

30

Aquarelle de François Roux (1852) : « l’Etna » qui échange la marchandise de la Guinée

31

Boîte à thé
chinoise

En 1839,
le brick l’Amphitrite
sombre près de la côte du
Languedoc.
Il apportait de la morue
sèche destinée à nourrir
les esclaves et des
bouteilles d’huile d’olive
que l’on retrouva.

Deux grilloirs à
café du XIXe
siècle.
Ces grilloirs
permettaient de
sentir le café et
ils servaient aux
démonstrations
pour les achats
de cargaison.

32

Connaissement pour le transport de Rhum (port de Bordeaux).
XIXe et début du XXe siècle.
La France expédie son Champagne et son Cognac vers l’Amérique, mais aussi son
café, son sucre et son rhum venant des Antilles Françaises.

33

Le chocolat
Menier
Affiches de Firmin
Bouisset commandées
par l’entreprise de
chocolaterie de Noisiel.
1893 et 1896.
Première tablette à 6 barres enveloppée et
commercialisée avec la publicité Menier

Reproduction d’une
affiche scolaire de
Gaston Prost (1920)
qui incite à la
consommation de
chocolat pour
toutes ses vertus.

Maquette du Bélem,
bateau
exclusivement
consacré au
transport des fèves
de cacao pour les
établissements
Menier.

34

A la fin du XIXe siècle, la navigation française abandonne la voile et opte pour le bateau
à vapeur.
La Cie des Chargeurs Réunis, fondée au Havre en 1876, est la première à constituer une
flotte composée de navires à vapeur.
C’est le « Cargo », exclusivement pour la marchandise qui embarque seulement 38
marins, consomme peu de charbon et transporte plus de 4000 tonnes de marchandises .
Cette Cie se charge des transports pour l’Amérique.
A Marseille, La Cie des Messageries Maritimes commerce avec l’Asie.

35

Maquette du Paraguay

Construit dès 1888, le navire transporte des marchandises et des hommes.
Il dessert l’Amérique du Sud en ne mettant que 15 jours pour arriver en Argentine.
Mais la durée varie en fonction des escales et de l’approvisionnement en charbon.
La roue à aubes est remplacée par une hélice.
Les cabines ne sont pas toutes identiques (pour les plus fortunés et le commandant
de bord : à l’arrière, pour les autres et l’équipage : à l’avant).

36

Le commerce maritime
entre les deux guerres mondiales
Au lendemain de la guerre 14-18, la Marine marchande française
connaît un déclin. Elle se replie sur son marché colonial.
Le caoutchouc naturel (issu des hévéas d’Indochine) est transporté en
France où il est transformé pour en faire des pneus et des joints
d’étanchéité. Avec la Grande-Bretagne, la France se partage le marché
maritime de la côte occidentale de l’Afrique pour le café, le cacao,
l’huile de palme. La France échange son ciment, son sucre, ses engrais,
son fer et ses produits manufacturés contre des produits du sous-sol
africain : minerais et phosphates, primeurs, agrumes.
Après la seconde guerre mondiale, le commerce maritime français est
déstabilisé par l’indépendance acquise par les colonies
entre 1945 et 1962.

37

Affiches de publicité.
La France travaille beaucoup avec ses colonies et est favorable aux expositions.

38

Affiches de publicité

39
Caisse à thé. A
l’intérieur, il y avait un
emballage en
aluminium.
Ces caisses étaient
déchargées à la main car
très fragiles.
Croc à palette

Dans le sac, un croc à
décoller
Les dockers évitaient
de soulever les sacs ou
ballots depuis le sol.
Ils se servaient de croc
qu’ils enfonçaient dans
le sac puis soulevaient
le tout. Cela a existé
jusqu’en 1986

40

Livraison en vrac ou en conteneurs empilables

En 1956, un américain, propriétaire de plusieurs navires transportant des
marchandises, eut l’idée de faire des boîtes métalliques empilables les unes sur les
autres : le conteneur ou boite était né.
Le chargement et le déchargement de ces boîtes, à l’aide de grue, ne durent que
quelques heures seulement. Economie de temps, économie d’argent.
Le premier cargo porte-conteneurs traverse l’Atlantique en 1966, soit 10 ans plus tard.
Aujourd’hui, ces cargos transportent jusqu’à 18 000 « boîtes ».
Cependant, il existe toujours des navires spécialisés dans le transport dit en « vrac » :
minerai, charbon, céréales, pétrole…..

41

La marine marchande à l’ère du numérique

Aujourd’hui, d’importantes cargaisons naviguent d’un continent à l’autre en quelques
semaines et les prix des matières transportées évoluent sans cesse du fait de la
communication numérique (câbles au fond des mers).
Pour cela, il a fallu construire un navire câblier, appelé « Ile de Bréhat » qui pose les
câbles sous-marins, les reliant à toute la planète.
De lui, émanent toutes les communications.

42

Ces cargos
conteneurs se
généralisent à partir
des années 1970.
Leur taille sans cesse
croissante crée de
nombreux
problèmes
architecturaux et
portuaires.

https://storify.com/cargoships/are-you-thinking-about-usinga-cargo-shipping-cont

Les cargos conteneurs ou porte-conteneurs

Mais le client est roi.
Plus de 80% des produits (de luxe, de matériel ou de
denrées alimentaires) transitent par mer et sont déchargés
en un temps record.
Grâce à l’enregistrement informatique, il est possible de savoir le type de produits
transportés et le temps de son acheminement vers le client.

Ce diaporama est à usage non commercial
Il ne doit pas être publié
Il est adressé gratuitement par courrier
électronique aux amis des amis
Il ne doit pas être modifié
Aucune de ses vues ne doit en être extraite
Merci de respecter ces consignes
La réalisatrice : Cath ou l’Oiseau de Feu

Pour voir ou revoir ses diaporamas, vous avez deux possibilités :
Cliquez sur le site canadien de Léo :
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Ou bien allez sur Google et écrivez :
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visionner.
Mais à présent, elle possède un site, encore peu étoffé, mais cela viendra……..
http://www.chez-cath.fr/


Slide 17

Cliquez à chaque vue

ou
de l’amphore
au Conteneur
Résumé de l’exposition temporaire
du musée de la Marine
(février à juin 2015)

Le transport
Maritime à
travers les
siècles

Musique
Compositeur :
Nick Glennie-Smith
Titre : l’annonce de
guerre

2
Ces dolia (pluriel
de dolium)
contenaient 1200
litres, voire 2500
litres et servaient
de citernes à vin,
à huile et à
céréales.

Mais une fois en
place, les dolia ne
pouvaient être
déplacées.
Il fallait donc
puiser dedans
pour les vider.
Place que les dolia occupaient dans le bateau

Dès l’antiquité, les échanges commerciaux par voie maritime
sont intenses. A partir du 8e siècle avant Jésus Christ, les
Grecs – qui ont colonisé le sud de l’Italie et de la Gaule - ont
leurs navires qui sillonnent la Méditerranée. Deux siècles
plus tard, ce sont les Etrusques puis au début de notre ère,
les Romains.
On transportait la nourriture dans des jarres ou dolia.

3

4

Les navires à
dolia
disparurent.
On pense
qu’un dolium,
en se cassant,
libérait 2000
litres de vin et
cela pouvait
déstabiliser le
bateau.
Mais peu à
peu, pour le
vin, les
tonneaux de
bois, plus
maniables,
apparurent.

Ce modèle est
reconstitué
d’après
l’épave du StGervais III,
découverte à
Fos-sur-Mer
en 1978-1979.
Ce « dolium »
transportait
surtout des
amphores à
huile et à
saumure de
poissons.
Au centre,
quelques
dolia.

Maquette d’un « dolium »

Chez les Romains (-27 à 476 après JC), la capacité de ces bateaux de commerce atteint
200 à 400 tonnes. La navigation est surtout côtière, de port en port, en Méditerranée.

5

L’épave Aléria 1
En 2013, on découvrit au large de la Corse, à 400 m de profondeur, un navire.
Il se dirigeait probablement vers Rome pour y livrer de la marchandise provenant
des divers pays limitrophes (amphores grecques, espagnoles, gauloises , de
Catalogne et d’Andalousie)

6
Parfois les
amphores étaient
utilisées comme
récipient d’eau
douce mais aussi
comme sépultures.

Les amphores
étaient souvent
jetées après leur
destination.
La pointe de
l’amphore pouvait
être coupée à la
machette pour
accélérer le vidage.

7

Le grand port de « ARLES »
Arles est située sur le Rhône mais aussi sur les routes
reliant l’Italie à l’Espagne.
Les Romains développent la ville et le commerce maritime en
empruntant le Rhône.
Arles reçoit donc les produits venant d’Italie et d’Espagne mais
Rome reçoit, par le même chemin, les produits venant du nord
(saumures, huiles et vins).
A l’arrivée au port, les amphores sont vidées de leur contenu puis
jetées dans le Rhône car elles sont déjà brisées.
De nombreuses amphores ont été analysées et on peut aujourd’hui
révéler leur contenant : sauces de poissons produites en Andalousie
ou dans la vallée du Rhône, conserves de viande ou herbes
aromatiques, olives, maquereaux salés.
Parfois, elles contiennent des colorants en poudre.

8

Un transbordeur fait passer une amphore d’un navire de mer à une embarcation de
rivière qui attend d’être chargée (port d’Ostie ou de la Rome antique)

99

Les « utriculaires » manœuvrant sur une rivière
François Poulain, dessinateur et aquarelliste, a imaginé le transport par radeaux
« d’outres ». Ces transports étaient très répandus en Gaule.

10

Dès le XVe siècle, en route vers la mondialisation
Au Moyen-Âge, on navigue du Nord au Sud et en Méditerranée
mais pas au-delà.
Aux XVe et XVIe siècles, commence la découverte du continent
américain par les Portugais et les Espagnols, suivis des Hollandais,
des Anglais et des Français.
On va vers l’Ouest pour ramener l’or et l’argent, et à l’Est pour les
épices (poivre, cannelle, girofle) et cotonnades.
D’où la naissance au XVIIe siècle de

la Compagnie Anglaise et Hollandaise des Indes.

Celle de la France sera plus tardive (1664 à Lorient).
La route maritime est longue et périlleuse : il faut 1 mois pour aller
aux Antilles mais 3 pour se rendre au Cap de Bonne Espérance.
Malgré les mauvaises conditions de navigation (dangers, maladies et
mauvaise alimentation de l’équipage)
le commerce maritime devient mondial.

11
A la fin du moyen
âge, les cogues et
caraques sont des
navires qui
sillonnent les mers
de la Baltique à la
Méditerranée en
passant par la
Manche.
Gênes et Venise
dominent toute
l’économie
européenne.
Ces villes reçoivent
les produits venant
de l’Orient et les
réexpédient vers
l’Occident.

Au nord de l’Europe,
les villes commerçantes
de la Hanse possèdent
de nombreux
comptoirs vers l’Asie et
distribuent leurs
produits (toiles, bois,
poissons) et reprennent
d’autres produits
locaux (vins et épices).
Le tonneau est devenu
le contenant le plus
pratique et donne le
nom à une unité de
mesure :
le tonnage d’un navire.
Bruges dans les
Flandres
pour les toiles et
Bourgneuf dans la
Manche pour le sel
deviennent des villes
importantes du
Déchargement par grue au port de Bruges.
commerce.
Enluminure de Simon Bening du XVe s.

12

wikipédia

La flûte, « navire rond » à forte capacité de transport permet à la Hollande d'acquérir la
première marine marchande d'Europe au XVIIe siècle (gravure de 1647).

13

wikipédia

Une grosse
grosse flûte
flûte hollandaise.
hollandaise. Le
Le navire
navire est
est àà même
même d'affronter
d'affronter toutes
toutes les
les mers
mers du
du
Une
monde. La
La Compagnie
Compagnie des
des Indes
Indes Hollandaise
Hollandaise en
en utilise
utilise de
de nombreux
nombreux exemplaires.
exemplaires.
monde.

14

Le port d’Amsterdam dans la seconde moitié du 17e siècle.
Huile de Ludolf Backhuyzen

15

Le port de Lorient en 1792.
Copie du tableau de JF Hue par Pierre-Louis Ganne (1965).

16

Thé, café et chocolat véhiculés par les galériens
Les épices et l’or sont les marchandises les plus transportées et les plus
convoitées. Dès le XVIIe s. le café d’Arabie et de l’Ile de la Réunion, le
thé et la porcelaine de Chine, le cacao et le sucre des Antilles, font les
délices de l’aristocratie et de la riche bourgeoisie.
Peu importe si Colbert permet l’organisation de l’esclavage et la
déportation de milliers d’Africains vers les îles d’Amérique ! Cette
traite des noirs sera assurée en partie par la Compagnie des Indes.

Pour acheminer la marchandise, il faut des bateaux de plus en plus
grands et conduits la plupart du temps par des galériens. S’ajoutent
aux esclaves noirs les repris de justice parmi la population. Ils
n’auront que la nourriture à bord.
Les marchandises sont vendues à prix d’or et doivent arriver à bon
port. Par conséquent, la consigne des capitaines est dite en deux mots :
« la sécurité avant la rapidité ».

17

Beurre de cacao, clous de girofle, graines de
muscade, café arabica, lingots d’or et lingots
de zinc, de plomb et même d’argent sont
transportés.
Ces lingots de zinc proviennent de l’épave du
Mauritius de la Cie des Indes Hollandaise qui fit
naufrage en 1609 au large du Gabon

18

La famille du duc de Penthièvre en 1768, dit « la tasse de chocolat »

19

Théières de la
Manufacture de Sèvres

Assiette et théière
importées de Chine

Les théières et les assiettes de Chine sont
des produits très chers.
Dès le XVIIe siècle, des manufactures de
porcelaines fines sont créées dont les
décors s’inspirent des dessins chinois.

20

La famille Barré - Huile de Marius-Pierre Lemazurier (1772) – Musée Carnavalet

21

Le thé, le café et le chocolat changent les habitudes
des Français : salons et cafés apparaissent.
Les aristocrates et les bourgeois nantis vont se réunir autour d’une tasse de
café, de thé ou de chocolat.
Vont apparaître alors les salons littéraires ou politiques.

Le célèbre café « le Procope » qui ouvre en 1688, propose du
café et du chocolat.
50 ans plus tard, Paris compte 380 cafés publics.
On déguste le café et le chocolat avec du sucre. La production sucrière à
base de betteraves ne suffira pas. Il faudra aussi développer aux Antilles la
production de la canne à sucre et déporter des populations africaines .

Même si à la cour de Louis XIV, on déguste le chocolat, cette denrée est
toujours très chère et le peuple n’y a pas droit.

22

Les produits exotiques arrivent dans les ports français et sont mis en
vente publiquement dès leur arrivée.
De nombreux négociants les réexpédient par voie fluviale. Les
péniches remontent la Seine avec ces chargements, halées par des
attelages de chevaux.

23

24

Le « connaissement », l’ancêtre du contrat

Un contrat de transport ou « connaissement » est signé par le capitaine du navire au
moment de la remise d’une cargaison par le « chargeur ». Il est toujours mentionné le
nom du négociant qui réceptionnera et qui paiera les denrées.

25

Un remorqueur aide deux navires à entrer au port du Havre.
En 1850, des navires à vapeur pratiquent le remorquage.

26

Bordeaux – Port et place des Quinconces
Huile d’Edmé-Emile Laborne (1871)

27

Depuis 1830, la France développe les échanges au sein de son empire colonial
(Afrique, Indochine et Océanie).
Marseille et Le Havre sont les plus importants ports de commerce.

28

Au XIXe siècle, le commerce maritime s’intensifie
Les Anglais ont une flotte importante et rivalisent avec les Américains.
L’importation du thé de Chine donne lieu à ce qu’on a appelé
« la course au thé ».
De rapides voiliers (des clippers) rapportent la précieuse cargaison.
L’Australie exporte de la laine et du blé,
les Etats Unis, du blé, du coton et du riz.
La France ouvre la route du Chili et du Pérou
grâce au « cap-hornier ».
Elle importe le nitrate de soude et
le guano (fait à partir d’excréments d’oiseaux).
Les ports normands se sont spécialisés dans l’arrivage du cacao et du
café. Le Havre a ses clippers « les hirondelles de Rio » qui ramènent
du café du Brésil.
Les bateaux se modernisent : coque métallique, 4 ou 5 mâts, machine à
vapeur et hélices.

29

Le Junon, navire à 5 mâts
Maquette réalisée en 1836
Ce bateau n’a peut être pas existé. On n’en retrouve aucune trace mais il a sa maquette.

30

Aquarelle de François Roux (1852) : « l’Etna » qui échange la marchandise de la Guinée

31

Boîte à thé
chinoise

En 1839,
le brick l’Amphitrite
sombre près de la côte du
Languedoc.
Il apportait de la morue
sèche destinée à nourrir
les esclaves et des
bouteilles d’huile d’olive
que l’on retrouva.

Deux grilloirs à
café du XIXe
siècle.
Ces grilloirs
permettaient de
sentir le café et
ils servaient aux
démonstrations
pour les achats
de cargaison.

32

Connaissement pour le transport de Rhum (port de Bordeaux).
XIXe et début du XXe siècle.
La France expédie son Champagne et son Cognac vers l’Amérique, mais aussi son
café, son sucre et son rhum venant des Antilles Françaises.

33

Le chocolat
Menier
Affiches de Firmin
Bouisset commandées
par l’entreprise de
chocolaterie de Noisiel.
1893 et 1896.
Première tablette à 6 barres enveloppée et
commercialisée avec la publicité Menier

Reproduction d’une
affiche scolaire de
Gaston Prost (1920)
qui incite à la
consommation de
chocolat pour
toutes ses vertus.

Maquette du Bélem,
bateau
exclusivement
consacré au
transport des fèves
de cacao pour les
établissements
Menier.

34

A la fin du XIXe siècle, la navigation française abandonne la voile et opte pour le bateau
à vapeur.
La Cie des Chargeurs Réunis, fondée au Havre en 1876, est la première à constituer une
flotte composée de navires à vapeur.
C’est le « Cargo », exclusivement pour la marchandise qui embarque seulement 38
marins, consomme peu de charbon et transporte plus de 4000 tonnes de marchandises .
Cette Cie se charge des transports pour l’Amérique.
A Marseille, La Cie des Messageries Maritimes commerce avec l’Asie.

35

Maquette du Paraguay

Construit dès 1888, le navire transporte des marchandises et des hommes.
Il dessert l’Amérique du Sud en ne mettant que 15 jours pour arriver en Argentine.
Mais la durée varie en fonction des escales et de l’approvisionnement en charbon.
La roue à aubes est remplacée par une hélice.
Les cabines ne sont pas toutes identiques (pour les plus fortunés et le commandant
de bord : à l’arrière, pour les autres et l’équipage : à l’avant).

36

Le commerce maritime
entre les deux guerres mondiales
Au lendemain de la guerre 14-18, la Marine marchande française
connaît un déclin. Elle se replie sur son marché colonial.
Le caoutchouc naturel (issu des hévéas d’Indochine) est transporté en
France où il est transformé pour en faire des pneus et des joints
d’étanchéité. Avec la Grande-Bretagne, la France se partage le marché
maritime de la côte occidentale de l’Afrique pour le café, le cacao,
l’huile de palme. La France échange son ciment, son sucre, ses engrais,
son fer et ses produits manufacturés contre des produits du sous-sol
africain : minerais et phosphates, primeurs, agrumes.
Après la seconde guerre mondiale, le commerce maritime français est
déstabilisé par l’indépendance acquise par les colonies
entre 1945 et 1962.

37

Affiches de publicité.
La France travaille beaucoup avec ses colonies et est favorable aux expositions.

38

Affiches de publicité

39
Caisse à thé. A
l’intérieur, il y avait un
emballage en
aluminium.
Ces caisses étaient
déchargées à la main car
très fragiles.
Croc à palette

Dans le sac, un croc à
décoller
Les dockers évitaient
de soulever les sacs ou
ballots depuis le sol.
Ils se servaient de croc
qu’ils enfonçaient dans
le sac puis soulevaient
le tout. Cela a existé
jusqu’en 1986

40

Livraison en vrac ou en conteneurs empilables

En 1956, un américain, propriétaire de plusieurs navires transportant des
marchandises, eut l’idée de faire des boîtes métalliques empilables les unes sur les
autres : le conteneur ou boite était né.
Le chargement et le déchargement de ces boîtes, à l’aide de grue, ne durent que
quelques heures seulement. Economie de temps, économie d’argent.
Le premier cargo porte-conteneurs traverse l’Atlantique en 1966, soit 10 ans plus tard.
Aujourd’hui, ces cargos transportent jusqu’à 18 000 « boîtes ».
Cependant, il existe toujours des navires spécialisés dans le transport dit en « vrac » :
minerai, charbon, céréales, pétrole…..

41

La marine marchande à l’ère du numérique

Aujourd’hui, d’importantes cargaisons naviguent d’un continent à l’autre en quelques
semaines et les prix des matières transportées évoluent sans cesse du fait de la
communication numérique (câbles au fond des mers).
Pour cela, il a fallu construire un navire câblier, appelé « Ile de Bréhat » qui pose les
câbles sous-marins, les reliant à toute la planète.
De lui, émanent toutes les communications.

42

Ces cargos
conteneurs se
généralisent à partir
des années 1970.
Leur taille sans cesse
croissante crée de
nombreux
problèmes
architecturaux et
portuaires.

https://storify.com/cargoships/are-you-thinking-about-usinga-cargo-shipping-cont

Les cargos conteneurs ou porte-conteneurs

Mais le client est roi.
Plus de 80% des produits (de luxe, de matériel ou de
denrées alimentaires) transitent par mer et sont déchargés
en un temps record.
Grâce à l’enregistrement informatique, il est possible de savoir le type de produits
transportés et le temps de son acheminement vers le client.

Ce diaporama est à usage non commercial
Il ne doit pas être publié
Il est adressé gratuitement par courrier
électronique aux amis des amis
Il ne doit pas être modifié
Aucune de ses vues ne doit en être extraite
Merci de respecter ces consignes
La réalisatrice : Cath ou l’Oiseau de Feu

Pour voir ou revoir ses diaporamas, vous avez deux possibilités :
Cliquez sur le site canadien de Léo :
http://www.imagileonation.com/oiseau-de-feu.ws
Ou bien allez sur Google et écrivez :
Oiseau de Feu – Léo
Dans les deux cas, vous devez enregistrer le diaporama pour pouvoir le
visionner.
Mais à présent, elle possède un site, encore peu étoffé, mais cela viendra……..
http://www.chez-cath.fr/


Slide 18

Cliquez à chaque vue

ou
de l’amphore
au Conteneur
Résumé de l’exposition temporaire
du musée de la Marine
(février à juin 2015)

Le transport
Maritime à
travers les
siècles

Musique
Compositeur :
Nick Glennie-Smith
Titre : l’annonce de
guerre

2
Ces dolia (pluriel
de dolium)
contenaient 1200
litres, voire 2500
litres et servaient
de citernes à vin,
à huile et à
céréales.

Mais une fois en
place, les dolia ne
pouvaient être
déplacées.
Il fallait donc
puiser dedans
pour les vider.
Place que les dolia occupaient dans le bateau

Dès l’antiquité, les échanges commerciaux par voie maritime
sont intenses. A partir du 8e siècle avant Jésus Christ, les
Grecs – qui ont colonisé le sud de l’Italie et de la Gaule - ont
leurs navires qui sillonnent la Méditerranée. Deux siècles
plus tard, ce sont les Etrusques puis au début de notre ère,
les Romains.
On transportait la nourriture dans des jarres ou dolia.

3

4

Les navires à
dolia
disparurent.
On pense
qu’un dolium,
en se cassant,
libérait 2000
litres de vin et
cela pouvait
déstabiliser le
bateau.
Mais peu à
peu, pour le
vin, les
tonneaux de
bois, plus
maniables,
apparurent.

Ce modèle est
reconstitué
d’après
l’épave du StGervais III,
découverte à
Fos-sur-Mer
en 1978-1979.
Ce « dolium »
transportait
surtout des
amphores à
huile et à
saumure de
poissons.
Au centre,
quelques
dolia.

Maquette d’un « dolium »

Chez les Romains (-27 à 476 après JC), la capacité de ces bateaux de commerce atteint
200 à 400 tonnes. La navigation est surtout côtière, de port en port, en Méditerranée.

5

L’épave Aléria 1
En 2013, on découvrit au large de la Corse, à 400 m de profondeur, un navire.
Il se dirigeait probablement vers Rome pour y livrer de la marchandise provenant
des divers pays limitrophes (amphores grecques, espagnoles, gauloises , de
Catalogne et d’Andalousie)

6
Parfois les
amphores étaient
utilisées comme
récipient d’eau
douce mais aussi
comme sépultures.

Les amphores
étaient souvent
jetées après leur
destination.
La pointe de
l’amphore pouvait
être coupée à la
machette pour
accélérer le vidage.

7

Le grand port de « ARLES »
Arles est située sur le Rhône mais aussi sur les routes
reliant l’Italie à l’Espagne.
Les Romains développent la ville et le commerce maritime en
empruntant le Rhône.
Arles reçoit donc les produits venant d’Italie et d’Espagne mais
Rome reçoit, par le même chemin, les produits venant du nord
(saumures, huiles et vins).
A l’arrivée au port, les amphores sont vidées de leur contenu puis
jetées dans le Rhône car elles sont déjà brisées.
De nombreuses amphores ont été analysées et on peut aujourd’hui
révéler leur contenant : sauces de poissons produites en Andalousie
ou dans la vallée du Rhône, conserves de viande ou herbes
aromatiques, olives, maquereaux salés.
Parfois, elles contiennent des colorants en poudre.

8

Un transbordeur fait passer une amphore d’un navire de mer à une embarcation de
rivière qui attend d’être chargée (port d’Ostie ou de la Rome antique)

99

Les « utriculaires » manœuvrant sur une rivière
François Poulain, dessinateur et aquarelliste, a imaginé le transport par radeaux
« d’outres ». Ces transports étaient très répandus en Gaule.

10

Dès le XVe siècle, en route vers la mondialisation
Au Moyen-Âge, on navigue du Nord au Sud et en Méditerranée
mais pas au-delà.
Aux XVe et XVIe siècles, commence la découverte du continent
américain par les Portugais et les Espagnols, suivis des Hollandais,
des Anglais et des Français.
On va vers l’Ouest pour ramener l’or et l’argent, et à l’Est pour les
épices (poivre, cannelle, girofle) et cotonnades.
D’où la naissance au XVIIe siècle de

la Compagnie Anglaise et Hollandaise des Indes.

Celle de la France sera plus tardive (1664 à Lorient).
La route maritime est longue et périlleuse : il faut 1 mois pour aller
aux Antilles mais 3 pour se rendre au Cap de Bonne Espérance.
Malgré les mauvaises conditions de navigation (dangers, maladies et
mauvaise alimentation de l’équipage)
le commerce maritime devient mondial.

11
A la fin du moyen
âge, les cogues et
caraques sont des
navires qui
sillonnent les mers
de la Baltique à la
Méditerranée en
passant par la
Manche.
Gênes et Venise
dominent toute
l’économie
européenne.
Ces villes reçoivent
les produits venant
de l’Orient et les
réexpédient vers
l’Occident.

Au nord de l’Europe,
les villes commerçantes
de la Hanse possèdent
de nombreux
comptoirs vers l’Asie et
distribuent leurs
produits (toiles, bois,
poissons) et reprennent
d’autres produits
locaux (vins et épices).
Le tonneau est devenu
le contenant le plus
pratique et donne le
nom à une unité de
mesure :
le tonnage d’un navire.
Bruges dans les
Flandres
pour les toiles et
Bourgneuf dans la
Manche pour le sel
deviennent des villes
importantes du
Déchargement par grue au port de Bruges.
commerce.
Enluminure de Simon Bening du XVe s.

12

wikipédia

La flûte, « navire rond » à forte capacité de transport permet à la Hollande d'acquérir la
première marine marchande d'Europe au XVIIe siècle (gravure de 1647).

13

wikipédia

Une grosse
grosse flûte
flûte hollandaise.
hollandaise. Le
Le navire
navire est
est àà même
même d'affronter
d'affronter toutes
toutes les
les mers
mers du
du
Une
monde. La
La Compagnie
Compagnie des
des Indes
Indes Hollandaise
Hollandaise en
en utilise
utilise de
de nombreux
nombreux exemplaires.
exemplaires.
monde.

14

Le port d’Amsterdam dans la seconde moitié du 17e siècle.
Huile de Ludolf Backhuyzen

15

Le port de Lorient en 1792.
Copie du tableau de JF Hue par Pierre-Louis Ganne (1965).

16

Thé, café et chocolat véhiculés par les galériens
Les épices et l’or sont les marchandises les plus transportées et les plus
convoitées. Dès le XVIIe s. le café d’Arabie et de l’Ile de la Réunion, le
thé et la porcelaine de Chine, le cacao et le sucre des Antilles, font les
délices de l’aristocratie et de la riche bourgeoisie.
Peu importe si Colbert permet l’organisation de l’esclavage et la
déportation de milliers d’Africains vers les îles d’Amérique ! Cette
traite des noirs sera assurée en partie par la Compagnie des Indes.

Pour acheminer la marchandise, il faut des bateaux de plus en plus
grands et conduits la plupart du temps par des galériens. S’ajoutent
aux esclaves noirs les repris de justice parmi la population. Ils
n’auront que la nourriture à bord.
Les marchandises sont vendues à prix d’or et doivent arriver à bon
port. Par conséquent, la consigne des capitaines est dite en deux mots :
« la sécurité avant la rapidité ».

17

Beurre de cacao, clous de girofle, graines de
muscade, café arabica, lingots d’or et lingots
de zinc, de plomb et même d’argent sont
transportés.
Ces lingots de zinc proviennent de l’épave du
Mauritius de la Cie des Indes Hollandaise qui fit
naufrage en 1609 au large du Gabon

18

La famille du duc de Penthièvre en 1768, dit « la tasse de chocolat »

19

Théières de la
Manufacture de Sèvres

Assiette et théière
importées de Chine

Les théières et les assiettes de Chine sont
des produits très chers.
Dès le XVIIe siècle, des manufactures de
porcelaines fines sont créées dont les
décors s’inspirent des dessins chinois.

20

La famille Barré - Huile de Marius-Pierre Lemazurier (1772) – Musée Carnavalet

21

Le thé, le café et le chocolat changent les habitudes
des Français : salons et cafés apparaissent.
Les aristocrates et les bourgeois nantis vont se réunir autour d’une tasse de
café, de thé ou de chocolat.
Vont apparaître alors les salons littéraires ou politiques.

Le célèbre café « le Procope » qui ouvre en 1688, propose du
café et du chocolat.
50 ans plus tard, Paris compte 380 cafés publics.
On déguste le café et le chocolat avec du sucre. La production sucrière à
base de betteraves ne suffira pas. Il faudra aussi développer aux Antilles la
production de la canne à sucre et déporter des populations africaines .

Même si à la cour de Louis XIV, on déguste le chocolat, cette denrée est
toujours très chère et le peuple n’y a pas droit.

22

Les produits exotiques arrivent dans les ports français et sont mis en
vente publiquement dès leur arrivée.
De nombreux négociants les réexpédient par voie fluviale. Les
péniches remontent la Seine avec ces chargements, halées par des
attelages de chevaux.

23

24

Le « connaissement », l’ancêtre du contrat

Un contrat de transport ou « connaissement » est signé par le capitaine du navire au
moment de la remise d’une cargaison par le « chargeur ». Il est toujours mentionné le
nom du négociant qui réceptionnera et qui paiera les denrées.

25

Un remorqueur aide deux navires à entrer au port du Havre.
En 1850, des navires à vapeur pratiquent le remorquage.

26

Bordeaux – Port et place des Quinconces
Huile d’Edmé-Emile Laborne (1871)

27

Depuis 1830, la France développe les échanges au sein de son empire colonial
(Afrique, Indochine et Océanie).
Marseille et Le Havre sont les plus importants ports de commerce.

28

Au XIXe siècle, le commerce maritime s’intensifie
Les Anglais ont une flotte importante et rivalisent avec les Américains.
L’importation du thé de Chine donne lieu à ce qu’on a appelé
« la course au thé ».
De rapides voiliers (des clippers) rapportent la précieuse cargaison.
L’Australie exporte de la laine et du blé,
les Etats Unis, du blé, du coton et du riz.
La France ouvre la route du Chili et du Pérou
grâce au « cap-hornier ».
Elle importe le nitrate de soude et
le guano (fait à partir d’excréments d’oiseaux).
Les ports normands se sont spécialisés dans l’arrivage du cacao et du
café. Le Havre a ses clippers « les hirondelles de Rio » qui ramènent
du café du Brésil.
Les bateaux se modernisent : coque métallique, 4 ou 5 mâts, machine à
vapeur et hélices.

29

Le Junon, navire à 5 mâts
Maquette réalisée en 1836
Ce bateau n’a peut être pas existé. On n’en retrouve aucune trace mais il a sa maquette.

30

Aquarelle de François Roux (1852) : « l’Etna » qui échange la marchandise de la Guinée

31

Boîte à thé
chinoise

En 1839,
le brick l’Amphitrite
sombre près de la côte du
Languedoc.
Il apportait de la morue
sèche destinée à nourrir
les esclaves et des
bouteilles d’huile d’olive
que l’on retrouva.

Deux grilloirs à
café du XIXe
siècle.
Ces grilloirs
permettaient de
sentir le café et
ils servaient aux
démonstrations
pour les achats
de cargaison.

32

Connaissement pour le transport de Rhum (port de Bordeaux).
XIXe et début du XXe siècle.
La France expédie son Champagne et son Cognac vers l’Amérique, mais aussi son
café, son sucre et son rhum venant des Antilles Françaises.

33

Le chocolat
Menier
Affiches de Firmin
Bouisset commandées
par l’entreprise de
chocolaterie de Noisiel.
1893 et 1896.
Première tablette à 6 barres enveloppée et
commercialisée avec la publicité Menier

Reproduction d’une
affiche scolaire de
Gaston Prost (1920)
qui incite à la
consommation de
chocolat pour
toutes ses vertus.

Maquette du Bélem,
bateau
exclusivement
consacré au
transport des fèves
de cacao pour les
établissements
Menier.

34

A la fin du XIXe siècle, la navigation française abandonne la voile et opte pour le bateau
à vapeur.
La Cie des Chargeurs Réunis, fondée au Havre en 1876, est la première à constituer une
flotte composée de navires à vapeur.
C’est le « Cargo », exclusivement pour la marchandise qui embarque seulement 38
marins, consomme peu de charbon et transporte plus de 4000 tonnes de marchandises .
Cette Cie se charge des transports pour l’Amérique.
A Marseille, La Cie des Messageries Maritimes commerce avec l’Asie.

35

Maquette du Paraguay

Construit dès 1888, le navire transporte des marchandises et des hommes.
Il dessert l’Amérique du Sud en ne mettant que 15 jours pour arriver en Argentine.
Mais la durée varie en fonction des escales et de l’approvisionnement en charbon.
La roue à aubes est remplacée par une hélice.
Les cabines ne sont pas toutes identiques (pour les plus fortunés et le commandant
de bord : à l’arrière, pour les autres et l’équipage : à l’avant).

36

Le commerce maritime
entre les deux guerres mondiales
Au lendemain de la guerre 14-18, la Marine marchande française
connaît un déclin. Elle se replie sur son marché colonial.
Le caoutchouc naturel (issu des hévéas d’Indochine) est transporté en
France où il est transformé pour en faire des pneus et des joints
d’étanchéité. Avec la Grande-Bretagne, la France se partage le marché
maritime de la côte occidentale de l’Afrique pour le café, le cacao,
l’huile de palme. La France échange son ciment, son sucre, ses engrais,
son fer et ses produits manufacturés contre des produits du sous-sol
africain : minerais et phosphates, primeurs, agrumes.
Après la seconde guerre mondiale, le commerce maritime français est
déstabilisé par l’indépendance acquise par les colonies
entre 1945 et 1962.

37

Affiches de publicité.
La France travaille beaucoup avec ses colonies et est favorable aux expositions.

38

Affiches de publicité

39
Caisse à thé. A
l’intérieur, il y avait un
emballage en
aluminium.
Ces caisses étaient
déchargées à la main car
très fragiles.
Croc à palette

Dans le sac, un croc à
décoller
Les dockers évitaient
de soulever les sacs ou
ballots depuis le sol.
Ils se servaient de croc
qu’ils enfonçaient dans
le sac puis soulevaient
le tout. Cela a existé
jusqu’en 1986

40

Livraison en vrac ou en conteneurs empilables

En 1956, un américain, propriétaire de plusieurs navires transportant des
marchandises, eut l’idée de faire des boîtes métalliques empilables les unes sur les
autres : le conteneur ou boite était né.
Le chargement et le déchargement de ces boîtes, à l’aide de grue, ne durent que
quelques heures seulement. Economie de temps, économie d’argent.
Le premier cargo porte-conteneurs traverse l’Atlantique en 1966, soit 10 ans plus tard.
Aujourd’hui, ces cargos transportent jusqu’à 18 000 « boîtes ».
Cependant, il existe toujours des navires spécialisés dans le transport dit en « vrac » :
minerai, charbon, céréales, pétrole…..

41

La marine marchande à l’ère du numérique

Aujourd’hui, d’importantes cargaisons naviguent d’un continent à l’autre en quelques
semaines et les prix des matières transportées évoluent sans cesse du fait de la
communication numérique (câbles au fond des mers).
Pour cela, il a fallu construire un navire câblier, appelé « Ile de Bréhat » qui pose les
câbles sous-marins, les reliant à toute la planète.
De lui, émanent toutes les communications.

42

Ces cargos
conteneurs se
généralisent à partir
des années 1970.
Leur taille sans cesse
croissante crée de
nombreux
problèmes
architecturaux et
portuaires.

https://storify.com/cargoships/are-you-thinking-about-usinga-cargo-shipping-cont

Les cargos conteneurs ou porte-conteneurs

Mais le client est roi.
Plus de 80% des produits (de luxe, de matériel ou de
denrées alimentaires) transitent par mer et sont déchargés
en un temps record.
Grâce à l’enregistrement informatique, il est possible de savoir le type de produits
transportés et le temps de son acheminement vers le client.

Ce diaporama est à usage non commercial
Il ne doit pas être publié
Il est adressé gratuitement par courrier
électronique aux amis des amis
Il ne doit pas être modifié
Aucune de ses vues ne doit en être extraite
Merci de respecter ces consignes
La réalisatrice : Cath ou l’Oiseau de Feu

Pour voir ou revoir ses diaporamas, vous avez deux possibilités :
Cliquez sur le site canadien de Léo :
http://www.imagileonation.com/oiseau-de-feu.ws
Ou bien allez sur Google et écrivez :
Oiseau de Feu – Léo
Dans les deux cas, vous devez enregistrer le diaporama pour pouvoir le
visionner.
Mais à présent, elle possède un site, encore peu étoffé, mais cela viendra……..
http://www.chez-cath.fr/


Slide 19

Cliquez à chaque vue

ou
de l’amphore
au Conteneur
Résumé de l’exposition temporaire
du musée de la Marine
(février à juin 2015)

Le transport
Maritime à
travers les
siècles

Musique
Compositeur :
Nick Glennie-Smith
Titre : l’annonce de
guerre

2
Ces dolia (pluriel
de dolium)
contenaient 1200
litres, voire 2500
litres et servaient
de citernes à vin,
à huile et à
céréales.

Mais une fois en
place, les dolia ne
pouvaient être
déplacées.
Il fallait donc
puiser dedans
pour les vider.
Place que les dolia occupaient dans le bateau

Dès l’antiquité, les échanges commerciaux par voie maritime
sont intenses. A partir du 8e siècle avant Jésus Christ, les
Grecs – qui ont colonisé le sud de l’Italie et de la Gaule - ont
leurs navires qui sillonnent la Méditerranée. Deux siècles
plus tard, ce sont les Etrusques puis au début de notre ère,
les Romains.
On transportait la nourriture dans des jarres ou dolia.

3

4

Les navires à
dolia
disparurent.
On pense
qu’un dolium,
en se cassant,
libérait 2000
litres de vin et
cela pouvait
déstabiliser le
bateau.
Mais peu à
peu, pour le
vin, les
tonneaux de
bois, plus
maniables,
apparurent.

Ce modèle est
reconstitué
d’après
l’épave du StGervais III,
découverte à
Fos-sur-Mer
en 1978-1979.
Ce « dolium »
transportait
surtout des
amphores à
huile et à
saumure de
poissons.
Au centre,
quelques
dolia.

Maquette d’un « dolium »

Chez les Romains (-27 à 476 après JC), la capacité de ces bateaux de commerce atteint
200 à 400 tonnes. La navigation est surtout côtière, de port en port, en Méditerranée.

5

L’épave Aléria 1
En 2013, on découvrit au large de la Corse, à 400 m de profondeur, un navire.
Il se dirigeait probablement vers Rome pour y livrer de la marchandise provenant
des divers pays limitrophes (amphores grecques, espagnoles, gauloises , de
Catalogne et d’Andalousie)

6
Parfois les
amphores étaient
utilisées comme
récipient d’eau
douce mais aussi
comme sépultures.

Les amphores
étaient souvent
jetées après leur
destination.
La pointe de
l’amphore pouvait
être coupée à la
machette pour
accélérer le vidage.

7

Le grand port de « ARLES »
Arles est située sur le Rhône mais aussi sur les routes
reliant l’Italie à l’Espagne.
Les Romains développent la ville et le commerce maritime en
empruntant le Rhône.
Arles reçoit donc les produits venant d’Italie et d’Espagne mais
Rome reçoit, par le même chemin, les produits venant du nord
(saumures, huiles et vins).
A l’arrivée au port, les amphores sont vidées de leur contenu puis
jetées dans le Rhône car elles sont déjà brisées.
De nombreuses amphores ont été analysées et on peut aujourd’hui
révéler leur contenant : sauces de poissons produites en Andalousie
ou dans la vallée du Rhône, conserves de viande ou herbes
aromatiques, olives, maquereaux salés.
Parfois, elles contiennent des colorants en poudre.

8

Un transbordeur fait passer une amphore d’un navire de mer à une embarcation de
rivière qui attend d’être chargée (port d’Ostie ou de la Rome antique)

99

Les « utriculaires » manœuvrant sur une rivière
François Poulain, dessinateur et aquarelliste, a imaginé le transport par radeaux
« d’outres ». Ces transports étaient très répandus en Gaule.

10

Dès le XVe siècle, en route vers la mondialisation
Au Moyen-Âge, on navigue du Nord au Sud et en Méditerranée
mais pas au-delà.
Aux XVe et XVIe siècles, commence la découverte du continent
américain par les Portugais et les Espagnols, suivis des Hollandais,
des Anglais et des Français.
On va vers l’Ouest pour ramener l’or et l’argent, et à l’Est pour les
épices (poivre, cannelle, girofle) et cotonnades.
D’où la naissance au XVIIe siècle de

la Compagnie Anglaise et Hollandaise des Indes.

Celle de la France sera plus tardive (1664 à Lorient).
La route maritime est longue et périlleuse : il faut 1 mois pour aller
aux Antilles mais 3 pour se rendre au Cap de Bonne Espérance.
Malgré les mauvaises conditions de navigation (dangers, maladies et
mauvaise alimentation de l’équipage)
le commerce maritime devient mondial.

11
A la fin du moyen
âge, les cogues et
caraques sont des
navires qui
sillonnent les mers
de la Baltique à la
Méditerranée en
passant par la
Manche.
Gênes et Venise
dominent toute
l’économie
européenne.
Ces villes reçoivent
les produits venant
de l’Orient et les
réexpédient vers
l’Occident.

Au nord de l’Europe,
les villes commerçantes
de la Hanse possèdent
de nombreux
comptoirs vers l’Asie et
distribuent leurs
produits (toiles, bois,
poissons) et reprennent
d’autres produits
locaux (vins et épices).
Le tonneau est devenu
le contenant le plus
pratique et donne le
nom à une unité de
mesure :
le tonnage d’un navire.
Bruges dans les
Flandres
pour les toiles et
Bourgneuf dans la
Manche pour le sel
deviennent des villes
importantes du
Déchargement par grue au port de Bruges.
commerce.
Enluminure de Simon Bening du XVe s.

12

wikipédia

La flûte, « navire rond » à forte capacité de transport permet à la Hollande d'acquérir la
première marine marchande d'Europe au XVIIe siècle (gravure de 1647).

13

wikipédia

Une grosse
grosse flûte
flûte hollandaise.
hollandaise. Le
Le navire
navire est
est àà même
même d'affronter
d'affronter toutes
toutes les
les mers
mers du
du
Une
monde. La
La Compagnie
Compagnie des
des Indes
Indes Hollandaise
Hollandaise en
en utilise
utilise de
de nombreux
nombreux exemplaires.
exemplaires.
monde.

14

Le port d’Amsterdam dans la seconde moitié du 17e siècle.
Huile de Ludolf Backhuyzen

15

Le port de Lorient en 1792.
Copie du tableau de JF Hue par Pierre-Louis Ganne (1965).

16

Thé, café et chocolat véhiculés par les galériens
Les épices et l’or sont les marchandises les plus transportées et les plus
convoitées. Dès le XVIIe s. le café d’Arabie et de l’Ile de la Réunion, le
thé et la porcelaine de Chine, le cacao et le sucre des Antilles, font les
délices de l’aristocratie et de la riche bourgeoisie.
Peu importe si Colbert permet l’organisation de l’esclavage et la
déportation de milliers d’Africains vers les îles d’Amérique ! Cette
traite des noirs sera assurée en partie par la Compagnie des Indes.

Pour acheminer la marchandise, il faut des bateaux de plus en plus
grands et conduits la plupart du temps par des galériens. S’ajoutent
aux esclaves noirs les repris de justice parmi la population. Ils
n’auront que la nourriture à bord.
Les marchandises sont vendues à prix d’or et doivent arriver à bon
port. Par conséquent, la consigne des capitaines est dite en deux mots :
« la sécurité avant la rapidité ».

17

Beurre de cacao, clous de girofle, graines de
muscade, café arabica, lingots d’or et lingots
de zinc, de plomb et même d’argent sont
transportés.
Ces lingots de zinc proviennent de l’épave du
Mauritius de la Cie des Indes Hollandaise qui fit
naufrage en 1609 au large du Gabon

18

La famille du duc de Penthièvre en 1768, dit « la tasse de chocolat »

19

Théières de la
Manufacture de Sèvres

Assiette et théière
importées de Chine

Les théières et les assiettes de Chine sont
des produits très chers.
Dès le XVIIe siècle, des manufactures de
porcelaines fines sont créées dont les
décors s’inspirent des dessins chinois.

20

La famille Barré - Huile de Marius-Pierre Lemazurier (1772) – Musée Carnavalet

21

Le thé, le café et le chocolat changent les habitudes
des Français : salons et cafés apparaissent.
Les aristocrates et les bourgeois nantis vont se réunir autour d’une tasse de
café, de thé ou de chocolat.
Vont apparaître alors les salons littéraires ou politiques.

Le célèbre café « le Procope » qui ouvre en 1688, propose du
café et du chocolat.
50 ans plus tard, Paris compte 380 cafés publics.
On déguste le café et le chocolat avec du sucre. La production sucrière à
base de betteraves ne suffira pas. Il faudra aussi développer aux Antilles la
production de la canne à sucre et déporter des populations africaines .

Même si à la cour de Louis XIV, on déguste le chocolat, cette denrée est
toujours très chère et le peuple n’y a pas droit.

22

Les produits exotiques arrivent dans les ports français et sont mis en
vente publiquement dès leur arrivée.
De nombreux négociants les réexpédient par voie fluviale. Les
péniches remontent la Seine avec ces chargements, halées par des
attelages de chevaux.

23

24

Le « connaissement », l’ancêtre du contrat

Un contrat de transport ou « connaissement » est signé par le capitaine du navire au
moment de la remise d’une cargaison par le « chargeur ». Il est toujours mentionné le
nom du négociant qui réceptionnera et qui paiera les denrées.

25

Un remorqueur aide deux navires à entrer au port du Havre.
En 1850, des navires à vapeur pratiquent le remorquage.

26

Bordeaux – Port et place des Quinconces
Huile d’Edmé-Emile Laborne (1871)

27

Depuis 1830, la France développe les échanges au sein de son empire colonial
(Afrique, Indochine et Océanie).
Marseille et Le Havre sont les plus importants ports de commerce.

28

Au XIXe siècle, le commerce maritime s’intensifie
Les Anglais ont une flotte importante et rivalisent avec les Américains.
L’importation du thé de Chine donne lieu à ce qu’on a appelé
« la course au thé ».
De rapides voiliers (des clippers) rapportent la précieuse cargaison.
L’Australie exporte de la laine et du blé,
les Etats Unis, du blé, du coton et du riz.
La France ouvre la route du Chili et du Pérou
grâce au « cap-hornier ».
Elle importe le nitrate de soude et
le guano (fait à partir d’excréments d’oiseaux).
Les ports normands se sont spécialisés dans l’arrivage du cacao et du
café. Le Havre a ses clippers « les hirondelles de Rio » qui ramènent
du café du Brésil.
Les bateaux se modernisent : coque métallique, 4 ou 5 mâts, machine à
vapeur et hélices.

29

Le Junon, navire à 5 mâts
Maquette réalisée en 1836
Ce bateau n’a peut être pas existé. On n’en retrouve aucune trace mais il a sa maquette.

30

Aquarelle de François Roux (1852) : « l’Etna » qui échange la marchandise de la Guinée

31

Boîte à thé
chinoise

En 1839,
le brick l’Amphitrite
sombre près de la côte du
Languedoc.
Il apportait de la morue
sèche destinée à nourrir
les esclaves et des
bouteilles d’huile d’olive
que l’on retrouva.

Deux grilloirs à
café du XIXe
siècle.
Ces grilloirs
permettaient de
sentir le café et
ils servaient aux
démonstrations
pour les achats
de cargaison.

32

Connaissement pour le transport de Rhum (port de Bordeaux).
XIXe et début du XXe siècle.
La France expédie son Champagne et son Cognac vers l’Amérique, mais aussi son
café, son sucre et son rhum venant des Antilles Françaises.

33

Le chocolat
Menier
Affiches de Firmin
Bouisset commandées
par l’entreprise de
chocolaterie de Noisiel.
1893 et 1896.
Première tablette à 6 barres enveloppée et
commercialisée avec la publicité Menier

Reproduction d’une
affiche scolaire de
Gaston Prost (1920)
qui incite à la
consommation de
chocolat pour
toutes ses vertus.

Maquette du Bélem,
bateau
exclusivement
consacré au
transport des fèves
de cacao pour les
établissements
Menier.

34

A la fin du XIXe siècle, la navigation française abandonne la voile et opte pour le bateau
à vapeur.
La Cie des Chargeurs Réunis, fondée au Havre en 1876, est la première à constituer une
flotte composée de navires à vapeur.
C’est le « Cargo », exclusivement pour la marchandise qui embarque seulement 38
marins, consomme peu de charbon et transporte plus de 4000 tonnes de marchandises .
Cette Cie se charge des transports pour l’Amérique.
A Marseille, La Cie des Messageries Maritimes commerce avec l’Asie.

35

Maquette du Paraguay

Construit dès 1888, le navire transporte des marchandises et des hommes.
Il dessert l’Amérique du Sud en ne mettant que 15 jours pour arriver en Argentine.
Mais la durée varie en fonction des escales et de l’approvisionnement en charbon.
La roue à aubes est remplacée par une hélice.
Les cabines ne sont pas toutes identiques (pour les plus fortunés et le commandant
de bord : à l’arrière, pour les autres et l’équipage : à l’avant).

36

Le commerce maritime
entre les deux guerres mondiales
Au lendemain de la guerre 14-18, la Marine marchande française
connaît un déclin. Elle se replie sur son marché colonial.
Le caoutchouc naturel (issu des hévéas d’Indochine) est transporté en
France où il est transformé pour en faire des pneus et des joints
d’étanchéité. Avec la Grande-Bretagne, la France se partage le marché
maritime de la côte occidentale de l’Afrique pour le café, le cacao,
l’huile de palme. La France échange son ciment, son sucre, ses engrais,
son fer et ses produits manufacturés contre des produits du sous-sol
africain : minerais et phosphates, primeurs, agrumes.
Après la seconde guerre mondiale, le commerce maritime français est
déstabilisé par l’indépendance acquise par les colonies
entre 1945 et 1962.

37

Affiches de publicité.
La France travaille beaucoup avec ses colonies et est favorable aux expositions.

38

Affiches de publicité

39
Caisse à thé. A
l’intérieur, il y avait un
emballage en
aluminium.
Ces caisses étaient
déchargées à la main car
très fragiles.
Croc à palette

Dans le sac, un croc à
décoller
Les dockers évitaient
de soulever les sacs ou
ballots depuis le sol.
Ils se servaient de croc
qu’ils enfonçaient dans
le sac puis soulevaient
le tout. Cela a existé
jusqu’en 1986

40

Livraison en vrac ou en conteneurs empilables

En 1956, un américain, propriétaire de plusieurs navires transportant des
marchandises, eut l’idée de faire des boîtes métalliques empilables les unes sur les
autres : le conteneur ou boite était né.
Le chargement et le déchargement de ces boîtes, à l’aide de grue, ne durent que
quelques heures seulement. Economie de temps, économie d’argent.
Le premier cargo porte-conteneurs traverse l’Atlantique en 1966, soit 10 ans plus tard.
Aujourd’hui, ces cargos transportent jusqu’à 18 000 « boîtes ».
Cependant, il existe toujours des navires spécialisés dans le transport dit en « vrac » :
minerai, charbon, céréales, pétrole…..

41

La marine marchande à l’ère du numérique

Aujourd’hui, d’importantes cargaisons naviguent d’un continent à l’autre en quelques
semaines et les prix des matières transportées évoluent sans cesse du fait de la
communication numérique (câbles au fond des mers).
Pour cela, il a fallu construire un navire câblier, appelé « Ile de Bréhat » qui pose les
câbles sous-marins, les reliant à toute la planète.
De lui, émanent toutes les communications.

42

Ces cargos
conteneurs se
généralisent à partir
des années 1970.
Leur taille sans cesse
croissante crée de
nombreux
problèmes
architecturaux et
portuaires.

https://storify.com/cargoships/are-you-thinking-about-usinga-cargo-shipping-cont

Les cargos conteneurs ou porte-conteneurs

Mais le client est roi.
Plus de 80% des produits (de luxe, de matériel ou de
denrées alimentaires) transitent par mer et sont déchargés
en un temps record.
Grâce à l’enregistrement informatique, il est possible de savoir le type de produits
transportés et le temps de son acheminement vers le client.

Ce diaporama est à usage non commercial
Il ne doit pas être publié
Il est adressé gratuitement par courrier
électronique aux amis des amis
Il ne doit pas être modifié
Aucune de ses vues ne doit en être extraite
Merci de respecter ces consignes
La réalisatrice : Cath ou l’Oiseau de Feu

Pour voir ou revoir ses diaporamas, vous avez deux possibilités :
Cliquez sur le site canadien de Léo :
http://www.imagileonation.com/oiseau-de-feu.ws
Ou bien allez sur Google et écrivez :
Oiseau de Feu – Léo
Dans les deux cas, vous devez enregistrer le diaporama pour pouvoir le
visionner.
Mais à présent, elle possède un site, encore peu étoffé, mais cela viendra……..
http://www.chez-cath.fr/


Slide 20

Cliquez à chaque vue

ou
de l’amphore
au Conteneur
Résumé de l’exposition temporaire
du musée de la Marine
(février à juin 2015)

Le transport
Maritime à
travers les
siècles

Musique
Compositeur :
Nick Glennie-Smith
Titre : l’annonce de
guerre

2
Ces dolia (pluriel
de dolium)
contenaient 1200
litres, voire 2500
litres et servaient
de citernes à vin,
à huile et à
céréales.

Mais une fois en
place, les dolia ne
pouvaient être
déplacées.
Il fallait donc
puiser dedans
pour les vider.
Place que les dolia occupaient dans le bateau

Dès l’antiquité, les échanges commerciaux par voie maritime
sont intenses. A partir du 8e siècle avant Jésus Christ, les
Grecs – qui ont colonisé le sud de l’Italie et de la Gaule - ont
leurs navires qui sillonnent la Méditerranée. Deux siècles
plus tard, ce sont les Etrusques puis au début de notre ère,
les Romains.
On transportait la nourriture dans des jarres ou dolia.

3

4

Les navires à
dolia
disparurent.
On pense
qu’un dolium,
en se cassant,
libérait 2000
litres de vin et
cela pouvait
déstabiliser le
bateau.
Mais peu à
peu, pour le
vin, les
tonneaux de
bois, plus
maniables,
apparurent.

Ce modèle est
reconstitué
d’après
l’épave du StGervais III,
découverte à
Fos-sur-Mer
en 1978-1979.
Ce « dolium »
transportait
surtout des
amphores à
huile et à
saumure de
poissons.
Au centre,
quelques
dolia.

Maquette d’un « dolium »

Chez les Romains (-27 à 476 après JC), la capacité de ces bateaux de commerce atteint
200 à 400 tonnes. La navigation est surtout côtière, de port en port, en Méditerranée.

5

L’épave Aléria 1
En 2013, on découvrit au large de la Corse, à 400 m de profondeur, un navire.
Il se dirigeait probablement vers Rome pour y livrer de la marchandise provenant
des divers pays limitrophes (amphores grecques, espagnoles, gauloises , de
Catalogne et d’Andalousie)

6
Parfois les
amphores étaient
utilisées comme
récipient d’eau
douce mais aussi
comme sépultures.

Les amphores
étaient souvent
jetées après leur
destination.
La pointe de
l’amphore pouvait
être coupée à la
machette pour
accélérer le vidage.

7

Le grand port de « ARLES »
Arles est située sur le Rhône mais aussi sur les routes
reliant l’Italie à l’Espagne.
Les Romains développent la ville et le commerce maritime en
empruntant le Rhône.
Arles reçoit donc les produits venant d’Italie et d’Espagne mais
Rome reçoit, par le même chemin, les produits venant du nord
(saumures, huiles et vins).
A l’arrivée au port, les amphores sont vidées de leur contenu puis
jetées dans le Rhône car elles sont déjà brisées.
De nombreuses amphores ont été analysées et on peut aujourd’hui
révéler leur contenant : sauces de poissons produites en Andalousie
ou dans la vallée du Rhône, conserves de viande ou herbes
aromatiques, olives, maquereaux salés.
Parfois, elles contiennent des colorants en poudre.

8

Un transbordeur fait passer une amphore d’un navire de mer à une embarcation de
rivière qui attend d’être chargée (port d’Ostie ou de la Rome antique)

99

Les « utriculaires » manœuvrant sur une rivière
François Poulain, dessinateur et aquarelliste, a imaginé le transport par radeaux
« d’outres ». Ces transports étaient très répandus en Gaule.

10

Dès le XVe siècle, en route vers la mondialisation
Au Moyen-Âge, on navigue du Nord au Sud et en Méditerranée
mais pas au-delà.
Aux XVe et XVIe siècles, commence la découverte du continent
américain par les Portugais et les Espagnols, suivis des Hollandais,
des Anglais et des Français.
On va vers l’Ouest pour ramener l’or et l’argent, et à l’Est pour les
épices (poivre, cannelle, girofle) et cotonnades.
D’où la naissance au XVIIe siècle de

la Compagnie Anglaise et Hollandaise des Indes.

Celle de la France sera plus tardive (1664 à Lorient).
La route maritime est longue et périlleuse : il faut 1 mois pour aller
aux Antilles mais 3 pour se rendre au Cap de Bonne Espérance.
Malgré les mauvaises conditions de navigation (dangers, maladies et
mauvaise alimentation de l’équipage)
le commerce maritime devient mondial.

11
A la fin du moyen
âge, les cogues et
caraques sont des
navires qui
sillonnent les mers
de la Baltique à la
Méditerranée en
passant par la
Manche.
Gênes et Venise
dominent toute
l’économie
européenne.
Ces villes reçoivent
les produits venant
de l’Orient et les
réexpédient vers
l’Occident.

Au nord de l’Europe,
les villes commerçantes
de la Hanse possèdent
de nombreux
comptoirs vers l’Asie et
distribuent leurs
produits (toiles, bois,
poissons) et reprennent
d’autres produits
locaux (vins et épices).
Le tonneau est devenu
le contenant le plus
pratique et donne le
nom à une unité de
mesure :
le tonnage d’un navire.
Bruges dans les
Flandres
pour les toiles et
Bourgneuf dans la
Manche pour le sel
deviennent des villes
importantes du
Déchargement par grue au port de Bruges.
commerce.
Enluminure de Simon Bening du XVe s.

12

wikipédia

La flûte, « navire rond » à forte capacité de transport permet à la Hollande d'acquérir la
première marine marchande d'Europe au XVIIe siècle (gravure de 1647).

13

wikipédia

Une grosse
grosse flûte
flûte hollandaise.
hollandaise. Le
Le navire
navire est
est àà même
même d'affronter
d'affronter toutes
toutes les
les mers
mers du
du
Une
monde. La
La Compagnie
Compagnie des
des Indes
Indes Hollandaise
Hollandaise en
en utilise
utilise de
de nombreux
nombreux exemplaires.
exemplaires.
monde.

14

Le port d’Amsterdam dans la seconde moitié du 17e siècle.
Huile de Ludolf Backhuyzen

15

Le port de Lorient en 1792.
Copie du tableau de JF Hue par Pierre-Louis Ganne (1965).

16

Thé, café et chocolat véhiculés par les galériens
Les épices et l’or sont les marchandises les plus transportées et les plus
convoitées. Dès le XVIIe s. le café d’Arabie et de l’Ile de la Réunion, le
thé et la porcelaine de Chine, le cacao et le sucre des Antilles, font les
délices de l’aristocratie et de la riche bourgeoisie.
Peu importe si Colbert permet l’organisation de l’esclavage et la
déportation de milliers d’Africains vers les îles d’Amérique ! Cette
traite des noirs sera assurée en partie par la Compagnie des Indes.

Pour acheminer la marchandise, il faut des bateaux de plus en plus
grands et conduits la plupart du temps par des galériens. S’ajoutent
aux esclaves noirs les repris de justice parmi la population. Ils
n’auront que la nourriture à bord.
Les marchandises sont vendues à prix d’or et doivent arriver à bon
port. Par conséquent, la consigne des capitaines est dite en deux mots :
« la sécurité avant la rapidité ».

17

Beurre de cacao, clous de girofle, graines de
muscade, café arabica, lingots d’or et lingots
de zinc, de plomb et même d’argent sont
transportés.
Ces lingots de zinc proviennent de l’épave du
Mauritius de la Cie des Indes Hollandaise qui fit
naufrage en 1609 au large du Gabon

18

La famille du duc de Penthièvre en 1768, dit « la tasse de chocolat »

19

Théières de la
Manufacture de Sèvres

Assiette et théière
importées de Chine

Les théières et les assiettes de Chine sont
des produits très chers.
Dès le XVIIe siècle, des manufactures de
porcelaines fines sont créées dont les
décors s’inspirent des dessins chinois.

20

La famille Barré - Huile de Marius-Pierre Lemazurier (1772) – Musée Carnavalet

21

Le thé, le café et le chocolat changent les habitudes
des Français : salons et cafés apparaissent.
Les aristocrates et les bourgeois nantis vont se réunir autour d’une tasse de
café, de thé ou de chocolat.
Vont apparaître alors les salons littéraires ou politiques.

Le célèbre café « le Procope » qui ouvre en 1688, propose du
café et du chocolat.
50 ans plus tard, Paris compte 380 cafés publics.
On déguste le café et le chocolat avec du sucre. La production sucrière à
base de betteraves ne suffira pas. Il faudra aussi développer aux Antilles la
production de la canne à sucre et déporter des populations africaines .

Même si à la cour de Louis XIV, on déguste le chocolat, cette denrée est
toujours très chère et le peuple n’y a pas droit.

22

Les produits exotiques arrivent dans les ports français et sont mis en
vente publiquement dès leur arrivée.
De nombreux négociants les réexpédient par voie fluviale. Les
péniches remontent la Seine avec ces chargements, halées par des
attelages de chevaux.

23

24

Le « connaissement », l’ancêtre du contrat

Un contrat de transport ou « connaissement » est signé par le capitaine du navire au
moment de la remise d’une cargaison par le « chargeur ». Il est toujours mentionné le
nom du négociant qui réceptionnera et qui paiera les denrées.

25

Un remorqueur aide deux navires à entrer au port du Havre.
En 1850, des navires à vapeur pratiquent le remorquage.

26

Bordeaux – Port et place des Quinconces
Huile d’Edmé-Emile Laborne (1871)

27

Depuis 1830, la France développe les échanges au sein de son empire colonial
(Afrique, Indochine et Océanie).
Marseille et Le Havre sont les plus importants ports de commerce.

28

Au XIXe siècle, le commerce maritime s’intensifie
Les Anglais ont une flotte importante et rivalisent avec les Américains.
L’importation du thé de Chine donne lieu à ce qu’on a appelé
« la course au thé ».
De rapides voiliers (des clippers) rapportent la précieuse cargaison.
L’Australie exporte de la laine et du blé,
les Etats Unis, du blé, du coton et du riz.
La France ouvre la route du Chili et du Pérou
grâce au « cap-hornier ».
Elle importe le nitrate de soude et
le guano (fait à partir d’excréments d’oiseaux).
Les ports normands se sont spécialisés dans l’arrivage du cacao et du
café. Le Havre a ses clippers « les hirondelles de Rio » qui ramènent
du café du Brésil.
Les bateaux se modernisent : coque métallique, 4 ou 5 mâts, machine à
vapeur et hélices.

29

Le Junon, navire à 5 mâts
Maquette réalisée en 1836
Ce bateau n’a peut être pas existé. On n’en retrouve aucune trace mais il a sa maquette.

30

Aquarelle de François Roux (1852) : « l’Etna » qui échange la marchandise de la Guinée

31

Boîte à thé
chinoise

En 1839,
le brick l’Amphitrite
sombre près de la côte du
Languedoc.
Il apportait de la morue
sèche destinée à nourrir
les esclaves et des
bouteilles d’huile d’olive
que l’on retrouva.

Deux grilloirs à
café du XIXe
siècle.
Ces grilloirs
permettaient de
sentir le café et
ils servaient aux
démonstrations
pour les achats
de cargaison.

32

Connaissement pour le transport de Rhum (port de Bordeaux).
XIXe et début du XXe siècle.
La France expédie son Champagne et son Cognac vers l’Amérique, mais aussi son
café, son sucre et son rhum venant des Antilles Françaises.

33

Le chocolat
Menier
Affiches de Firmin
Bouisset commandées
par l’entreprise de
chocolaterie de Noisiel.
1893 et 1896.
Première tablette à 6 barres enveloppée et
commercialisée avec la publicité Menier

Reproduction d’une
affiche scolaire de
Gaston Prost (1920)
qui incite à la
consommation de
chocolat pour
toutes ses vertus.

Maquette du Bélem,
bateau
exclusivement
consacré au
transport des fèves
de cacao pour les
établissements
Menier.

34

A la fin du XIXe siècle, la navigation française abandonne la voile et opte pour le bateau
à vapeur.
La Cie des Chargeurs Réunis, fondée au Havre en 1876, est la première à constituer une
flotte composée de navires à vapeur.
C’est le « Cargo », exclusivement pour la marchandise qui embarque seulement 38
marins, consomme peu de charbon et transporte plus de 4000 tonnes de marchandises .
Cette Cie se charge des transports pour l’Amérique.
A Marseille, La Cie des Messageries Maritimes commerce avec l’Asie.

35

Maquette du Paraguay

Construit dès 1888, le navire transporte des marchandises et des hommes.
Il dessert l’Amérique du Sud en ne mettant que 15 jours pour arriver en Argentine.
Mais la durée varie en fonction des escales et de l’approvisionnement en charbon.
La roue à aubes est remplacée par une hélice.
Les cabines ne sont pas toutes identiques (pour les plus fortunés et le commandant
de bord : à l’arrière, pour les autres et l’équipage : à l’avant).

36

Le commerce maritime
entre les deux guerres mondiales
Au lendemain de la guerre 14-18, la Marine marchande française
connaît un déclin. Elle se replie sur son marché colonial.
Le caoutchouc naturel (issu des hévéas d’Indochine) est transporté en
France où il est transformé pour en faire des pneus et des joints
d’étanchéité. Avec la Grande-Bretagne, la France se partage le marché
maritime de la côte occidentale de l’Afrique pour le café, le cacao,
l’huile de palme. La France échange son ciment, son sucre, ses engrais,
son fer et ses produits manufacturés contre des produits du sous-sol
africain : minerais et phosphates, primeurs, agrumes.
Après la seconde guerre mondiale, le commerce maritime français est
déstabilisé par l’indépendance acquise par les colonies
entre 1945 et 1962.

37

Affiches de publicité.
La France travaille beaucoup avec ses colonies et est favorable aux expositions.

38

Affiches de publicité

39
Caisse à thé. A
l’intérieur, il y avait un
emballage en
aluminium.
Ces caisses étaient
déchargées à la main car
très fragiles.
Croc à palette

Dans le sac, un croc à
décoller
Les dockers évitaient
de soulever les sacs ou
ballots depuis le sol.
Ils se servaient de croc
qu’ils enfonçaient dans
le sac puis soulevaient
le tout. Cela a existé
jusqu’en 1986

40

Livraison en vrac ou en conteneurs empilables

En 1956, un américain, propriétaire de plusieurs navires transportant des
marchandises, eut l’idée de faire des boîtes métalliques empilables les unes sur les
autres : le conteneur ou boite était né.
Le chargement et le déchargement de ces boîtes, à l’aide de grue, ne durent que
quelques heures seulement. Economie de temps, économie d’argent.
Le premier cargo porte-conteneurs traverse l’Atlantique en 1966, soit 10 ans plus tard.
Aujourd’hui, ces cargos transportent jusqu’à 18 000 « boîtes ».
Cependant, il existe toujours des navires spécialisés dans le transport dit en « vrac » :
minerai, charbon, céréales, pétrole…..

41

La marine marchande à l’ère du numérique

Aujourd’hui, d’importantes cargaisons naviguent d’un continent à l’autre en quelques
semaines et les prix des matières transportées évoluent sans cesse du fait de la
communication numérique (câbles au fond des mers).
Pour cela, il a fallu construire un navire câblier, appelé « Ile de Bréhat » qui pose les
câbles sous-marins, les reliant à toute la planète.
De lui, émanent toutes les communications.

42

Ces cargos
conteneurs se
généralisent à partir
des années 1970.
Leur taille sans cesse
croissante crée de
nombreux
problèmes
architecturaux et
portuaires.

https://storify.com/cargoships/are-you-thinking-about-usinga-cargo-shipping-cont

Les cargos conteneurs ou porte-conteneurs

Mais le client est roi.
Plus de 80% des produits (de luxe, de matériel ou de
denrées alimentaires) transitent par mer et sont déchargés
en un temps record.
Grâce à l’enregistrement informatique, il est possible de savoir le type de produits
transportés et le temps de son acheminement vers le client.

Ce diaporama est à usage non commercial
Il ne doit pas être publié
Il est adressé gratuitement par courrier
électronique aux amis des amis
Il ne doit pas être modifié
Aucune de ses vues ne doit en être extraite
Merci de respecter ces consignes
La réalisatrice : Cath ou l’Oiseau de Feu

Pour voir ou revoir ses diaporamas, vous avez deux possibilités :
Cliquez sur le site canadien de Léo :
http://www.imagileonation.com/oiseau-de-feu.ws
Ou bien allez sur Google et écrivez :
Oiseau de Feu – Léo
Dans les deux cas, vous devez enregistrer le diaporama pour pouvoir le
visionner.
Mais à présent, elle possède un site, encore peu étoffé, mais cela viendra……..
http://www.chez-cath.fr/


Slide 21

Cliquez à chaque vue

ou
de l’amphore
au Conteneur
Résumé de l’exposition temporaire
du musée de la Marine
(février à juin 2015)

Le transport
Maritime à
travers les
siècles

Musique
Compositeur :
Nick Glennie-Smith
Titre : l’annonce de
guerre

2
Ces dolia (pluriel
de dolium)
contenaient 1200
litres, voire 2500
litres et servaient
de citernes à vin,
à huile et à
céréales.

Mais une fois en
place, les dolia ne
pouvaient être
déplacées.
Il fallait donc
puiser dedans
pour les vider.
Place que les dolia occupaient dans le bateau

Dès l’antiquité, les échanges commerciaux par voie maritime
sont intenses. A partir du 8e siècle avant Jésus Christ, les
Grecs – qui ont colonisé le sud de l’Italie et de la Gaule - ont
leurs navires qui sillonnent la Méditerranée. Deux siècles
plus tard, ce sont les Etrusques puis au début de notre ère,
les Romains.
On transportait la nourriture dans des jarres ou dolia.

3

4

Les navires à
dolia
disparurent.
On pense
qu’un dolium,
en se cassant,
libérait 2000
litres de vin et
cela pouvait
déstabiliser le
bateau.
Mais peu à
peu, pour le
vin, les
tonneaux de
bois, plus
maniables,
apparurent.

Ce modèle est
reconstitué
d’après
l’épave du StGervais III,
découverte à
Fos-sur-Mer
en 1978-1979.
Ce « dolium »
transportait
surtout des
amphores à
huile et à
saumure de
poissons.
Au centre,
quelques
dolia.

Maquette d’un « dolium »

Chez les Romains (-27 à 476 après JC), la capacité de ces bateaux de commerce atteint
200 à 400 tonnes. La navigation est surtout côtière, de port en port, en Méditerranée.

5

L’épave Aléria 1
En 2013, on découvrit au large de la Corse, à 400 m de profondeur, un navire.
Il se dirigeait probablement vers Rome pour y livrer de la marchandise provenant
des divers pays limitrophes (amphores grecques, espagnoles, gauloises , de
Catalogne et d’Andalousie)

6
Parfois les
amphores étaient
utilisées comme
récipient d’eau
douce mais aussi
comme sépultures.

Les amphores
étaient souvent
jetées après leur
destination.
La pointe de
l’amphore pouvait
être coupée à la
machette pour
accélérer le vidage.

7

Le grand port de « ARLES »
Arles est située sur le Rhône mais aussi sur les routes
reliant l’Italie à l’Espagne.
Les Romains développent la ville et le commerce maritime en
empruntant le Rhône.
Arles reçoit donc les produits venant d’Italie et d’Espagne mais
Rome reçoit, par le même chemin, les produits venant du nord
(saumures, huiles et vins).
A l’arrivée au port, les amphores sont vidées de leur contenu puis
jetées dans le Rhône car elles sont déjà brisées.
De nombreuses amphores ont été analysées et on peut aujourd’hui
révéler leur contenant : sauces de poissons produites en Andalousie
ou dans la vallée du Rhône, conserves de viande ou herbes
aromatiques, olives, maquereaux salés.
Parfois, elles contiennent des colorants en poudre.

8

Un transbordeur fait passer une amphore d’un navire de mer à une embarcation de
rivière qui attend d’être chargée (port d’Ostie ou de la Rome antique)

99

Les « utriculaires » manœuvrant sur une rivière
François Poulain, dessinateur et aquarelliste, a imaginé le transport par radeaux
« d’outres ». Ces transports étaient très répandus en Gaule.

10

Dès le XVe siècle, en route vers la mondialisation
Au Moyen-Âge, on navigue du Nord au Sud et en Méditerranée
mais pas au-delà.
Aux XVe et XVIe siècles, commence la découverte du continent
américain par les Portugais et les Espagnols, suivis des Hollandais,
des Anglais et des Français.
On va vers l’Ouest pour ramener l’or et l’argent, et à l’Est pour les
épices (poivre, cannelle, girofle) et cotonnades.
D’où la naissance au XVIIe siècle de

la Compagnie Anglaise et Hollandaise des Indes.

Celle de la France sera plus tardive (1664 à Lorient).
La route maritime est longue et périlleuse : il faut 1 mois pour aller
aux Antilles mais 3 pour se rendre au Cap de Bonne Espérance.
Malgré les mauvaises conditions de navigation (dangers, maladies et
mauvaise alimentation de l’équipage)
le commerce maritime devient mondial.

11
A la fin du moyen
âge, les cogues et
caraques sont des
navires qui
sillonnent les mers
de la Baltique à la
Méditerranée en
passant par la
Manche.
Gênes et Venise
dominent toute
l’économie
européenne.
Ces villes reçoivent
les produits venant
de l’Orient et les
réexpédient vers
l’Occident.

Au nord de l’Europe,
les villes commerçantes
de la Hanse possèdent
de nombreux
comptoirs vers l’Asie et
distribuent leurs
produits (toiles, bois,
poissons) et reprennent
d’autres produits
locaux (vins et épices).
Le tonneau est devenu
le contenant le plus
pratique et donne le
nom à une unité de
mesure :
le tonnage d’un navire.
Bruges dans les
Flandres
pour les toiles et
Bourgneuf dans la
Manche pour le sel
deviennent des villes
importantes du
Déchargement par grue au port de Bruges.
commerce.
Enluminure de Simon Bening du XVe s.

12

wikipédia

La flûte, « navire rond » à forte capacité de transport permet à la Hollande d'acquérir la
première marine marchande d'Europe au XVIIe siècle (gravure de 1647).

13

wikipédia

Une grosse
grosse flûte
flûte hollandaise.
hollandaise. Le
Le navire
navire est
est àà même
même d'affronter
d'affronter toutes
toutes les
les mers
mers du
du
Une
monde. La
La Compagnie
Compagnie des
des Indes
Indes Hollandaise
Hollandaise en
en utilise
utilise de
de nombreux
nombreux exemplaires.
exemplaires.
monde.

14

Le port d’Amsterdam dans la seconde moitié du 17e siècle.
Huile de Ludolf Backhuyzen

15

Le port de Lorient en 1792.
Copie du tableau de JF Hue par Pierre-Louis Ganne (1965).

16

Thé, café et chocolat véhiculés par les galériens
Les épices et l’or sont les marchandises les plus transportées et les plus
convoitées. Dès le XVIIe s. le café d’Arabie et de l’Ile de la Réunion, le
thé et la porcelaine de Chine, le cacao et le sucre des Antilles, font les
délices de l’aristocratie et de la riche bourgeoisie.
Peu importe si Colbert permet l’organisation de l’esclavage et la
déportation de milliers d’Africains vers les îles d’Amérique ! Cette
traite des noirs sera assurée en partie par la Compagnie des Indes.

Pour acheminer la marchandise, il faut des bateaux de plus en plus
grands et conduits la plupart du temps par des galériens. S’ajoutent
aux esclaves noirs les repris de justice parmi la population. Ils
n’auront que la nourriture à bord.
Les marchandises sont vendues à prix d’or et doivent arriver à bon
port. Par conséquent, la consigne des capitaines est dite en deux mots :
« la sécurité avant la rapidité ».

17

Beurre de cacao, clous de girofle, graines de
muscade, café arabica, lingots d’or et lingots
de zinc, de plomb et même d’argent sont
transportés.
Ces lingots de zinc proviennent de l’épave du
Mauritius de la Cie des Indes Hollandaise qui fit
naufrage en 1609 au large du Gabon

18

La famille du duc de Penthièvre en 1768, dit « la tasse de chocolat »

19

Théières de la
Manufacture de Sèvres

Assiette et théière
importées de Chine

Les théières et les assiettes de Chine sont
des produits très chers.
Dès le XVIIe siècle, des manufactures de
porcelaines fines sont créées dont les
décors s’inspirent des dessins chinois.

20

La famille Barré - Huile de Marius-Pierre Lemazurier (1772) – Musée Carnavalet

21

Le thé, le café et le chocolat changent les habitudes
des Français : salons et cafés apparaissent.
Les aristocrates et les bourgeois nantis vont se réunir autour d’une tasse de
café, de thé ou de chocolat.
Vont apparaître alors les salons littéraires ou politiques.

Le célèbre café « le Procope » qui ouvre en 1688, propose du
café et du chocolat.
50 ans plus tard, Paris compte 380 cafés publics.
On déguste le café et le chocolat avec du sucre. La production sucrière à
base de betteraves ne suffira pas. Il faudra aussi développer aux Antilles la
production de la canne à sucre et déporter des populations africaines .

Même si à la cour de Louis XIV, on déguste le chocolat, cette denrée est
toujours très chère et le peuple n’y a pas droit.

22

Les produits exotiques arrivent dans les ports français et sont mis en
vente publiquement dès leur arrivée.
De nombreux négociants les réexpédient par voie fluviale. Les
péniches remontent la Seine avec ces chargements, halées par des
attelages de chevaux.

23

24

Le « connaissement », l’ancêtre du contrat

Un contrat de transport ou « connaissement » est signé par le capitaine du navire au
moment de la remise d’une cargaison par le « chargeur ». Il est toujours mentionné le
nom du négociant qui réceptionnera et qui paiera les denrées.

25

Un remorqueur aide deux navires à entrer au port du Havre.
En 1850, des navires à vapeur pratiquent le remorquage.

26

Bordeaux – Port et place des Quinconces
Huile d’Edmé-Emile Laborne (1871)

27

Depuis 1830, la France développe les échanges au sein de son empire colonial
(Afrique, Indochine et Océanie).
Marseille et Le Havre sont les plus importants ports de commerce.

28

Au XIXe siècle, le commerce maritime s’intensifie
Les Anglais ont une flotte importante et rivalisent avec les Américains.
L’importation du thé de Chine donne lieu à ce qu’on a appelé
« la course au thé ».
De rapides voiliers (des clippers) rapportent la précieuse cargaison.
L’Australie exporte de la laine et du blé,
les Etats Unis, du blé, du coton et du riz.
La France ouvre la route du Chili et du Pérou
grâce au « cap-hornier ».
Elle importe le nitrate de soude et
le guano (fait à partir d’excréments d’oiseaux).
Les ports normands se sont spécialisés dans l’arrivage du cacao et du
café. Le Havre a ses clippers « les hirondelles de Rio » qui ramènent
du café du Brésil.
Les bateaux se modernisent : coque métallique, 4 ou 5 mâts, machine à
vapeur et hélices.

29

Le Junon, navire à 5 mâts
Maquette réalisée en 1836
Ce bateau n’a peut être pas existé. On n’en retrouve aucune trace mais il a sa maquette.

30

Aquarelle de François Roux (1852) : « l’Etna » qui échange la marchandise de la Guinée

31

Boîte à thé
chinoise

En 1839,
le brick l’Amphitrite
sombre près de la côte du
Languedoc.
Il apportait de la morue
sèche destinée à nourrir
les esclaves et des
bouteilles d’huile d’olive
que l’on retrouva.

Deux grilloirs à
café du XIXe
siècle.
Ces grilloirs
permettaient de
sentir le café et
ils servaient aux
démonstrations
pour les achats
de cargaison.

32

Connaissement pour le transport de Rhum (port de Bordeaux).
XIXe et début du XXe siècle.
La France expédie son Champagne et son Cognac vers l’Amérique, mais aussi son
café, son sucre et son rhum venant des Antilles Françaises.

33

Le chocolat
Menier
Affiches de Firmin
Bouisset commandées
par l’entreprise de
chocolaterie de Noisiel.
1893 et 1896.
Première tablette à 6 barres enveloppée et
commercialisée avec la publicité Menier

Reproduction d’une
affiche scolaire de
Gaston Prost (1920)
qui incite à la
consommation de
chocolat pour
toutes ses vertus.

Maquette du Bélem,
bateau
exclusivement
consacré au
transport des fèves
de cacao pour les
établissements
Menier.

34

A la fin du XIXe siècle, la navigation française abandonne la voile et opte pour le bateau
à vapeur.
La Cie des Chargeurs Réunis, fondée au Havre en 1876, est la première à constituer une
flotte composée de navires à vapeur.
C’est le « Cargo », exclusivement pour la marchandise qui embarque seulement 38
marins, consomme peu de charbon et transporte plus de 4000 tonnes de marchandises .
Cette Cie se charge des transports pour l’Amérique.
A Marseille, La Cie des Messageries Maritimes commerce avec l’Asie.

35

Maquette du Paraguay

Construit dès 1888, le navire transporte des marchandises et des hommes.
Il dessert l’Amérique du Sud en ne mettant que 15 jours pour arriver en Argentine.
Mais la durée varie en fonction des escales et de l’approvisionnement en charbon.
La roue à aubes est remplacée par une hélice.
Les cabines ne sont pas toutes identiques (pour les plus fortunés et le commandant
de bord : à l’arrière, pour les autres et l’équipage : à l’avant).

36

Le commerce maritime
entre les deux guerres mondiales
Au lendemain de la guerre 14-18, la Marine marchande française
connaît un déclin. Elle se replie sur son marché colonial.
Le caoutchouc naturel (issu des hévéas d’Indochine) est transporté en
France où il est transformé pour en faire des pneus et des joints
d’étanchéité. Avec la Grande-Bretagne, la France se partage le marché
maritime de la côte occidentale de l’Afrique pour le café, le cacao,
l’huile de palme. La France échange son ciment, son sucre, ses engrais,
son fer et ses produits manufacturés contre des produits du sous-sol
africain : minerais et phosphates, primeurs, agrumes.
Après la seconde guerre mondiale, le commerce maritime français est
déstabilisé par l’indépendance acquise par les colonies
entre 1945 et 1962.

37

Affiches de publicité.
La France travaille beaucoup avec ses colonies et est favorable aux expositions.

38

Affiches de publicité

39
Caisse à thé. A
l’intérieur, il y avait un
emballage en
aluminium.
Ces caisses étaient
déchargées à la main car
très fragiles.
Croc à palette

Dans le sac, un croc à
décoller
Les dockers évitaient
de soulever les sacs ou
ballots depuis le sol.
Ils se servaient de croc
qu’ils enfonçaient dans
le sac puis soulevaient
le tout. Cela a existé
jusqu’en 1986

40

Livraison en vrac ou en conteneurs empilables

En 1956, un américain, propriétaire de plusieurs navires transportant des
marchandises, eut l’idée de faire des boîtes métalliques empilables les unes sur les
autres : le conteneur ou boite était né.
Le chargement et le déchargement de ces boîtes, à l’aide de grue, ne durent que
quelques heures seulement. Economie de temps, économie d’argent.
Le premier cargo porte-conteneurs traverse l’Atlantique en 1966, soit 10 ans plus tard.
Aujourd’hui, ces cargos transportent jusqu’à 18 000 « boîtes ».
Cependant, il existe toujours des navires spécialisés dans le transport dit en « vrac » :
minerai, charbon, céréales, pétrole…..

41

La marine marchande à l’ère du numérique

Aujourd’hui, d’importantes cargaisons naviguent d’un continent à l’autre en quelques
semaines et les prix des matières transportées évoluent sans cesse du fait de la
communication numérique (câbles au fond des mers).
Pour cela, il a fallu construire un navire câblier, appelé « Ile de Bréhat » qui pose les
câbles sous-marins, les reliant à toute la planète.
De lui, émanent toutes les communications.

42

Ces cargos
conteneurs se
généralisent à partir
des années 1970.
Leur taille sans cesse
croissante crée de
nombreux
problèmes
architecturaux et
portuaires.

https://storify.com/cargoships/are-you-thinking-about-usinga-cargo-shipping-cont

Les cargos conteneurs ou porte-conteneurs

Mais le client est roi.
Plus de 80% des produits (de luxe, de matériel ou de
denrées alimentaires) transitent par mer et sont déchargés
en un temps record.
Grâce à l’enregistrement informatique, il est possible de savoir le type de produits
transportés et le temps de son acheminement vers le client.

Ce diaporama est à usage non commercial
Il ne doit pas être publié
Il est adressé gratuitement par courrier
électronique aux amis des amis
Il ne doit pas être modifié
Aucune de ses vues ne doit en être extraite
Merci de respecter ces consignes
La réalisatrice : Cath ou l’Oiseau de Feu

Pour voir ou revoir ses diaporamas, vous avez deux possibilités :
Cliquez sur le site canadien de Léo :
http://www.imagileonation.com/oiseau-de-feu.ws
Ou bien allez sur Google et écrivez :
Oiseau de Feu – Léo
Dans les deux cas, vous devez enregistrer le diaporama pour pouvoir le
visionner.
Mais à présent, elle possède un site, encore peu étoffé, mais cela viendra……..
http://www.chez-cath.fr/


Slide 22

Cliquez à chaque vue

ou
de l’amphore
au Conteneur
Résumé de l’exposition temporaire
du musée de la Marine
(février à juin 2015)

Le transport
Maritime à
travers les
siècles

Musique
Compositeur :
Nick Glennie-Smith
Titre : l’annonce de
guerre

2
Ces dolia (pluriel
de dolium)
contenaient 1200
litres, voire 2500
litres et servaient
de citernes à vin,
à huile et à
céréales.

Mais une fois en
place, les dolia ne
pouvaient être
déplacées.
Il fallait donc
puiser dedans
pour les vider.
Place que les dolia occupaient dans le bateau

Dès l’antiquité, les échanges commerciaux par voie maritime
sont intenses. A partir du 8e siècle avant Jésus Christ, les
Grecs – qui ont colonisé le sud de l’Italie et de la Gaule - ont
leurs navires qui sillonnent la Méditerranée. Deux siècles
plus tard, ce sont les Etrusques puis au début de notre ère,
les Romains.
On transportait la nourriture dans des jarres ou dolia.

3

4

Les navires à
dolia
disparurent.
On pense
qu’un dolium,
en se cassant,
libérait 2000
litres de vin et
cela pouvait
déstabiliser le
bateau.
Mais peu à
peu, pour le
vin, les
tonneaux de
bois, plus
maniables,
apparurent.

Ce modèle est
reconstitué
d’après
l’épave du StGervais III,
découverte à
Fos-sur-Mer
en 1978-1979.
Ce « dolium »
transportait
surtout des
amphores à
huile et à
saumure de
poissons.
Au centre,
quelques
dolia.

Maquette d’un « dolium »

Chez les Romains (-27 à 476 après JC), la capacité de ces bateaux de commerce atteint
200 à 400 tonnes. La navigation est surtout côtière, de port en port, en Méditerranée.

5

L’épave Aléria 1
En 2013, on découvrit au large de la Corse, à 400 m de profondeur, un navire.
Il se dirigeait probablement vers Rome pour y livrer de la marchandise provenant
des divers pays limitrophes (amphores grecques, espagnoles, gauloises , de
Catalogne et d’Andalousie)

6
Parfois les
amphores étaient
utilisées comme
récipient d’eau
douce mais aussi
comme sépultures.

Les amphores
étaient souvent
jetées après leur
destination.
La pointe de
l’amphore pouvait
être coupée à la
machette pour
accélérer le vidage.

7

Le grand port de « ARLES »
Arles est située sur le Rhône mais aussi sur les routes
reliant l’Italie à l’Espagne.
Les Romains développent la ville et le commerce maritime en
empruntant le Rhône.
Arles reçoit donc les produits venant d’Italie et d’Espagne mais
Rome reçoit, par le même chemin, les produits venant du nord
(saumures, huiles et vins).
A l’arrivée au port, les amphores sont vidées de leur contenu puis
jetées dans le Rhône car elles sont déjà brisées.
De nombreuses amphores ont été analysées et on peut aujourd’hui
révéler leur contenant : sauces de poissons produites en Andalousie
ou dans la vallée du Rhône, conserves de viande ou herbes
aromatiques, olives, maquereaux salés.
Parfois, elles contiennent des colorants en poudre.

8

Un transbordeur fait passer une amphore d’un navire de mer à une embarcation de
rivière qui attend d’être chargée (port d’Ostie ou de la Rome antique)

99

Les « utriculaires » manœuvrant sur une rivière
François Poulain, dessinateur et aquarelliste, a imaginé le transport par radeaux
« d’outres ». Ces transports étaient très répandus en Gaule.

10

Dès le XVe siècle, en route vers la mondialisation
Au Moyen-Âge, on navigue du Nord au Sud et en Méditerranée
mais pas au-delà.
Aux XVe et XVIe siècles, commence la découverte du continent
américain par les Portugais et les Espagnols, suivis des Hollandais,
des Anglais et des Français.
On va vers l’Ouest pour ramener l’or et l’argent, et à l’Est pour les
épices (poivre, cannelle, girofle) et cotonnades.
D’où la naissance au XVIIe siècle de

la Compagnie Anglaise et Hollandaise des Indes.

Celle de la France sera plus tardive (1664 à Lorient).
La route maritime est longue et périlleuse : il faut 1 mois pour aller
aux Antilles mais 3 pour se rendre au Cap de Bonne Espérance.
Malgré les mauvaises conditions de navigation (dangers, maladies et
mauvaise alimentation de l’équipage)
le commerce maritime devient mondial.

11
A la fin du moyen
âge, les cogues et
caraques sont des
navires qui
sillonnent les mers
de la Baltique à la
Méditerranée en
passant par la
Manche.
Gênes et Venise
dominent toute
l’économie
européenne.
Ces villes reçoivent
les produits venant
de l’Orient et les
réexpédient vers
l’Occident.

Au nord de l’Europe,
les villes commerçantes
de la Hanse possèdent
de nombreux
comptoirs vers l’Asie et
distribuent leurs
produits (toiles, bois,
poissons) et reprennent
d’autres produits
locaux (vins et épices).
Le tonneau est devenu
le contenant le plus
pratique et donne le
nom à une unité de
mesure :
le tonnage d’un navire.
Bruges dans les
Flandres
pour les toiles et
Bourgneuf dans la
Manche pour le sel
deviennent des villes
importantes du
Déchargement par grue au port de Bruges.
commerce.
Enluminure de Simon Bening du XVe s.

12

wikipédia

La flûte, « navire rond » à forte capacité de transport permet à la Hollande d'acquérir la
première marine marchande d'Europe au XVIIe siècle (gravure de 1647).

13

wikipédia

Une grosse
grosse flûte
flûte hollandaise.
hollandaise. Le
Le navire
navire est
est àà même
même d'affronter
d'affronter toutes
toutes les
les mers
mers du
du
Une
monde. La
La Compagnie
Compagnie des
des Indes
Indes Hollandaise
Hollandaise en
en utilise
utilise de
de nombreux
nombreux exemplaires.
exemplaires.
monde.

14

Le port d’Amsterdam dans la seconde moitié du 17e siècle.
Huile de Ludolf Backhuyzen

15

Le port de Lorient en 1792.
Copie du tableau de JF Hue par Pierre-Louis Ganne (1965).

16

Thé, café et chocolat véhiculés par les galériens
Les épices et l’or sont les marchandises les plus transportées et les plus
convoitées. Dès le XVIIe s. le café d’Arabie et de l’Ile de la Réunion, le
thé et la porcelaine de Chine, le cacao et le sucre des Antilles, font les
délices de l’aristocratie et de la riche bourgeoisie.
Peu importe si Colbert permet l’organisation de l’esclavage et la
déportation de milliers d’Africains vers les îles d’Amérique ! Cette
traite des noirs sera assurée en partie par la Compagnie des Indes.

Pour acheminer la marchandise, il faut des bateaux de plus en plus
grands et conduits la plupart du temps par des galériens. S’ajoutent
aux esclaves noirs les repris de justice parmi la population. Ils
n’auront que la nourriture à bord.
Les marchandises sont vendues à prix d’or et doivent arriver à bon
port. Par conséquent, la consigne des capitaines est dite en deux mots :
« la sécurité avant la rapidité ».

17

Beurre de cacao, clous de girofle, graines de
muscade, café arabica, lingots d’or et lingots
de zinc, de plomb et même d’argent sont
transportés.
Ces lingots de zinc proviennent de l’épave du
Mauritius de la Cie des Indes Hollandaise qui fit
naufrage en 1609 au large du Gabon

18

La famille du duc de Penthièvre en 1768, dit « la tasse de chocolat »

19

Théières de la
Manufacture de Sèvres

Assiette et théière
importées de Chine

Les théières et les assiettes de Chine sont
des produits très chers.
Dès le XVIIe siècle, des manufactures de
porcelaines fines sont créées dont les
décors s’inspirent des dessins chinois.

20

La famille Barré - Huile de Marius-Pierre Lemazurier (1772) – Musée Carnavalet

21

Le thé, le café et le chocolat changent les habitudes
des Français : salons et cafés apparaissent.
Les aristocrates et les bourgeois nantis vont se réunir autour d’une tasse de
café, de thé ou de chocolat.
Vont apparaître alors les salons littéraires ou politiques.

Le célèbre café « le Procope » qui ouvre en 1688, propose du
café et du chocolat.
50 ans plus tard, Paris compte 380 cafés publics.
On déguste le café et le chocolat avec du sucre. La production sucrière à
base de betteraves ne suffira pas. Il faudra aussi développer aux Antilles la
production de la canne à sucre et déporter des populations africaines .

Même si à la cour de Louis XIV, on déguste le chocolat, cette denrée est
toujours très chère et le peuple n’y a pas droit.

22

Les produits exotiques arrivent dans les ports français et sont mis en
vente publiquement dès leur arrivée.
De nombreux négociants les réexpédient par voie fluviale. Les
péniches remontent la Seine avec ces chargements, halées par des
attelages de chevaux.

23

24

Le « connaissement », l’ancêtre du contrat

Un contrat de transport ou « connaissement » est signé par le capitaine du navire au
moment de la remise d’une cargaison par le « chargeur ». Il est toujours mentionné le
nom du négociant qui réceptionnera et qui paiera les denrées.

25

Un remorqueur aide deux navires à entrer au port du Havre.
En 1850, des navires à vapeur pratiquent le remorquage.

26

Bordeaux – Port et place des Quinconces
Huile d’Edmé-Emile Laborne (1871)

27

Depuis 1830, la France développe les échanges au sein de son empire colonial
(Afrique, Indochine et Océanie).
Marseille et Le Havre sont les plus importants ports de commerce.

28

Au XIXe siècle, le commerce maritime s’intensifie
Les Anglais ont une flotte importante et rivalisent avec les Américains.
L’importation du thé de Chine donne lieu à ce qu’on a appelé
« la course au thé ».
De rapides voiliers (des clippers) rapportent la précieuse cargaison.
L’Australie exporte de la laine et du blé,
les Etats Unis, du blé, du coton et du riz.
La France ouvre la route du Chili et du Pérou
grâce au « cap-hornier ».
Elle importe le nitrate de soude et
le guano (fait à partir d’excréments d’oiseaux).
Les ports normands se sont spécialisés dans l’arrivage du cacao et du
café. Le Havre a ses clippers « les hirondelles de Rio » qui ramènent
du café du Brésil.
Les bateaux se modernisent : coque métallique, 4 ou 5 mâts, machine à
vapeur et hélices.

29

Le Junon, navire à 5 mâts
Maquette réalisée en 1836
Ce bateau n’a peut être pas existé. On n’en retrouve aucune trace mais il a sa maquette.

30

Aquarelle de François Roux (1852) : « l’Etna » qui échange la marchandise de la Guinée

31

Boîte à thé
chinoise

En 1839,
le brick l’Amphitrite
sombre près de la côte du
Languedoc.
Il apportait de la morue
sèche destinée à nourrir
les esclaves et des
bouteilles d’huile d’olive
que l’on retrouva.

Deux grilloirs à
café du XIXe
siècle.
Ces grilloirs
permettaient de
sentir le café et
ils servaient aux
démonstrations
pour les achats
de cargaison.

32

Connaissement pour le transport de Rhum (port de Bordeaux).
XIXe et début du XXe siècle.
La France expédie son Champagne et son Cognac vers l’Amérique, mais aussi son
café, son sucre et son rhum venant des Antilles Françaises.

33

Le chocolat
Menier
Affiches de Firmin
Bouisset commandées
par l’entreprise de
chocolaterie de Noisiel.
1893 et 1896.
Première tablette à 6 barres enveloppée et
commercialisée avec la publicité Menier

Reproduction d’une
affiche scolaire de
Gaston Prost (1920)
qui incite à la
consommation de
chocolat pour
toutes ses vertus.

Maquette du Bélem,
bateau
exclusivement
consacré au
transport des fèves
de cacao pour les
établissements
Menier.

34

A la fin du XIXe siècle, la navigation française abandonne la voile et opte pour le bateau
à vapeur.
La Cie des Chargeurs Réunis, fondée au Havre en 1876, est la première à constituer une
flotte composée de navires à vapeur.
C’est le « Cargo », exclusivement pour la marchandise qui embarque seulement 38
marins, consomme peu de charbon et transporte plus de 4000 tonnes de marchandises .
Cette Cie se charge des transports pour l’Amérique.
A Marseille, La Cie des Messageries Maritimes commerce avec l’Asie.

35

Maquette du Paraguay

Construit dès 1888, le navire transporte des marchandises et des hommes.
Il dessert l’Amérique du Sud en ne mettant que 15 jours pour arriver en Argentine.
Mais la durée varie en fonction des escales et de l’approvisionnement en charbon.
La roue à aubes est remplacée par une hélice.
Les cabines ne sont pas toutes identiques (pour les plus fortunés et le commandant
de bord : à l’arrière, pour les autres et l’équipage : à l’avant).

36

Le commerce maritime
entre les deux guerres mondiales
Au lendemain de la guerre 14-18, la Marine marchande française
connaît un déclin. Elle se replie sur son marché colonial.
Le caoutchouc naturel (issu des hévéas d’Indochine) est transporté en
France où il est transformé pour en faire des pneus et des joints
d’étanchéité. Avec la Grande-Bretagne, la France se partage le marché
maritime de la côte occidentale de l’Afrique pour le café, le cacao,
l’huile de palme. La France échange son ciment, son sucre, ses engrais,
son fer et ses produits manufacturés contre des produits du sous-sol
africain : minerais et phosphates, primeurs, agrumes.
Après la seconde guerre mondiale, le commerce maritime français est
déstabilisé par l’indépendance acquise par les colonies
entre 1945 et 1962.

37

Affiches de publicité.
La France travaille beaucoup avec ses colonies et est favorable aux expositions.

38

Affiches de publicité

39
Caisse à thé. A
l’intérieur, il y avait un
emballage en
aluminium.
Ces caisses étaient
déchargées à la main car
très fragiles.
Croc à palette

Dans le sac, un croc à
décoller
Les dockers évitaient
de soulever les sacs ou
ballots depuis le sol.
Ils se servaient de croc
qu’ils enfonçaient dans
le sac puis soulevaient
le tout. Cela a existé
jusqu’en 1986

40

Livraison en vrac ou en conteneurs empilables

En 1956, un américain, propriétaire de plusieurs navires transportant des
marchandises, eut l’idée de faire des boîtes métalliques empilables les unes sur les
autres : le conteneur ou boite était né.
Le chargement et le déchargement de ces boîtes, à l’aide de grue, ne durent que
quelques heures seulement. Economie de temps, économie d’argent.
Le premier cargo porte-conteneurs traverse l’Atlantique en 1966, soit 10 ans plus tard.
Aujourd’hui, ces cargos transportent jusqu’à 18 000 « boîtes ».
Cependant, il existe toujours des navires spécialisés dans le transport dit en « vrac » :
minerai, charbon, céréales, pétrole…..

41

La marine marchande à l’ère du numérique

Aujourd’hui, d’importantes cargaisons naviguent d’un continent à l’autre en quelques
semaines et les prix des matières transportées évoluent sans cesse du fait de la
communication numérique (câbles au fond des mers).
Pour cela, il a fallu construire un navire câblier, appelé « Ile de Bréhat » qui pose les
câbles sous-marins, les reliant à toute la planète.
De lui, émanent toutes les communications.

42

Ces cargos
conteneurs se
généralisent à partir
des années 1970.
Leur taille sans cesse
croissante crée de
nombreux
problèmes
architecturaux et
portuaires.

https://storify.com/cargoships/are-you-thinking-about-usinga-cargo-shipping-cont

Les cargos conteneurs ou porte-conteneurs

Mais le client est roi.
Plus de 80% des produits (de luxe, de matériel ou de
denrées alimentaires) transitent par mer et sont déchargés
en un temps record.
Grâce à l’enregistrement informatique, il est possible de savoir le type de produits
transportés et le temps de son acheminement vers le client.

Ce diaporama est à usage non commercial
Il ne doit pas être publié
Il est adressé gratuitement par courrier
électronique aux amis des amis
Il ne doit pas être modifié
Aucune de ses vues ne doit en être extraite
Merci de respecter ces consignes
La réalisatrice : Cath ou l’Oiseau de Feu

Pour voir ou revoir ses diaporamas, vous avez deux possibilités :
Cliquez sur le site canadien de Léo :
http://www.imagileonation.com/oiseau-de-feu.ws
Ou bien allez sur Google et écrivez :
Oiseau de Feu – Léo
Dans les deux cas, vous devez enregistrer le diaporama pour pouvoir le
visionner.
Mais à présent, elle possède un site, encore peu étoffé, mais cela viendra……..
http://www.chez-cath.fr/


Slide 23

Cliquez à chaque vue

ou
de l’amphore
au Conteneur
Résumé de l’exposition temporaire
du musée de la Marine
(février à juin 2015)

Le transport
Maritime à
travers les
siècles

Musique
Compositeur :
Nick Glennie-Smith
Titre : l’annonce de
guerre

2
Ces dolia (pluriel
de dolium)
contenaient 1200
litres, voire 2500
litres et servaient
de citernes à vin,
à huile et à
céréales.

Mais une fois en
place, les dolia ne
pouvaient être
déplacées.
Il fallait donc
puiser dedans
pour les vider.
Place que les dolia occupaient dans le bateau

Dès l’antiquité, les échanges commerciaux par voie maritime
sont intenses. A partir du 8e siècle avant Jésus Christ, les
Grecs – qui ont colonisé le sud de l’Italie et de la Gaule - ont
leurs navires qui sillonnent la Méditerranée. Deux siècles
plus tard, ce sont les Etrusques puis au début de notre ère,
les Romains.
On transportait la nourriture dans des jarres ou dolia.

3

4

Les navires à
dolia
disparurent.
On pense
qu’un dolium,
en se cassant,
libérait 2000
litres de vin et
cela pouvait
déstabiliser le
bateau.
Mais peu à
peu, pour le
vin, les
tonneaux de
bois, plus
maniables,
apparurent.

Ce modèle est
reconstitué
d’après
l’épave du StGervais III,
découverte à
Fos-sur-Mer
en 1978-1979.
Ce « dolium »
transportait
surtout des
amphores à
huile et à
saumure de
poissons.
Au centre,
quelques
dolia.

Maquette d’un « dolium »

Chez les Romains (-27 à 476 après JC), la capacité de ces bateaux de commerce atteint
200 à 400 tonnes. La navigation est surtout côtière, de port en port, en Méditerranée.

5

L’épave Aléria 1
En 2013, on découvrit au large de la Corse, à 400 m de profondeur, un navire.
Il se dirigeait probablement vers Rome pour y livrer de la marchandise provenant
des divers pays limitrophes (amphores grecques, espagnoles, gauloises , de
Catalogne et d’Andalousie)

6
Parfois les
amphores étaient
utilisées comme
récipient d’eau
douce mais aussi
comme sépultures.

Les amphores
étaient souvent
jetées après leur
destination.
La pointe de
l’amphore pouvait
être coupée à la
machette pour
accélérer le vidage.

7

Le grand port de « ARLES »
Arles est située sur le Rhône mais aussi sur les routes
reliant l’Italie à l’Espagne.
Les Romains développent la ville et le commerce maritime en
empruntant le Rhône.
Arles reçoit donc les produits venant d’Italie et d’Espagne mais
Rome reçoit, par le même chemin, les produits venant du nord
(saumures, huiles et vins).
A l’arrivée au port, les amphores sont vidées de leur contenu puis
jetées dans le Rhône car elles sont déjà brisées.
De nombreuses amphores ont été analysées et on peut aujourd’hui
révéler leur contenant : sauces de poissons produites en Andalousie
ou dans la vallée du Rhône, conserves de viande ou herbes
aromatiques, olives, maquereaux salés.
Parfois, elles contiennent des colorants en poudre.

8

Un transbordeur fait passer une amphore d’un navire de mer à une embarcation de
rivière qui attend d’être chargée (port d’Ostie ou de la Rome antique)

99

Les « utriculaires » manœuvrant sur une rivière
François Poulain, dessinateur et aquarelliste, a imaginé le transport par radeaux
« d’outres ». Ces transports étaient très répandus en Gaule.

10

Dès le XVe siècle, en route vers la mondialisation
Au Moyen-Âge, on navigue du Nord au Sud et en Méditerranée
mais pas au-delà.
Aux XVe et XVIe siècles, commence la découverte du continent
américain par les Portugais et les Espagnols, suivis des Hollandais,
des Anglais et des Français.
On va vers l’Ouest pour ramener l’or et l’argent, et à l’Est pour les
épices (poivre, cannelle, girofle) et cotonnades.
D’où la naissance au XVIIe siècle de

la Compagnie Anglaise et Hollandaise des Indes.

Celle de la France sera plus tardive (1664 à Lorient).
La route maritime est longue et périlleuse : il faut 1 mois pour aller
aux Antilles mais 3 pour se rendre au Cap de Bonne Espérance.
Malgré les mauvaises conditions de navigation (dangers, maladies et
mauvaise alimentation de l’équipage)
le commerce maritime devient mondial.

11
A la fin du moyen
âge, les cogues et
caraques sont des
navires qui
sillonnent les mers
de la Baltique à la
Méditerranée en
passant par la
Manche.
Gênes et Venise
dominent toute
l’économie
européenne.
Ces villes reçoivent
les produits venant
de l’Orient et les
réexpédient vers
l’Occident.

Au nord de l’Europe,
les villes commerçantes
de la Hanse possèdent
de nombreux
comptoirs vers l’Asie et
distribuent leurs
produits (toiles, bois,
poissons) et reprennent
d’autres produits
locaux (vins et épices).
Le tonneau est devenu
le contenant le plus
pratique et donne le
nom à une unité de
mesure :
le tonnage d’un navire.
Bruges dans les
Flandres
pour les toiles et
Bourgneuf dans la
Manche pour le sel
deviennent des villes
importantes du
Déchargement par grue au port de Bruges.
commerce.
Enluminure de Simon Bening du XVe s.

12

wikipédia

La flûte, « navire rond » à forte capacité de transport permet à la Hollande d'acquérir la
première marine marchande d'Europe au XVIIe siècle (gravure de 1647).

13

wikipédia

Une grosse
grosse flûte
flûte hollandaise.
hollandaise. Le
Le navire
navire est
est àà même
même d'affronter
d'affronter toutes
toutes les
les mers
mers du
du
Une
monde. La
La Compagnie
Compagnie des
des Indes
Indes Hollandaise
Hollandaise en
en utilise
utilise de
de nombreux
nombreux exemplaires.
exemplaires.
monde.

14

Le port d’Amsterdam dans la seconde moitié du 17e siècle.
Huile de Ludolf Backhuyzen

15

Le port de Lorient en 1792.
Copie du tableau de JF Hue par Pierre-Louis Ganne (1965).

16

Thé, café et chocolat véhiculés par les galériens
Les épices et l’or sont les marchandises les plus transportées et les plus
convoitées. Dès le XVIIe s. le café d’Arabie et de l’Ile de la Réunion, le
thé et la porcelaine de Chine, le cacao et le sucre des Antilles, font les
délices de l’aristocratie et de la riche bourgeoisie.
Peu importe si Colbert permet l’organisation de l’esclavage et la
déportation de milliers d’Africains vers les îles d’Amérique ! Cette
traite des noirs sera assurée en partie par la Compagnie des Indes.

Pour acheminer la marchandise, il faut des bateaux de plus en plus
grands et conduits la plupart du temps par des galériens. S’ajoutent
aux esclaves noirs les repris de justice parmi la population. Ils
n’auront que la nourriture à bord.
Les marchandises sont vendues à prix d’or et doivent arriver à bon
port. Par conséquent, la consigne des capitaines est dite en deux mots :
« la sécurité avant la rapidité ».

17

Beurre de cacao, clous de girofle, graines de
muscade, café arabica, lingots d’or et lingots
de zinc, de plomb et même d’argent sont
transportés.
Ces lingots de zinc proviennent de l’épave du
Mauritius de la Cie des Indes Hollandaise qui fit
naufrage en 1609 au large du Gabon

18

La famille du duc de Penthièvre en 1768, dit « la tasse de chocolat »

19

Théières de la
Manufacture de Sèvres

Assiette et théière
importées de Chine

Les théières et les assiettes de Chine sont
des produits très chers.
Dès le XVIIe siècle, des manufactures de
porcelaines fines sont créées dont les
décors s’inspirent des dessins chinois.

20

La famille Barré - Huile de Marius-Pierre Lemazurier (1772) – Musée Carnavalet

21

Le thé, le café et le chocolat changent les habitudes
des Français : salons et cafés apparaissent.
Les aristocrates et les bourgeois nantis vont se réunir autour d’une tasse de
café, de thé ou de chocolat.
Vont apparaître alors les salons littéraires ou politiques.

Le célèbre café « le Procope » qui ouvre en 1688, propose du
café et du chocolat.
50 ans plus tard, Paris compte 380 cafés publics.
On déguste le café et le chocolat avec du sucre. La production sucrière à
base de betteraves ne suffira pas. Il faudra aussi développer aux Antilles la
production de la canne à sucre et déporter des populations africaines .

Même si à la cour de Louis XIV, on déguste le chocolat, cette denrée est
toujours très chère et le peuple n’y a pas droit.

22

Les produits exotiques arrivent dans les ports français et sont mis en
vente publiquement dès leur arrivée.
De nombreux négociants les réexpédient par voie fluviale. Les
péniches remontent la Seine avec ces chargements, halées par des
attelages de chevaux.

23

24

Le « connaissement », l’ancêtre du contrat

Un contrat de transport ou « connaissement » est signé par le capitaine du navire au
moment de la remise d’une cargaison par le « chargeur ». Il est toujours mentionné le
nom du négociant qui réceptionnera et qui paiera les denrées.

25

Un remorqueur aide deux navires à entrer au port du Havre.
En 1850, des navires à vapeur pratiquent le remorquage.

26

Bordeaux – Port et place des Quinconces
Huile d’Edmé-Emile Laborne (1871)

27

Depuis 1830, la France développe les échanges au sein de son empire colonial
(Afrique, Indochine et Océanie).
Marseille et Le Havre sont les plus importants ports de commerce.

28

Au XIXe siècle, le commerce maritime s’intensifie
Les Anglais ont une flotte importante et rivalisent avec les Américains.
L’importation du thé de Chine donne lieu à ce qu’on a appelé
« la course au thé ».
De rapides voiliers (des clippers) rapportent la précieuse cargaison.
L’Australie exporte de la laine et du blé,
les Etats Unis, du blé, du coton et du riz.
La France ouvre la route du Chili et du Pérou
grâce au « cap-hornier ».
Elle importe le nitrate de soude et
le guano (fait à partir d’excréments d’oiseaux).
Les ports normands se sont spécialisés dans l’arrivage du cacao et du
café. Le Havre a ses clippers « les hirondelles de Rio » qui ramènent
du café du Brésil.
Les bateaux se modernisent : coque métallique, 4 ou 5 mâts, machine à
vapeur et hélices.

29

Le Junon, navire à 5 mâts
Maquette réalisée en 1836
Ce bateau n’a peut être pas existé. On n’en retrouve aucune trace mais il a sa maquette.

30

Aquarelle de François Roux (1852) : « l’Etna » qui échange la marchandise de la Guinée

31

Boîte à thé
chinoise

En 1839,
le brick l’Amphitrite
sombre près de la côte du
Languedoc.
Il apportait de la morue
sèche destinée à nourrir
les esclaves et des
bouteilles d’huile d’olive
que l’on retrouva.

Deux grilloirs à
café du XIXe
siècle.
Ces grilloirs
permettaient de
sentir le café et
ils servaient aux
démonstrations
pour les achats
de cargaison.

32

Connaissement pour le transport de Rhum (port de Bordeaux).
XIXe et début du XXe siècle.
La France expédie son Champagne et son Cognac vers l’Amérique, mais aussi son
café, son sucre et son rhum venant des Antilles Françaises.

33

Le chocolat
Menier
Affiches de Firmin
Bouisset commandées
par l’entreprise de
chocolaterie de Noisiel.
1893 et 1896.
Première tablette à 6 barres enveloppée et
commercialisée avec la publicité Menier

Reproduction d’une
affiche scolaire de
Gaston Prost (1920)
qui incite à la
consommation de
chocolat pour
toutes ses vertus.

Maquette du Bélem,
bateau
exclusivement
consacré au
transport des fèves
de cacao pour les
établissements
Menier.

34

A la fin du XIXe siècle, la navigation française abandonne la voile et opte pour le bateau
à vapeur.
La Cie des Chargeurs Réunis, fondée au Havre en 1876, est la première à constituer une
flotte composée de navires à vapeur.
C’est le « Cargo », exclusivement pour la marchandise qui embarque seulement 38
marins, consomme peu de charbon et transporte plus de 4000 tonnes de marchandises .
Cette Cie se charge des transports pour l’Amérique.
A Marseille, La Cie des Messageries Maritimes commerce avec l’Asie.

35

Maquette du Paraguay

Construit dès 1888, le navire transporte des marchandises et des hommes.
Il dessert l’Amérique du Sud en ne mettant que 15 jours pour arriver en Argentine.
Mais la durée varie en fonction des escales et de l’approvisionnement en charbon.
La roue à aubes est remplacée par une hélice.
Les cabines ne sont pas toutes identiques (pour les plus fortunés et le commandant
de bord : à l’arrière, pour les autres et l’équipage : à l’avant).

36

Le commerce maritime
entre les deux guerres mondiales
Au lendemain de la guerre 14-18, la Marine marchande française
connaît un déclin. Elle se replie sur son marché colonial.
Le caoutchouc naturel (issu des hévéas d’Indochine) est transporté en
France où il est transformé pour en faire des pneus et des joints
d’étanchéité. Avec la Grande-Bretagne, la France se partage le marché
maritime de la côte occidentale de l’Afrique pour le café, le cacao,
l’huile de palme. La France échange son ciment, son sucre, ses engrais,
son fer et ses produits manufacturés contre des produits du sous-sol
africain : minerais et phosphates, primeurs, agrumes.
Après la seconde guerre mondiale, le commerce maritime français est
déstabilisé par l’indépendance acquise par les colonies
entre 1945 et 1962.

37

Affiches de publicité.
La France travaille beaucoup avec ses colonies et est favorable aux expositions.

38

Affiches de publicité

39
Caisse à thé. A
l’intérieur, il y avait un
emballage en
aluminium.
Ces caisses étaient
déchargées à la main car
très fragiles.
Croc à palette

Dans le sac, un croc à
décoller
Les dockers évitaient
de soulever les sacs ou
ballots depuis le sol.
Ils se servaient de croc
qu’ils enfonçaient dans
le sac puis soulevaient
le tout. Cela a existé
jusqu’en 1986

40

Livraison en vrac ou en conteneurs empilables

En 1956, un américain, propriétaire de plusieurs navires transportant des
marchandises, eut l’idée de faire des boîtes métalliques empilables les unes sur les
autres : le conteneur ou boite était né.
Le chargement et le déchargement de ces boîtes, à l’aide de grue, ne durent que
quelques heures seulement. Economie de temps, économie d’argent.
Le premier cargo porte-conteneurs traverse l’Atlantique en 1966, soit 10 ans plus tard.
Aujourd’hui, ces cargos transportent jusqu’à 18 000 « boîtes ».
Cependant, il existe toujours des navires spécialisés dans le transport dit en « vrac » :
minerai, charbon, céréales, pétrole…..

41

La marine marchande à l’ère du numérique

Aujourd’hui, d’importantes cargaisons naviguent d’un continent à l’autre en quelques
semaines et les prix des matières transportées évoluent sans cesse du fait de la
communication numérique (câbles au fond des mers).
Pour cela, il a fallu construire un navire câblier, appelé « Ile de Bréhat » qui pose les
câbles sous-marins, les reliant à toute la planète.
De lui, émanent toutes les communications.

42

Ces cargos
conteneurs se
généralisent à partir
des années 1970.
Leur taille sans cesse
croissante crée de
nombreux
problèmes
architecturaux et
portuaires.

https://storify.com/cargoships/are-you-thinking-about-usinga-cargo-shipping-cont

Les cargos conteneurs ou porte-conteneurs

Mais le client est roi.
Plus de 80% des produits (de luxe, de matériel ou de
denrées alimentaires) transitent par mer et sont déchargés
en un temps record.
Grâce à l’enregistrement informatique, il est possible de savoir le type de produits
transportés et le temps de son acheminement vers le client.

Ce diaporama est à usage non commercial
Il ne doit pas être publié
Il est adressé gratuitement par courrier
électronique aux amis des amis
Il ne doit pas être modifié
Aucune de ses vues ne doit en être extraite
Merci de respecter ces consignes
La réalisatrice : Cath ou l’Oiseau de Feu

Pour voir ou revoir ses diaporamas, vous avez deux possibilités :
Cliquez sur le site canadien de Léo :
http://www.imagileonation.com/oiseau-de-feu.ws
Ou bien allez sur Google et écrivez :
Oiseau de Feu – Léo
Dans les deux cas, vous devez enregistrer le diaporama pour pouvoir le
visionner.
Mais à présent, elle possède un site, encore peu étoffé, mais cela viendra……..
http://www.chez-cath.fr/


Slide 24

Cliquez à chaque vue

ou
de l’amphore
au Conteneur
Résumé de l’exposition temporaire
du musée de la Marine
(février à juin 2015)

Le transport
Maritime à
travers les
siècles

Musique
Compositeur :
Nick Glennie-Smith
Titre : l’annonce de
guerre

2
Ces dolia (pluriel
de dolium)
contenaient 1200
litres, voire 2500
litres et servaient
de citernes à vin,
à huile et à
céréales.

Mais une fois en
place, les dolia ne
pouvaient être
déplacées.
Il fallait donc
puiser dedans
pour les vider.
Place que les dolia occupaient dans le bateau

Dès l’antiquité, les échanges commerciaux par voie maritime
sont intenses. A partir du 8e siècle avant Jésus Christ, les
Grecs – qui ont colonisé le sud de l’Italie et de la Gaule - ont
leurs navires qui sillonnent la Méditerranée. Deux siècles
plus tard, ce sont les Etrusques puis au début de notre ère,
les Romains.
On transportait la nourriture dans des jarres ou dolia.

3

4

Les navires à
dolia
disparurent.
On pense
qu’un dolium,
en se cassant,
libérait 2000
litres de vin et
cela pouvait
déstabiliser le
bateau.
Mais peu à
peu, pour le
vin, les
tonneaux de
bois, plus
maniables,
apparurent.

Ce modèle est
reconstitué
d’après
l’épave du StGervais III,
découverte à
Fos-sur-Mer
en 1978-1979.
Ce « dolium »
transportait
surtout des
amphores à
huile et à
saumure de
poissons.
Au centre,
quelques
dolia.

Maquette d’un « dolium »

Chez les Romains (-27 à 476 après JC), la capacité de ces bateaux de commerce atteint
200 à 400 tonnes. La navigation est surtout côtière, de port en port, en Méditerranée.

5

L’épave Aléria 1
En 2013, on découvrit au large de la Corse, à 400 m de profondeur, un navire.
Il se dirigeait probablement vers Rome pour y livrer de la marchandise provenant
des divers pays limitrophes (amphores grecques, espagnoles, gauloises , de
Catalogne et d’Andalousie)

6
Parfois les
amphores étaient
utilisées comme
récipient d’eau
douce mais aussi
comme sépultures.

Les amphores
étaient souvent
jetées après leur
destination.
La pointe de
l’amphore pouvait
être coupée à la
machette pour
accélérer le vidage.

7

Le grand port de « ARLES »
Arles est située sur le Rhône mais aussi sur les routes
reliant l’Italie à l’Espagne.
Les Romains développent la ville et le commerce maritime en
empruntant le Rhône.
Arles reçoit donc les produits venant d’Italie et d’Espagne mais
Rome reçoit, par le même chemin, les produits venant du nord
(saumures, huiles et vins).
A l’arrivée au port, les amphores sont vidées de leur contenu puis
jetées dans le Rhône car elles sont déjà brisées.
De nombreuses amphores ont été analysées et on peut aujourd’hui
révéler leur contenant : sauces de poissons produites en Andalousie
ou dans la vallée du Rhône, conserves de viande ou herbes
aromatiques, olives, maquereaux salés.
Parfois, elles contiennent des colorants en poudre.

8

Un transbordeur fait passer une amphore d’un navire de mer à une embarcation de
rivière qui attend d’être chargée (port d’Ostie ou de la Rome antique)

99

Les « utriculaires » manœuvrant sur une rivière
François Poulain, dessinateur et aquarelliste, a imaginé le transport par radeaux
« d’outres ». Ces transports étaient très répandus en Gaule.

10

Dès le XVe siècle, en route vers la mondialisation
Au Moyen-Âge, on navigue du Nord au Sud et en Méditerranée
mais pas au-delà.
Aux XVe et XVIe siècles, commence la découverte du continent
américain par les Portugais et les Espagnols, suivis des Hollandais,
des Anglais et des Français.
On va vers l’Ouest pour ramener l’or et l’argent, et à l’Est pour les
épices (poivre, cannelle, girofle) et cotonnades.
D’où la naissance au XVIIe siècle de

la Compagnie Anglaise et Hollandaise des Indes.

Celle de la France sera plus tardive (1664 à Lorient).
La route maritime est longue et périlleuse : il faut 1 mois pour aller
aux Antilles mais 3 pour se rendre au Cap de Bonne Espérance.
Malgré les mauvaises conditions de navigation (dangers, maladies et
mauvaise alimentation de l’équipage)
le commerce maritime devient mondial.

11
A la fin du moyen
âge, les cogues et
caraques sont des
navires qui
sillonnent les mers
de la Baltique à la
Méditerranée en
passant par la
Manche.
Gênes et Venise
dominent toute
l’économie
européenne.
Ces villes reçoivent
les produits venant
de l’Orient et les
réexpédient vers
l’Occident.

Au nord de l’Europe,
les villes commerçantes
de la Hanse possèdent
de nombreux
comptoirs vers l’Asie et
distribuent leurs
produits (toiles, bois,
poissons) et reprennent
d’autres produits
locaux (vins et épices).
Le tonneau est devenu
le contenant le plus
pratique et donne le
nom à une unité de
mesure :
le tonnage d’un navire.
Bruges dans les
Flandres
pour les toiles et
Bourgneuf dans la
Manche pour le sel
deviennent des villes
importantes du
Déchargement par grue au port de Bruges.
commerce.
Enluminure de Simon Bening du XVe s.

12

wikipédia

La flûte, « navire rond » à forte capacité de transport permet à la Hollande d'acquérir la
première marine marchande d'Europe au XVIIe siècle (gravure de 1647).

13

wikipédia

Une grosse
grosse flûte
flûte hollandaise.
hollandaise. Le
Le navire
navire est
est àà même
même d'affronter
d'affronter toutes
toutes les
les mers
mers du
du
Une
monde. La
La Compagnie
Compagnie des
des Indes
Indes Hollandaise
Hollandaise en
en utilise
utilise de
de nombreux
nombreux exemplaires.
exemplaires.
monde.

14

Le port d’Amsterdam dans la seconde moitié du 17e siècle.
Huile de Ludolf Backhuyzen

15

Le port de Lorient en 1792.
Copie du tableau de JF Hue par Pierre-Louis Ganne (1965).

16

Thé, café et chocolat véhiculés par les galériens
Les épices et l’or sont les marchandises les plus transportées et les plus
convoitées. Dès le XVIIe s. le café d’Arabie et de l’Ile de la Réunion, le
thé et la porcelaine de Chine, le cacao et le sucre des Antilles, font les
délices de l’aristocratie et de la riche bourgeoisie.
Peu importe si Colbert permet l’organisation de l’esclavage et la
déportation de milliers d’Africains vers les îles d’Amérique ! Cette
traite des noirs sera assurée en partie par la Compagnie des Indes.

Pour acheminer la marchandise, il faut des bateaux de plus en plus
grands et conduits la plupart du temps par des galériens. S’ajoutent
aux esclaves noirs les repris de justice parmi la population. Ils
n’auront que la nourriture à bord.
Les marchandises sont vendues à prix d’or et doivent arriver à bon
port. Par conséquent, la consigne des capitaines est dite en deux mots :
« la sécurité avant la rapidité ».

17

Beurre de cacao, clous de girofle, graines de
muscade, café arabica, lingots d’or et lingots
de zinc, de plomb et même d’argent sont
transportés.
Ces lingots de zinc proviennent de l’épave du
Mauritius de la Cie des Indes Hollandaise qui fit
naufrage en 1609 au large du Gabon

18

La famille du duc de Penthièvre en 1768, dit « la tasse de chocolat »

19

Théières de la
Manufacture de Sèvres

Assiette et théière
importées de Chine

Les théières et les assiettes de Chine sont
des produits très chers.
Dès le XVIIe siècle, des manufactures de
porcelaines fines sont créées dont les
décors s’inspirent des dessins chinois.

20

La famille Barré - Huile de Marius-Pierre Lemazurier (1772) – Musée Carnavalet

21

Le thé, le café et le chocolat changent les habitudes
des Français : salons et cafés apparaissent.
Les aristocrates et les bourgeois nantis vont se réunir autour d’une tasse de
café, de thé ou de chocolat.
Vont apparaître alors les salons littéraires ou politiques.

Le célèbre café « le Procope » qui ouvre en 1688, propose du
café et du chocolat.
50 ans plus tard, Paris compte 380 cafés publics.
On déguste le café et le chocolat avec du sucre. La production sucrière à
base de betteraves ne suffira pas. Il faudra aussi développer aux Antilles la
production de la canne à sucre et déporter des populations africaines .

Même si à la cour de Louis XIV, on déguste le chocolat, cette denrée est
toujours très chère et le peuple n’y a pas droit.

22

Les produits exotiques arrivent dans les ports français et sont mis en
vente publiquement dès leur arrivée.
De nombreux négociants les réexpédient par voie fluviale. Les
péniches remontent la Seine avec ces chargements, halées par des
attelages de chevaux.

23

24

Le « connaissement », l’ancêtre du contrat

Un contrat de transport ou « connaissement » est signé par le capitaine du navire au
moment de la remise d’une cargaison par le « chargeur ». Il est toujours mentionné le
nom du négociant qui réceptionnera et qui paiera les denrées.

25

Un remorqueur aide deux navires à entrer au port du Havre.
En 1850, des navires à vapeur pratiquent le remorquage.

26

Bordeaux – Port et place des Quinconces
Huile d’Edmé-Emile Laborne (1871)

27

Depuis 1830, la France développe les échanges au sein de son empire colonial
(Afrique, Indochine et Océanie).
Marseille et Le Havre sont les plus importants ports de commerce.

28

Au XIXe siècle, le commerce maritime s’intensifie
Les Anglais ont une flotte importante et rivalisent avec les Américains.
L’importation du thé de Chine donne lieu à ce qu’on a appelé
« la course au thé ».
De rapides voiliers (des clippers) rapportent la précieuse cargaison.
L’Australie exporte de la laine et du blé,
les Etats Unis, du blé, du coton et du riz.
La France ouvre la route du Chili et du Pérou
grâce au « cap-hornier ».
Elle importe le nitrate de soude et
le guano (fait à partir d’excréments d’oiseaux).
Les ports normands se sont spécialisés dans l’arrivage du cacao et du
café. Le Havre a ses clippers « les hirondelles de Rio » qui ramènent
du café du Brésil.
Les bateaux se modernisent : coque métallique, 4 ou 5 mâts, machine à
vapeur et hélices.

29

Le Junon, navire à 5 mâts
Maquette réalisée en 1836
Ce bateau n’a peut être pas existé. On n’en retrouve aucune trace mais il a sa maquette.

30

Aquarelle de François Roux (1852) : « l’Etna » qui échange la marchandise de la Guinée

31

Boîte à thé
chinoise

En 1839,
le brick l’Amphitrite
sombre près de la côte du
Languedoc.
Il apportait de la morue
sèche destinée à nourrir
les esclaves et des
bouteilles d’huile d’olive
que l’on retrouva.

Deux grilloirs à
café du XIXe
siècle.
Ces grilloirs
permettaient de
sentir le café et
ils servaient aux
démonstrations
pour les achats
de cargaison.

32

Connaissement pour le transport de Rhum (port de Bordeaux).
XIXe et début du XXe siècle.
La France expédie son Champagne et son Cognac vers l’Amérique, mais aussi son
café, son sucre et son rhum venant des Antilles Françaises.

33

Le chocolat
Menier
Affiches de Firmin
Bouisset commandées
par l’entreprise de
chocolaterie de Noisiel.
1893 et 1896.
Première tablette à 6 barres enveloppée et
commercialisée avec la publicité Menier

Reproduction d’une
affiche scolaire de
Gaston Prost (1920)
qui incite à la
consommation de
chocolat pour
toutes ses vertus.

Maquette du Bélem,
bateau
exclusivement
consacré au
transport des fèves
de cacao pour les
établissements
Menier.

34

A la fin du XIXe siècle, la navigation française abandonne la voile et opte pour le bateau
à vapeur.
La Cie des Chargeurs Réunis, fondée au Havre en 1876, est la première à constituer une
flotte composée de navires à vapeur.
C’est le « Cargo », exclusivement pour la marchandise qui embarque seulement 38
marins, consomme peu de charbon et transporte plus de 4000 tonnes de marchandises .
Cette Cie se charge des transports pour l’Amérique.
A Marseille, La Cie des Messageries Maritimes commerce avec l’Asie.

35

Maquette du Paraguay

Construit dès 1888, le navire transporte des marchandises et des hommes.
Il dessert l’Amérique du Sud en ne mettant que 15 jours pour arriver en Argentine.
Mais la durée varie en fonction des escales et de l’approvisionnement en charbon.
La roue à aubes est remplacée par une hélice.
Les cabines ne sont pas toutes identiques (pour les plus fortunés et le commandant
de bord : à l’arrière, pour les autres et l’équipage : à l’avant).

36

Le commerce maritime
entre les deux guerres mondiales
Au lendemain de la guerre 14-18, la Marine marchande française
connaît un déclin. Elle se replie sur son marché colonial.
Le caoutchouc naturel (issu des hévéas d’Indochine) est transporté en
France où il est transformé pour en faire des pneus et des joints
d’étanchéité. Avec la Grande-Bretagne, la France se partage le marché
maritime de la côte occidentale de l’Afrique pour le café, le cacao,
l’huile de palme. La France échange son ciment, son sucre, ses engrais,
son fer et ses produits manufacturés contre des produits du sous-sol
africain : minerais et phosphates, primeurs, agrumes.
Après la seconde guerre mondiale, le commerce maritime français est
déstabilisé par l’indépendance acquise par les colonies
entre 1945 et 1962.

37

Affiches de publicité.
La France travaille beaucoup avec ses colonies et est favorable aux expositions.

38

Affiches de publicité

39
Caisse à thé. A
l’intérieur, il y avait un
emballage en
aluminium.
Ces caisses étaient
déchargées à la main car
très fragiles.
Croc à palette

Dans le sac, un croc à
décoller
Les dockers évitaient
de soulever les sacs ou
ballots depuis le sol.
Ils se servaient de croc
qu’ils enfonçaient dans
le sac puis soulevaient
le tout. Cela a existé
jusqu’en 1986

40

Livraison en vrac ou en conteneurs empilables

En 1956, un américain, propriétaire de plusieurs navires transportant des
marchandises, eut l’idée de faire des boîtes métalliques empilables les unes sur les
autres : le conteneur ou boite était né.
Le chargement et le déchargement de ces boîtes, à l’aide de grue, ne durent que
quelques heures seulement. Economie de temps, économie d’argent.
Le premier cargo porte-conteneurs traverse l’Atlantique en 1966, soit 10 ans plus tard.
Aujourd’hui, ces cargos transportent jusqu’à 18 000 « boîtes ».
Cependant, il existe toujours des navires spécialisés dans le transport dit en « vrac » :
minerai, charbon, céréales, pétrole…..

41

La marine marchande à l’ère du numérique

Aujourd’hui, d’importantes cargaisons naviguent d’un continent à l’autre en quelques
semaines et les prix des matières transportées évoluent sans cesse du fait de la
communication numérique (câbles au fond des mers).
Pour cela, il a fallu construire un navire câblier, appelé « Ile de Bréhat » qui pose les
câbles sous-marins, les reliant à toute la planète.
De lui, émanent toutes les communications.

42

Ces cargos
conteneurs se
généralisent à partir
des années 1970.
Leur taille sans cesse
croissante crée de
nombreux
problèmes
architecturaux et
portuaires.

https://storify.com/cargoships/are-you-thinking-about-usinga-cargo-shipping-cont

Les cargos conteneurs ou porte-conteneurs

Mais le client est roi.
Plus de 80% des produits (de luxe, de matériel ou de
denrées alimentaires) transitent par mer et sont déchargés
en un temps record.
Grâce à l’enregistrement informatique, il est possible de savoir le type de produits
transportés et le temps de son acheminement vers le client.

Ce diaporama est à usage non commercial
Il ne doit pas être publié
Il est adressé gratuitement par courrier
électronique aux amis des amis
Il ne doit pas être modifié
Aucune de ses vues ne doit en être extraite
Merci de respecter ces consignes
La réalisatrice : Cath ou l’Oiseau de Feu

Pour voir ou revoir ses diaporamas, vous avez deux possibilités :
Cliquez sur le site canadien de Léo :
http://www.imagileonation.com/oiseau-de-feu.ws
Ou bien allez sur Google et écrivez :
Oiseau de Feu – Léo
Dans les deux cas, vous devez enregistrer le diaporama pour pouvoir le
visionner.
Mais à présent, elle possède un site, encore peu étoffé, mais cela viendra……..
http://www.chez-cath.fr/


Slide 25

Cliquez à chaque vue

ou
de l’amphore
au Conteneur
Résumé de l’exposition temporaire
du musée de la Marine
(février à juin 2015)

Le transport
Maritime à
travers les
siècles

Musique
Compositeur :
Nick Glennie-Smith
Titre : l’annonce de
guerre

2
Ces dolia (pluriel
de dolium)
contenaient 1200
litres, voire 2500
litres et servaient
de citernes à vin,
à huile et à
céréales.

Mais une fois en
place, les dolia ne
pouvaient être
déplacées.
Il fallait donc
puiser dedans
pour les vider.
Place que les dolia occupaient dans le bateau

Dès l’antiquité, les échanges commerciaux par voie maritime
sont intenses. A partir du 8e siècle avant Jésus Christ, les
Grecs – qui ont colonisé le sud de l’Italie et de la Gaule - ont
leurs navires qui sillonnent la Méditerranée. Deux siècles
plus tard, ce sont les Etrusques puis au début de notre ère,
les Romains.
On transportait la nourriture dans des jarres ou dolia.

3

4

Les navires à
dolia
disparurent.
On pense
qu’un dolium,
en se cassant,
libérait 2000
litres de vin et
cela pouvait
déstabiliser le
bateau.
Mais peu à
peu, pour le
vin, les
tonneaux de
bois, plus
maniables,
apparurent.

Ce modèle est
reconstitué
d’après
l’épave du StGervais III,
découverte à
Fos-sur-Mer
en 1978-1979.
Ce « dolium »
transportait
surtout des
amphores à
huile et à
saumure de
poissons.
Au centre,
quelques
dolia.

Maquette d’un « dolium »

Chez les Romains (-27 à 476 après JC), la capacité de ces bateaux de commerce atteint
200 à 400 tonnes. La navigation est surtout côtière, de port en port, en Méditerranée.

5

L’épave Aléria 1
En 2013, on découvrit au large de la Corse, à 400 m de profondeur, un navire.
Il se dirigeait probablement vers Rome pour y livrer de la marchandise provenant
des divers pays limitrophes (amphores grecques, espagnoles, gauloises , de
Catalogne et d’Andalousie)

6
Parfois les
amphores étaient
utilisées comme
récipient d’eau
douce mais aussi
comme sépultures.

Les amphores
étaient souvent
jetées après leur
destination.
La pointe de
l’amphore pouvait
être coupée à la
machette pour
accélérer le vidage.

7

Le grand port de « ARLES »
Arles est située sur le Rhône mais aussi sur les routes
reliant l’Italie à l’Espagne.
Les Romains développent la ville et le commerce maritime en
empruntant le Rhône.
Arles reçoit donc les produits venant d’Italie et d’Espagne mais
Rome reçoit, par le même chemin, les produits venant du nord
(saumures, huiles et vins).
A l’arrivée au port, les amphores sont vidées de leur contenu puis
jetées dans le Rhône car elles sont déjà brisées.
De nombreuses amphores ont été analysées et on peut aujourd’hui
révéler leur contenant : sauces de poissons produites en Andalousie
ou dans la vallée du Rhône, conserves de viande ou herbes
aromatiques, olives, maquereaux salés.
Parfois, elles contiennent des colorants en poudre.

8

Un transbordeur fait passer une amphore d’un navire de mer à une embarcation de
rivière qui attend d’être chargée (port d’Ostie ou de la Rome antique)

99

Les « utriculaires » manœuvrant sur une rivière
François Poulain, dessinateur et aquarelliste, a imaginé le transport par radeaux
« d’outres ». Ces transports étaient très répandus en Gaule.

10

Dès le XVe siècle, en route vers la mondialisation
Au Moyen-Âge, on navigue du Nord au Sud et en Méditerranée
mais pas au-delà.
Aux XVe et XVIe siècles, commence la découverte du continent
américain par les Portugais et les Espagnols, suivis des Hollandais,
des Anglais et des Français.
On va vers l’Ouest pour ramener l’or et l’argent, et à l’Est pour les
épices (poivre, cannelle, girofle) et cotonnades.
D’où la naissance au XVIIe siècle de

la Compagnie Anglaise et Hollandaise des Indes.

Celle de la France sera plus tardive (1664 à Lorient).
La route maritime est longue et périlleuse : il faut 1 mois pour aller
aux Antilles mais 3 pour se rendre au Cap de Bonne Espérance.
Malgré les mauvaises conditions de navigation (dangers, maladies et
mauvaise alimentation de l’équipage)
le commerce maritime devient mondial.

11
A la fin du moyen
âge, les cogues et
caraques sont des
navires qui
sillonnent les mers
de la Baltique à la
Méditerranée en
passant par la
Manche.
Gênes et Venise
dominent toute
l’économie
européenne.
Ces villes reçoivent
les produits venant
de l’Orient et les
réexpédient vers
l’Occident.

Au nord de l’Europe,
les villes commerçantes
de la Hanse possèdent
de nombreux
comptoirs vers l’Asie et
distribuent leurs
produits (toiles, bois,
poissons) et reprennent
d’autres produits
locaux (vins et épices).
Le tonneau est devenu
le contenant le plus
pratique et donne le
nom à une unité de
mesure :
le tonnage d’un navire.
Bruges dans les
Flandres
pour les toiles et
Bourgneuf dans la
Manche pour le sel
deviennent des villes
importantes du
Déchargement par grue au port de Bruges.
commerce.
Enluminure de Simon Bening du XVe s.

12

wikipédia

La flûte, « navire rond » à forte capacité de transport permet à la Hollande d'acquérir la
première marine marchande d'Europe au XVIIe siècle (gravure de 1647).

13

wikipédia

Une grosse
grosse flûte
flûte hollandaise.
hollandaise. Le
Le navire
navire est
est àà même
même d'affronter
d'affronter toutes
toutes les
les mers
mers du
du
Une
monde. La
La Compagnie
Compagnie des
des Indes
Indes Hollandaise
Hollandaise en
en utilise
utilise de
de nombreux
nombreux exemplaires.
exemplaires.
monde.

14

Le port d’Amsterdam dans la seconde moitié du 17e siècle.
Huile de Ludolf Backhuyzen

15

Le port de Lorient en 1792.
Copie du tableau de JF Hue par Pierre-Louis Ganne (1965).

16

Thé, café et chocolat véhiculés par les galériens
Les épices et l’or sont les marchandises les plus transportées et les plus
convoitées. Dès le XVIIe s. le café d’Arabie et de l’Ile de la Réunion, le
thé et la porcelaine de Chine, le cacao et le sucre des Antilles, font les
délices de l’aristocratie et de la riche bourgeoisie.
Peu importe si Colbert permet l’organisation de l’esclavage et la
déportation de milliers d’Africains vers les îles d’Amérique ! Cette
traite des noirs sera assurée en partie par la Compagnie des Indes.

Pour acheminer la marchandise, il faut des bateaux de plus en plus
grands et conduits la plupart du temps par des galériens. S’ajoutent
aux esclaves noirs les repris de justice parmi la population. Ils
n’auront que la nourriture à bord.
Les marchandises sont vendues à prix d’or et doivent arriver à bon
port. Par conséquent, la consigne des capitaines est dite en deux mots :
« la sécurité avant la rapidité ».

17

Beurre de cacao, clous de girofle, graines de
muscade, café arabica, lingots d’or et lingots
de zinc, de plomb et même d’argent sont
transportés.
Ces lingots de zinc proviennent de l’épave du
Mauritius de la Cie des Indes Hollandaise qui fit
naufrage en 1609 au large du Gabon

18

La famille du duc de Penthièvre en 1768, dit « la tasse de chocolat »

19

Théières de la
Manufacture de Sèvres

Assiette et théière
importées de Chine

Les théières et les assiettes de Chine sont
des produits très chers.
Dès le XVIIe siècle, des manufactures de
porcelaines fines sont créées dont les
décors s’inspirent des dessins chinois.

20

La famille Barré - Huile de Marius-Pierre Lemazurier (1772) – Musée Carnavalet

21

Le thé, le café et le chocolat changent les habitudes
des Français : salons et cafés apparaissent.
Les aristocrates et les bourgeois nantis vont se réunir autour d’une tasse de
café, de thé ou de chocolat.
Vont apparaître alors les salons littéraires ou politiques.

Le célèbre café « le Procope » qui ouvre en 1688, propose du
café et du chocolat.
50 ans plus tard, Paris compte 380 cafés publics.
On déguste le café et le chocolat avec du sucre. La production sucrière à
base de betteraves ne suffira pas. Il faudra aussi développer aux Antilles la
production de la canne à sucre et déporter des populations africaines .

Même si à la cour de Louis XIV, on déguste le chocolat, cette denrée est
toujours très chère et le peuple n’y a pas droit.

22

Les produits exotiques arrivent dans les ports français et sont mis en
vente publiquement dès leur arrivée.
De nombreux négociants les réexpédient par voie fluviale. Les
péniches remontent la Seine avec ces chargements, halées par des
attelages de chevaux.

23

24

Le « connaissement », l’ancêtre du contrat

Un contrat de transport ou « connaissement » est signé par le capitaine du navire au
moment de la remise d’une cargaison par le « chargeur ». Il est toujours mentionné le
nom du négociant qui réceptionnera et qui paiera les denrées.

25

Un remorqueur aide deux navires à entrer au port du Havre.
En 1850, des navires à vapeur pratiquent le remorquage.

26

Bordeaux – Port et place des Quinconces
Huile d’Edmé-Emile Laborne (1871)

27

Depuis 1830, la France développe les échanges au sein de son empire colonial
(Afrique, Indochine et Océanie).
Marseille et Le Havre sont les plus importants ports de commerce.

28

Au XIXe siècle, le commerce maritime s’intensifie
Les Anglais ont une flotte importante et rivalisent avec les Américains.
L’importation du thé de Chine donne lieu à ce qu’on a appelé
« la course au thé ».
De rapides voiliers (des clippers) rapportent la précieuse cargaison.
L’Australie exporte de la laine et du blé,
les Etats Unis, du blé, du coton et du riz.
La France ouvre la route du Chili et du Pérou
grâce au « cap-hornier ».
Elle importe le nitrate de soude et
le guano (fait à partir d’excréments d’oiseaux).
Les ports normands se sont spécialisés dans l’arrivage du cacao et du
café. Le Havre a ses clippers « les hirondelles de Rio » qui ramènent
du café du Brésil.
Les bateaux se modernisent : coque métallique, 4 ou 5 mâts, machine à
vapeur et hélices.

29

Le Junon, navire à 5 mâts
Maquette réalisée en 1836
Ce bateau n’a peut être pas existé. On n’en retrouve aucune trace mais il a sa maquette.

30

Aquarelle de François Roux (1852) : « l’Etna » qui échange la marchandise de la Guinée

31

Boîte à thé
chinoise

En 1839,
le brick l’Amphitrite
sombre près de la côte du
Languedoc.
Il apportait de la morue
sèche destinée à nourrir
les esclaves et des
bouteilles d’huile d’olive
que l’on retrouva.

Deux grilloirs à
café du XIXe
siècle.
Ces grilloirs
permettaient de
sentir le café et
ils servaient aux
démonstrations
pour les achats
de cargaison.

32

Connaissement pour le transport de Rhum (port de Bordeaux).
XIXe et début du XXe siècle.
La France expédie son Champagne et son Cognac vers l’Amérique, mais aussi son
café, son sucre et son rhum venant des Antilles Françaises.

33

Le chocolat
Menier
Affiches de Firmin
Bouisset commandées
par l’entreprise de
chocolaterie de Noisiel.
1893 et 1896.
Première tablette à 6 barres enveloppée et
commercialisée avec la publicité Menier

Reproduction d’une
affiche scolaire de
Gaston Prost (1920)
qui incite à la
consommation de
chocolat pour
toutes ses vertus.

Maquette du Bélem,
bateau
exclusivement
consacré au
transport des fèves
de cacao pour les
établissements
Menier.

34

A la fin du XIXe siècle, la navigation française abandonne la voile et opte pour le bateau
à vapeur.
La Cie des Chargeurs Réunis, fondée au Havre en 1876, est la première à constituer une
flotte composée de navires à vapeur.
C’est le « Cargo », exclusivement pour la marchandise qui embarque seulement 38
marins, consomme peu de charbon et transporte plus de 4000 tonnes de marchandises .
Cette Cie se charge des transports pour l’Amérique.
A Marseille, La Cie des Messageries Maritimes commerce avec l’Asie.

35

Maquette du Paraguay

Construit dès 1888, le navire transporte des marchandises et des hommes.
Il dessert l’Amérique du Sud en ne mettant que 15 jours pour arriver en Argentine.
Mais la durée varie en fonction des escales et de l’approvisionnement en charbon.
La roue à aubes est remplacée par une hélice.
Les cabines ne sont pas toutes identiques (pour les plus fortunés et le commandant
de bord : à l’arrière, pour les autres et l’équipage : à l’avant).

36

Le commerce maritime
entre les deux guerres mondiales
Au lendemain de la guerre 14-18, la Marine marchande française
connaît un déclin. Elle se replie sur son marché colonial.
Le caoutchouc naturel (issu des hévéas d’Indochine) est transporté en
France où il est transformé pour en faire des pneus et des joints
d’étanchéité. Avec la Grande-Bretagne, la France se partage le marché
maritime de la côte occidentale de l’Afrique pour le café, le cacao,
l’huile de palme. La France échange son ciment, son sucre, ses engrais,
son fer et ses produits manufacturés contre des produits du sous-sol
africain : minerais et phosphates, primeurs, agrumes.
Après la seconde guerre mondiale, le commerce maritime français est
déstabilisé par l’indépendance acquise par les colonies
entre 1945 et 1962.

37

Affiches de publicité.
La France travaille beaucoup avec ses colonies et est favorable aux expositions.

38

Affiches de publicité

39
Caisse à thé. A
l’intérieur, il y avait un
emballage en
aluminium.
Ces caisses étaient
déchargées à la main car
très fragiles.
Croc à palette

Dans le sac, un croc à
décoller
Les dockers évitaient
de soulever les sacs ou
ballots depuis le sol.
Ils se servaient de croc
qu’ils enfonçaient dans
le sac puis soulevaient
le tout. Cela a existé
jusqu’en 1986

40

Livraison en vrac ou en conteneurs empilables

En 1956, un américain, propriétaire de plusieurs navires transportant des
marchandises, eut l’idée de faire des boîtes métalliques empilables les unes sur les
autres : le conteneur ou boite était né.
Le chargement et le déchargement de ces boîtes, à l’aide de grue, ne durent que
quelques heures seulement. Economie de temps, économie d’argent.
Le premier cargo porte-conteneurs traverse l’Atlantique en 1966, soit 10 ans plus tard.
Aujourd’hui, ces cargos transportent jusqu’à 18 000 « boîtes ».
Cependant, il existe toujours des navires spécialisés dans le transport dit en « vrac » :
minerai, charbon, céréales, pétrole…..

41

La marine marchande à l’ère du numérique

Aujourd’hui, d’importantes cargaisons naviguent d’un continent à l’autre en quelques
semaines et les prix des matières transportées évoluent sans cesse du fait de la
communication numérique (câbles au fond des mers).
Pour cela, il a fallu construire un navire câblier, appelé « Ile de Bréhat » qui pose les
câbles sous-marins, les reliant à toute la planète.
De lui, émanent toutes les communications.

42

Ces cargos
conteneurs se
généralisent à partir
des années 1970.
Leur taille sans cesse
croissante crée de
nombreux
problèmes
architecturaux et
portuaires.

https://storify.com/cargoships/are-you-thinking-about-usinga-cargo-shipping-cont

Les cargos conteneurs ou porte-conteneurs

Mais le client est roi.
Plus de 80% des produits (de luxe, de matériel ou de
denrées alimentaires) transitent par mer et sont déchargés
en un temps record.
Grâce à l’enregistrement informatique, il est possible de savoir le type de produits
transportés et le temps de son acheminement vers le client.

Ce diaporama est à usage non commercial
Il ne doit pas être publié
Il est adressé gratuitement par courrier
électronique aux amis des amis
Il ne doit pas être modifié
Aucune de ses vues ne doit en être extraite
Merci de respecter ces consignes
La réalisatrice : Cath ou l’Oiseau de Feu

Pour voir ou revoir ses diaporamas, vous avez deux possibilités :
Cliquez sur le site canadien de Léo :
http://www.imagileonation.com/oiseau-de-feu.ws
Ou bien allez sur Google et écrivez :
Oiseau de Feu – Léo
Dans les deux cas, vous devez enregistrer le diaporama pour pouvoir le
visionner.
Mais à présent, elle possède un site, encore peu étoffé, mais cela viendra……..
http://www.chez-cath.fr/


Slide 26

Cliquez à chaque vue

ou
de l’amphore
au Conteneur
Résumé de l’exposition temporaire
du musée de la Marine
(février à juin 2015)

Le transport
Maritime à
travers les
siècles

Musique
Compositeur :
Nick Glennie-Smith
Titre : l’annonce de
guerre

2
Ces dolia (pluriel
de dolium)
contenaient 1200
litres, voire 2500
litres et servaient
de citernes à vin,
à huile et à
céréales.

Mais une fois en
place, les dolia ne
pouvaient être
déplacées.
Il fallait donc
puiser dedans
pour les vider.
Place que les dolia occupaient dans le bateau

Dès l’antiquité, les échanges commerciaux par voie maritime
sont intenses. A partir du 8e siècle avant Jésus Christ, les
Grecs – qui ont colonisé le sud de l’Italie et de la Gaule - ont
leurs navires qui sillonnent la Méditerranée. Deux siècles
plus tard, ce sont les Etrusques puis au début de notre ère,
les Romains.
On transportait la nourriture dans des jarres ou dolia.

3

4

Les navires à
dolia
disparurent.
On pense
qu’un dolium,
en se cassant,
libérait 2000
litres de vin et
cela pouvait
déstabiliser le
bateau.
Mais peu à
peu, pour le
vin, les
tonneaux de
bois, plus
maniables,
apparurent.

Ce modèle est
reconstitué
d’après
l’épave du StGervais III,
découverte à
Fos-sur-Mer
en 1978-1979.
Ce « dolium »
transportait
surtout des
amphores à
huile et à
saumure de
poissons.
Au centre,
quelques
dolia.

Maquette d’un « dolium »

Chez les Romains (-27 à 476 après JC), la capacité de ces bateaux de commerce atteint
200 à 400 tonnes. La navigation est surtout côtière, de port en port, en Méditerranée.

5

L’épave Aléria 1
En 2013, on découvrit au large de la Corse, à 400 m de profondeur, un navire.
Il se dirigeait probablement vers Rome pour y livrer de la marchandise provenant
des divers pays limitrophes (amphores grecques, espagnoles, gauloises , de
Catalogne et d’Andalousie)

6
Parfois les
amphores étaient
utilisées comme
récipient d’eau
douce mais aussi
comme sépultures.

Les amphores
étaient souvent
jetées après leur
destination.
La pointe de
l’amphore pouvait
être coupée à la
machette pour
accélérer le vidage.

7

Le grand port de « ARLES »
Arles est située sur le Rhône mais aussi sur les routes
reliant l’Italie à l’Espagne.
Les Romains développent la ville et le commerce maritime en
empruntant le Rhône.
Arles reçoit donc les produits venant d’Italie et d’Espagne mais
Rome reçoit, par le même chemin, les produits venant du nord
(saumures, huiles et vins).
A l’arrivée au port, les amphores sont vidées de leur contenu puis
jetées dans le Rhône car elles sont déjà brisées.
De nombreuses amphores ont été analysées et on peut aujourd’hui
révéler leur contenant : sauces de poissons produites en Andalousie
ou dans la vallée du Rhône, conserves de viande ou herbes
aromatiques, olives, maquereaux salés.
Parfois, elles contiennent des colorants en poudre.

8

Un transbordeur fait passer une amphore d’un navire de mer à une embarcation de
rivière qui attend d’être chargée (port d’Ostie ou de la Rome antique)

99

Les « utriculaires » manœuvrant sur une rivière
François Poulain, dessinateur et aquarelliste, a imaginé le transport par radeaux
« d’outres ». Ces transports étaient très répandus en Gaule.

10

Dès le XVe siècle, en route vers la mondialisation
Au Moyen-Âge, on navigue du Nord au Sud et en Méditerranée
mais pas au-delà.
Aux XVe et XVIe siècles, commence la découverte du continent
américain par les Portugais et les Espagnols, suivis des Hollandais,
des Anglais et des Français.
On va vers l’Ouest pour ramener l’or et l’argent, et à l’Est pour les
épices (poivre, cannelle, girofle) et cotonnades.
D’où la naissance au XVIIe siècle de

la Compagnie Anglaise et Hollandaise des Indes.

Celle de la France sera plus tardive (1664 à Lorient).
La route maritime est longue et périlleuse : il faut 1 mois pour aller
aux Antilles mais 3 pour se rendre au Cap de Bonne Espérance.
Malgré les mauvaises conditions de navigation (dangers, maladies et
mauvaise alimentation de l’équipage)
le commerce maritime devient mondial.

11
A la fin du moyen
âge, les cogues et
caraques sont des
navires qui
sillonnent les mers
de la Baltique à la
Méditerranée en
passant par la
Manche.
Gênes et Venise
dominent toute
l’économie
européenne.
Ces villes reçoivent
les produits venant
de l’Orient et les
réexpédient vers
l’Occident.

Au nord de l’Europe,
les villes commerçantes
de la Hanse possèdent
de nombreux
comptoirs vers l’Asie et
distribuent leurs
produits (toiles, bois,
poissons) et reprennent
d’autres produits
locaux (vins et épices).
Le tonneau est devenu
le contenant le plus
pratique et donne le
nom à une unité de
mesure :
le tonnage d’un navire.
Bruges dans les
Flandres
pour les toiles et
Bourgneuf dans la
Manche pour le sel
deviennent des villes
importantes du
Déchargement par grue au port de Bruges.
commerce.
Enluminure de Simon Bening du XVe s.

12

wikipédia

La flûte, « navire rond » à forte capacité de transport permet à la Hollande d'acquérir la
première marine marchande d'Europe au XVIIe siècle (gravure de 1647).

13

wikipédia

Une grosse
grosse flûte
flûte hollandaise.
hollandaise. Le
Le navire
navire est
est àà même
même d'affronter
d'affronter toutes
toutes les
les mers
mers du
du
Une
monde. La
La Compagnie
Compagnie des
des Indes
Indes Hollandaise
Hollandaise en
en utilise
utilise de
de nombreux
nombreux exemplaires.
exemplaires.
monde.

14

Le port d’Amsterdam dans la seconde moitié du 17e siècle.
Huile de Ludolf Backhuyzen

15

Le port de Lorient en 1792.
Copie du tableau de JF Hue par Pierre-Louis Ganne (1965).

16

Thé, café et chocolat véhiculés par les galériens
Les épices et l’or sont les marchandises les plus transportées et les plus
convoitées. Dès le XVIIe s. le café d’Arabie et de l’Ile de la Réunion, le
thé et la porcelaine de Chine, le cacao et le sucre des Antilles, font les
délices de l’aristocratie et de la riche bourgeoisie.
Peu importe si Colbert permet l’organisation de l’esclavage et la
déportation de milliers d’Africains vers les îles d’Amérique ! Cette
traite des noirs sera assurée en partie par la Compagnie des Indes.

Pour acheminer la marchandise, il faut des bateaux de plus en plus
grands et conduits la plupart du temps par des galériens. S’ajoutent
aux esclaves noirs les repris de justice parmi la population. Ils
n’auront que la nourriture à bord.
Les marchandises sont vendues à prix d’or et doivent arriver à bon
port. Par conséquent, la consigne des capitaines est dite en deux mots :
« la sécurité avant la rapidité ».

17

Beurre de cacao, clous de girofle, graines de
muscade, café arabica, lingots d’or et lingots
de zinc, de plomb et même d’argent sont
transportés.
Ces lingots de zinc proviennent de l’épave du
Mauritius de la Cie des Indes Hollandaise qui fit
naufrage en 1609 au large du Gabon

18

La famille du duc de Penthièvre en 1768, dit « la tasse de chocolat »

19

Théières de la
Manufacture de Sèvres

Assiette et théière
importées de Chine

Les théières et les assiettes de Chine sont
des produits très chers.
Dès le XVIIe siècle, des manufactures de
porcelaines fines sont créées dont les
décors s’inspirent des dessins chinois.

20

La famille Barré - Huile de Marius-Pierre Lemazurier (1772) – Musée Carnavalet

21

Le thé, le café et le chocolat changent les habitudes
des Français : salons et cafés apparaissent.
Les aristocrates et les bourgeois nantis vont se réunir autour d’une tasse de
café, de thé ou de chocolat.
Vont apparaître alors les salons littéraires ou politiques.

Le célèbre café « le Procope » qui ouvre en 1688, propose du
café et du chocolat.
50 ans plus tard, Paris compte 380 cafés publics.
On déguste le café et le chocolat avec du sucre. La production sucrière à
base de betteraves ne suffira pas. Il faudra aussi développer aux Antilles la
production de la canne à sucre et déporter des populations africaines .

Même si à la cour de Louis XIV, on déguste le chocolat, cette denrée est
toujours très chère et le peuple n’y a pas droit.

22

Les produits exotiques arrivent dans les ports français et sont mis en
vente publiquement dès leur arrivée.
De nombreux négociants les réexpédient par voie fluviale. Les
péniches remontent la Seine avec ces chargements, halées par des
attelages de chevaux.

23

24

Le « connaissement », l’ancêtre du contrat

Un contrat de transport ou « connaissement » est signé par le capitaine du navire au
moment de la remise d’une cargaison par le « chargeur ». Il est toujours mentionné le
nom du négociant qui réceptionnera et qui paiera les denrées.

25

Un remorqueur aide deux navires à entrer au port du Havre.
En 1850, des navires à vapeur pratiquent le remorquage.

26

Bordeaux – Port et place des Quinconces
Huile d’Edmé-Emile Laborne (1871)

27

Depuis 1830, la France développe les échanges au sein de son empire colonial
(Afrique, Indochine et Océanie).
Marseille et Le Havre sont les plus importants ports de commerce.

28

Au XIXe siècle, le commerce maritime s’intensifie
Les Anglais ont une flotte importante et rivalisent avec les Américains.
L’importation du thé de Chine donne lieu à ce qu’on a appelé
« la course au thé ».
De rapides voiliers (des clippers) rapportent la précieuse cargaison.
L’Australie exporte de la laine et du blé,
les Etats Unis, du blé, du coton et du riz.
La France ouvre la route du Chili et du Pérou
grâce au « cap-hornier ».
Elle importe le nitrate de soude et
le guano (fait à partir d’excréments d’oiseaux).
Les ports normands se sont spécialisés dans l’arrivage du cacao et du
café. Le Havre a ses clippers « les hirondelles de Rio » qui ramènent
du café du Brésil.
Les bateaux se modernisent : coque métallique, 4 ou 5 mâts, machine à
vapeur et hélices.

29

Le Junon, navire à 5 mâts
Maquette réalisée en 1836
Ce bateau n’a peut être pas existé. On n’en retrouve aucune trace mais il a sa maquette.

30

Aquarelle de François Roux (1852) : « l’Etna » qui échange la marchandise de la Guinée

31

Boîte à thé
chinoise

En 1839,
le brick l’Amphitrite
sombre près de la côte du
Languedoc.
Il apportait de la morue
sèche destinée à nourrir
les esclaves et des
bouteilles d’huile d’olive
que l’on retrouva.

Deux grilloirs à
café du XIXe
siècle.
Ces grilloirs
permettaient de
sentir le café et
ils servaient aux
démonstrations
pour les achats
de cargaison.

32

Connaissement pour le transport de Rhum (port de Bordeaux).
XIXe et début du XXe siècle.
La France expédie son Champagne et son Cognac vers l’Amérique, mais aussi son
café, son sucre et son rhum venant des Antilles Françaises.

33

Le chocolat
Menier
Affiches de Firmin
Bouisset commandées
par l’entreprise de
chocolaterie de Noisiel.
1893 et 1896.
Première tablette à 6 barres enveloppée et
commercialisée avec la publicité Menier

Reproduction d’une
affiche scolaire de
Gaston Prost (1920)
qui incite à la
consommation de
chocolat pour
toutes ses vertus.

Maquette du Bélem,
bateau
exclusivement
consacré au
transport des fèves
de cacao pour les
établissements
Menier.

34

A la fin du XIXe siècle, la navigation française abandonne la voile et opte pour le bateau
à vapeur.
La Cie des Chargeurs Réunis, fondée au Havre en 1876, est la première à constituer une
flotte composée de navires à vapeur.
C’est le « Cargo », exclusivement pour la marchandise qui embarque seulement 38
marins, consomme peu de charbon et transporte plus de 4000 tonnes de marchandises .
Cette Cie se charge des transports pour l’Amérique.
A Marseille, La Cie des Messageries Maritimes commerce avec l’Asie.

35

Maquette du Paraguay

Construit dès 1888, le navire transporte des marchandises et des hommes.
Il dessert l’Amérique du Sud en ne mettant que 15 jours pour arriver en Argentine.
Mais la durée varie en fonction des escales et de l’approvisionnement en charbon.
La roue à aubes est remplacée par une hélice.
Les cabines ne sont pas toutes identiques (pour les plus fortunés et le commandant
de bord : à l’arrière, pour les autres et l’équipage : à l’avant).

36

Le commerce maritime
entre les deux guerres mondiales
Au lendemain de la guerre 14-18, la Marine marchande française
connaît un déclin. Elle se replie sur son marché colonial.
Le caoutchouc naturel (issu des hévéas d’Indochine) est transporté en
France où il est transformé pour en faire des pneus et des joints
d’étanchéité. Avec la Grande-Bretagne, la France se partage le marché
maritime de la côte occidentale de l’Afrique pour le café, le cacao,
l’huile de palme. La France échange son ciment, son sucre, ses engrais,
son fer et ses produits manufacturés contre des produits du sous-sol
africain : minerais et phosphates, primeurs, agrumes.
Après la seconde guerre mondiale, le commerce maritime français est
déstabilisé par l’indépendance acquise par les colonies
entre 1945 et 1962.

37

Affiches de publicité.
La France travaille beaucoup avec ses colonies et est favorable aux expositions.

38

Affiches de publicité

39
Caisse à thé. A
l’intérieur, il y avait un
emballage en
aluminium.
Ces caisses étaient
déchargées à la main car
très fragiles.
Croc à palette

Dans le sac, un croc à
décoller
Les dockers évitaient
de soulever les sacs ou
ballots depuis le sol.
Ils se servaient de croc
qu’ils enfonçaient dans
le sac puis soulevaient
le tout. Cela a existé
jusqu’en 1986

40

Livraison en vrac ou en conteneurs empilables

En 1956, un américain, propriétaire de plusieurs navires transportant des
marchandises, eut l’idée de faire des boîtes métalliques empilables les unes sur les
autres : le conteneur ou boite était né.
Le chargement et le déchargement de ces boîtes, à l’aide de grue, ne durent que
quelques heures seulement. Economie de temps, économie d’argent.
Le premier cargo porte-conteneurs traverse l’Atlantique en 1966, soit 10 ans plus tard.
Aujourd’hui, ces cargos transportent jusqu’à 18 000 « boîtes ».
Cependant, il existe toujours des navires spécialisés dans le transport dit en « vrac » :
minerai, charbon, céréales, pétrole…..

41

La marine marchande à l’ère du numérique

Aujourd’hui, d’importantes cargaisons naviguent d’un continent à l’autre en quelques
semaines et les prix des matières transportées évoluent sans cesse du fait de la
communication numérique (câbles au fond des mers).
Pour cela, il a fallu construire un navire câblier, appelé « Ile de Bréhat » qui pose les
câbles sous-marins, les reliant à toute la planète.
De lui, émanent toutes les communications.

42

Ces cargos
conteneurs se
généralisent à partir
des années 1970.
Leur taille sans cesse
croissante crée de
nombreux
problèmes
architecturaux et
portuaires.

https://storify.com/cargoships/are-you-thinking-about-usinga-cargo-shipping-cont

Les cargos conteneurs ou porte-conteneurs

Mais le client est roi.
Plus de 80% des produits (de luxe, de matériel ou de
denrées alimentaires) transitent par mer et sont déchargés
en un temps record.
Grâce à l’enregistrement informatique, il est possible de savoir le type de produits
transportés et le temps de son acheminement vers le client.

Ce diaporama est à usage non commercial
Il ne doit pas être publié
Il est adressé gratuitement par courrier
électronique aux amis des amis
Il ne doit pas être modifié
Aucune de ses vues ne doit en être extraite
Merci de respecter ces consignes
La réalisatrice : Cath ou l’Oiseau de Feu

Pour voir ou revoir ses diaporamas, vous avez deux possibilités :
Cliquez sur le site canadien de Léo :
http://www.imagileonation.com/oiseau-de-feu.ws
Ou bien allez sur Google et écrivez :
Oiseau de Feu – Léo
Dans les deux cas, vous devez enregistrer le diaporama pour pouvoir le
visionner.
Mais à présent, elle possède un site, encore peu étoffé, mais cela viendra……..
http://www.chez-cath.fr/


Slide 27

Cliquez à chaque vue

ou
de l’amphore
au Conteneur
Résumé de l’exposition temporaire
du musée de la Marine
(février à juin 2015)

Le transport
Maritime à
travers les
siècles

Musique
Compositeur :
Nick Glennie-Smith
Titre : l’annonce de
guerre

2
Ces dolia (pluriel
de dolium)
contenaient 1200
litres, voire 2500
litres et servaient
de citernes à vin,
à huile et à
céréales.

Mais une fois en
place, les dolia ne
pouvaient être
déplacées.
Il fallait donc
puiser dedans
pour les vider.
Place que les dolia occupaient dans le bateau

Dès l’antiquité, les échanges commerciaux par voie maritime
sont intenses. A partir du 8e siècle avant Jésus Christ, les
Grecs – qui ont colonisé le sud de l’Italie et de la Gaule - ont
leurs navires qui sillonnent la Méditerranée. Deux siècles
plus tard, ce sont les Etrusques puis au début de notre ère,
les Romains.
On transportait la nourriture dans des jarres ou dolia.

3

4

Les navires à
dolia
disparurent.
On pense
qu’un dolium,
en se cassant,
libérait 2000
litres de vin et
cela pouvait
déstabiliser le
bateau.
Mais peu à
peu, pour le
vin, les
tonneaux de
bois, plus
maniables,
apparurent.

Ce modèle est
reconstitué
d’après
l’épave du StGervais III,
découverte à
Fos-sur-Mer
en 1978-1979.
Ce « dolium »
transportait
surtout des
amphores à
huile et à
saumure de
poissons.
Au centre,
quelques
dolia.

Maquette d’un « dolium »

Chez les Romains (-27 à 476 après JC), la capacité de ces bateaux de commerce atteint
200 à 400 tonnes. La navigation est surtout côtière, de port en port, en Méditerranée.

5

L’épave Aléria 1
En 2013, on découvrit au large de la Corse, à 400 m de profondeur, un navire.
Il se dirigeait probablement vers Rome pour y livrer de la marchandise provenant
des divers pays limitrophes (amphores grecques, espagnoles, gauloises , de
Catalogne et d’Andalousie)

6
Parfois les
amphores étaient
utilisées comme
récipient d’eau
douce mais aussi
comme sépultures.

Les amphores
étaient souvent
jetées après leur
destination.
La pointe de
l’amphore pouvait
être coupée à la
machette pour
accélérer le vidage.

7

Le grand port de « ARLES »
Arles est située sur le Rhône mais aussi sur les routes
reliant l’Italie à l’Espagne.
Les Romains développent la ville et le commerce maritime en
empruntant le Rhône.
Arles reçoit donc les produits venant d’Italie et d’Espagne mais
Rome reçoit, par le même chemin, les produits venant du nord
(saumures, huiles et vins).
A l’arrivée au port, les amphores sont vidées de leur contenu puis
jetées dans le Rhône car elles sont déjà brisées.
De nombreuses amphores ont été analysées et on peut aujourd’hui
révéler leur contenant : sauces de poissons produites en Andalousie
ou dans la vallée du Rhône, conserves de viande ou herbes
aromatiques, olives, maquereaux salés.
Parfois, elles contiennent des colorants en poudre.

8

Un transbordeur fait passer une amphore d’un navire de mer à une embarcation de
rivière qui attend d’être chargée (port d’Ostie ou de la Rome antique)

99

Les « utriculaires » manœuvrant sur une rivière
François Poulain, dessinateur et aquarelliste, a imaginé le transport par radeaux
« d’outres ». Ces transports étaient très répandus en Gaule.

10

Dès le XVe siècle, en route vers la mondialisation
Au Moyen-Âge, on navigue du Nord au Sud et en Méditerranée
mais pas au-delà.
Aux XVe et XVIe siècles, commence la découverte du continent
américain par les Portugais et les Espagnols, suivis des Hollandais,
des Anglais et des Français.
On va vers l’Ouest pour ramener l’or et l’argent, et à l’Est pour les
épices (poivre, cannelle, girofle) et cotonnades.
D’où la naissance au XVIIe siècle de

la Compagnie Anglaise et Hollandaise des Indes.

Celle de la France sera plus tardive (1664 à Lorient).
La route maritime est longue et périlleuse : il faut 1 mois pour aller
aux Antilles mais 3 pour se rendre au Cap de Bonne Espérance.
Malgré les mauvaises conditions de navigation (dangers, maladies et
mauvaise alimentation de l’équipage)
le commerce maritime devient mondial.

11
A la fin du moyen
âge, les cogues et
caraques sont des
navires qui
sillonnent les mers
de la Baltique à la
Méditerranée en
passant par la
Manche.
Gênes et Venise
dominent toute
l’économie
européenne.
Ces villes reçoivent
les produits venant
de l’Orient et les
réexpédient vers
l’Occident.

Au nord de l’Europe,
les villes commerçantes
de la Hanse possèdent
de nombreux
comptoirs vers l’Asie et
distribuent leurs
produits (toiles, bois,
poissons) et reprennent
d’autres produits
locaux (vins et épices).
Le tonneau est devenu
le contenant le plus
pratique et donne le
nom à une unité de
mesure :
le tonnage d’un navire.
Bruges dans les
Flandres
pour les toiles et
Bourgneuf dans la
Manche pour le sel
deviennent des villes
importantes du
Déchargement par grue au port de Bruges.
commerce.
Enluminure de Simon Bening du XVe s.

12

wikipédia

La flûte, « navire rond » à forte capacité de transport permet à la Hollande d'acquérir la
première marine marchande d'Europe au XVIIe siècle (gravure de 1647).

13

wikipédia

Une grosse
grosse flûte
flûte hollandaise.
hollandaise. Le
Le navire
navire est
est àà même
même d'affronter
d'affronter toutes
toutes les
les mers
mers du
du
Une
monde. La
La Compagnie
Compagnie des
des Indes
Indes Hollandaise
Hollandaise en
en utilise
utilise de
de nombreux
nombreux exemplaires.
exemplaires.
monde.

14

Le port d’Amsterdam dans la seconde moitié du 17e siècle.
Huile de Ludolf Backhuyzen

15

Le port de Lorient en 1792.
Copie du tableau de JF Hue par Pierre-Louis Ganne (1965).

16

Thé, café et chocolat véhiculés par les galériens
Les épices et l’or sont les marchandises les plus transportées et les plus
convoitées. Dès le XVIIe s. le café d’Arabie et de l’Ile de la Réunion, le
thé et la porcelaine de Chine, le cacao et le sucre des Antilles, font les
délices de l’aristocratie et de la riche bourgeoisie.
Peu importe si Colbert permet l’organisation de l’esclavage et la
déportation de milliers d’Africains vers les îles d’Amérique ! Cette
traite des noirs sera assurée en partie par la Compagnie des Indes.

Pour acheminer la marchandise, il faut des bateaux de plus en plus
grands et conduits la plupart du temps par des galériens. S’ajoutent
aux esclaves noirs les repris de justice parmi la population. Ils
n’auront que la nourriture à bord.
Les marchandises sont vendues à prix d’or et doivent arriver à bon
port. Par conséquent, la consigne des capitaines est dite en deux mots :
« la sécurité avant la rapidité ».

17

Beurre de cacao, clous de girofle, graines de
muscade, café arabica, lingots d’or et lingots
de zinc, de plomb et même d’argent sont
transportés.
Ces lingots de zinc proviennent de l’épave du
Mauritius de la Cie des Indes Hollandaise qui fit
naufrage en 1609 au large du Gabon

18

La famille du duc de Penthièvre en 1768, dit « la tasse de chocolat »

19

Théières de la
Manufacture de Sèvres

Assiette et théière
importées de Chine

Les théières et les assiettes de Chine sont
des produits très chers.
Dès le XVIIe siècle, des manufactures de
porcelaines fines sont créées dont les
décors s’inspirent des dessins chinois.

20

La famille Barré - Huile de Marius-Pierre Lemazurier (1772) – Musée Carnavalet

21

Le thé, le café et le chocolat changent les habitudes
des Français : salons et cafés apparaissent.
Les aristocrates et les bourgeois nantis vont se réunir autour d’une tasse de
café, de thé ou de chocolat.
Vont apparaître alors les salons littéraires ou politiques.

Le célèbre café « le Procope » qui ouvre en 1688, propose du
café et du chocolat.
50 ans plus tard, Paris compte 380 cafés publics.
On déguste le café et le chocolat avec du sucre. La production sucrière à
base de betteraves ne suffira pas. Il faudra aussi développer aux Antilles la
production de la canne à sucre et déporter des populations africaines .

Même si à la cour de Louis XIV, on déguste le chocolat, cette denrée est
toujours très chère et le peuple n’y a pas droit.

22

Les produits exotiques arrivent dans les ports français et sont mis en
vente publiquement dès leur arrivée.
De nombreux négociants les réexpédient par voie fluviale. Les
péniches remontent la Seine avec ces chargements, halées par des
attelages de chevaux.

23

24

Le « connaissement », l’ancêtre du contrat

Un contrat de transport ou « connaissement » est signé par le capitaine du navire au
moment de la remise d’une cargaison par le « chargeur ». Il est toujours mentionné le
nom du négociant qui réceptionnera et qui paiera les denrées.

25

Un remorqueur aide deux navires à entrer au port du Havre.
En 1850, des navires à vapeur pratiquent le remorquage.

26

Bordeaux – Port et place des Quinconces
Huile d’Edmé-Emile Laborne (1871)

27

Depuis 1830, la France développe les échanges au sein de son empire colonial
(Afrique, Indochine et Océanie).
Marseille et Le Havre sont les plus importants ports de commerce.

28

Au XIXe siècle, le commerce maritime s’intensifie
Les Anglais ont une flotte importante et rivalisent avec les Américains.
L’importation du thé de Chine donne lieu à ce qu’on a appelé
« la course au thé ».
De rapides voiliers (des clippers) rapportent la précieuse cargaison.
L’Australie exporte de la laine et du blé,
les Etats Unis, du blé, du coton et du riz.
La France ouvre la route du Chili et du Pérou
grâce au « cap-hornier ».
Elle importe le nitrate de soude et
le guano (fait à partir d’excréments d’oiseaux).
Les ports normands se sont spécialisés dans l’arrivage du cacao et du
café. Le Havre a ses clippers « les hirondelles de Rio » qui ramènent
du café du Brésil.
Les bateaux se modernisent : coque métallique, 4 ou 5 mâts, machine à
vapeur et hélices.

29

Le Junon, navire à 5 mâts
Maquette réalisée en 1836
Ce bateau n’a peut être pas existé. On n’en retrouve aucune trace mais il a sa maquette.

30

Aquarelle de François Roux (1852) : « l’Etna » qui échange la marchandise de la Guinée

31

Boîte à thé
chinoise

En 1839,
le brick l’Amphitrite
sombre près de la côte du
Languedoc.
Il apportait de la morue
sèche destinée à nourrir
les esclaves et des
bouteilles d’huile d’olive
que l’on retrouva.

Deux grilloirs à
café du XIXe
siècle.
Ces grilloirs
permettaient de
sentir le café et
ils servaient aux
démonstrations
pour les achats
de cargaison.

32

Connaissement pour le transport de Rhum (port de Bordeaux).
XIXe et début du XXe siècle.
La France expédie son Champagne et son Cognac vers l’Amérique, mais aussi son
café, son sucre et son rhum venant des Antilles Françaises.

33

Le chocolat
Menier
Affiches de Firmin
Bouisset commandées
par l’entreprise de
chocolaterie de Noisiel.
1893 et 1896.
Première tablette à 6 barres enveloppée et
commercialisée avec la publicité Menier

Reproduction d’une
affiche scolaire de
Gaston Prost (1920)
qui incite à la
consommation de
chocolat pour
toutes ses vertus.

Maquette du Bélem,
bateau
exclusivement
consacré au
transport des fèves
de cacao pour les
établissements
Menier.

34

A la fin du XIXe siècle, la navigation française abandonne la voile et opte pour le bateau
à vapeur.
La Cie des Chargeurs Réunis, fondée au Havre en 1876, est la première à constituer une
flotte composée de navires à vapeur.
C’est le « Cargo », exclusivement pour la marchandise qui embarque seulement 38
marins, consomme peu de charbon et transporte plus de 4000 tonnes de marchandises .
Cette Cie se charge des transports pour l’Amérique.
A Marseille, La Cie des Messageries Maritimes commerce avec l’Asie.

35

Maquette du Paraguay

Construit dès 1888, le navire transporte des marchandises et des hommes.
Il dessert l’Amérique du Sud en ne mettant que 15 jours pour arriver en Argentine.
Mais la durée varie en fonction des escales et de l’approvisionnement en charbon.
La roue à aubes est remplacée par une hélice.
Les cabines ne sont pas toutes identiques (pour les plus fortunés et le commandant
de bord : à l’arrière, pour les autres et l’équipage : à l’avant).

36

Le commerce maritime
entre les deux guerres mondiales
Au lendemain de la guerre 14-18, la Marine marchande française
connaît un déclin. Elle se replie sur son marché colonial.
Le caoutchouc naturel (issu des hévéas d’Indochine) est transporté en
France où il est transformé pour en faire des pneus et des joints
d’étanchéité. Avec la Grande-Bretagne, la France se partage le marché
maritime de la côte occidentale de l’Afrique pour le café, le cacao,
l’huile de palme. La France échange son ciment, son sucre, ses engrais,
son fer et ses produits manufacturés contre des produits du sous-sol
africain : minerais et phosphates, primeurs, agrumes.
Après la seconde guerre mondiale, le commerce maritime français est
déstabilisé par l’indépendance acquise par les colonies
entre 1945 et 1962.

37

Affiches de publicité.
La France travaille beaucoup avec ses colonies et est favorable aux expositions.

38

Affiches de publicité

39
Caisse à thé. A
l’intérieur, il y avait un
emballage en
aluminium.
Ces caisses étaient
déchargées à la main car
très fragiles.
Croc à palette

Dans le sac, un croc à
décoller
Les dockers évitaient
de soulever les sacs ou
ballots depuis le sol.
Ils se servaient de croc
qu’ils enfonçaient dans
le sac puis soulevaient
le tout. Cela a existé
jusqu’en 1986

40

Livraison en vrac ou en conteneurs empilables

En 1956, un américain, propriétaire de plusieurs navires transportant des
marchandises, eut l’idée de faire des boîtes métalliques empilables les unes sur les
autres : le conteneur ou boite était né.
Le chargement et le déchargement de ces boîtes, à l’aide de grue, ne durent que
quelques heures seulement. Economie de temps, économie d’argent.
Le premier cargo porte-conteneurs traverse l’Atlantique en 1966, soit 10 ans plus tard.
Aujourd’hui, ces cargos transportent jusqu’à 18 000 « boîtes ».
Cependant, il existe toujours des navires spécialisés dans le transport dit en « vrac » :
minerai, charbon, céréales, pétrole…..

41

La marine marchande à l’ère du numérique

Aujourd’hui, d’importantes cargaisons naviguent d’un continent à l’autre en quelques
semaines et les prix des matières transportées évoluent sans cesse du fait de la
communication numérique (câbles au fond des mers).
Pour cela, il a fallu construire un navire câblier, appelé « Ile de Bréhat » qui pose les
câbles sous-marins, les reliant à toute la planète.
De lui, émanent toutes les communications.

42

Ces cargos
conteneurs se
généralisent à partir
des années 1970.
Leur taille sans cesse
croissante crée de
nombreux
problèmes
architecturaux et
portuaires.

https://storify.com/cargoships/are-you-thinking-about-usinga-cargo-shipping-cont

Les cargos conteneurs ou porte-conteneurs

Mais le client est roi.
Plus de 80% des produits (de luxe, de matériel ou de
denrées alimentaires) transitent par mer et sont déchargés
en un temps record.
Grâce à l’enregistrement informatique, il est possible de savoir le type de produits
transportés et le temps de son acheminement vers le client.

Ce diaporama est à usage non commercial
Il ne doit pas être publié
Il est adressé gratuitement par courrier
électronique aux amis des amis
Il ne doit pas être modifié
Aucune de ses vues ne doit en être extraite
Merci de respecter ces consignes
La réalisatrice : Cath ou l’Oiseau de Feu

Pour voir ou revoir ses diaporamas, vous avez deux possibilités :
Cliquez sur le site canadien de Léo :
http://www.imagileonation.com/oiseau-de-feu.ws
Ou bien allez sur Google et écrivez :
Oiseau de Feu – Léo
Dans les deux cas, vous devez enregistrer le diaporama pour pouvoir le
visionner.
Mais à présent, elle possède un site, encore peu étoffé, mais cela viendra……..
http://www.chez-cath.fr/


Slide 28

Cliquez à chaque vue

ou
de l’amphore
au Conteneur
Résumé de l’exposition temporaire
du musée de la Marine
(février à juin 2015)

Le transport
Maritime à
travers les
siècles

Musique
Compositeur :
Nick Glennie-Smith
Titre : l’annonce de
guerre

2
Ces dolia (pluriel
de dolium)
contenaient 1200
litres, voire 2500
litres et servaient
de citernes à vin,
à huile et à
céréales.

Mais une fois en
place, les dolia ne
pouvaient être
déplacées.
Il fallait donc
puiser dedans
pour les vider.
Place que les dolia occupaient dans le bateau

Dès l’antiquité, les échanges commerciaux par voie maritime
sont intenses. A partir du 8e siècle avant Jésus Christ, les
Grecs – qui ont colonisé le sud de l’Italie et de la Gaule - ont
leurs navires qui sillonnent la Méditerranée. Deux siècles
plus tard, ce sont les Etrusques puis au début de notre ère,
les Romains.
On transportait la nourriture dans des jarres ou dolia.

3

4

Les navires à
dolia
disparurent.
On pense
qu’un dolium,
en se cassant,
libérait 2000
litres de vin et
cela pouvait
déstabiliser le
bateau.
Mais peu à
peu, pour le
vin, les
tonneaux de
bois, plus
maniables,
apparurent.

Ce modèle est
reconstitué
d’après
l’épave du StGervais III,
découverte à
Fos-sur-Mer
en 1978-1979.
Ce « dolium »
transportait
surtout des
amphores à
huile et à
saumure de
poissons.
Au centre,
quelques
dolia.

Maquette d’un « dolium »

Chez les Romains (-27 à 476 après JC), la capacité de ces bateaux de commerce atteint
200 à 400 tonnes. La navigation est surtout côtière, de port en port, en Méditerranée.

5

L’épave Aléria 1
En 2013, on découvrit au large de la Corse, à 400 m de profondeur, un navire.
Il se dirigeait probablement vers Rome pour y livrer de la marchandise provenant
des divers pays limitrophes (amphores grecques, espagnoles, gauloises , de
Catalogne et d’Andalousie)

6
Parfois les
amphores étaient
utilisées comme
récipient d’eau
douce mais aussi
comme sépultures.

Les amphores
étaient souvent
jetées après leur
destination.
La pointe de
l’amphore pouvait
être coupée à la
machette pour
accélérer le vidage.

7

Le grand port de « ARLES »
Arles est située sur le Rhône mais aussi sur les routes
reliant l’Italie à l’Espagne.
Les Romains développent la ville et le commerce maritime en
empruntant le Rhône.
Arles reçoit donc les produits venant d’Italie et d’Espagne mais
Rome reçoit, par le même chemin, les produits venant du nord
(saumures, huiles et vins).
A l’arrivée au port, les amphores sont vidées de leur contenu puis
jetées dans le Rhône car elles sont déjà brisées.
De nombreuses amphores ont été analysées et on peut aujourd’hui
révéler leur contenant : sauces de poissons produites en Andalousie
ou dans la vallée du Rhône, conserves de viande ou herbes
aromatiques, olives, maquereaux salés.
Parfois, elles contiennent des colorants en poudre.

8

Un transbordeur fait passer une amphore d’un navire de mer à une embarcation de
rivière qui attend d’être chargée (port d’Ostie ou de la Rome antique)

99

Les « utriculaires » manœuvrant sur une rivière
François Poulain, dessinateur et aquarelliste, a imaginé le transport par radeaux
« d’outres ». Ces transports étaient très répandus en Gaule.

10

Dès le XVe siècle, en route vers la mondialisation
Au Moyen-Âge, on navigue du Nord au Sud et en Méditerranée
mais pas au-delà.
Aux XVe et XVIe siècles, commence la découverte du continent
américain par les Portugais et les Espagnols, suivis des Hollandais,
des Anglais et des Français.
On va vers l’Ouest pour ramener l’or et l’argent, et à l’Est pour les
épices (poivre, cannelle, girofle) et cotonnades.
D’où la naissance au XVIIe siècle de

la Compagnie Anglaise et Hollandaise des Indes.

Celle de la France sera plus tardive (1664 à Lorient).
La route maritime est longue et périlleuse : il faut 1 mois pour aller
aux Antilles mais 3 pour se rendre au Cap de Bonne Espérance.
Malgré les mauvaises conditions de navigation (dangers, maladies et
mauvaise alimentation de l’équipage)
le commerce maritime devient mondial.

11
A la fin du moyen
âge, les cogues et
caraques sont des
navires qui
sillonnent les mers
de la Baltique à la
Méditerranée en
passant par la
Manche.
Gênes et Venise
dominent toute
l’économie
européenne.
Ces villes reçoivent
les produits venant
de l’Orient et les
réexpédient vers
l’Occident.

Au nord de l’Europe,
les villes commerçantes
de la Hanse possèdent
de nombreux
comptoirs vers l’Asie et
distribuent leurs
produits (toiles, bois,
poissons) et reprennent
d’autres produits
locaux (vins et épices).
Le tonneau est devenu
le contenant le plus
pratique et donne le
nom à une unité de
mesure :
le tonnage d’un navire.
Bruges dans les
Flandres
pour les toiles et
Bourgneuf dans la
Manche pour le sel
deviennent des villes
importantes du
Déchargement par grue au port de Bruges.
commerce.
Enluminure de Simon Bening du XVe s.

12

wikipédia

La flûte, « navire rond » à forte capacité de transport permet à la Hollande d'acquérir la
première marine marchande d'Europe au XVIIe siècle (gravure de 1647).

13

wikipédia

Une grosse
grosse flûte
flûte hollandaise.
hollandaise. Le
Le navire
navire est
est àà même
même d'affronter
d'affronter toutes
toutes les
les mers
mers du
du
Une
monde. La
La Compagnie
Compagnie des
des Indes
Indes Hollandaise
Hollandaise en
en utilise
utilise de
de nombreux
nombreux exemplaires.
exemplaires.
monde.

14

Le port d’Amsterdam dans la seconde moitié du 17e siècle.
Huile de Ludolf Backhuyzen

15

Le port de Lorient en 1792.
Copie du tableau de JF Hue par Pierre-Louis Ganne (1965).

16

Thé, café et chocolat véhiculés par les galériens
Les épices et l’or sont les marchandises les plus transportées et les plus
convoitées. Dès le XVIIe s. le café d’Arabie et de l’Ile de la Réunion, le
thé et la porcelaine de Chine, le cacao et le sucre des Antilles, font les
délices de l’aristocratie et de la riche bourgeoisie.
Peu importe si Colbert permet l’organisation de l’esclavage et la
déportation de milliers d’Africains vers les îles d’Amérique ! Cette
traite des noirs sera assurée en partie par la Compagnie des Indes.

Pour acheminer la marchandise, il faut des bateaux de plus en plus
grands et conduits la plupart du temps par des galériens. S’ajoutent
aux esclaves noirs les repris de justice parmi la population. Ils
n’auront que la nourriture à bord.
Les marchandises sont vendues à prix d’or et doivent arriver à bon
port. Par conséquent, la consigne des capitaines est dite en deux mots :
« la sécurité avant la rapidité ».

17

Beurre de cacao, clous de girofle, graines de
muscade, café arabica, lingots d’or et lingots
de zinc, de plomb et même d’argent sont
transportés.
Ces lingots de zinc proviennent de l’épave du
Mauritius de la Cie des Indes Hollandaise qui fit
naufrage en 1609 au large du Gabon

18

La famille du duc de Penthièvre en 1768, dit « la tasse de chocolat »

19

Théières de la
Manufacture de Sèvres

Assiette et théière
importées de Chine

Les théières et les assiettes de Chine sont
des produits très chers.
Dès le XVIIe siècle, des manufactures de
porcelaines fines sont créées dont les
décors s’inspirent des dessins chinois.

20

La famille Barré - Huile de Marius-Pierre Lemazurier (1772) – Musée Carnavalet

21

Le thé, le café et le chocolat changent les habitudes
des Français : salons et cafés apparaissent.
Les aristocrates et les bourgeois nantis vont se réunir autour d’une tasse de
café, de thé ou de chocolat.
Vont apparaître alors les salons littéraires ou politiques.

Le célèbre café « le Procope » qui ouvre en 1688, propose du
café et du chocolat.
50 ans plus tard, Paris compte 380 cafés publics.
On déguste le café et le chocolat avec du sucre. La production sucrière à
base de betteraves ne suffira pas. Il faudra aussi développer aux Antilles la
production de la canne à sucre et déporter des populations africaines .

Même si à la cour de Louis XIV, on déguste le chocolat, cette denrée est
toujours très chère et le peuple n’y a pas droit.

22

Les produits exotiques arrivent dans les ports français et sont mis en
vente publiquement dès leur arrivée.
De nombreux négociants les réexpédient par voie fluviale. Les
péniches remontent la Seine avec ces chargements, halées par des
attelages de chevaux.

23

24

Le « connaissement », l’ancêtre du contrat

Un contrat de transport ou « connaissement » est signé par le capitaine du navire au
moment de la remise d’une cargaison par le « chargeur ». Il est toujours mentionné le
nom du négociant qui réceptionnera et qui paiera les denrées.

25

Un remorqueur aide deux navires à entrer au port du Havre.
En 1850, des navires à vapeur pratiquent le remorquage.

26

Bordeaux – Port et place des Quinconces
Huile d’Edmé-Emile Laborne (1871)

27

Depuis 1830, la France développe les échanges au sein de son empire colonial
(Afrique, Indochine et Océanie).
Marseille et Le Havre sont les plus importants ports de commerce.

28

Au XIXe siècle, le commerce maritime s’intensifie
Les Anglais ont une flotte importante et rivalisent avec les Américains.
L’importation du thé de Chine donne lieu à ce qu’on a appelé
« la course au thé ».
De rapides voiliers (des clippers) rapportent la précieuse cargaison.
L’Australie exporte de la laine et du blé,
les Etats Unis, du blé, du coton et du riz.
La France ouvre la route du Chili et du Pérou
grâce au « cap-hornier ».
Elle importe le nitrate de soude et
le guano (fait à partir d’excréments d’oiseaux).
Les ports normands se sont spécialisés dans l’arrivage du cacao et du
café. Le Havre a ses clippers « les hirondelles de Rio » qui ramènent
du café du Brésil.
Les bateaux se modernisent : coque métallique, 4 ou 5 mâts, machine à
vapeur et hélices.

29

Le Junon, navire à 5 mâts
Maquette réalisée en 1836
Ce bateau n’a peut être pas existé. On n’en retrouve aucune trace mais il a sa maquette.

30

Aquarelle de François Roux (1852) : « l’Etna » qui échange la marchandise de la Guinée

31

Boîte à thé
chinoise

En 1839,
le brick l’Amphitrite
sombre près de la côte du
Languedoc.
Il apportait de la morue
sèche destinée à nourrir
les esclaves et des
bouteilles d’huile d’olive
que l’on retrouva.

Deux grilloirs à
café du XIXe
siècle.
Ces grilloirs
permettaient de
sentir le café et
ils servaient aux
démonstrations
pour les achats
de cargaison.

32

Connaissement pour le transport de Rhum (port de Bordeaux).
XIXe et début du XXe siècle.
La France expédie son Champagne et son Cognac vers l’Amérique, mais aussi son
café, son sucre et son rhum venant des Antilles Françaises.

33

Le chocolat
Menier
Affiches de Firmin
Bouisset commandées
par l’entreprise de
chocolaterie de Noisiel.
1893 et 1896.
Première tablette à 6 barres enveloppée et
commercialisée avec la publicité Menier

Reproduction d’une
affiche scolaire de
Gaston Prost (1920)
qui incite à la
consommation de
chocolat pour
toutes ses vertus.

Maquette du Bélem,
bateau
exclusivement
consacré au
transport des fèves
de cacao pour les
établissements
Menier.

34

A la fin du XIXe siècle, la navigation française abandonne la voile et opte pour le bateau
à vapeur.
La Cie des Chargeurs Réunis, fondée au Havre en 1876, est la première à constituer une
flotte composée de navires à vapeur.
C’est le « Cargo », exclusivement pour la marchandise qui embarque seulement 38
marins, consomme peu de charbon et transporte plus de 4000 tonnes de marchandises .
Cette Cie se charge des transports pour l’Amérique.
A Marseille, La Cie des Messageries Maritimes commerce avec l’Asie.

35

Maquette du Paraguay

Construit dès 1888, le navire transporte des marchandises et des hommes.
Il dessert l’Amérique du Sud en ne mettant que 15 jours pour arriver en Argentine.
Mais la durée varie en fonction des escales et de l’approvisionnement en charbon.
La roue à aubes est remplacée par une hélice.
Les cabines ne sont pas toutes identiques (pour les plus fortunés et le commandant
de bord : à l’arrière, pour les autres et l’équipage : à l’avant).

36

Le commerce maritime
entre les deux guerres mondiales
Au lendemain de la guerre 14-18, la Marine marchande française
connaît un déclin. Elle se replie sur son marché colonial.
Le caoutchouc naturel (issu des hévéas d’Indochine) est transporté en
France où il est transformé pour en faire des pneus et des joints
d’étanchéité. Avec la Grande-Bretagne, la France se partage le marché
maritime de la côte occidentale de l’Afrique pour le café, le cacao,
l’huile de palme. La France échange son ciment, son sucre, ses engrais,
son fer et ses produits manufacturés contre des produits du sous-sol
africain : minerais et phosphates, primeurs, agrumes.
Après la seconde guerre mondiale, le commerce maritime français est
déstabilisé par l’indépendance acquise par les colonies
entre 1945 et 1962.

37

Affiches de publicité.
La France travaille beaucoup avec ses colonies et est favorable aux expositions.

38

Affiches de publicité

39
Caisse à thé. A
l’intérieur, il y avait un
emballage en
aluminium.
Ces caisses étaient
déchargées à la main car
très fragiles.
Croc à palette

Dans le sac, un croc à
décoller
Les dockers évitaient
de soulever les sacs ou
ballots depuis le sol.
Ils se servaient de croc
qu’ils enfonçaient dans
le sac puis soulevaient
le tout. Cela a existé
jusqu’en 1986

40

Livraison en vrac ou en conteneurs empilables

En 1956, un américain, propriétaire de plusieurs navires transportant des
marchandises, eut l’idée de faire des boîtes métalliques empilables les unes sur les
autres : le conteneur ou boite était né.
Le chargement et le déchargement de ces boîtes, à l’aide de grue, ne durent que
quelques heures seulement. Economie de temps, économie d’argent.
Le premier cargo porte-conteneurs traverse l’Atlantique en 1966, soit 10 ans plus tard.
Aujourd’hui, ces cargos transportent jusqu’à 18 000 « boîtes ».
Cependant, il existe toujours des navires spécialisés dans le transport dit en « vrac » :
minerai, charbon, céréales, pétrole…..

41

La marine marchande à l’ère du numérique

Aujourd’hui, d’importantes cargaisons naviguent d’un continent à l’autre en quelques
semaines et les prix des matières transportées évoluent sans cesse du fait de la
communication numérique (câbles au fond des mers).
Pour cela, il a fallu construire un navire câblier, appelé « Ile de Bréhat » qui pose les
câbles sous-marins, les reliant à toute la planète.
De lui, émanent toutes les communications.

42

Ces cargos
conteneurs se
généralisent à partir
des années 1970.
Leur taille sans cesse
croissante crée de
nombreux
problèmes
architecturaux et
portuaires.

https://storify.com/cargoships/are-you-thinking-about-usinga-cargo-shipping-cont

Les cargos conteneurs ou porte-conteneurs

Mais le client est roi.
Plus de 80% des produits (de luxe, de matériel ou de
denrées alimentaires) transitent par mer et sont déchargés
en un temps record.
Grâce à l’enregistrement informatique, il est possible de savoir le type de produits
transportés et le temps de son acheminement vers le client.

Ce diaporama est à usage non commercial
Il ne doit pas être publié
Il est adressé gratuitement par courrier
électronique aux amis des amis
Il ne doit pas être modifié
Aucune de ses vues ne doit en être extraite
Merci de respecter ces consignes
La réalisatrice : Cath ou l’Oiseau de Feu

Pour voir ou revoir ses diaporamas, vous avez deux possibilités :
Cliquez sur le site canadien de Léo :
http://www.imagileonation.com/oiseau-de-feu.ws
Ou bien allez sur Google et écrivez :
Oiseau de Feu – Léo
Dans les deux cas, vous devez enregistrer le diaporama pour pouvoir le
visionner.
Mais à présent, elle possède un site, encore peu étoffé, mais cela viendra……..
http://www.chez-cath.fr/


Slide 29

Cliquez à chaque vue

ou
de l’amphore
au Conteneur
Résumé de l’exposition temporaire
du musée de la Marine
(février à juin 2015)

Le transport
Maritime à
travers les
siècles

Musique
Compositeur :
Nick Glennie-Smith
Titre : l’annonce de
guerre

2
Ces dolia (pluriel
de dolium)
contenaient 1200
litres, voire 2500
litres et servaient
de citernes à vin,
à huile et à
céréales.

Mais une fois en
place, les dolia ne
pouvaient être
déplacées.
Il fallait donc
puiser dedans
pour les vider.
Place que les dolia occupaient dans le bateau

Dès l’antiquité, les échanges commerciaux par voie maritime
sont intenses. A partir du 8e siècle avant Jésus Christ, les
Grecs – qui ont colonisé le sud de l’Italie et de la Gaule - ont
leurs navires qui sillonnent la Méditerranée. Deux siècles
plus tard, ce sont les Etrusques puis au début de notre ère,
les Romains.
On transportait la nourriture dans des jarres ou dolia.

3

4

Les navires à
dolia
disparurent.
On pense
qu’un dolium,
en se cassant,
libérait 2000
litres de vin et
cela pouvait
déstabiliser le
bateau.
Mais peu à
peu, pour le
vin, les
tonneaux de
bois, plus
maniables,
apparurent.

Ce modèle est
reconstitué
d’après
l’épave du StGervais III,
découverte à
Fos-sur-Mer
en 1978-1979.
Ce « dolium »
transportait
surtout des
amphores à
huile et à
saumure de
poissons.
Au centre,
quelques
dolia.

Maquette d’un « dolium »

Chez les Romains (-27 à 476 après JC), la capacité de ces bateaux de commerce atteint
200 à 400 tonnes. La navigation est surtout côtière, de port en port, en Méditerranée.

5

L’épave Aléria 1
En 2013, on découvrit au large de la Corse, à 400 m de profondeur, un navire.
Il se dirigeait probablement vers Rome pour y livrer de la marchandise provenant
des divers pays limitrophes (amphores grecques, espagnoles, gauloises , de
Catalogne et d’Andalousie)

6
Parfois les
amphores étaient
utilisées comme
récipient d’eau
douce mais aussi
comme sépultures.

Les amphores
étaient souvent
jetées après leur
destination.
La pointe de
l’amphore pouvait
être coupée à la
machette pour
accélérer le vidage.

7

Le grand port de « ARLES »
Arles est située sur le Rhône mais aussi sur les routes
reliant l’Italie à l’Espagne.
Les Romains développent la ville et le commerce maritime en
empruntant le Rhône.
Arles reçoit donc les produits venant d’Italie et d’Espagne mais
Rome reçoit, par le même chemin, les produits venant du nord
(saumures, huiles et vins).
A l’arrivée au port, les amphores sont vidées de leur contenu puis
jetées dans le Rhône car elles sont déjà brisées.
De nombreuses amphores ont été analysées et on peut aujourd’hui
révéler leur contenant : sauces de poissons produites en Andalousie
ou dans la vallée du Rhône, conserves de viande ou herbes
aromatiques, olives, maquereaux salés.
Parfois, elles contiennent des colorants en poudre.

8

Un transbordeur fait passer une amphore d’un navire de mer à une embarcation de
rivière qui attend d’être chargée (port d’Ostie ou de la Rome antique)

99

Les « utriculaires » manœuvrant sur une rivière
François Poulain, dessinateur et aquarelliste, a imaginé le transport par radeaux
« d’outres ». Ces transports étaient très répandus en Gaule.

10

Dès le XVe siècle, en route vers la mondialisation
Au Moyen-Âge, on navigue du Nord au Sud et en Méditerranée
mais pas au-delà.
Aux XVe et XVIe siècles, commence la découverte du continent
américain par les Portugais et les Espagnols, suivis des Hollandais,
des Anglais et des Français.
On va vers l’Ouest pour ramener l’or et l’argent, et à l’Est pour les
épices (poivre, cannelle, girofle) et cotonnades.
D’où la naissance au XVIIe siècle de

la Compagnie Anglaise et Hollandaise des Indes.

Celle de la France sera plus tardive (1664 à Lorient).
La route maritime est longue et périlleuse : il faut 1 mois pour aller
aux Antilles mais 3 pour se rendre au Cap de Bonne Espérance.
Malgré les mauvaises conditions de navigation (dangers, maladies et
mauvaise alimentation de l’équipage)
le commerce maritime devient mondial.

11
A la fin du moyen
âge, les cogues et
caraques sont des
navires qui
sillonnent les mers
de la Baltique à la
Méditerranée en
passant par la
Manche.
Gênes et Venise
dominent toute
l’économie
européenne.
Ces villes reçoivent
les produits venant
de l’Orient et les
réexpédient vers
l’Occident.

Au nord de l’Europe,
les villes commerçantes
de la Hanse possèdent
de nombreux
comptoirs vers l’Asie et
distribuent leurs
produits (toiles, bois,
poissons) et reprennent
d’autres produits
locaux (vins et épices).
Le tonneau est devenu
le contenant le plus
pratique et donne le
nom à une unité de
mesure :
le tonnage d’un navire.
Bruges dans les
Flandres
pour les toiles et
Bourgneuf dans la
Manche pour le sel
deviennent des villes
importantes du
Déchargement par grue au port de Bruges.
commerce.
Enluminure de Simon Bening du XVe s.

12

wikipédia

La flûte, « navire rond » à forte capacité de transport permet à la Hollande d'acquérir la
première marine marchande d'Europe au XVIIe siècle (gravure de 1647).

13

wikipédia

Une grosse
grosse flûte
flûte hollandaise.
hollandaise. Le
Le navire
navire est
est àà même
même d'affronter
d'affronter toutes
toutes les
les mers
mers du
du
Une
monde. La
La Compagnie
Compagnie des
des Indes
Indes Hollandaise
Hollandaise en
en utilise
utilise de
de nombreux
nombreux exemplaires.
exemplaires.
monde.

14

Le port d’Amsterdam dans la seconde moitié du 17e siècle.
Huile de Ludolf Backhuyzen

15

Le port de Lorient en 1792.
Copie du tableau de JF Hue par Pierre-Louis Ganne (1965).

16

Thé, café et chocolat véhiculés par les galériens
Les épices et l’or sont les marchandises les plus transportées et les plus
convoitées. Dès le XVIIe s. le café d’Arabie et de l’Ile de la Réunion, le
thé et la porcelaine de Chine, le cacao et le sucre des Antilles, font les
délices de l’aristocratie et de la riche bourgeoisie.
Peu importe si Colbert permet l’organisation de l’esclavage et la
déportation de milliers d’Africains vers les îles d’Amérique ! Cette
traite des noirs sera assurée en partie par la Compagnie des Indes.

Pour acheminer la marchandise, il faut des bateaux de plus en plus
grands et conduits la plupart du temps par des galériens. S’ajoutent
aux esclaves noirs les repris de justice parmi la population. Ils
n’auront que la nourriture à bord.
Les marchandises sont vendues à prix d’or et doivent arriver à bon
port. Par conséquent, la consigne des capitaines est dite en deux mots :
« la sécurité avant la rapidité ».

17

Beurre de cacao, clous de girofle, graines de
muscade, café arabica, lingots d’or et lingots
de zinc, de plomb et même d’argent sont
transportés.
Ces lingots de zinc proviennent de l’épave du
Mauritius de la Cie des Indes Hollandaise qui fit
naufrage en 1609 au large du Gabon

18

La famille du duc de Penthièvre en 1768, dit « la tasse de chocolat »

19

Théières de la
Manufacture de Sèvres

Assiette et théière
importées de Chine

Les théières et les assiettes de Chine sont
des produits très chers.
Dès le XVIIe siècle, des manufactures de
porcelaines fines sont créées dont les
décors s’inspirent des dessins chinois.

20

La famille Barré - Huile de Marius-Pierre Lemazurier (1772) – Musée Carnavalet

21

Le thé, le café et le chocolat changent les habitudes
des Français : salons et cafés apparaissent.
Les aristocrates et les bourgeois nantis vont se réunir autour d’une tasse de
café, de thé ou de chocolat.
Vont apparaître alors les salons littéraires ou politiques.

Le célèbre café « le Procope » qui ouvre en 1688, propose du
café et du chocolat.
50 ans plus tard, Paris compte 380 cafés publics.
On déguste le café et le chocolat avec du sucre. La production sucrière à
base de betteraves ne suffira pas. Il faudra aussi développer aux Antilles la
production de la canne à sucre et déporter des populations africaines .

Même si à la cour de Louis XIV, on déguste le chocolat, cette denrée est
toujours très chère et le peuple n’y a pas droit.

22

Les produits exotiques arrivent dans les ports français et sont mis en
vente publiquement dès leur arrivée.
De nombreux négociants les réexpédient par voie fluviale. Les
péniches remontent la Seine avec ces chargements, halées par des
attelages de chevaux.

23

24

Le « connaissement », l’ancêtre du contrat

Un contrat de transport ou « connaissement » est signé par le capitaine du navire au
moment de la remise d’une cargaison par le « chargeur ». Il est toujours mentionné le
nom du négociant qui réceptionnera et qui paiera les denrées.

25

Un remorqueur aide deux navires à entrer au port du Havre.
En 1850, des navires à vapeur pratiquent le remorquage.

26

Bordeaux – Port et place des Quinconces
Huile d’Edmé-Emile Laborne (1871)

27

Depuis 1830, la France développe les échanges au sein de son empire colonial
(Afrique, Indochine et Océanie).
Marseille et Le Havre sont les plus importants ports de commerce.

28

Au XIXe siècle, le commerce maritime s’intensifie
Les Anglais ont une flotte importante et rivalisent avec les Américains.
L’importation du thé de Chine donne lieu à ce qu’on a appelé
« la course au thé ».
De rapides voiliers (des clippers) rapportent la précieuse cargaison.
L’Australie exporte de la laine et du blé,
les Etats Unis, du blé, du coton et du riz.
La France ouvre la route du Chili et du Pérou
grâce au « cap-hornier ».
Elle importe le nitrate de soude et
le guano (fait à partir d’excréments d’oiseaux).
Les ports normands se sont spécialisés dans l’arrivage du cacao et du
café. Le Havre a ses clippers « les hirondelles de Rio » qui ramènent
du café du Brésil.
Les bateaux se modernisent : coque métallique, 4 ou 5 mâts, machine à
vapeur et hélices.

29

Le Junon, navire à 5 mâts
Maquette réalisée en 1836
Ce bateau n’a peut être pas existé. On n’en retrouve aucune trace mais il a sa maquette.

30

Aquarelle de François Roux (1852) : « l’Etna » qui échange la marchandise de la Guinée

31

Boîte à thé
chinoise

En 1839,
le brick l’Amphitrite
sombre près de la côte du
Languedoc.
Il apportait de la morue
sèche destinée à nourrir
les esclaves et des
bouteilles d’huile d’olive
que l’on retrouva.

Deux grilloirs à
café du XIXe
siècle.
Ces grilloirs
permettaient de
sentir le café et
ils servaient aux
démonstrations
pour les achats
de cargaison.

32

Connaissement pour le transport de Rhum (port de Bordeaux).
XIXe et début du XXe siècle.
La France expédie son Champagne et son Cognac vers l’Amérique, mais aussi son
café, son sucre et son rhum venant des Antilles Françaises.

33

Le chocolat
Menier
Affiches de Firmin
Bouisset commandées
par l’entreprise de
chocolaterie de Noisiel.
1893 et 1896.
Première tablette à 6 barres enveloppée et
commercialisée avec la publicité Menier

Reproduction d’une
affiche scolaire de
Gaston Prost (1920)
qui incite à la
consommation de
chocolat pour
toutes ses vertus.

Maquette du Bélem,
bateau
exclusivement
consacré au
transport des fèves
de cacao pour les
établissements
Menier.

34

A la fin du XIXe siècle, la navigation française abandonne la voile et opte pour le bateau
à vapeur.
La Cie des Chargeurs Réunis, fondée au Havre en 1876, est la première à constituer une
flotte composée de navires à vapeur.
C’est le « Cargo », exclusivement pour la marchandise qui embarque seulement 38
marins, consomme peu de charbon et transporte plus de 4000 tonnes de marchandises .
Cette Cie se charge des transports pour l’Amérique.
A Marseille, La Cie des Messageries Maritimes commerce avec l’Asie.

35

Maquette du Paraguay

Construit dès 1888, le navire transporte des marchandises et des hommes.
Il dessert l’Amérique du Sud en ne mettant que 15 jours pour arriver en Argentine.
Mais la durée varie en fonction des escales et de l’approvisionnement en charbon.
La roue à aubes est remplacée par une hélice.
Les cabines ne sont pas toutes identiques (pour les plus fortunés et le commandant
de bord : à l’arrière, pour les autres et l’équipage : à l’avant).

36

Le commerce maritime
entre les deux guerres mondiales
Au lendemain de la guerre 14-18, la Marine marchande française
connaît un déclin. Elle se replie sur son marché colonial.
Le caoutchouc naturel (issu des hévéas d’Indochine) est transporté en
France où il est transformé pour en faire des pneus et des joints
d’étanchéité. Avec la Grande-Bretagne, la France se partage le marché
maritime de la côte occidentale de l’Afrique pour le café, le cacao,
l’huile de palme. La France échange son ciment, son sucre, ses engrais,
son fer et ses produits manufacturés contre des produits du sous-sol
africain : minerais et phosphates, primeurs, agrumes.
Après la seconde guerre mondiale, le commerce maritime français est
déstabilisé par l’indépendance acquise par les colonies
entre 1945 et 1962.

37

Affiches de publicité.
La France travaille beaucoup avec ses colonies et est favorable aux expositions.

38

Affiches de publicité

39
Caisse à thé. A
l’intérieur, il y avait un
emballage en
aluminium.
Ces caisses étaient
déchargées à la main car
très fragiles.
Croc à palette

Dans le sac, un croc à
décoller
Les dockers évitaient
de soulever les sacs ou
ballots depuis le sol.
Ils se servaient de croc
qu’ils enfonçaient dans
le sac puis soulevaient
le tout. Cela a existé
jusqu’en 1986

40

Livraison en vrac ou en conteneurs empilables

En 1956, un américain, propriétaire de plusieurs navires transportant des
marchandises, eut l’idée de faire des boîtes métalliques empilables les unes sur les
autres : le conteneur ou boite était né.
Le chargement et le déchargement de ces boîtes, à l’aide de grue, ne durent que
quelques heures seulement. Economie de temps, économie d’argent.
Le premier cargo porte-conteneurs traverse l’Atlantique en 1966, soit 10 ans plus tard.
Aujourd’hui, ces cargos transportent jusqu’à 18 000 « boîtes ».
Cependant, il existe toujours des navires spécialisés dans le transport dit en « vrac » :
minerai, charbon, céréales, pétrole…..

41

La marine marchande à l’ère du numérique

Aujourd’hui, d’importantes cargaisons naviguent d’un continent à l’autre en quelques
semaines et les prix des matières transportées évoluent sans cesse du fait de la
communication numérique (câbles au fond des mers).
Pour cela, il a fallu construire un navire câblier, appelé « Ile de Bréhat » qui pose les
câbles sous-marins, les reliant à toute la planète.
De lui, émanent toutes les communications.

42

Ces cargos
conteneurs se
généralisent à partir
des années 1970.
Leur taille sans cesse
croissante crée de
nombreux
problèmes
architecturaux et
portuaires.

https://storify.com/cargoships/are-you-thinking-about-usinga-cargo-shipping-cont

Les cargos conteneurs ou porte-conteneurs

Mais le client est roi.
Plus de 80% des produits (de luxe, de matériel ou de
denrées alimentaires) transitent par mer et sont déchargés
en un temps record.
Grâce à l’enregistrement informatique, il est possible de savoir le type de produits
transportés et le temps de son acheminement vers le client.

Ce diaporama est à usage non commercial
Il ne doit pas être publié
Il est adressé gratuitement par courrier
électronique aux amis des amis
Il ne doit pas être modifié
Aucune de ses vues ne doit en être extraite
Merci de respecter ces consignes
La réalisatrice : Cath ou l’Oiseau de Feu

Pour voir ou revoir ses diaporamas, vous avez deux possibilités :
Cliquez sur le site canadien de Léo :
http://www.imagileonation.com/oiseau-de-feu.ws
Ou bien allez sur Google et écrivez :
Oiseau de Feu – Léo
Dans les deux cas, vous devez enregistrer le diaporama pour pouvoir le
visionner.
Mais à présent, elle possède un site, encore peu étoffé, mais cela viendra……..
http://www.chez-cath.fr/


Slide 30

Cliquez à chaque vue

ou
de l’amphore
au Conteneur
Résumé de l’exposition temporaire
du musée de la Marine
(février à juin 2015)

Le transport
Maritime à
travers les
siècles

Musique
Compositeur :
Nick Glennie-Smith
Titre : l’annonce de
guerre

2
Ces dolia (pluriel
de dolium)
contenaient 1200
litres, voire 2500
litres et servaient
de citernes à vin,
à huile et à
céréales.

Mais une fois en
place, les dolia ne
pouvaient être
déplacées.
Il fallait donc
puiser dedans
pour les vider.
Place que les dolia occupaient dans le bateau

Dès l’antiquité, les échanges commerciaux par voie maritime
sont intenses. A partir du 8e siècle avant Jésus Christ, les
Grecs – qui ont colonisé le sud de l’Italie et de la Gaule - ont
leurs navires qui sillonnent la Méditerranée. Deux siècles
plus tard, ce sont les Etrusques puis au début de notre ère,
les Romains.
On transportait la nourriture dans des jarres ou dolia.

3

4

Les navires à
dolia
disparurent.
On pense
qu’un dolium,
en se cassant,
libérait 2000
litres de vin et
cela pouvait
déstabiliser le
bateau.
Mais peu à
peu, pour le
vin, les
tonneaux de
bois, plus
maniables,
apparurent.

Ce modèle est
reconstitué
d’après
l’épave du StGervais III,
découverte à
Fos-sur-Mer
en 1978-1979.
Ce « dolium »
transportait
surtout des
amphores à
huile et à
saumure de
poissons.
Au centre,
quelques
dolia.

Maquette d’un « dolium »

Chez les Romains (-27 à 476 après JC), la capacité de ces bateaux de commerce atteint
200 à 400 tonnes. La navigation est surtout côtière, de port en port, en Méditerranée.

5

L’épave Aléria 1
En 2013, on découvrit au large de la Corse, à 400 m de profondeur, un navire.
Il se dirigeait probablement vers Rome pour y livrer de la marchandise provenant
des divers pays limitrophes (amphores grecques, espagnoles, gauloises , de
Catalogne et d’Andalousie)

6
Parfois les
amphores étaient
utilisées comme
récipient d’eau
douce mais aussi
comme sépultures.

Les amphores
étaient souvent
jetées après leur
destination.
La pointe de
l’amphore pouvait
être coupée à la
machette pour
accélérer le vidage.

7

Le grand port de « ARLES »
Arles est située sur le Rhône mais aussi sur les routes
reliant l’Italie à l’Espagne.
Les Romains développent la ville et le commerce maritime en
empruntant le Rhône.
Arles reçoit donc les produits venant d’Italie et d’Espagne mais
Rome reçoit, par le même chemin, les produits venant du nord
(saumures, huiles et vins).
A l’arrivée au port, les amphores sont vidées de leur contenu puis
jetées dans le Rhône car elles sont déjà brisées.
De nombreuses amphores ont été analysées et on peut aujourd’hui
révéler leur contenant : sauces de poissons produites en Andalousie
ou dans la vallée du Rhône, conserves de viande ou herbes
aromatiques, olives, maquereaux salés.
Parfois, elles contiennent des colorants en poudre.

8

Un transbordeur fait passer une amphore d’un navire de mer à une embarcation de
rivière qui attend d’être chargée (port d’Ostie ou de la Rome antique)

99

Les « utriculaires » manœuvrant sur une rivière
François Poulain, dessinateur et aquarelliste, a imaginé le transport par radeaux
« d’outres ». Ces transports étaient très répandus en Gaule.

10

Dès le XVe siècle, en route vers la mondialisation
Au Moyen-Âge, on navigue du Nord au Sud et en Méditerranée
mais pas au-delà.
Aux XVe et XVIe siècles, commence la découverte du continent
américain par les Portugais et les Espagnols, suivis des Hollandais,
des Anglais et des Français.
On va vers l’Ouest pour ramener l’or et l’argent, et à l’Est pour les
épices (poivre, cannelle, girofle) et cotonnades.
D’où la naissance au XVIIe siècle de

la Compagnie Anglaise et Hollandaise des Indes.

Celle de la France sera plus tardive (1664 à Lorient).
La route maritime est longue et périlleuse : il faut 1 mois pour aller
aux Antilles mais 3 pour se rendre au Cap de Bonne Espérance.
Malgré les mauvaises conditions de navigation (dangers, maladies et
mauvaise alimentation de l’équipage)
le commerce maritime devient mondial.

11
A la fin du moyen
âge, les cogues et
caraques sont des
navires qui
sillonnent les mers
de la Baltique à la
Méditerranée en
passant par la
Manche.
Gênes et Venise
dominent toute
l’économie
européenne.
Ces villes reçoivent
les produits venant
de l’Orient et les
réexpédient vers
l’Occident.

Au nord de l’Europe,
les villes commerçantes
de la Hanse possèdent
de nombreux
comptoirs vers l’Asie et
distribuent leurs
produits (toiles, bois,
poissons) et reprennent
d’autres produits
locaux (vins et épices).
Le tonneau est devenu
le contenant le plus
pratique et donne le
nom à une unité de
mesure :
le tonnage d’un navire.
Bruges dans les
Flandres
pour les toiles et
Bourgneuf dans la
Manche pour le sel
deviennent des villes
importantes du
Déchargement par grue au port de Bruges.
commerce.
Enluminure de Simon Bening du XVe s.

12

wikipédia

La flûte, « navire rond » à forte capacité de transport permet à la Hollande d'acquérir la
première marine marchande d'Europe au XVIIe siècle (gravure de 1647).

13

wikipédia

Une grosse
grosse flûte
flûte hollandaise.
hollandaise. Le
Le navire
navire est
est àà même
même d'affronter
d'affronter toutes
toutes les
les mers
mers du
du
Une
monde. La
La Compagnie
Compagnie des
des Indes
Indes Hollandaise
Hollandaise en
en utilise
utilise de
de nombreux
nombreux exemplaires.
exemplaires.
monde.

14

Le port d’Amsterdam dans la seconde moitié du 17e siècle.
Huile de Ludolf Backhuyzen

15

Le port de Lorient en 1792.
Copie du tableau de JF Hue par Pierre-Louis Ganne (1965).

16

Thé, café et chocolat véhiculés par les galériens
Les épices et l’or sont les marchandises les plus transportées et les plus
convoitées. Dès le XVIIe s. le café d’Arabie et de l’Ile de la Réunion, le
thé et la porcelaine de Chine, le cacao et le sucre des Antilles, font les
délices de l’aristocratie et de la riche bourgeoisie.
Peu importe si Colbert permet l’organisation de l’esclavage et la
déportation de milliers d’Africains vers les îles d’Amérique ! Cette
traite des noirs sera assurée en partie par la Compagnie des Indes.

Pour acheminer la marchandise, il faut des bateaux de plus en plus
grands et conduits la plupart du temps par des galériens. S’ajoutent
aux esclaves noirs les repris de justice parmi la population. Ils
n’auront que la nourriture à bord.
Les marchandises sont vendues à prix d’or et doivent arriver à bon
port. Par conséquent, la consigne des capitaines est dite en deux mots :
« la sécurité avant la rapidité ».

17

Beurre de cacao, clous de girofle, graines de
muscade, café arabica, lingots d’or et lingots
de zinc, de plomb et même d’argent sont
transportés.
Ces lingots de zinc proviennent de l’épave du
Mauritius de la Cie des Indes Hollandaise qui fit
naufrage en 1609 au large du Gabon

18

La famille du duc de Penthièvre en 1768, dit « la tasse de chocolat »

19

Théières de la
Manufacture de Sèvres

Assiette et théière
importées de Chine

Les théières et les assiettes de Chine sont
des produits très chers.
Dès le XVIIe siècle, des manufactures de
porcelaines fines sont créées dont les
décors s’inspirent des dessins chinois.

20

La famille Barré - Huile de Marius-Pierre Lemazurier (1772) – Musée Carnavalet

21

Le thé, le café et le chocolat changent les habitudes
des Français : salons et cafés apparaissent.
Les aristocrates et les bourgeois nantis vont se réunir autour d’une tasse de
café, de thé ou de chocolat.
Vont apparaître alors les salons littéraires ou politiques.

Le célèbre café « le Procope » qui ouvre en 1688, propose du
café et du chocolat.
50 ans plus tard, Paris compte 380 cafés publics.
On déguste le café et le chocolat avec du sucre. La production sucrière à
base de betteraves ne suffira pas. Il faudra aussi développer aux Antilles la
production de la canne à sucre et déporter des populations africaines .

Même si à la cour de Louis XIV, on déguste le chocolat, cette denrée est
toujours très chère et le peuple n’y a pas droit.

22

Les produits exotiques arrivent dans les ports français et sont mis en
vente publiquement dès leur arrivée.
De nombreux négociants les réexpédient par voie fluviale. Les
péniches remontent la Seine avec ces chargements, halées par des
attelages de chevaux.

23

24

Le « connaissement », l’ancêtre du contrat

Un contrat de transport ou « connaissement » est signé par le capitaine du navire au
moment de la remise d’une cargaison par le « chargeur ». Il est toujours mentionné le
nom du négociant qui réceptionnera et qui paiera les denrées.

25

Un remorqueur aide deux navires à entrer au port du Havre.
En 1850, des navires à vapeur pratiquent le remorquage.

26

Bordeaux – Port et place des Quinconces
Huile d’Edmé-Emile Laborne (1871)

27

Depuis 1830, la France développe les échanges au sein de son empire colonial
(Afrique, Indochine et Océanie).
Marseille et Le Havre sont les plus importants ports de commerce.

28

Au XIXe siècle, le commerce maritime s’intensifie
Les Anglais ont une flotte importante et rivalisent avec les Américains.
L’importation du thé de Chine donne lieu à ce qu’on a appelé
« la course au thé ».
De rapides voiliers (des clippers) rapportent la précieuse cargaison.
L’Australie exporte de la laine et du blé,
les Etats Unis, du blé, du coton et du riz.
La France ouvre la route du Chili et du Pérou
grâce au « cap-hornier ».
Elle importe le nitrate de soude et
le guano (fait à partir d’excréments d’oiseaux).
Les ports normands se sont spécialisés dans l’arrivage du cacao et du
café. Le Havre a ses clippers « les hirondelles de Rio » qui ramènent
du café du Brésil.
Les bateaux se modernisent : coque métallique, 4 ou 5 mâts, machine à
vapeur et hélices.

29

Le Junon, navire à 5 mâts
Maquette réalisée en 1836
Ce bateau n’a peut être pas existé. On n’en retrouve aucune trace mais il a sa maquette.

30

Aquarelle de François Roux (1852) : « l’Etna » qui échange la marchandise de la Guinée

31

Boîte à thé
chinoise

En 1839,
le brick l’Amphitrite
sombre près de la côte du
Languedoc.
Il apportait de la morue
sèche destinée à nourrir
les esclaves et des
bouteilles d’huile d’olive
que l’on retrouva.

Deux grilloirs à
café du XIXe
siècle.
Ces grilloirs
permettaient de
sentir le café et
ils servaient aux
démonstrations
pour les achats
de cargaison.

32

Connaissement pour le transport de Rhum (port de Bordeaux).
XIXe et début du XXe siècle.
La France expédie son Champagne et son Cognac vers l’Amérique, mais aussi son
café, son sucre et son rhum venant des Antilles Françaises.

33

Le chocolat
Menier
Affiches de Firmin
Bouisset commandées
par l’entreprise de
chocolaterie de Noisiel.
1893 et 1896.
Première tablette à 6 barres enveloppée et
commercialisée avec la publicité Menier

Reproduction d’une
affiche scolaire de
Gaston Prost (1920)
qui incite à la
consommation de
chocolat pour
toutes ses vertus.

Maquette du Bélem,
bateau
exclusivement
consacré au
transport des fèves
de cacao pour les
établissements
Menier.

34

A la fin du XIXe siècle, la navigation française abandonne la voile et opte pour le bateau
à vapeur.
La Cie des Chargeurs Réunis, fondée au Havre en 1876, est la première à constituer une
flotte composée de navires à vapeur.
C’est le « Cargo », exclusivement pour la marchandise qui embarque seulement 38
marins, consomme peu de charbon et transporte plus de 4000 tonnes de marchandises .
Cette Cie se charge des transports pour l’Amérique.
A Marseille, La Cie des Messageries Maritimes commerce avec l’Asie.

35

Maquette du Paraguay

Construit dès 1888, le navire transporte des marchandises et des hommes.
Il dessert l’Amérique du Sud en ne mettant que 15 jours pour arriver en Argentine.
Mais la durée varie en fonction des escales et de l’approvisionnement en charbon.
La roue à aubes est remplacée par une hélice.
Les cabines ne sont pas toutes identiques (pour les plus fortunés et le commandant
de bord : à l’arrière, pour les autres et l’équipage : à l’avant).

36

Le commerce maritime
entre les deux guerres mondiales
Au lendemain de la guerre 14-18, la Marine marchande française
connaît un déclin. Elle se replie sur son marché colonial.
Le caoutchouc naturel (issu des hévéas d’Indochine) est transporté en
France où il est transformé pour en faire des pneus et des joints
d’étanchéité. Avec la Grande-Bretagne, la France se partage le marché
maritime de la côte occidentale de l’Afrique pour le café, le cacao,
l’huile de palme. La France échange son ciment, son sucre, ses engrais,
son fer et ses produits manufacturés contre des produits du sous-sol
africain : minerais et phosphates, primeurs, agrumes.
Après la seconde guerre mondiale, le commerce maritime français est
déstabilisé par l’indépendance acquise par les colonies
entre 1945 et 1962.

37

Affiches de publicité.
La France travaille beaucoup avec ses colonies et est favorable aux expositions.

38

Affiches de publicité

39
Caisse à thé. A
l’intérieur, il y avait un
emballage en
aluminium.
Ces caisses étaient
déchargées à la main car
très fragiles.
Croc à palette

Dans le sac, un croc à
décoller
Les dockers évitaient
de soulever les sacs ou
ballots depuis le sol.
Ils se servaient de croc
qu’ils enfonçaient dans
le sac puis soulevaient
le tout. Cela a existé
jusqu’en 1986

40

Livraison en vrac ou en conteneurs empilables

En 1956, un américain, propriétaire de plusieurs navires transportant des
marchandises, eut l’idée de faire des boîtes métalliques empilables les unes sur les
autres : le conteneur ou boite était né.
Le chargement et le déchargement de ces boîtes, à l’aide de grue, ne durent que
quelques heures seulement. Economie de temps, économie d’argent.
Le premier cargo porte-conteneurs traverse l’Atlantique en 1966, soit 10 ans plus tard.
Aujourd’hui, ces cargos transportent jusqu’à 18 000 « boîtes ».
Cependant, il existe toujours des navires spécialisés dans le transport dit en « vrac » :
minerai, charbon, céréales, pétrole…..

41

La marine marchande à l’ère du numérique

Aujourd’hui, d’importantes cargaisons naviguent d’un continent à l’autre en quelques
semaines et les prix des matières transportées évoluent sans cesse du fait de la
communication numérique (câbles au fond des mers).
Pour cela, il a fallu construire un navire câblier, appelé « Ile de Bréhat » qui pose les
câbles sous-marins, les reliant à toute la planète.
De lui, émanent toutes les communications.

42

Ces cargos
conteneurs se
généralisent à partir
des années 1970.
Leur taille sans cesse
croissante crée de
nombreux
problèmes
architecturaux et
portuaires.

https://storify.com/cargoships/are-you-thinking-about-usinga-cargo-shipping-cont

Les cargos conteneurs ou porte-conteneurs

Mais le client est roi.
Plus de 80% des produits (de luxe, de matériel ou de
denrées alimentaires) transitent par mer et sont déchargés
en un temps record.
Grâce à l’enregistrement informatique, il est possible de savoir le type de produits
transportés et le temps de son acheminement vers le client.

Ce diaporama est à usage non commercial
Il ne doit pas être publié
Il est adressé gratuitement par courrier
électronique aux amis des amis
Il ne doit pas être modifié
Aucune de ses vues ne doit en être extraite
Merci de respecter ces consignes
La réalisatrice : Cath ou l’Oiseau de Feu

Pour voir ou revoir ses diaporamas, vous avez deux possibilités :
Cliquez sur le site canadien de Léo :
http://www.imagileonation.com/oiseau-de-feu.ws
Ou bien allez sur Google et écrivez :
Oiseau de Feu – Léo
Dans les deux cas, vous devez enregistrer le diaporama pour pouvoir le
visionner.
Mais à présent, elle possède un site, encore peu étoffé, mais cela viendra……..
http://www.chez-cath.fr/


Slide 31

Cliquez à chaque vue

ou
de l’amphore
au Conteneur
Résumé de l’exposition temporaire
du musée de la Marine
(février à juin 2015)

Le transport
Maritime à
travers les
siècles

Musique
Compositeur :
Nick Glennie-Smith
Titre : l’annonce de
guerre

2
Ces dolia (pluriel
de dolium)
contenaient 1200
litres, voire 2500
litres et servaient
de citernes à vin,
à huile et à
céréales.

Mais une fois en
place, les dolia ne
pouvaient être
déplacées.
Il fallait donc
puiser dedans
pour les vider.
Place que les dolia occupaient dans le bateau

Dès l’antiquité, les échanges commerciaux par voie maritime
sont intenses. A partir du 8e siècle avant Jésus Christ, les
Grecs – qui ont colonisé le sud de l’Italie et de la Gaule - ont
leurs navires qui sillonnent la Méditerranée. Deux siècles
plus tard, ce sont les Etrusques puis au début de notre ère,
les Romains.
On transportait la nourriture dans des jarres ou dolia.

3

4

Les navires à
dolia
disparurent.
On pense
qu’un dolium,
en se cassant,
libérait 2000
litres de vin et
cela pouvait
déstabiliser le
bateau.
Mais peu à
peu, pour le
vin, les
tonneaux de
bois, plus
maniables,
apparurent.

Ce modèle est
reconstitué
d’après
l’épave du StGervais III,
découverte à
Fos-sur-Mer
en 1978-1979.
Ce « dolium »
transportait
surtout des
amphores à
huile et à
saumure de
poissons.
Au centre,
quelques
dolia.

Maquette d’un « dolium »

Chez les Romains (-27 à 476 après JC), la capacité de ces bateaux de commerce atteint
200 à 400 tonnes. La navigation est surtout côtière, de port en port, en Méditerranée.

5

L’épave Aléria 1
En 2013, on découvrit au large de la Corse, à 400 m de profondeur, un navire.
Il se dirigeait probablement vers Rome pour y livrer de la marchandise provenant
des divers pays limitrophes (amphores grecques, espagnoles, gauloises , de
Catalogne et d’Andalousie)

6
Parfois les
amphores étaient
utilisées comme
récipient d’eau
douce mais aussi
comme sépultures.

Les amphores
étaient souvent
jetées après leur
destination.
La pointe de
l’amphore pouvait
être coupée à la
machette pour
accélérer le vidage.

7

Le grand port de « ARLES »
Arles est située sur le Rhône mais aussi sur les routes
reliant l’Italie à l’Espagne.
Les Romains développent la ville et le commerce maritime en
empruntant le Rhône.
Arles reçoit donc les produits venant d’Italie et d’Espagne mais
Rome reçoit, par le même chemin, les produits venant du nord
(saumures, huiles et vins).
A l’arrivée au port, les amphores sont vidées de leur contenu puis
jetées dans le Rhône car elles sont déjà brisées.
De nombreuses amphores ont été analysées et on peut aujourd’hui
révéler leur contenant : sauces de poissons produites en Andalousie
ou dans la vallée du Rhône, conserves de viande ou herbes
aromatiques, olives, maquereaux salés.
Parfois, elles contiennent des colorants en poudre.

8

Un transbordeur fait passer une amphore d’un navire de mer à une embarcation de
rivière qui attend d’être chargée (port d’Ostie ou de la Rome antique)

99

Les « utriculaires » manœuvrant sur une rivière
François Poulain, dessinateur et aquarelliste, a imaginé le transport par radeaux
« d’outres ». Ces transports étaient très répandus en Gaule.

10

Dès le XVe siècle, en route vers la mondialisation
Au Moyen-Âge, on navigue du Nord au Sud et en Méditerranée
mais pas au-delà.
Aux XVe et XVIe siècles, commence la découverte du continent
américain par les Portugais et les Espagnols, suivis des Hollandais,
des Anglais et des Français.
On va vers l’Ouest pour ramener l’or et l’argent, et à l’Est pour les
épices (poivre, cannelle, girofle) et cotonnades.
D’où la naissance au XVIIe siècle de

la Compagnie Anglaise et Hollandaise des Indes.

Celle de la France sera plus tardive (1664 à Lorient).
La route maritime est longue et périlleuse : il faut 1 mois pour aller
aux Antilles mais 3 pour se rendre au Cap de Bonne Espérance.
Malgré les mauvaises conditions de navigation (dangers, maladies et
mauvaise alimentation de l’équipage)
le commerce maritime devient mondial.

11
A la fin du moyen
âge, les cogues et
caraques sont des
navires qui
sillonnent les mers
de la Baltique à la
Méditerranée en
passant par la
Manche.
Gênes et Venise
dominent toute
l’économie
européenne.
Ces villes reçoivent
les produits venant
de l’Orient et les
réexpédient vers
l’Occident.

Au nord de l’Europe,
les villes commerçantes
de la Hanse possèdent
de nombreux
comptoirs vers l’Asie et
distribuent leurs
produits (toiles, bois,
poissons) et reprennent
d’autres produits
locaux (vins et épices).
Le tonneau est devenu
le contenant le plus
pratique et donne le
nom à une unité de
mesure :
le tonnage d’un navire.
Bruges dans les
Flandres
pour les toiles et
Bourgneuf dans la
Manche pour le sel
deviennent des villes
importantes du
Déchargement par grue au port de Bruges.
commerce.
Enluminure de Simon Bening du XVe s.

12

wikipédia

La flûte, « navire rond » à forte capacité de transport permet à la Hollande d'acquérir la
première marine marchande d'Europe au XVIIe siècle (gravure de 1647).

13

wikipédia

Une grosse
grosse flûte
flûte hollandaise.
hollandaise. Le
Le navire
navire est
est àà même
même d'affronter
d'affronter toutes
toutes les
les mers
mers du
du
Une
monde. La
La Compagnie
Compagnie des
des Indes
Indes Hollandaise
Hollandaise en
en utilise
utilise de
de nombreux
nombreux exemplaires.
exemplaires.
monde.

14

Le port d’Amsterdam dans la seconde moitié du 17e siècle.
Huile de Ludolf Backhuyzen

15

Le port de Lorient en 1792.
Copie du tableau de JF Hue par Pierre-Louis Ganne (1965).

16

Thé, café et chocolat véhiculés par les galériens
Les épices et l’or sont les marchandises les plus transportées et les plus
convoitées. Dès le XVIIe s. le café d’Arabie et de l’Ile de la Réunion, le
thé et la porcelaine de Chine, le cacao et le sucre des Antilles, font les
délices de l’aristocratie et de la riche bourgeoisie.
Peu importe si Colbert permet l’organisation de l’esclavage et la
déportation de milliers d’Africains vers les îles d’Amérique ! Cette
traite des noirs sera assurée en partie par la Compagnie des Indes.

Pour acheminer la marchandise, il faut des bateaux de plus en plus
grands et conduits la plupart du temps par des galériens. S’ajoutent
aux esclaves noirs les repris de justice parmi la population. Ils
n’auront que la nourriture à bord.
Les marchandises sont vendues à prix d’or et doivent arriver à bon
port. Par conséquent, la consigne des capitaines est dite en deux mots :
« la sécurité avant la rapidité ».

17

Beurre de cacao, clous de girofle, graines de
muscade, café arabica, lingots d’or et lingots
de zinc, de plomb et même d’argent sont
transportés.
Ces lingots de zinc proviennent de l’épave du
Mauritius de la Cie des Indes Hollandaise qui fit
naufrage en 1609 au large du Gabon

18

La famille du duc de Penthièvre en 1768, dit « la tasse de chocolat »

19

Théières de la
Manufacture de Sèvres

Assiette et théière
importées de Chine

Les théières et les assiettes de Chine sont
des produits très chers.
Dès le XVIIe siècle, des manufactures de
porcelaines fines sont créées dont les
décors s’inspirent des dessins chinois.

20

La famille Barré - Huile de Marius-Pierre Lemazurier (1772) – Musée Carnavalet

21

Le thé, le café et le chocolat changent les habitudes
des Français : salons et cafés apparaissent.
Les aristocrates et les bourgeois nantis vont se réunir autour d’une tasse de
café, de thé ou de chocolat.
Vont apparaître alors les salons littéraires ou politiques.

Le célèbre café « le Procope » qui ouvre en 1688, propose du
café et du chocolat.
50 ans plus tard, Paris compte 380 cafés publics.
On déguste le café et le chocolat avec du sucre. La production sucrière à
base de betteraves ne suffira pas. Il faudra aussi développer aux Antilles la
production de la canne à sucre et déporter des populations africaines .

Même si à la cour de Louis XIV, on déguste le chocolat, cette denrée est
toujours très chère et le peuple n’y a pas droit.

22

Les produits exotiques arrivent dans les ports français et sont mis en
vente publiquement dès leur arrivée.
De nombreux négociants les réexpédient par voie fluviale. Les
péniches remontent la Seine avec ces chargements, halées par des
attelages de chevaux.

23

24

Le « connaissement », l’ancêtre du contrat

Un contrat de transport ou « connaissement » est signé par le capitaine du navire au
moment de la remise d’une cargaison par le « chargeur ». Il est toujours mentionné le
nom du négociant qui réceptionnera et qui paiera les denrées.

25

Un remorqueur aide deux navires à entrer au port du Havre.
En 1850, des navires à vapeur pratiquent le remorquage.

26

Bordeaux – Port et place des Quinconces
Huile d’Edmé-Emile Laborne (1871)

27

Depuis 1830, la France développe les échanges au sein de son empire colonial
(Afrique, Indochine et Océanie).
Marseille et Le Havre sont les plus importants ports de commerce.

28

Au XIXe siècle, le commerce maritime s’intensifie
Les Anglais ont une flotte importante et rivalisent avec les Américains.
L’importation du thé de Chine donne lieu à ce qu’on a appelé
« la course au thé ».
De rapides voiliers (des clippers) rapportent la précieuse cargaison.
L’Australie exporte de la laine et du blé,
les Etats Unis, du blé, du coton et du riz.
La France ouvre la route du Chili et du Pérou
grâce au « cap-hornier ».
Elle importe le nitrate de soude et
le guano (fait à partir d’excréments d’oiseaux).
Les ports normands se sont spécialisés dans l’arrivage du cacao et du
café. Le Havre a ses clippers « les hirondelles de Rio » qui ramènent
du café du Brésil.
Les bateaux se modernisent : coque métallique, 4 ou 5 mâts, machine à
vapeur et hélices.

29

Le Junon, navire à 5 mâts
Maquette réalisée en 1836
Ce bateau n’a peut être pas existé. On n’en retrouve aucune trace mais il a sa maquette.

30

Aquarelle de François Roux (1852) : « l’Etna » qui échange la marchandise de la Guinée

31

Boîte à thé
chinoise

En 1839,
le brick l’Amphitrite
sombre près de la côte du
Languedoc.
Il apportait de la morue
sèche destinée à nourrir
les esclaves et des
bouteilles d’huile d’olive
que l’on retrouva.

Deux grilloirs à
café du XIXe
siècle.
Ces grilloirs
permettaient de
sentir le café et
ils servaient aux
démonstrations
pour les achats
de cargaison.

32

Connaissement pour le transport de Rhum (port de Bordeaux).
XIXe et début du XXe siècle.
La France expédie son Champagne et son Cognac vers l’Amérique, mais aussi son
café, son sucre et son rhum venant des Antilles Françaises.

33

Le chocolat
Menier
Affiches de Firmin
Bouisset commandées
par l’entreprise de
chocolaterie de Noisiel.
1893 et 1896.
Première tablette à 6 barres enveloppée et
commercialisée avec la publicité Menier

Reproduction d’une
affiche scolaire de
Gaston Prost (1920)
qui incite à la
consommation de
chocolat pour
toutes ses vertus.

Maquette du Bélem,
bateau
exclusivement
consacré au
transport des fèves
de cacao pour les
établissements
Menier.

34

A la fin du XIXe siècle, la navigation française abandonne la voile et opte pour le bateau
à vapeur.
La Cie des Chargeurs Réunis, fondée au Havre en 1876, est la première à constituer une
flotte composée de navires à vapeur.
C’est le « Cargo », exclusivement pour la marchandise qui embarque seulement 38
marins, consomme peu de charbon et transporte plus de 4000 tonnes de marchandises .
Cette Cie se charge des transports pour l’Amérique.
A Marseille, La Cie des Messageries Maritimes commerce avec l’Asie.

35

Maquette du Paraguay

Construit dès 1888, le navire transporte des marchandises et des hommes.
Il dessert l’Amérique du Sud en ne mettant que 15 jours pour arriver en Argentine.
Mais la durée varie en fonction des escales et de l’approvisionnement en charbon.
La roue à aubes est remplacée par une hélice.
Les cabines ne sont pas toutes identiques (pour les plus fortunés et le commandant
de bord : à l’arrière, pour les autres et l’équipage : à l’avant).

36

Le commerce maritime
entre les deux guerres mondiales
Au lendemain de la guerre 14-18, la Marine marchande française
connaît un déclin. Elle se replie sur son marché colonial.
Le caoutchouc naturel (issu des hévéas d’Indochine) est transporté en
France où il est transformé pour en faire des pneus et des joints
d’étanchéité. Avec la Grande-Bretagne, la France se partage le marché
maritime de la côte occidentale de l’Afrique pour le café, le cacao,
l’huile de palme. La France échange son ciment, son sucre, ses engrais,
son fer et ses produits manufacturés contre des produits du sous-sol
africain : minerais et phosphates, primeurs, agrumes.
Après la seconde guerre mondiale, le commerce maritime français est
déstabilisé par l’indépendance acquise par les colonies
entre 1945 et 1962.

37

Affiches de publicité.
La France travaille beaucoup avec ses colonies et est favorable aux expositions.

38

Affiches de publicité

39
Caisse à thé. A
l’intérieur, il y avait un
emballage en
aluminium.
Ces caisses étaient
déchargées à la main car
très fragiles.
Croc à palette

Dans le sac, un croc à
décoller
Les dockers évitaient
de soulever les sacs ou
ballots depuis le sol.
Ils se servaient de croc
qu’ils enfonçaient dans
le sac puis soulevaient
le tout. Cela a existé
jusqu’en 1986

40

Livraison en vrac ou en conteneurs empilables

En 1956, un américain, propriétaire de plusieurs navires transportant des
marchandises, eut l’idée de faire des boîtes métalliques empilables les unes sur les
autres : le conteneur ou boite était né.
Le chargement et le déchargement de ces boîtes, à l’aide de grue, ne durent que
quelques heures seulement. Economie de temps, économie d’argent.
Le premier cargo porte-conteneurs traverse l’Atlantique en 1966, soit 10 ans plus tard.
Aujourd’hui, ces cargos transportent jusqu’à 18 000 « boîtes ».
Cependant, il existe toujours des navires spécialisés dans le transport dit en « vrac » :
minerai, charbon, céréales, pétrole…..

41

La marine marchande à l’ère du numérique

Aujourd’hui, d’importantes cargaisons naviguent d’un continent à l’autre en quelques
semaines et les prix des matières transportées évoluent sans cesse du fait de la
communication numérique (câbles au fond des mers).
Pour cela, il a fallu construire un navire câblier, appelé « Ile de Bréhat » qui pose les
câbles sous-marins, les reliant à toute la planète.
De lui, émanent toutes les communications.

42

Ces cargos
conteneurs se
généralisent à partir
des années 1970.
Leur taille sans cesse
croissante crée de
nombreux
problèmes
architecturaux et
portuaires.

https://storify.com/cargoships/are-you-thinking-about-usinga-cargo-shipping-cont

Les cargos conteneurs ou porte-conteneurs

Mais le client est roi.
Plus de 80% des produits (de luxe, de matériel ou de
denrées alimentaires) transitent par mer et sont déchargés
en un temps record.
Grâce à l’enregistrement informatique, il est possible de savoir le type de produits
transportés et le temps de son acheminement vers le client.

Ce diaporama est à usage non commercial
Il ne doit pas être publié
Il est adressé gratuitement par courrier
électronique aux amis des amis
Il ne doit pas être modifié
Aucune de ses vues ne doit en être extraite
Merci de respecter ces consignes
La réalisatrice : Cath ou l’Oiseau de Feu

Pour voir ou revoir ses diaporamas, vous avez deux possibilités :
Cliquez sur le site canadien de Léo :
http://www.imagileonation.com/oiseau-de-feu.ws
Ou bien allez sur Google et écrivez :
Oiseau de Feu – Léo
Dans les deux cas, vous devez enregistrer le diaporama pour pouvoir le
visionner.
Mais à présent, elle possède un site, encore peu étoffé, mais cela viendra……..
http://www.chez-cath.fr/


Slide 32

Cliquez à chaque vue

ou
de l’amphore
au Conteneur
Résumé de l’exposition temporaire
du musée de la Marine
(février à juin 2015)

Le transport
Maritime à
travers les
siècles

Musique
Compositeur :
Nick Glennie-Smith
Titre : l’annonce de
guerre

2
Ces dolia (pluriel
de dolium)
contenaient 1200
litres, voire 2500
litres et servaient
de citernes à vin,
à huile et à
céréales.

Mais une fois en
place, les dolia ne
pouvaient être
déplacées.
Il fallait donc
puiser dedans
pour les vider.
Place que les dolia occupaient dans le bateau

Dès l’antiquité, les échanges commerciaux par voie maritime
sont intenses. A partir du 8e siècle avant Jésus Christ, les
Grecs – qui ont colonisé le sud de l’Italie et de la Gaule - ont
leurs navires qui sillonnent la Méditerranée. Deux siècles
plus tard, ce sont les Etrusques puis au début de notre ère,
les Romains.
On transportait la nourriture dans des jarres ou dolia.

3

4

Les navires à
dolia
disparurent.
On pense
qu’un dolium,
en se cassant,
libérait 2000
litres de vin et
cela pouvait
déstabiliser le
bateau.
Mais peu à
peu, pour le
vin, les
tonneaux de
bois, plus
maniables,
apparurent.

Ce modèle est
reconstitué
d’après
l’épave du StGervais III,
découverte à
Fos-sur-Mer
en 1978-1979.
Ce « dolium »
transportait
surtout des
amphores à
huile et à
saumure de
poissons.
Au centre,
quelques
dolia.

Maquette d’un « dolium »

Chez les Romains (-27 à 476 après JC), la capacité de ces bateaux de commerce atteint
200 à 400 tonnes. La navigation est surtout côtière, de port en port, en Méditerranée.

5

L’épave Aléria 1
En 2013, on découvrit au large de la Corse, à 400 m de profondeur, un navire.
Il se dirigeait probablement vers Rome pour y livrer de la marchandise provenant
des divers pays limitrophes (amphores grecques, espagnoles, gauloises , de
Catalogne et d’Andalousie)

6
Parfois les
amphores étaient
utilisées comme
récipient d’eau
douce mais aussi
comme sépultures.

Les amphores
étaient souvent
jetées après leur
destination.
La pointe de
l’amphore pouvait
être coupée à la
machette pour
accélérer le vidage.

7

Le grand port de « ARLES »
Arles est située sur le Rhône mais aussi sur les routes
reliant l’Italie à l’Espagne.
Les Romains développent la ville et le commerce maritime en
empruntant le Rhône.
Arles reçoit donc les produits venant d’Italie et d’Espagne mais
Rome reçoit, par le même chemin, les produits venant du nord
(saumures, huiles et vins).
A l’arrivée au port, les amphores sont vidées de leur contenu puis
jetées dans le Rhône car elles sont déjà brisées.
De nombreuses amphores ont été analysées et on peut aujourd’hui
révéler leur contenant : sauces de poissons produites en Andalousie
ou dans la vallée du Rhône, conserves de viande ou herbes
aromatiques, olives, maquereaux salés.
Parfois, elles contiennent des colorants en poudre.

8

Un transbordeur fait passer une amphore d’un navire de mer à une embarcation de
rivière qui attend d’être chargée (port d’Ostie ou de la Rome antique)

99

Les « utriculaires » manœuvrant sur une rivière
François Poulain, dessinateur et aquarelliste, a imaginé le transport par radeaux
« d’outres ». Ces transports étaient très répandus en Gaule.

10

Dès le XVe siècle, en route vers la mondialisation
Au Moyen-Âge, on navigue du Nord au Sud et en Méditerranée
mais pas au-delà.
Aux XVe et XVIe siècles, commence la découverte du continent
américain par les Portugais et les Espagnols, suivis des Hollandais,
des Anglais et des Français.
On va vers l’Ouest pour ramener l’or et l’argent, et à l’Est pour les
épices (poivre, cannelle, girofle) et cotonnades.
D’où la naissance au XVIIe siècle de

la Compagnie Anglaise et Hollandaise des Indes.

Celle de la France sera plus tardive (1664 à Lorient).
La route maritime est longue et périlleuse : il faut 1 mois pour aller
aux Antilles mais 3 pour se rendre au Cap de Bonne Espérance.
Malgré les mauvaises conditions de navigation (dangers, maladies et
mauvaise alimentation de l’équipage)
le commerce maritime devient mondial.

11
A la fin du moyen
âge, les cogues et
caraques sont des
navires qui
sillonnent les mers
de la Baltique à la
Méditerranée en
passant par la
Manche.
Gênes et Venise
dominent toute
l’économie
européenne.
Ces villes reçoivent
les produits venant
de l’Orient et les
réexpédient vers
l’Occident.

Au nord de l’Europe,
les villes commerçantes
de la Hanse possèdent
de nombreux
comptoirs vers l’Asie et
distribuent leurs
produits (toiles, bois,
poissons) et reprennent
d’autres produits
locaux (vins et épices).
Le tonneau est devenu
le contenant le plus
pratique et donne le
nom à une unité de
mesure :
le tonnage d’un navire.
Bruges dans les
Flandres
pour les toiles et
Bourgneuf dans la
Manche pour le sel
deviennent des villes
importantes du
Déchargement par grue au port de Bruges.
commerce.
Enluminure de Simon Bening du XVe s.

12

wikipédia

La flûte, « navire rond » à forte capacité de transport permet à la Hollande d'acquérir la
première marine marchande d'Europe au XVIIe siècle (gravure de 1647).

13

wikipédia

Une grosse
grosse flûte
flûte hollandaise.
hollandaise. Le
Le navire
navire est
est àà même
même d'affronter
d'affronter toutes
toutes les
les mers
mers du
du
Une
monde. La
La Compagnie
Compagnie des
des Indes
Indes Hollandaise
Hollandaise en
en utilise
utilise de
de nombreux
nombreux exemplaires.
exemplaires.
monde.

14

Le port d’Amsterdam dans la seconde moitié du 17e siècle.
Huile de Ludolf Backhuyzen

15

Le port de Lorient en 1792.
Copie du tableau de JF Hue par Pierre-Louis Ganne (1965).

16

Thé, café et chocolat véhiculés par les galériens
Les épices et l’or sont les marchandises les plus transportées et les plus
convoitées. Dès le XVIIe s. le café d’Arabie et de l’Ile de la Réunion, le
thé et la porcelaine de Chine, le cacao et le sucre des Antilles, font les
délices de l’aristocratie et de la riche bourgeoisie.
Peu importe si Colbert permet l’organisation de l’esclavage et la
déportation de milliers d’Africains vers les îles d’Amérique ! Cette
traite des noirs sera assurée en partie par la Compagnie des Indes.

Pour acheminer la marchandise, il faut des bateaux de plus en plus
grands et conduits la plupart du temps par des galériens. S’ajoutent
aux esclaves noirs les repris de justice parmi la population. Ils
n’auront que la nourriture à bord.
Les marchandises sont vendues à prix d’or et doivent arriver à bon
port. Par conséquent, la consigne des capitaines est dite en deux mots :
« la sécurité avant la rapidité ».

17

Beurre de cacao, clous de girofle, graines de
muscade, café arabica, lingots d’or et lingots
de zinc, de plomb et même d’argent sont
transportés.
Ces lingots de zinc proviennent de l’épave du
Mauritius de la Cie des Indes Hollandaise qui fit
naufrage en 1609 au large du Gabon

18

La famille du duc de Penthièvre en 1768, dit « la tasse de chocolat »

19

Théières de la
Manufacture de Sèvres

Assiette et théière
importées de Chine

Les théières et les assiettes de Chine sont
des produits très chers.
Dès le XVIIe siècle, des manufactures de
porcelaines fines sont créées dont les
décors s’inspirent des dessins chinois.

20

La famille Barré - Huile de Marius-Pierre Lemazurier (1772) – Musée Carnavalet

21

Le thé, le café et le chocolat changent les habitudes
des Français : salons et cafés apparaissent.
Les aristocrates et les bourgeois nantis vont se réunir autour d’une tasse de
café, de thé ou de chocolat.
Vont apparaître alors les salons littéraires ou politiques.

Le célèbre café « le Procope » qui ouvre en 1688, propose du
café et du chocolat.
50 ans plus tard, Paris compte 380 cafés publics.
On déguste le café et le chocolat avec du sucre. La production sucrière à
base de betteraves ne suffira pas. Il faudra aussi développer aux Antilles la
production de la canne à sucre et déporter des populations africaines .

Même si à la cour de Louis XIV, on déguste le chocolat, cette denrée est
toujours très chère et le peuple n’y a pas droit.

22

Les produits exotiques arrivent dans les ports français et sont mis en
vente publiquement dès leur arrivée.
De nombreux négociants les réexpédient par voie fluviale. Les
péniches remontent la Seine avec ces chargements, halées par des
attelages de chevaux.

23

24

Le « connaissement », l’ancêtre du contrat

Un contrat de transport ou « connaissement » est signé par le capitaine du navire au
moment de la remise d’une cargaison par le « chargeur ». Il est toujours mentionné le
nom du négociant qui réceptionnera et qui paiera les denrées.

25

Un remorqueur aide deux navires à entrer au port du Havre.
En 1850, des navires à vapeur pratiquent le remorquage.

26

Bordeaux – Port et place des Quinconces
Huile d’Edmé-Emile Laborne (1871)

27

Depuis 1830, la France développe les échanges au sein de son empire colonial
(Afrique, Indochine et Océanie).
Marseille et Le Havre sont les plus importants ports de commerce.

28

Au XIXe siècle, le commerce maritime s’intensifie
Les Anglais ont une flotte importante et rivalisent avec les Américains.
L’importation du thé de Chine donne lieu à ce qu’on a appelé
« la course au thé ».
De rapides voiliers (des clippers) rapportent la précieuse cargaison.
L’Australie exporte de la laine et du blé,
les Etats Unis, du blé, du coton et du riz.
La France ouvre la route du Chili et du Pérou
grâce au « cap-hornier ».
Elle importe le nitrate de soude et
le guano (fait à partir d’excréments d’oiseaux).
Les ports normands se sont spécialisés dans l’arrivage du cacao et du
café. Le Havre a ses clippers « les hirondelles de Rio » qui ramènent
du café du Brésil.
Les bateaux se modernisent : coque métallique, 4 ou 5 mâts, machine à
vapeur et hélices.

29

Le Junon, navire à 5 mâts
Maquette réalisée en 1836
Ce bateau n’a peut être pas existé. On n’en retrouve aucune trace mais il a sa maquette.

30

Aquarelle de François Roux (1852) : « l’Etna » qui échange la marchandise de la Guinée

31

Boîte à thé
chinoise

En 1839,
le brick l’Amphitrite
sombre près de la côte du
Languedoc.
Il apportait de la morue
sèche destinée à nourrir
les esclaves et des
bouteilles d’huile d’olive
que l’on retrouva.

Deux grilloirs à
café du XIXe
siècle.
Ces grilloirs
permettaient de
sentir le café et
ils servaient aux
démonstrations
pour les achats
de cargaison.

32

Connaissement pour le transport de Rhum (port de Bordeaux).
XIXe et début du XXe siècle.
La France expédie son Champagne et son Cognac vers l’Amérique, mais aussi son
café, son sucre et son rhum venant des Antilles Françaises.

33

Le chocolat
Menier
Affiches de Firmin
Bouisset commandées
par l’entreprise de
chocolaterie de Noisiel.
1893 et 1896.
Première tablette à 6 barres enveloppée et
commercialisée avec la publicité Menier

Reproduction d’une
affiche scolaire de
Gaston Prost (1920)
qui incite à la
consommation de
chocolat pour
toutes ses vertus.

Maquette du Bélem,
bateau
exclusivement
consacré au
transport des fèves
de cacao pour les
établissements
Menier.

34

A la fin du XIXe siècle, la navigation française abandonne la voile et opte pour le bateau
à vapeur.
La Cie des Chargeurs Réunis, fondée au Havre en 1876, est la première à constituer une
flotte composée de navires à vapeur.
C’est le « Cargo », exclusivement pour la marchandise qui embarque seulement 38
marins, consomme peu de charbon et transporte plus de 4000 tonnes de marchandises .
Cette Cie se charge des transports pour l’Amérique.
A Marseille, La Cie des Messageries Maritimes commerce avec l’Asie.

35

Maquette du Paraguay

Construit dès 1888, le navire transporte des marchandises et des hommes.
Il dessert l’Amérique du Sud en ne mettant que 15 jours pour arriver en Argentine.
Mais la durée varie en fonction des escales et de l’approvisionnement en charbon.
La roue à aubes est remplacée par une hélice.
Les cabines ne sont pas toutes identiques (pour les plus fortunés et le commandant
de bord : à l’arrière, pour les autres et l’équipage : à l’avant).

36

Le commerce maritime
entre les deux guerres mondiales
Au lendemain de la guerre 14-18, la Marine marchande française
connaît un déclin. Elle se replie sur son marché colonial.
Le caoutchouc naturel (issu des hévéas d’Indochine) est transporté en
France où il est transformé pour en faire des pneus et des joints
d’étanchéité. Avec la Grande-Bretagne, la France se partage le marché
maritime de la côte occidentale de l’Afrique pour le café, le cacao,
l’huile de palme. La France échange son ciment, son sucre, ses engrais,
son fer et ses produits manufacturés contre des produits du sous-sol
africain : minerais et phosphates, primeurs, agrumes.
Après la seconde guerre mondiale, le commerce maritime français est
déstabilisé par l’indépendance acquise par les colonies
entre 1945 et 1962.

37

Affiches de publicité.
La France travaille beaucoup avec ses colonies et est favorable aux expositions.

38

Affiches de publicité

39
Caisse à thé. A
l’intérieur, il y avait un
emballage en
aluminium.
Ces caisses étaient
déchargées à la main car
très fragiles.
Croc à palette

Dans le sac, un croc à
décoller
Les dockers évitaient
de soulever les sacs ou
ballots depuis le sol.
Ils se servaient de croc
qu’ils enfonçaient dans
le sac puis soulevaient
le tout. Cela a existé
jusqu’en 1986

40

Livraison en vrac ou en conteneurs empilables

En 1956, un américain, propriétaire de plusieurs navires transportant des
marchandises, eut l’idée de faire des boîtes métalliques empilables les unes sur les
autres : le conteneur ou boite était né.
Le chargement et le déchargement de ces boîtes, à l’aide de grue, ne durent que
quelques heures seulement. Economie de temps, économie d’argent.
Le premier cargo porte-conteneurs traverse l’Atlantique en 1966, soit 10 ans plus tard.
Aujourd’hui, ces cargos transportent jusqu’à 18 000 « boîtes ».
Cependant, il existe toujours des navires spécialisés dans le transport dit en « vrac » :
minerai, charbon, céréales, pétrole…..

41

La marine marchande à l’ère du numérique

Aujourd’hui, d’importantes cargaisons naviguent d’un continent à l’autre en quelques
semaines et les prix des matières transportées évoluent sans cesse du fait de la
communication numérique (câbles au fond des mers).
Pour cela, il a fallu construire un navire câblier, appelé « Ile de Bréhat » qui pose les
câbles sous-marins, les reliant à toute la planète.
De lui, émanent toutes les communications.

42

Ces cargos
conteneurs se
généralisent à partir
des années 1970.
Leur taille sans cesse
croissante crée de
nombreux
problèmes
architecturaux et
portuaires.

https://storify.com/cargoships/are-you-thinking-about-usinga-cargo-shipping-cont

Les cargos conteneurs ou porte-conteneurs

Mais le client est roi.
Plus de 80% des produits (de luxe, de matériel ou de
denrées alimentaires) transitent par mer et sont déchargés
en un temps record.
Grâce à l’enregistrement informatique, il est possible de savoir le type de produits
transportés et le temps de son acheminement vers le client.

Ce diaporama est à usage non commercial
Il ne doit pas être publié
Il est adressé gratuitement par courrier
électronique aux amis des amis
Il ne doit pas être modifié
Aucune de ses vues ne doit en être extraite
Merci de respecter ces consignes
La réalisatrice : Cath ou l’Oiseau de Feu

Pour voir ou revoir ses diaporamas, vous avez deux possibilités :
Cliquez sur le site canadien de Léo :
http://www.imagileonation.com/oiseau-de-feu.ws
Ou bien allez sur Google et écrivez :
Oiseau de Feu – Léo
Dans les deux cas, vous devez enregistrer le diaporama pour pouvoir le
visionner.
Mais à présent, elle possède un site, encore peu étoffé, mais cela viendra……..
http://www.chez-cath.fr/


Slide 33

Cliquez à chaque vue

ou
de l’amphore
au Conteneur
Résumé de l’exposition temporaire
du musée de la Marine
(février à juin 2015)

Le transport
Maritime à
travers les
siècles

Musique
Compositeur :
Nick Glennie-Smith
Titre : l’annonce de
guerre

2
Ces dolia (pluriel
de dolium)
contenaient 1200
litres, voire 2500
litres et servaient
de citernes à vin,
à huile et à
céréales.

Mais une fois en
place, les dolia ne
pouvaient être
déplacées.
Il fallait donc
puiser dedans
pour les vider.
Place que les dolia occupaient dans le bateau

Dès l’antiquité, les échanges commerciaux par voie maritime
sont intenses. A partir du 8e siècle avant Jésus Christ, les
Grecs – qui ont colonisé le sud de l’Italie et de la Gaule - ont
leurs navires qui sillonnent la Méditerranée. Deux siècles
plus tard, ce sont les Etrusques puis au début de notre ère,
les Romains.
On transportait la nourriture dans des jarres ou dolia.

3

4

Les navires à
dolia
disparurent.
On pense
qu’un dolium,
en se cassant,
libérait 2000
litres de vin et
cela pouvait
déstabiliser le
bateau.
Mais peu à
peu, pour le
vin, les
tonneaux de
bois, plus
maniables,
apparurent.

Ce modèle est
reconstitué
d’après
l’épave du StGervais III,
découverte à
Fos-sur-Mer
en 1978-1979.
Ce « dolium »
transportait
surtout des
amphores à
huile et à
saumure de
poissons.
Au centre,
quelques
dolia.

Maquette d’un « dolium »

Chez les Romains (-27 à 476 après JC), la capacité de ces bateaux de commerce atteint
200 à 400 tonnes. La navigation est surtout côtière, de port en port, en Méditerranée.

5

L’épave Aléria 1
En 2013, on découvrit au large de la Corse, à 400 m de profondeur, un navire.
Il se dirigeait probablement vers Rome pour y livrer de la marchandise provenant
des divers pays limitrophes (amphores grecques, espagnoles, gauloises , de
Catalogne et d’Andalousie)

6
Parfois les
amphores étaient
utilisées comme
récipient d’eau
douce mais aussi
comme sépultures.

Les amphores
étaient souvent
jetées après leur
destination.
La pointe de
l’amphore pouvait
être coupée à la
machette pour
accélérer le vidage.

7

Le grand port de « ARLES »
Arles est située sur le Rhône mais aussi sur les routes
reliant l’Italie à l’Espagne.
Les Romains développent la ville et le commerce maritime en
empruntant le Rhône.
Arles reçoit donc les produits venant d’Italie et d’Espagne mais
Rome reçoit, par le même chemin, les produits venant du nord
(saumures, huiles et vins).
A l’arrivée au port, les amphores sont vidées de leur contenu puis
jetées dans le Rhône car elles sont déjà brisées.
De nombreuses amphores ont été analysées et on peut aujourd’hui
révéler leur contenant : sauces de poissons produites en Andalousie
ou dans la vallée du Rhône, conserves de viande ou herbes
aromatiques, olives, maquereaux salés.
Parfois, elles contiennent des colorants en poudre.

8

Un transbordeur fait passer une amphore d’un navire de mer à une embarcation de
rivière qui attend d’être chargée (port d’Ostie ou de la Rome antique)

99

Les « utriculaires » manœuvrant sur une rivière
François Poulain, dessinateur et aquarelliste, a imaginé le transport par radeaux
« d’outres ». Ces transports étaient très répandus en Gaule.

10

Dès le XVe siècle, en route vers la mondialisation
Au Moyen-Âge, on navigue du Nord au Sud et en Méditerranée
mais pas au-delà.
Aux XVe et XVIe siècles, commence la découverte du continent
américain par les Portugais et les Espagnols, suivis des Hollandais,
des Anglais et des Français.
On va vers l’Ouest pour ramener l’or et l’argent, et à l’Est pour les
épices (poivre, cannelle, girofle) et cotonnades.
D’où la naissance au XVIIe siècle de

la Compagnie Anglaise et Hollandaise des Indes.

Celle de la France sera plus tardive (1664 à Lorient).
La route maritime est longue et périlleuse : il faut 1 mois pour aller
aux Antilles mais 3 pour se rendre au Cap de Bonne Espérance.
Malgré les mauvaises conditions de navigation (dangers, maladies et
mauvaise alimentation de l’équipage)
le commerce maritime devient mondial.

11
A la fin du moyen
âge, les cogues et
caraques sont des
navires qui
sillonnent les mers
de la Baltique à la
Méditerranée en
passant par la
Manche.
Gênes et Venise
dominent toute
l’économie
européenne.
Ces villes reçoivent
les produits venant
de l’Orient et les
réexpédient vers
l’Occident.

Au nord de l’Europe,
les villes commerçantes
de la Hanse possèdent
de nombreux
comptoirs vers l’Asie et
distribuent leurs
produits (toiles, bois,
poissons) et reprennent
d’autres produits
locaux (vins et épices).
Le tonneau est devenu
le contenant le plus
pratique et donne le
nom à une unité de
mesure :
le tonnage d’un navire.
Bruges dans les
Flandres
pour les toiles et
Bourgneuf dans la
Manche pour le sel
deviennent des villes
importantes du
Déchargement par grue au port de Bruges.
commerce.
Enluminure de Simon Bening du XVe s.

12

wikipédia

La flûte, « navire rond » à forte capacité de transport permet à la Hollande d'acquérir la
première marine marchande d'Europe au XVIIe siècle (gravure de 1647).

13

wikipédia

Une grosse
grosse flûte
flûte hollandaise.
hollandaise. Le
Le navire
navire est
est àà même
même d'affronter
d'affronter toutes
toutes les
les mers
mers du
du
Une
monde. La
La Compagnie
Compagnie des
des Indes
Indes Hollandaise
Hollandaise en
en utilise
utilise de
de nombreux
nombreux exemplaires.
exemplaires.
monde.

14

Le port d’Amsterdam dans la seconde moitié du 17e siècle.
Huile de Ludolf Backhuyzen

15

Le port de Lorient en 1792.
Copie du tableau de JF Hue par Pierre-Louis Ganne (1965).

16

Thé, café et chocolat véhiculés par les galériens
Les épices et l’or sont les marchandises les plus transportées et les plus
convoitées. Dès le XVIIe s. le café d’Arabie et de l’Ile de la Réunion, le
thé et la porcelaine de Chine, le cacao et le sucre des Antilles, font les
délices de l’aristocratie et de la riche bourgeoisie.
Peu importe si Colbert permet l’organisation de l’esclavage et la
déportation de milliers d’Africains vers les îles d’Amérique ! Cette
traite des noirs sera assurée en partie par la Compagnie des Indes.

Pour acheminer la marchandise, il faut des bateaux de plus en plus
grands et conduits la plupart du temps par des galériens. S’ajoutent
aux esclaves noirs les repris de justice parmi la population. Ils
n’auront que la nourriture à bord.
Les marchandises sont vendues à prix d’or et doivent arriver à bon
port. Par conséquent, la consigne des capitaines est dite en deux mots :
« la sécurité avant la rapidité ».

17

Beurre de cacao, clous de girofle, graines de
muscade, café arabica, lingots d’or et lingots
de zinc, de plomb et même d’argent sont
transportés.
Ces lingots de zinc proviennent de l’épave du
Mauritius de la Cie des Indes Hollandaise qui fit
naufrage en 1609 au large du Gabon

18

La famille du duc de Penthièvre en 1768, dit « la tasse de chocolat »

19

Théières de la
Manufacture de Sèvres

Assiette et théière
importées de Chine

Les théières et les assiettes de Chine sont
des produits très chers.
Dès le XVIIe siècle, des manufactures de
porcelaines fines sont créées dont les
décors s’inspirent des dessins chinois.

20

La famille Barré - Huile de Marius-Pierre Lemazurier (1772) – Musée Carnavalet

21

Le thé, le café et le chocolat changent les habitudes
des Français : salons et cafés apparaissent.
Les aristocrates et les bourgeois nantis vont se réunir autour d’une tasse de
café, de thé ou de chocolat.
Vont apparaître alors les salons littéraires ou politiques.

Le célèbre café « le Procope » qui ouvre en 1688, propose du
café et du chocolat.
50 ans plus tard, Paris compte 380 cafés publics.
On déguste le café et le chocolat avec du sucre. La production sucrière à
base de betteraves ne suffira pas. Il faudra aussi développer aux Antilles la
production de la canne à sucre et déporter des populations africaines .

Même si à la cour de Louis XIV, on déguste le chocolat, cette denrée est
toujours très chère et le peuple n’y a pas droit.

22

Les produits exotiques arrivent dans les ports français et sont mis en
vente publiquement dès leur arrivée.
De nombreux négociants les réexpédient par voie fluviale. Les
péniches remontent la Seine avec ces chargements, halées par des
attelages de chevaux.

23

24

Le « connaissement », l’ancêtre du contrat

Un contrat de transport ou « connaissement » est signé par le capitaine du navire au
moment de la remise d’une cargaison par le « chargeur ». Il est toujours mentionné le
nom du négociant qui réceptionnera et qui paiera les denrées.

25

Un remorqueur aide deux navires à entrer au port du Havre.
En 1850, des navires à vapeur pratiquent le remorquage.

26

Bordeaux – Port et place des Quinconces
Huile d’Edmé-Emile Laborne (1871)

27

Depuis 1830, la France développe les échanges au sein de son empire colonial
(Afrique, Indochine et Océanie).
Marseille et Le Havre sont les plus importants ports de commerce.

28

Au XIXe siècle, le commerce maritime s’intensifie
Les Anglais ont une flotte importante et rivalisent avec les Américains.
L’importation du thé de Chine donne lieu à ce qu’on a appelé
« la course au thé ».
De rapides voiliers (des clippers) rapportent la précieuse cargaison.
L’Australie exporte de la laine et du blé,
les Etats Unis, du blé, du coton et du riz.
La France ouvre la route du Chili et du Pérou
grâce au « cap-hornier ».
Elle importe le nitrate de soude et
le guano (fait à partir d’excréments d’oiseaux).
Les ports normands se sont spécialisés dans l’arrivage du cacao et du
café. Le Havre a ses clippers « les hirondelles de Rio » qui ramènent
du café du Brésil.
Les bateaux se modernisent : coque métallique, 4 ou 5 mâts, machine à
vapeur et hélices.

29

Le Junon, navire à 5 mâts
Maquette réalisée en 1836
Ce bateau n’a peut être pas existé. On n’en retrouve aucune trace mais il a sa maquette.

30

Aquarelle de François Roux (1852) : « l’Etna » qui échange la marchandise de la Guinée

31

Boîte à thé
chinoise

En 1839,
le brick l’Amphitrite
sombre près de la côte du
Languedoc.
Il apportait de la morue
sèche destinée à nourrir
les esclaves et des
bouteilles d’huile d’olive
que l’on retrouva.

Deux grilloirs à
café du XIXe
siècle.
Ces grilloirs
permettaient de
sentir le café et
ils servaient aux
démonstrations
pour les achats
de cargaison.

32

Connaissement pour le transport de Rhum (port de Bordeaux).
XIXe et début du XXe siècle.
La France expédie son Champagne et son Cognac vers l’Amérique, mais aussi son
café, son sucre et son rhum venant des Antilles Françaises.

33

Le chocolat
Menier
Affiches de Firmin
Bouisset commandées
par l’entreprise de
chocolaterie de Noisiel.
1893 et 1896.
Première tablette à 6 barres enveloppée et
commercialisée avec la publicité Menier

Reproduction d’une
affiche scolaire de
Gaston Prost (1920)
qui incite à la
consommation de
chocolat pour
toutes ses vertus.

Maquette du Bélem,
bateau
exclusivement
consacré au
transport des fèves
de cacao pour les
établissements
Menier.

34

A la fin du XIXe siècle, la navigation française abandonne la voile et opte pour le bateau
à vapeur.
La Cie des Chargeurs Réunis, fondée au Havre en 1876, est la première à constituer une
flotte composée de navires à vapeur.
C’est le « Cargo », exclusivement pour la marchandise qui embarque seulement 38
marins, consomme peu de charbon et transporte plus de 4000 tonnes de marchandises .
Cette Cie se charge des transports pour l’Amérique.
A Marseille, La Cie des Messageries Maritimes commerce avec l’Asie.

35

Maquette du Paraguay

Construit dès 1888, le navire transporte des marchandises et des hommes.
Il dessert l’Amérique du Sud en ne mettant que 15 jours pour arriver en Argentine.
Mais la durée varie en fonction des escales et de l’approvisionnement en charbon.
La roue à aubes est remplacée par une hélice.
Les cabines ne sont pas toutes identiques (pour les plus fortunés et le commandant
de bord : à l’arrière, pour les autres et l’équipage : à l’avant).

36

Le commerce maritime
entre les deux guerres mondiales
Au lendemain de la guerre 14-18, la Marine marchande française
connaît un déclin. Elle se replie sur son marché colonial.
Le caoutchouc naturel (issu des hévéas d’Indochine) est transporté en
France où il est transformé pour en faire des pneus et des joints
d’étanchéité. Avec la Grande-Bretagne, la France se partage le marché
maritime de la côte occidentale de l’Afrique pour le café, le cacao,
l’huile de palme. La France échange son ciment, son sucre, ses engrais,
son fer et ses produits manufacturés contre des produits du sous-sol
africain : minerais et phosphates, primeurs, agrumes.
Après la seconde guerre mondiale, le commerce maritime français est
déstabilisé par l’indépendance acquise par les colonies
entre 1945 et 1962.

37

Affiches de publicité.
La France travaille beaucoup avec ses colonies et est favorable aux expositions.

38

Affiches de publicité

39
Caisse à thé. A
l’intérieur, il y avait un
emballage en
aluminium.
Ces caisses étaient
déchargées à la main car
très fragiles.
Croc à palette

Dans le sac, un croc à
décoller
Les dockers évitaient
de soulever les sacs ou
ballots depuis le sol.
Ils se servaient de croc
qu’ils enfonçaient dans
le sac puis soulevaient
le tout. Cela a existé
jusqu’en 1986

40

Livraison en vrac ou en conteneurs empilables

En 1956, un américain, propriétaire de plusieurs navires transportant des
marchandises, eut l’idée de faire des boîtes métalliques empilables les unes sur les
autres : le conteneur ou boite était né.
Le chargement et le déchargement de ces boîtes, à l’aide de grue, ne durent que
quelques heures seulement. Economie de temps, économie d’argent.
Le premier cargo porte-conteneurs traverse l’Atlantique en 1966, soit 10 ans plus tard.
Aujourd’hui, ces cargos transportent jusqu’à 18 000 « boîtes ».
Cependant, il existe toujours des navires spécialisés dans le transport dit en « vrac » :
minerai, charbon, céréales, pétrole…..

41

La marine marchande à l’ère du numérique

Aujourd’hui, d’importantes cargaisons naviguent d’un continent à l’autre en quelques
semaines et les prix des matières transportées évoluent sans cesse du fait de la
communication numérique (câbles au fond des mers).
Pour cela, il a fallu construire un navire câblier, appelé « Ile de Bréhat » qui pose les
câbles sous-marins, les reliant à toute la planète.
De lui, émanent toutes les communications.

42

Ces cargos
conteneurs se
généralisent à partir
des années 1970.
Leur taille sans cesse
croissante crée de
nombreux
problèmes
architecturaux et
portuaires.

https://storify.com/cargoships/are-you-thinking-about-usinga-cargo-shipping-cont

Les cargos conteneurs ou porte-conteneurs

Mais le client est roi.
Plus de 80% des produits (de luxe, de matériel ou de
denrées alimentaires) transitent par mer et sont déchargés
en un temps record.
Grâce à l’enregistrement informatique, il est possible de savoir le type de produits
transportés et le temps de son acheminement vers le client.

Ce diaporama est à usage non commercial
Il ne doit pas être publié
Il est adressé gratuitement par courrier
électronique aux amis des amis
Il ne doit pas être modifié
Aucune de ses vues ne doit en être extraite
Merci de respecter ces consignes
La réalisatrice : Cath ou l’Oiseau de Feu

Pour voir ou revoir ses diaporamas, vous avez deux possibilités :
Cliquez sur le site canadien de Léo :
http://www.imagileonation.com/oiseau-de-feu.ws
Ou bien allez sur Google et écrivez :
Oiseau de Feu – Léo
Dans les deux cas, vous devez enregistrer le diaporama pour pouvoir le
visionner.
Mais à présent, elle possède un site, encore peu étoffé, mais cela viendra……..
http://www.chez-cath.fr/


Slide 34

Cliquez à chaque vue

ou
de l’amphore
au Conteneur
Résumé de l’exposition temporaire
du musée de la Marine
(février à juin 2015)

Le transport
Maritime à
travers les
siècles

Musique
Compositeur :
Nick Glennie-Smith
Titre : l’annonce de
guerre

2
Ces dolia (pluriel
de dolium)
contenaient 1200
litres, voire 2500
litres et servaient
de citernes à vin,
à huile et à
céréales.

Mais une fois en
place, les dolia ne
pouvaient être
déplacées.
Il fallait donc
puiser dedans
pour les vider.
Place que les dolia occupaient dans le bateau

Dès l’antiquité, les échanges commerciaux par voie maritime
sont intenses. A partir du 8e siècle avant Jésus Christ, les
Grecs – qui ont colonisé le sud de l’Italie et de la Gaule - ont
leurs navires qui sillonnent la Méditerranée. Deux siècles
plus tard, ce sont les Etrusques puis au début de notre ère,
les Romains.
On transportait la nourriture dans des jarres ou dolia.

3

4

Les navires à
dolia
disparurent.
On pense
qu’un dolium,
en se cassant,
libérait 2000
litres de vin et
cela pouvait
déstabiliser le
bateau.
Mais peu à
peu, pour le
vin, les
tonneaux de
bois, plus
maniables,
apparurent.

Ce modèle est
reconstitué
d’après
l’épave du StGervais III,
découverte à
Fos-sur-Mer
en 1978-1979.
Ce « dolium »
transportait
surtout des
amphores à
huile et à
saumure de
poissons.
Au centre,
quelques
dolia.

Maquette d’un « dolium »

Chez les Romains (-27 à 476 après JC), la capacité de ces bateaux de commerce atteint
200 à 400 tonnes. La navigation est surtout côtière, de port en port, en Méditerranée.

5

L’épave Aléria 1
En 2013, on découvrit au large de la Corse, à 400 m de profondeur, un navire.
Il se dirigeait probablement vers Rome pour y livrer de la marchandise provenant
des divers pays limitrophes (amphores grecques, espagnoles, gauloises , de
Catalogne et d’Andalousie)

6
Parfois les
amphores étaient
utilisées comme
récipient d’eau
douce mais aussi
comme sépultures.

Les amphores
étaient souvent
jetées après leur
destination.
La pointe de
l’amphore pouvait
être coupée à la
machette pour
accélérer le vidage.

7

Le grand port de « ARLES »
Arles est située sur le Rhône mais aussi sur les routes
reliant l’Italie à l’Espagne.
Les Romains développent la ville et le commerce maritime en
empruntant le Rhône.
Arles reçoit donc les produits venant d’Italie et d’Espagne mais
Rome reçoit, par le même chemin, les produits venant du nord
(saumures, huiles et vins).
A l’arrivée au port, les amphores sont vidées de leur contenu puis
jetées dans le Rhône car elles sont déjà brisées.
De nombreuses amphores ont été analysées et on peut aujourd’hui
révéler leur contenant : sauces de poissons produites en Andalousie
ou dans la vallée du Rhône, conserves de viande ou herbes
aromatiques, olives, maquereaux salés.
Parfois, elles contiennent des colorants en poudre.

8

Un transbordeur fait passer une amphore d’un navire de mer à une embarcation de
rivière qui attend d’être chargée (port d’Ostie ou de la Rome antique)

99

Les « utriculaires » manœuvrant sur une rivière
François Poulain, dessinateur et aquarelliste, a imaginé le transport par radeaux
« d’outres ». Ces transports étaient très répandus en Gaule.

10

Dès le XVe siècle, en route vers la mondialisation
Au Moyen-Âge, on navigue du Nord au Sud et en Méditerranée
mais pas au-delà.
Aux XVe et XVIe siècles, commence la découverte du continent
américain par les Portugais et les Espagnols, suivis des Hollandais,
des Anglais et des Français.
On va vers l’Ouest pour ramener l’or et l’argent, et à l’Est pour les
épices (poivre, cannelle, girofle) et cotonnades.
D’où la naissance au XVIIe siècle de

la Compagnie Anglaise et Hollandaise des Indes.

Celle de la France sera plus tardive (1664 à Lorient).
La route maritime est longue et périlleuse : il faut 1 mois pour aller
aux Antilles mais 3 pour se rendre au Cap de Bonne Espérance.
Malgré les mauvaises conditions de navigation (dangers, maladies et
mauvaise alimentation de l’équipage)
le commerce maritime devient mondial.

11
A la fin du moyen
âge, les cogues et
caraques sont des
navires qui
sillonnent les mers
de la Baltique à la
Méditerranée en
passant par la
Manche.
Gênes et Venise
dominent toute
l’économie
européenne.
Ces villes reçoivent
les produits venant
de l’Orient et les
réexpédient vers
l’Occident.

Au nord de l’Europe,
les villes commerçantes
de la Hanse possèdent
de nombreux
comptoirs vers l’Asie et
distribuent leurs
produits (toiles, bois,
poissons) et reprennent
d’autres produits
locaux (vins et épices).
Le tonneau est devenu
le contenant le plus
pratique et donne le
nom à une unité de
mesure :
le tonnage d’un navire.
Bruges dans les
Flandres
pour les toiles et
Bourgneuf dans la
Manche pour le sel
deviennent des villes
importantes du
Déchargement par grue au port de Bruges.
commerce.
Enluminure de Simon Bening du XVe s.

12

wikipédia

La flûte, « navire rond » à forte capacité de transport permet à la Hollande d'acquérir la
première marine marchande d'Europe au XVIIe siècle (gravure de 1647).

13

wikipédia

Une grosse
grosse flûte
flûte hollandaise.
hollandaise. Le
Le navire
navire est
est àà même
même d'affronter
d'affronter toutes
toutes les
les mers
mers du
du
Une
monde. La
La Compagnie
Compagnie des
des Indes
Indes Hollandaise
Hollandaise en
en utilise
utilise de
de nombreux
nombreux exemplaires.
exemplaires.
monde.

14

Le port d’Amsterdam dans la seconde moitié du 17e siècle.
Huile de Ludolf Backhuyzen

15

Le port de Lorient en 1792.
Copie du tableau de JF Hue par Pierre-Louis Ganne (1965).

16

Thé, café et chocolat véhiculés par les galériens
Les épices et l’or sont les marchandises les plus transportées et les plus
convoitées. Dès le XVIIe s. le café d’Arabie et de l’Ile de la Réunion, le
thé et la porcelaine de Chine, le cacao et le sucre des Antilles, font les
délices de l’aristocratie et de la riche bourgeoisie.
Peu importe si Colbert permet l’organisation de l’esclavage et la
déportation de milliers d’Africains vers les îles d’Amérique ! Cette
traite des noirs sera assurée en partie par la Compagnie des Indes.

Pour acheminer la marchandise, il faut des bateaux de plus en plus
grands et conduits la plupart du temps par des galériens. S’ajoutent
aux esclaves noirs les repris de justice parmi la population. Ils
n’auront que la nourriture à bord.
Les marchandises sont vendues à prix d’or et doivent arriver à bon
port. Par conséquent, la consigne des capitaines est dite en deux mots :
« la sécurité avant la rapidité ».

17

Beurre de cacao, clous de girofle, graines de
muscade, café arabica, lingots d’or et lingots
de zinc, de plomb et même d’argent sont
transportés.
Ces lingots de zinc proviennent de l’épave du
Mauritius de la Cie des Indes Hollandaise qui fit
naufrage en 1609 au large du Gabon

18

La famille du duc de Penthièvre en 1768, dit « la tasse de chocolat »

19

Théières de la
Manufacture de Sèvres

Assiette et théière
importées de Chine

Les théières et les assiettes de Chine sont
des produits très chers.
Dès le XVIIe siècle, des manufactures de
porcelaines fines sont créées dont les
décors s’inspirent des dessins chinois.

20

La famille Barré - Huile de Marius-Pierre Lemazurier (1772) – Musée Carnavalet

21

Le thé, le café et le chocolat changent les habitudes
des Français : salons et cafés apparaissent.
Les aristocrates et les bourgeois nantis vont se réunir autour d’une tasse de
café, de thé ou de chocolat.
Vont apparaître alors les salons littéraires ou politiques.

Le célèbre café « le Procope » qui ouvre en 1688, propose du
café et du chocolat.
50 ans plus tard, Paris compte 380 cafés publics.
On déguste le café et le chocolat avec du sucre. La production sucrière à
base de betteraves ne suffira pas. Il faudra aussi développer aux Antilles la
production de la canne à sucre et déporter des populations africaines .

Même si à la cour de Louis XIV, on déguste le chocolat, cette denrée est
toujours très chère et le peuple n’y a pas droit.

22

Les produits exotiques arrivent dans les ports français et sont mis en
vente publiquement dès leur arrivée.
De nombreux négociants les réexpédient par voie fluviale. Les
péniches remontent la Seine avec ces chargements, halées par des
attelages de chevaux.

23

24

Le « connaissement », l’ancêtre du contrat

Un contrat de transport ou « connaissement » est signé par le capitaine du navire au
moment de la remise d’une cargaison par le « chargeur ». Il est toujours mentionné le
nom du négociant qui réceptionnera et qui paiera les denrées.

25

Un remorqueur aide deux navires à entrer au port du Havre.
En 1850, des navires à vapeur pratiquent le remorquage.

26

Bordeaux – Port et place des Quinconces
Huile d’Edmé-Emile Laborne (1871)

27

Depuis 1830, la France développe les échanges au sein de son empire colonial
(Afrique, Indochine et Océanie).
Marseille et Le Havre sont les plus importants ports de commerce.

28

Au XIXe siècle, le commerce maritime s’intensifie
Les Anglais ont une flotte importante et rivalisent avec les Américains.
L’importation du thé de Chine donne lieu à ce qu’on a appelé
« la course au thé ».
De rapides voiliers (des clippers) rapportent la précieuse cargaison.
L’Australie exporte de la laine et du blé,
les Etats Unis, du blé, du coton et du riz.
La France ouvre la route du Chili et du Pérou
grâce au « cap-hornier ».
Elle importe le nitrate de soude et
le guano (fait à partir d’excréments d’oiseaux).
Les ports normands se sont spécialisés dans l’arrivage du cacao et du
café. Le Havre a ses clippers « les hirondelles de Rio » qui ramènent
du café du Brésil.
Les bateaux se modernisent : coque métallique, 4 ou 5 mâts, machine à
vapeur et hélices.

29

Le Junon, navire à 5 mâts
Maquette réalisée en 1836
Ce bateau n’a peut être pas existé. On n’en retrouve aucune trace mais il a sa maquette.

30

Aquarelle de François Roux (1852) : « l’Etna » qui échange la marchandise de la Guinée

31

Boîte à thé
chinoise

En 1839,
le brick l’Amphitrite
sombre près de la côte du
Languedoc.
Il apportait de la morue
sèche destinée à nourrir
les esclaves et des
bouteilles d’huile d’olive
que l’on retrouva.

Deux grilloirs à
café du XIXe
siècle.
Ces grilloirs
permettaient de
sentir le café et
ils servaient aux
démonstrations
pour les achats
de cargaison.

32

Connaissement pour le transport de Rhum (port de Bordeaux).
XIXe et début du XXe siècle.
La France expédie son Champagne et son Cognac vers l’Amérique, mais aussi son
café, son sucre et son rhum venant des Antilles Françaises.

33

Le chocolat
Menier
Affiches de Firmin
Bouisset commandées
par l’entreprise de
chocolaterie de Noisiel.
1893 et 1896.
Première tablette à 6 barres enveloppée et
commercialisée avec la publicité Menier

Reproduction d’une
affiche scolaire de
Gaston Prost (1920)
qui incite à la
consommation de
chocolat pour
toutes ses vertus.

Maquette du Bélem,
bateau
exclusivement
consacré au
transport des fèves
de cacao pour les
établissements
Menier.

34

A la fin du XIXe siècle, la navigation française abandonne la voile et opte pour le bateau
à vapeur.
La Cie des Chargeurs Réunis, fondée au Havre en 1876, est la première à constituer une
flotte composée de navires à vapeur.
C’est le « Cargo », exclusivement pour la marchandise qui embarque seulement 38
marins, consomme peu de charbon et transporte plus de 4000 tonnes de marchandises .
Cette Cie se charge des transports pour l’Amérique.
A Marseille, La Cie des Messageries Maritimes commerce avec l’Asie.

35

Maquette du Paraguay

Construit dès 1888, le navire transporte des marchandises et des hommes.
Il dessert l’Amérique du Sud en ne mettant que 15 jours pour arriver en Argentine.
Mais la durée varie en fonction des escales et de l’approvisionnement en charbon.
La roue à aubes est remplacée par une hélice.
Les cabines ne sont pas toutes identiques (pour les plus fortunés et le commandant
de bord : à l’arrière, pour les autres et l’équipage : à l’avant).

36

Le commerce maritime
entre les deux guerres mondiales
Au lendemain de la guerre 14-18, la Marine marchande française
connaît un déclin. Elle se replie sur son marché colonial.
Le caoutchouc naturel (issu des hévéas d’Indochine) est transporté en
France où il est transformé pour en faire des pneus et des joints
d’étanchéité. Avec la Grande-Bretagne, la France se partage le marché
maritime de la côte occidentale de l’Afrique pour le café, le cacao,
l’huile de palme. La France échange son ciment, son sucre, ses engrais,
son fer et ses produits manufacturés contre des produits du sous-sol
africain : minerais et phosphates, primeurs, agrumes.
Après la seconde guerre mondiale, le commerce maritime français est
déstabilisé par l’indépendance acquise par les colonies
entre 1945 et 1962.

37

Affiches de publicité.
La France travaille beaucoup avec ses colonies et est favorable aux expositions.

38

Affiches de publicité

39
Caisse à thé. A
l’intérieur, il y avait un
emballage en
aluminium.
Ces caisses étaient
déchargées à la main car
très fragiles.
Croc à palette

Dans le sac, un croc à
décoller
Les dockers évitaient
de soulever les sacs ou
ballots depuis le sol.
Ils se servaient de croc
qu’ils enfonçaient dans
le sac puis soulevaient
le tout. Cela a existé
jusqu’en 1986

40

Livraison en vrac ou en conteneurs empilables

En 1956, un américain, propriétaire de plusieurs navires transportant des
marchandises, eut l’idée de faire des boîtes métalliques empilables les unes sur les
autres : le conteneur ou boite était né.
Le chargement et le déchargement de ces boîtes, à l’aide de grue, ne durent que
quelques heures seulement. Economie de temps, économie d’argent.
Le premier cargo porte-conteneurs traverse l’Atlantique en 1966, soit 10 ans plus tard.
Aujourd’hui, ces cargos transportent jusqu’à 18 000 « boîtes ».
Cependant, il existe toujours des navires spécialisés dans le transport dit en « vrac » :
minerai, charbon, céréales, pétrole…..

41

La marine marchande à l’ère du numérique

Aujourd’hui, d’importantes cargaisons naviguent d’un continent à l’autre en quelques
semaines et les prix des matières transportées évoluent sans cesse du fait de la
communication numérique (câbles au fond des mers).
Pour cela, il a fallu construire un navire câblier, appelé « Ile de Bréhat » qui pose les
câbles sous-marins, les reliant à toute la planète.
De lui, émanent toutes les communications.

42

Ces cargos
conteneurs se
généralisent à partir
des années 1970.
Leur taille sans cesse
croissante crée de
nombreux
problèmes
architecturaux et
portuaires.

https://storify.com/cargoships/are-you-thinking-about-usinga-cargo-shipping-cont

Les cargos conteneurs ou porte-conteneurs

Mais le client est roi.
Plus de 80% des produits (de luxe, de matériel ou de
denrées alimentaires) transitent par mer et sont déchargés
en un temps record.
Grâce à l’enregistrement informatique, il est possible de savoir le type de produits
transportés et le temps de son acheminement vers le client.

Ce diaporama est à usage non commercial
Il ne doit pas être publié
Il est adressé gratuitement par courrier
électronique aux amis des amis
Il ne doit pas être modifié
Aucune de ses vues ne doit en être extraite
Merci de respecter ces consignes
La réalisatrice : Cath ou l’Oiseau de Feu

Pour voir ou revoir ses diaporamas, vous avez deux possibilités :
Cliquez sur le site canadien de Léo :
http://www.imagileonation.com/oiseau-de-feu.ws
Ou bien allez sur Google et écrivez :
Oiseau de Feu – Léo
Dans les deux cas, vous devez enregistrer le diaporama pour pouvoir le
visionner.
Mais à présent, elle possède un site, encore peu étoffé, mais cela viendra……..
http://www.chez-cath.fr/


Slide 35

Cliquez à chaque vue

ou
de l’amphore
au Conteneur
Résumé de l’exposition temporaire
du musée de la Marine
(février à juin 2015)

Le transport
Maritime à
travers les
siècles

Musique
Compositeur :
Nick Glennie-Smith
Titre : l’annonce de
guerre

2
Ces dolia (pluriel
de dolium)
contenaient 1200
litres, voire 2500
litres et servaient
de citernes à vin,
à huile et à
céréales.

Mais une fois en
place, les dolia ne
pouvaient être
déplacées.
Il fallait donc
puiser dedans
pour les vider.
Place que les dolia occupaient dans le bateau

Dès l’antiquité, les échanges commerciaux par voie maritime
sont intenses. A partir du 8e siècle avant Jésus Christ, les
Grecs – qui ont colonisé le sud de l’Italie et de la Gaule - ont
leurs navires qui sillonnent la Méditerranée. Deux siècles
plus tard, ce sont les Etrusques puis au début de notre ère,
les Romains.
On transportait la nourriture dans des jarres ou dolia.

3

4

Les navires à
dolia
disparurent.
On pense
qu’un dolium,
en se cassant,
libérait 2000
litres de vin et
cela pouvait
déstabiliser le
bateau.
Mais peu à
peu, pour le
vin, les
tonneaux de
bois, plus
maniables,
apparurent.

Ce modèle est
reconstitué
d’après
l’épave du StGervais III,
découverte à
Fos-sur-Mer
en 1978-1979.
Ce « dolium »
transportait
surtout des
amphores à
huile et à
saumure de
poissons.
Au centre,
quelques
dolia.

Maquette d’un « dolium »

Chez les Romains (-27 à 476 après JC), la capacité de ces bateaux de commerce atteint
200 à 400 tonnes. La navigation est surtout côtière, de port en port, en Méditerranée.

5

L’épave Aléria 1
En 2013, on découvrit au large de la Corse, à 400 m de profondeur, un navire.
Il se dirigeait probablement vers Rome pour y livrer de la marchandise provenant
des divers pays limitrophes (amphores grecques, espagnoles, gauloises , de
Catalogne et d’Andalousie)

6
Parfois les
amphores étaient
utilisées comme
récipient d’eau
douce mais aussi
comme sépultures.

Les amphores
étaient souvent
jetées après leur
destination.
La pointe de
l’amphore pouvait
être coupée à la
machette pour
accélérer le vidage.

7

Le grand port de « ARLES »
Arles est située sur le Rhône mais aussi sur les routes
reliant l’Italie à l’Espagne.
Les Romains développent la ville et le commerce maritime en
empruntant le Rhône.
Arles reçoit donc les produits venant d’Italie et d’Espagne mais
Rome reçoit, par le même chemin, les produits venant du nord
(saumures, huiles et vins).
A l’arrivée au port, les amphores sont vidées de leur contenu puis
jetées dans le Rhône car elles sont déjà brisées.
De nombreuses amphores ont été analysées et on peut aujourd’hui
révéler leur contenant : sauces de poissons produites en Andalousie
ou dans la vallée du Rhône, conserves de viande ou herbes
aromatiques, olives, maquereaux salés.
Parfois, elles contiennent des colorants en poudre.

8

Un transbordeur fait passer une amphore d’un navire de mer à une embarcation de
rivière qui attend d’être chargée (port d’Ostie ou de la Rome antique)

99

Les « utriculaires » manœuvrant sur une rivière
François Poulain, dessinateur et aquarelliste, a imaginé le transport par radeaux
« d’outres ». Ces transports étaient très répandus en Gaule.

10

Dès le XVe siècle, en route vers la mondialisation
Au Moyen-Âge, on navigue du Nord au Sud et en Méditerranée
mais pas au-delà.
Aux XVe et XVIe siècles, commence la découverte du continent
américain par les Portugais et les Espagnols, suivis des Hollandais,
des Anglais et des Français.
On va vers l’Ouest pour ramener l’or et l’argent, et à l’Est pour les
épices (poivre, cannelle, girofle) et cotonnades.
D’où la naissance au XVIIe siècle de

la Compagnie Anglaise et Hollandaise des Indes.

Celle de la France sera plus tardive (1664 à Lorient).
La route maritime est longue et périlleuse : il faut 1 mois pour aller
aux Antilles mais 3 pour se rendre au Cap de Bonne Espérance.
Malgré les mauvaises conditions de navigation (dangers, maladies et
mauvaise alimentation de l’équipage)
le commerce maritime devient mondial.

11
A la fin du moyen
âge, les cogues et
caraques sont des
navires qui
sillonnent les mers
de la Baltique à la
Méditerranée en
passant par la
Manche.
Gênes et Venise
dominent toute
l’économie
européenne.
Ces villes reçoivent
les produits venant
de l’Orient et les
réexpédient vers
l’Occident.

Au nord de l’Europe,
les villes commerçantes
de la Hanse possèdent
de nombreux
comptoirs vers l’Asie et
distribuent leurs
produits (toiles, bois,
poissons) et reprennent
d’autres produits
locaux (vins et épices).
Le tonneau est devenu
le contenant le plus
pratique et donne le
nom à une unité de
mesure :
le tonnage d’un navire.
Bruges dans les
Flandres
pour les toiles et
Bourgneuf dans la
Manche pour le sel
deviennent des villes
importantes du
Déchargement par grue au port de Bruges.
commerce.
Enluminure de Simon Bening du XVe s.

12

wikipédia

La flûte, « navire rond » à forte capacité de transport permet à la Hollande d'acquérir la
première marine marchande d'Europe au XVIIe siècle (gravure de 1647).

13

wikipédia

Une grosse
grosse flûte
flûte hollandaise.
hollandaise. Le
Le navire
navire est
est àà même
même d'affronter
d'affronter toutes
toutes les
les mers
mers du
du
Une
monde. La
La Compagnie
Compagnie des
des Indes
Indes Hollandaise
Hollandaise en
en utilise
utilise de
de nombreux
nombreux exemplaires.
exemplaires.
monde.

14

Le port d’Amsterdam dans la seconde moitié du 17e siècle.
Huile de Ludolf Backhuyzen

15

Le port de Lorient en 1792.
Copie du tableau de JF Hue par Pierre-Louis Ganne (1965).

16

Thé, café et chocolat véhiculés par les galériens
Les épices et l’or sont les marchandises les plus transportées et les plus
convoitées. Dès le XVIIe s. le café d’Arabie et de l’Ile de la Réunion, le
thé et la porcelaine de Chine, le cacao et le sucre des Antilles, font les
délices de l’aristocratie et de la riche bourgeoisie.
Peu importe si Colbert permet l’organisation de l’esclavage et la
déportation de milliers d’Africains vers les îles d’Amérique ! Cette
traite des noirs sera assurée en partie par la Compagnie des Indes.

Pour acheminer la marchandise, il faut des bateaux de plus en plus
grands et conduits la plupart du temps par des galériens. S’ajoutent
aux esclaves noirs les repris de justice parmi la population. Ils
n’auront que la nourriture à bord.
Les marchandises sont vendues à prix d’or et doivent arriver à bon
port. Par conséquent, la consigne des capitaines est dite en deux mots :
« la sécurité avant la rapidité ».

17

Beurre de cacao, clous de girofle, graines de
muscade, café arabica, lingots d’or et lingots
de zinc, de plomb et même d’argent sont
transportés.
Ces lingots de zinc proviennent de l’épave du
Mauritius de la Cie des Indes Hollandaise qui fit
naufrage en 1609 au large du Gabon

18

La famille du duc de Penthièvre en 1768, dit « la tasse de chocolat »

19

Théières de la
Manufacture de Sèvres

Assiette et théière
importées de Chine

Les théières et les assiettes de Chine sont
des produits très chers.
Dès le XVIIe siècle, des manufactures de
porcelaines fines sont créées dont les
décors s’inspirent des dessins chinois.

20

La famille Barré - Huile de Marius-Pierre Lemazurier (1772) – Musée Carnavalet

21

Le thé, le café et le chocolat changent les habitudes
des Français : salons et cafés apparaissent.
Les aristocrates et les bourgeois nantis vont se réunir autour d’une tasse de
café, de thé ou de chocolat.
Vont apparaître alors les salons littéraires ou politiques.

Le célèbre café « le Procope » qui ouvre en 1688, propose du
café et du chocolat.
50 ans plus tard, Paris compte 380 cafés publics.
On déguste le café et le chocolat avec du sucre. La production sucrière à
base de betteraves ne suffira pas. Il faudra aussi développer aux Antilles la
production de la canne à sucre et déporter des populations africaines .

Même si à la cour de Louis XIV, on déguste le chocolat, cette denrée est
toujours très chère et le peuple n’y a pas droit.

22

Les produits exotiques arrivent dans les ports français et sont mis en
vente publiquement dès leur arrivée.
De nombreux négociants les réexpédient par voie fluviale. Les
péniches remontent la Seine avec ces chargements, halées par des
attelages de chevaux.

23

24

Le « connaissement », l’ancêtre du contrat

Un contrat de transport ou « connaissement » est signé par le capitaine du navire au
moment de la remise d’une cargaison par le « chargeur ». Il est toujours mentionné le
nom du négociant qui réceptionnera et qui paiera les denrées.

25

Un remorqueur aide deux navires à entrer au port du Havre.
En 1850, des navires à vapeur pratiquent le remorquage.

26

Bordeaux – Port et place des Quinconces
Huile d’Edmé-Emile Laborne (1871)

27

Depuis 1830, la France développe les échanges au sein de son empire colonial
(Afrique, Indochine et Océanie).
Marseille et Le Havre sont les plus importants ports de commerce.

28

Au XIXe siècle, le commerce maritime s’intensifie
Les Anglais ont une flotte importante et rivalisent avec les Américains.
L’importation du thé de Chine donne lieu à ce qu’on a appelé
« la course au thé ».
De rapides voiliers (des clippers) rapportent la précieuse cargaison.
L’Australie exporte de la laine et du blé,
les Etats Unis, du blé, du coton et du riz.
La France ouvre la route du Chili et du Pérou
grâce au « cap-hornier ».
Elle importe le nitrate de soude et
le guano (fait à partir d’excréments d’oiseaux).
Les ports normands se sont spécialisés dans l’arrivage du cacao et du
café. Le Havre a ses clippers « les hirondelles de Rio » qui ramènent
du café du Brésil.
Les bateaux se modernisent : coque métallique, 4 ou 5 mâts, machine à
vapeur et hélices.

29

Le Junon, navire à 5 mâts
Maquette réalisée en 1836
Ce bateau n’a peut être pas existé. On n’en retrouve aucune trace mais il a sa maquette.

30

Aquarelle de François Roux (1852) : « l’Etna » qui échange la marchandise de la Guinée

31

Boîte à thé
chinoise

En 1839,
le brick l’Amphitrite
sombre près de la côte du
Languedoc.
Il apportait de la morue
sèche destinée à nourrir
les esclaves et des
bouteilles d’huile d’olive
que l’on retrouva.

Deux grilloirs à
café du XIXe
siècle.
Ces grilloirs
permettaient de
sentir le café et
ils servaient aux
démonstrations
pour les achats
de cargaison.

32

Connaissement pour le transport de Rhum (port de Bordeaux).
XIXe et début du XXe siècle.
La France expédie son Champagne et son Cognac vers l’Amérique, mais aussi son
café, son sucre et son rhum venant des Antilles Françaises.

33

Le chocolat
Menier
Affiches de Firmin
Bouisset commandées
par l’entreprise de
chocolaterie de Noisiel.
1893 et 1896.
Première tablette à 6 barres enveloppée et
commercialisée avec la publicité Menier

Reproduction d’une
affiche scolaire de
Gaston Prost (1920)
qui incite à la
consommation de
chocolat pour
toutes ses vertus.

Maquette du Bélem,
bateau
exclusivement
consacré au
transport des fèves
de cacao pour les
établissements
Menier.

34

A la fin du XIXe siècle, la navigation française abandonne la voile et opte pour le bateau
à vapeur.
La Cie des Chargeurs Réunis, fondée au Havre en 1876, est la première à constituer une
flotte composée de navires à vapeur.
C’est le « Cargo », exclusivement pour la marchandise qui embarque seulement 38
marins, consomme peu de charbon et transporte plus de 4000 tonnes de marchandises .
Cette Cie se charge des transports pour l’Amérique.
A Marseille, La Cie des Messageries Maritimes commerce avec l’Asie.

35

Maquette du Paraguay

Construit dès 1888, le navire transporte des marchandises et des hommes.
Il dessert l’Amérique du Sud en ne mettant que 15 jours pour arriver en Argentine.
Mais la durée varie en fonction des escales et de l’approvisionnement en charbon.
La roue à aubes est remplacée par une hélice.
Les cabines ne sont pas toutes identiques (pour les plus fortunés et le commandant
de bord : à l’arrière, pour les autres et l’équipage : à l’avant).

36

Le commerce maritime
entre les deux guerres mondiales
Au lendemain de la guerre 14-18, la Marine marchande française
connaît un déclin. Elle se replie sur son marché colonial.
Le caoutchouc naturel (issu des hévéas d’Indochine) est transporté en
France où il est transformé pour en faire des pneus et des joints
d’étanchéité. Avec la Grande-Bretagne, la France se partage le marché
maritime de la côte occidentale de l’Afrique pour le café, le cacao,
l’huile de palme. La France échange son ciment, son sucre, ses engrais,
son fer et ses produits manufacturés contre des produits du sous-sol
africain : minerais et phosphates, primeurs, agrumes.
Après la seconde guerre mondiale, le commerce maritime français est
déstabilisé par l’indépendance acquise par les colonies
entre 1945 et 1962.

37

Affiches de publicité.
La France travaille beaucoup avec ses colonies et est favorable aux expositions.

38

Affiches de publicité

39
Caisse à thé. A
l’intérieur, il y avait un
emballage en
aluminium.
Ces caisses étaient
déchargées à la main car
très fragiles.
Croc à palette

Dans le sac, un croc à
décoller
Les dockers évitaient
de soulever les sacs ou
ballots depuis le sol.
Ils se servaient de croc
qu’ils enfonçaient dans
le sac puis soulevaient
le tout. Cela a existé
jusqu’en 1986

40

Livraison en vrac ou en conteneurs empilables

En 1956, un américain, propriétaire de plusieurs navires transportant des
marchandises, eut l’idée de faire des boîtes métalliques empilables les unes sur les
autres : le conteneur ou boite était né.
Le chargement et le déchargement de ces boîtes, à l’aide de grue, ne durent que
quelques heures seulement. Economie de temps, économie d’argent.
Le premier cargo porte-conteneurs traverse l’Atlantique en 1966, soit 10 ans plus tard.
Aujourd’hui, ces cargos transportent jusqu’à 18 000 « boîtes ».
Cependant, il existe toujours des navires spécialisés dans le transport dit en « vrac » :
minerai, charbon, céréales, pétrole…..

41

La marine marchande à l’ère du numérique

Aujourd’hui, d’importantes cargaisons naviguent d’un continent à l’autre en quelques
semaines et les prix des matières transportées évoluent sans cesse du fait de la
communication numérique (câbles au fond des mers).
Pour cela, il a fallu construire un navire câblier, appelé « Ile de Bréhat » qui pose les
câbles sous-marins, les reliant à toute la planète.
De lui, émanent toutes les communications.

42

Ces cargos
conteneurs se
généralisent à partir
des années 1970.
Leur taille sans cesse
croissante crée de
nombreux
problèmes
architecturaux et
portuaires.

https://storify.com/cargoships/are-you-thinking-about-usinga-cargo-shipping-cont

Les cargos conteneurs ou porte-conteneurs

Mais le client est roi.
Plus de 80% des produits (de luxe, de matériel ou de
denrées alimentaires) transitent par mer et sont déchargés
en un temps record.
Grâce à l’enregistrement informatique, il est possible de savoir le type de produits
transportés et le temps de son acheminement vers le client.

Ce diaporama est à usage non commercial
Il ne doit pas être publié
Il est adressé gratuitement par courrier
électronique aux amis des amis
Il ne doit pas être modifié
Aucune de ses vues ne doit en être extraite
Merci de respecter ces consignes
La réalisatrice : Cath ou l’Oiseau de Feu

Pour voir ou revoir ses diaporamas, vous avez deux possibilités :
Cliquez sur le site canadien de Léo :
http://www.imagileonation.com/oiseau-de-feu.ws
Ou bien allez sur Google et écrivez :
Oiseau de Feu – Léo
Dans les deux cas, vous devez enregistrer le diaporama pour pouvoir le
visionner.
Mais à présent, elle possède un site, encore peu étoffé, mais cela viendra……..
http://www.chez-cath.fr/


Slide 36

Cliquez à chaque vue

ou
de l’amphore
au Conteneur
Résumé de l’exposition temporaire
du musée de la Marine
(février à juin 2015)

Le transport
Maritime à
travers les
siècles

Musique
Compositeur :
Nick Glennie-Smith
Titre : l’annonce de
guerre

2
Ces dolia (pluriel
de dolium)
contenaient 1200
litres, voire 2500
litres et servaient
de citernes à vin,
à huile et à
céréales.

Mais une fois en
place, les dolia ne
pouvaient être
déplacées.
Il fallait donc
puiser dedans
pour les vider.
Place que les dolia occupaient dans le bateau

Dès l’antiquité, les échanges commerciaux par voie maritime
sont intenses. A partir du 8e siècle avant Jésus Christ, les
Grecs – qui ont colonisé le sud de l’Italie et de la Gaule - ont
leurs navires qui sillonnent la Méditerranée. Deux siècles
plus tard, ce sont les Etrusques puis au début de notre ère,
les Romains.
On transportait la nourriture dans des jarres ou dolia.

3

4

Les navires à
dolia
disparurent.
On pense
qu’un dolium,
en se cassant,
libérait 2000
litres de vin et
cela pouvait
déstabiliser le
bateau.
Mais peu à
peu, pour le
vin, les
tonneaux de
bois, plus
maniables,
apparurent.

Ce modèle est
reconstitué
d’après
l’épave du StGervais III,
découverte à
Fos-sur-Mer
en 1978-1979.
Ce « dolium »
transportait
surtout des
amphores à
huile et à
saumure de
poissons.
Au centre,
quelques
dolia.

Maquette d’un « dolium »

Chez les Romains (-27 à 476 après JC), la capacité de ces bateaux de commerce atteint
200 à 400 tonnes. La navigation est surtout côtière, de port en port, en Méditerranée.

5

L’épave Aléria 1
En 2013, on découvrit au large de la Corse, à 400 m de profondeur, un navire.
Il se dirigeait probablement vers Rome pour y livrer de la marchandise provenant
des divers pays limitrophes (amphores grecques, espagnoles, gauloises , de
Catalogne et d’Andalousie)

6
Parfois les
amphores étaient
utilisées comme
récipient d’eau
douce mais aussi
comme sépultures.

Les amphores
étaient souvent
jetées après leur
destination.
La pointe de
l’amphore pouvait
être coupée à la
machette pour
accélérer le vidage.

7

Le grand port de « ARLES »
Arles est située sur le Rhône mais aussi sur les routes
reliant l’Italie à l’Espagne.
Les Romains développent la ville et le commerce maritime en
empruntant le Rhône.
Arles reçoit donc les produits venant d’Italie et d’Espagne mais
Rome reçoit, par le même chemin, les produits venant du nord
(saumures, huiles et vins).
A l’arrivée au port, les amphores sont vidées de leur contenu puis
jetées dans le Rhône car elles sont déjà brisées.
De nombreuses amphores ont été analysées et on peut aujourd’hui
révéler leur contenant : sauces de poissons produites en Andalousie
ou dans la vallée du Rhône, conserves de viande ou herbes
aromatiques, olives, maquereaux salés.
Parfois, elles contiennent des colorants en poudre.

8

Un transbordeur fait passer une amphore d’un navire de mer à une embarcation de
rivière qui attend d’être chargée (port d’Ostie ou de la Rome antique)

99

Les « utriculaires » manœuvrant sur une rivière
François Poulain, dessinateur et aquarelliste, a imaginé le transport par radeaux
« d’outres ». Ces transports étaient très répandus en Gaule.

10

Dès le XVe siècle, en route vers la mondialisation
Au Moyen-Âge, on navigue du Nord au Sud et en Méditerranée
mais pas au-delà.
Aux XVe et XVIe siècles, commence la découverte du continent
américain par les Portugais et les Espagnols, suivis des Hollandais,
des Anglais et des Français.
On va vers l’Ouest pour ramener l’or et l’argent, et à l’Est pour les
épices (poivre, cannelle, girofle) et cotonnades.
D’où la naissance au XVIIe siècle de

la Compagnie Anglaise et Hollandaise des Indes.

Celle de la France sera plus tardive (1664 à Lorient).
La route maritime est longue et périlleuse : il faut 1 mois pour aller
aux Antilles mais 3 pour se rendre au Cap de Bonne Espérance.
Malgré les mauvaises conditions de navigation (dangers, maladies et
mauvaise alimentation de l’équipage)
le commerce maritime devient mondial.

11
A la fin du moyen
âge, les cogues et
caraques sont des
navires qui
sillonnent les mers
de la Baltique à la
Méditerranée en
passant par la
Manche.
Gênes et Venise
dominent toute
l’économie
européenne.
Ces villes reçoivent
les produits venant
de l’Orient et les
réexpédient vers
l’Occident.

Au nord de l’Europe,
les villes commerçantes
de la Hanse possèdent
de nombreux
comptoirs vers l’Asie et
distribuent leurs
produits (toiles, bois,
poissons) et reprennent
d’autres produits
locaux (vins et épices).
Le tonneau est devenu
le contenant le plus
pratique et donne le
nom à une unité de
mesure :
le tonnage d’un navire.
Bruges dans les
Flandres
pour les toiles et
Bourgneuf dans la
Manche pour le sel
deviennent des villes
importantes du
Déchargement par grue au port de Bruges.
commerce.
Enluminure de Simon Bening du XVe s.

12

wikipédia

La flûte, « navire rond » à forte capacité de transport permet à la Hollande d'acquérir la
première marine marchande d'Europe au XVIIe siècle (gravure de 1647).

13

wikipédia

Une grosse
grosse flûte
flûte hollandaise.
hollandaise. Le
Le navire
navire est
est àà même
même d'affronter
d'affronter toutes
toutes les
les mers
mers du
du
Une
monde. La
La Compagnie
Compagnie des
des Indes
Indes Hollandaise
Hollandaise en
en utilise
utilise de
de nombreux
nombreux exemplaires.
exemplaires.
monde.

14

Le port d’Amsterdam dans la seconde moitié du 17e siècle.
Huile de Ludolf Backhuyzen

15

Le port de Lorient en 1792.
Copie du tableau de JF Hue par Pierre-Louis Ganne (1965).

16

Thé, café et chocolat véhiculés par les galériens
Les épices et l’or sont les marchandises les plus transportées et les plus
convoitées. Dès le XVIIe s. le café d’Arabie et de l’Ile de la Réunion, le
thé et la porcelaine de Chine, le cacao et le sucre des Antilles, font les
délices de l’aristocratie et de la riche bourgeoisie.
Peu importe si Colbert permet l’organisation de l’esclavage et la
déportation de milliers d’Africains vers les îles d’Amérique ! Cette
traite des noirs sera assurée en partie par la Compagnie des Indes.

Pour acheminer la marchandise, il faut des bateaux de plus en plus
grands et conduits la plupart du temps par des galériens. S’ajoutent
aux esclaves noirs les repris de justice parmi la population. Ils
n’auront que la nourriture à bord.
Les marchandises sont vendues à prix d’or et doivent arriver à bon
port. Par conséquent, la consigne des capitaines est dite en deux mots :
« la sécurité avant la rapidité ».

17

Beurre de cacao, clous de girofle, graines de
muscade, café arabica, lingots d’or et lingots
de zinc, de plomb et même d’argent sont
transportés.
Ces lingots de zinc proviennent de l’épave du
Mauritius de la Cie des Indes Hollandaise qui fit
naufrage en 1609 au large du Gabon

18

La famille du duc de Penthièvre en 1768, dit « la tasse de chocolat »

19

Théières de la
Manufacture de Sèvres

Assiette et théière
importées de Chine

Les théières et les assiettes de Chine sont
des produits très chers.
Dès le XVIIe siècle, des manufactures de
porcelaines fines sont créées dont les
décors s’inspirent des dessins chinois.

20

La famille Barré - Huile de Marius-Pierre Lemazurier (1772) – Musée Carnavalet

21

Le thé, le café et le chocolat changent les habitudes
des Français : salons et cafés apparaissent.
Les aristocrates et les bourgeois nantis vont se réunir autour d’une tasse de
café, de thé ou de chocolat.
Vont apparaître alors les salons littéraires ou politiques.

Le célèbre café « le Procope » qui ouvre en 1688, propose du
café et du chocolat.
50 ans plus tard, Paris compte 380 cafés publics.
On déguste le café et le chocolat avec du sucre. La production sucrière à
base de betteraves ne suffira pas. Il faudra aussi développer aux Antilles la
production de la canne à sucre et déporter des populations africaines .

Même si à la cour de Louis XIV, on déguste le chocolat, cette denrée est
toujours très chère et le peuple n’y a pas droit.

22

Les produits exotiques arrivent dans les ports français et sont mis en
vente publiquement dès leur arrivée.
De nombreux négociants les réexpédient par voie fluviale. Les
péniches remontent la Seine avec ces chargements, halées par des
attelages de chevaux.

23

24

Le « connaissement », l’ancêtre du contrat

Un contrat de transport ou « connaissement » est signé par le capitaine du navire au
moment de la remise d’une cargaison par le « chargeur ». Il est toujours mentionné le
nom du négociant qui réceptionnera et qui paiera les denrées.

25

Un remorqueur aide deux navires à entrer au port du Havre.
En 1850, des navires à vapeur pratiquent le remorquage.

26

Bordeaux – Port et place des Quinconces
Huile d’Edmé-Emile Laborne (1871)

27

Depuis 1830, la France développe les échanges au sein de son empire colonial
(Afrique, Indochine et Océanie).
Marseille et Le Havre sont les plus importants ports de commerce.

28

Au XIXe siècle, le commerce maritime s’intensifie
Les Anglais ont une flotte importante et rivalisent avec les Américains.
L’importation du thé de Chine donne lieu à ce qu’on a appelé
« la course au thé ».
De rapides voiliers (des clippers) rapportent la précieuse cargaison.
L’Australie exporte de la laine et du blé,
les Etats Unis, du blé, du coton et du riz.
La France ouvre la route du Chili et du Pérou
grâce au « cap-hornier ».
Elle importe le nitrate de soude et
le guano (fait à partir d’excréments d’oiseaux).
Les ports normands se sont spécialisés dans l’arrivage du cacao et du
café. Le Havre a ses clippers « les hirondelles de Rio » qui ramènent
du café du Brésil.
Les bateaux se modernisent : coque métallique, 4 ou 5 mâts, machine à
vapeur et hélices.

29

Le Junon, navire à 5 mâts
Maquette réalisée en 1836
Ce bateau n’a peut être pas existé. On n’en retrouve aucune trace mais il a sa maquette.

30

Aquarelle de François Roux (1852) : « l’Etna » qui échange la marchandise de la Guinée

31

Boîte à thé
chinoise

En 1839,
le brick l’Amphitrite
sombre près de la côte du
Languedoc.
Il apportait de la morue
sèche destinée à nourrir
les esclaves et des
bouteilles d’huile d’olive
que l’on retrouva.

Deux grilloirs à
café du XIXe
siècle.
Ces grilloirs
permettaient de
sentir le café et
ils servaient aux
démonstrations
pour les achats
de cargaison.

32

Connaissement pour le transport de Rhum (port de Bordeaux).
XIXe et début du XXe siècle.
La France expédie son Champagne et son Cognac vers l’Amérique, mais aussi son
café, son sucre et son rhum venant des Antilles Françaises.

33

Le chocolat
Menier
Affiches de Firmin
Bouisset commandées
par l’entreprise de
chocolaterie de Noisiel.
1893 et 1896.
Première tablette à 6 barres enveloppée et
commercialisée avec la publicité Menier

Reproduction d’une
affiche scolaire de
Gaston Prost (1920)
qui incite à la
consommation de
chocolat pour
toutes ses vertus.

Maquette du Bélem,
bateau
exclusivement
consacré au
transport des fèves
de cacao pour les
établissements
Menier.

34

A la fin du XIXe siècle, la navigation française abandonne la voile et opte pour le bateau
à vapeur.
La Cie des Chargeurs Réunis, fondée au Havre en 1876, est la première à constituer une
flotte composée de navires à vapeur.
C’est le « Cargo », exclusivement pour la marchandise qui embarque seulement 38
marins, consomme peu de charbon et transporte plus de 4000 tonnes de marchandises .
Cette Cie se charge des transports pour l’Amérique.
A Marseille, La Cie des Messageries Maritimes commerce avec l’Asie.

35

Maquette du Paraguay

Construit dès 1888, le navire transporte des marchandises et des hommes.
Il dessert l’Amérique du Sud en ne mettant que 15 jours pour arriver en Argentine.
Mais la durée varie en fonction des escales et de l’approvisionnement en charbon.
La roue à aubes est remplacée par une hélice.
Les cabines ne sont pas toutes identiques (pour les plus fortunés et le commandant
de bord : à l’arrière, pour les autres et l’équipage : à l’avant).

36

Le commerce maritime
entre les deux guerres mondiales
Au lendemain de la guerre 14-18, la Marine marchande française
connaît un déclin. Elle se replie sur son marché colonial.
Le caoutchouc naturel (issu des hévéas d’Indochine) est transporté en
France où il est transformé pour en faire des pneus et des joints
d’étanchéité. Avec la Grande-Bretagne, la France se partage le marché
maritime de la côte occidentale de l’Afrique pour le café, le cacao,
l’huile de palme. La France échange son ciment, son sucre, ses engrais,
son fer et ses produits manufacturés contre des produits du sous-sol
africain : minerais et phosphates, primeurs, agrumes.
Après la seconde guerre mondiale, le commerce maritime français est
déstabilisé par l’indépendance acquise par les colonies
entre 1945 et 1962.

37

Affiches de publicité.
La France travaille beaucoup avec ses colonies et est favorable aux expositions.

38

Affiches de publicité

39
Caisse à thé. A
l’intérieur, il y avait un
emballage en
aluminium.
Ces caisses étaient
déchargées à la main car
très fragiles.
Croc à palette

Dans le sac, un croc à
décoller
Les dockers évitaient
de soulever les sacs ou
ballots depuis le sol.
Ils se servaient de croc
qu’ils enfonçaient dans
le sac puis soulevaient
le tout. Cela a existé
jusqu’en 1986

40

Livraison en vrac ou en conteneurs empilables

En 1956, un américain, propriétaire de plusieurs navires transportant des
marchandises, eut l’idée de faire des boîtes métalliques empilables les unes sur les
autres : le conteneur ou boite était né.
Le chargement et le déchargement de ces boîtes, à l’aide de grue, ne durent que
quelques heures seulement. Economie de temps, économie d’argent.
Le premier cargo porte-conteneurs traverse l’Atlantique en 1966, soit 10 ans plus tard.
Aujourd’hui, ces cargos transportent jusqu’à 18 000 « boîtes ».
Cependant, il existe toujours des navires spécialisés dans le transport dit en « vrac » :
minerai, charbon, céréales, pétrole…..

41

La marine marchande à l’ère du numérique

Aujourd’hui, d’importantes cargaisons naviguent d’un continent à l’autre en quelques
semaines et les prix des matières transportées évoluent sans cesse du fait de la
communication numérique (câbles au fond des mers).
Pour cela, il a fallu construire un navire câblier, appelé « Ile de Bréhat » qui pose les
câbles sous-marins, les reliant à toute la planète.
De lui, émanent toutes les communications.

42

Ces cargos
conteneurs se
généralisent à partir
des années 1970.
Leur taille sans cesse
croissante crée de
nombreux
problèmes
architecturaux et
portuaires.

https://storify.com/cargoships/are-you-thinking-about-usinga-cargo-shipping-cont

Les cargos conteneurs ou porte-conteneurs

Mais le client est roi.
Plus de 80% des produits (de luxe, de matériel ou de
denrées alimentaires) transitent par mer et sont déchargés
en un temps record.
Grâce à l’enregistrement informatique, il est possible de savoir le type de produits
transportés et le temps de son acheminement vers le client.

Ce diaporama est à usage non commercial
Il ne doit pas être publié
Il est adressé gratuitement par courrier
électronique aux amis des amis
Il ne doit pas être modifié
Aucune de ses vues ne doit en être extraite
Merci de respecter ces consignes
La réalisatrice : Cath ou l’Oiseau de Feu

Pour voir ou revoir ses diaporamas, vous avez deux possibilités :
Cliquez sur le site canadien de Léo :
http://www.imagileonation.com/oiseau-de-feu.ws
Ou bien allez sur Google et écrivez :
Oiseau de Feu – Léo
Dans les deux cas, vous devez enregistrer le diaporama pour pouvoir le
visionner.
Mais à présent, elle possède un site, encore peu étoffé, mais cela viendra……..
http://www.chez-cath.fr/


Slide 37

Cliquez à chaque vue

ou
de l’amphore
au Conteneur
Résumé de l’exposition temporaire
du musée de la Marine
(février à juin 2015)

Le transport
Maritime à
travers les
siècles

Musique
Compositeur :
Nick Glennie-Smith
Titre : l’annonce de
guerre

2
Ces dolia (pluriel
de dolium)
contenaient 1200
litres, voire 2500
litres et servaient
de citernes à vin,
à huile et à
céréales.

Mais une fois en
place, les dolia ne
pouvaient être
déplacées.
Il fallait donc
puiser dedans
pour les vider.
Place que les dolia occupaient dans le bateau

Dès l’antiquité, les échanges commerciaux par voie maritime
sont intenses. A partir du 8e siècle avant Jésus Christ, les
Grecs – qui ont colonisé le sud de l’Italie et de la Gaule - ont
leurs navires qui sillonnent la Méditerranée. Deux siècles
plus tard, ce sont les Etrusques puis au début de notre ère,
les Romains.
On transportait la nourriture dans des jarres ou dolia.

3

4

Les navires à
dolia
disparurent.
On pense
qu’un dolium,
en se cassant,
libérait 2000
litres de vin et
cela pouvait
déstabiliser le
bateau.
Mais peu à
peu, pour le
vin, les
tonneaux de
bois, plus
maniables,
apparurent.

Ce modèle est
reconstitué
d’après
l’épave du StGervais III,
découverte à
Fos-sur-Mer
en 1978-1979.
Ce « dolium »
transportait
surtout des
amphores à
huile et à
saumure de
poissons.
Au centre,
quelques
dolia.

Maquette d’un « dolium »

Chez les Romains (-27 à 476 après JC), la capacité de ces bateaux de commerce atteint
200 à 400 tonnes. La navigation est surtout côtière, de port en port, en Méditerranée.

5

L’épave Aléria 1
En 2013, on découvrit au large de la Corse, à 400 m de profondeur, un navire.
Il se dirigeait probablement vers Rome pour y livrer de la marchandise provenant
des divers pays limitrophes (amphores grecques, espagnoles, gauloises , de
Catalogne et d’Andalousie)

6
Parfois les
amphores étaient
utilisées comme
récipient d’eau
douce mais aussi
comme sépultures.

Les amphores
étaient souvent
jetées après leur
destination.
La pointe de
l’amphore pouvait
être coupée à la
machette pour
accélérer le vidage.

7

Le grand port de « ARLES »
Arles est située sur le Rhône mais aussi sur les routes
reliant l’Italie à l’Espagne.
Les Romains développent la ville et le commerce maritime en
empruntant le Rhône.
Arles reçoit donc les produits venant d’Italie et d’Espagne mais
Rome reçoit, par le même chemin, les produits venant du nord
(saumures, huiles et vins).
A l’arrivée au port, les amphores sont vidées de leur contenu puis
jetées dans le Rhône car elles sont déjà brisées.
De nombreuses amphores ont été analysées et on peut aujourd’hui
révéler leur contenant : sauces de poissons produites en Andalousie
ou dans la vallée du Rhône, conserves de viande ou herbes
aromatiques, olives, maquereaux salés.
Parfois, elles contiennent des colorants en poudre.

8

Un transbordeur fait passer une amphore d’un navire de mer à une embarcation de
rivière qui attend d’être chargée (port d’Ostie ou de la Rome antique)

99

Les « utriculaires » manœuvrant sur une rivière
François Poulain, dessinateur et aquarelliste, a imaginé le transport par radeaux
« d’outres ». Ces transports étaient très répandus en Gaule.

10

Dès le XVe siècle, en route vers la mondialisation
Au Moyen-Âge, on navigue du Nord au Sud et en Méditerranée
mais pas au-delà.
Aux XVe et XVIe siècles, commence la découverte du continent
américain par les Portugais et les Espagnols, suivis des Hollandais,
des Anglais et des Français.
On va vers l’Ouest pour ramener l’or et l’argent, et à l’Est pour les
épices (poivre, cannelle, girofle) et cotonnades.
D’où la naissance au XVIIe siècle de

la Compagnie Anglaise et Hollandaise des Indes.

Celle de la France sera plus tardive (1664 à Lorient).
La route maritime est longue et périlleuse : il faut 1 mois pour aller
aux Antilles mais 3 pour se rendre au Cap de Bonne Espérance.
Malgré les mauvaises conditions de navigation (dangers, maladies et
mauvaise alimentation de l’équipage)
le commerce maritime devient mondial.

11
A la fin du moyen
âge, les cogues et
caraques sont des
navires qui
sillonnent les mers
de la Baltique à la
Méditerranée en
passant par la
Manche.
Gênes et Venise
dominent toute
l’économie
européenne.
Ces villes reçoivent
les produits venant
de l’Orient et les
réexpédient vers
l’Occident.

Au nord de l’Europe,
les villes commerçantes
de la Hanse possèdent
de nombreux
comptoirs vers l’Asie et
distribuent leurs
produits (toiles, bois,
poissons) et reprennent
d’autres produits
locaux (vins et épices).
Le tonneau est devenu
le contenant le plus
pratique et donne le
nom à une unité de
mesure :
le tonnage d’un navire.
Bruges dans les
Flandres
pour les toiles et
Bourgneuf dans la
Manche pour le sel
deviennent des villes
importantes du
Déchargement par grue au port de Bruges.
commerce.
Enluminure de Simon Bening du XVe s.

12

wikipédia

La flûte, « navire rond » à forte capacité de transport permet à la Hollande d'acquérir la
première marine marchande d'Europe au XVIIe siècle (gravure de 1647).

13

wikipédia

Une grosse
grosse flûte
flûte hollandaise.
hollandaise. Le
Le navire
navire est
est àà même
même d'affronter
d'affronter toutes
toutes les
les mers
mers du
du
Une
monde. La
La Compagnie
Compagnie des
des Indes
Indes Hollandaise
Hollandaise en
en utilise
utilise de
de nombreux
nombreux exemplaires.
exemplaires.
monde.

14

Le port d’Amsterdam dans la seconde moitié du 17e siècle.
Huile de Ludolf Backhuyzen

15

Le port de Lorient en 1792.
Copie du tableau de JF Hue par Pierre-Louis Ganne (1965).

16

Thé, café et chocolat véhiculés par les galériens
Les épices et l’or sont les marchandises les plus transportées et les plus
convoitées. Dès le XVIIe s. le café d’Arabie et de l’Ile de la Réunion, le
thé et la porcelaine de Chine, le cacao et le sucre des Antilles, font les
délices de l’aristocratie et de la riche bourgeoisie.
Peu importe si Colbert permet l’organisation de l’esclavage et la
déportation de milliers d’Africains vers les îles d’Amérique ! Cette
traite des noirs sera assurée en partie par la Compagnie des Indes.

Pour acheminer la marchandise, il faut des bateaux de plus en plus
grands et conduits la plupart du temps par des galériens. S’ajoutent
aux esclaves noirs les repris de justice parmi la population. Ils
n’auront que la nourriture à bord.
Les marchandises sont vendues à prix d’or et doivent arriver à bon
port. Par conséquent, la consigne des capitaines est dite en deux mots :
« la sécurité avant la rapidité ».

17

Beurre de cacao, clous de girofle, graines de
muscade, café arabica, lingots d’or et lingots
de zinc, de plomb et même d’argent sont
transportés.
Ces lingots de zinc proviennent de l’épave du
Mauritius de la Cie des Indes Hollandaise qui fit
naufrage en 1609 au large du Gabon

18

La famille du duc de Penthièvre en 1768, dit « la tasse de chocolat »

19

Théières de la
Manufacture de Sèvres

Assiette et théière
importées de Chine

Les théières et les assiettes de Chine sont
des produits très chers.
Dès le XVIIe siècle, des manufactures de
porcelaines fines sont créées dont les
décors s’inspirent des dessins chinois.

20

La famille Barré - Huile de Marius-Pierre Lemazurier (1772) – Musée Carnavalet

21

Le thé, le café et le chocolat changent les habitudes
des Français : salons et cafés apparaissent.
Les aristocrates et les bourgeois nantis vont se réunir autour d’une tasse de
café, de thé ou de chocolat.
Vont apparaître alors les salons littéraires ou politiques.

Le célèbre café « le Procope » qui ouvre en 1688, propose du
café et du chocolat.
50 ans plus tard, Paris compte 380 cafés publics.
On déguste le café et le chocolat avec du sucre. La production sucrière à
base de betteraves ne suffira pas. Il faudra aussi développer aux Antilles la
production de la canne à sucre et déporter des populations africaines .

Même si à la cour de Louis XIV, on déguste le chocolat, cette denrée est
toujours très chère et le peuple n’y a pas droit.

22

Les produits exotiques arrivent dans les ports français et sont mis en
vente publiquement dès leur arrivée.
De nombreux négociants les réexpédient par voie fluviale. Les
péniches remontent la Seine avec ces chargements, halées par des
attelages de chevaux.

23

24

Le « connaissement », l’ancêtre du contrat

Un contrat de transport ou « connaissement » est signé par le capitaine du navire au
moment de la remise d’une cargaison par le « chargeur ». Il est toujours mentionné le
nom du négociant qui réceptionnera et qui paiera les denrées.

25

Un remorqueur aide deux navires à entrer au port du Havre.
En 1850, des navires à vapeur pratiquent le remorquage.

26

Bordeaux – Port et place des Quinconces
Huile d’Edmé-Emile Laborne (1871)

27

Depuis 1830, la France développe les échanges au sein de son empire colonial
(Afrique, Indochine et Océanie).
Marseille et Le Havre sont les plus importants ports de commerce.

28

Au XIXe siècle, le commerce maritime s’intensifie
Les Anglais ont une flotte importante et rivalisent avec les Américains.
L’importation du thé de Chine donne lieu à ce qu’on a appelé
« la course au thé ».
De rapides voiliers (des clippers) rapportent la précieuse cargaison.
L’Australie exporte de la laine et du blé,
les Etats Unis, du blé, du coton et du riz.
La France ouvre la route du Chili et du Pérou
grâce au « cap-hornier ».
Elle importe le nitrate de soude et
le guano (fait à partir d’excréments d’oiseaux).
Les ports normands se sont spécialisés dans l’arrivage du cacao et du
café. Le Havre a ses clippers « les hirondelles de Rio » qui ramènent
du café du Brésil.
Les bateaux se modernisent : coque métallique, 4 ou 5 mâts, machine à
vapeur et hélices.

29

Le Junon, navire à 5 mâts
Maquette réalisée en 1836
Ce bateau n’a peut être pas existé. On n’en retrouve aucune trace mais il a sa maquette.

30

Aquarelle de François Roux (1852) : « l’Etna » qui échange la marchandise de la Guinée

31

Boîte à thé
chinoise

En 1839,
le brick l’Amphitrite
sombre près de la côte du
Languedoc.
Il apportait de la morue
sèche destinée à nourrir
les esclaves et des
bouteilles d’huile d’olive
que l’on retrouva.

Deux grilloirs à
café du XIXe
siècle.
Ces grilloirs
permettaient de
sentir le café et
ils servaient aux
démonstrations
pour les achats
de cargaison.

32

Connaissement pour le transport de Rhum (port de Bordeaux).
XIXe et début du XXe siècle.
La France expédie son Champagne et son Cognac vers l’Amérique, mais aussi son
café, son sucre et son rhum venant des Antilles Françaises.

33

Le chocolat
Menier
Affiches de Firmin
Bouisset commandées
par l’entreprise de
chocolaterie de Noisiel.
1893 et 1896.
Première tablette à 6 barres enveloppée et
commercialisée avec la publicité Menier

Reproduction d’une
affiche scolaire de
Gaston Prost (1920)
qui incite à la
consommation de
chocolat pour
toutes ses vertus.

Maquette du Bélem,
bateau
exclusivement
consacré au
transport des fèves
de cacao pour les
établissements
Menier.

34

A la fin du XIXe siècle, la navigation française abandonne la voile et opte pour le bateau
à vapeur.
La Cie des Chargeurs Réunis, fondée au Havre en 1876, est la première à constituer une
flotte composée de navires à vapeur.
C’est le « Cargo », exclusivement pour la marchandise qui embarque seulement 38
marins, consomme peu de charbon et transporte plus de 4000 tonnes de marchandises .
Cette Cie se charge des transports pour l’Amérique.
A Marseille, La Cie des Messageries Maritimes commerce avec l’Asie.

35

Maquette du Paraguay

Construit dès 1888, le navire transporte des marchandises et des hommes.
Il dessert l’Amérique du Sud en ne mettant que 15 jours pour arriver en Argentine.
Mais la durée varie en fonction des escales et de l’approvisionnement en charbon.
La roue à aubes est remplacée par une hélice.
Les cabines ne sont pas toutes identiques (pour les plus fortunés et le commandant
de bord : à l’arrière, pour les autres et l’équipage : à l’avant).

36

Le commerce maritime
entre les deux guerres mondiales
Au lendemain de la guerre 14-18, la Marine marchande française
connaît un déclin. Elle se replie sur son marché colonial.
Le caoutchouc naturel (issu des hévéas d’Indochine) est transporté en
France où il est transformé pour en faire des pneus et des joints
d’étanchéité. Avec la Grande-Bretagne, la France se partage le marché
maritime de la côte occidentale de l’Afrique pour le café, le cacao,
l’huile de palme. La France échange son ciment, son sucre, ses engrais,
son fer et ses produits manufacturés contre des produits du sous-sol
africain : minerais et phosphates, primeurs, agrumes.
Après la seconde guerre mondiale, le commerce maritime français est
déstabilisé par l’indépendance acquise par les colonies
entre 1945 et 1962.

37

Affiches de publicité.
La France travaille beaucoup avec ses colonies et est favorable aux expositions.

38

Affiches de publicité

39
Caisse à thé. A
l’intérieur, il y avait un
emballage en
aluminium.
Ces caisses étaient
déchargées à la main car
très fragiles.
Croc à palette

Dans le sac, un croc à
décoller
Les dockers évitaient
de soulever les sacs ou
ballots depuis le sol.
Ils se servaient de croc
qu’ils enfonçaient dans
le sac puis soulevaient
le tout. Cela a existé
jusqu’en 1986

40

Livraison en vrac ou en conteneurs empilables

En 1956, un américain, propriétaire de plusieurs navires transportant des
marchandises, eut l’idée de faire des boîtes métalliques empilables les unes sur les
autres : le conteneur ou boite était né.
Le chargement et le déchargement de ces boîtes, à l’aide de grue, ne durent que
quelques heures seulement. Economie de temps, économie d’argent.
Le premier cargo porte-conteneurs traverse l’Atlantique en 1966, soit 10 ans plus tard.
Aujourd’hui, ces cargos transportent jusqu’à 18 000 « boîtes ».
Cependant, il existe toujours des navires spécialisés dans le transport dit en « vrac » :
minerai, charbon, céréales, pétrole…..

41

La marine marchande à l’ère du numérique

Aujourd’hui, d’importantes cargaisons naviguent d’un continent à l’autre en quelques
semaines et les prix des matières transportées évoluent sans cesse du fait de la
communication numérique (câbles au fond des mers).
Pour cela, il a fallu construire un navire câblier, appelé « Ile de Bréhat » qui pose les
câbles sous-marins, les reliant à toute la planète.
De lui, émanent toutes les communications.

42

Ces cargos
conteneurs se
généralisent à partir
des années 1970.
Leur taille sans cesse
croissante crée de
nombreux
problèmes
architecturaux et
portuaires.

https://storify.com/cargoships/are-you-thinking-about-usinga-cargo-shipping-cont

Les cargos conteneurs ou porte-conteneurs

Mais le client est roi.
Plus de 80% des produits (de luxe, de matériel ou de
denrées alimentaires) transitent par mer et sont déchargés
en un temps record.
Grâce à l’enregistrement informatique, il est possible de savoir le type de produits
transportés et le temps de son acheminement vers le client.

Ce diaporama est à usage non commercial
Il ne doit pas être publié
Il est adressé gratuitement par courrier
électronique aux amis des amis
Il ne doit pas être modifié
Aucune de ses vues ne doit en être extraite
Merci de respecter ces consignes
La réalisatrice : Cath ou l’Oiseau de Feu

Pour voir ou revoir ses diaporamas, vous avez deux possibilités :
Cliquez sur le site canadien de Léo :
http://www.imagileonation.com/oiseau-de-feu.ws
Ou bien allez sur Google et écrivez :
Oiseau de Feu – Léo
Dans les deux cas, vous devez enregistrer le diaporama pour pouvoir le
visionner.
Mais à présent, elle possède un site, encore peu étoffé, mais cela viendra……..
http://www.chez-cath.fr/


Slide 38

Cliquez à chaque vue

ou
de l’amphore
au Conteneur
Résumé de l’exposition temporaire
du musée de la Marine
(février à juin 2015)

Le transport
Maritime à
travers les
siècles

Musique
Compositeur :
Nick Glennie-Smith
Titre : l’annonce de
guerre

2
Ces dolia (pluriel
de dolium)
contenaient 1200
litres, voire 2500
litres et servaient
de citernes à vin,
à huile et à
céréales.

Mais une fois en
place, les dolia ne
pouvaient être
déplacées.
Il fallait donc
puiser dedans
pour les vider.
Place que les dolia occupaient dans le bateau

Dès l’antiquité, les échanges commerciaux par voie maritime
sont intenses. A partir du 8e siècle avant Jésus Christ, les
Grecs – qui ont colonisé le sud de l’Italie et de la Gaule - ont
leurs navires qui sillonnent la Méditerranée. Deux siècles
plus tard, ce sont les Etrusques puis au début de notre ère,
les Romains.
On transportait la nourriture dans des jarres ou dolia.

3

4

Les navires à
dolia
disparurent.
On pense
qu’un dolium,
en se cassant,
libérait 2000
litres de vin et
cela pouvait
déstabiliser le
bateau.
Mais peu à
peu, pour le
vin, les
tonneaux de
bois, plus
maniables,
apparurent.

Ce modèle est
reconstitué
d’après
l’épave du StGervais III,
découverte à
Fos-sur-Mer
en 1978-1979.
Ce « dolium »
transportait
surtout des
amphores à
huile et à
saumure de
poissons.
Au centre,
quelques
dolia.

Maquette d’un « dolium »

Chez les Romains (-27 à 476 après JC), la capacité de ces bateaux de commerce atteint
200 à 400 tonnes. La navigation est surtout côtière, de port en port, en Méditerranée.

5

L’épave Aléria 1
En 2013, on découvrit au large de la Corse, à 400 m de profondeur, un navire.
Il se dirigeait probablement vers Rome pour y livrer de la marchandise provenant
des divers pays limitrophes (amphores grecques, espagnoles, gauloises , de
Catalogne et d’Andalousie)

6
Parfois les
amphores étaient
utilisées comme
récipient d’eau
douce mais aussi
comme sépultures.

Les amphores
étaient souvent
jetées après leur
destination.
La pointe de
l’amphore pouvait
être coupée à la
machette pour
accélérer le vidage.

7

Le grand port de « ARLES »
Arles est située sur le Rhône mais aussi sur les routes
reliant l’Italie à l’Espagne.
Les Romains développent la ville et le commerce maritime en
empruntant le Rhône.
Arles reçoit donc les produits venant d’Italie et d’Espagne mais
Rome reçoit, par le même chemin, les produits venant du nord
(saumures, huiles et vins).
A l’arrivée au port, les amphores sont vidées de leur contenu puis
jetées dans le Rhône car elles sont déjà brisées.
De nombreuses amphores ont été analysées et on peut aujourd’hui
révéler leur contenant : sauces de poissons produites en Andalousie
ou dans la vallée du Rhône, conserves de viande ou herbes
aromatiques, olives, maquereaux salés.
Parfois, elles contiennent des colorants en poudre.

8

Un transbordeur fait passer une amphore d’un navire de mer à une embarcation de
rivière qui attend d’être chargée (port d’Ostie ou de la Rome antique)

99

Les « utriculaires » manœuvrant sur une rivière
François Poulain, dessinateur et aquarelliste, a imaginé le transport par radeaux
« d’outres ». Ces transports étaient très répandus en Gaule.

10

Dès le XVe siècle, en route vers la mondialisation
Au Moyen-Âge, on navigue du Nord au Sud et en Méditerranée
mais pas au-delà.
Aux XVe et XVIe siècles, commence la découverte du continent
américain par les Portugais et les Espagnols, suivis des Hollandais,
des Anglais et des Français.
On va vers l’Ouest pour ramener l’or et l’argent, et à l’Est pour les
épices (poivre, cannelle, girofle) et cotonnades.
D’où la naissance au XVIIe siècle de

la Compagnie Anglaise et Hollandaise des Indes.

Celle de la France sera plus tardive (1664 à Lorient).
La route maritime est longue et périlleuse : il faut 1 mois pour aller
aux Antilles mais 3 pour se rendre au Cap de Bonne Espérance.
Malgré les mauvaises conditions de navigation (dangers, maladies et
mauvaise alimentation de l’équipage)
le commerce maritime devient mondial.

11
A la fin du moyen
âge, les cogues et
caraques sont des
navires qui
sillonnent les mers
de la Baltique à la
Méditerranée en
passant par la
Manche.
Gênes et Venise
dominent toute
l’économie
européenne.
Ces villes reçoivent
les produits venant
de l’Orient et les
réexpédient vers
l’Occident.

Au nord de l’Europe,
les villes commerçantes
de la Hanse possèdent
de nombreux
comptoirs vers l’Asie et
distribuent leurs
produits (toiles, bois,
poissons) et reprennent
d’autres produits
locaux (vins et épices).
Le tonneau est devenu
le contenant le plus
pratique et donne le
nom à une unité de
mesure :
le tonnage d’un navire.
Bruges dans les
Flandres
pour les toiles et
Bourgneuf dans la
Manche pour le sel
deviennent des villes
importantes du
Déchargement par grue au port de Bruges.
commerce.
Enluminure de Simon Bening du XVe s.

12

wikipédia

La flûte, « navire rond » à forte capacité de transport permet à la Hollande d'acquérir la
première marine marchande d'Europe au XVIIe siècle (gravure de 1647).

13

wikipédia

Une grosse
grosse flûte
flûte hollandaise.
hollandaise. Le
Le navire
navire est
est àà même
même d'affronter
d'affronter toutes
toutes les
les mers
mers du
du
Une
monde. La
La Compagnie
Compagnie des
des Indes
Indes Hollandaise
Hollandaise en
en utilise
utilise de
de nombreux
nombreux exemplaires.
exemplaires.
monde.

14

Le port d’Amsterdam dans la seconde moitié du 17e siècle.
Huile de Ludolf Backhuyzen

15

Le port de Lorient en 1792.
Copie du tableau de JF Hue par Pierre-Louis Ganne (1965).

16

Thé, café et chocolat véhiculés par les galériens
Les épices et l’or sont les marchandises les plus transportées et les plus
convoitées. Dès le XVIIe s. le café d’Arabie et de l’Ile de la Réunion, le
thé et la porcelaine de Chine, le cacao et le sucre des Antilles, font les
délices de l’aristocratie et de la riche bourgeoisie.
Peu importe si Colbert permet l’organisation de l’esclavage et la
déportation de milliers d’Africains vers les îles d’Amérique ! Cette
traite des noirs sera assurée en partie par la Compagnie des Indes.

Pour acheminer la marchandise, il faut des bateaux de plus en plus
grands et conduits la plupart du temps par des galériens. S’ajoutent
aux esclaves noirs les repris de justice parmi la population. Ils
n’auront que la nourriture à bord.
Les marchandises sont vendues à prix d’or et doivent arriver à bon
port. Par conséquent, la consigne des capitaines est dite en deux mots :
« la sécurité avant la rapidité ».

17

Beurre de cacao, clous de girofle, graines de
muscade, café arabica, lingots d’or et lingots
de zinc, de plomb et même d’argent sont
transportés.
Ces lingots de zinc proviennent de l’épave du
Mauritius de la Cie des Indes Hollandaise qui fit
naufrage en 1609 au large du Gabon

18

La famille du duc de Penthièvre en 1768, dit « la tasse de chocolat »

19

Théières de la
Manufacture de Sèvres

Assiette et théière
importées de Chine

Les théières et les assiettes de Chine sont
des produits très chers.
Dès le XVIIe siècle, des manufactures de
porcelaines fines sont créées dont les
décors s’inspirent des dessins chinois.

20

La famille Barré - Huile de Marius-Pierre Lemazurier (1772) – Musée Carnavalet

21

Le thé, le café et le chocolat changent les habitudes
des Français : salons et cafés apparaissent.
Les aristocrates et les bourgeois nantis vont se réunir autour d’une tasse de
café, de thé ou de chocolat.
Vont apparaître alors les salons littéraires ou politiques.

Le célèbre café « le Procope » qui ouvre en 1688, propose du
café et du chocolat.
50 ans plus tard, Paris compte 380 cafés publics.
On déguste le café et le chocolat avec du sucre. La production sucrière à
base de betteraves ne suffira pas. Il faudra aussi développer aux Antilles la
production de la canne à sucre et déporter des populations africaines .

Même si à la cour de Louis XIV, on déguste le chocolat, cette denrée est
toujours très chère et le peuple n’y a pas droit.

22

Les produits exotiques arrivent dans les ports français et sont mis en
vente publiquement dès leur arrivée.
De nombreux négociants les réexpédient par voie fluviale. Les
péniches remontent la Seine avec ces chargements, halées par des
attelages de chevaux.

23

24

Le « connaissement », l’ancêtre du contrat

Un contrat de transport ou « connaissement » est signé par le capitaine du navire au
moment de la remise d’une cargaison par le « chargeur ». Il est toujours mentionné le
nom du négociant qui réceptionnera et qui paiera les denrées.

25

Un remorqueur aide deux navires à entrer au port du Havre.
En 1850, des navires à vapeur pratiquent le remorquage.

26

Bordeaux – Port et place des Quinconces
Huile d’Edmé-Emile Laborne (1871)

27

Depuis 1830, la France développe les échanges au sein de son empire colonial
(Afrique, Indochine et Océanie).
Marseille et Le Havre sont les plus importants ports de commerce.

28

Au XIXe siècle, le commerce maritime s’intensifie
Les Anglais ont une flotte importante et rivalisent avec les Américains.
L’importation du thé de Chine donne lieu à ce qu’on a appelé
« la course au thé ».
De rapides voiliers (des clippers) rapportent la précieuse cargaison.
L’Australie exporte de la laine et du blé,
les Etats Unis, du blé, du coton et du riz.
La France ouvre la route du Chili et du Pérou
grâce au « cap-hornier ».
Elle importe le nitrate de soude et
le guano (fait à partir d’excréments d’oiseaux).
Les ports normands se sont spécialisés dans l’arrivage du cacao et du
café. Le Havre a ses clippers « les hirondelles de Rio » qui ramènent
du café du Brésil.
Les bateaux se modernisent : coque métallique, 4 ou 5 mâts, machine à
vapeur et hélices.

29

Le Junon, navire à 5 mâts
Maquette réalisée en 1836
Ce bateau n’a peut être pas existé. On n’en retrouve aucune trace mais il a sa maquette.

30

Aquarelle de François Roux (1852) : « l’Etna » qui échange la marchandise de la Guinée

31

Boîte à thé
chinoise

En 1839,
le brick l’Amphitrite
sombre près de la côte du
Languedoc.
Il apportait de la morue
sèche destinée à nourrir
les esclaves et des
bouteilles d’huile d’olive
que l’on retrouva.

Deux grilloirs à
café du XIXe
siècle.
Ces grilloirs
permettaient de
sentir le café et
ils servaient aux
démonstrations
pour les achats
de cargaison.

32

Connaissement pour le transport de Rhum (port de Bordeaux).
XIXe et début du XXe siècle.
La France expédie son Champagne et son Cognac vers l’Amérique, mais aussi son
café, son sucre et son rhum venant des Antilles Françaises.

33

Le chocolat
Menier
Affiches de Firmin
Bouisset commandées
par l’entreprise de
chocolaterie de Noisiel.
1893 et 1896.
Première tablette à 6 barres enveloppée et
commercialisée avec la publicité Menier

Reproduction d’une
affiche scolaire de
Gaston Prost (1920)
qui incite à la
consommation de
chocolat pour
toutes ses vertus.

Maquette du Bélem,
bateau
exclusivement
consacré au
transport des fèves
de cacao pour les
établissements
Menier.

34

A la fin du XIXe siècle, la navigation française abandonne la voile et opte pour le bateau
à vapeur.
La Cie des Chargeurs Réunis, fondée au Havre en 1876, est la première à constituer une
flotte composée de navires à vapeur.
C’est le « Cargo », exclusivement pour la marchandise qui embarque seulement 38
marins, consomme peu de charbon et transporte plus de 4000 tonnes de marchandises .
Cette Cie se charge des transports pour l’Amérique.
A Marseille, La Cie des Messageries Maritimes commerce avec l’Asie.

35

Maquette du Paraguay

Construit dès 1888, le navire transporte des marchandises et des hommes.
Il dessert l’Amérique du Sud en ne mettant que 15 jours pour arriver en Argentine.
Mais la durée varie en fonction des escales et de l’approvisionnement en charbon.
La roue à aubes est remplacée par une hélice.
Les cabines ne sont pas toutes identiques (pour les plus fortunés et le commandant
de bord : à l’arrière, pour les autres et l’équipage : à l’avant).

36

Le commerce maritime
entre les deux guerres mondiales
Au lendemain de la guerre 14-18, la Marine marchande française
connaît un déclin. Elle se replie sur son marché colonial.
Le caoutchouc naturel (issu des hévéas d’Indochine) est transporté en
France où il est transformé pour en faire des pneus et des joints
d’étanchéité. Avec la Grande-Bretagne, la France se partage le marché
maritime de la côte occidentale de l’Afrique pour le café, le cacao,
l’huile de palme. La France échange son ciment, son sucre, ses engrais,
son fer et ses produits manufacturés contre des produits du sous-sol
africain : minerais et phosphates, primeurs, agrumes.
Après la seconde guerre mondiale, le commerce maritime français est
déstabilisé par l’indépendance acquise par les colonies
entre 1945 et 1962.

37

Affiches de publicité.
La France travaille beaucoup avec ses colonies et est favorable aux expositions.

38

Affiches de publicité

39
Caisse à thé. A
l’intérieur, il y avait un
emballage en
aluminium.
Ces caisses étaient
déchargées à la main car
très fragiles.
Croc à palette

Dans le sac, un croc à
décoller
Les dockers évitaient
de soulever les sacs ou
ballots depuis le sol.
Ils se servaient de croc
qu’ils enfonçaient dans
le sac puis soulevaient
le tout. Cela a existé
jusqu’en 1986

40

Livraison en vrac ou en conteneurs empilables

En 1956, un américain, propriétaire de plusieurs navires transportant des
marchandises, eut l’idée de faire des boîtes métalliques empilables les unes sur les
autres : le conteneur ou boite était né.
Le chargement et le déchargement de ces boîtes, à l’aide de grue, ne durent que
quelques heures seulement. Economie de temps, économie d’argent.
Le premier cargo porte-conteneurs traverse l’Atlantique en 1966, soit 10 ans plus tard.
Aujourd’hui, ces cargos transportent jusqu’à 18 000 « boîtes ».
Cependant, il existe toujours des navires spécialisés dans le transport dit en « vrac » :
minerai, charbon, céréales, pétrole…..

41

La marine marchande à l’ère du numérique

Aujourd’hui, d’importantes cargaisons naviguent d’un continent à l’autre en quelques
semaines et les prix des matières transportées évoluent sans cesse du fait de la
communication numérique (câbles au fond des mers).
Pour cela, il a fallu construire un navire câblier, appelé « Ile de Bréhat » qui pose les
câbles sous-marins, les reliant à toute la planète.
De lui, émanent toutes les communications.

42

Ces cargos
conteneurs se
généralisent à partir
des années 1970.
Leur taille sans cesse
croissante crée de
nombreux
problèmes
architecturaux et
portuaires.

https://storify.com/cargoships/are-you-thinking-about-usinga-cargo-shipping-cont

Les cargos conteneurs ou porte-conteneurs

Mais le client est roi.
Plus de 80% des produits (de luxe, de matériel ou de
denrées alimentaires) transitent par mer et sont déchargés
en un temps record.
Grâce à l’enregistrement informatique, il est possible de savoir le type de produits
transportés et le temps de son acheminement vers le client.

Ce diaporama est à usage non commercial
Il ne doit pas être publié
Il est adressé gratuitement par courrier
électronique aux amis des amis
Il ne doit pas être modifié
Aucune de ses vues ne doit en être extraite
Merci de respecter ces consignes
La réalisatrice : Cath ou l’Oiseau de Feu

Pour voir ou revoir ses diaporamas, vous avez deux possibilités :
Cliquez sur le site canadien de Léo :
http://www.imagileonation.com/oiseau-de-feu.ws
Ou bien allez sur Google et écrivez :
Oiseau de Feu – Léo
Dans les deux cas, vous devez enregistrer le diaporama pour pouvoir le
visionner.
Mais à présent, elle possède un site, encore peu étoffé, mais cela viendra……..
http://www.chez-cath.fr/


Slide 39

Cliquez à chaque vue

ou
de l’amphore
au Conteneur
Résumé de l’exposition temporaire
du musée de la Marine
(février à juin 2015)

Le transport
Maritime à
travers les
siècles

Musique
Compositeur :
Nick Glennie-Smith
Titre : l’annonce de
guerre

2
Ces dolia (pluriel
de dolium)
contenaient 1200
litres, voire 2500
litres et servaient
de citernes à vin,
à huile et à
céréales.

Mais une fois en
place, les dolia ne
pouvaient être
déplacées.
Il fallait donc
puiser dedans
pour les vider.
Place que les dolia occupaient dans le bateau

Dès l’antiquité, les échanges commerciaux par voie maritime
sont intenses. A partir du 8e siècle avant Jésus Christ, les
Grecs – qui ont colonisé le sud de l’Italie et de la Gaule - ont
leurs navires qui sillonnent la Méditerranée. Deux siècles
plus tard, ce sont les Etrusques puis au début de notre ère,
les Romains.
On transportait la nourriture dans des jarres ou dolia.

3

4

Les navires à
dolia
disparurent.
On pense
qu’un dolium,
en se cassant,
libérait 2000
litres de vin et
cela pouvait
déstabiliser le
bateau.
Mais peu à
peu, pour le
vin, les
tonneaux de
bois, plus
maniables,
apparurent.

Ce modèle est
reconstitué
d’après
l’épave du StGervais III,
découverte à
Fos-sur-Mer
en 1978-1979.
Ce « dolium »
transportait
surtout des
amphores à
huile et à
saumure de
poissons.
Au centre,
quelques
dolia.

Maquette d’un « dolium »

Chez les Romains (-27 à 476 après JC), la capacité de ces bateaux de commerce atteint
200 à 400 tonnes. La navigation est surtout côtière, de port en port, en Méditerranée.

5

L’épave Aléria 1
En 2013, on découvrit au large de la Corse, à 400 m de profondeur, un navire.
Il se dirigeait probablement vers Rome pour y livrer de la marchandise provenant
des divers pays limitrophes (amphores grecques, espagnoles, gauloises , de
Catalogne et d’Andalousie)

6
Parfois les
amphores étaient
utilisées comme
récipient d’eau
douce mais aussi
comme sépultures.

Les amphores
étaient souvent
jetées après leur
destination.
La pointe de
l’amphore pouvait
être coupée à la
machette pour
accélérer le vidage.

7

Le grand port de « ARLES »
Arles est située sur le Rhône mais aussi sur les routes
reliant l’Italie à l’Espagne.
Les Romains développent la ville et le commerce maritime en
empruntant le Rhône.
Arles reçoit donc les produits venant d’Italie et d’Espagne mais
Rome reçoit, par le même chemin, les produits venant du nord
(saumures, huiles et vins).
A l’arrivée au port, les amphores sont vidées de leur contenu puis
jetées dans le Rhône car elles sont déjà brisées.
De nombreuses amphores ont été analysées et on peut aujourd’hui
révéler leur contenant : sauces de poissons produites en Andalousie
ou dans la vallée du Rhône, conserves de viande ou herbes
aromatiques, olives, maquereaux salés.
Parfois, elles contiennent des colorants en poudre.

8

Un transbordeur fait passer une amphore d’un navire de mer à une embarcation de
rivière qui attend d’être chargée (port d’Ostie ou de la Rome antique)

99

Les « utriculaires » manœuvrant sur une rivière
François Poulain, dessinateur et aquarelliste, a imaginé le transport par radeaux
« d’outres ». Ces transports étaient très répandus en Gaule.

10

Dès le XVe siècle, en route vers la mondialisation
Au Moyen-Âge, on navigue du Nord au Sud et en Méditerranée
mais pas au-delà.
Aux XVe et XVIe siècles, commence la découverte du continent
américain par les Portugais et les Espagnols, suivis des Hollandais,
des Anglais et des Français.
On va vers l’Ouest pour ramener l’or et l’argent, et à l’Est pour les
épices (poivre, cannelle, girofle) et cotonnades.
D’où la naissance au XVIIe siècle de

la Compagnie Anglaise et Hollandaise des Indes.

Celle de la France sera plus tardive (1664 à Lorient).
La route maritime est longue et périlleuse : il faut 1 mois pour aller
aux Antilles mais 3 pour se rendre au Cap de Bonne Espérance.
Malgré les mauvaises conditions de navigation (dangers, maladies et
mauvaise alimentation de l’équipage)
le commerce maritime devient mondial.

11
A la fin du moyen
âge, les cogues et
caraques sont des
navires qui
sillonnent les mers
de la Baltique à la
Méditerranée en
passant par la
Manche.
Gênes et Venise
dominent toute
l’économie
européenne.
Ces villes reçoivent
les produits venant
de l’Orient et les
réexpédient vers
l’Occident.

Au nord de l’Europe,
les villes commerçantes
de la Hanse possèdent
de nombreux
comptoirs vers l’Asie et
distribuent leurs
produits (toiles, bois,
poissons) et reprennent
d’autres produits
locaux (vins et épices).
Le tonneau est devenu
le contenant le plus
pratique et donne le
nom à une unité de
mesure :
le tonnage d’un navire.
Bruges dans les
Flandres
pour les toiles et
Bourgneuf dans la
Manche pour le sel
deviennent des villes
importantes du
Déchargement par grue au port de Bruges.
commerce.
Enluminure de Simon Bening du XVe s.

12

wikipédia

La flûte, « navire rond » à forte capacité de transport permet à la Hollande d'acquérir la
première marine marchande d'Europe au XVIIe siècle (gravure de 1647).

13

wikipédia

Une grosse
grosse flûte
flûte hollandaise.
hollandaise. Le
Le navire
navire est
est àà même
même d'affronter
d'affronter toutes
toutes les
les mers
mers du
du
Une
monde. La
La Compagnie
Compagnie des
des Indes
Indes Hollandaise
Hollandaise en
en utilise
utilise de
de nombreux
nombreux exemplaires.
exemplaires.
monde.

14

Le port d’Amsterdam dans la seconde moitié du 17e siècle.
Huile de Ludolf Backhuyzen

15

Le port de Lorient en 1792.
Copie du tableau de JF Hue par Pierre-Louis Ganne (1965).

16

Thé, café et chocolat véhiculés par les galériens
Les épices et l’or sont les marchandises les plus transportées et les plus
convoitées. Dès le XVIIe s. le café d’Arabie et de l’Ile de la Réunion, le
thé et la porcelaine de Chine, le cacao et le sucre des Antilles, font les
délices de l’aristocratie et de la riche bourgeoisie.
Peu importe si Colbert permet l’organisation de l’esclavage et la
déportation de milliers d’Africains vers les îles d’Amérique ! Cette
traite des noirs sera assurée en partie par la Compagnie des Indes.

Pour acheminer la marchandise, il faut des bateaux de plus en plus
grands et conduits la plupart du temps par des galériens. S’ajoutent
aux esclaves noirs les repris de justice parmi la population. Ils
n’auront que la nourriture à bord.
Les marchandises sont vendues à prix d’or et doivent arriver à bon
port. Par conséquent, la consigne des capitaines est dite en deux mots :
« la sécurité avant la rapidité ».

17

Beurre de cacao, clous de girofle, graines de
muscade, café arabica, lingots d’or et lingots
de zinc, de plomb et même d’argent sont
transportés.
Ces lingots de zinc proviennent de l’épave du
Mauritius de la Cie des Indes Hollandaise qui fit
naufrage en 1609 au large du Gabon

18

La famille du duc de Penthièvre en 1768, dit « la tasse de chocolat »

19

Théières de la
Manufacture de Sèvres

Assiette et théière
importées de Chine

Les théières et les assiettes de Chine sont
des produits très chers.
Dès le XVIIe siècle, des manufactures de
porcelaines fines sont créées dont les
décors s’inspirent des dessins chinois.

20

La famille Barré - Huile de Marius-Pierre Lemazurier (1772) – Musée Carnavalet

21

Le thé, le café et le chocolat changent les habitudes
des Français : salons et cafés apparaissent.
Les aristocrates et les bourgeois nantis vont se réunir autour d’une tasse de
café, de thé ou de chocolat.
Vont apparaître alors les salons littéraires ou politiques.

Le célèbre café « le Procope » qui ouvre en 1688, propose du
café et du chocolat.
50 ans plus tard, Paris compte 380 cafés publics.
On déguste le café et le chocolat avec du sucre. La production sucrière à
base de betteraves ne suffira pas. Il faudra aussi développer aux Antilles la
production de la canne à sucre et déporter des populations africaines .

Même si à la cour de Louis XIV, on déguste le chocolat, cette denrée est
toujours très chère et le peuple n’y a pas droit.

22

Les produits exotiques arrivent dans les ports français et sont mis en
vente publiquement dès leur arrivée.
De nombreux négociants les réexpédient par voie fluviale. Les
péniches remontent la Seine avec ces chargements, halées par des
attelages de chevaux.

23

24

Le « connaissement », l’ancêtre du contrat

Un contrat de transport ou « connaissement » est signé par le capitaine du navire au
moment de la remise d’une cargaison par le « chargeur ». Il est toujours mentionné le
nom du négociant qui réceptionnera et qui paiera les denrées.

25

Un remorqueur aide deux navires à entrer au port du Havre.
En 1850, des navires à vapeur pratiquent le remorquage.

26

Bordeaux – Port et place des Quinconces
Huile d’Edmé-Emile Laborne (1871)

27

Depuis 1830, la France développe les échanges au sein de son empire colonial
(Afrique, Indochine et Océanie).
Marseille et Le Havre sont les plus importants ports de commerce.

28

Au XIXe siècle, le commerce maritime s’intensifie
Les Anglais ont une flotte importante et rivalisent avec les Américains.
L’importation du thé de Chine donne lieu à ce qu’on a appelé
« la course au thé ».
De rapides voiliers (des clippers) rapportent la précieuse cargaison.
L’Australie exporte de la laine et du blé,
les Etats Unis, du blé, du coton et du riz.
La France ouvre la route du Chili et du Pérou
grâce au « cap-hornier ».
Elle importe le nitrate de soude et
le guano (fait à partir d’excréments d’oiseaux).
Les ports normands se sont spécialisés dans l’arrivage du cacao et du
café. Le Havre a ses clippers « les hirondelles de Rio » qui ramènent
du café du Brésil.
Les bateaux se modernisent : coque métallique, 4 ou 5 mâts, machine à
vapeur et hélices.

29

Le Junon, navire à 5 mâts
Maquette réalisée en 1836
Ce bateau n’a peut être pas existé. On n’en retrouve aucune trace mais il a sa maquette.

30

Aquarelle de François Roux (1852) : « l’Etna » qui échange la marchandise de la Guinée

31

Boîte à thé
chinoise

En 1839,
le brick l’Amphitrite
sombre près de la côte du
Languedoc.
Il apportait de la morue
sèche destinée à nourrir
les esclaves et des
bouteilles d’huile d’olive
que l’on retrouva.

Deux grilloirs à
café du XIXe
siècle.
Ces grilloirs
permettaient de
sentir le café et
ils servaient aux
démonstrations
pour les achats
de cargaison.

32

Connaissement pour le transport de Rhum (port de Bordeaux).
XIXe et début du XXe siècle.
La France expédie son Champagne et son Cognac vers l’Amérique, mais aussi son
café, son sucre et son rhum venant des Antilles Françaises.

33

Le chocolat
Menier
Affiches de Firmin
Bouisset commandées
par l’entreprise de
chocolaterie de Noisiel.
1893 et 1896.
Première tablette à 6 barres enveloppée et
commercialisée avec la publicité Menier

Reproduction d’une
affiche scolaire de
Gaston Prost (1920)
qui incite à la
consommation de
chocolat pour
toutes ses vertus.

Maquette du Bélem,
bateau
exclusivement
consacré au
transport des fèves
de cacao pour les
établissements
Menier.

34

A la fin du XIXe siècle, la navigation française abandonne la voile et opte pour le bateau
à vapeur.
La Cie des Chargeurs Réunis, fondée au Havre en 1876, est la première à constituer une
flotte composée de navires à vapeur.
C’est le « Cargo », exclusivement pour la marchandise qui embarque seulement 38
marins, consomme peu de charbon et transporte plus de 4000 tonnes de marchandises .
Cette Cie se charge des transports pour l’Amérique.
A Marseille, La Cie des Messageries Maritimes commerce avec l’Asie.

35

Maquette du Paraguay

Construit dès 1888, le navire transporte des marchandises et des hommes.
Il dessert l’Amérique du Sud en ne mettant que 15 jours pour arriver en Argentine.
Mais la durée varie en fonction des escales et de l’approvisionnement en charbon.
La roue à aubes est remplacée par une hélice.
Les cabines ne sont pas toutes identiques (pour les plus fortunés et le commandant
de bord : à l’arrière, pour les autres et l’équipage : à l’avant).

36

Le commerce maritime
entre les deux guerres mondiales
Au lendemain de la guerre 14-18, la Marine marchande française
connaît un déclin. Elle se replie sur son marché colonial.
Le caoutchouc naturel (issu des hévéas d’Indochine) est transporté en
France où il est transformé pour en faire des pneus et des joints
d’étanchéité. Avec la Grande-Bretagne, la France se partage le marché
maritime de la côte occidentale de l’Afrique pour le café, le cacao,
l’huile de palme. La France échange son ciment, son sucre, ses engrais,
son fer et ses produits manufacturés contre des produits du sous-sol
africain : minerais et phosphates, primeurs, agrumes.
Après la seconde guerre mondiale, le commerce maritime français est
déstabilisé par l’indépendance acquise par les colonies
entre 1945 et 1962.

37

Affiches de publicité.
La France travaille beaucoup avec ses colonies et est favorable aux expositions.

38

Affiches de publicité

39
Caisse à thé. A
l’intérieur, il y avait un
emballage en
aluminium.
Ces caisses étaient
déchargées à la main car
très fragiles.
Croc à palette

Dans le sac, un croc à
décoller
Les dockers évitaient
de soulever les sacs ou
ballots depuis le sol.
Ils se servaient de croc
qu’ils enfonçaient dans
le sac puis soulevaient
le tout. Cela a existé
jusqu’en 1986

40

Livraison en vrac ou en conteneurs empilables

En 1956, un américain, propriétaire de plusieurs navires transportant des
marchandises, eut l’idée de faire des boîtes métalliques empilables les unes sur les
autres : le conteneur ou boite était né.
Le chargement et le déchargement de ces boîtes, à l’aide de grue, ne durent que
quelques heures seulement. Economie de temps, économie d’argent.
Le premier cargo porte-conteneurs traverse l’Atlantique en 1966, soit 10 ans plus tard.
Aujourd’hui, ces cargos transportent jusqu’à 18 000 « boîtes ».
Cependant, il existe toujours des navires spécialisés dans le transport dit en « vrac » :
minerai, charbon, céréales, pétrole…..

41

La marine marchande à l’ère du numérique

Aujourd’hui, d’importantes cargaisons naviguent d’un continent à l’autre en quelques
semaines et les prix des matières transportées évoluent sans cesse du fait de la
communication numérique (câbles au fond des mers).
Pour cela, il a fallu construire un navire câblier, appelé « Ile de Bréhat » qui pose les
câbles sous-marins, les reliant à toute la planète.
De lui, émanent toutes les communications.

42

Ces cargos
conteneurs se
généralisent à partir
des années 1970.
Leur taille sans cesse
croissante crée de
nombreux
problèmes
architecturaux et
portuaires.

https://storify.com/cargoships/are-you-thinking-about-usinga-cargo-shipping-cont

Les cargos conteneurs ou porte-conteneurs

Mais le client est roi.
Plus de 80% des produits (de luxe, de matériel ou de
denrées alimentaires) transitent par mer et sont déchargés
en un temps record.
Grâce à l’enregistrement informatique, il est possible de savoir le type de produits
transportés et le temps de son acheminement vers le client.

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Il ne doit pas être publié
Il est adressé gratuitement par courrier
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ou
de l’amphore
au Conteneur
Résumé de l’exposition temporaire
du musée de la Marine
(février à juin 2015)

Le transport
Maritime à
travers les
siècles

Musique
Compositeur :
Nick Glennie-Smith
Titre : l’annonce de
guerre

2
Ces dolia (pluriel
de dolium)
contenaient 1200
litres, voire 2500
litres et servaient
de citernes à vin,
à huile et à
céréales.

Mais une fois en
place, les dolia ne
pouvaient être
déplacées.
Il fallait donc
puiser dedans
pour les vider.
Place que les dolia occupaient dans le bateau

Dès l’antiquité, les échanges commerciaux par voie maritime
sont intenses. A partir du 8e siècle avant Jésus Christ, les
Grecs – qui ont colonisé le sud de l’Italie et de la Gaule - ont
leurs navires qui sillonnent la Méditerranée. Deux siècles
plus tard, ce sont les Etrusques puis au début de notre ère,
les Romains.
On transportait la nourriture dans des jarres ou dolia.

3

4

Les navires à
dolia
disparurent.
On pense
qu’un dolium,
en se cassant,
libérait 2000
litres de vin et
cela pouvait
déstabiliser le
bateau.
Mais peu à
peu, pour le
vin, les
tonneaux de
bois, plus
maniables,
apparurent.

Ce modèle est
reconstitué
d’après
l’épave du StGervais III,
découverte à
Fos-sur-Mer
en 1978-1979.
Ce « dolium »
transportait
surtout des
amphores à
huile et à
saumure de
poissons.
Au centre,
quelques
dolia.

Maquette d’un « dolium »

Chez les Romains (-27 à 476 après JC), la capacité de ces bateaux de commerce atteint
200 à 400 tonnes. La navigation est surtout côtière, de port en port, en Méditerranée.

5

L’épave Aléria 1
En 2013, on découvrit au large de la Corse, à 400 m de profondeur, un navire.
Il se dirigeait probablement vers Rome pour y livrer de la marchandise provenant
des divers pays limitrophes (amphores grecques, espagnoles, gauloises , de
Catalogne et d’Andalousie)

6
Parfois les
amphores étaient
utilisées comme
récipient d’eau
douce mais aussi
comme sépultures.

Les amphores
étaient souvent
jetées après leur
destination.
La pointe de
l’amphore pouvait
être coupée à la
machette pour
accélérer le vidage.

7

Le grand port de « ARLES »
Arles est située sur le Rhône mais aussi sur les routes
reliant l’Italie à l’Espagne.
Les Romains développent la ville et le commerce maritime en
empruntant le Rhône.
Arles reçoit donc les produits venant d’Italie et d’Espagne mais
Rome reçoit, par le même chemin, les produits venant du nord
(saumures, huiles et vins).
A l’arrivée au port, les amphores sont vidées de leur contenu puis
jetées dans le Rhône car elles sont déjà brisées.
De nombreuses amphores ont été analysées et on peut aujourd’hui
révéler leur contenant : sauces de poissons produites en Andalousie
ou dans la vallée du Rhône, conserves de viande ou herbes
aromatiques, olives, maquereaux salés.
Parfois, elles contiennent des colorants en poudre.

8

Un transbordeur fait passer une amphore d’un navire de mer à une embarcation de
rivière qui attend d’être chargée (port d’Ostie ou de la Rome antique)

99

Les « utriculaires » manœuvrant sur une rivière
François Poulain, dessinateur et aquarelliste, a imaginé le transport par radeaux
« d’outres ». Ces transports étaient très répandus en Gaule.

10

Dès le XVe siècle, en route vers la mondialisation
Au Moyen-Âge, on navigue du Nord au Sud et en Méditerranée
mais pas au-delà.
Aux XVe et XVIe siècles, commence la découverte du continent
américain par les Portugais et les Espagnols, suivis des Hollandais,
des Anglais et des Français.
On va vers l’Ouest pour ramener l’or et l’argent, et à l’Est pour les
épices (poivre, cannelle, girofle) et cotonnades.
D’où la naissance au XVIIe siècle de

la Compagnie Anglaise et Hollandaise des Indes.

Celle de la France sera plus tardive (1664 à Lorient).
La route maritime est longue et périlleuse : il faut 1 mois pour aller
aux Antilles mais 3 pour se rendre au Cap de Bonne Espérance.
Malgré les mauvaises conditions de navigation (dangers, maladies et
mauvaise alimentation de l’équipage)
le commerce maritime devient mondial.

11
A la fin du moyen
âge, les cogues et
caraques sont des
navires qui
sillonnent les mers
de la Baltique à la
Méditerranée en
passant par la
Manche.
Gênes et Venise
dominent toute
l’économie
européenne.
Ces villes reçoivent
les produits venant
de l’Orient et les
réexpédient vers
l’Occident.

Au nord de l’Europe,
les villes commerçantes
de la Hanse possèdent
de nombreux
comptoirs vers l’Asie et
distribuent leurs
produits (toiles, bois,
poissons) et reprennent
d’autres produits
locaux (vins et épices).
Le tonneau est devenu
le contenant le plus
pratique et donne le
nom à une unité de
mesure :
le tonnage d’un navire.
Bruges dans les
Flandres
pour les toiles et
Bourgneuf dans la
Manche pour le sel
deviennent des villes
importantes du
Déchargement par grue au port de Bruges.
commerce.
Enluminure de Simon Bening du XVe s.

12

wikipédia

La flûte, « navire rond » à forte capacité de transport permet à la Hollande d'acquérir la
première marine marchande d'Europe au XVIIe siècle (gravure de 1647).

13

wikipédia

Une grosse
grosse flûte
flûte hollandaise.
hollandaise. Le
Le navire
navire est
est àà même
même d'affronter
d'affronter toutes
toutes les
les mers
mers du
du
Une
monde. La
La Compagnie
Compagnie des
des Indes
Indes Hollandaise
Hollandaise en
en utilise
utilise de
de nombreux
nombreux exemplaires.
exemplaires.
monde.

14

Le port d’Amsterdam dans la seconde moitié du 17e siècle.
Huile de Ludolf Backhuyzen

15

Le port de Lorient en 1792.
Copie du tableau de JF Hue par Pierre-Louis Ganne (1965).

16

Thé, café et chocolat véhiculés par les galériens
Les épices et l’or sont les marchandises les plus transportées et les plus
convoitées. Dès le XVIIe s. le café d’Arabie et de l’Ile de la Réunion, le
thé et la porcelaine de Chine, le cacao et le sucre des Antilles, font les
délices de l’aristocratie et de la riche bourgeoisie.
Peu importe si Colbert permet l’organisation de l’esclavage et la
déportation de milliers d’Africains vers les îles d’Amérique ! Cette
traite des noirs sera assurée en partie par la Compagnie des Indes.

Pour acheminer la marchandise, il faut des bateaux de plus en plus
grands et conduits la plupart du temps par des galériens. S’ajoutent
aux esclaves noirs les repris de justice parmi la population. Ils
n’auront que la nourriture à bord.
Les marchandises sont vendues à prix d’or et doivent arriver à bon
port. Par conséquent, la consigne des capitaines est dite en deux mots :
« la sécurité avant la rapidité ».

17

Beurre de cacao, clous de girofle, graines de
muscade, café arabica, lingots d’or et lingots
de zinc, de plomb et même d’argent sont
transportés.
Ces lingots de zinc proviennent de l’épave du
Mauritius de la Cie des Indes Hollandaise qui fit
naufrage en 1609 au large du Gabon

18

La famille du duc de Penthièvre en 1768, dit « la tasse de chocolat »

19

Théières de la
Manufacture de Sèvres

Assiette et théière
importées de Chine

Les théières et les assiettes de Chine sont
des produits très chers.
Dès le XVIIe siècle, des manufactures de
porcelaines fines sont créées dont les
décors s’inspirent des dessins chinois.

20

La famille Barré - Huile de Marius-Pierre Lemazurier (1772) – Musée Carnavalet

21

Le thé, le café et le chocolat changent les habitudes
des Français : salons et cafés apparaissent.
Les aristocrates et les bourgeois nantis vont se réunir autour d’une tasse de
café, de thé ou de chocolat.
Vont apparaître alors les salons littéraires ou politiques.

Le célèbre café « le Procope » qui ouvre en 1688, propose du
café et du chocolat.
50 ans plus tard, Paris compte 380 cafés publics.
On déguste le café et le chocolat avec du sucre. La production sucrière à
base de betteraves ne suffira pas. Il faudra aussi développer aux Antilles la
production de la canne à sucre et déporter des populations africaines .

Même si à la cour de Louis XIV, on déguste le chocolat, cette denrée est
toujours très chère et le peuple n’y a pas droit.

22

Les produits exotiques arrivent dans les ports français et sont mis en
vente publiquement dès leur arrivée.
De nombreux négociants les réexpédient par voie fluviale. Les
péniches remontent la Seine avec ces chargements, halées par des
attelages de chevaux.

23

24

Le « connaissement », l’ancêtre du contrat

Un contrat de transport ou « connaissement » est signé par le capitaine du navire au
moment de la remise d’une cargaison par le « chargeur ». Il est toujours mentionné le
nom du négociant qui réceptionnera et qui paiera les denrées.

25

Un remorqueur aide deux navires à entrer au port du Havre.
En 1850, des navires à vapeur pratiquent le remorquage.

26

Bordeaux – Port et place des Quinconces
Huile d’Edmé-Emile Laborne (1871)

27

Depuis 1830, la France développe les échanges au sein de son empire colonial
(Afrique, Indochine et Océanie).
Marseille et Le Havre sont les plus importants ports de commerce.

28

Au XIXe siècle, le commerce maritime s’intensifie
Les Anglais ont une flotte importante et rivalisent avec les Américains.
L’importation du thé de Chine donne lieu à ce qu’on a appelé
« la course au thé ».
De rapides voiliers (des clippers) rapportent la précieuse cargaison.
L’Australie exporte de la laine et du blé,
les Etats Unis, du blé, du coton et du riz.
La France ouvre la route du Chili et du Pérou
grâce au « cap-hornier ».
Elle importe le nitrate de soude et
le guano (fait à partir d’excréments d’oiseaux).
Les ports normands se sont spécialisés dans l’arrivage du cacao et du
café. Le Havre a ses clippers « les hirondelles de Rio » qui ramènent
du café du Brésil.
Les bateaux se modernisent : coque métallique, 4 ou 5 mâts, machine à
vapeur et hélices.

29

Le Junon, navire à 5 mâts
Maquette réalisée en 1836
Ce bateau n’a peut être pas existé. On n’en retrouve aucune trace mais il a sa maquette.

30

Aquarelle de François Roux (1852) : « l’Etna » qui échange la marchandise de la Guinée

31

Boîte à thé
chinoise

En 1839,
le brick l’Amphitrite
sombre près de la côte du
Languedoc.
Il apportait de la morue
sèche destinée à nourrir
les esclaves et des
bouteilles d’huile d’olive
que l’on retrouva.

Deux grilloirs à
café du XIXe
siècle.
Ces grilloirs
permettaient de
sentir le café et
ils servaient aux
démonstrations
pour les achats
de cargaison.

32

Connaissement pour le transport de Rhum (port de Bordeaux).
XIXe et début du XXe siècle.
La France expédie son Champagne et son Cognac vers l’Amérique, mais aussi son
café, son sucre et son rhum venant des Antilles Françaises.

33

Le chocolat
Menier
Affiches de Firmin
Bouisset commandées
par l’entreprise de
chocolaterie de Noisiel.
1893 et 1896.
Première tablette à 6 barres enveloppée et
commercialisée avec la publicité Menier

Reproduction d’une
affiche scolaire de
Gaston Prost (1920)
qui incite à la
consommation de
chocolat pour
toutes ses vertus.

Maquette du Bélem,
bateau
exclusivement
consacré au
transport des fèves
de cacao pour les
établissements
Menier.

34

A la fin du XIXe siècle, la navigation française abandonne la voile et opte pour le bateau
à vapeur.
La Cie des Chargeurs Réunis, fondée au Havre en 1876, est la première à constituer une
flotte composée de navires à vapeur.
C’est le « Cargo », exclusivement pour la marchandise qui embarque seulement 38
marins, consomme peu de charbon et transporte plus de 4000 tonnes de marchandises .
Cette Cie se charge des transports pour l’Amérique.
A Marseille, La Cie des Messageries Maritimes commerce avec l’Asie.

35

Maquette du Paraguay

Construit dès 1888, le navire transporte des marchandises et des hommes.
Il dessert l’Amérique du Sud en ne mettant que 15 jours pour arriver en Argentine.
Mais la durée varie en fonction des escales et de l’approvisionnement en charbon.
La roue à aubes est remplacée par une hélice.
Les cabines ne sont pas toutes identiques (pour les plus fortunés et le commandant
de bord : à l’arrière, pour les autres et l’équipage : à l’avant).

36

Le commerce maritime
entre les deux guerres mondiales
Au lendemain de la guerre 14-18, la Marine marchande française
connaît un déclin. Elle se replie sur son marché colonial.
Le caoutchouc naturel (issu des hévéas d’Indochine) est transporté en
France où il est transformé pour en faire des pneus et des joints
d’étanchéité. Avec la Grande-Bretagne, la France se partage le marché
maritime de la côte occidentale de l’Afrique pour le café, le cacao,
l’huile de palme. La France échange son ciment, son sucre, ses engrais,
son fer et ses produits manufacturés contre des produits du sous-sol
africain : minerais et phosphates, primeurs, agrumes.
Après la seconde guerre mondiale, le commerce maritime français est
déstabilisé par l’indépendance acquise par les colonies
entre 1945 et 1962.

37

Affiches de publicité.
La France travaille beaucoup avec ses colonies et est favorable aux expositions.

38

Affiches de publicité

39
Caisse à thé. A
l’intérieur, il y avait un
emballage en
aluminium.
Ces caisses étaient
déchargées à la main car
très fragiles.
Croc à palette

Dans le sac, un croc à
décoller
Les dockers évitaient
de soulever les sacs ou
ballots depuis le sol.
Ils se servaient de croc
qu’ils enfonçaient dans
le sac puis soulevaient
le tout. Cela a existé
jusqu’en 1986

40

Livraison en vrac ou en conteneurs empilables

En 1956, un américain, propriétaire de plusieurs navires transportant des
marchandises, eut l’idée de faire des boîtes métalliques empilables les unes sur les
autres : le conteneur ou boite était né.
Le chargement et le déchargement de ces boîtes, à l’aide de grue, ne durent que
quelques heures seulement. Economie de temps, économie d’argent.
Le premier cargo porte-conteneurs traverse l’Atlantique en 1966, soit 10 ans plus tard.
Aujourd’hui, ces cargos transportent jusqu’à 18 000 « boîtes ».
Cependant, il existe toujours des navires spécialisés dans le transport dit en « vrac » :
minerai, charbon, céréales, pétrole…..

41

La marine marchande à l’ère du numérique

Aujourd’hui, d’importantes cargaisons naviguent d’un continent à l’autre en quelques
semaines et les prix des matières transportées évoluent sans cesse du fait de la
communication numérique (câbles au fond des mers).
Pour cela, il a fallu construire un navire câblier, appelé « Ile de Bréhat » qui pose les
câbles sous-marins, les reliant à toute la planète.
De lui, émanent toutes les communications.

42

Ces cargos
conteneurs se
généralisent à partir
des années 1970.
Leur taille sans cesse
croissante crée de
nombreux
problèmes
architecturaux et
portuaires.

https://storify.com/cargoships/are-you-thinking-about-usinga-cargo-shipping-cont

Les cargos conteneurs ou porte-conteneurs

Mais le client est roi.
Plus de 80% des produits (de luxe, de matériel ou de
denrées alimentaires) transitent par mer et sont déchargés
en un temps record.
Grâce à l’enregistrement informatique, il est possible de savoir le type de produits
transportés et le temps de son acheminement vers le client.

Ce diaporama est à usage non commercial
Il ne doit pas être publié
Il est adressé gratuitement par courrier
électronique aux amis des amis
Il ne doit pas être modifié
Aucune de ses vues ne doit en être extraite
Merci de respecter ces consignes
La réalisatrice : Cath ou l’Oiseau de Feu

Pour voir ou revoir ses diaporamas, vous avez deux possibilités :
Cliquez sur le site canadien de Léo :
http://www.imagileonation.com/oiseau-de-feu.ws
Ou bien allez sur Google et écrivez :
Oiseau de Feu – Léo
Dans les deux cas, vous devez enregistrer le diaporama pour pouvoir le
visionner.
Mais à présent, elle possède un site, encore peu étoffé, mais cela viendra……..
http://www.chez-cath.fr/


Slide 41

Cliquez à chaque vue

ou
de l’amphore
au Conteneur
Résumé de l’exposition temporaire
du musée de la Marine
(février à juin 2015)

Le transport
Maritime à
travers les
siècles

Musique
Compositeur :
Nick Glennie-Smith
Titre : l’annonce de
guerre

2
Ces dolia (pluriel
de dolium)
contenaient 1200
litres, voire 2500
litres et servaient
de citernes à vin,
à huile et à
céréales.

Mais une fois en
place, les dolia ne
pouvaient être
déplacées.
Il fallait donc
puiser dedans
pour les vider.
Place que les dolia occupaient dans le bateau

Dès l’antiquité, les échanges commerciaux par voie maritime
sont intenses. A partir du 8e siècle avant Jésus Christ, les
Grecs – qui ont colonisé le sud de l’Italie et de la Gaule - ont
leurs navires qui sillonnent la Méditerranée. Deux siècles
plus tard, ce sont les Etrusques puis au début de notre ère,
les Romains.
On transportait la nourriture dans des jarres ou dolia.

3

4

Les navires à
dolia
disparurent.
On pense
qu’un dolium,
en se cassant,
libérait 2000
litres de vin et
cela pouvait
déstabiliser le
bateau.
Mais peu à
peu, pour le
vin, les
tonneaux de
bois, plus
maniables,
apparurent.

Ce modèle est
reconstitué
d’après
l’épave du StGervais III,
découverte à
Fos-sur-Mer
en 1978-1979.
Ce « dolium »
transportait
surtout des
amphores à
huile et à
saumure de
poissons.
Au centre,
quelques
dolia.

Maquette d’un « dolium »

Chez les Romains (-27 à 476 après JC), la capacité de ces bateaux de commerce atteint
200 à 400 tonnes. La navigation est surtout côtière, de port en port, en Méditerranée.

5

L’épave Aléria 1
En 2013, on découvrit au large de la Corse, à 400 m de profondeur, un navire.
Il se dirigeait probablement vers Rome pour y livrer de la marchandise provenant
des divers pays limitrophes (amphores grecques, espagnoles, gauloises , de
Catalogne et d’Andalousie)

6
Parfois les
amphores étaient
utilisées comme
récipient d’eau
douce mais aussi
comme sépultures.

Les amphores
étaient souvent
jetées après leur
destination.
La pointe de
l’amphore pouvait
être coupée à la
machette pour
accélérer le vidage.

7

Le grand port de « ARLES »
Arles est située sur le Rhône mais aussi sur les routes
reliant l’Italie à l’Espagne.
Les Romains développent la ville et le commerce maritime en
empruntant le Rhône.
Arles reçoit donc les produits venant d’Italie et d’Espagne mais
Rome reçoit, par le même chemin, les produits venant du nord
(saumures, huiles et vins).
A l’arrivée au port, les amphores sont vidées de leur contenu puis
jetées dans le Rhône car elles sont déjà brisées.
De nombreuses amphores ont été analysées et on peut aujourd’hui
révéler leur contenant : sauces de poissons produites en Andalousie
ou dans la vallée du Rhône, conserves de viande ou herbes
aromatiques, olives, maquereaux salés.
Parfois, elles contiennent des colorants en poudre.

8

Un transbordeur fait passer une amphore d’un navire de mer à une embarcation de
rivière qui attend d’être chargée (port d’Ostie ou de la Rome antique)

99

Les « utriculaires » manœuvrant sur une rivière
François Poulain, dessinateur et aquarelliste, a imaginé le transport par radeaux
« d’outres ». Ces transports étaient très répandus en Gaule.

10

Dès le XVe siècle, en route vers la mondialisation
Au Moyen-Âge, on navigue du Nord au Sud et en Méditerranée
mais pas au-delà.
Aux XVe et XVIe siècles, commence la découverte du continent
américain par les Portugais et les Espagnols, suivis des Hollandais,
des Anglais et des Français.
On va vers l’Ouest pour ramener l’or et l’argent, et à l’Est pour les
épices (poivre, cannelle, girofle) et cotonnades.
D’où la naissance au XVIIe siècle de

la Compagnie Anglaise et Hollandaise des Indes.

Celle de la France sera plus tardive (1664 à Lorient).
La route maritime est longue et périlleuse : il faut 1 mois pour aller
aux Antilles mais 3 pour se rendre au Cap de Bonne Espérance.
Malgré les mauvaises conditions de navigation (dangers, maladies et
mauvaise alimentation de l’équipage)
le commerce maritime devient mondial.

11
A la fin du moyen
âge, les cogues et
caraques sont des
navires qui
sillonnent les mers
de la Baltique à la
Méditerranée en
passant par la
Manche.
Gênes et Venise
dominent toute
l’économie
européenne.
Ces villes reçoivent
les produits venant
de l’Orient et les
réexpédient vers
l’Occident.

Au nord de l’Europe,
les villes commerçantes
de la Hanse possèdent
de nombreux
comptoirs vers l’Asie et
distribuent leurs
produits (toiles, bois,
poissons) et reprennent
d’autres produits
locaux (vins et épices).
Le tonneau est devenu
le contenant le plus
pratique et donne le
nom à une unité de
mesure :
le tonnage d’un navire.
Bruges dans les
Flandres
pour les toiles et
Bourgneuf dans la
Manche pour le sel
deviennent des villes
importantes du
Déchargement par grue au port de Bruges.
commerce.
Enluminure de Simon Bening du XVe s.

12

wikipédia

La flûte, « navire rond » à forte capacité de transport permet à la Hollande d'acquérir la
première marine marchande d'Europe au XVIIe siècle (gravure de 1647).

13

wikipédia

Une grosse
grosse flûte
flûte hollandaise.
hollandaise. Le
Le navire
navire est
est àà même
même d'affronter
d'affronter toutes
toutes les
les mers
mers du
du
Une
monde. La
La Compagnie
Compagnie des
des Indes
Indes Hollandaise
Hollandaise en
en utilise
utilise de
de nombreux
nombreux exemplaires.
exemplaires.
monde.

14

Le port d’Amsterdam dans la seconde moitié du 17e siècle.
Huile de Ludolf Backhuyzen

15

Le port de Lorient en 1792.
Copie du tableau de JF Hue par Pierre-Louis Ganne (1965).

16

Thé, café et chocolat véhiculés par les galériens
Les épices et l’or sont les marchandises les plus transportées et les plus
convoitées. Dès le XVIIe s. le café d’Arabie et de l’Ile de la Réunion, le
thé et la porcelaine de Chine, le cacao et le sucre des Antilles, font les
délices de l’aristocratie et de la riche bourgeoisie.
Peu importe si Colbert permet l’organisation de l’esclavage et la
déportation de milliers d’Africains vers les îles d’Amérique ! Cette
traite des noirs sera assurée en partie par la Compagnie des Indes.

Pour acheminer la marchandise, il faut des bateaux de plus en plus
grands et conduits la plupart du temps par des galériens. S’ajoutent
aux esclaves noirs les repris de justice parmi la population. Ils
n’auront que la nourriture à bord.
Les marchandises sont vendues à prix d’or et doivent arriver à bon
port. Par conséquent, la consigne des capitaines est dite en deux mots :
« la sécurité avant la rapidité ».

17

Beurre de cacao, clous de girofle, graines de
muscade, café arabica, lingots d’or et lingots
de zinc, de plomb et même d’argent sont
transportés.
Ces lingots de zinc proviennent de l’épave du
Mauritius de la Cie des Indes Hollandaise qui fit
naufrage en 1609 au large du Gabon

18

La famille du duc de Penthièvre en 1768, dit « la tasse de chocolat »

19

Théières de la
Manufacture de Sèvres

Assiette et théière
importées de Chine

Les théières et les assiettes de Chine sont
des produits très chers.
Dès le XVIIe siècle, des manufactures de
porcelaines fines sont créées dont les
décors s’inspirent des dessins chinois.

20

La famille Barré - Huile de Marius-Pierre Lemazurier (1772) – Musée Carnavalet

21

Le thé, le café et le chocolat changent les habitudes
des Français : salons et cafés apparaissent.
Les aristocrates et les bourgeois nantis vont se réunir autour d’une tasse de
café, de thé ou de chocolat.
Vont apparaître alors les salons littéraires ou politiques.

Le célèbre café « le Procope » qui ouvre en 1688, propose du
café et du chocolat.
50 ans plus tard, Paris compte 380 cafés publics.
On déguste le café et le chocolat avec du sucre. La production sucrière à
base de betteraves ne suffira pas. Il faudra aussi développer aux Antilles la
production de la canne à sucre et déporter des populations africaines .

Même si à la cour de Louis XIV, on déguste le chocolat, cette denrée est
toujours très chère et le peuple n’y a pas droit.

22

Les produits exotiques arrivent dans les ports français et sont mis en
vente publiquement dès leur arrivée.
De nombreux négociants les réexpédient par voie fluviale. Les
péniches remontent la Seine avec ces chargements, halées par des
attelages de chevaux.

23

24

Le « connaissement », l’ancêtre du contrat

Un contrat de transport ou « connaissement » est signé par le capitaine du navire au
moment de la remise d’une cargaison par le « chargeur ». Il est toujours mentionné le
nom du négociant qui réceptionnera et qui paiera les denrées.

25

Un remorqueur aide deux navires à entrer au port du Havre.
En 1850, des navires à vapeur pratiquent le remorquage.

26

Bordeaux – Port et place des Quinconces
Huile d’Edmé-Emile Laborne (1871)

27

Depuis 1830, la France développe les échanges au sein de son empire colonial
(Afrique, Indochine et Océanie).
Marseille et Le Havre sont les plus importants ports de commerce.

28

Au XIXe siècle, le commerce maritime s’intensifie
Les Anglais ont une flotte importante et rivalisent avec les Américains.
L’importation du thé de Chine donne lieu à ce qu’on a appelé
« la course au thé ».
De rapides voiliers (des clippers) rapportent la précieuse cargaison.
L’Australie exporte de la laine et du blé,
les Etats Unis, du blé, du coton et du riz.
La France ouvre la route du Chili et du Pérou
grâce au « cap-hornier ».
Elle importe le nitrate de soude et
le guano (fait à partir d’excréments d’oiseaux).
Les ports normands se sont spécialisés dans l’arrivage du cacao et du
café. Le Havre a ses clippers « les hirondelles de Rio » qui ramènent
du café du Brésil.
Les bateaux se modernisent : coque métallique, 4 ou 5 mâts, machine à
vapeur et hélices.

29

Le Junon, navire à 5 mâts
Maquette réalisée en 1836
Ce bateau n’a peut être pas existé. On n’en retrouve aucune trace mais il a sa maquette.

30

Aquarelle de François Roux (1852) : « l’Etna » qui échange la marchandise de la Guinée

31

Boîte à thé
chinoise

En 1839,
le brick l’Amphitrite
sombre près de la côte du
Languedoc.
Il apportait de la morue
sèche destinée à nourrir
les esclaves et des
bouteilles d’huile d’olive
que l’on retrouva.

Deux grilloirs à
café du XIXe
siècle.
Ces grilloirs
permettaient de
sentir le café et
ils servaient aux
démonstrations
pour les achats
de cargaison.

32

Connaissement pour le transport de Rhum (port de Bordeaux).
XIXe et début du XXe siècle.
La France expédie son Champagne et son Cognac vers l’Amérique, mais aussi son
café, son sucre et son rhum venant des Antilles Françaises.

33

Le chocolat
Menier
Affiches de Firmin
Bouisset commandées
par l’entreprise de
chocolaterie de Noisiel.
1893 et 1896.
Première tablette à 6 barres enveloppée et
commercialisée avec la publicité Menier

Reproduction d’une
affiche scolaire de
Gaston Prost (1920)
qui incite à la
consommation de
chocolat pour
toutes ses vertus.

Maquette du Bélem,
bateau
exclusivement
consacré au
transport des fèves
de cacao pour les
établissements
Menier.

34

A la fin du XIXe siècle, la navigation française abandonne la voile et opte pour le bateau
à vapeur.
La Cie des Chargeurs Réunis, fondée au Havre en 1876, est la première à constituer une
flotte composée de navires à vapeur.
C’est le « Cargo », exclusivement pour la marchandise qui embarque seulement 38
marins, consomme peu de charbon et transporte plus de 4000 tonnes de marchandises .
Cette Cie se charge des transports pour l’Amérique.
A Marseille, La Cie des Messageries Maritimes commerce avec l’Asie.

35

Maquette du Paraguay

Construit dès 1888, le navire transporte des marchandises et des hommes.
Il dessert l’Amérique du Sud en ne mettant que 15 jours pour arriver en Argentine.
Mais la durée varie en fonction des escales et de l’approvisionnement en charbon.
La roue à aubes est remplacée par une hélice.
Les cabines ne sont pas toutes identiques (pour les plus fortunés et le commandant
de bord : à l’arrière, pour les autres et l’équipage : à l’avant).

36

Le commerce maritime
entre les deux guerres mondiales
Au lendemain de la guerre 14-18, la Marine marchande française
connaît un déclin. Elle se replie sur son marché colonial.
Le caoutchouc naturel (issu des hévéas d’Indochine) est transporté en
France où il est transformé pour en faire des pneus et des joints
d’étanchéité. Avec la Grande-Bretagne, la France se partage le marché
maritime de la côte occidentale de l’Afrique pour le café, le cacao,
l’huile de palme. La France échange son ciment, son sucre, ses engrais,
son fer et ses produits manufacturés contre des produits du sous-sol
africain : minerais et phosphates, primeurs, agrumes.
Après la seconde guerre mondiale, le commerce maritime français est
déstabilisé par l’indépendance acquise par les colonies
entre 1945 et 1962.

37

Affiches de publicité.
La France travaille beaucoup avec ses colonies et est favorable aux expositions.

38

Affiches de publicité

39
Caisse à thé. A
l’intérieur, il y avait un
emballage en
aluminium.
Ces caisses étaient
déchargées à la main car
très fragiles.
Croc à palette

Dans le sac, un croc à
décoller
Les dockers évitaient
de soulever les sacs ou
ballots depuis le sol.
Ils se servaient de croc
qu’ils enfonçaient dans
le sac puis soulevaient
le tout. Cela a existé
jusqu’en 1986

40

Livraison en vrac ou en conteneurs empilables

En 1956, un américain, propriétaire de plusieurs navires transportant des
marchandises, eut l’idée de faire des boîtes métalliques empilables les unes sur les
autres : le conteneur ou boite était né.
Le chargement et le déchargement de ces boîtes, à l’aide de grue, ne durent que
quelques heures seulement. Economie de temps, économie d’argent.
Le premier cargo porte-conteneurs traverse l’Atlantique en 1966, soit 10 ans plus tard.
Aujourd’hui, ces cargos transportent jusqu’à 18 000 « boîtes ».
Cependant, il existe toujours des navires spécialisés dans le transport dit en « vrac » :
minerai, charbon, céréales, pétrole…..

41

La marine marchande à l’ère du numérique

Aujourd’hui, d’importantes cargaisons naviguent d’un continent à l’autre en quelques
semaines et les prix des matières transportées évoluent sans cesse du fait de la
communication numérique (câbles au fond des mers).
Pour cela, il a fallu construire un navire câblier, appelé « Ile de Bréhat » qui pose les
câbles sous-marins, les reliant à toute la planète.
De lui, émanent toutes les communications.

42

Ces cargos
conteneurs se
généralisent à partir
des années 1970.
Leur taille sans cesse
croissante crée de
nombreux
problèmes
architecturaux et
portuaires.

https://storify.com/cargoships/are-you-thinking-about-usinga-cargo-shipping-cont

Les cargos conteneurs ou porte-conteneurs

Mais le client est roi.
Plus de 80% des produits (de luxe, de matériel ou de
denrées alimentaires) transitent par mer et sont déchargés
en un temps record.
Grâce à l’enregistrement informatique, il est possible de savoir le type de produits
transportés et le temps de son acheminement vers le client.

Ce diaporama est à usage non commercial
Il ne doit pas être publié
Il est adressé gratuitement par courrier
électronique aux amis des amis
Il ne doit pas être modifié
Aucune de ses vues ne doit en être extraite
Merci de respecter ces consignes
La réalisatrice : Cath ou l’Oiseau de Feu

Pour voir ou revoir ses diaporamas, vous avez deux possibilités :
Cliquez sur le site canadien de Léo :
http://www.imagileonation.com/oiseau-de-feu.ws
Ou bien allez sur Google et écrivez :
Oiseau de Feu – Léo
Dans les deux cas, vous devez enregistrer le diaporama pour pouvoir le
visionner.
Mais à présent, elle possède un site, encore peu étoffé, mais cela viendra……..
http://www.chez-cath.fr/


Slide 42

Cliquez à chaque vue

ou
de l’amphore
au Conteneur
Résumé de l’exposition temporaire
du musée de la Marine
(février à juin 2015)

Le transport
Maritime à
travers les
siècles

Musique
Compositeur :
Nick Glennie-Smith
Titre : l’annonce de
guerre

2
Ces dolia (pluriel
de dolium)
contenaient 1200
litres, voire 2500
litres et servaient
de citernes à vin,
à huile et à
céréales.

Mais une fois en
place, les dolia ne
pouvaient être
déplacées.
Il fallait donc
puiser dedans
pour les vider.
Place que les dolia occupaient dans le bateau

Dès l’antiquité, les échanges commerciaux par voie maritime
sont intenses. A partir du 8e siècle avant Jésus Christ, les
Grecs – qui ont colonisé le sud de l’Italie et de la Gaule - ont
leurs navires qui sillonnent la Méditerranée. Deux siècles
plus tard, ce sont les Etrusques puis au début de notre ère,
les Romains.
On transportait la nourriture dans des jarres ou dolia.

3

4

Les navires à
dolia
disparurent.
On pense
qu’un dolium,
en se cassant,
libérait 2000
litres de vin et
cela pouvait
déstabiliser le
bateau.
Mais peu à
peu, pour le
vin, les
tonneaux de
bois, plus
maniables,
apparurent.

Ce modèle est
reconstitué
d’après
l’épave du StGervais III,
découverte à
Fos-sur-Mer
en 1978-1979.
Ce « dolium »
transportait
surtout des
amphores à
huile et à
saumure de
poissons.
Au centre,
quelques
dolia.

Maquette d’un « dolium »

Chez les Romains (-27 à 476 après JC), la capacité de ces bateaux de commerce atteint
200 à 400 tonnes. La navigation est surtout côtière, de port en port, en Méditerranée.

5

L’épave Aléria 1
En 2013, on découvrit au large de la Corse, à 400 m de profondeur, un navire.
Il se dirigeait probablement vers Rome pour y livrer de la marchandise provenant
des divers pays limitrophes (amphores grecques, espagnoles, gauloises , de
Catalogne et d’Andalousie)

6
Parfois les
amphores étaient
utilisées comme
récipient d’eau
douce mais aussi
comme sépultures.

Les amphores
étaient souvent
jetées après leur
destination.
La pointe de
l’amphore pouvait
être coupée à la
machette pour
accélérer le vidage.

7

Le grand port de « ARLES »
Arles est située sur le Rhône mais aussi sur les routes
reliant l’Italie à l’Espagne.
Les Romains développent la ville et le commerce maritime en
empruntant le Rhône.
Arles reçoit donc les produits venant d’Italie et d’Espagne mais
Rome reçoit, par le même chemin, les produits venant du nord
(saumures, huiles et vins).
A l’arrivée au port, les amphores sont vidées de leur contenu puis
jetées dans le Rhône car elles sont déjà brisées.
De nombreuses amphores ont été analysées et on peut aujourd’hui
révéler leur contenant : sauces de poissons produites en Andalousie
ou dans la vallée du Rhône, conserves de viande ou herbes
aromatiques, olives, maquereaux salés.
Parfois, elles contiennent des colorants en poudre.

8

Un transbordeur fait passer une amphore d’un navire de mer à une embarcation de
rivière qui attend d’être chargée (port d’Ostie ou de la Rome antique)

99

Les « utriculaires » manœuvrant sur une rivière
François Poulain, dessinateur et aquarelliste, a imaginé le transport par radeaux
« d’outres ». Ces transports étaient très répandus en Gaule.

10

Dès le XVe siècle, en route vers la mondialisation
Au Moyen-Âge, on navigue du Nord au Sud et en Méditerranée
mais pas au-delà.
Aux XVe et XVIe siècles, commence la découverte du continent
américain par les Portugais et les Espagnols, suivis des Hollandais,
des Anglais et des Français.
On va vers l’Ouest pour ramener l’or et l’argent, et à l’Est pour les
épices (poivre, cannelle, girofle) et cotonnades.
D’où la naissance au XVIIe siècle de

la Compagnie Anglaise et Hollandaise des Indes.

Celle de la France sera plus tardive (1664 à Lorient).
La route maritime est longue et périlleuse : il faut 1 mois pour aller
aux Antilles mais 3 pour se rendre au Cap de Bonne Espérance.
Malgré les mauvaises conditions de navigation (dangers, maladies et
mauvaise alimentation de l’équipage)
le commerce maritime devient mondial.

11
A la fin du moyen
âge, les cogues et
caraques sont des
navires qui
sillonnent les mers
de la Baltique à la
Méditerranée en
passant par la
Manche.
Gênes et Venise
dominent toute
l’économie
européenne.
Ces villes reçoivent
les produits venant
de l’Orient et les
réexpédient vers
l’Occident.

Au nord de l’Europe,
les villes commerçantes
de la Hanse possèdent
de nombreux
comptoirs vers l’Asie et
distribuent leurs
produits (toiles, bois,
poissons) et reprennent
d’autres produits
locaux (vins et épices).
Le tonneau est devenu
le contenant le plus
pratique et donne le
nom à une unité de
mesure :
le tonnage d’un navire.
Bruges dans les
Flandres
pour les toiles et
Bourgneuf dans la
Manche pour le sel
deviennent des villes
importantes du
Déchargement par grue au port de Bruges.
commerce.
Enluminure de Simon Bening du XVe s.

12

wikipédia

La flûte, « navire rond » à forte capacité de transport permet à la Hollande d'acquérir la
première marine marchande d'Europe au XVIIe siècle (gravure de 1647).

13

wikipédia

Une grosse
grosse flûte
flûte hollandaise.
hollandaise. Le
Le navire
navire est
est àà même
même d'affronter
d'affronter toutes
toutes les
les mers
mers du
du
Une
monde. La
La Compagnie
Compagnie des
des Indes
Indes Hollandaise
Hollandaise en
en utilise
utilise de
de nombreux
nombreux exemplaires.
exemplaires.
monde.

14

Le port d’Amsterdam dans la seconde moitié du 17e siècle.
Huile de Ludolf Backhuyzen

15

Le port de Lorient en 1792.
Copie du tableau de JF Hue par Pierre-Louis Ganne (1965).

16

Thé, café et chocolat véhiculés par les galériens
Les épices et l’or sont les marchandises les plus transportées et les plus
convoitées. Dès le XVIIe s. le café d’Arabie et de l’Ile de la Réunion, le
thé et la porcelaine de Chine, le cacao et le sucre des Antilles, font les
délices de l’aristocratie et de la riche bourgeoisie.
Peu importe si Colbert permet l’organisation de l’esclavage et la
déportation de milliers d’Africains vers les îles d’Amérique ! Cette
traite des noirs sera assurée en partie par la Compagnie des Indes.

Pour acheminer la marchandise, il faut des bateaux de plus en plus
grands et conduits la plupart du temps par des galériens. S’ajoutent
aux esclaves noirs les repris de justice parmi la population. Ils
n’auront que la nourriture à bord.
Les marchandises sont vendues à prix d’or et doivent arriver à bon
port. Par conséquent, la consigne des capitaines est dite en deux mots :
« la sécurité avant la rapidité ».

17

Beurre de cacao, clous de girofle, graines de
muscade, café arabica, lingots d’or et lingots
de zinc, de plomb et même d’argent sont
transportés.
Ces lingots de zinc proviennent de l’épave du
Mauritius de la Cie des Indes Hollandaise qui fit
naufrage en 1609 au large du Gabon

18

La famille du duc de Penthièvre en 1768, dit « la tasse de chocolat »

19

Théières de la
Manufacture de Sèvres

Assiette et théière
importées de Chine

Les théières et les assiettes de Chine sont
des produits très chers.
Dès le XVIIe siècle, des manufactures de
porcelaines fines sont créées dont les
décors s’inspirent des dessins chinois.

20

La famille Barré - Huile de Marius-Pierre Lemazurier (1772) – Musée Carnavalet

21

Le thé, le café et le chocolat changent les habitudes
des Français : salons et cafés apparaissent.
Les aristocrates et les bourgeois nantis vont se réunir autour d’une tasse de
café, de thé ou de chocolat.
Vont apparaître alors les salons littéraires ou politiques.

Le célèbre café « le Procope » qui ouvre en 1688, propose du
café et du chocolat.
50 ans plus tard, Paris compte 380 cafés publics.
On déguste le café et le chocolat avec du sucre. La production sucrière à
base de betteraves ne suffira pas. Il faudra aussi développer aux Antilles la
production de la canne à sucre et déporter des populations africaines .

Même si à la cour de Louis XIV, on déguste le chocolat, cette denrée est
toujours très chère et le peuple n’y a pas droit.

22

Les produits exotiques arrivent dans les ports français et sont mis en
vente publiquement dès leur arrivée.
De nombreux négociants les réexpédient par voie fluviale. Les
péniches remontent la Seine avec ces chargements, halées par des
attelages de chevaux.

23

24

Le « connaissement », l’ancêtre du contrat

Un contrat de transport ou « connaissement » est signé par le capitaine du navire au
moment de la remise d’une cargaison par le « chargeur ». Il est toujours mentionné le
nom du négociant qui réceptionnera et qui paiera les denrées.

25

Un remorqueur aide deux navires à entrer au port du Havre.
En 1850, des navires à vapeur pratiquent le remorquage.

26

Bordeaux – Port et place des Quinconces
Huile d’Edmé-Emile Laborne (1871)

27

Depuis 1830, la France développe les échanges au sein de son empire colonial
(Afrique, Indochine et Océanie).
Marseille et Le Havre sont les plus importants ports de commerce.

28

Au XIXe siècle, le commerce maritime s’intensifie
Les Anglais ont une flotte importante et rivalisent avec les Américains.
L’importation du thé de Chine donne lieu à ce qu’on a appelé
« la course au thé ».
De rapides voiliers (des clippers) rapportent la précieuse cargaison.
L’Australie exporte de la laine et du blé,
les Etats Unis, du blé, du coton et du riz.
La France ouvre la route du Chili et du Pérou
grâce au « cap-hornier ».
Elle importe le nitrate de soude et
le guano (fait à partir d’excréments d’oiseaux).
Les ports normands se sont spécialisés dans l’arrivage du cacao et du
café. Le Havre a ses clippers « les hirondelles de Rio » qui ramènent
du café du Brésil.
Les bateaux se modernisent : coque métallique, 4 ou 5 mâts, machine à
vapeur et hélices.

29

Le Junon, navire à 5 mâts
Maquette réalisée en 1836
Ce bateau n’a peut être pas existé. On n’en retrouve aucune trace mais il a sa maquette.

30

Aquarelle de François Roux (1852) : « l’Etna » qui échange la marchandise de la Guinée

31

Boîte à thé
chinoise

En 1839,
le brick l’Amphitrite
sombre près de la côte du
Languedoc.
Il apportait de la morue
sèche destinée à nourrir
les esclaves et des
bouteilles d’huile d’olive
que l’on retrouva.

Deux grilloirs à
café du XIXe
siècle.
Ces grilloirs
permettaient de
sentir le café et
ils servaient aux
démonstrations
pour les achats
de cargaison.

32

Connaissement pour le transport de Rhum (port de Bordeaux).
XIXe et début du XXe siècle.
La France expédie son Champagne et son Cognac vers l’Amérique, mais aussi son
café, son sucre et son rhum venant des Antilles Françaises.

33

Le chocolat
Menier
Affiches de Firmin
Bouisset commandées
par l’entreprise de
chocolaterie de Noisiel.
1893 et 1896.
Première tablette à 6 barres enveloppée et
commercialisée avec la publicité Menier

Reproduction d’une
affiche scolaire de
Gaston Prost (1920)
qui incite à la
consommation de
chocolat pour
toutes ses vertus.

Maquette du Bélem,
bateau
exclusivement
consacré au
transport des fèves
de cacao pour les
établissements
Menier.

34

A la fin du XIXe siècle, la navigation française abandonne la voile et opte pour le bateau
à vapeur.
La Cie des Chargeurs Réunis, fondée au Havre en 1876, est la première à constituer une
flotte composée de navires à vapeur.
C’est le « Cargo », exclusivement pour la marchandise qui embarque seulement 38
marins, consomme peu de charbon et transporte plus de 4000 tonnes de marchandises .
Cette Cie se charge des transports pour l’Amérique.
A Marseille, La Cie des Messageries Maritimes commerce avec l’Asie.

35

Maquette du Paraguay

Construit dès 1888, le navire transporte des marchandises et des hommes.
Il dessert l’Amérique du Sud en ne mettant que 15 jours pour arriver en Argentine.
Mais la durée varie en fonction des escales et de l’approvisionnement en charbon.
La roue à aubes est remplacée par une hélice.
Les cabines ne sont pas toutes identiques (pour les plus fortunés et le commandant
de bord : à l’arrière, pour les autres et l’équipage : à l’avant).

36

Le commerce maritime
entre les deux guerres mondiales
Au lendemain de la guerre 14-18, la Marine marchande française
connaît un déclin. Elle se replie sur son marché colonial.
Le caoutchouc naturel (issu des hévéas d’Indochine) est transporté en
France où il est transformé pour en faire des pneus et des joints
d’étanchéité. Avec la Grande-Bretagne, la France se partage le marché
maritime de la côte occidentale de l’Afrique pour le café, le cacao,
l’huile de palme. La France échange son ciment, son sucre, ses engrais,
son fer et ses produits manufacturés contre des produits du sous-sol
africain : minerais et phosphates, primeurs, agrumes.
Après la seconde guerre mondiale, le commerce maritime français est
déstabilisé par l’indépendance acquise par les colonies
entre 1945 et 1962.

37

Affiches de publicité.
La France travaille beaucoup avec ses colonies et est favorable aux expositions.

38

Affiches de publicité

39
Caisse à thé. A
l’intérieur, il y avait un
emballage en
aluminium.
Ces caisses étaient
déchargées à la main car
très fragiles.
Croc à palette

Dans le sac, un croc à
décoller
Les dockers évitaient
de soulever les sacs ou
ballots depuis le sol.
Ils se servaient de croc
qu’ils enfonçaient dans
le sac puis soulevaient
le tout. Cela a existé
jusqu’en 1986

40

Livraison en vrac ou en conteneurs empilables

En 1956, un américain, propriétaire de plusieurs navires transportant des
marchandises, eut l’idée de faire des boîtes métalliques empilables les unes sur les
autres : le conteneur ou boite était né.
Le chargement et le déchargement de ces boîtes, à l’aide de grue, ne durent que
quelques heures seulement. Economie de temps, économie d’argent.
Le premier cargo porte-conteneurs traverse l’Atlantique en 1966, soit 10 ans plus tard.
Aujourd’hui, ces cargos transportent jusqu’à 18 000 « boîtes ».
Cependant, il existe toujours des navires spécialisés dans le transport dit en « vrac » :
minerai, charbon, céréales, pétrole…..

41

La marine marchande à l’ère du numérique

Aujourd’hui, d’importantes cargaisons naviguent d’un continent à l’autre en quelques
semaines et les prix des matières transportées évoluent sans cesse du fait de la
communication numérique (câbles au fond des mers).
Pour cela, il a fallu construire un navire câblier, appelé « Ile de Bréhat » qui pose les
câbles sous-marins, les reliant à toute la planète.
De lui, émanent toutes les communications.

42

Ces cargos
conteneurs se
généralisent à partir
des années 1970.
Leur taille sans cesse
croissante crée de
nombreux
problèmes
architecturaux et
portuaires.

https://storify.com/cargoships/are-you-thinking-about-usinga-cargo-shipping-cont

Les cargos conteneurs ou porte-conteneurs

Mais le client est roi.
Plus de 80% des produits (de luxe, de matériel ou de
denrées alimentaires) transitent par mer et sont déchargés
en un temps record.
Grâce à l’enregistrement informatique, il est possible de savoir le type de produits
transportés et le temps de son acheminement vers le client.

Ce diaporama est à usage non commercial
Il ne doit pas être publié
Il est adressé gratuitement par courrier
électronique aux amis des amis
Il ne doit pas être modifié
Aucune de ses vues ne doit en être extraite
Merci de respecter ces consignes
La réalisatrice : Cath ou l’Oiseau de Feu

Pour voir ou revoir ses diaporamas, vous avez deux possibilités :
Cliquez sur le site canadien de Léo :
http://www.imagileonation.com/oiseau-de-feu.ws
Ou bien allez sur Google et écrivez :
Oiseau de Feu – Léo
Dans les deux cas, vous devez enregistrer le diaporama pour pouvoir le
visionner.
Mais à présent, elle possède un site, encore peu étoffé, mais cela viendra……..
http://www.chez-cath.fr/


Slide 43

Cliquez à chaque vue

ou
de l’amphore
au Conteneur
Résumé de l’exposition temporaire
du musée de la Marine
(février à juin 2015)

Le transport
Maritime à
travers les
siècles

Musique
Compositeur :
Nick Glennie-Smith
Titre : l’annonce de
guerre

2
Ces dolia (pluriel
de dolium)
contenaient 1200
litres, voire 2500
litres et servaient
de citernes à vin,
à huile et à
céréales.

Mais une fois en
place, les dolia ne
pouvaient être
déplacées.
Il fallait donc
puiser dedans
pour les vider.
Place que les dolia occupaient dans le bateau

Dès l’antiquité, les échanges commerciaux par voie maritime
sont intenses. A partir du 8e siècle avant Jésus Christ, les
Grecs – qui ont colonisé le sud de l’Italie et de la Gaule - ont
leurs navires qui sillonnent la Méditerranée. Deux siècles
plus tard, ce sont les Etrusques puis au début de notre ère,
les Romains.
On transportait la nourriture dans des jarres ou dolia.

3

4

Les navires à
dolia
disparurent.
On pense
qu’un dolium,
en se cassant,
libérait 2000
litres de vin et
cela pouvait
déstabiliser le
bateau.
Mais peu à
peu, pour le
vin, les
tonneaux de
bois, plus
maniables,
apparurent.

Ce modèle est
reconstitué
d’après
l’épave du StGervais III,
découverte à
Fos-sur-Mer
en 1978-1979.
Ce « dolium »
transportait
surtout des
amphores à
huile et à
saumure de
poissons.
Au centre,
quelques
dolia.

Maquette d’un « dolium »

Chez les Romains (-27 à 476 après JC), la capacité de ces bateaux de commerce atteint
200 à 400 tonnes. La navigation est surtout côtière, de port en port, en Méditerranée.

5

L’épave Aléria 1
En 2013, on découvrit au large de la Corse, à 400 m de profondeur, un navire.
Il se dirigeait probablement vers Rome pour y livrer de la marchandise provenant
des divers pays limitrophes (amphores grecques, espagnoles, gauloises , de
Catalogne et d’Andalousie)

6
Parfois les
amphores étaient
utilisées comme
récipient d’eau
douce mais aussi
comme sépultures.

Les amphores
étaient souvent
jetées après leur
destination.
La pointe de
l’amphore pouvait
être coupée à la
machette pour
accélérer le vidage.

7

Le grand port de « ARLES »
Arles est située sur le Rhône mais aussi sur les routes
reliant l’Italie à l’Espagne.
Les Romains développent la ville et le commerce maritime en
empruntant le Rhône.
Arles reçoit donc les produits venant d’Italie et d’Espagne mais
Rome reçoit, par le même chemin, les produits venant du nord
(saumures, huiles et vins).
A l’arrivée au port, les amphores sont vidées de leur contenu puis
jetées dans le Rhône car elles sont déjà brisées.
De nombreuses amphores ont été analysées et on peut aujourd’hui
révéler leur contenant : sauces de poissons produites en Andalousie
ou dans la vallée du Rhône, conserves de viande ou herbes
aromatiques, olives, maquereaux salés.
Parfois, elles contiennent des colorants en poudre.

8

Un transbordeur fait passer une amphore d’un navire de mer à une embarcation de
rivière qui attend d’être chargée (port d’Ostie ou de la Rome antique)

99

Les « utriculaires » manœuvrant sur une rivière
François Poulain, dessinateur et aquarelliste, a imaginé le transport par radeaux
« d’outres ». Ces transports étaient très répandus en Gaule.

10

Dès le XVe siècle, en route vers la mondialisation
Au Moyen-Âge, on navigue du Nord au Sud et en Méditerranée
mais pas au-delà.
Aux XVe et XVIe siècles, commence la découverte du continent
américain par les Portugais et les Espagnols, suivis des Hollandais,
des Anglais et des Français.
On va vers l’Ouest pour ramener l’or et l’argent, et à l’Est pour les
épices (poivre, cannelle, girofle) et cotonnades.
D’où la naissance au XVIIe siècle de

la Compagnie Anglaise et Hollandaise des Indes.

Celle de la France sera plus tardive (1664 à Lorient).
La route maritime est longue et périlleuse : il faut 1 mois pour aller
aux Antilles mais 3 pour se rendre au Cap de Bonne Espérance.
Malgré les mauvaises conditions de navigation (dangers, maladies et
mauvaise alimentation de l’équipage)
le commerce maritime devient mondial.

11
A la fin du moyen
âge, les cogues et
caraques sont des
navires qui
sillonnent les mers
de la Baltique à la
Méditerranée en
passant par la
Manche.
Gênes et Venise
dominent toute
l’économie
européenne.
Ces villes reçoivent
les produits venant
de l’Orient et les
réexpédient vers
l’Occident.

Au nord de l’Europe,
les villes commerçantes
de la Hanse possèdent
de nombreux
comptoirs vers l’Asie et
distribuent leurs
produits (toiles, bois,
poissons) et reprennent
d’autres produits
locaux (vins et épices).
Le tonneau est devenu
le contenant le plus
pratique et donne le
nom à une unité de
mesure :
le tonnage d’un navire.
Bruges dans les
Flandres
pour les toiles et
Bourgneuf dans la
Manche pour le sel
deviennent des villes
importantes du
Déchargement par grue au port de Bruges.
commerce.
Enluminure de Simon Bening du XVe s.

12

wikipédia

La flûte, « navire rond » à forte capacité de transport permet à la Hollande d'acquérir la
première marine marchande d'Europe au XVIIe siècle (gravure de 1647).

13

wikipédia

Une grosse
grosse flûte
flûte hollandaise.
hollandaise. Le
Le navire
navire est
est àà même
même d'affronter
d'affronter toutes
toutes les
les mers
mers du
du
Une
monde. La
La Compagnie
Compagnie des
des Indes
Indes Hollandaise
Hollandaise en
en utilise
utilise de
de nombreux
nombreux exemplaires.
exemplaires.
monde.

14

Le port d’Amsterdam dans la seconde moitié du 17e siècle.
Huile de Ludolf Backhuyzen

15

Le port de Lorient en 1792.
Copie du tableau de JF Hue par Pierre-Louis Ganne (1965).

16

Thé, café et chocolat véhiculés par les galériens
Les épices et l’or sont les marchandises les plus transportées et les plus
convoitées. Dès le XVIIe s. le café d’Arabie et de l’Ile de la Réunion, le
thé et la porcelaine de Chine, le cacao et le sucre des Antilles, font les
délices de l’aristocratie et de la riche bourgeoisie.
Peu importe si Colbert permet l’organisation de l’esclavage et la
déportation de milliers d’Africains vers les îles d’Amérique ! Cette
traite des noirs sera assurée en partie par la Compagnie des Indes.

Pour acheminer la marchandise, il faut des bateaux de plus en plus
grands et conduits la plupart du temps par des galériens. S’ajoutent
aux esclaves noirs les repris de justice parmi la population. Ils
n’auront que la nourriture à bord.
Les marchandises sont vendues à prix d’or et doivent arriver à bon
port. Par conséquent, la consigne des capitaines est dite en deux mots :
« la sécurité avant la rapidité ».

17

Beurre de cacao, clous de girofle, graines de
muscade, café arabica, lingots d’or et lingots
de zinc, de plomb et même d’argent sont
transportés.
Ces lingots de zinc proviennent de l’épave du
Mauritius de la Cie des Indes Hollandaise qui fit
naufrage en 1609 au large du Gabon

18

La famille du duc de Penthièvre en 1768, dit « la tasse de chocolat »

19

Théières de la
Manufacture de Sèvres

Assiette et théière
importées de Chine

Les théières et les assiettes de Chine sont
des produits très chers.
Dès le XVIIe siècle, des manufactures de
porcelaines fines sont créées dont les
décors s’inspirent des dessins chinois.

20

La famille Barré - Huile de Marius-Pierre Lemazurier (1772) – Musée Carnavalet

21

Le thé, le café et le chocolat changent les habitudes
des Français : salons et cafés apparaissent.
Les aristocrates et les bourgeois nantis vont se réunir autour d’une tasse de
café, de thé ou de chocolat.
Vont apparaître alors les salons littéraires ou politiques.

Le célèbre café « le Procope » qui ouvre en 1688, propose du
café et du chocolat.
50 ans plus tard, Paris compte 380 cafés publics.
On déguste le café et le chocolat avec du sucre. La production sucrière à
base de betteraves ne suffira pas. Il faudra aussi développer aux Antilles la
production de la canne à sucre et déporter des populations africaines .

Même si à la cour de Louis XIV, on déguste le chocolat, cette denrée est
toujours très chère et le peuple n’y a pas droit.

22

Les produits exotiques arrivent dans les ports français et sont mis en
vente publiquement dès leur arrivée.
De nombreux négociants les réexpédient par voie fluviale. Les
péniches remontent la Seine avec ces chargements, halées par des
attelages de chevaux.

23

24

Le « connaissement », l’ancêtre du contrat

Un contrat de transport ou « connaissement » est signé par le capitaine du navire au
moment de la remise d’une cargaison par le « chargeur ». Il est toujours mentionné le
nom du négociant qui réceptionnera et qui paiera les denrées.

25

Un remorqueur aide deux navires à entrer au port du Havre.
En 1850, des navires à vapeur pratiquent le remorquage.

26

Bordeaux – Port et place des Quinconces
Huile d’Edmé-Emile Laborne (1871)

27

Depuis 1830, la France développe les échanges au sein de son empire colonial
(Afrique, Indochine et Océanie).
Marseille et Le Havre sont les plus importants ports de commerce.

28

Au XIXe siècle, le commerce maritime s’intensifie
Les Anglais ont une flotte importante et rivalisent avec les Américains.
L’importation du thé de Chine donne lieu à ce qu’on a appelé
« la course au thé ».
De rapides voiliers (des clippers) rapportent la précieuse cargaison.
L’Australie exporte de la laine et du blé,
les Etats Unis, du blé, du coton et du riz.
La France ouvre la route du Chili et du Pérou
grâce au « cap-hornier ».
Elle importe le nitrate de soude et
le guano (fait à partir d’excréments d’oiseaux).
Les ports normands se sont spécialisés dans l’arrivage du cacao et du
café. Le Havre a ses clippers « les hirondelles de Rio » qui ramènent
du café du Brésil.
Les bateaux se modernisent : coque métallique, 4 ou 5 mâts, machine à
vapeur et hélices.

29

Le Junon, navire à 5 mâts
Maquette réalisée en 1836
Ce bateau n’a peut être pas existé. On n’en retrouve aucune trace mais il a sa maquette.

30

Aquarelle de François Roux (1852) : « l’Etna » qui échange la marchandise de la Guinée

31

Boîte à thé
chinoise

En 1839,
le brick l’Amphitrite
sombre près de la côte du
Languedoc.
Il apportait de la morue
sèche destinée à nourrir
les esclaves et des
bouteilles d’huile d’olive
que l’on retrouva.

Deux grilloirs à
café du XIXe
siècle.
Ces grilloirs
permettaient de
sentir le café et
ils servaient aux
démonstrations
pour les achats
de cargaison.

32

Connaissement pour le transport de Rhum (port de Bordeaux).
XIXe et début du XXe siècle.
La France expédie son Champagne et son Cognac vers l’Amérique, mais aussi son
café, son sucre et son rhum venant des Antilles Françaises.

33

Le chocolat
Menier
Affiches de Firmin
Bouisset commandées
par l’entreprise de
chocolaterie de Noisiel.
1893 et 1896.
Première tablette à 6 barres enveloppée et
commercialisée avec la publicité Menier

Reproduction d’une
affiche scolaire de
Gaston Prost (1920)
qui incite à la
consommation de
chocolat pour
toutes ses vertus.

Maquette du Bélem,
bateau
exclusivement
consacré au
transport des fèves
de cacao pour les
établissements
Menier.

34

A la fin du XIXe siècle, la navigation française abandonne la voile et opte pour le bateau
à vapeur.
La Cie des Chargeurs Réunis, fondée au Havre en 1876, est la première à constituer une
flotte composée de navires à vapeur.
C’est le « Cargo », exclusivement pour la marchandise qui embarque seulement 38
marins, consomme peu de charbon et transporte plus de 4000 tonnes de marchandises .
Cette Cie se charge des transports pour l’Amérique.
A Marseille, La Cie des Messageries Maritimes commerce avec l’Asie.

35

Maquette du Paraguay

Construit dès 1888, le navire transporte des marchandises et des hommes.
Il dessert l’Amérique du Sud en ne mettant que 15 jours pour arriver en Argentine.
Mais la durée varie en fonction des escales et de l’approvisionnement en charbon.
La roue à aubes est remplacée par une hélice.
Les cabines ne sont pas toutes identiques (pour les plus fortunés et le commandant
de bord : à l’arrière, pour les autres et l’équipage : à l’avant).

36

Le commerce maritime
entre les deux guerres mondiales
Au lendemain de la guerre 14-18, la Marine marchande française
connaît un déclin. Elle se replie sur son marché colonial.
Le caoutchouc naturel (issu des hévéas d’Indochine) est transporté en
France où il est transformé pour en faire des pneus et des joints
d’étanchéité. Avec la Grande-Bretagne, la France se partage le marché
maritime de la côte occidentale de l’Afrique pour le café, le cacao,
l’huile de palme. La France échange son ciment, son sucre, ses engrais,
son fer et ses produits manufacturés contre des produits du sous-sol
africain : minerais et phosphates, primeurs, agrumes.
Après la seconde guerre mondiale, le commerce maritime français est
déstabilisé par l’indépendance acquise par les colonies
entre 1945 et 1962.

37

Affiches de publicité.
La France travaille beaucoup avec ses colonies et est favorable aux expositions.

38

Affiches de publicité

39
Caisse à thé. A
l’intérieur, il y avait un
emballage en
aluminium.
Ces caisses étaient
déchargées à la main car
très fragiles.
Croc à palette

Dans le sac, un croc à
décoller
Les dockers évitaient
de soulever les sacs ou
ballots depuis le sol.
Ils se servaient de croc
qu’ils enfonçaient dans
le sac puis soulevaient
le tout. Cela a existé
jusqu’en 1986

40

Livraison en vrac ou en conteneurs empilables

En 1956, un américain, propriétaire de plusieurs navires transportant des
marchandises, eut l’idée de faire des boîtes métalliques empilables les unes sur les
autres : le conteneur ou boite était né.
Le chargement et le déchargement de ces boîtes, à l’aide de grue, ne durent que
quelques heures seulement. Economie de temps, économie d’argent.
Le premier cargo porte-conteneurs traverse l’Atlantique en 1966, soit 10 ans plus tard.
Aujourd’hui, ces cargos transportent jusqu’à 18 000 « boîtes ».
Cependant, il existe toujours des navires spécialisés dans le transport dit en « vrac » :
minerai, charbon, céréales, pétrole…..

41

La marine marchande à l’ère du numérique

Aujourd’hui, d’importantes cargaisons naviguent d’un continent à l’autre en quelques
semaines et les prix des matières transportées évoluent sans cesse du fait de la
communication numérique (câbles au fond des mers).
Pour cela, il a fallu construire un navire câblier, appelé « Ile de Bréhat » qui pose les
câbles sous-marins, les reliant à toute la planète.
De lui, émanent toutes les communications.

42

Ces cargos
conteneurs se
généralisent à partir
des années 1970.
Leur taille sans cesse
croissante crée de
nombreux
problèmes
architecturaux et
portuaires.

https://storify.com/cargoships/are-you-thinking-about-usinga-cargo-shipping-cont

Les cargos conteneurs ou porte-conteneurs

Mais le client est roi.
Plus de 80% des produits (de luxe, de matériel ou de
denrées alimentaires) transitent par mer et sont déchargés
en un temps record.
Grâce à l’enregistrement informatique, il est possible de savoir le type de produits
transportés et le temps de son acheminement vers le client.

Ce diaporama est à usage non commercial
Il ne doit pas être publié
Il est adressé gratuitement par courrier
électronique aux amis des amis
Il ne doit pas être modifié
Aucune de ses vues ne doit en être extraite
Merci de respecter ces consignes
La réalisatrice : Cath ou l’Oiseau de Feu

Pour voir ou revoir ses diaporamas, vous avez deux possibilités :
Cliquez sur le site canadien de Léo :
http://www.imagileonation.com/oiseau-de-feu.ws
Ou bien allez sur Google et écrivez :
Oiseau de Feu – Léo
Dans les deux cas, vous devez enregistrer le diaporama pour pouvoir le
visionner.
Mais à présent, elle possède un site, encore peu étoffé, mais cela viendra……..
http://www.chez-cath.fr/