Béatrice André Service de Rhumatologie CHU Sart Tilman Le lupus érythémateux disséminé La sclérodermie Le syndrome de Sjögren La polymyosite et la dermatopolymyosite Le lupus érythémateux disséminé Le lupus érythémateux Maladie essentiellement.
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Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 2
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 3
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 4
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 5
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 6
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 7
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 8
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 9
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 10
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 11
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 12
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 13
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 14
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 15
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 16
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 17
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 18
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 19
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 20
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 21
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 22
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 23
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 24
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 25
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 26
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 27
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 28
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 29
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 30
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 31
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 32
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 33
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 34
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 35
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 36
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 37
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 38
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 39
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 40
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 41
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 42
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 43
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 44
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 45
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 46
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 47
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 48
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 49
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 50
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 51
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 52
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 53
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 54
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 55
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 56
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 57
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 58
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 59
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 60
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 61
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 62
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 63
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 64
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 65
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 66
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 67
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 68
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 69
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 70
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 71
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 72
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 73
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 74
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 75
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 76
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 77
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 78
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 79
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 80
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 81
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 82
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 83
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 84
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 85
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 86
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 87
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 88
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 89
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 90
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 91
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 92
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 93
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 94
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 95
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 96
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 97
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 98
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 99
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 100
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 101
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 2
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 3
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 4
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 5
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 6
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 7
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 8
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 9
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 10
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 11
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 12
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 13
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 14
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 15
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 16
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 17
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 18
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 19
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 20
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 21
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 22
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 23
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 24
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 25
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 26
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 27
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 28
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 29
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 30
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 31
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 32
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 33
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 34
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 35
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 36
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 37
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 38
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 39
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 40
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 41
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 42
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 43
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 44
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 45
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 46
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 47
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 48
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 49
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 50
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 51
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 52
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 53
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 54
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 55
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 56
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 57
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 58
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 59
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 60
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 61
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 62
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 63
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 64
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 65
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 66
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 67
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 68
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 69
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 70
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 71
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 72
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 73
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 74
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 75
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 76
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 77
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 78
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 79
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 80
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 81
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 82
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 83
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 84
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 85
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 86
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 87
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 88
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 89
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 90
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 91
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 92
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 93
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 94
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 95
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 96
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 97
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 98
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 99
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 100
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite
Slide 101
Béatrice André
Service de Rhumatologie
CHU Sart Tilman
Le lupus érythémateux disséminé
La sclérodermie
Le syndrome de Sjögren
La polymyosite et la
dermatopolymyosite
Le lupus
érythémateux
disséminé
Le lupus érythémateux
Maladie essentiellement féminine surtout
pendant la période de reproduction ( 12:1
avant la ménopause vers 2:1)
Pic incidence de 15 à 45 ans
Incidence variable de 2,2 à 21,9 par 100 000
habitants selon race et région du globe
FR : hormonaux, environnementaux (UV),
viraux (EBV), stress psychologique
Interactions
cellulaires
dans le lupus
Rahman A, Isenberg D. N Engl J
Med 2008;358:929-939
Les anticorps antinucléaires
Retrouvés chez 95 à 98 % des patients
Plusieurs patterns
Titre minimal de 1/160 à 1/320 (3%
d’individus sains)
Présents jusqu’à 10 ans avant le
diagnostic de lupus
ENA (extractable nuclear antigen) : anti
– Sm, anti SSA (anti-Ro), anti SSB (antiLa), anti ribosome, anti ds -DNA
Autoanticorps pathogéniques dans le lupus érythmateux
disséminé
Rahman A, Isenberg D. N Engl J Med 2008;358:929-939
Manifestations
cliniques
Marqueurs biologiques du lupus
Chute des taux de complément (C3,
C4,CH50)
Présence de complexes immuns
circulants
VS >> CRP
Analyses urinaires : hématurie,
protéinurie, leucocyturie, présence de
cylindres
Manifestations générales
Fatigue
Fièvre (DD : lupus versus autres
causes)
Raynaud sans modification à la
capillaroscopie
Syndrome de Sjögren secondaire
Atteinte cutanée
Atteintes musculosquelettiques
Habituellement plutôt
des arthralgies
inflammatoires mais
authentiques arthrites
possibles, non érosives
habituellement
myosite
ONA
fibromyalgie
Atteinte hématologique
Anémie : d’origine inflammatoire
chronique, par déficit martial ou auto
immune
Leucopénie : habituellement modérée,
accompagnée ou non d’une neutro ou
lymphopénie
Thrombopénie : isolée ou dans le cadre
d’une poussée sévère , possible purpura
thrombotique thrombocytopénique
Atteinte neurologique
Système nerveux central
:
Céphalées
réfractaires
Epilepsie
Etat confusionnel aigu
Troubles cognitifs
Psychose
Anxiété
Troubles de l’humeur
Accidents cérébro
vasculaires
Mouvements
anormaux
Myélopathie
Méningite aseptique
Système nerveux
périphérique
Atteinte des nerfs
craniens
Polyneuropathie
Mono- ou multinévrite
Syndrome plexus
Syndrome de Guillain
Barré
Myasthénie
Atteinte gastro-intestinale
Atteinte des vaisseaux mésentériques :
ulcérations, perforations, saignements
digestifs
Vascularite
Thromboses dans le cadre du syndrome anti
phospholipide
Pancréatite
Atteinte hépatique : cirrhose, hépatite
chronique active, hépatite granulomateuse,
stéatose, thrombose des vaisseaux
hépatiques
Péritonite (sérite)
Rare : œsophage, entéropathie exsudative
Atteinte pulmonaire
Atteinte pleurale (sérite) – 30 à 60 %
des patients : douleurs >> atteinte RX
Pneumonie lupique :
Aiguë : souvent poussée multi-systémique
de la maladie – toux dyspnée, hyperthermie,
parfois hémoptysie. Evolution très rapide.
DD avec tableau infectieux.
Chronique : atteinte interstielle
Hémorragie alvéolaire (vascularite)
Hypertension artérielle pulmonaire
Divers : bronchiectasies, BOOP
Atteinte cardiaque
Péricardite (sérite ou dans le cadre
d’une atteinte rénale sévère)
Myocardite (parfois à bas bruit)
Endocardite d’évolution variable – le
plus fréquemment épaississement mitral
ou aortique – endocardite verruqueuse
de Libman – Sacks
Atteinte coronaire : rare vasculite –
thrombus sur APL – mais surtout
athérosclérose secondaire aux stéroides
Atteinte rénale
Une des plus sévères manifestations
lupiques
Manifestations cliniques variables : de la
forme silencieuse au syndrome
néphrotique sévère ou l’insuffisance rénale
terminale (10 %)
Glomérulonéphrite lupique (la plus
fréquente) – atteinte tubulo interstitielle –
microangiopathie thrombotique –
vasculopathie notamment secondaire à
l’athérosclérose
Biopsie indispensable
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe I : lésions
mésangiales
minimes
Classe II : lésions
mésangiales
prolifératives
Classe II
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe III : néphrite
lupique focale atteinte
proliférative endo
ou extracapillaire,
focale ou
segmentaire,
touchant < 50 %
des glomérules
III (A) – III (A/C) –
III ( C)
Classification OMS revue en
2003 par la société
internationale de néphrologie
Classe IV :
néphrite lupique
diffuse – atteinte
proliférative endoou extra capillaire
touchant ≥ 50 %
des glomérules –
forme segmentaire
ou globale
IV-S (A) – IV-G (A)
– IV-S (A/C) – IV-G
(A/C) – IV-S (C) –
IV-G (C)
Syndrome des anti-phospholipides
Atteinte multisystémique auto –immune
associant des thromboses veineuses ou
artérielles récurrentes et/ou des pertes
fœtales liées à la présence d’anticorps
anti phospholipides
Associé ou non à une autre maladie
auto-immune dont le lupus (formes
primaires ou secondaires)
Syndrome des anti-phospholipides
Fausses couches récurrentes,
accouchements prématurés, éclampsie,
retard de croissance IU
Thrombopénie (DD : purpura
thrombocytopénique thrombotique,
coagulation intravasculaire disséminée,
HELLP syndrome)
Diagnostic
Présence d’anticardiolipine, anticoagulant
lupique, anti β2 GP1
Critères ACR révisés 1997
Rash malaire
Rash discoïde
Photosensibilité
Ulcères oraux
Arthrite non érosive
Pleurésie ou
péricardite
Atteinte rénale :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Protéinurie > 0,5 g/24h
Présence de cylindres
urinaires
Atteinte neurologique :
8.
Épilepsie
Psychose
En l’absence d’autres
causes
Atteinte hématologique
9.
Anémie hémolytique avec
réticulocytose
10. Leucopénie < 4000/mm3 ≥ 2
fois
11. Lymphopénie < 1500/mm3 ≥ 2
fois
12. Thrombocytémie <
100000/mm3
9.
10.
Désordre immunitaire
11.
Anticorps antinucléaire
Anti DNA natif
Anti Sm
Anti phospholipide (
anticoagulant lupique ou anti
cardiolipine ou faux syphilis)
LUPUS = 4 critères sur 11 au cours du temps
Traitements
AINS : symptômes ostéo articulaires,
céphalées, sérite - !! Rein !!
Corticostéroides :
doses faibles à modérées (5 à 25 mg/j) dans
les arthrites, sérites, atteintes cutanées
Hautes doses (1 à 2 mg/kg/j) voire pulse de
1g/j pendant 3 jours dans les atteintes
rénales, du SN, vasculites, pneumonies
aiguës
Régression progressive pour maintenir la
plus petite dose efficace possible
Traitements
Antimalariques : hydroxychloroquine
(Plaquenil°) - 4 à 6 mg/kg/j
Dans le lupus faiblement à modérément
sévère – thérapie adjuvante dans les lupus
sévères
Suivi ophtalmologique
Effets secondaires : troubles digestifs,
éruption cutanée, anémie hémolytique si
déficit en G6PD , rétinopathie
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Azathioprine (Imuran°) : 2 à 2,5mg/kg/j –
agent d’épargne stéroidienne dans les
formes faibles à modérées – maintenance
après le cyclophosphamide dans les formes
sévères
Effets secondaires : troubles digestifs,
atteinte médullaire (voire pancytopénie si
déficit en thiopurine méthyltransférase) ,
pancréatite, cancers
Autorisé pendant la grossesse
Immunosuppresseurs
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : 1 à
3 g/j en deux doses
Aussi efficace que le cyclophosphamide en
induction et que l’azathioprine en
maintenance dans la néphrite lupique
Alternative probable azathiorpine pour le
lupus non rénal
Effets secondaires : troubles digestifs,
altération de l’hémogramme
Tératogène
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : 5 à 25 mg/sem
Dans les formes cutanéo articulaires à titre
d’épargne stéroidienne
Effets secondaires : toxicité hématologique et
hépatique – réduction de dose si altération
fonctionnelle rénale
Tératogène mais délai avant conception court
(www.lecrat.org)
Léflunomide (Arava°) : 10 à 20 (voire 40)
mg/j
Dans les formes légères à modérées de lupus
Effets secondaires : troubles digestifs, HTA,
hépatotoxicité, PNP
tératogène
Immunosuppresseurs
Cyclophosphamide (endoxan°) : formes
sévères
600 à 1 g/m2 mensuellement pendant 6 mois –
protocole NYH
500 mg dose totale toutes les deux semaines - 6
cures (protocole Eurolupus pour la néphrite lupique)
+ bolus de stéroides
Relais par azathioprine ou mycophénolate mofétil
Effets secondaires : infections, hématotoxicité,
stérilité, cystite hémorragique
Autres : tacrolimus (Prograft°, Advagraf°) ,
ciclosprorine A (Néoral°), thalidomide,
immunoglobulines, plamaphérèse, greffe de
moëlle
Traitement antihypertenseur,
dyslipémie, diathèse thrombotique
Nouvelles cibles thérapeutiques
Anti interferon, IL6,
Anti CD
40 L
Grossesse et lupus
Anomalie de développement des artères
spiralées placentaires (12 à 16 semaines
de grossesse)
Production oestrogènes placentaires
surtout dans la 2ème partie de la grossesse
Troubles de coagulation si APL
FC à répétition (≥3), risque maternel, risque
foetal
Grossesse et lupus
Complications maternelles :
Prééclampsie, HTA, poussée lupique
prééclampsie
néphrite lupique
Sédiment nl - protéinurie
Sédiment positif
Complément normal
Chute taux de complément
Pas de réponse aux
stéroides
Réponse aux stéroides
Complications fœtales : mort in utéro,
retard de croissance intra utérin,
prématurité, bloc cardiaque congénital
(dépistage de la 22 à la 30ème semaine)
Grossesse et lupus
Planifier la grossesse en phase non active
Revoir le traitement : www.lecrat.org
AINS plutôt evités (et CI après la semaine 32)
Stéroides : inactivation placentaire de
l’hydrocortisone et de la prednisolone
Hydroxychloroquine autorisé
Imuran autorisé
: méthotrexate, leflunomide, cyclophosphamide,
ciclosporine, mycophénolate mofétil
Syndrome APL :
ATC de thrombose : AAS 100mg et HBPM
Pas de thrombose mais FC : AAS 100 mg et HBPM
Pas de thrombose ni FC : AAS 100 mg
Le lupus induit
Mécanismes variables (notamment
réduction de méthylation du DNA)
Prise du médicament de 3 semaines à 2
ans avant le développement du lupus
Amélioration clinique rapide à l’arrêt du
traitement
Réapparition des symptômes lors de la
réintroduction du traitement
Fréquemment arthralgies, myalgies,
éruption cutanée, ANA, anti histones, anti
sdDNA
Le lupus induit
Haut risque
Faible risque < 1%
antiarythmiques
procainamide
Quinidine, dysopyramide, propafenone
antihypertenseurs
hydralazine
Methyldopa, labetalol, captopril, chlortalidone, HCT,
diltiazem, nifédipine, vérapamil,
Anti dépresseurs
Lithium, bupropion, chlorpromazine
ATB, antifungiques
Isoniazide, minocycline, nitrofurantoine, sulfonamide,
penicilline, terbinafine
anticonvulsivants
Carbamazepine, phénytoine, primidone,
ethosuximide, triméthadione
Anti thyroidiens
Propylthiouracile
AINS et apparentés
D pénicillamine, sulfasalazine, leflunomide, piroxicam,
phenylbutazone, naproxène
hypocholestérolémiants
Atorvastatine, simvastatine, pravastatine,…
Agents biologiques
Anti TNF, IFN-α,β,γ, IL2
Autres
Timolol, fluorouracile
La sclérodermie
La slérodermie
Maladie rare :
Prévalence de 50 à 300 cas/million habitants
aux USA
Incidence de 2,3 à 22,8 nouveaux cas/million
habitants/ par an aux USA
Grande variabilité géographique
Sex ratio : 3 à 4 femmes / 1 homme (jusqu’à
14/1)
Âge moyen d’apparition : 30-50 ans
Pas de race particulière mais variation
d’expression raciale ( maladie plus sévère chez
les afro américains)
Cause : inconnue mais gènes, environnement,
microchimérisme (GVH)
Classification
Critères de classification des sclérodermies
systémiques limitées selon Leroy (2001)
Sclérodermie
systémique
limitée (lSSc)
Raynaud objectivé cliniquement PLUS
•Soit une anomalie capillaroscopique (dilatation
vasculaire et/ou zone avasculaire)
•Soit la présence d’autoanticorps spécifiques de la
sclérodermie
Sclérodermie En plus des critères précédents, infiltration cutanée
systémique
distale en aval des coudes et des genoux
cutanée
limitée (lcSSc)
Sclerodermies systémiques diffuses (dSSc) : idem cidessus mais l’atteinte cutanée touche les bras, le thorax,
l’abdomen le dos et les cuisses
Syndrome de CREST
Terminologie tendant à être abandonnée
Correspond à une forme cutanée limitée
même si les manifestations n’en sont pas
spécifiques
C : calcinose
R : raynaud
E : atteinte oesophagienne
S : sclérodactylie
T : télangiectasie
La sclérodermie systémique
Triade :
Atteinte
vasculaire
Atteinte fibrosante cutanée et viscérale
(poumon, rein, cœur, tube digestif)
Présence d’auto-anticorps
moucheté
nucléolaire
anti topoisomérase = anti Scl 70
centromère
Le phénomène de Raynaud
90 à 95 % des sclérodermies
systémiques mais 5 % de
tous les Raynaud
Souvent inaugural –
anomalies à la
capilaroscopie
Sujet sain
Micro
hémmoragies
Dilatation
L’atteinte cutanée
Symptôme cardinal de la
maladie
Extension variable selon le
type de sclérodermie
Facteur pronostic d’évolution
Calcifications sous cutanées
Ulcérations ( ischémiques,
zones de pression,
calcifications), souvent
précoces et récidivantes
Score cutané de
Rodnan
Les ulcérations digitales
L’atteinte digestive
Quasi constante
Tout le tube digestif
peut être touché de
l’œsophage à l’anus
Symptômes de reflux,
ralentissement de
vidange gastrique,
pullulation bactérienne
grêle, constipation,
incontinence anale
Possible association
avec une cirrhose
biliaire primitive
L’atteinte pulmonaire
La pneumopathie infiltrante diffuse
Le plus souvent formes diffuses
Cause de 16 % des décès
Formes très évolutives versus formes
moins évolutives
Symptômes : toux, dyspnée,…
Explorations : scanner et EFR – LBA
Pneumopathie infiltrante diffuse
L’atteinte pulmonaire
L’hypertension artérielle pulmonaire
Primitive versus secondaire à la
fibrose
Pronostic médiocre : 60 % de
survie à 3 ans
Manifestations cliniques tardives
et peu spécifiques
Dépistage systématique annuel
par échographie cardiaque et
EFR, test de marche de 6
minutes, dosage NT-pro BNP
Cathétérisme cardiaque selon
algorythme
Echographie doppler
VTR < 2,5
m/s
VTR > 2,5 m/s et <
3m/s
VTR > 3m/s
DYSPNEE
HTAP SUSPECTE
Pas HTAP
Cathétérisme cardiaque droit
mPAP au repos ≥ 25 mm Hg
Pcap bloquée < 15 mm Hg
mPAP au repos < 25mmHg
mPAP d’effort < 30 mm
Hg
Pas HTAP
mPAP d’effort ≥ 30mm
Hg
HTAP CONFIRMEE
Hachulla 2005
La crise rénale
sclérodermique
Présente chez 5 à
10 % des patients
Peut précéder le
diagnostic de SSc
chez 20% des
patients
Mortalité de près de 80 % à 1 an passée à
environ 24 % depuis IEC
50 % de dialyse dont 20 % de temporaire
La crise rénale sclérodermique
Atteinte des artères rénales , réduction de
perfusion glomérulaire et hyperréninémie
sévère
HTA récente (céphalées, rétinopathie,
rétention hydrosodée, convulsions,…)
Altération fonctionnelle à la biologie - pfs
hématurie et protéinurie faibles
Possible microangiopathie associée
FR : forme diffuse, récente, rapidement
progressive, anti RNA polymérase III,
Stéroides > 15 mg/j
Le coeur
Atteinte fréquente mais souvent peu
symptomatique – haute mortalité des
formes symptomatiques
Atteinte fibrosante des tissus de
conductions
Atteinte de la microcirculation
Péricardite
Les articulations et les os –
les muscles
Arthralgies voire authentiques arthrites
Rétraction tendineuse
Canal carpien
Acro ostéolyse (résorption de la houpe
phalangienne)
Possibles myosites vraies (seule
indication de stéroides haute dose)
Pronostic
Etudes de
cohorte : taux de
survie de 44 à 94
% à 5 ans et 35 à
82 % à 10 ans
Pas de
changement
global de
mortalité mais
répartition
différente des
causes de
mortalité
Les traitements généraux
Immunosuppresseurs
Méthotrexate : arthrites – peau
Azathioprine (imuran°) : surtout en relais de
l’endoxan
Mycophénolate mofétil (Cell Cept°) : peau –
poumon
Cyclophosphamide (Endoxan°) : poumon
(mais bénéfices modestes)
Rituximab (Mabthera°) : prometteur
Greffe de cellules souches après
intensification
Anti fibrosants
Anti TGF bêta, imatinib (Glyvec°), D
Pénicillamine : résultats décevants
Les traitements ciblés
Raynaud : 1. prévenir – 2 . anticalciques
(amlodipine, nifédepine) , IPPD5
Ulcérations digitales : prostaglandines et
prostacyclines IV, Bosentan (Tracleer°),
IPPD5
Œsophage et TD: IPP, dompéridone,
érythomycine, traitement de la constipation
Crise rénale sclérodermique : IEC à doses
rapidement croissante, plus anti calciques,
plus alphabloquants SN
HTAP : algoryhtme : Inhibiteurs de
l’endothéline 1, IPPD5, epoprosténol (
Flolan°), associations
Take home message
Toujours penser à la sclérodermie si
Raynaud tardif
Attention aux formes diffuses en
particulier dans les premières années
Suivi de PA
Dépister , Dépister, Dépister :
exploration cardio respiratoire par des
praticiens expérimentés dans la
pathologie au minimum 1/an
Le syndrome
de Sjögren
Le syndrome de Sjögren
Pathologie à prédominance féminine (9:1)
– prévalence de 0,5 à 3 %
Mécanisme :
Auto immunité déclenchée probablement par
des facteurs d’environnement (HTLV1 – herpes
– EBV) sur un terrain de susceptibilité génétique
(DR 3 – DW 52)
Entretien de l’auto-immunité par défaut des
mécanismes de régulation
Infiltrat inflammatoire des glandes exocrines
notamment
Manifestations cliniques
Manifestations glandulaires
Syndrome sec oculo-buccal classique : xérophtalmie
et xérostomie (douleurs, infections, caries,
périodontites,..)
Sécheresse vaginale : dyspareunie
Sécheresse cutanée : xérodermie
Sécheresse nasale : xérorhinie, croûtes,
épistaxis, trouble de l’olfaction
Sécheresse trachéobronchique : toux sèche,
dyspnée asthmatiforme
Mise en évidence par le test de Schirmer
< 5 mm
après 5 min
(normal : 15 mm)
La
sécheresse
oculaire
Le test au rose Bengale
Le temps de rupture du film lacrymal (break-up time)
(fluorescéine) (qualité lacrymale) (pathologique si <
10 sec)
La sécheresse buccale
Objectivé par mesure de production salivaire
pendant 5-15 min (compresse ou salivette)
(1 g = 1 ml); pathologique si < 1,5 ml en 15
min
Sialographie
Scintigraphie salivaire au 99mTc
La sécheresse buccale
• Biopsie des glandes
salivaires accessoires
Chisholm et Mason
Pas d’infiltrat (0)
Infiltrat léger (I)
< 1 foyer/4 mm2 (II)
1 foyer/4 mm2 (III)
>1 foyer/4 mm2 (IV)
Autres manifestations cliniques
Symptômes généraux (fatigue, état subfébrile,
myalgies,…)
Parotidomégalie (lymphomes!)
Atteinte articulaire : arthralgies
voire arthrites non érosives
Syndrome de Raynaud sans modifications à la
capillaroscopie
Atteinte hématolgique ( leucopénie, anémie,
thrombopénie)
Autres manifestations cliniques
Purpura des membres inférieurs (cryoglobuline)
Atteinte pulmonaire (interstitium, bronchites)
Atteinte neurologique ( SNC ou
périphérique, la plus fréquente =
névralgie du trijumeau)
Atteinte rénale (très rare : tubulopathie,
glomérulonéphrite)
Thyroidite auto immune
Lymphomes
5 % des SS avérés –
RR : 44
Fréquence des atteintes
muqueuses (estomac,
bronches, glandes
salivaires)
Facteurs prédictifs :
Présence d’une
cryoglobulinémie mixte
du taux de C4
Présence d’un purpura
vasculaire
Anomalies biologiques
Troubles de l’hémogramme
Élévation de la vitesse de sédimentation
Augmentation polyclonale des
immunoglobulines
Anticorps anti-nucléaires : anti-SSA, antiSSB
Positivité du facteur rhumatoïde
Présence d’une cryoglobuline
Le syndrome de Sjögren
secondaire
Polyarthrite rhumatoïde
Lupus
Sclérodermie
Connectivite mixte
Cirrhose biliaire primitive
Polymyosite
Vacularites
Thyroidites
Hépatite chronique active
Cryoglobulinémie
Autres causes de xerostomie
Déshydratation cellulaire : fièvre, diabète
Médications : antidépresseurs, anxiolytiques,
diurétiques, anorexigènes, neuroleptiques,
antihistaminiques, anti-hypertenseurs, anti-épileptiques, antiparkinsonniens…
Irradiation de la tête et du cou
Asialies neurologiques : SEP, maladie de
Parkinson, diabète insipide post-traumatique
Affections congénitales : aplasie,
imperforation des canaux salivaires
Stress et anxiété
Causes de gonflement parotidien
Bilatéral
•
•
•
Infections virales (oreillons, EBV, CMV, HIV)
Sarcoïdose
Divers (diabète, acromégalie, cirrhose hépatique,
pancréatite chronique,…)
Unilatéral
•
•
•
•
Infections bactériennes
Néoplasie de la glande salivaire
Lithiase salivaire
Sialadénite
Causes de sialadénite
Infiltrat
lymphocytaire de l’hépatite C
Infiltrat lymphocytaire du HIV
Amylose
Sarcoïdose
Réaction du greffon contre l’hôte
Fibrose glandulaire de la sclérodermie
Traitements du syndrome sec
Larmes et gels artificiels sans conservateur
(sérum physiologique, éthers de cellulose
substitués, acide hyaluronique,…)
Occlusion des points lacrymaux : bouchons,
brûlures, chirurgie
Substituts salivaires (oral balance)
Soins dentaires réguliers et précoces (
utilisation de fluoride, voire de résines
spéciales)
Chlorhydrate de pilocarpine (Salagen® ou en
prescription magistrale)
• gélules à 5mg, à augmenter de 5 mg/sem.
• Max de 20 à 30 mg/jour.
• Sudations chez 40 % des malades.
Traitement général
AINS : pour les douleurs articulaires
Hydroxychloroquine : 4 à 6 mg/kg/j dans les
atteintes articulaires, purpura vasculaire,
hypergammaglobulinémie sévère
Méthotrexate : dans les atteintes articulaires
Stéroides : dans les atteintes extra
glandulaires sévères
Cyclophosphamide (Endoxan®) dans les
complications pulmonaires et neurologiques
graves
Anti-TNF (infliximab et étanercept) : décevants
Anti-CD 20 (Rituximab), anti-CD 22,
CTLA4 IgG
la polymyosite
et dermatopolymyosite
Inflammation musculaire chronique dans un
contexte auto-immun (trigger environnemental
– substrat génétique)
Overlap fréquent avec la SSc (moins fréquent
avec d’autres maladies auto-immunes)
Association possible avec une néoplasie(DM)
Incidence de 2 à 10 nouveaux cas par millions
d’habitant par an
Prévalence de 15 à 50 /millions d’habitants
Touche l’enfant et le sujet plus âgé mais peu
l’adolescent et l’adulte jeune
Sex ratio global de 2,5:1 (femme/homme)
mais 1:1 chez l’enfant et en cas de néoplasie
et 10:1 si connectivite associée
Manifestations cliniques
Très variables et en relation avec le type
d’auto anticorps retrouvé à la biologie
Le plus fréquemment : faiblesse
musculaire proximale bilatérale
d’évolution subaiguë (3 à 6 mois) avec
ou sans douleur, amyotrophie possible
Fatigue
Atteinte cutanée de la DM : papules de
Gottron, œdème héliotrope
Autres manifestations
Articulations : polyarthralgies voire polyarthrite
déformante et érosive dans le syndrome des
anti synthétases (Anti – Jo-1)
Calcinose : intracutanée, sous cutanée, dans
les fascia, ou intramusculaire
Cardiaques : le plut fréquent, troubles du
rythme par fibrose du tissu de conduction
Raynaud : avec modifications
capillaroscopiques et ulcérations possibles
Rein : très rare – complication de la myolise
Système nerveux : rare
Gastro-intestinal : musculature striée
pharyngée, musculature lisse dans les overlap
Le poumon
Manifestation extramusculaire la plus
commune
Atteinte interstitielle pulmonaire de
nature variable (valeur pronostique)
Association avec la présence d’anti Jo-1
ou d’autre anticorps anti aminoacyl –
tRNA synthétase ce qui constitue le
syndrome des anti synthétases
Anti
Jo-1
PL-7
PL-12
Exploration
Biologie générale : syndrome inflammatoire,
élévation des CK, aldolase, transaminases et LDH,
anticorps antinucléaires non systématiques
EMG : sensible mais non spécifique - >90 % des
patients actifs : signes myogènes
Biopsie musculaire : gold standard – le plus souvent
chirurgicale
Signes de dégénérescence et régénération
Infiltrat périvasculaire
Invasion lymphocytique de fibres non nécrotiques =
pathognomonique (lymphocytes B DM – lymphocytes T
PM)
IRM : non invasive
T2 zones actives (confirmation diagnostique, étendue de
l’atteinte inflammatoire, site de biospie)
T1 zones de chronicité et séquelles
Diagnostic différentiel
Causes non neuro-musculaires de
faiblesse :
hypotension, hypoglycémie, déficience
cardiaque, stress, anémie,…
Autres causes de faiblesse musculaire :
Myopathies métaboliques, endocriniennes,
toxiques, glycogénoses
Dystrophies musculaires congénitales
Dénervation, atteinte de la jonction
neuromusculaire
Infections, parasites, myosite septique
Autre connectivite
Traitements
Corticostéroides : traitement de base
1 à 2 mg/kg pendant 1 mois
réduction de 25%/mois
maintien de 5 à 10 mg/j pendant 6 mois après
rémisssion
souvent insuffisants seuls
bolus de 1g pendant 3 jours dans les formes
très sévères
Méthotrexate : souvent premier choix en
épargne stéroidienne - de 15 à 25 voire 30
mg/sem – association possible avec
l’azathioprine
Traitements
Azathioprine : 150 à 200 mg/j – seule ou en
association avec le ledertrexate
Immunoglobulines IV : très efficaces mais
coût!
Mycophénolate mofetil : quelques données à 1
à 2 g/j
Ciclosporine et tacrolimus : quelques données
favorables chez les patients résistants –
fenêtre thérapeutique étroite – suivi de
fonction rénale et de PA
Cyclophosphamide : en pulse mensuel dans
les atteintes interstitielles pulmonaires actives
Autres : rituximab, anti-TNF peu
encourageants
Overlap syndrome
MCTD = mixed connective tissue
disease
Combine des éléments du lupus, de la
sclérodermie et de la polymyosite
Présence d’anticorps anti RNP
Altérations de l’hémogramme, VS accrue, haut
titre d’IgG, complément souvent normal, FR
souvent présent, pas d’anti DNA
Raynaud, scleroedème, photosensibilité,
calcinose, telangiectasie,..
Arthralgies, arthrites, parfois érosives
Alvéolite fibrosante, HTAP
Myosite, sérite,…
Autres syndromes de
chevauchement
Syndrome de chevauchement avec anti
synthétases
Syndrome de chevauchement Pm/Scl
« rupus » : SLE/PR
Anticorps anti nucléaire
Homogène
et anti DNA
Périphériques et
anti_dsDNA
Nucléolaire
cytoplasmique
mouchetés
lupus
SLE
Lupus
induit
Anti
Jo-1
PM
centromère
Scl 70
Pm/Scl
sclérodermie
Sclérodermie
scléropolymyosite
Anti Sm
SLE
Anti RNP
Connectivite
mixte
Anti SSA,
Anti SSB
Sjögren
SLE
RA
Cirrhose
biliaire
primitive
SLE (rare)
Thyroidite