La responsabilité infirmière en chirurgie cardiaque Germain Decroix – Le Sou Médical - MACSF Sommaire Quelques données sur le risque Les textes relatifs à la.
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La responsabilité infirmière en chirurgie cardiaque Germain Decroix – Le Sou Médical - MACSF Sommaire Quelques données sur le risque Les textes relatifs à la profession Quelques exemples en chirurgie Quelques statistiques sur la responsabilité Les différentes responsabilités Les principes de la responsabilité Quelques données sur les risque Les risques en médecine comparés aux autres domaines techniques Systèmes amateurs Systèmes sûrs Systèmes ultra sûrs Anesthésie Patient ASA 1-2 Voiture Risque « chirurgical » Alpinisme Pêche Industrie Chirurgie cardiaque Patient ASA 3-4 Aviation Industrie nucléaire 10-2 10-3 10-4 10-5 Rail 10-6 Les résultats ne sont pas au rendez vous… Indicateurs de sécurité du patient retenus par le NHS Anglais • Après 10 ans de mesure, 7 des 9 indicateurs sont en augmentation • Vous avez dit bizarre ?? Vincent C, Aylin P, Francklin B, Iskander S, Jacklin A, Moorthy K. Is health care getting safer? We have little idea, BMJ 2008, 337:a2426 Orthorisq avril 5 STATISTIQUE – ASSURANCE MALADIE FRANCE Industrie des transport, de l’eau, du gaz et de l’électricité Industrie de la chimie Industrie de la métallurgie Industrie du bâtiment et des travaux publics RESULTATS des ENQUETES ENEIS 1 & 2 LA PREVALENCE DES EIG Entre 275 000 et 395 000 EIG/an durant une hospitalisation (médecine ou chirurgie en court séjour, sauf hospitalisation de jour, psychiatrie et lits-porte), dont 95 000 à 180 000 peuvent être considérés comme évitables (≈ 40%) (ENEIS, DREES, publiée en 2005 & 2010). Entre 19 et 29% de ces EIG sont liés au médicament. Soient 753 à 1082 EIG/jour Soit 1 EIG tous les 5 jours dans un service de 30 lits Les Événements Indésirables Graves (EIG) Un périmètre de la sécurité du patient à deux vitesses 66% Grands nombres Recommandations Grade A Comparaison possibles inter services/Hôpitaux Correction par application des bonnes pratiques AMELIORATION CONTINUE Complications connues par les sociétés savantes mais évidement non espérées pour nos patients Crête des bonnes pratiques Embolie post op Zone de Non Qualité Sepsis Boîte de l’exercice médical Evènements incroyables, non imaginés par les sociétés savantes Patient victime d’une erreur de côté gravissime Zone d’événements socialement inacceptables Patient en post op mourant dans l’ascenseur bloqué Médicament mortel donné au mauvais patient 33% Très petits nombres Recommandations Grade C Pas de comparaison possible sur chaque exemple (mais possible sur la fréquence totale) Correction par action sur la gouvernance et la culture Frontière social de l’inacceptable QUATRE GRANDS AXES (ES publics et privés) Axe 1: Information du patient, le patient co-acteur de sa sécurité Axe 2: Améliorer la déclaration et la prise en compte des évènements indésirables associés aux soins Axe 3: Formation, culture de sécurité, appui Axe 4: Innovation, recherche - recherche sur la sécurité du patient au cours des soins - sécurité du patient dans les essais cliniques Une demi vie de la connaissance médicale descendue à moins de 6 ans La demi vie de la connaissance médicale (moitié du contenu d’une revue de question devenue obsolète) est de 5,5 ans alors que les cycles d’e recommandations actuels demandent 10 ans pour être totalement développés… Le cycle moyen d’une recommandation médicale 2 ans pour voir le problème 10 ans minimum 2 ans pour voir émerger des solutions locales (sociétés savantes) 3 an pour faire les études randomisées et écrire une recommandation nationale 3 ans pour la disséminer Formations des professionnels, réglage du retour d’expérience Est-ce différent en médecine?? I Alderson L., Alderson P., Tan T. Median life span of a cohort of national institute for health and care excellence clinical guidelines was about 60 months, Journal of Clinical Epidemiology, 2014, 67, 1, 52-55`Neuman M., Goldstein J., Cirullo M., Sanford Scharwtz J. Durability of Class 1 American College of Cardiology/American Heart Association Practice Guideline Recommendations, JAMA, 2014, 311 (20) 2092-2100 Demi vie de la connaissance 17 ans dans le nucléaire 13 ans des l’aviation civile 5,5 ans dans la médecine 2,7 ans dans l’industrie des logiciels Textes relatifs aux actes professionnels Missions des infirmières au bloc Article R. 4311-11 CSP « Les activités suivantes sont exercées en priorité par l’infirmier titulaire du diplôme d’Etat de bloc opératoire et l’infirmier en cours de formation préparant à ce diplôme : 1) Gestion des risques liés à l’activité et à l’environnement opératoire 2) Elaboration et mise en œuvre d’une démarche de soins individualisée en bloc opératoire et secteurs associés 3) Organisation et coordination des soins infirmiers en salle d’intervention 4) Traçabilité des activités au bloc opératoire et en secteurs associés 5) Participation à l’élaboration, à l’application et au contrôle des procédures de désinfection et de stérilisation des dispositifs médicaux réutilisables visant à la prévention des infections nosocomiales au bloc opératoire et en secteurs associés. Missions des infirmières au bloc Article R 4311-11 CSP «En per-opératoire, il exerce les activités de circulant, d’instrumentiste et d’aide opératoire en présence de l’opérateur. Il est habilité à exercer dans tous les secteurs où sont pratiqués des actes invasifs à visée diagnostique, thérapeutique, ou diagnostique et thérapeutique dans les secteurs de stérilisation du matériel médico-chirurgical et dans les services d’hygiène hospitalière. Décret n° 2015-74 du 27 janvier 2015 relatif aux actes infirmiers relevant de la compétence exclusive des infirmiers de bloc opératoire Article 1 : « Art. R. 4311-11-1.-L'infirmier ou l'infirmière de bloc opératoire, titulaire du diplôme d'Etat de bloc opératoire, est seul habilité à accomplir les actes et activités figurant aux 1° et 2° : 1° Dans les conditions fixées par un protocole préétabli, écrit, daté et signé par le ou les chirurgiens : a) Sous réserve que le chirurgien puisse intervenir à tout moment : -l'installation chirurgicale du patient ; -la mise en place et la fixation des drains susaponévrotiques ; -la fermeture sous-cutanée et cutanée ; b) Au cours d'une intervention chirurgicale, en présence du chirurgien, apporter une aide à l'exposition, à l'hémostase et à l'aspiration ; 2° Au cours d'une intervention chirurgicale, en présence et sur demande expresse du chirurgien, une fonction d'assistance pour des actes d'une particulière technicité déterminés par arrêté du ministre chargé de la santé. « Art. R. 4311-11-2.-L'infirmier ou l'infirmière en cours de formation préparant au diplôme d'Etat de bloc opératoire peut participer aux actes et activités mentionnés à l'article R. 4311-11-1 dans les conditions qui y sont définies, en présence d'un infirmier ou d'une infirmière titulaire du diplôme d'Etat de bloc opératoire. » Décret n° 2015-74 du 27 janvier 2015 relatif aux actes infirmiers relevant de la compétence exclusive des infirmiers de bloc opératoire Article 2 : I. - Doivent suivre une formation complémentaire avant le 31 décembre 2020 les professionnels mentionnés ci-dessous : 1° L'infirmier ou l'infirmière de bloc opératoire titulaire du diplôme d'Etat, en exercice à la date d'entrée en vigueur du présent décret ; 2° L'infirmier ou l'infirmière en cours de formation préparant au diplôme d'Etat de bloc opératoire à la date d'entrée en vigueur du présent décret. II. - Pour pouvoir réaliser les actes et activités mentionnés à l'article R. 4311-11-1 du code de la santé publique entre la date d'entrée en vigueur du présent décret et le 31 décembre 2020, les professionnels mentionnés aux 1° et 2° du I doivent avoir suivi la formation complémentaire mentionnée au I. III. - Le contenu, les modalités de cette formation complémentaire et le modèle type d'attestation de formation sont fixés par arrêté du ministre chargé de la santé. Les employeurs publics et privés assurent le financement de cette formation au titre des dispositifs de formation professionnelle continue, de formation professionnelle tout au long de la vie ou du développement professionnel continu. Arrêté du 27 janvier 2015 relatif aux actes et activités et à la formation complémentaire relevant de la compétence exclusive des IBODE Annexe 1 : Référentiel d’activités pour l’exercice des actes et activités prévus à l’art. R. 4311-11-1 CSP - Activités réalisées par les IBODE sous réserve que le chirurgien puisse intervenir à tout moment et dans les conditions fixées par un protocole - Activités réalisées par les IBODE, au cours d’une intervention chirurgicale, en présence du chirurgien et dans des conditions fixées par un protocole - Ensemble d’actes d’une particulière technicité réalisés par les IBODE au cours d’une intervention chirurgicale, en présence et sur demande expresse du chirurgien Arrêté du 27 janvier 2015 relatif aux actes et activités et à la formation complémentaire relevant de la compétence exclusive des IBODE Annexe 2 : Référentiel de formation visant à l’acquisition des compétences pour l’exercice des actes et activités prévus à l’article R. 4311-11-1 CSP. Annexe 3 : Modèle d’attestation de formation aux actes et activités définis à l’article R. 4311-11-1 CSP - Durée de la formation : 49h, de façon continue ou discontinue sur une période n’excédant pas 5 mois. QUAND UNE IDE (SALARIÉE) COMMET UNE FAUTE PROFESSIONNELLE, QUI VA PROCEDER A L’INDEMNISATION DU PATIENT ? A- L’ IDE B- SON EMPLOYEUR B- l’employeur SAUF : Faute volontaire Dépassement des compétences réglementaires Faute détachable du service ( non-assistance ) Soins donnés en dehors de l’établissement ( urgence uniquement ) Attention à bien disposer d’une assurance professionnelle adaptée salarié : D’un établissement de santé (public ou privé) +++ D’une SCM de chirurgiens D’une SCP de chirurgiens D’une société de fait D’un chirurgien Salariés « mis à disposition » D’une société d’intérim Attention à bien disposer d’une assurance professionnelle adaptée Jamais : De vacation non déclarée D’auto entrepreneur Quelques exemples en chirurgie TGI de Toulouse 15 octobre 2013 Le 3 nov. 2006, en clinique privée, réalisation d’une circoncision chez un enfant de 4 ans. Au début de l’intervention, à l’utilisation du bistouri électrique, les champs opératoires et les compresses imbibés d’Hibitane® se sont enflammés, brûlant la face interne des deux cuisses de l’enfant. L’intervention a été interrompue pour soigner les brûlures, puis reprise. Sortie le lendemain. Nombreux soins à la clinique, puis au service des grands brûlés. Nécessité de porter un short compressif jour et nuit pendant deux ans. TGI de Toulouse 15 octobre 2013 « Le chirurgien est responsable des conséquences des brûlures causées à l’enfant par le bistouri qu’il a utilisé lors de l’opération, sans qu’il soit nécessaire de rechercher s’il a commis une faute ». « Aucune faute n’a été commise par l’ARE qui n’avait pas à vérifier la qualité de la préparation et n’a pas utilisé le bistouri à l’origine de la brûlure ». « Le déversement [ de l’Hibitane®] et une absence de séchage suffisant du produit caractérisent une mauvaise préparation du bloc opératoire et du patient par le personnel infirmier, ce qui constitue une faute dont la clinique doit répondre ». « Le tribunal estime que l’accident opératoire est d’une telle rareté qu’il n’avait pas à faire l’objet d’une information particulière du malade et de sa famille ». Condamnation du chirurgien (50%) et de la clinique (50%) à verser une provision de 26 120 € aux victimes + 28 700 € à la CPAM. TGI de Saint Nazaire 28 novembre 2013 En secteur privé d’un CH, un chirurgien reçoit le 16/10/09 un homme de 48 ans, gros fumeur, pour une infection pulmonaire traînante. Lésion du lobe supérieur gauche découverte à la radio + scanner. Trois jours plus tard, lobectomie supérieure gauche avec curage ganglionnaire. Pas de compte des compresses par les infirmières du bloc. Suites marquées par une infection pulmonaire et un encombrement bronchique. Anapath : abcès pulmonaire. Le 16/12 la radio de contrôle montre des fils radio-opaques dans le cul de sac pleural gauche, anomalie signalée au patient. Le 25/1/10 reprise de la thoracotomie avec ablation d’une compresse oubliée. TGI de Saint Nazaire 28 novembre 2013 Procédure civile uniquement contre le chirurgien (secteur privé). Le chirurgien ne conteste pas sa responsabilité. Selon le TGI « L’oubli d’une compresse dans le corps du patient ne constituait pas, en effet, un aléa thérapeutique, mais pouvait être prévenu par des vérifications simples et en l’occurrence obligatoires ». « l’éventuelle négligence de l’infirmière chargée du comptage des compresses peut engager à l’égard de la victime, la responsabilité du CH dont cette infirmière était la préposée, mais n’exonère pas le chirurgien, même partiellement, de sa propre responsabilité ». Le chirurgien est condamné à réparer l’entier préjudice de la victime, avec possibilité de recours contre le CH, soit 14 500 € pour le patient et 21 500 € pour la CPAM. TGI de Valence 5 février 2013 Le 27 avril 2006 arrivée de la patiente à la clinique pour la réalisation d’un éveinage saphénien droit. Le lendemain réalisation de la rachianesthésie en position assise, jambes pendantes au bord de la table. Une étudiante IDE s’est placée derrière la patiente, une IDE circulante devant pour réaliser l’asepsie et une autre est partie pour s’habiller stérilement. L’ARE a posé une perfusion de Ringer-Lactate et est parti se laver les mains dans le sas pour la réalisation de la rachianesthésie. A son retour personne n’avait bougé et il demande à la circulante de lui apporter de la Bétadine. Pendant qu’elle se déplaçait, perte de connaissance (imprévisible) de la patiente et chute au sol sur la face. Plaie à la lèvre et traumatisme du rachis cervical avec tétraparésie. Hospitalisation en neurochirurgie jusqu’au 22 mai et rééducation jusqu’au 27 juin. Reprise du travail à ½ temps (agent d’entretien dans un lycée) le 12 nov. 2007. TGI de Valence 5 février 2013 Selon le tribunal « l’infirmière de bloc opératoire salariée d’un établissement de santé privé dispose de compétences propres endehors desquelles elle agit sous les ordres du praticien présent dans le bloc opératoire dont elle est la préposée occasionnelle ». « Le jour de l’intervention, la clinique a mis à disposition de l’ARE un personnel infirmier suffisant et qualifié pour réaliser l’anesthésie dans des conditions normales de sécurité, les opérations se déroulant en principe avec l’assistance de 2 infirmières ». « Il ne saurait être reproché aux infirmières présentes dans le bloc opératoire au moment de la chute d’avoir relâché leur vigilance. L’étudiante, placée à l’arrière de la patiente, a normalement exécuté une tâche qui relevait de sa propre compétence en sa qualité d’infirmière stagiaire, aucun déplacement ne lui étant autorisé ; aucun défaut d’encadrement de cette professionnelle par une collègue titulaire n’a été relevé ». TGI de Valence 5 février 2013 « La circulante, qui avait pour mission de retenir la patiente en étant placé face à elle, s’est déplacée à la demande de l’ARE, exécutant à cet instant un ordre du praticien en sa qualité de préposée ». « L’ARE, en sa qualité de médecin spécialisé, désigné pour l’anesthésie de cette patiente en vue de son opération, avait pour mission de surveiller cette anesthésie ; il lui appartenait de prendre toutes les mesures utiles pour en assurer le bon déroulement ; la surveillance de la patiente relevait de l’ARE qui, étant dans l’impossibilité physique de l’assurer lui-même, disposait du personnel nécessaire. Il a failli à cette mission en laissant momentanément la patiente sans surveillance par sa demande de Bétadine qui a obligé la circulante à abandonner sa position sécurisant la patiente ; ce défaut de surveillance imputable à l’ARE est à l’origine de la chute ». Peu importe que l’autre IDE n’ait pas été là, elle n’aurait pas évité la chute. Condamnation du seul ARE : 99 800 € pour la patiente et 23 600 € pour la CPAM. Quelques statistiques sur la responsabilité Répartition des mises en cause en 2013 775 mis en cause pour 469 décisions Civil + pénal 103 (13%) 114 (15%) Médecins Non médecins 558 (72%) MACSF | | PAGE 35 Etablissements de soins RESPONSABILITE MEDICALE MISES EN CAUSE PREVISIBLES (a) Chirurgie Chirurgie esthétique Obstétrique Anesthésie-Réanimation Stomatologie ORL Hépato-gastroentérologie OPH Imagerie médicale Dermatologie Moyenne Cardiologie Médecine générale Pédiatrie Psychiatrie (a) Spécialités libérales (35 ans d'exercice) 15 par spécialiste 7 " 6 " 5 " 4 " 26 pour 10 spécialistes 25 " " 24 " " 13 " " 10 " 9 pour 10 spécialistes 8 4 3 2 " " " " " " " ÉVOLUTION DU NOMBRE DE SOCIÉTAIRES IDE 100000 90000 80000 70000 60000 50000 40000 30000 20000 10000 0 Nombre de Sociétaires ÉVOLUTION du NOMBRE de DÉCLARATIONS DE SINISTRES IDE 50 45 40 35 30 25 20 15 10 5 0 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 Nombre de déclarations Le coût INDEMNISATIONS versées et MEDECINS assurés en fonction de la spécialité (exercice libéral : 1991-2000) Indemnisations (%) Chirurgie Médecine générale Anesthésie-Réanimation Imagerie médicale Gynéco-obstétrique Chirurgie esthétique Psychiatrie OPH Gynécologie médicale ORL Pédiatrie Gastroentérologie Stomatologie Dermatologie Cardiologie Pneumologie 32.45 11.48 11.04 4.24 4.20 3.67 3.34 2.50 2.16 2.13 1.75 1.60 0.93 0.93 0.46 0.16 Médecins (%) 1.65 55.71 1.50 3.55 0.35 0.23 5.98 5.36 2.88 1.48 2.93 1.82 0.97 3.13 2.86 1.01 INDEMNISATION MOYENNE par SINISTRE CORPOREL FAUTIF (Sou Médical - Groupe MACSF : 2002-2013) 300 000 € 255 000256 000 193 000 178 000 200 000 150 000 236 000 210 000 178 048 141 664 120 000 100 000 2002 2003 2004 20005 2006 2007 2008 2009 2012 2013 Au bloc opératoire CHIRURGIE 2010 (228 déclarations) Chirurgie orthopédique avec rachis 6% 11% Chirurgie générale et viscérale 3% gynéco 16% 64% Cardiovasculaire et thoracique Urologie CHIRURGIE Taux et coûts des condamnations en 2012 spécialité Nbre mis en Nbre % condamnés Indemnisation Coût moyen en cause condamnés en € € Chir générale 24 21 88% 2 331 431 111 020 Chir orthopédique Neurochirurgie 40 31 78% 2 907 626 93 794 9 9 100% 1 516 542 178 926 Chir urologique 7 6 86% 133 098 22 183 Chirurgien cardiothoracique Chir. esthétique 8 3 37% 306 182 102 060 4 4 100% 138 569 34 642 Chir viscérale 3 2 66% 73 376 36 688 TOTAL 95 76 80% 7 406 824 97 458 MACSF | | PAGE 44 CHIRURGIE, taux et coûts des condamnations en 2013 MACSF | | PAGE 45 Statistiques des accidents au bloc opératoire Motifs de 58 condamnations de chirurgiens en 2007 Juridictions civiles Indication opératoire (non-conforme ou précipitée) (4) Erreur diagnostique (5) 6% 14 % 1% 7% Défaut d'information (20) Technique opératoire non-conforme (1) Maladresse opératoire fautive (16) 17 % 28 % Oubli de compresse (3) Infection nosocomiale (12) 4% Défaut de prise en charge (1) 22 % 1% Suivi post-opératoire (10) 46 Données Sou Médical - Groupe MACSF ACCIDENTS au BLOC OPERATOIRE (1993 - 2002) 490 déclarations 2 1 0.5 8 32.5 Oubli de corps étrangers (158) Accidents positionnels (119) 10 Brûlure par bistouri électrique (93) 2.5 Autres brûlures (12) Erreurs d'intervention, de côté, … (49) Chute (table d'intervention, brancard)(40) Incompatibilité transfusionnelle (10) Erreur d'administration de médicaments (6) 19 24.5 Autres (3) ERREUR D'ADMINISTRATION MÉDICAMENTEUSE EXEMPLES (1994) - Injection de Mercryl® à la place de sérum physiologique perforation de la cloison nasale (1997) - Injection intrathécale d'Hibitane® à la place de Marcaïne tétraparésie, hypertension intracranienne, décès en 2001 (1998) - Injection d'un anesthésique local dilué par erreur dans du sérum salé hypertonique à 20 % syndrome des loges de l'avant bras ERREUR D'ADMINISTRATION MÉDICAMENTEUSE EXEMPLES (suite) (1998) - Injection de Mercryl® à la place de Xylocaïne® lors d'une intervention pour brièveté du frein de la verge nécrose (1999) - Application de Cétavlon® concentré lors d'une rhinoplastie brûlure (2000) - Perfusion IV d'une poche d'eau pour préparation injectable à la place de Ringer-lactate insuffisance rénale aiguë nécessitant 3 hémodialyses CHIRURGIE-ANESTHESIE-CLINIQUE - Madame Lec … , 49 ans - Intervention prévue (Dr X) : stripping de varices - Intervention réalisée (Dr Y) : cholécystectomie (prévue pour Madame Lej …) CHIRURGIE-ANESTHESIE-CLINIQUE (2) - Madame Lec … et Madame Lej … affectées sur le planning au même numéro de chambre individuelle. - Dossiers individuels mal classés dans le chariot. - Seule question posée par le brancardier à Mme Lec… prémédiquée : "Vous êtes bien Madame Lej … ?" - Ni l'anesthésiste, ni le chirurgien ne vérifieront l'identité de Mme Lec … - Indemnisation amiable Responsabilité partagée ERREUR d'INTERVENTION (2) INTERVENTION PREVUE INTERVENTION REALISEE Adénoïdectomie Frein de la langue Circoncision Amygdalectomie Stripping varices MI Cholécystectomie Fissure anale Hernie inguinale Kyste synovial poignet Canal carpien Septoplastie Uvulo-pharyngoplastie ERREUR de CÔTÉ CONSEQUENCES 1995 (clinique) - Orchidectomie GAUCHE pour cancer testiculaire droit castration bilatérale 2002 (clinique) - Néphrectomie GAUCHE pour hydronéphrose droite sur syndrome de la jonction hémodialyse en attente de transplantation rénale CHUTES de la TABLE d'INTERVENTION ou du BRANCARD CONSÉQUENCES - Tétraparésie - Fracture du bassin - Fracture du col du fémur - Récidive de luxation de la hanche - Fracture de l'avant bras - Fracture des os propres du nez (3)… D’autres situations à risque Préparation du bloc opératoire et du malade Rédaction du tableau opératoire et son suivi Non-respect du protocole d’ouverture de bloc Non-respect des procédures de désinfection et de décontamination Absence d’information sur les risques liés au fonctionnement du bloc D’autres situations à risque Accidents per-opératoires : Panne de matériel (signalement d’accidents antérieurs) Infection per-opératoire D’autres situations à risque Accidents per-opératoires Oubli de corps étrangers Erreur de produit Panne d’électricité Indisponibilité du matériel ( taille de prothèse ) Destruction de prélèvement Chute au sol du matériel, du greffon Doigt coincé lors de la mobilisation du patient D’autres situations à risque Accidents post-opératoires Chute lors du transfert Transfert en SSPI sans personnel Retour direct en chambre sans surveillance particulière Chirurgie « propre » après une intervention septique Nouvelle intervention trop tôt ( nettoyage du matériel et de la salle ) Les différentes responsabilités LA RESPONSABILITE des IBODE amiable civile Indemnisation de la victime administrative CRCI pénale disciplinaire Répression du coupable Sanction professionnelle Cumul possible DECLARATIONS DOMMAGES CORPORELS (1995-2013) % personnes non satisfaites 50 40 30 20 10 0 plaintes pénales 1995 2005 1996 2006 plaintes ordinales 1997 2007 1998 2008 Proc. Civiles 1999 2009 2000 2010 réclamations 2001 2011 2002 2012 CRCI 2003 2013 2004 DECISIONS de JUSTICE CIVILE (Sou Médical groupe MACSF : 1980-2013) % de condamnations 68 70 58 60 68 67 67 57 54 46 50 40 67 39 37 33 30 1980- 1985- 1990- 1995- 2002- 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 84 89 94 99 06 (254)(°) (327) (419) (478) (1594) (402) (596) (618) (536) (425) (456) (°) Total décisions de justice Principes de la responsabilité LA RESPONSABILITE CIVILE Le demandeur doit prouver : •Une faute : manquement aux bonnes pratiques professionnelles •Un dommage : préjudice certain, direct et personnel •Un lien de causalité entre les deux Prescription • Les actions tendant à mettre en cause la responsabilité des personnels de santé ou des établissements de santé publics ou privés à l’occasion d’actes de prévention, de diagnostic ou de soins se prescrivent par 10 ans à compter de la consolidation du dommage. • Les actions pénales (délits) se prescrivent par 3 ans à compter des faits (art. 8 du Code de procédure pénale) LA RESPONSABILITE PENALE Le principe de légalité Art. 121-1 du code pénal : Nul n’est responsable pénalement que de son propre fait. LA RESPONSABILITE PENALE • Homicide involontaire Art. 221-6 du code pénal : « Le fait de causer, par maladresse, imprudence, inattention, négligence ou manquement à une obligation de sécurité ou de prudence imposée par la loi ou les règlements, la mort d’autrui constitue un homicide involontaire puni de 3 ans d’emprisonnement et de 45 000 € d’amende… » • Blessure involontaire Art. 222-19 du code pénal LA RESPONSABILITE PENALE La mise en danger d’autrui Art. 223-1 du code pénal : « Le fait d’exposer directement autrui à un risque immédiat de mort ou de blessure de nature à entraîner une mutilation ou une infirmité permanente par la violation manifestement délibérée d’une obligation particulière de sécurité ou de prudence imposée par la loi ou le règlement est puni d’un an d’emprisonnement et de 15000 € d’amende » QCM 1. Citez les 4 responsabilités que vous encourrez 2. Quelles sont les conditions de la responsabilité civile ? 3. De quel délai dispose la victime pour rechercher votre responsabilité ? 4. L’assurance de votre employeur couvre-t-elle toute votre responsabilité ? 5. Le chirurgien est-il responsable des fautes de l’IDE ou IBODE? 6. Qui est responsable en cas d’erreur dans un protocole ? 7. Le défaut d’organisation vous exonère-t-il de responsabilité ? CONCLUSION • Quelque soit le mode d’activité, la responsabilité de l’IBODE peut être retenue • L’assurance responsabilité professionnelle est indispensable dès les premiers actes professionnels • Le statut particulier des infirmières et leur responsabilité majorée rend l’assurance encore plus indispensable 10 cours du Triangle de l’Arche | 92919 LA DEFENSE CEDEX France | T. 01 71 14 32 33 macsf.fr