LES DIFFERENTES ANESTHESIES PRINCIPE SURVEILLANCE SOINS INFIRMIERS DEFINITION    C’est un ensemble de techniques permettant la réalisation d’un acte chirurgical, obstétrical ou médical ( endoscopie, radiologie) en supprimant.

Download Report

Transcript LES DIFFERENTES ANESTHESIES PRINCIPE SURVEILLANCE SOINS INFIRMIERS DEFINITION    C’est un ensemble de techniques permettant la réalisation d’un acte chirurgical, obstétrical ou médical ( endoscopie, radiologie) en supprimant.

LES DIFFERENTES
ANESTHESIES
PRINCIPE
SURVEILLANCE
SOINS INFIRMIERS
DEFINITION



C’est un ensemble de techniques permettant la
réalisation d’un acte chirurgical, obstétrical ou
médical ( endoscopie, radiologie) en supprimant la
douleur et les réflexes moteurs d’un patient
2 types : générale, locorégionale
Pour tout type d’anesthésie passage obligatoire en
SSPI ( salle de réveil, salle de surveillance postinterventionnelle – décret 5/12/1994)
HISTORIQUE
Discipline d’apparition récente, mais de tout
temps la prise en charge de la douleur pour
les interventions chirurgicales fut une
préoccupation
400 avant JC on connaît déjà les propriété de
l’opium
XIIème siècle on utilise des éponges
soporifiques




1847: découverte du chlorure d’éthyle (gaz)
1932 : utilisation des barbituriques en IV pour
les anesthésies
1934 : ventilation contrôlée et assistée
réalisée par Guedel
1950 : utilisation d’une anesthésie
potentialisée = association DOLOSAL® et
NOVOCAINE®
- 1950 : apparition des 1es halogénés
(anesthésiques volatils)
 -1955 : première curarisation
 - 1959 : utilisation de neuroleptanalgésie
(association neuroleptique et d’un
analgésique) = provoque une narcose =
sommeil

PRINCIPES AVANT TOUTE
ANESTHESIE


- consultation d’anesthésie obligatoire
( décret 5/12/94) = évaluation préanesthésique (examen du dossier du patient,
interrogatoire,antécédents, allergie…
examen clinique) = dossier d’anesthésie
Le bloc opératoire
L’ANESTHESIE GENERALE



1 – principe :
État comparable au sommeil, induit par
l’injection de produits par voie intra-veineuse
et/ou par la respiration de vapeurs
anesthésiques
Association de plusieurs produits pour en
améliorer l’efficacité
Les agents anesthesiques



2 – les agents anesthésiques :
- a) les hypnotiques ( provoquent une perte
de conscience)
DIPRIVAN® = chute TA, ne pas injecter trop
vite, apnée transitoire et diminution du
volume courant, douleur au point d’injection,
brève durée d’action , élimination rapide,
s’utilise avec une seringue électrique
spécifique


ETOMIDATE® (hypomidate) = bonne
stabilité hémodynamique, brève durée
d’action
b) les benzodiazépines (en complément des
hypnotiques) = VALIUM®, NARCOZEP®,
HYPNOVEL® (courte durée d’action,
amnésie importante,antagonisé par
l’anexate)

c) les neuroleptiques : le seul produit utilisé
est le diopéridol = DROLEPTAN®
(potentialise les autres produits, effet antiémétique)

d) les analgésiques (opiacés) : qui bloquent
la douleur= FENTANYL®,
RAPIFEN®,SUFENTA®,ULTIVA®



e) les curares : provoquent une paralysie musculaire
en bloquant la transmission synaptique neuromusculaire.
Leur utilisation facilite l’intubation trachéale au
moment de l’induction anesthésique et de faciliter le
geste chirurgical = NORCURON®,TRACRIUM®
CELOCURINE® (utilisé en urgence quand estomac
plein)
Action neutralisée par PROSTIGMINE®



3- les agents anesthésiques volatils :
a) les halogénés : FORENE®,
SEVORANE®= agent anesthésique plus
puissant
b) association gaz anesthésique = Protoxyde
d’Azote mélangé à l’oxygène = agent
anesthésique faible
LES PHASES DE L’AG



- induction : voie IV chez l’adulte ou
inhalation chez l’enfant
- entretien : par association agents
intraveineux ( administrés en bolus ou SE) et
agents halogénés.
La profondeur de l’anesthésie s’apprécie
essentiellement par les variations de la TA et
FC


L’anesthésie générale s’accompagnant d’une
perte de conscience et généralement d’une
perte des réflexes, une protection des voies
aériennes liée à la curarisation par
intubation endotrachéale est nécessaire
(masque laryngé ou sonde d’intubation) et
d’une ventilation assistée controlée.
L’INTUBATION


- Le réveil : c’est l’élimination des agents
anesthésiques administrés.
C’est la période qui s’étend depuis la fin
de l’intervention jusqu’au moment où le
patient a récupéré une conscience et des
fonctions vitales qui soient compatibles
avec une autonomie complète
LA PERIODE DE REVEIL


C’est la levée d’anesthésie.
- disparition de l’action des narcotiques et
benzodiazépines = récupération de la
conscience = ordres simples (mouvements
des jambes), expression verbale (nom, jour
de la semaine), conscience lucide ( raconte
sa vie)
Salle de réveil
Le réveil



2 – signes de démorphinisation :
- disparition de l’effet analgésique = le patient
a mal
- ventilation correcte = FR>14 et ventilation
ample, disparition du myosis, disparition de
la bradycardie, vomissements, nausées
Le réveil



3 – signes de décurarisation :
- élimination en sens inverse de l’action (de
bas en haut pour élimination)
- HEAD LIFE TEST POSITIF : le patient peut
décoller la tête du plan du lit pendant plus de
5 secondes, il peut serrer la main de plus en
plus fort
Le réveil

L’EXTUBATION ne sera pratiquée que sur
un patient NORMOVOLEMIQUE et
NORMOTHERMIQUE sans dépression
d’origine hypnotique ou morphinique et
DECURARISE
Salle de réveil
SURVEILLANCE IDE







- constantes toutes les 15mn :
- fonction respiratoire : FR, SaO2, amplitude,
coloration des extrémités , régularité
- fonction cardiovasculaire : pouls, TA
- fonction neurologique : conscience, orientation,
- signes de décurarisation
- Détection de l’hypothermie
- Détection et traitement des nausées et
vomissements


- surveillance des pansements (risque
hémorragiques) , surveillance des
aspirations diverses ( redons, lames), bilan
entrée/sorties et les surveillances
spécifiques au type d’intervention
prise en charge de la douleur (PCA – titration
morphinique ou administration d’antalgique)
COMPLICATIONS


L’intubation peut provoquer des
traumatismes dentaires, des irritations, maux
de gorge ou enrouement passager qui
disparaîtront rapidement
Des troubles mnésiques passagers ou
baisse des facultés de concentration peuvent
survenir dans les heures qui suivent
l’intervention = normaux et disparaissent
rapidement
COMPLICATIONS



- dépression respiratoire centrale =
surdosage ou relarguage des analgésiques
centraux) ou périphérique ( par effets
résiduels des curares sur les muscles de la
respiration)
- bradycardie ou tachycardie
- hypo ou hypertension



- vomissements
- allergies
- hypothermie due à la durée de
l’intervention, à la T° des salles d’opération,
et aux effets des drogues anesthésiques
(vasoplégie)
LES ANESTHESIES
LOCOREGIONALES



Il n’y a pas de perte de conscience
Technique de choix pour la chirurgie
ambulatoire
S’accompagne parfois d’une légère sédation
à l’aide d’une benzodiazépine ou d’un
hypnotique à faible dosage
1 -ANESTHESIE LOCALE



Infiltration d’un anesthésique local en intradermique ou sous-cutané sur le site
opératoire
Petits gestes chirurgicaux ( pose de drain,
ablation naevus…)
Ce n’est pas un geste anodin, des
complications peuvent survenir




- réactions allergiques = rares
- malaises vagaux = rares mais graves
- risque d’injection intravasculaire = troubles
neurologiques ou arrêt cardiaque en fonction
du produit utilisé et de sa concentration
Surveillance du point de ponction,
pansement, constantes
2 - ANESTHESIES LOCO-REGIONALES


Se pratiquent à différents niveaux du
système nerveux central et périphérique en
fonction de l’indication – visée chirurgicale ou
antalgique
L’importance et la topographie du siège
douloureux feront choisir la technique la
mieux adaptée
A - ALR INTRA-VEINEUSE

- injection d’un anesthésique local dans une
veine d’un membre ( le bras le plus souvent)
après exanguination à l’aide d’un garrot XYLOCAINE®

Tant que le garrot reste gonflé l’anesthésie
reste en place, au dégonflement disparition
de l’anesthésie


- risque lâchage accidentel du garrot avec un
passage rapide des anesthésiques locaux
dans la circulation sanguine = accident
neurologique à type de convulsion
La surveillance ne compte aucune
particularité – sauf au bloc le garrot
B – BLOCS NERVEUX
PERIPHERIQUES



DEFINITION :
Injection d’un anesthésique local à proximité
d’un nerf périphérique = blocage de la
conduction nerveuse plus précisément les
influx sensitifs
Utilisation d’un neuro-stimulateur pour
repérer le nerfs = injection de l’anesthésiant
local





INDICATIONS :
MEMBRE SUPERIEUR
- bloc du plexus brachial par voie axillaire
( chirurgie de la main, de l’avant bras), voie
sus-claviculaire (coude et bras), voie interscalénique (épaule)
- bloc du nerf radial, médian, cubital



MEMBRE INFERIEUR :
- nerf sciatique (blocage au niveau de la
cuisse ou de la fesse) – chirurgie du fémur
- nerf crural – chirurgie du genou






SURVEILLANCE :
- mobilité, sensibilité du membre concerné
- pouls distaux
- couleur, chaleur, coloration du membre
- constantes
- disparition des effets anesthésiants par
retour de la sensibilité



Un cathéter peut être laissé en place
permettant de faire une analgésie en postopératoire
Utilisation d’anesthésiants locaux type
NAROPEINE® ( seringue électrique en
continu)
C – LA RACHIANESTHESIE



DEFINITION :
Administration d’un anesthésique local dans
le LCR
Ponction au niveau lombaire, dans un
espace intervertébral (L2L3 – L3L4 – L4L5)=
blocage des influx nerveux ( sensitif et
moteur)
INDICATIONS



- chirurgie du petit bassin – patient fragile
pour une AG (urologie, gynéco, digestif)
- chirurgie vasculaire ( varices, pontages)
- chirurgie orthopédique ( arthroscopie)
Complications





- hypotension – bradycardie
- dyspnée voir apnée
- une fuite secondaire à la ponction =
céphalées occipitales ou cervicales
- lésion médullaire exceptionnelle
- nausées vomissements non spécifiques
surveillance





- hémodynamique
-fonction respiratoire
- neurologique : convulsions, mobilité,
sensibilité
- hypothermie éventuelle
-globe vésical consécutif au blocage du
sphincter vésical ( pas de sonde urinaire)
LA PERIDURALE
DEFINITION :
Administration d’un anesthésique local dans
l’espace péridural en injection unique à
l’aiguille ou par des injections répétées à
travers un cathéter mis en place dans cet
espace
LA PERI -DURALE
indications


- gynécologie : accouchement
- chirurgie thoracique : poumon
Complications





- injection accidentelle dans le LCR d’un grand
volume d’anesthésique = rachianesthésie totale =
ventilation controlée et correction des troubles
hémodynamiques
- brèche dure-mérienne = céphalées
- surdosage en anesthésiant
- hypotension artérielle moins fréquente que lors
d’une rachianesthésie
- lésion médullaire
Surveillance


La même que pour la rachianesthésie
Possibilité de perfuser le cathéter laisser en
place = surveillance accrus de tous les
risques ( car risque de déplacement du
cathéter) = PCEA (Sufentanyl®)