L’accompagnement éducatif : un outil de l’égalité des chances Le point de vue du directeur général de l’enseignement scolaire J L Nembrini • L’accompagnement éducatif =

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Transcript L’accompagnement éducatif : un outil de l’égalité des chances Le point de vue du directeur général de l’enseignement scolaire J L Nembrini • L’accompagnement éducatif =

L’accompagnement éducatif un outil de l’égalité des chances

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Le point de vue du directeur général de l’enseignement scolaire J L Nembrini • L’accompagnement éducatif = levier de changement • Elément stratégique qui amène à repenser l’ensemble du système • marque un infléchissement majeur car la responsabilité du système éducatif s’étend désormais au hors temps scolaire • induit par conséquent une nouvelle distribution de l’offre éducative • Tous les niveaux sont concernés (école:collège/lycée)

Constat : sont apparues : - De nouvelles postures chez les enseignants Des nouvelles représentations liées aux démarches éducatives

-

Un questionnement sur l’amélioration de la qualité et t l’évaluation du dispositif.

L’accompagnement éducatif : une réalité budgétaire

• Investissement : 323 millions d’euros soit l’équivalent de 6500 postes • les enseignants et les assistants pédagogiques encadrent l’AE à hauteur de 61%.

• AE, service gratuit : Concurrent direct des offres privées payantes • 64% de l’AC est consacré à l’aide aux devoirs, 11,3% aux activités sportives, 21,1% aux activités culturelles et 3,2% aux LV

3 concepts clé pour aller plus loin : • le concept de «

complémentarité

», l’AE

ne vient pas se substituer à ce qui existe, il vient en complément de

..[des contrats éducatifs locaux, des écoles ouvertes], L’aide ne doit en aucun cas être externalisée, il faut donc réfléchir à la nature de ce service. (

Q : comment est organisé la continuité?)

• La question de la complémentarité est soulevée aussi entre les différents champs des enseignements.

• Jusque là, c’est surtout l’aide aux devoirs qui était privilégiée, Il faut désormais œuvrer à développer la pratique sportive et la pratique artistique et culturelle mais aussi la pratique des langues. Il convient donc de veiller au

rééquilibrage

entre les différents champs pour dépasser les préoccupations d’ordre strictement scolaire.

le concept d’individualisation

:

«(le mode « groupe » est dépassé ».

L’AE permet de répondre aux besoins individuels. • CCL : changement radical dans la relation aux élèves •

le concept de partenariat :

suppose de réfléchir -aux types de partenariat, • -au cadre • -à l’évaluation des actions entreprises • -à la conception de nouveaux outils

L’évolution du dispositif nous amène à envisager 3 pistes de travail

:

• 1 : Comment passer d’une logique d’offre à une logique de demande de la part des familles ? • 2 : Comment impulser l’AE tout en préservant les valeurs de base du système ? Quel pilotage? • 3 : Comment le dispositif contribue t-il à la réussite des élèves ? Comment évaluer le dispositif ?

Premiers éléments d’analyse: Résultats d’une étude de l’Inspection générale Enquête sur 7 académies • Démarrage complexe et rapide les facteurs organisationnels ont davantage mobilisé que la réflexion pédagogique .

• Incidence sur l’organisation du temps scolaire et périscolaire (réorganisation parfois des emplois du temps).

• Dans l’ensemble, forte mobilisation des acteurs, • surtout en éducation prioritaire • Pacification des relations dans les écoles et collèges

• Principale préoccupation : l’aide aux devoirs • Incidence : modification du regard porté sur les élèves en difficulté. • Questionnement des enseignants [AC] sur les prescriptions de leurs collègues en terme de travail personnel à fournir ex : complexité des consignes, quantité de travail, irrégularité, mauvaise répartition sur la semaine, nb de tâches, pas de liens évidents entre la leçon et les exercices demandés, lexique complexe… • Impact positif sur les familles [moyen de renouer le dialogue]

Trois points de vue • 1 les élèves : • Les plus en difficulté refusent l’aide le plus souvent.

• Ce sont donc les «

moyens et les bons

bénéficient.

» qui en • volontariat : vœux pieux : dans la réalité, on note beaucoup d’injonctions de prescriptions. Mais, sans l’implication de l’élève, le dispositif est inopérant.

• Les résultats sont meilleurs quand le public est mixte, [tutorat, transmission entre pairs …] • L’assiduité reste une variable à contrôler • Questionnement sur le risque d’assistanat, manque d’autonomie de la part de l’élève,(cf socle commun).

2 Les formateurs et les contenus

Problèmes majeurs relevés : la plupart des élèves ne savent pas ce que veut dire «

faire ses devoirs, apprendre ses leçons

» : grand malentendu d’où l’impérative nécessité de faire un effort d’explicitation et de clarification dès la rentrée. (idée : premier mois = consacré à la méthodologie) La fréquence, la quantité et la durée des devoirs sont à interroger pour plus de cohérence, nécessite des temps d’harmonisation. La concertation entre l’enseignant de classe et celui qui assure l’AC est indispensable pour assurer la continuité.

En collège, il serait souhaitable que les CPE soient davantage présents dans la mise en œuvre du dispositif

L’évaluation mérite d’être pensée au préalable. Quel impact sur la réussite des élèves ? Comment le mesurer? • Idée : inviter l’élève à tenir un carnet de bord où il inscrirait ses difficultés et comment elles ont été résolues.

• L’AC doit faire l’objet d’une concertation dès la rentrée (personnels, lieux, durée, contenus..) • Nécessaire rééquilibrage en faveur des activités culturelles, sportives, et des TICE (utilisation marginale pour l’instant) D’une manière générale, il serait judicieux de désigner un coordonnateur AC par école et par collège.

3 Le pilotage

• Au niveau établissement : un volet du projet doit être consacré à l’AC.

• L’information aux familles est indispensable pour expliquer les objectifs poursuivis.

• L’implication des personnels de direction est impérative pour donner l’impulsion.

• La participation doit être valorisée ( livret scolaire?)