LE SYSTEME EDUCATIF TUNISIEN FACE AU DEFI DE LA QUALITE

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Transcript LE SYSTEME EDUCATIF TUNISIEN FACE AU DEFI DE LA QUALITE

LE SYSTEME
EDUCATIF TUNISIEN
FACE AU
DEFI DE LA QUALITE
portrait express du système éducatif
population du pays : 10 millions - PIB : 3150$/habitant
pop. scolaire : 2.200 000 élèves ( + 300 mille étudiants)
budget éduc./PIB : 7.5% - budget éduc./Etat : 30%
taux de scolarisation : 99% (6 ans)
- 90.5 (6-16ans)
76.1 (12-18ans)
couverture scolaire : 5851 établissements  1 école
primaire pour 2250 habitants - 1 collège et un lycée
pour 7851 habitants
enseignants : primaire (59739) - collège et lycée
(71247)
nombre moyen élèves/classe :
primaire (22/2) – collège (30) – lycée ( 25.5)
nombre moyen élèves/enseignant :
primaire (18.2) - collège et lycée (16.0)
moyenne élèves par ordinateur (2006) :
trois grandes réformes
1958 : réforme fondatrice  édification
d’un système éducatif national unifié –
objectif : scolariser tous les enfants en 10
ans
1991: 2ème réforme  adaptation du système
et mise en place d’un enseignement de base
de 9 ans, obligatoire et gratuit
2002 : 3ème réforme  mise en œuvre du projet
« école de demain » - objectif : une éducation
de qualité pour tous
les temps héroïques : la réforme de
1958 et le défi de la scolarisation
universelle
point de départ 
un taux de scolarisation très faible (14%)
un système éducatif éclaté ( 3 sous systèmes)
un nombre réduit d’enseignants
Des infrastructures scolaires insuffisantes
des solutions dictées par l’urgence 
 mise en place progressive d’un système éducatif unifié
(primaire mission/ministère – secondaire : sections a.b.c )
 recrutement massif d’instituteurs peu qualifiés (primaire) et
recours aux coopérants et aux instituteurs expérimentés(sec.)
 classes surchargées – locaux loués chez des particuliers –
distance moyenne école/ LR dépassant les 5 km
les années 80 : une décennie charnière

l’objectif de scolarisation universelle au primaire presque
atteint
 des infrastructures scolaires répondant aux besoins
 des enseignants mieux formés
mais … des échecs trop nombreux / une sélection très forte
à l’entrée du secondaire / un système qui s’essoufflait …
à partir de 1988
 Une évaluation d’ensemble et la préparation d’une
nouvelle réforme, celle de 1991
1995 – 2000
 une nouvelle étape
 de nouveaux défis
 de nouvelles exigences
mais d’abord un bilan …
un sextuple constat
1- de nombreux acquis mais le rendement interne
du système reste insuffisant
2 - un enseignement frontal, à caractère
encyclopédique
 les élèves savent beaucoup de choses , mais ils
ne savent pas faire grand chose
3 – une hétérogénéité de plus en plus grande qu’il
faut savoir gérer
5 – centralisation excessive et absence
d’imputabilité
6 – manque de professionnalisme à tous les niveaux
du système
la réforme de 2002 : une
stratégie en six axes
1.
2.
3.
4.
5.
6.
placer l’élève, qui est l’acteur principal du système
éducatif, au centre de l’action éducative
professionnaliser les enseignants et les personnels
d’encadrement
valoriser l’établissement scolaire et en améliorer le
statut
mettre en œuvre les principes d’égalité des chances
et d’équité éducative
mettre les technologies de l’information et de la
communication au service des activités
d’enseignement- apprentissage.
moderniser le système éducatif et améliorer sa
capacité à répondre à la demande de plus en plus
exigeante de la société.
comment réussir la
gestion des
changements ?
ou
de la difficulté de
changer de culture
scolaire
il est plus facile de concevoir une
réforme que de la mettre en oeuvre
ce que suppose la réussite de la mise en place d’une réforme :
 une définition pertinente des choix et une conception rigoureuse du
Projet que l’on veut réaliser

la capacité de mettre en œuvre ce projet sur le terrain, dans les écoles
( capacité institutionnelle - moyens humains et matériels …)
 La capacité de mobiliser les acteurs autour du projet
explication :
• la situation d’avant la réforme, pour peu satisfaisante qu’elle
soit, présente une forme d’équilibre auquel, au fil du temps,
chacun s’est adapté.
• La réforme, en rompant cet équilibre, créé une situation
nouvelle fortement perturbatrice qui doit être intelligemment
gérée en amont et adéquatement négociée en aval, si l’on veut
parvenir à un équilibre nouveau qui marque tout à la fois
l’intégration des changements induits par la réforme et
l’adaptation des acteurs à la situation qu’ils ont engendrée.
 pour réussir la réforme:
1- adopter une approche systémique
 agir sur l’ensemble des déterminants de la
qualité au niveau de l’école
• facteurs pédagogiques : contenus et méthodes
d’apprentissage, procédures d’évaluation, outils
didactiques
• niveau de qualification et de préparation des
enseignants
• gestion et management de l’établissement scolaire
• disponibilité des équipements et du matériel
pédagogique de soutien
• confort pédagogique
2 - responsabiliser les acteurs, libérer les
initiatives
 développer une culture de l’évaluation à tous les niveaux
du système
 décentraliser, déléguer des compétences accrues aux
régions
 accorder plus d’autonomie aux établissements scolaires
3 maîtres mots : l’initiative, l’innovation, l’imputabilité
L’imputabilité signifie à la fois :
 responsabilité : quiconque, à tous les échelons du
système, est responsable de son action (à condition qu’on
lui donne les moyens et la marge d’autonomie nécessaires
pour exercer cette responsabilité)
 et obligation de résultat : on est responsable de ce qu’on
fait, et on est tenu par ce fait même de rendre compte des
résultats de son action
3 -professionnaliser les enseignants et les
principaux acteurs du système éducatif
des enseignants professionnels, cela veut dire des maîtres :
 qui connaissent à la fois la science et l’art de leur métier,
 Qui sont capables :
- de construire et de mettre en oeuvre un projet pédagogique
intégrant les spécificités du contexte où ils évoluent ;
- de planifier, d’évaluer, de gérer des situations pédagogiques
diverses,
- de donner aux élèves le goût d’apprendre, de réguler leur
enseignement à la lumière des évaluations qu’ils effectuent…
pour les chefs d’établissements, la professionnalisation signifie :
 la maîtrise des savoirs et des savoir faire liés aux domaines d’activité
relevant de ses fonctions ( gestion - animation de la vie scolaire –
évaluation pédagogique et administrative – pilotage et suivi…)
 des savoir faire techniques dans les domaines du management, des TIC,
et de la communication
 mais surtout des attitudes et de savoir être comme le leadership, le
sens du travail en équipe, la capacité d’écoute, la maîtrise de soi, et
l’aptitude à la communication avec autrui.
4- gérer positivement l’hétérogénéité des
publics d’élèves
 la question de l’hétérogénéité se pose simultanément,
mais d’une manière différente, aux trois paliers du
système scolaire :
• l’appareil éducatif (niveau macroscopique)
• l’école (niveau mésoscopique)
• la classe (niveau microscopique)
 la gestion de l’hétérogénéité est
• institutionnelle – structurelle pour le premier palier
• managériale - administrative pour le second palier
• pédagogique pour le troisième palier
sept ans après : quelques leçons
agir de manière concomitante sur tous les
paramètres/déterminants de la réussite
disposer de structures et d’outils de suivi et
de pilotage efficaces
s’assurer l’adhésion des acteurs ) enseignants
– personnel d’encadrement - parents ) 
information, formation et communication
axer la formation des enseignants sur les
aspects pratiques
évaluer systématiquement pour réguler
participer, sans complexes, aux évaluations
comparatives régionales et internationales et
en tirer les leçons nécessaires
repérer les innovations et les bonnes
pratiques et les faire partager
merci de
votre
attention