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Le conseil génétique

I) BUT

Le but du conseil génétique est une meilleure prise en charge du malade et d’aider la famille à y faire face.

II) LES INDICATIONS DU CONSEIL GENETIQUE

Les indications du conseil génétique sont : - antécédents de retard mental dans la famille - antécédents d’enfants malformés dans la famille - avortements répétés - antécédents d’aberrations chromosomiques dans la famille - couple consanguin - femme âgée de plus de 35 ans

III) LES ETAPES DU CONSEIL GENETIQUE :

1 confirmer le diagnostic par des tests biologiques et génétiques. 2 établir l’arbre généalogique, suite à une enquête génétique en partant du propositus 3 préciser le mode de transmission en tenant compte de la pénétrance et de l’expressivité 4 calculer le risque de récurrence et proposer un conseil.

IV) CALCUL DU RISQUE DE RECURRENCE

:

a- Pour un caractère autosomique récessif : Si les deux parents sont phénotypiquement sains, ils ne peuvent avoir un enfant atteint que s’ils sont tous deux hétérozygotes. L’enfant atteint est homozygote et la probabilité de l’avoir est de ¼. En général, la probabilité pour un couple phénotypiquement sain d’avoir un enfant atteint est égale au produit de la probabilité que le père soit hétérozygote (P ht ), de la probabilité que la mère soit hétérozygote (m ht) et la probabilité que l’enfant soit homozygote (E hm)

R = P

ht X

m

ht

x 1/4

R : risque de récurrence

E hm = 1/4

1

Exemple : si on sait que le père et la mère sont hétérozygotes,

P

ht et

m

ht auront

une valeur de 1 et le produit : 1x 1x 1/4= 1/4

Si on n’est pas sûre que les parents soient hétérozygotes, on se base sur la probabilité calculée à partir de l’arbre généalogique, par exemple, pour des cousins germains, la probabilité pour qu’ils soient hétérozygotes (=1/8), la probabilité pour que leur enfant soit homozygote est 1/8 X 1/8 X 1/4= 1 /256 La récurrence des maladies récessive est favorisée par la consanguinité, qui est définie par le coefficient de consanguinité d’un individu. Ce coefficient indique la probabilité pour qu’un individu soit autozygote (individu ayant reçu deux allèles identiques par descendance d’un même ancêtre) en un locus donné. En pratique le coefficient de consanguinité d’un individu est égal au coefficient de parenté de ses parents. Le coefficient de parenté représente la probabilité pour que deux individus apparentés possèdent deux allèles identiques hérités d’un ancêtre commun. Le coefficient de parenté entre deux individus est calculé par la relation :

x, y

= ∑ (F

A

+1) (1/2)

p+m+1

F

A

= coefficient de consanguinité de l’ancêtre commun à « p » et « m ».

P m

= nombre de générations entre le père de x ou y et l’ancêtre commun = nombre de générations entre la mère de x ou y et l’ancêtre commun

x, y

= coefficient de parenté entre l’individu x et l’individu y

= communs somme des relations pour un ensemble d’ancêtres

b- pour un caractère autosomique dominant :

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-En pratique des parents sains ont une probabilité nulle (0) d’avoir des enfants atteints, sauf dans le cas d’une nouvelle mutation ou de pénétrance incomplète du caractère chez l’un des parents. -Si l’un des parents est atteint (généralement hétérozygote) le risque de récurrence est de 0,5. -Si les deux parents sont atteints le risque de récurrence est de 0,75

c- Pour un caractère gonosomique(X) dominant :

Le risque de récurrence dépend du sexe du parent atteint : -

Si c’est le père qui est atteint

, le risque de récurrence pour les garçons est de « 0 », car le père ne transmet pas le « X » à ses garçons. Par contre le risque de récurrence pour les filles est de (1), car le X du père est transmis à toutes les filles. -

Si c’est la mère qui est atteinte

, la récurrence pour les filles et les garçons est la même, elle est de 0,5 pour les deux sexes.

d- Pour un caractère gonosomique(X) récessif :

- si c’est le père qui est atteint

, le risque de récurrence est nul pour les deux sexes. -

si c’est la mère qui est atteinte

, le risque de récurrence est de 1 pour les garçons (car hémizygote) et nul pour les filles (conductrices). -

si les deux parents sont sains

, on recherche au niveau de l’arbre généalogique la probabilité que la mère soit vectrice. Le risque de récurrence dépend de cette probabilité.

e- pour un caractère holandrique:

- dans ce cas le risque est de 1 pour les garçons mais nul pour les filles. F- pour un caractère multifactoriel : Pour un caractère multifactoriel, il est très difficile de faire un calcule de risque exact, car dans ce cas il y a intervention de plusieurs gènes et de l’environnement, le risque calculer est un risque empirique, basé

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sur une étude dans la population générale (voir cours hérédité multifactorielle).

V- QUELQUES SITUATIONS DE CONSEIL GENETIQUE :

1- En cours de grossesse : il s’agit de faire un diagnostic prénatal en prélevant un échantillon à analyser du fœtus soit par amniocentèse, par biopsie du trophoblaste ou par cordocentèse. 2- couple avant mariage génétique susceptible d’être transmise à la descendance, et on calcule le risque de récurrence.

:

dans ce cas on recherche une maladie 3- Personne ayant un parent atteint : on effectue un diagnostic prés symptomatique en recherchant le gène grâce à des techniques de diagnostic génétique.

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