N°43 - Le Chélif

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Transcript N°43 - Le Chélif

MohaMed Teguia, PrésidenT de l’aPC de Chlef :
«On a voulu me compromettre
dans des affaires louches»
Pages 8 et 9
semaine du 1er au 7 octobre 2014 - n° 43 - Prix 15 da
Les Contre-PerformanCes
du CLub se muLtiPLient
issn : 2352-9695
où va
l’aso ?
Page 22
ils se MorfondenT dans la soliTude eT l'ennui
Les retraités de Chlef exigent l'ouverture d'un foyer
Page 15
enTre PrograMMes désueTs, MéThodes inaPProPriées eT désinTérêT des algériens
Comment enseigner
les langues étrangères ?
Pages 2 à 5
seMaine CulTurelle de la wilaya
de BouMerdès à Chlef
traditions
et savoir-faire
à l’honneur
Pages 11 à 13
Contribution
La bataille
pour la
gouvernance
du monde a déjà
commencé
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Numéro 43
du 1 au 7 octobre 2014
Le dossier
er
EntrE programmEs désuEts, méthodEs inappropriéEs Et désintérêt dEs individus
Comment enseigner les langues
étrangères ?
D'aucuns affirment qu'outre sa langue maternelle, il est important voire nécessaire pour l'individu de maitriser au moins une langue étrangère renforçant son potentiel et multipliant ses chances de réussite dans tout ce qu'il entreprend. Une seconde langue signifie une ouverture prometteuse
sur un monde en perpétuelle évolution. En Algérie, les gens ont de moins en moins d'envie, de volonté et d'aptitude pour apprendre une langue
étrangère, quelle qu'elle soit. A qui incombe la faute ?
L
a maitrise d'une langue
étrangère, surtout si elle
est prépondérante et pratiquée par plusieurs populations à
travers les quatre coins du globe,
revêt une importance inégalée au
sein de toutes les sociétés du
monde. La raison est bien plus
simple et saisie de tous dans la
mesure où la mondialisation impose un nouvel ordre régissant
désormais tous les échanges internationaux quel que soit le domaine d'activité.
De nos jours, tous les pays du
monde, sans exception aucune,
doivent être en état de communication permanente. Cette communication entre les différentes
nations doit s'effectuer de manière
continue de sorte que les échanges
culturels, scientifiques, économiques, politiques, commerciaux
et autres s'accomplissent dans les
meilleures conditions qui soient.
Tout ce dont nous évoquons expressément et sans ambages ne devient possible ou réalisable
qu'avec une compréhension linguistique réciproque permettant à
toutes les parties de se comprendre
et s'entendre le plus naturellement
possible. D'où la nécessité pour
chaque nation de promouvoir l'apprentissage des langues étrangères
chez ses propres individus pour
garantir une continuité avérée
d'échange à l'échelle planétaire.
Invraisemblablement, cet échange
se répercutera positivement sur
tous les secteurs d'activité en les
enjolivant de prospérité.
En Algérie, nos compatriotes n'entendent pas cela de cette oreille.
Personne ne s'estime obligé d'apprendre une seconde langue ou
d'encourager les autres à le faire
en mettant à leur disposition les
moyens nécessaires à ce genre
d'apprentissage qui ne coûtent absolument pas cher. Certains voient
en l'apprentissage des langues
étrangères un déploiement d'efforts infructueux et une perte de
temps. Il est évident qu'on méconnait l'apport inestimable que procure la maitrise d'une ou plusieurs
langues étrangères. On ignore que
l'apprentissage des langues étrangères est la première étape du lancement de tout processus visant le
développement de toutes les institutions d'un Etat quelconque. L'apprentissage des langues étrangères
contribue grandement à la facilitation de l'acquisition et l'assimilation de plusieurs savoirs dont le
contenu est développé et extrêmement pointu. Des savoirs qui font
actuellement de l'Occident un pôle
de progrès pérenne et de civilisation florissante.
Un enseignement
face à des écueils redoutables
S'il y a une réalité dont on est certain, c'est sans nul doute celle qui
témoigne
des
obstructions
énormes auxquelles font face les
apprenants aspirant à maitriser une
langue étrangère pour pouvoir
l'utiliser quand ils en ont besoin.
En Algérie, l'enseignement des
langues étrangères bute sur des
obstacles pour le moins paralysants. Chaque langue présente à
ses apprenants un certain nombre
de difficultés entièrement insurmontables pour des débutants qui
commencent à peine à articuler les
premiers mots d'une langue qui
leur est nouvelle. Il est à signaler
que les langues étrangères les plus
enseignées en Algérie sont incontestablement le français, l'anglais
et, dans une moindre mesure, l'espagnol, l'italien et l'allemand.
Le déficit enregistré en matière
d'enseignement du français, considéré comme étant la première
langue étrangère en Algérie, est
imputable à la qualité de la formation qui reste très loin d'être à la
hauteur des attentes des uns et des
autres étant donné que le niveau
des apprenants est en deçà des
normes préconisées par les didacticiens. Les enseignants, dont la
majorité a dépassé l'âge de 50 ans,
suivent toujours les mêmes méthodes traditionnelles mises en
place depuis belle lurette. Ils font
toujours de l'élève un récepteur de
notions dans un cadre purement
théorique. Ils se basent encore sur
un enseignement centré essentiellement sur l'écrit où le recours à la
traduction est assez fréquent. L'apprenant n'est jamais mis dans une
situation où il pourra réemployer
ses acquis linguistiques. Cet état
de fait pénalise continuellement
ceux qui tendent désespérément à
apprendre à bien parler et à bien
rédiger dans une langue autre que
leur langue maternelle.
Quant aux problèmes que rencontre l'enseignement de l'anglais, ils
sont identiques à ceux dont souffre
l'enseignement du français. Les
apprenants se plaignent de la
façon dont cette langue est enseignée. Ils estiment que tout ce
qu'ils apprennent se volatilise du
jour au lendemain parce qu'ils
manquent de pratique et n'arrivent
pas à utiliser les notions apprises
de manière à pouvoir les mémoriser définitivement. La phonétique,
élément vital dans l'apprentissage
de l'anglais vu les transcriptions
diverses y afférentes, est très médiocrement enseignée. Ce qui explique clairement la mauvaise
prononciation dont font montre
ceux qui sont en cours d'apprentissage de cette langue et même ceux
qui se considèrent anglophones
par excellence. S'ajoute à cela,
l'absence de conversations, de dialogues et d'expressions écrites qui
sont de véritables tests permettant
l'évaluation des acquis de façon
plus que pertinente.
Quant à l'espagnol, l'italien et l'allemand, on peut dire qu'il s'agit là
de trois langues dont l'enseignement vient de faire son baptême
de feu et se trouve encore dans son
état embryonnaire. Les initiateurs
de ce projet d'enseignement relatif
aux trois langues précitées ne trouvent toujours pas la méthodologie
adéquate permettant aux apprenants de se familiariser avec ces
trois nouvelles langues en s'accou-
tumant à leurs génies et à toutes
leurs particularités notamment
celles qui sont d'ordre culturel.
Quelles perspectives
pour les langues
étrangères
en Algérie ?
Le système d'enseignement des
langues étrangères, adopté par le
ministère de l'Education nationale
et les différents centres d'apprentissage des langues, est à revoir
dans sa globalité. C'est un système
regroupant un ensemble de programmes consistant à transmettre
des connaissances relatives à la
langue selon une méthodologie
ancienne et une répartition rigide
qu'il ne faut pas omettre. L'apprentissage se mesure par le volume
horaire et s'effectue à travers des
stratégies cognitives majoritairement théoriques.
En ces temps de modernité indiscutable, il va falloir déclencher
une révolution au sein de cette
arène, réservée à l'apprentissage
des langues étrangères, jusque-là
méconnue. La désuétude ne rime
pas avec un enseignement fiable,
et c'est pour cela que tous les programmes et méthodes en vigueur
devront disparaitre à jamais pour
qu'un nouveau système voie le
jour. Ce dernier devra se définir
comme un ensemble de cours enseignés, selon une répartition
adaptée au niveau de chaque
groupe d'apprenants. Un système
où toutes les connaissances, dont
se forme chaque langue étrangère,
seront transmises à travers des méthodes pédagogiques bien plus
que développées.
D'abord, on a la méthode directe
qui prohibe le recours à la traduction. C'est une méthode active qui
consiste à acquérir une langue au
contact de ceux qui la parlent.
Puis, on a la méthode audio-orale
qui met l'accent sur le choix des
contenus à enseigner et sur la psychologie aussi. C'est une méthode
qui favorise l'acquisition en ayant
un recours fréquent à l'oral et à des
exercices de répétition tout en apprenant les structures syntaxiques
sous forme d'automatismes. Ensuite, vient la méthode structuroglobale-audio-visuelle qui vise à
enseigner la parole en situation où
la priorité est donnée à l'oral qui
est perçu comme objectif principal
d'apprentissage et comme support
d'acquisition. Enfin, arrive l'approche communicative qui est une
méthode privilégiant le document
authentique qui permet un contact
direct avec la langue réelle utilisée
dans un contexte réel. Elle diversifie les apports théoriques et emprunte des concepts à d'autres
disciplines comme la sociolinguistique, la psycholinguistique, l'ethnographie de la communication,
l'analyse du discours, etc.
Ce sont, entre autres, des méthodes très bien conçues pour que
l'apprentissage des langues étrangères devienne plus accessible et
surtout adapté aux besoins des apprenants. Elles peuvent assurer un
enseignement réussi, sur tous les
plans, capable de former excellemment des centaines de milliers
de personnes chaque année. Ces
méthodes, en cas d'association
avec des programmes d'enseignement plus compatibles aux capacités des apprenants, peuvent
donner lieu à un modèle d'apprentissage idéal.
Devant ce retard qu'enregistre
l'enseignement des langues étrangères au niveau national, l'Etat algérien doit agir pour rétablir
l'ordre dans ce secteur. Il est appelé à mettre fin à ce système révolu. Il est aussi tenu d'introduire
un nouveau système d'apprentissage doté de méthodes et de programmes aussi bien performants
que riches en outils linguistiques
utiles. Il doit aussi créer un conseil
national dont la principale mission
sera de suivre de près toutes les
opérations d'apprentissage et évaluer les résultats réalisés.
Enfin, il est souhaitable que nos
apprenants s'impliquent réellement et fournissent davantage
d'efforts notamment en termes de
lecture tout en sachant que cette
dernière est l'unique clé du bon apprentissage.
Farouk Afounas
Numéro 43
du 1er au 7 octobre 2014
3
le dossier
ahmed dellikh et Bencherki aoumeur, enseignants :
«Il faut décrisper notre système
et le débarrasser de ses tares»
Ahmed Dellikh est un ancien normalien et ancien étudiant de l’Institut de Psychologie Appliquée. Ancien directeur de wilaya du Centre National
d’Animation Technique (CNAT), il a terminé sa carrière professionnelle en revenant à ses premières amours : enseigner le français. Actuellement
en retraite, Ahmed Dellikh a toujours l’enseignement dans le sang comme tout normalien qui se respecte : il prodigue des cours de la langue à Molière avec un collectif privé à Chlef.
I
l nous dit qu’il a deux niveaux. L’un
pour les terminales et l’autre pour les
universitaires, étudiants ou diplômés.
Les besoins professionnels les poussent à
améliorer les codes écrit et oral dans la
langue à Voltaire. Les discussions allaient
bon train au sujet des langues étrangères
quand Bencherki Aoumeur, un ancien enseignant qui s’est remis en question pour préparer un master dans la langue de Charles
Baudelaire se joint à nous. Les analyses fusaient de toutes parts, mais pour recentrer et
condenser tout cela, Le Chélif a posé deux
questions à MM. Dellikh et Aoumeur.
La première étant de savoir pourquoi un tel
engouement pour l’apprentissage des
langues étrangères, lequel engouement qui
se traduit par la floraison, un peu partout, des
écoles de langues.
Nos deux interlocuteurs notent que dans le
monde entier, quand l’enfant ou l’adulte
s’engage dans l’étude d’une langue étrangère, il ne part jamais de zéro. Il n’y a qu’à
observer, nous disent-ils, les ingénieurs ou
autres cadres qui vont poursuivre des études
en Allemagne ou en Russie. Le premier handicap est la langue avec laquelle ils n’avaient
jamais eu de contact auparavant. Mais en six
mois, non seulement ils parlent, écrivent la
nouvelle langue mais arrivent même à poursuivre des études de post-graduation avec ce
nouvel instrument. «Pourquoi et comment ?
Avec ce parallèle que nous dressons entre le
haut et le bas, nous pouvons décrisper notre
système et le débarrasser de ses tares», soulignent-ils. Selon eux, les adultes visés maitrisent les mécanismes de lecture ainsi que
le code écrit de la langue arabe au moins.
Au départ, une méconnaissance de l’arabe
Pour revenir à l’école primaire, ils estiment
que les élèves qui réussissent dans les
langues ont déjà la maitrise des mécanismes
en langue arabe. A partir de là, ils déduisent
qu’il y a absence d’installation des mécanismes de lecture en langue arabe au départ.
De même, qu’ils jugent insuffisant le volume
horaire. Exemple, trois heures par semaine
pour les élèves de 3ème année. Quant aux
élèves de 4ème et 5ème année, ils bénéficient de 4 heures et 15 minutes en plus d’une
heure de rattrapage. Il y a une multitude de
sons dans la langue française qu’un son par
séance ne suffit pas. Ils relèvent également
que l’étude des voyelles devrait être enseignée avant les consonnes pour que l’élève ne
se perde pas, ajoutant que les méthodes d’enseignement actuelles ne sont pas efficaces.
De fait, disent-ils, l’élocution se prépare à
partir du langage, ce qui n’est pas le cas actuellement, et ce d’autant que le choix des
supports (textes) n’est pas adéquat. «Il doit
y avoir des textes de situations pour développer et enrichir le lexique», souligne M. Dellikh.
Enfin, les deux pédagogues considèrent qu’il
y a «une rupture, un grand vide entre la fin
de la 3ème et le début de la 4ème année,
comme si deux équipes distinctes et sans
charnière ont réalisé ces programmes.» Un
exemple pour illustrer cette affirmation : en
fin de 3ème année, l’élève est mis en rapport
avec les sons, en 4ème année, il démarre
avec la production écrite. «C’est de l’aberration», jugent-ils.
«On n’explique pas
le français en arabe»
Après ce tour de la question, et les nombreux
problèmes soulevés, quels moyens préconiser pour y remédier ?
MM. Dellikh et Aoumeur affirment d’emblée qu’il faut revenir à l’ancienne méthode
qui a fait les beaux jours de l’école algérienne (Malik et Zina) quitte à l’améliorer.
En second, il est fait obligation de révision
systématique des «sons». Pour nos deux interlocuteurs, cela ne peut donner de résultat
que si l’on utilise de manière systématique
l’ensemble des moyens didactiques pour
améliorer la lecture des élèves. Il faut aussi
revoir le langage, veillez au recrutement des
bons enseignants, revenir aux instituts de
technologie de l’éducation régionaux (ITE)
si nécessaire. Ils préconisent à leurs pairs enseignants de ne jamais parler une autre
Ahmed dellikh
langue que celle qu’ils enseignent. Autrement dit, on n’explique pas le français par
l’arabe et vice-versa.
Nos deux enseignants rappellent qu’être enseignant est un métier qui s’apprend à l’ITE
comme le menuisier apprend son métier au
CFPA. «On donne une bourse, une prime ou
autres, mais on ne donne pas des compétences, car ce serait un véritable massacre»,
souligne M. Dellikh. Une digression que
nous jugeons utile pour nos lecteurs : à la
question de l’utilité de l’enseignement de la
langue de l’ennemi d’hier, Kateb Yacine répondait que c’était un butin de guerre. Bien
plus tard, certains lui répondirent alors pour-
quoi la péninsule ibérique n’a-t-elle pas
gardé la langue arabe comme butin de guerre
? Des historiens contemporains de l’époque
avaient estimé que c’était à son tort et que la
chute de Grenade, si elle avait assouvi les
desseins d’Isabelle et Ferdinand, elle fut une
perte incommensurable pour l’humanité.
Dans une de ses émissions, Amine Zaoui,
rappelait par le truchement de ses invités que
la langue française est une véritable fenêtre
sur le monde car la France traduit pour son
peuple ce qui se fait de mieux à travers le
monde et nous en profitons directement. A
méditer chers lecteurs.
Ali Elouahed
les cours d’anglais sont «casés» au même
titre que la musique et le dessin
Par Belgacem chérifi*
L
es résultats des examens de fin
d’année -baccalauréat notammentont mis en exergue la faiblesse flagrante des notes obtenues dans les langues
étrangères, le français et l’anglais. Est-ce à
dire que les élèves ne s’intéressent pas l’acquisition d’une ou d’autres langues ?
Que non ! Dira l’autre car les écoles privées sont ouvertes à cet effets et l’engouement des élèves pour cet apprentissage va
crescendo. Donc où est le véritable couac
? Méthode ? Horaire ? Programme ? Coefficient ? Ou encadrement inadéquat ?
Pour le français introduit dès le cycle primaire, il semble que les programmes -au
demeurant chargés- sont au-delà des possibilités des élèves.
La langue anglaise introduite en 1ère année
moyenne connait des fortunes diverses.
Nous constatons que le volume horaire at-
tribué reste très insuffisant (3 heures/semaine). La répartition de cet horaire sur
les jours de semaine est mal étudiée. Par
exemple : une heure le dimanche et le reste
trois jours plus tard. Le plus souvent, les
heures d’anglais sont placées en fin de
journée, c’est à dire après avoir réparti
toutes les autres disciplines. Les cours
d’anglais sont «casés» au même titre que
les cours de musique et de dessin. Pourtant,
il est connu universellement que le temps
d’exposition à la langue étrangère ne doit
pas être inférieur à quatre fois par semaine
si on veut espérer une rétention.
L’autre constat malheureux est cette incapacité des élèves en fin de secondaire à rédiger un simple paragraphe dans l’une des
trois langues : arabe- français-anglais. A
bien y voir, on peut relever que l’enseignement de la langue arabe ne prend pas en
charge avec efficience le développement
des mécanismes d’apprentissage :
construction de phrases correctes et pertinentes, cohérence, cohésion, chronologie,
élaboration de réponses à des questions inductives et déductives. C'est-à-dire l’apprentissage et le développement du code
écrit. Parce qu’il faut bien se l’avouer : une
bonne maitrise de la langue arabe avec tous
les mécanismes d’apprentissage sous-tendus facilitera l’acquisition d’autres
langues. Car il reste clair que lorsque nous
abordons l’apprentissage d’une langue
étrangère, nous ne cherchons en fait qu’à
savoir dire et faire dans cette langue ce que
nous sommes sensés dire et faire dans
notre langue maternelle et dans notre
langue de base (l’arabe).
B. C.
*Professeur d’anglais
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Numéro 43
du 1er au 7 octobre 2014
Le Dossier
CenTre «LA fonTAine» d’APPrenTiSSAge deS LAngueS éTrAngèreS d’Aïn defLA
Des méthodes éprouvées
pour des formations sur mesure
Le directeur du centre «la fontaine d’apprentissage des langues étrangères» d’Aïn Defla, M. Samir Khellas, est titulaire d’un doctorat
3ème cycle obtenu à l’IFD (institut de financement et de développement du Maghreb arabe) à Tunis. Il est également diplômé de la
chambre de commerce et d’industrie de Paris et de l’établissement canadien de développement international Desjardins. Il est aussi
professeur à l’institut d’économie de l’université Hassiba Ben Bouali de Chlef.
S
amir Khellas, directeur du
centre la fontaine, avait
bien voulu nous recevoir
dans son établissement et nous expliquer également le rôle fondamental que joue son établissement
dans l’enseignement et l’apprentissage des langues étrangères. Le
centre qui a ouvert ses portes au
mois d’avril 2010, à Aïn Defla,
emploie des professeurs choisis
selon les ambitions et les besoins
de la clientèle du centre. Ces enseignants triés sur le volet assurent
des cours, selon un programme
déjà étudié, bien élaboré et qui répond aux besoins de chaque apprenant. Le centre répond en effet aux
exigences et à la demande spécifique de clients (qui se recrutent
notamment parmi les enfants scolarisés dans les trois cycles de l’enseignement, les étudiants, les
travailleurs étrangers qui souhaitent acquérir des notions sur les
langues usitées en Algérie et surtout les employés et cadres qui désirent améliorer et approfondir
leurs connaissances en matière de
langues étrangères.
La réputation du centre «la fontaine» dépasse largement les limites de la ville d’Ain Defla,
souligne M. Khellas qui précise
que son établissement reçoit des
enfants et des adultes des villes limitrophes telles qu’Aribs, Djelida,
Khemis Miliana, Mékhatria,
Rouina, Amra Abadia et El Attaf.
«C’est pour cette raison que nous
souhaitons nous développer et
nous déployer. Pour un premier
temps, au niveau de la ville de
Khemis Miliana et celle d’El Attaf
durant l’année 2015.» Mieux, il
nous précise qu’il ambitionne
d’ouvrir une importante annexe à
Chlef-ville, «afin de permettre à
notre clientèle d’avoir la chance de
trouver nos centres juste autour de
leurs agglomérations.»
Des méthodes
d’enseignement
éprouvées
Le centre «la fontaine», assurent
des cours dans pas moins de 5
langues, à savoir le français, l’allemand, l’espagnol, l’anglais et l’italien, selon des formules de cycles
courts et de cycles longs avec en
plus le soutien aux élèves pendant
leur scolarisation au niveau du centre ou bien à domicile.
«Nous avons des méthodes d’enseignement universelles, qui ont
donné leurs preuves ailleurs : il
s’agit de méthodes qui permettent
la compréhension, l’assimilation et
la restitution. Ces méthodes, et
pour ne citer que quelques-unes
sont la méthode «alter ego» très reconnue dans l’hexagone, en
France, et celle dite «Headway»
également connue en Angleterre.
Cela démontre notre leadership et
surtout notre manière à vouloir se
surpasser pour aider nos clients»,
précise M. Khellas.
«Nous savons que les parents sont
inquiets et anxieux quant à l’avenir
de leurs enfants. Dès fois ils sont
abattus à l’idée de voir leurs enfants en train de régresser. «La fontaine» leur redonne espoir et
confiance», ajoute M. Khellas,
ajoutant que l’établissement apporte également le réconfort nécessaire avec la réussite de leurs
enfants. Le directeur du centre
nous fait savoir que beaucoup de
parents pour ne pas dire tous ceux
qui se sont adressé au centre ont
obtenu satisfaction.
Statistiquement, le centre «La fontaine» recrute un effectif de 100 à
120 élèves par an. Durant l’année
2014, il a été le chiffre de 150 inscriptions. «Avec des modules de
formations de courtes durées et
celles de longues durées, avec
toutes les possibilités demandées et
exigées par nos clients, et parce
que nous sommes constamment à
l’écoute de notre clientèle, nous arrivons à avoir des apprenants de
tout âge et des deux sexes. Il y a
des élèves des trois paliers de l’enseignement mais également des
adultes dont des étudiants, des cadres et des fonctionnaires», fait savoir M. Khellas.
Pour notre interlocuteur, les citoyens commencent à être sensibilisés sur la véritable valeur des
langues étrangères. «Actuellement,
ils commencent à réagir grâce aux
résultats du centre «La fontaine».
Très au fait des réalités nationales
et, notamment, de l’apport des
langues étrangères pour la consolidation de la formation des Algériens, le directeur du centre avoue
que «la difficulté, nous transcende
et nous galvanise pour se surpasser
et anticiper sur l’avenir de nos
élèves. Elle permet également aux
professeurs comme à l’administration d’aller chercher toujours là où
les méthodes adéquates existent
afin de satisfaire nos clients et surtout les parents de nos élèves.»
La direction du centre «La fontaine» invite les parents d’élèves à
mieux se renseigner sur le centre et
sur la valeur de l’enseignement
qu’il prodigue aux élèves. Les
portes du centre leur sont ouvertes
à tout moment pour tout renseignement, explication ou simple information ; le centre «La fontaine»
étant un monument incontournable
de la ville d’Ain Defla.
Djilali Deghrar
ChAmBre de CommerCe eT d’induSTrie ZACCAr d’Aïn defLA
Des cours de langues à la carte
L
a chambre de commerce et d’industrie «Zaccar» de la wilaya d’Aïn
Defla a acquis une grande expérience en matière d’enseignement des
langues étrangères. Son directeur, M. Ahmed
Znagui explique que les langues enseignées
sont sollicitées à la carte par des entreprises
publiques et ou privées et aussi selon leurs
besoins spécifiques. «Généralement, elles
demandent des cours purement professionnels pour le compte de leurs cadres et agents,
ainsi que pour les étrangers (13 nationalités
sont présentes au niveau de la wilaya d’Ain
Defla). Ces derniers souhaitent la plupart du
temps s’initier au français ou l’arabe. Au
total, 5 langues sont enseignées par la CCI
Zaccar afin, explique le directeur, de donner
la possibilité aux travailleurs désireux de se
perfectionner dans une langue étrangère
d’évoluer dans leur carrière.
L’objectif de la chambre de commerce est
d’aider et assister les entreprises locales par
des journées techniques sur des thèmes différents ainsi que des formations de courtes
et de longues durées. Ces cycles de formation ont un apport considérable pour l’épanouissement des entreprises selon leurs
besoins, leurs exigences et leurs nécessités.
En plus de ces formations spécifiques viennent s’ajouter les langues étrangères.
La CCI ne s’adresse pas uniquement aux entreprises. Les étudiants universitaires et des
particuliers sont également intéressés par les
cours de langues qu’elle dispense à longueur
d’année et selon un programme préétabli.
«Nous avons à enseigner donc plusieurs niveaux et cela ne nous gêne pas du tout. Au
contraire, nous nous organisons et nous
adaptons par rapport à la demande et surtout
aux exigences formulées par nos clients »,
indique M. Znagui.
Il ajoute que son institution est en contact direct avec plusieurs professeurs de langues
étrangères : «Nous les avons répertoriés et
nous les appelons selon les besoins de la
chambre de commerce. Bien sûr, nous nous
sommes entendus avec eux pour qu’ils enseignent les langues selon les documents pédagogiques préparés, écrits et présentés
conjointement par la chambre de commerce
et par ces mêmes professeurs.»
Le directeur avoue que la CCI rencontre des
fois des difficultés à propos des enseignants
pour des langues spécifiques telles que l’Allemand, l’Espagnol, le Russe et autres
langues non usitées en Algérie. «Le monde
commence à s’ouvrir, surtout grâce aux
échanges ; les contrats de partenariat encouragent les opérateurs publics et privés à apprendre des langues étrangères», soutient le
directeur de la CCI. La concurrence existe,
nous dit-il, mais, précise-t-il, «pour nous, au
contraire, c’est un moyen qui nous permet de
nous surpasser, elle nous galvanise et nous
pousse à fournir plus d’efforts afin d’atteindre les objectifs tracés par notre tutelle et
d’être à la hauteur de ses ambitions.»
Le directeur de la CCI précise que «la cham-
bre de commerce est également ouverte aux
étudiants qui s’y plaisent et trouvent chez
nous un programme pédagogique qui les intéressent et qui a déjà fait ses preuves. Ces
étudiants sont satisfaits des prestations fournies par notre département des langues étrangères.» Pour ce qui est des élèves de
primaire, du moyen et du secondaire, le directeur estime qu’ils ne sont pas une priorité
pour la CCI : «La chambre de commerce
vise tout d’abord à communiquer avec le
tissu industriel qui l’entoure. Il existe des
écoles spécialisées pour enfants. Par contre,
les étudiants sont prêts à entrer dans la vie
active, on s’arrange donc pour les orienter de
façon progressive dans la vie active. Ils apprennent la langue choisie et se voient, en
même temps, accompagner pour une éventuelle vie active », conclut M. Znagui.
Djilali Deghrar
Anciens enseignants
de français donnent des cours :
Cours de base :
-Points de langue.
-Production et communication
Public ciblé :
A) niveau de terminale
B) niveau universitaire
-Début des cours : les cours sont dispensés tous les samedis de 9h à 12h à partir du samedi 4 octobre 2014.
-Adresse : Centre de Loisirs Scientifiques (CLS) la Cité, en
face du marché.
Téléphone : 07 79 75 40 73 et 05 555 40 545
Numéro 43
du 1er au 7 octobre 2014
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Le DOssIer
EntrE l’absEncE dE répondant social Et dEs méthodEs d’EnsEignEmEnt désuètEs
Le difficile apprentissage
des langues étrangères
«Apprendre une langue, c’est communiquer dans cette langue», disent les spécialistes de la question. Toute autre approche semble
impertinente. Apprendre une langue dans un espace très restreint, entre quatre murs, dans un milieu non-natif, est voué à l’échec.
P
lusieurs paramètres entrent en jeu
dans l’apprentissage des langues
étrangères. L’on citera entre autres le
volume horaire qui leur est consacré et imparti dans notre école, horaire qui est très réduit présentement. En plus, le contact avec
ces langues est quasiment inexistant : dès
que l’élève sort de la classe, il n’a personne
avec qui communiquer dans la langue qu’il
aimerait maîtriser, qu’elle soit nationale
(l’arabe classique) ou étrangère (français et
anglais notamment). En bref, la motivation
est absente sur tous les plans, d’où l’omission de toutes les informations reçues en
classe. Le prolongement de l’apprentissage,
quant à lui, est interrompu. Sinon, comment
expliquer le passage du déchiffrement des
mots et des petites phrases à la lecture des
textes longs et de la poésie ? En 4ème année
primaire, l’élève est appelé à connaitre la
strophe, le vers, la rime et encore le quatrain,
le tercet, etc. Pendant tout son cursus, l’élève
est habitué à l’oral et, le jour de l’examen, il
se retrouve devant un énoncé suivi d’un tas
de questions auxquelles il devra répondre.
Aux concepteurs de ces programmes de revoir le profil de sortie de l’élève de 3ème
année et celui d’entrée de l’élève de 4ème
année dans l’enseignement primaire pour ne
citer que cela.
Des écoles pour
suppléer à l’échec
de l’école publique
Le foisonnement des écoles d’apprentissage
des langues étrangères (la langue française
en particulier) n’est pas pour donner des
cours de soutien en vérité. Ces écoles accueillent dans la plupart des temps des élèves
qui n’arrivent pas à assimiler les informations dans les écoles publiques.
Un autre phénomène qui vient de voir le jour
: tout le monde est devenu enseignant et tout
le monde donne des cours de soutien ; qui
chez soi, qui dans un garage loué pour la circonstance. Il suffit d’être instruit, peu importe le niveau d’instruction pour prendre en
charge des élèves en quête de savoir.
M. Mohamed Naas Araba, inspecteur d’éducation et d’enseignement primaire, initialement professeur, il a exercé le métier dans
tous les paliers de l’enseignement. Son expérience et sa réputation font que tous ceux
qui le connaissent le sollicitent pour lui
confier leurs enfants scolarisés afin de les
préparer aux différents examens de fin d’année.
Contacté par nos soins, il a bien voulu nous
apporter des éclaircissements sur l’incapacité d’assimilation chez nos élèves. Ecoutons-le : «Nos élèves font des progrès
sensibles en grammaire, conjugaison et orthographe. Il n’en est pas de même en production écrite. C’est sans doute l’activité où
les progrès sont plus laborieux. Parfois, il arrive que les enseignants soient découragés,
déçus par la faiblesse de leurs classes dans
cette activité». Il poursuit : «Après chaque
examen, on constate que c’est l’épreuve la
plus faible. Pourtant, il semble qu’on exige
des élèves, après 5 ou 6 années de scolarité,
un travail idéal modeste d’apparence mais en
réalité fort difficile à atteindre, soit savoir
écrire avec correction, trouver les mots propres et les placer là où il faut pour exprimer
sa pensée.»
Pour M. Naas Araba, il faut essayer de chercher les causes de cette faiblesse car, soutient-il, «il est facile dit-on de guérir un mal
que l’on connait bien…»
L’inspecteur fait un constat sans appel sur la
réalité de l’enseignement des langues étrangères : «Nos élèves, qu’ils soient issus de milieu rural ou urbain, parlent de manière
incorrecte, sinon mal. Il faut pourtant reconnaitre que ceux des centres urbains ont un
avantage linguistique sur ceux des cam-
pagnes en raison du milieu dans lequel ils
ont été élevés.»
Et d’expliquer qu’avant de mettre les pieds
à l’école, ils ont déjà contracté de mauvaises
habitudes de langage dont il importe de les
débarrasser, de les libérer. C’est, aux yeux de
M. Naas Araba, une tâche délicate et de
longue haleine si l’on songe comment on se
débarrasse d’une mauvaise habitude. «De
plus, l’influence permanente de la langue
mère que l’enfant utilise tout le temps et le
milieu social sont de nature à freiner les progrès en langue française», fait-il remarquer,
notant que l’on constate dans nos écoles une
prédominance d’exercices oraux et écrits de
grammaire, d’orthographe, vocabulaire, de
questionnaire de tous genre dans lesquels la
construction de la phrase est négligée et
passe en second plan.
«Souvent, l’élève répond à une question par
oui ou non ou des bribes de phrases. Il s’ensuit que ces exercices qui, normalement,
contribuent à la production écrite, font plutôt
connaitre la grammaire ou le vocabulaire. A
travers eux, c’est la correction de la langue
parlée et écrite qu’il faut atteindre», explique
notre interlocuteur. Les exercices d’élocution
prescrits dans le manuel sont rares, on les néglige faute de moyens, les supports visuels
notamment. «N’oublions pas que le langage
parlé doit au début précéder l’écrit. L’ordre
normal simple c’est parler, lire, penser,
écrire», souligne-t-il.
«Il faut apprendre
à l’élève à ordonner
sa pensée»
Notre interlocuteur soutient que la production écrite pose des problèmes, non seulement à l’élève, mais à l’enseignant aussi.
«Pour ce dernier, dès le départ, le problème
pédagogique se pose mal. Il n’a pas bien préparé ses élèves à cette situation-problème qui
n’est, en fin de compte, qu’une situation
d’intégration parce que cet enseignant apprend aux élèves, par exemple, la grammaire
comme une fin en soi au lieu de la mettre au
service de l’expression écrite. Quant à
l’élève, il croit qu’en appliquant les règles
déjà apprises, il écrit bien. Rien de tel avec
la production écrite», fait remarquer M. Naas
Araba, ajoutant que «c’est un exercice difficile durant lequel l’apprenant doit mobiliser
toutes ses connaissances pour ne pas se casser les dents. Mais en vain.»
Il explique en outre que la première cause de
cet échec est peut-être qu’il ne s’agit pas en
expression écrite de retenir des faits, d’appliquer des règles, mais de faire œuvre personnelle. Ce qu’on demande, fait savoir
notre interlocuteur, ce n’est plus du savoir,
mais du savoir-faire. C’est de bien comprendre, de chercher des idées et de les enchainer
comme il se doit.
Donc, conclut Mr Naas, produire de l’écrit
est un exercice qui intéresse toute l’activité
de l’esprit car toutes les facultés de l’intelligence s’y exercent. Apprendre à écrire, c’est
apprendre à penser. Pour cela, il faut entrainer l’élève à se souvenir, à imaginer. Il faut
lui apprendre à ordonner ses pensées. Ici, les
exercices de lecture, de vocabulaire, de
construction de phrases trouvent leur utilité
véritable. Ce sont ces activités qui lui permettent le maniement aisé de la langue. Les
progrès de production écrite défendent des
progrès (faits) dans l’étude de la langue.
En définitif, il faut savoir si on apprend une
langue pour une scolarité réussie ou pour
s’en servir comme moyen de communication. Si on opte pour la deuxième proposition, l’apprentissage de la langue n’est pas
d’être incarcéré entre les murs d’une classe
de cours. L’apprenant est appelé de «déscolariser» le bagage acquis en classe pour s’en
servir dans sa vie quotidienne.
Abdelkader Ham
lEs écolEs dispEnsant dEs formations En languEs pEu nombrEusEs
Où apprendre l'anglais et le français à Chlef ?
S'
il y a une chose capitale dans la
carrière d'un individu qui conditionne sa réussite dans la vie, en
Algérie et dans le monde, c'est la connaissance de l'informatique et des langues étrangères. Avec l'ouverture de l'économie et
l'arrivée de multinationales étrangères, la
plupart des offres d'emploi conditionnent le
recrutement, en plus de la formation de base
bac + 4 ou 5 années de formation, par la
maitrise des logiciels de bureautique et des
langues française et anglaise.
La langue officielle d'instruction de notre
système éducatif est l'arabe classique qui se
pratique uniquement en situation d'apprentissage. La réforme du système éducatif de
2003 a mis l'accent sur l'enseignement précoce des langues étrangères, à savoir le
français dès la troisième année primaire
(cours élémentaire 2ème année) et l'anglais
en première année secondaire (classe de
sixième). Il y a également l'espagnol et l'allemand qui sont pris en charge par le système éducatif.
La maîtrise de ces langues demeure aléatoire du fait de l'absence de voyages
d'études dans le pays d'origine (France, Angleterre, Espagne et Allemagne) pour la majorité des élèves qui n'arrivent pas à les
maîtriser. Rares sont les élèves, à part ceux
qui se sont spécialisés en langues, qui arrivent à lire et à écrire des langues étrangères.
Tout au plus, utilisent-ils quelques tournures
apprises à l'école.
Arrivés au terme de leurs études, et surtout
après avoir intégré, pour les plus chanceux,
le monde du travail ou la langue française
est utilisée systématiquement, ils se rendent
compte qu'ils doivent se rapprocher des officines qui enseignent cette langue pour
améliorer leur niveau. Les autres, tous les
autres, se rendent compte également que
pour avoir un bon job, il faut absolument
maîtriser l'anglais et l'informatique.
Les descriptifs de postes des offres d'emploi
intéressantes contiennent toutes des exigences telles que " La maîtrise de l'anglais
est indispensable pour exercer ce poste
tourné vers l'international. Le "Strategic
Sourcing Manager" doit aussi maîtriser les
systèmes d'information achats et les divers
logiciels informatiques de saisie des appels
d'offres et de traitement des contrats. "
(Ericsson). Ou "d'excellentes aptitudes de
communication en anglais, en arabe et en
français. " (Hikma Pharmaceutical". Ou encore "Fluency in English, both written and
spoken." (Ipsen, Algeria). Des annonces de
ce type en anglais paraissent de plus en plus
dans les médias et la presse spécialisée.
L'Algérie demeure un pays essentiellement
francophone, mais il y a un engouement de
plus en plus grand par une large frange de
la société vers l'apprentissage de la langue
anglaise qui, elle, est une langue internationale qui peut ouvrir, à elle seule, toutes
grandes, les voies de la réussite.
Il n'y a plus d'alternative. Il faut se cantonner dans des postes de second ordre ou alors
de positionner pour être parmi les meilleurs.
Il faudrait dans ce cas cravacher dur, payer
de sa personne, de son temps et surtout de
son porte-monnaie, parce que ces études
coûtent cher. Il faudrait également que l'établissement de formation soit sérieux et fiable. En effet, on peut avoir affaire à des
boites sérieuses et à d'autres qui ne le sont
pas. Et au niveau des premières, il faut s'assurer que le groupe duquel on va faire partie
soit complet pour être certain que le cours
soit assuré jusqu'à la fin. Il faudrait donc
avant de franchir le pas se renseigner pour
être sûr de ne pas se faire flouer et d'acquérir les connaissances qu'on est venu acheter
à prix d'or. Ce ne sont pas uniquement les
universitaires en situation de pré-emploi qui
se sont rendu compte de l'importance de
l'informatique et des langues, surtout l'anglais. En effet, si le français est la langue
semi-officielle en Algérie, celle qu'on héritée de la colonisation, certains parlent "de
trophée de guerre", l'anglais demeure la
langue internationale, le sésame qui peut
ouvrir la porte vers tous les rêves.
Les parents se sont également rendu compte
de l'importance pour leurs enfants de faire
un bon cursus avec pourquoi pas une bonne
maitrise de l'informatique et des langues.
Les écoles d'apprentissage ne sont pas demeurées en reste à cette demande et proposent un foisonnement d'offres telles que
"soutien scolaire à tous niveaux", ou "des
cours préparatoires en arabe, français et anglais pour les jeunes et préparation des examens scolaires".
Où est ce qu'on peut, à Chlef, étudier les
langues ? Il n'y pas foisonnement d'écoles
d'apprentissage. Il y a la chambre de commerce, l'école Ibn Khaldoun (Ouled Mohamed) et le centre des langues étrangères à
Chlef qui est situé au-dessus de la banque
NATIXIS (centre-ville). Les trois établissements ont une organisation bien assise, avec
une bonne prise en charge de leurs élèves.
A. Cherifi
6
Numéro 43
du 1er au 7 octobre 2014
ACtueLLes
Pour une affaire de cHèqueS SanS ProviSionS
Le président de l'APC de Béni Rached
est suspendu
La dernière visite de monsieur le Wali de Chlef a été fatale pour monsieur M'hamed
Yahiaoui, président de l'APC de Béni Rached dans la daïra d'Oued Fodda. En effet,
c'était sa dernière journée à la tête de l'exécutif communal, non pas pour mauvaise
gestion ou autre, on n'en est plus à l'article 120.
L'
affaire, selon le Chef de
la daira d'Oued Fodda,
M. Lazreg Benrahma, remonte aux mois de juin et juillet
2014, pour une affaire de chèques
sans provisions. L'un des chèques
lui a été remis en sa qualité de
mandataire. Lui l'a remis à une
tierce personne. Selon nos propres
sources, la valeur des chèques est
de l'ordre de 20 et de 160 millions
de centimes. D'autres chèques seraient encore en circulation, notamment l'un d'une valeur de 9
millions de centimes et risquent de
réapparaitre d'un moment à l'autre.
Les fans du maire ne l'ont pas entendu de cette oreille, ils sont montés au créneau et ont occupé le
siège de l'APC pour demander la
ré-intronisation de leur président.
Les choses ont failli dégénérer,
n'eut été l'intervention du chef de
la daïra qui a remis chacun à sa
place en expliquant qu'il s'agissait
d'un arrêté du wali de Chlef, que
c'est une suspension et non une radiation comme certains l'ont fait
accroire.
Il faudra attendre les résultats de
l'enquête et la décision de la justice
pour voir clair dans cette affaire.
Le désormais ex-maire soutient
que les chèques lui ont été volés.
L'APC fut rouverte au plaisir des
citoyens qui avaient un besoin
pressant de documents pour la rentrée scolaire et sociale. Une petite
analyse de la composante des
membres de l'assemblée nous permet de dire que le clan du maire est
majoritaire avec 35% des sièges,
c'est-à-dire que le nouveau maire
sera de la même couleur politique,
mais dans des situations pareilles,
allez donc savoir. On ne peut jurer
de rien.
Ali Elouahed
ali amamra, nouveau maire de Ténès
C'
était jeudi dernier, lors d'une assemblée générale des 19 élus,
que la commune de Ténès a
connu son nouveau président en la personne de M. Ali Amamra Ali (élu sur les
listes du RND). Le désormais ex-maire, M.
Mohamed Bounihi, d'obédience FLN, avait
démissionné à la suite de conflits internes
entre les membres de l'assemblée populaire
communale. Cette démission a été acceptée
«FiMaktabati» la bibliothèque
numérique d'algérie Télécom
L
a direction opérationnelle d'Algérie
Télécoms Chlef a organisé une journée d'information sur la bibliothèque
numérique " FiMaktabati " du 23 au 24 septembre 2014 au lycée Essalem du centre de
ville de Chlef. FiMaktabati est le nom de la
bibliothèque numérique mise en place par
L'entreprise publique. Algérie Télécom propose des milliers d'ouvrages couvrant un
large éventail de connaissances en langue
française sur les sciences, l'éducation, la culture générale, la santé, et tout ce qui
concerne la prie pratique de tous les jours.
Pour en profiter pleinement, il faut acquérir
une carte de licence "fimaktabati" à 2 400,00
DA, valable durant une année complète sur
le site web www.fimaktabati.dz. Les cartes
sont disponibles au niveau de toutes les
agences commerciales d'Algérie Télécom. A
titre de rappel, la journée d'information a été
organisée par M. Bouamara Zahi, qui a été
installé il y a peu à la tête de la direction opérationnelle d'Algérie Télécoms en remplacement de M.Khebbeb Fadhel, appelé à
d'autres fonctions.
A. C.
par le wali qui a instruit à son tour les élus
communaux d'élire un nouveau président
de l'assemblée. Ainsi les élections qui se
sont tenues au siège de la mairie ont été
remportées par M. Ali Amamra (RND)
avec 11 voix au profit de son adversaire
Zerrouki Ali (élu du RPA) qui n'a recueilli
que 8 voix. A la suite de cette opération, M.
Amamra a été déclaré vainqueur des élections et donc nouveau président de l'APC
de Ténès. A signaler que les perdants de
cette élection ont mal digéré leur défaite et
ont quitté la salle précipitamment, juste
après les résultats, démontrant ainsi que la
rupture est déjà consommée et que le nouveau "patron" de la commune devra compter uniquement sur ses partisans, au nombre
de 11 pour gérer la collectivité et être la
hauteur des attentes des citoyens.
Bencherki Otsmane
Mohamed Djoudi, nouveau directeur
de la société de distribution d'électricité
et de gaz de l'ouest (Sd ouest)
D
joudi Mohamed,
qui cumule les
postes de directeur
des sociétés de distribution
d'électricité et de gaz centre
et nord, a été installé officiellement dans ses nouvelles fonctions à Chlef ce
mardi 23 septembre 2014
par M. Ghoul Noureddine, le
PDG de la société nationale
de l'électricité et du gaz (SONELGAZ). Ce dernier, qui
est arrivé d'Alger dans la
matinée, a inspecté les bureaux de la SD Ouest avant
de se diriger vers le projet de
réalisation du siège de la SD
Nord ou lui ont été présentées les fiches techniques de
réalisation de 3 agences
commerciales (Chlef, Ain
Merane et Chettia) ainsi que
le siège de la direction de la
distribution Chlef-Nord.
Le siège de la direction de la
direction de la distribution
Chlef-Nord a été réalisé en
deux lots, le gros œuvre qui
a été réalisé en 19 mois par
l'entreprise INERGA pour
un montant de 336 MDA et
la partie corps d'état secondaires qui a été confiée à
SOPREC Spa pour un montant de 265 MDA pour une
durée de 18 mois et qui doit
recevoir son ordre de service
par le PDG de la SONELGAZ.
Les travaux de
l'agence commerciale de
Chettia ont démarré le 20
novembre 2013 et devront
durer 18 mois. Le coût des
travaux est d'un peu plus de
623 MDA. Les agences et
de Chlef doivent être réalisées en 18 mois pour un
montant d'un peu plus de
229 MDA.
A. Cherifi
Selon un communiqué du bureau de la laadH à cHlef
Les structures de soins de la wilaya se sont dégradées
L
es hôpitaux et autres infrastructures
de santé publique construits au lendemain du séisme d'octobre 1980 se
trouveraient dans un état de dégradation
avancée, avance le bureau de la ligue de défense des droits de l'Homme (LAADH) de
Chlef.
Dans un communiqué signé par son président, M.Kaddour Houari en l'occurrence, le
bureau de la LADDH à Chlef se dit "préoccupé par l'état de dégradation avancée dans
lequel se trouvent les infrastructures de la
Santé publique". Selon les termes du communiqué, "les cinq hôpitaux de Chlef
construits dans le cadre du programme d'urgence du séisme du 10 octobre 1980 en préfabriqué se trouvent dans un état de
dégradation avancée. Il s'agit des EPH d'Ouled Mohamed, Chorfa, Chettia, Sobha et
Ténès. Les rédacteurs du document ajoutent
qu'il en est de même pour les nombreuses
polycliniques qui ont été conçues de la
même manière à travers la région de Chlef.
Ils précisent que "contrairement aux
constructions scolaires où le programme
d'éradication se poursuit à un rythme accéléré à 95 %, le secteur de la santé garde toujours les séquelles de la catastrophe
naturelle 10 octobre 1980."
Le communiqué souligne que 34 ans cette
catastrophe majeurs, les soins continuent
toujours à être prodigués dans des établissements qui ne répondent plus aux normes.
"Malgré les opérations d'entretien et de
maintenance, ces infrastructures ont atteint
des dégradations avancées", est-il écrit dans
le communiqué qui ajoute que cette situation se répercute négativement sur la qualité
des soins ainsi que sur la prise en charge effective des malades. Plus loin, le communiqué du bureau de la LAADH relève que "les
techniciens en exercice éprouvent quant à
eux beaucoup de difficultés pour mener à
bien leur mission", d'où la mise en garde du
bureau de la ligue quant aux "effets désastreux " de cette situation sur l'image de la
santé publique.
L. C.
Numéro 43
du 1er au 7 octobre 2014
7
ActUeLLes
Contrairement à la rUmeUr propagée par QUelQUes médisants
La polyclinique d’Oued Fodda
n’est pas fermée
Une rumeur persistante faisant état de la fermeture de la polyclinique d’Oued Fodda nous a fait réagir pour se déplacer sur les lieux et
vérifier de visu la véracité de l’information. Une fois sur les lieux, jeudi dernier, aux environs de quatorze heures, nous entrons dans la
polyclinique.
I
l n’y avait pas beaucoup de monde
certes, mais le chef du service, M. Kermouche, était dans son bureau et travaillait normalement. Deux autres infirmières et
quelques malades qui attendaient sans se
presser leur tour pour entrer dans le bureau
du médecin qui était de service cette aprèsmidi.
Le médecin en question, le Dr Mohamed
Sabete, non seulement était à son poste mais
nous fit savoir que le matin c’est la grande
foule et de nous montrer son registre des
consultations. Une moyenne de soixante à
soixante dix patients sont reçus chaque jour
au minimum. «Comment dire là que nous
sommes fermés ?», s’interroge-t-il.
A qui veut-on chercher noise ? Non seulement le Dr Sabete est submergé de travail,
mais il s’insurge contre la venue de malades
des villages voisins tels qu’Ouled Abbes, Zebabdja, Harchoun 1 et 2, Bir Saf-Saf et
même Béni Rached alors que toutes ces localité disposent des mêmes unités de soins.
«Nous n’arrivons pas à comprendre cet en-
gouement pour la polyclinique d’Oued
Fodda», poursuit le Dr Sabete. Selon lui, il
faudrait une enquête ou mieux une étude
psychosociologique pour déterminer les
causes exactes pour apporter les réponses
adéquates à cette situation et répondre aux
patients qui ne sont tout de même pas des
masochistes pour faire toutes ces distances
alors que l’accueil et les traitements sont
identiques. Hommes et femmes rejoignent
nos services, il n y a pas de différence de
sexe, souligne le Dr Sabete.
Une autre infirmière apporte de l’eau au
moulin du médecin en déclarant que le service de la maternité est toujours ouvert ici
même et n’a pas encore été transféré à l’hôpital des UMC (Urgences Médicaux Chirurgicales). Tout le personnel présent est révolté
par la rumeur et passe à la population
d’Oued Fodda à travers l’hebdomadaire Le
Chélif un message de soutien à tous les patients : «Nous sommes là et nous le seront
toujours à votre service exclusif.»
Ali Elouahed
Un ingénieur en 3ème année primaire
D
ans la cité n° 3, nous fûmes apostrophés par un petit écolier très curieux, mais pas dans le sens
péjoratif du mot. Il voulait savoir pourquoi
nous prenions des photos de pierres, et si
nous allions les enlever. Abderrahmane,
puisque c’est de lui qu’il s’agit, ne veut pas
qu’on dégage ces pierres, car dit-il, elles le
protègent des voitures qui roulent trop vite
quand il sort de l’école comme maintenant
ou à l’aller. Ce petit garçon très curieux et
très loquace aiguise notre curiosité. A notre
tour de le bombarder de questions. Nous
voulions savoir quel âge il avait, dans quelle
classe il étudiait, ce qu’il voulait faire plus
tard une fois adulte. «Plus tard, je deviendrai
médecin », dit-il.
«Tu t’entraines donc à faire des piqûres
sur les pommes de terre, les pastèques et les
courges ?», lui disons-nous.
Abderrahmane rit de bon cœur : «Ah,
non, maintenant ce que j’aime, c’est les petites voitures électriques en panne car j’aime
bien les réparer. Je les répare toutes même
celles avec des télécommandes. Elles se remettent à marcher et à cligner de toutes les
lumières. Parfois c’est très simple, un simple
petit fils coupé arrête le jouet.»
Nous posons la question : «C’est plutôt ingénieur en électronique tout ça mon petit, tu
acceptes que je te prenne en photo pour la
publier dans le journal ? Et ton père, que
dira-t-il?» Abderrahmane : «C’est vrai ça ?
Moi dans le journal ? Bien sûr que mon père
sera content.
Renseignements pris chez les voisins, il
s’avère qu’Abderrahmane est très connu
parmi eux, il est non seulement très gentil
et très poli, mais il est surtout doué d’une
grande intelligence. Il parle beaucoup, mais
les voisins l’apprécient justement pour son
verbiage entre autres. Si Ahmed, son voisin
retraité, ne s’empêche pas de rire rien qu’en
pensant à ce petit génie.
K. A. E.
Un rallye à l’intérieur de la cité n°3 Les charbons de l’Aïd sont là
D
ans la cité n°3, nous avons photographié les automobilistes en train
de slalomer entre les lignes des
pierres posées par les riverains. Cette façon
de faire oblige les véhicules à ralentir, mais
sans leur poser des dos d’ânes. La cause ?
Plusieurs fois des enfants ont failli trépasser
devant leur domicile parce que des chauffards profitaient de la voie large et récemment bitumée pour rouler à tombeau ouvert.
Ils étaient pressés d’arriver au nouvel hôpital
(c’est le cas de le dire) pour y déposer un
malade. Le problème, c’est que cela fait environ deux mois que ces pierres sont là. La
route adjacente était également dans le
même état mais les pouvoirs publics y ont
dressé des barrages, pardon je veux dire déposé des dos d’ânes… non conforme à la réglementation en vigueur. Résultats, quand
vous regarder ces ralentisseurs, ils portent les
Q
A
marques des blessures faites aux véhicules
qui y ont laissé leur sang, je veux dire par là,
leurs huiles. Heureusement que l’hôpital
n’est pas loin, même celui des voitures, ni
les cimetières pour les deux d’ailleurs.
Ali Elouahed
ui es-tu ? Que fais-tu ? Et pourquoi tu souris
sous cap ? Est-ce parce que l’Aïd approche et
comme d’habitude le mouton est hors de portée des bourses dites moyennes ? Bien sûr, comment
veux-tu qu’ils puissent s’en sortir ces citoyens tout
juste sortis d’un ramadan éreintant, d’un Aïd Seghir
déplumant et qui n’a rien de petit de par ses dépenses.
La rentrée scolaire, sociale diront les intellectuels, a
ctuellement les gens vaquent normalement à leurs occupations
quotidiennes et pratiquent la politique de l’autruche, c'est-à-dire qu’ils font
semblant de ne pas savoir que l’Aid el
Kébir c’est pour cette semaine. Qu’à cela
ne tienne ! Un jeune dénommé Boukhtache
Rabi habitant tout près du domicile de notre
collègue Maamar Lariane et de la route d’El
Karimia à Oued Fodda se fait un devoir de
rappeler à tout le monde que l’Aïd c’est demain et qu’il va falloir s’armer de tout l’attirail du parfait « chouaye ». Vous ne
pouvez pas l’éviter, il occupe le trottoir.
Dans l’après midi, quand le temps devient
plus clément, autour des 16 ou 17 heures, il
s’installe carrément sur la route d’El Karimia pour vendre sa marchandise. Pour notre
part, nous rappellerons seulement que ce
petit commerce de Boukhtache est régulier
à chaque fête, c’est le même scénario. Si
vous avez oublié d’acheter votre agneau,
Boukhtache Rabi vous le fait rappeler «
fissa ».
ALI ELOUAHED.
Qui es-tu ?
fini le travail de sape commencé en juin dernier par le
mois du carême. Les vacances ? Une autre fois peutêtre, cette fois-ci, on n’a pas eu le temps d’y penser.
Non pas que la chaleur eut été plus clémente, bien au
contraire, mais la cherté de la vie et les évènements sus
cités ont brûlé les poches des malheureux citoyens. Au
fait, revenons à nos moutons, non, je veux dire à notre
pomme de terre ou plutôt celle de Bouamama Ahmed,
un petit commerçant du quartier de la cité n°1 à Oued
Fodda qui a gardé ce féculent un peu curieux pour Le
Chélif. Quelle est cette représentation ? Homme ou
bête ? C’est comme le test du Rorschach pour les psychologues. C’est vous qui voyez. Il vous appartient de
choisir la tête de votre pomme de terre. On vous l’offre.
Ali Elouahed
8
L’interview
numéro 43
du 1er au 7 octobre 2014
MohaMed Teguia, présidenT de l’apC de Chlef :
«On a voulu me compromettre
dans des affaires louches»
Dans le but d’informer les lecteurs sur ce qui se passe au sein de l’APC de Chlef, à la suite de la demande de démission formulée au maire par
les membres de l’Assemblée populaire, nous avons jugé utile d’interviewer le principal concerné en vue d’apporter quelques éclairages sur les
dessous de ces tractations dont les retombées, avec les retards enregistrés dans la gestion des affaires courantes de la municipalité, pénalisent en
fin de compte les citoyens de la commune surtout.
Le Chélif : Tout d’abord, si vous permettez monsieur le président de l’Assemblée communale parce que actualité
oblige, commençons par cette question
du retrait de confiance des membres de
l’Assemblée dont toute la ville parle en
attendant la suite des évènements ?
Mohamed Teguia : Sachez que la réunion
de cette Assemblée tenue le 18 septembre
2014 avait pour objet du jour 3 points à discuter et il n’était jamais question d’autre
chose que les points inscrits. J’étais fort surpris par l’attitude de tous les membres et des
instigateurs qui ont préparé en catimini cette
formulation de demande de démission qui
n’est pas du tout réglementaire et il n’est pas
question pour moi de démissionner : je reste
toujours en poste, assumant la responsabilité
pour laquelle j’ai été élu afin d’œuvrer au
service de la commune et des citoyens et non
pas pour des intérêts particuliers.
Selon vous, cette formulation de demande de démission est motivée par
quelles raisons et à l’instigation de qui
?
On m’a reproché de ne pas consulter les
membres de l’Assemblée et de bloquer certains projets en faisant cavalier seul, etc. Cependant, la réalité est tout autre : c’est
lorsque j’évite de discuter de projets qui me
paraissent illicites et que je refuse de signer
des documents non réglementaires, que certains m’accusent de blocage. Et l’instigateur de ces manœuvres est connu : c’est un
mouhafedh et sénateur issu du parti FLN.
Sur les 32 membres de l’Assemblée qui l’ont
suivi dans ses combines, 18 sont en poste salariés. Quant aux 14 restants, des promesses
de reclassement leur ont été faites en cas de
démission du maire.
Pour ce qui est de ce sénateur, le parti FLN
se devait de me convier à des concertations
partisanes et à tout ce qui a trait aux préoccupations citoyennes. Sur ce point, force est
de constater que les membres du bureau exécutif font preuve d’un manque de discipline
dans le travail quotidien. Je suis désolé de le
rappeler mais quand on est discipliné, on
doit faire preuve de ponctualité et non pas
de manque d’assiduité comme l’ont constaté
les citoyens. Pour ma part, j’observe cette rigueur au travail et mon bureau est ouvert à
tous les citoyens voulant faire part de leurs
préoccupations et ce, conformément aux instructions du ministère de l’Intérieur et des
Collectivités locales et de monsieur le wali.
Pourquoi pensez-vous que cette demande de démission des 32 membres de
l’Assemblée, est à l’instigation de ce sénateur FLN ?
Ce sénateur me cible depuis mai 2013
parce que je ne voulais pas marcher avec lui
dans une procédure louche et par conséquent
ayant refusé de signer des documents liés à
l’urbanisme et plus particulièrement un certificat de conformité dont les réserves n’ont
pas été levées.
L’urbanisme, parlons-en puisque c’est
le point sensible.
Tout à fait. Dans ce secteur, c’est la goutte
d’eau qui a fait déborder le vase. La décision
de l’affectation du chef de service de l’urbanisme de Chlef, M. B. S. à Hai Salam le 15
juillet 2014 a fait beaucoup de mécontents
au sein de l’Assemblée populaire. Des pressions ont été faites sur le nouveau chef de
service de l’urbanisme qui l’ont amené à dé-
l’accès à l’aide à la reconstruction d’un montant de 120 millions de centimes au profit de
chaque famille concernée. Et compte tenu
des retards constatés d’auparavant, la nouvelle instruction interministérielle a pour
objet d’alléger les procédures de libération
de cette aide et d’introduire de nouvelles dispositions. Si vous le voulez bien, on aura
l’occasion de revenir plus en détails sur cet
important dossier qui nous préoccupe tous
en tant que Chélifiens marqués dans leur
chair par le terrible séisme du 10 octobre
1980 et dont on est à la veille de la commémoration du 34ème anniversaire…
missionner. Celui qui lui a succédé, lui aussi
a démissionné au bout de quelque temps, et
il apparait clairement que cela intervenait
suite à des tractations louches dont celles notamment du vice-président de l’Assemblée
qui entreprenait des initiatives non
conformes aux prescriptions de la loi.
Et de quelles irrégularités s’agit-il ?
Ces irrégularités concernant généralement
les constructions illicites, car ce vice- président s’est fait remarquer par son exécution,
à sa guise, des avis de décisions de démolitions, des enlèvements de clôtures, d’extensions du bâti réalisé sans permis de
construire sur des terrains relevant du domaine de l’Etat… Comme ce bonhomme fait
des pieds et des mains pour faire avaliser des
permis de construire non réglementaires.
D’ailleurs, je détiens un récent dossier signé
par le vice-président chargé du développement, de l’investissement et de l’administration durant mon congé de détente, le viceprésident chargé de l’urbanisme étant complice dans des autorisations d’extensions non
conformes à la loi visées à certains membres
de l’Assemblée. Comment voulez-vous
qu’un délégué communal en poste puisse
exécuter des décisions de démolition alors
que lui-même est passible de ces mesures
pour… extensions illicites ? A ces intrigants,
je leur dis que je suis là, à mon poste de responsabilité, ma porte restant ouverte à tout
moment pour tous ceux qui ont des droits à
faire prévaloir.
A propos de préoccupations citoyennes,
qu’en est-il du programme de développement de la commune de Chlef ?
Tout d’abord, je tiens à remercier monsieur le wali pour sa contribution, dès son
installation, au profit de l’APC de Chlef d’un
montant de 44 milliards de centimes. Ce qui
a été d’un bon apport pour le programme de
développement de notre commune en matière d’assainissement et d’aménagement urbain. Au plan de l’état-civil, vous avez dû
constater la modernisation intervenue grâce
à l’informatisation du fichier communal. Ce
qui a mis un terme à la bureaucratie classique et rendu beaucoup de services aux citoyens qui n’ont plus à effectuer de longs
déplacements, par exemple, pouvant avoir
sur place les documents désirés et ce, sur décision des instances centrales du pays et des
initiatives conjuguées de monsieur le wali de
Chlef que je remercie infiniment, parce que
notre wilaya compte aujourd’hui parmi les
premières au plan national à avoir complètement informatisé ses données administratives. Au plan assainissement, malgré les
entraves de membres de l’APC pour freiner
certains projets, nos initiatives lancées se
sont poursuivies et j’annonce aux habitants
de la cité Olympique,
Hai Hamadia, Hai Cherif et Hai Bocca
Sidi Laroussi que les ordres de service ont
été signés pour l’assainissement de ces cités
en même temps que la réhabilitation du réseau d’alimentation en eau potable de Hai
Chlechlia. Quant à la question récurrente du
logement (RHP), 384 logements sont en
voie de finition à Hai Chorfa (ville nouvelle)
et seront bientôt attribués à leurs bénéficiaires. Il faut signaler aussi les revêtements
des routes de Hai Mokhtari, Hai Klouch, et
par ailleurs l’installation de l’électricité, les
espaces verts, etc., en attendant d’autres projets sociaux.
Concernant la question cruciale des édifices en préfabriqué, où en êtes-vous
avec l’éradication prévue des 19 000
chalets?
Ce dossier mérite d’être traité à part, en
temps opportun, pour pouvoir fournir aux
lecteurs tous les détails nécessaires. Mais je
peux vous dire que monsieur le wali de Chlef
a fait part dans une récente déclaration, que
l’Etat accordera une aide aux reconstructions
des chalets. Il répondra même favorablement
aux pères de familles qui voudraient que
leurs fils reconstruisent leurs logis côte à
côte. Dans cette optique, tout récemment le
gouvernement vient de consentir une rallonge budgétaire pour aider à l’éradication
des édifices en préfabriqué. Des nouvelles
mesures ont ainsi été prises pour faciliter
Abordons l’autre question tout aussi
importante de l’aménagement de Chlefville et pourquoi ce recours au bitume ?
Sachez que les projets ont été lancés
concernant l’aménagement des routes,
l’éclairage public, les espaces verts, etc.
Concernant la question du bitume, et comme
signalé lors de l’émission à la radio de Chlef,
début septembre 2014, et en réponse à l’animateur et aux auditeurs, j’ai bien précisé que
la décision de monsieur le wali relative au
recours au bitume a été tout ce qu’il y a de
judicieux comme choix approprié. Parce que
ce procédé présente beaucoup d’avantages
par rapport aux carrelages d’ornementation
classique des trottoirs qui se fissurent, se dégradent très souvent, nécessitant à chaque
fois des réparations et des commandes additionnelles. Le bitume, par contre, -qui pour
le signaler au passage n’est pas le goudron
classique mais un produit new-look et économique, utilisé déjà à l’étranger- permet
d’éviter ces détériorations fréquentes suite
aux intempéries, malfaçons ou dégâts occasionnels. De même que le bitume permet
d’éviter les escaliers squattant les trottoirs et
d’avoir des espaces libres, rendant aisée la
circulation des piétons et les éventuelles urgences des secours en cas de besoin, étant
donné la sismicité de notre zone, notamment…
Bien entendu, ce recours au bitume n’a pas
été du goût de certains. Mais grâce à cette
décision salutaire de monsieur le wali, ce
procédé économique et pragmatique nous a
permis d’éviter de grosses dépenses dans les
recours aux classiques carrelages que certains membres de l’assemblée préféraient,
cherchant visiblement à tirer des dividendes.
A cette occasion, je ne saurai trop saurai trop
recommander, en la circonstance, à ces
membres de l’assemblée auxquels j’ai fait
aveuglement confiance d’avoir présent à
l’esprit la nécessité de veiller à la bonne exécution des projets communaux en cours afin
d’honorer la mission pour laquelle ils ont été
élus. Et là, je m’adresse de façon toute particulière au vice-président chargé du développement, de l’investissement et de
l’administration pour veiller à ce que le projet d’aménagement de Hai el Houria se fasse
conformément aux clauses du cahier de
charges. Et ce, à l’instar des autres projets à
mener à bon terme, comme il se doit, étant
donné que des citoyens chélifiens ont dénoncé déjà certaines irrégularités, malfaçons
et travaux de bricolages réalisés à la hâte et
dont la responsabilité de ces anomalies incombe entièrement à certains éléments. A cet
effet, la Justice pourrait être saisie sur toute
question jugée sortant du cadre légal et on
verra qui sera établi dans son bon droit ou
décrié pour fausses allégations à son grand
tort…
n n n
numéro 43
Du 1er au 7 octobre 2014
L’interview
n n n
Monsieur le président, si l’option du bitume s’avère adéquate et pragmatique,
on ne peut que s’en féliciter mais force
est de constater qu’en certains endroits
aménagés, des pans de sol restent mal
entretenus, mal nivelés ou carrément
délaissés?
On est conscients de ces impondérables signalés et ces surfaces mal façonnées ou négligées seront recouvertes en temps
opportun. De même que seront revues les
malfaçons, imperfections, etc. Il faut savoir
qu’on n’en est pas encore aux travaux de finition. Le parachèvement d’un bon aménagement de la ville sera renforcé par
l’éclairage public étendu sur l’ensemble de
la ville de Chlef et dans des délais qui ne
sauraient tarder. Pour en revenir au recours
bitume, je dois signaler que la wilaya, en éliminant l’intervention de l’APC dans ce projet, a du coup suscité la réaction négative de
certains membres qui voyaient leurs prétentions à d’éventuels profits particuliers fondre
comme neige au soleil.
Chlef-ville nécessite aussi un nouveau
plan de circulation ?
Tout à fait et ce nouveau plan de circulation est déjà prêt, approuvé par la wilaya, supervisé par l’APC et il sera mis en
application dès la finition de certains équipements citadins tels que le placement des
feux tricolores ou l’aménagement du parking
à étages face à la nouvelle mairie, etc. En
tout cas, l’entreprise chargée de cette initiative poursuit son travail pour être dans les
délais d’exécution de ce plan de circulation
qui promet de grands bouleversements positifs pour l’agglomération de Chlef.
Cette agglomération qui prend de l’ampleur a grand besoin d’un suivi d’hygiène et nettoyage environnemental de
l’avis des citoyens ?
Sur ce point, il y a lieu de signaler que
l’Assemblée a créé une entreprise à caractère
industriel et commercial (EPIC) chargée du
nettoyage de la ville. Cependant, l’entreprise
a fait face à beaucoup d’entraves mais malgré tous les obstacles rencontrés, son activité
s’est poursuivie quoiqu’avec des insuffisances. Parce que certains membres de l’assemblée la voyaient d’un mauvais œil, ils
voulaient même procéder à son arrêt. Mais
grâce à la volonté des travailleurs, cette tâche
de salubrité publique a pu se poursuivre en
dépit du manque de moyens. Mais je tiens à
assurer les Chélifois de l’acquisition prochaine de nouveaux engins de nettoyage public, c’est-à-dire des camions appropriés, des
bennes, etc. pour veiller à l’entretien de l’environnement de Chlef-ville que l’on voudrait
continuellement propre.
Restons sur ce secteur de l’hygiène publique pour évoquer les fêtes de l’Aid El
Adha et ce qu’il y a lieu d’entreprendre
pour assister les citoyens procédant au
sacrifice rituel du mouton ?
Comme d’habitude, des vétérinaires sont
présents dans l’abattoir de la ville où les citoyens peuvent emmener leurs moutons s’ils
le veulent pour procéder au sacrifice rituel
quand ils ne disposent pas d’endroit adéquat
pour cela. Et plutôt que de souiller les espaces publics, mieux vaut pour qui le souhaite, procéder au sacrifice de son mouton
dans l’enceinte appropriée de l’abattoir avec
cet avantage d’être assisté par un vétérinaire
qui l’éclairerait sur le caractère sain ou malsain des abats (présence éventuelle de kyste
hydatique) ou autre…
Volet Education, la rentrée scolaire
2013-2014 s’est-elle déroulée dans de
bonnes conditions à travers la commune ?
La rentrée scolaire s’est tenue dans de
bonnes conditions, d’une manière générale,
malgré quelques problèmes signalés. Il s’agit
en l’occurrence de la question de surcharge
de classes dans la zone 8 mais qu’on a pu résoudre en aménagent notamment la salle de
cantine en salle de cours. Pour ce qui est de
l’autre problème, il a trait à celui du transport
qui cause beaucoup d’ennuis aux élèves des
contrées éloignées et qui arrivent souvent en
retard à leurs classes. Là aussi, nous avons
songé à des solutions que nous mettrons incessamment en application avec le recours
à des bus de transport scolaire et ce, au profit, notamment, des élèves de Ramli, Breria,
Mouafkia. Ces bus de transport scolaire rallieront aussi bien des écoles primaires que
des établissements du moyen et du secondaire. Pour la zone de Kemakema, par exemple, la piste nécessitera un revêtement. Dans
l’immédiat, l’APC peut rendre opérationnel
à cet effet un minibus appartenant à la commune de Chlef qui a failli être vendu aux enchères et qu’on a pu récupérer en bon état !
Vous avez un point particulier à ajouter,
monsieur le président ?
Oui, je voudrai évoquer les dernières inondations dans la région de Chlef pour soulever
le problème du manque d’avaloirs, pratiquement depuis 1980 ! Et il est grand temps
d’envisager les remèdes adéquats à chaque
fois que les eaux de pluie inondent certaines
rues du centre-ville, à Hai El Houria, Cheraiet, El Moussalaha, Hai El Amel, Ladjeraf
où quatre familles sinistrées ont été secourues, un arbre s’étant abattu sur le foyer de
l’une d’elles. Dès l’annonce de cette calamité qui a frappé d’humbles citoyens, nous
nous sommes précipités avec le vice-président de l’APC chargé de l’hygiène sur les
lieux du sinistre en même temps que le chef
de la daïra, les services de la protection civile, des forêts, le directeur de l’urbanisme
et certains délégués accomplissant leur devoir en pareille douloureuse circonstance.
Contrairement à certains prétendus représentants élus du peuple qui ont brillé par leur absence, notamment ces vice-présidents qui ne
se sont pas manifestés et qui se devaient au
moins de considérer la population en détresse tout en continuant d’ignorer ma personne qui place l’intérêt public au-dessus de
tout.
Le dernier mot pour clore cet entretien,
monsieur le président ?
Pour l’avoir dit et répété plusieurs fois,
nous sommes au service de la commune et
de sa population qui m’a témoigné sa
confiance en m’élisant maire de cette ville
pour laquelle j’œuvrerai inlassablement pour
son développement. Contrairement à certains arrivistes qui ont voulu se servir de
l’institution communale comme tremplin
pour réaliser leurs desseins personnels au détriment de l’intérêt public général. Certains
éléments de l’assemblée croyaient à tort
qu’ils pouvaient m’utiliser en cherchant à
m’inciter «à conjuguer avec eux le verbe
manger» mais ils se sont rendu compte de la
ténacité de notre engagement au service des
citoyens de la région et de la nation, en général. A tel point qu’exaspérés par ma
conduite incorruptible, il est parvenu à mes
oreilles cette réaction de leur part me fustigeant par cette expression assez significative
«hadha ma bgha yakoul ma khallana naklou» ( ce type n’a voulu ni manger ni nous
laisser manger». Et pour cause, je suis fils de
9
Chlef où ont vécu mes parents et mes ancêtres au comportement éthique irréprochable.
Les Chélifiens peuvent témoigner de cette
ligne de conduite à laquelle je reste fidèle. Et
je n’accepterai jamais que des énergumènes
venus d’ailleurs pour la plupart se servent
des potentialités financières, matérielles et
pouvoirs coercitifs de l’instance communale
pour amasser des profits personnels illicites
portant atteinte à la réputation de l’élu et discréditant par là-même les honnêtes responsables et travailleurs intègres et hautement
consciencieux comme le fut le regretté ancien maire de Chlef, le défunt Chorfa Belkacem auquel je rends hommage à son esprit
de dévouement pour la chose publique et
l’intérêt du pays placé au-dessus de toutes
autres considérations en disposant, comme
vous le voyez, de son portrait en face de moi
dans mon bureau de travail. Enfin, je ne termine pas sans remercier les nombreux citoyens qui m’ont témoigné leur solidarité
contre toutes sortes de déviations et j’invite
les travailleurs consciencieux à redoubler
d’efforts pour hisser notre commune et notre
wilaya à un niveau supérieur. Car seul le travail honnête est payant à la longue et Chlef
saura reconnaitre les siens qui participent à
sa reconstruction et son développement tandis que Dieu, Le tout puissant, connait très
bien ceux qui lui causent des retards et déficiences préjudiciables à sa bonne évolution.
Merci également à votre journal Le Chélif
auquel je souhaite davantage de progrès et
d’être mieux soutenu et à l’occasion des prochaines fêtes de l’Aid El Adha El Moubarek,
je dis à tous les Chélifiens et Chélifiennes
«Aid Mabrouk».
Propos recueillis par Mohamed Ghriss
10
NATioN
Numéro 43
du 1er au 7 octobre 2014
RéiNsERtiON sOCiaLE dEs détENus
Signature d'une convention cadre entre les ministères
de la Justice et de l’Aménagement du Territoire
Le ministère de la Justice et celui de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement ont signé hier, mardi, une convention
cadre de coopération en vue du développement d'un partenariat pour la réinsertion sociale des détenus au niveau des établissements pénitentiaires.
C
ette convention cadre de coopération a pour objectif le développement d'un partenariat pour la
réinsertion sociale des détenus au niveau
des établissements pénitentiaires conformément aux recommandations du comité
interministériel de coordination des activités de rééducation et de réinsertion sociale
des détenus". Cette convention a pour objet
la mise en place de mécanismes efficaces
pour la réinsertion sociale des détenus.
L'introduction de la dimension environnementale dans le processus de réintégration sociale se fait de façon "intégrée", par
la mise en place de programmes de sensibilisation, de formation et d'éducation à
l'environnement. La mise en place de ce
programme se fera par la création d'un club
vert au niveau de chaque établissement pénitentiaire à travers le territoire national.
Dans une première phase, cette opération
touchera les wilayas d'Alger, Tipasa, Annaba, Bouira, Chlef, Constantine, Biskra,
Bordj Bou Arreridj, Ain Témouchent, Sidi
Bel Abbes, Laghouat et Ghardaïa.
Les programmes de formation seront assurés par les institutions sous tutelles des
deux départements ministériels à savoir, le
conservatoire national de formation à l'environnement (CNFE), l'Agence nationale
des déchets (AND) et l'Office national
chargé des activités éducatives et de la formation (ONAEF). Les différentes activités
et programmes de formation portent sur les
thématiques suivantes, la collecte, le tri et
le recyclage des déchets ménagers et assimilés, l'aménagement des espaces verts,
l'économie et l'assainissement de l'eau. Ce
programme se poursuivra en phase postcarcérale, par l'accompagnement et l'orientation des détenus afin de les encourager à
exercer les métiers verts (création d'entreprise dans le domaine du recyclage et la valorisation des déchets). Un concours pour
la désignation de l'établissement pénitentiaire qui accordera le plus d'attention à la
préservation de l'environnement, sera organisé sous le thème "Concours du meilleur
établissement
pénitentiaire
écologique".
Pour la mise en place et le suivi de ce
programme, deux commissions seront installées. Une commission nationale et une
commission de wilaya et auront pour mission de coordonner et suivre les activités
relatives aux clubs verts, planifier et organiser les activités (manifestations, journées
d'études...), orienter, contrôler et approuver
les programmes destinés à la formation
dans toutes les spécialités relatives à l'environnement.
L. C.
L'ONEC prépare son 5e congrès
L
e secrétaire général de l'Organisation
nationale des enfants de chouhada
(ONEC) a annoncé lundi dernier à
Alger que l'ONEC préparait le programme des
festivités commémorant le 60e anniversaire du
déclenchement de la glorieuse révolution
novembre 1954 ainsi que la tenue de son
congrès.
Le président du comité préparatoire du
congrès a indiqué, dans une conférence
de
5e
5e
de
témOigNagE dE miNa BaLi à La suitE
dE L’assassiNat d’HERvé gOuRdEL
«Nous sommes
tous touchés au plus
profond de notre chair»
N
ous reproduisons cette lettre écrite
le jour même de l’assassinat odieux
d’Hervé Gourdel par ses ravisseurs.
Son auteure exprime on ne peut mieux le
sentiment que partagent pratiquement tous
les Algériens. Nous la reproduisons telle
quelle. A nos lecteurs d’en juger.
« Bonjour Georges, je suis à l'autre bout
du monde "Dubaï". Je n'ai RIEN mais alors
RIEN à dire tant c’est au-dessus de toute
morale. Je suivais ça de très près et la nouvelle est tombée comme un couperet, je ne
pensais pas qu'ils allaient oser.
L'Algérie s'est rangée depuis, puisqu'elle
est devenue elle-même cible, nous avons eu
2 otages exécutés au Mali, il fallait se prémunir puis basta. Et comme surgit de nulle
part cette gangrène avance et vient s'installer
sur ce vaste territoire, dont les enfants, malgré les petits méfaits, ont pris conscience et
tout cela était révolu, ils sont venus déranger
ce havre de paix.
Mais plus que tout, c'est l'être humain "feu
Mr Gourdel" qui m'a le plus fait mal, très
mal, il ne méritait pas cette fin, parti vers des
horizons qu'il souhaitait explorer et là le destin le frappe cruellement. De quel droit au
nom de quelle loi ?
Je voudrais à sa famille et à la France et
aux français de grâce n'impliquez pas l'Islam, je voudrais leur dire que nous dénigrons
ces démons. Je donnerais cher pour pouvoir
le faire revenir, je partage leur douleur, leur
souffrance.
Aussi, on ne doit pas le laisser sombrer
dans l'oubli, là est la force de nos ennemis,
il doit demeurer vivant en nous dans nos mémoires, nous devons en faire un mythe, une
réalité des tous les jours. Nous sommes tous
touchés au plus profond de notre chair, nous
sommes tous concernés, j'ai deux neveux par
alliance Français, mes nièces sont désorientées, elles n'osent plus regarder leur époux
en face.
Je ne trouve pas de mots, je suis corps et
âme avec sa famille, Dieu m'en est témoin.
Je prie que l'on retrouve au moins son
corps, qu'il ait des funérailles bien méritées
et une tombe au sein de ses proches.
Que Dieu ait son âme ! Qu’il apaise la
peine et la douleur de sa famille ! Qu’il nous
aide tous en cette terrible épreuve, et que jamais, jamais, ne revienne, même pas en cauchemar.
Mina dont le cœur saigne
presse, que les préparatifs relatifs à la célébration du 60e anniversaire du déclenchement de
la révolution de novembre 1954 et à la tenue
du 5e congrès de l'ONEC ont débuté après
avoir reçu l'autorisation du ministère de l'Inté-
rieur et des collectivités locales.
Il a ajouté que le programme des festivités
prévoit des concours autour de plusieurs
thèmes en rapport avec la révolution de novembre.
numéro 43
du 1er au 7 octobre 2014
L’événemenT
11
Semaine culturelle de la wilaya de BoumerdèS à chlef
Traditions et savoir-faire à l’honneur
Il va sans dire que les échanges culturels inter-wilayas apportent non seulement une bouffée d’oxygène à nos villes mais aussi et surtout de la joie,
de la gaieté et cette incroyable communion entre les exposants invités et les visiteurs locaux. Car, il faut le dire, ces rencontres culturelles se font
rares et la culture, prise dans son acception la plus large, se meurt dans notre pays.
C’
est pour cela, peut-être, qu’à la
place des salles de spectacle, cinémas, théâtres et autres musées et
salles d’exposition, foisonnent des centaines de
fast-food, des « akl khafif », des pizzérias, des
marchands de « m’hadjebs », « maakoudas » et
j’en passe.
Mais quoique très instructive, la semaine culturelle de Boumerdès, comme celles des wilayas qui l’ont précédées, j’en suis sûr, va passer
presque inaperçue. Nous avons constaté qu’à
l’exception de quelques élus qui ont fait le déplacement, aucun responsable, du plus bas de
l’échelle administrative à la plus haute, n’a daigné participer à cette manifestation. Cela est inconcevable et inadmissible.
Pour revenir à notre sujet, la semaine culturelle de Boumerdes à Chlef n’a pas laissé les
animateurs locaux de la culture indifférents. De
l’aveu même du nouveau directeur de la maison
de la Culture de Chlef, c’est l’une des rares manifestations de ce genre qui a présenté un panorama complet du potentiel culturel de la wilaya
invitée. Riche par son passé historique, sublime
par sa production intellectuelle, éclatante par la
variété de son artisanat et le savoir-faire de ses
artisans, Boumerdès a franchement ébloui les
connaisseurs.
Les stands, bien achalandés par leurs propriétaires qui ont voulu donner les vraies couleurs
culturelles de leur région, ont su attirer un public restreint il faut le dire, composé seulement
de quelques passionnés des Arts et de leurs enfants. La communication a fait défaut, car une
manifestation pareille aurait dû drainer toute la
population asnamie. Mais le constat est là : à
peine quelques dizaines de gens sont venues
égayer cette ouverture de la semaine culturelle
de Boumerdès qui se voulait avant tout pu-
blique et pour le public asnami. L’absence des
autorités locales a été quand même compensée
par la présence d’une pléthore d’artistes,
hommes de culture, journalistes, écrivains, comédiens, blogueurs, d’amoureux de la culture
qui ont su donner un cachet vivant à l’ouverture
officielle de la manifestation. Mais ne perdons
pas espoir, la culture dans notre cité ne tombera
jamais dans les abysses de l’oubli tant qu’il y
aura des hommes de bonne volonté qui la repêcheront toujours pour l’élever sur le piédestal
qui lui revient de droit.
Mohamed Boudia
12
Numéro 43
du 1er au 7 octobre 2014
patrimoine matériel et immatériel de la wilaya de boumerdeS
Naïma Brahimi expose l'histoire
millénaire de sa région
Cadre au niveau de la direction de la Culture de Boumerdès, Naïma Brahimi est détentrice d'une licence en archéologie. Elle fait partie de la délégation qui a animé la semaine culturelle de Boumerdes à Chlef du 25 au 29 septembre dernier. Melle Brahimi a exposé des posters relatant les
différents sites et monuments historiques éparpillés à travers sa wilaya.
M
elle Brahimi explique que la wilaya de Boumerdes renferme des
sites attestant de la présence de
l'Homme depuis la préhistoire. Il s'agit des
sites d'El Kerma (Le Figuier) et Markoun,
dans la région d'Ahfir (Dellys), constitués par
un ensemble de grottes remontant au paléolithique supérieur où l'on a découvert des dessins et gravures rupestres représentant des
animaux et des scènes de la vie quotidienne
des humains à cette époque. Il y a également
les sites paléolithiques des Salines, aux environs de Dellys, de Bordj Menaïel et de Chender.
Les anciennes civilisations ont laissé leurs
empreintes dans la région. Melle Brahimi
parle des villes maritimes de Rusucurus (Dellys), Rusupicari (Zemmouri El Bahri), Cissi
(Djinet), Tiguissi (Taourga), créées à l'époque
phénicienne. Ces villes ont évolué depuis
avec l'arrivée des romains, des vandales et des
arabes. Certaines sont devenues d'importants
centres urbains, à l'image de Dellys, d'autres
ont sombré dans l'oubli, pour des raisons liées
à l'histoire mouvementée de l'Afrique du
nord. Notre interlocutrice nous informe du
avancé (ndlr). La zaouïa d'Ouled Boumerdes
(15ème siècle), située dans la commune de
Tidjelabine, fondée par le saint wali Sidi Ali
Benali Benahmed El Boumerdassi, a elle
aussi bénéficié de gros travaux de réhabilitation. Parmi les autres curiosités historiques,
les fontaines et sources d'eau exploitées depuis l'époque punique. On citera à ce propos
la source d'El Ghicha (Bordj Menaiel) et celle
Kara Mustapha (époque française).
Melle Brahimi nous parle en conclusion du
patrimoine immatériel très riche de la région
en rappelant la pratique séculaire du rite
d'"Aghoundja". C'est une pratique païenne répandue à travers tout le nord de l'Algérie qui
consiste en une procession populaire où les
participants déclament une litanie implorant
le Seigneur de faire tomber la pluie. Ce rite
est pratiqué lorsque sévit longuement la sécheresse.
Rappelons que plusieurs ouvrages de l'écrivain Rachid Mimouni sont exposés à l'entrée
de la maison de la Culture. L'écrivain est originaire de Boumerdès et plus précisément de
la ville de Boudouaou.
A. L.
lancement prochain de fouilles archéologiques au niveau d'un site romain situé à
Zemmouri El Bahri où l'on suppose qu'il renferme toute une ville stratifiée enfouie depuis
des siècles.
Melle Brahimi évoque la Casbah de Dellys
qui fait partie des sites et monuments historiques protégés. Un plan de réhabilitation est
engagé pour restaurer les édifices historiques
relevant du domaine public. Des mesures sont
envisagées pour sauver les immeubles privés
de la médina, moyennant une contribution financière conséquente de l'Etat pour les propriétaires désireux de bénéficier de
l'opération. Parmi les édifices restaurés à Dellys, citons l'école coranique Sidi Amar
(16ème siècle) et le tombeau de Sidi El Harfi
de même que la demeure du Khalifa Si Tayeb
Bensalem, qui un des principaux lieutenants
de l'Emir Abdelkader. Pour l'histoire, en 1837,
après le traité de la Tafna, l'Emir s'était rendu
à Zemmouri El Bahri pour rencontrer Si
Tayeb et Si Zaamoum, ses représentants en
Kabylie. Il a séjourné pendant trois jours à la
zaouia de Sidi Ahmed Belabbès. Cette zaouia
est aujourd'hui dans un état de délabrement
elle eSt chanteuSe, poéteSSe, comédienne, actrice et journaliSte
une passionaria nommée Faïza Melikeche
P
oétesse, chanteuse, comédienne, actrice, journaliste
et… "un peu musicienne",
Faïza Melikeche est l'archétype du
parfait artiste qui ne vit que pour sa
passion de l'art. Talentueuse interprète
de la chanson algéroise moderne, elle
a déjà à son actif six albums sur le
marché et a participé à plusieurs manifestations culturelles ici et à l'étranger, notamment en Tunisie et au
Maroc, décrochant plusieurs distinctions.
La dernière tournée artistique que
Faïza Melikeche a effectuée au Maroc
au printemps dernier n'est pas passée
inaperçue. Faïza a décroché avec brio
le premier prix d'interprétation féminine dans le rôle qu'elle a campé dans
la pièce "El Fenan" (l'artiste) d'Ali
Talbi (frère du défunt Abdelkader
Talbi, ndlr) et a reçu plusieurs prix à
El Kalaa, Khenifra et Khouribga. Ces
distinctions s'ajoutent aux nombreux
prix qu'elle a décrochés à l'échelle nationale.
Faïza dit qu'elle aborde tous les sujets dans ses écrits poétiques, elle
passe allègrement des peines de la vie
sentimentale aux compositions politiques élaborées vantant l'esprit patriotique ou appelant avec ferveur les
peuples arabes et musulmans à libérer
la Palestine du joug de l'impérialisme
américano-sioniste. Il n'est pas rare
aussi de l'entendre déclamer des
poèmes en l'honneur du Prophète ou
s'intéresser, dans un style très recherché, aux problèmes que vit la société
algérienne.
Faïza est une excellente interprète
de la chanson algéroise moderne. Elle
écrit elle-même ses chansons, com-
pose la musique en se faisant aider
par des professionnels. Elle avoue cependant qu'elle est encore loin des
standards en matière de composition
puisque, avoue-t-elle, elle commence
à peine à apprendre à jouer de
quelques instruments de musique
(guitare et mandole). "Je ne suis pas
encore un artiste complet, je suis encore en première année", dit-elle avec
modestie. Melle Melikèche a mis plu-
Farid Kacer, dessinateur et designer
I
l s'appelle Kacer Farid, il est né
en 1976 et est originaire de la
ville côtière de Dellys. Il est
technicien supérieur en informatique à Tizi-Ouzou et s'adonne parallèlement à son activité fétiche.
Déjà à l'école primaire, il excellait
dans le dessin. Autodidacte, il a été
particulièrement influencé par l'art
chinois. Il compte à son actif de
nombreuses expositions dont celle
de 1991, à l'occasion de la tenue du
sommet de l'OUA à Sidi Fredj
(Alger), de l'année 2000 tenue à
l'hôtel El Djazair où il a reçu le 1er
prix en miniature et enluminure.
Membre de l'ONDA depuis le 31
décembre 2006, les expositions de
Farid se font, d'une manière générale, à l'échelle nationale. En 2000,
il a reçu à l'hôtel El Djazair le 1er
prix de la manifestation organisée et
en l'an 2001, il a arraché le premier
prix du meilleur costume berbère
d'Algérie le 8 mars 2001 à Boumerdès.
K. Benmouhoub
sieurs albums de musique sur le marché. Elle chante en arabe et souhaite
interpréter des chansons kabyles.
"Malheureusement, j'ai de tout temps
vécu dans le milieu algérois et bien
que mes parents soient d'origine kabyle, je ne connais pas un traître mot
de tamazight. Je crois que je dois m'y
mettre pour me produire en Kabylie
sur la terre de mes ancêtres", ajoutet-elle avec malice.
La chanteuse estime que le talent se
cultive, qu'il faut travailler pour parvenir à ce que l'on souhaite. Elle fait
sienne la recommandation de ses amis
chanteur kabyle qui lui a fait comprendre que son art doit s'exprimer
ailleurs, à l'étranger, pour être reconnu localement. "Il m'a dit que nul
n'est prophète en son pays et que pour
pénétrer le monde difficile de la chanson, il faut sortir pour y revenir. C'est
toute une philosophie que j'applique
à la lettre depuis", nous fait-elle savoir. "Au début, je n'avais pas saisi le
sens de ses paroles, j'évoluais uniquement à Alger et dans quelques villes
limitrophes, je n'étais pas connue. Il a
suffi que j'obtienne un prix à l'étranger pour que les éditeurs s'intéressent
à mon style", explique-t-elle. Cependant, malgré la reconnaissance de son
art, Faïza se dit toujours marginalisé,
comme beaucoup d'autres artistes talentueux. "La diversité des chaines de
télévision et de radio en Algérie n'a
pas joué en faveur de beaucoup d'artistes. On continue à les mépriser, à
les ignorer… et on fait passer toujours
les mêmes… ", regrette-t-elle, soulignant que les médias ont un rôle de
premier plan à jouer dans la promotion de la culture en général et des artistes en particulier. "Je connais pas
mal de poètes et d'interprètes qui ont
des choses à montrer mais les portes
des médias lourds leur sont fermées
au nez", s'emporte-t-elle, considérant
qu'il faut une politique hardie pour
aider les jeunes débutants à émerger.
Cet état de fait n'entame en rien de
la volonté de cette artiste qui a décidé
de se battre sur tous les fronts en participant, notamment, à toutes les manifestations artistiques auxquelles elle
est invitée. "Il ne pas sous-estimer le
public, qu'il se trouve dans une
grande ville ou dans un village, à l'est
ou à l'ouest, au nord ou au sud. La
culture algérienne est plurielle et le
public apprécie l'art d'où qu'il
vienne", souligne-t-elle.
Ali Laïb
13
Numéro 43
du 1 au 7 octobre 2014
L’évéNeMeNt
er
SeS inStrumentS de muSique Sont élaboréS avec fineSSe et amour
Les mandoles enchantés
de Rabah Benamrouche
Rabah Benamrouche est artisan-luthier. Né en 1958, dans la région d'Issers, il a appris le métier "tout seul et à son détriment", aime-t-il à dire. Mélomane
à ses heures, il s'est initié à la musique avec un vieux mandole qu'il a acquis au prix fort à l'époque. A force de gratter les fils, il apprendra à manier l'instrument comme un vrai professionnel. Curieux et bricoleur, il voulut fabriquer lui-même ses instruments de musique, fort chers à l'époque et pratiquement
introuvables sur le marché.
T
out a commencé en 1977
lorsque Rabah s'était mis en
tête de reproduire son vieux
mandole. "Je me suis dit : qu'est-ce
qui pourrait m'empêcher d'en fabriquer un ?" Et aussitôt dit, aussitôt fait
: Rabah se lance dans une aventure
qu'il n'est pas près d'oublier. "Quand
j'ai commencé, j'ai compris que ce
n'était pas uniquement une boite en
bois, que ce n'était pas seulement un
manche et des fils… J'étais coincé
mais il me fallait terminer le travail.
En fin de compte, l'instrument était
prêt, et curieusement, il faisait sortir
des sons presque semblables à ceux
que je tirais de mon ancien mandole.
Je l'ai vendu à un ami à 100 DA.
J'avais besoin d'argent pour aller accomplir mon service national." Après
avoir accompli son devoir sous les
drapeaux, Rabah se remet au travail,
il voulait se spécialiser dans le métier
de luthier. Il achète un autre mandole
mais " un mandole professionnel, différent de celui que j'avais conçu en
1977 ", précise Rabah. Il se met à la
tâche avec, comme seuls outils, une
râpe et un scie. Il se débrouille l'ossature en bois léger d'un tamis, un
manche en bois ordinaire, des bouts
de plastique (formica) et des fils. Au
fil des jours, l'instrument prend
forme. Mais, surprise : Quand j'ai
Son couScouS a ravi le palaiS deS viSiteurS
Saliha Kacimi,
une cuisinière hors-pair
O
riginaire de Tizi Ouzou,
Mme Saliha Kacimi a
étonné les visiteurs de la
maison de la culture par la qualité de
sa cuisine. Cette femme qui a pris
son destin en main après le décès de
son époux, il y a cinq ans, s'est
convertie dans le métier qu'elle sait
le mieux faire : les préparations culinaires traditionnelles -et authentiques- de sa Kabylie natale.
Couscous aux légumes et à la
viande de bœuf, beignets aux œufs,
pain aux herbes médicinales,
conserves d'olives selon une recette
dont elle a seule le secret, gâteaux
sucrés et préparations culinaires que
beaucoup de femmes kabyles ont dû
oublier, progrès oblige, les produits
de Mme Kacimi se comptent par dizaines. "J'ai appris beaucoup de ma
défunte mère, j'étais très bonne
élève aussi, mais le destin en a
voulu autrement", nous dit-elle.
"Je ne voulais pas être couturière
comme ma belle-mère, j'ai choisi
d'être pâtissière, et c'est ce qui m'a
permis ensuite d'entrer dans le
monde merveilleux de la cuisine traditionnelle berbère", ajoute Mme
Kacimi qui avoue ne pas avoir pleinement exploité ses dons depuis le
jour où on l'a mariée à Baghlia. Elle
explique : "Feu mon époux était à
cheval sur la coutume, la femme
doit rester au foyer et s'occuper de
son époux et ses enfants. Le monde
se résumait au foyer conjugal et à de
rares sorties."
Après le décès de son époux,
Mme Kacimi ne savait pas quoi
faire ; elle sombre dans la déprime
et la maladie jusqu'à ce qu'un jour
un médecin la secoua par ces mots :
" Votre époux est mort, vous voulez
le suivre ? ". "A cet instant, dit-elle,
j'ai compris qu'avec ou sans moi, la
vie continuait. Aussi, je me suis mis
en tête de trouver le moyen de vivre
dignement. Comment ? L'idée d'exploiter mes talents culinaires m'est
venue après que j'ai constaté sur le
marché plein de produits alimentaires traditionnels préparés par des
femmes au foyer." C'est le déclic.
Mme Kacimi se mettra rapidement
à l'ouvrage ; elle se fait connaître
comme cuisinière spécialisée dans
la préparation des repas de noces.
C'est la consécration dans toute la
région de la Kabylie maritime, Tizi
Ouzou et même Alger où elle devient incontournable dans les cérémonies de mariage. "Un repas festif
qui n'est pas préparé par Mme Kacimi n'en est pas un", commence-ton à dire. Après cinq années de dur
labeur, Mme Kacimi est arrivé à son
but. Elle avoue que cela n'a pas été
facile et qu'il lui a fallu batailler sur
plusieurs fronts pour s'imposer.
"Dieu merci, mon travail a été récompensé et je lance un appel à
toutes les femmes qui ont eu des déboires dans la vie d'exploiter leurs
talents de femme. Il en est qui peuvent devenir coutière, d'autres pâtissières ou cuisinières, l'éventail des
métiers est très grand", conclut
Mme Kacimi.
A. L.
placé les fils et que j'ai commencé à
les gratter, aucun son ne sortait.
C'était un mandole muet (aggoune).
C'était frustrant car j'y ai mis du
temps et du cœur à l'ouvrage. J'ai
compris par la suite que le mandole,
la mandoline, la guitare ou le luth ne
sont pas de simples coffres en bois.
On ne doit pas utiliser n'importe quel
type de bois, tout comme on se doit
de respecter les mesures qui sont très
précises. L'acoustique en dépend, ce
que je ne savais pas au départ, vu
mon faible niveau d'instruction."
Tirant les leçons de son échec, il se
remet au boulot et fabrique un autre
mandole qui, cette fois-ci, sera bon.
" Je l'ai vendu à un ami à 300 DA,
juste pour récupérer mes frais", ditil. Le troisième instrument sera encore meilleur, souligne Rabah qui
prend désormais son destin en main.
Il commence par chercher où trouver
la bonne matière, le bon bois, les accessoires, et surtout, à prendre attache avec des ébénistes, des
artisans-luthiers et des musiciens auprès desquels il dit avoir appris énor-
mément. Il sait désormais qu'il faut
utiliser du bois de cèdre, qui est très
recherché par les artisans, le sapin
noir, qui est différent du sapin ordinaire, l'épicéa, qui coûte trop cher, le
palissandre, l'ébène, etc.
Rabah fabrique pratiquement tout
type d'instrument à corde : luth, mandole, mandoline, guitare sèche,
banjo… Chaque instrument est fait
sur commande et chaque instrument
est soumis, avant livraison, à l'examen des musiciens professionnels
pour vérification. Le moindre petit
défaut est noté et corrigé, affirme
Rabah qui commence à être incontournable dans le milieu musical.
Dans son petit atelier à Issers,
Rabah se fait aider par ses deux enfants auxquels il veut apprendre le
métier. " C'est difficile pour ne pas
dire pénible car il faut tout le temps
être derrière eux pour leur rappeler
les fondamentaux du métier. Mais
c'est la vie, ils sont jeunes, ils comprendront par la suite le pourquoi de
mon intransigeance", conclut-il.
A. L.
Madour
Abderrahmane,
artisan-céramiste
P
résentant ses
œuvres dans
la salle d'exposition de la maison
de la Culture, Madour Abderrahmane,
est un adepte de l'art
céramique, il n'a pas
laissé indifférent les
visiteurs devant son
talent témoignant
d'une
éloquence
assez remarquable.
Né le 1er mai 1985 à
Ain El Hammam
(wilaya de Tizi
Ouzou) où il a vécu
jusqu'à l'âge de six
ans, Abderrahmane a
poursuivi ses études
à Boumerdès jusqu'à
la première année secondaire. Ensuite il a
commencé à apprendre la céramique
d'art avec son cousin
Lsayès revenu d'Alger pour s'installer à
Boumerdès. A l'issue
de quatre années de
formation auprès de
son cousin instructeur, ponctués par
deux ans de formation complémentaire
aux Beaux-Arts de
Boumerdès, Abderrahmane s'installa à
son compte dans la
région grâce à l'ap-
port du crédit de
l'ANSEJ.
Parmi ses travaux
d'art céramique, la
réalisation de la devanture de la maison
de la culture de Boumerdès, comme il a
exposé ses œuvres
dans plusieurs villes
du pays, notamment
à la foire internationale d'Alger où son
talent a reçu l'hommage de plusieurs
personnalités
du
monde des arts et de
la culture, en général. Autodidacte passionné pour l'art
céramique, Abderrahmane se déclare
prêt à travailler à
Chlef si on le sollicite.
K. Benmouhoub
14
Numéro 43
du 1er au 7 octobre 2014
SocIété
Il est portant atteInt de cécIté depuIs l'âge de 14 ans
Ahmed Bekka, l'aveugle qui joue
au ballon et aux dominos !
Ahmed Bekka est atteint de cécité depuis l'âge de 14 ans. Néanmoins, il continue de travailler comme s'il était normal, en innovant et en créant la joie autour de lui, tant il est sociable et très populaire. Malgré son handicap, il continue d'éclairer la
société de par ses innombrables qualités.
A
hmed Bekka est né le 29
avril 1946 à Ain Defla.
Père de deux enfants, il
avait contracté la cécité à l'âge de
14 ans et plus précisément en
1959. Un jour, il avait voulu aider
sa mère pour débarrasser d'un tas
de cendre qu'il ramassa avec ses
mains nues pour le jeter dehors.
Depuis ce jour, ses yeux ont commencé à lui faire mal. "Je ressentais beaucoup de douleurs avec
une espèce d'irritation que je n'arrêtais pas de gratter. Du taleb au
médecin et du médecin aux hôpitaux, je commençais à ne plus
voir. Ensuite le verdict est tombé
comme un couperet, ma cécité
était totale et définitive", nous ditil lorsque nous l'avons questionné
sur son handicap."
Ahmed soutient que le verdict des
médecins ne l'avait jamais alarmé
ou effrayé. "En tant qu'enfant, mes
capacités étaient prodigieuses à
mon jeune âge. Je continuais à
jouer avec mes camarades. Ce qui
était étonnant aussi, c'est que
j'étais le meneur et également l'initiateur de l'ensemble des jeux.
Mes amis ne pouvaient pas se passer de moi. On était complémentaire, ce qui m'avait d'ailleurs fait
oublier que j'étais un non-voyant.
La réalité, c'est que je ne voyais
pas mais je n'éprouvais aucun sentiment de gêne en ce qui concerne
ma cécité. Je me considérais
comme étant un homme tout à fait
normal. Peut être parce que cette
non voyance m'avait donné des
ailes et m'avait procuré également
cette force et cette vigueur qui
me permettaient de me surpasser à
travers tout ce que je faisais", raconte-t-il.
"Je commençais tout d'abord à
imiter mes copains en tout qu'ils
faisaient, je ne m'avouais jamais
vaincu et c'est comme cela que
commencèrent ces histoires invraisemblables me concernant.
Conduire une bicyclette tout seul
était tout à fait normal. Ensuite, le
jeu de domino avait pris une
grande place dans ma vie. C'est un
jeu dans lequel j'excellais et sur lequel personne ne pouvait me battre, que ce soit en duo ou en en
équipe", affirme-t-il. "Nous étions
intraitables, mon ami d'antan Abdallah Kastali et moi. Le jeu de
Yekhlef Ahmed, Hamamine Djelloul… et lui-même. "Et j'étais de
surcroit un titulaire indiscutable.
Certes, je ne voyais pas le ballon
mais cette envie de vouloir jouer,
peut être grâce à mon instinct,
poussait mon cœur à fairele reste.
Je marquais des buts, je dribblais,
je faisais également des passes décisives", affirme-t-il. "Cela vous
paraît peut être invraisemblable,
incroyable et surprenant mais
c'était vrai. Je suis devenu, par la
suite, au niveau des inter-quartiers
initié par le regretté Rachid Rezekallah et ses amis (1974-1980) le
président de ma nouvelle équipe
WERP (Itihad Riadhi de la Palestine), une équipe où j'étais un
joueur indiscutable. Cette équipe
était composée de : Ferahi Mohamed dit Banus, Mazouzi Djilali,
Boucherit Mustapha, Kabli Djilali, Tahar Lakouias, Bechaa
M'hamed, Bechaa Djilali et Aggoun Djelloul."
«Il faut toujours
se surpasser»
domino nous prenait tout notre
temps, les rencontres duraient
jusqu'à minuit, les voisins et les
spectateurs venaient de partout
pour apprécier le jeu mais aussi
pour découvrir un non-voyant qui
jouait au domino avec une aisance
très particulière", se rappelle-t-il.
«L'intrigue,
c'étaitmoi!»
Ahmed se souvient de tout. Des
pièces sur le tapis et des autres qui
étaient entre les mains des joueurs.
Il dominait tous ses camarades et
cela des soirs durant. "Nos amis et
les spectateurs étaient étonnés,
voire abasourdis de me voir sortir
toujours vainqueur. J'aimais les
défis et je les ai tous gagné",
ajoute-t-il.
Durant plusieurs années, le domino a constitué notre jeu favori.
L'émission de télévision "Sabahiette" de l'ENTV était venue filmer nos parties de jeu de domino,
mais en réalité, c'était moi l'intrigue ", souligne Ahmed qui
considère que c'est sa force, sa té-
mérité et surtout son audace qui le
faisaient gagnant à tous les coups.
"Je ne voulais surtout pas me sentir faible devant mes copains. Eux,
ils ne cessaient de m'encourager et
c'est peut être c'était eux qui m'ont
donné cette hardiesse et me permettre de me surpasser et réussir",
dit-il.
Ahmed aimait aussi chanter un
style propre à la région qu'il développa entre 1968 et 1974. "Je composais des chansonsà Belkhayati
Mohamed, chanteur très connu
dans la région, il chantait des
chansonnettes d'amour qui galvanisaient ses fans et qui étaient très
à la mode", nous rappelle-t-il, précisant qu'il est toujours président
de l'association de l'union des nonvoyants d'Aïn Defla.
Au niveau du fameux stade Dekiche (actuellement cité Nedjma),
une arène qui a vu plusieurs rencontres de football, du matin au
soir, Ahmed suivait les péripéties
de son équipe, le RAAD, composée de Tennessi Mohamed, Raja
M'hamed, son frère Bekka Djillali,
La particularité de notre ami
Ahmed, c'est qu'il se rappelle aussi
des noms comme des prénoms de
ses amis, de ses voisins. Il arrive à
reconnaître avec aisance les personnes qui ont juste prononcé
quelques mots devant lui, et cela
même après de longues années.
Sa grande qualité est qu'il possède
une mémoire étonnante comme
celle d'un éléphant. C'est peut-être
ce don qui le faisait différencier
des autres copains. Cette particularité lui donnait beaucoup d'aisance pour se rappeler de ces
souvenirs ou bien tout simplement
de ces faits simples et élémentaires pour lui.
"Le jeu de domino et la pratique
du football nous ont appris, plus
tard, comment gagner notre vie,
comment faire pour travailler et
songer aussi à notre avenir, comment être responsable de soi et
s'adonner au travail. Je vendais au
niveau de l'hôpital d'Ain Defla diverses choses (légumes, fruits et
biscuits). En 1983-1984, j'ai pu
trouver une place dans l'hôpital en
tant que standardiste. Par la suite,
j'ai bénéficié d'une formation de
standardiste à Batna et plus préci-
sément à l'école du CFPA de Tazoult, et c'est là-bas que j'ai appris
les rudiments du métier de standardiste", nous apprend Ahmed. Il
poursuit : "J'ai été recruté au niveau de l'hôpital en 1983 et j'y suis
resté jusqu'à ma retraite. Durant ce
parcours, j'ai travaillé en tant que
standardiste et aussi en tant
qu'agent chez le médecin de ORL
pour faire passer les malades nonvoyants."
"J'ai vécu pendant longtemps sans
voir mais j'ai passé tout ce temps
sans être vraiment gêné par cette
cécité. Ma détermination, mon audace et surtout ma ténacité à vouloir toujours aller vers de l'avant
ont joué en ma faveur. Rien qu'en
entendant la voix d'un proche, d'un
ami que je n'avais pas vu depuis
longtemps, je le reconnais aussitôt
et je l'appelle par son nom. Dès
fois, des amis que je n'avais pas vu
depuis longtemps me testent pour
voir si je vais les reconnaitre ou
non. Ils sont toujours étonnés
parce que je sors toujours vainqueur des défis et épreuves lancés
contre moi. Avec mes amis, j'allais
de temps en temps faire la pêche
et je réussissais à pêcher quelques
pièces, dès fois on revenait bredouille. Et la vie continue", ajoute
Ahmed.
Devenu, malgré lui aussi, un supporter inconditionnel du club local
(SCD) Il vivait les péripéties du
match grâce aux cris et critiques
des supporters, il lance lui aussi
des remarques et boutades aux
joueurs et à l'arbitre après les avoir
entendues autour de soi. C'était
comme cela qu'il aimait supporter
le SCD, c'était sa manière à lui.
"Je souhaite à mes enfants, ma famille et mes amis le bonheur, la
santé et la réussite, il ne faut jamais s'avouer vaincu sinon c'est la
déroute. Je souhaite également
aux personnes de l'hôpital avec
lesquels j'ai passé de bons moments et souvenirs, une vie heureuse. Je souhaite que le bureau de
l'association de l'union des non
voyants de la wilaya sis Hay Sidi
Maamar Khemis Miliana ouvre
ses portes incessamment", conclut
Ahmed.
Djilali Deghrar
Flambée des prix du mouton à l’approche de l’Aïd
D
éjà laminés par les frais de l’Aid
esseghir puis par la dépense de la
rentrée scolaire, les ménages se
retrouvent encore une fois face à la saignée
de l’aïd el kébir.
Tout le monde s’attendait à ce que le prix
du mouton soit accessible cette année après
la fermeture pendant près de deux mois des
marchés à bestiaux à cause de la fièvre aphteuse. Le dispositif réglementaire décrété
par le ministère de l’agriculture interdisant
le transport du cheptel dans l’objectif de le
protéger contre la fièvre aphteuse semble
plutôt avoir arrangé les spéculateurs. Ces
derniers ont ouvert des points de vente aux
abords des axes routiers, dans des locaux
commerciaux et des garages de bâtisses en
construction qu’ils ont reconvertis pour la
circonstance en bergeries, loin de tout contrôle.
Le prix des béliers est hors de la portée des
ménages à revenus limités. Les prix oscillent entre 35 000 DA et 60 000 DA, selon
la taille de l’animal.
Les services vétérinaires rassurent les consommateurs quant à la qualité de viande de
notre mouton. Notre cheptel est en bonne et
parfaite santé, affirment-ils. Certains
éleveurs accueillent le client chez eux pour
éviter le transport à leur cheptel jusqu’au
marché. Le prix dans ces cas est négociable.
Dans l’espoir d’acquérir un mouton aux
«normes», c’est-à-dire avec cornes et bien
gras, des citoyens ont passé commande il y
a des semaines auprès des éleveurs. Les
frais d’engraissement sont pris en charge
par l’acheteur dans la plupart des cas.
Abdelkader Ham
Numéro 43
Du 1er au 7 octobre 2014
15
soCIéTé
ILS SE MorFoNDENT DANS LA SoLITuDE ET L'ENNuI
Les retraités de Chlef exigent
l'ouverture d'un foyer
En déambulant dans les rues de Chlef, il y a des ombres, des silhouettes et parfois des visages connus ou anonymes qu'on a pris
l'habitude de croiser aux quatre coins de la ville. Ce sont des personnes qui n'ont malheureusement ni l'âge ni la force de travailler.
O
n les appelle plus communément
les retraités (ou les non actifs pour
certains). Quelques-uns ne me paraissent pas trop âgés. Ce sont des jeunes
retraités qui ont commencé le travail à un
âge avancé. Ils se tiennent la main et marchent par petits groupes. Ils ont peur de se
perdre et ils se perdent pourtant, comme savait si bien le dire le poète. Leur monde est
trop petit et leur nombre rétrécit d'année en
année. En les regardant de plus près, on ressent une certaine tristesse perceptible à
leurs yeux.
Ils se rencontrent le 26 de chaque mois aux
bureaux de la poste pour empocher leurs
maigres revenus. Leur lieu de prédilection
reste cependant la recette principale du centre-ville. Ils y viennent de partout, de Medjadja, de Chettia et même de très loin, disent
quelques-uns. C'est pour voir mes anciens
collègues de travail et prendre un café avec
eux, car la vie est monotone au village, nous
dit un retraité de Sendjas. Comme sujet de
discussion, ils sont trop préoccupés par la
cherté de la vie, et actuellement ils ne font
que parler de l'abrogation du fameux article
87 bis .Tout le monde en parle mais personne n'est en mesure de l'expliquer à ses
amis. Ils ne savent même pas s'ils seront
concernés par cette disposition. Ils se quit-
RETRAITés
à LA PLACE DE LA
gRANDE PosTE
tent aux environs de midi, espérant se revoir
le mois prochain et à la même date, c'est-àdire le 26.
Ils ont sacrifié toute leur vie au service de
la nation. Par générosité et patriotisme, ils
ont transmis toute leur expérience et leur savoir-faire aux jeunes générations sans rien
demander en retour. Ils ont aidé les jeunes
à démarrer dans leur travail et ont formé
beaucoup de cadres de ce pays. Maintenant
ils se sentent marginalisés, délaissés pour ne
pas dire abandonnés.
L'ancien siège de l'APC
est tout indiqué
"J'ai travaillé 44 ans dans une société nationale et je ne me suis pas absenté une seule
fois", nous dira fièrement un retraité de
Chettia. "Les responsables n'ont même pas
pensé à m'offrir un gâteau le jour de mon
départ", ajouta-t-il amèrement.
"Le pire, c'est qu'il y a certains collègues qui
ne se sont même pas aperçus que j'ai pris
ma retraite et que je ne travaille plus avec
eux", regrette Hamid qui était fonctionnaire
dans une administration publique.
Tous sont unanimes pour affirmer que leur
monde est monotone et que l'ennui est maitre des lieux.
A force de tourner dans la ville et ensuite de
se rassembler devant la poste, ils ressentent
une certaine gêne. Pour combattre cette routine, ils demandent aux responsables locaux
de leur attribuer un foyer dans lequel ils
pourront se rencontrer et échanger de leurs
nouvelles. "Se rassembler autour d'une table
et discuter avec des amis en sirotant un café
ou un thé nous manque énormément, nous
dit un retraité d'un certain âge de Hay Bensouna.
Les retraités de la ville de Chlef prient les
responsables locaux de mettre à leur disposition un local pour en faire un foyer. L'ancien siège de l'APC, sis au centre-ville,
pourrait très bien faire l'affaire, nous dit un
retraité de Hay Nasr. Ils ont passé une
bonne partie de leur vie à s'occuper des autres. Il est grand temps peut-être qu'on s'occupe d'eux.
Ali Dahoumane
PLuSIEurS ENDroITS DE LA vILLE vIvENT uNE SITuATIoN SIMILAIrE
Que devons-nous faire de nos déchets ?
R
efusant de nous entretenir
de la situation peu reluisante de l'hygiène publique dans la ville de Chlef, M.
Korich, vice-président de l'APC,
pointe du doigt l'entreprise "Tetach", qui a obtenu le marché de
l'enlèvement des ordures à travers
la ville. Il nous a clairement signifié qu'il n'avait rien à voir avec la
propreté et l'hygiène dans la ville,
précisant que cette tâche est désormais dévolue à l'entreprise sus
citée. Déçu par le comportement
de l'élu qui s'apparente à de la fuite
en avant, nous avons pris attache
avec M. Ahmed Abdelkrim, patron de l'entreprise "Tetach" qui
nous a longuement entretenu des
difficultés qu'il rencontre dans
l'accomplissement de sa tâche
quotidienne.
D'abord, M. Abdelkrim nous
dresse un historique de son entreprise qui, dit-il, a vu le jour il y a
seulement deux mois. Elle a commencé à activer durant cette période mais, à ce jour, elle n'a perçu
aucun centime de la part de l'APC
ou de la wilaya. L'entreprise qui
dépend de la collectivité locale ne
dispose d'aucun fonds ou budget à
même de lui assurer sa survie,
voire de payer ses travailleurs…
au nombre de 350 !
De plus, l'entreprise dispose de
quelques moyens matériels rudimentaires, qui plus est dans un état
lamentable. Tetach dispose de 14
camions dont 6 sont en panne, 14
tracteurs agricoles dont 5 en panne
et 8 engins de type mini-dumpers
dont 5 sont à l'arrêt. Selon le direc-
Le Chélif, hebdomadaire
régional d’informations
de proximité édité à Chlef
LE CHÉLIF est publié par
«Les Presses du Chélif», eurl - Zone
différée Bt F n 10 - Chlef 02 000
teur de l'entreprise, ces pannes
sont dues au manque de pièce de
rechange. Il ajoute qu'il est impossible de couvrir une superficie
aussi vaste avec des moyens obsolètes et insuffisants. Il dira aussi
que les moyens matériels en possession de l'entreprise ne sont pas
en mesure de répondre aux attentes de 200 000 habitants qui vivent sur une superficie totale
estimée à 104 km². L'entreprise
Tetach a été créée en vertu de l'arrêté n° 200/83 (délibération 15 de
Directeur de la publication :
Ali Laïb
Rédaction :
M. Aït Djida, M. Boudia, A.
Chérifi, M. Ghriss, Larbi H.,
B. Kamel, B. Kiouar, A. Laïb,
M. Nakkab, L. Med
Abdelkrim, A. Zighem
l'APC de Chlef portant création
d'une entreprise à caractère industriel et commercial), lequel arrêté
a été approuvé par la wilaya de
Chlef et consolidé par un acte notarié (n° 489) du 5 juin 2014. Les
objectifs assignés à cette entreprise sont au nombre de trois : assurer la propreté de la ville, gérer
l'éclairage public et entretenir les
espaces verts.
Cependant, sur instruction de
l'APC, le conseil de direction de
Tetach a décidé, lors de sa dernière
réunion, d'orienter les activités de
l'entreprise sur le seul créneau de
l'enlèvement des ordures ménagères.
Des travailleurs livrés
à eux-mêmes
Le directeur de l'entreprise tient à
soulever un problème des plus
préoccupants qui est celui de la
santé des travailleurs. Confrontés
à toutes sortes de dangers, les
éboueurs travaillent sans aucune
protection. Ces derniers ne bénéficient pas de la médecine du tra-
RC : n 02/00-0906487 B12
NIF : 001202090648712
Cpte bancaire :
CPA Agence Chlef : 1234000018913-44
Publicité :
Pour votre publicité, s’adresser
à l’ANEP, 1 avenue Pasteur, Alger
Tél : 021 71 16 64 - 021 73 71 28
Fax : 021 73 95 59 - 021 73 99 19
vail -ce qui est grave entorse à la
législation en vigueur- et ne dispose d'aucun moyen de protection
individuelle. Selon le directeur, la
responsabilité de l'APC sur ce
plan est totale. En tant que premier responsable de l'entreprise,
M. Abdelkrim souhaite plus de
sollicitude de la part de l'assemblée communale et des autorités
de wilaya. Il veut que l'on dote son
entreprise de moyens matériels et
financiers conséquent et surtout
que l'on prenne en charge les travailleurs sur le plan social et sanitaire, considérant que ces derniers
jouent un rôle prépondérant en
matière d'hygiène et de salubrité
publiques. A cet effet, il lance un
appel pressant aux citoyens pour
les sensibiliser sur la nécessité de
respecter l'environnement et de ne
pas faire sortir leurs ordures que
quelques minutes après le passage
des camions de ramassage. "De
cette façon, nous donneront un aspect plus avenant à notre ville",
tient-il à préciser.
M. Aït Saada
Tél : 06 62 35 46 98
05 54 75 34 73
Fax : 027 77 83 28
Fax bureau d’Alger
021 38 75 13
E-mail : [email protected]
Impression :
SIA Alger
16
numéro 43
Du 1er au 7 octobre 2014
Détente
Mots fléChés
Mots
croisØs
HORIZONTALEMENT
1 - Licence
2 - Bien placé dans le mystère - Se caser pour un rapace
3 - Copine du titi - Prudence dans la conduite
4 - Mélanges du produit des pontes - Mot d'utopie
5 - Etable à nourrains - Grave question avec son
contraire - Dans
6 - De la même façon - Exceptionnel
7 - Gibier de gaulois - Musique d'Algérie - Calanque
8 - Deuxième degré - Profila agréablement - Mine
9 - Chambre d'esclave - Renfort de oui
10- Tenue d'indienne - Extirperais
VERTICALEMENT
SODUKU
A - Personnes archaïques
B - Eprouvera un doux sentiment (s')
C - Riche en alcool - Tout petit grade
D - Exhibes - Jovial
E - Pris du plaisir - Conduiras
F - Mouvement - Grand violon
G - Particularité
H - Portera des vêtements trop grands - Blonde de
pub
I - Haussera la note - Désinence verbale
J - Point de jonction de poitrail et des pattes - Académie d'encadrement
K - Pois de senteur - Monsieur maghrébin
L - Démolira
Citations
«L'amitié double les joies et réduit de moitié les peines.»
(Francis Bacon)
«Quand on n’a pas ce qu’on aime, il faut aimer ce qu’on a.»
(Attribué à Serge Gainsbourg)
«Le génie consiste à voir ce que tout le monde a vu et à penser
ce que personne n'a pensé.»
(Anonyme)
SOLUTIONS DES JEUX
Numéro 43
Du 1er au 7 octobre 2014
17
PUBLICITé
A l’occasion de la célébration
de l’aïd el adha,
Le président de l’assemblée populaire
de la wilaya de Chlef, M. Amer Ameur,
tient à féliciter, en son nom personnel et
au nom de l’ensemble des élus de
l’APW, toute la population de la wilaya
en lui renouvellant, en cette heureuse
occasion, ses vœux de bonheur,
de paix et de prospérité.
Aïd Mabrouk
A l’occasion de la célébration de l’aïd el
adha el moubarak, M. Abdelkader Meraïni,
président du bureau de l’UGEA de la wilaya
de Chlef, présente à tous les membres
de l’union, aux entrepreneurs locaux ainsi
qu’aux citoyens de la wilaya de Chlef,
ses meilleurs vœux de bonheur
et de prospérité et leur souhaite une
agréable et joyeuse fête.
Aïd Mabrouk
Naissance
Pensée
Condoléances
Il ya de cela 4 années (29/08/2011)
notre cher père
Nous venons d’apprendre
avec douleur la perte de
La petite
ROUAYA
Othmani Mohamed
nous a quittés à jamais,
Laissant un grand vide que rien
et personne ne pourra
combler. Ta bonté, ta patience et ta
générosité et surtout ton indulgence
ont fait de toi un être exceptionnel. Tu
demeureras toujours vivant dans nos
cœurs et nous resterons attachés aux
valeurs que tu as tenu à nous inculquer. En ce douloureux souvenir. Nous
demandons tous ceux qui t’ont connu
et aimé d’avoir une pieuse pensée en
ta mémoire. Que Dieu t’accorde sa
miséricorde et t’accueille
en Son vaste paradis.
A Allah nous appartenons et à lui nous
retournons à lui nous retournons.
La famille Othmani Aissa
est venue égayer le foyer
de Maachou Ahmed dit
Youcef.
La famille ALI ELOUAHED
s'allie à celle d'Ahmed
DELHOUM pour
souhaiterprompt
rétablissement à la
maman et longue vie
à la petite.
Longue vie
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
DIRECTION DES EQUIPEMENTS PUBLICS
CITE SASSI BOULAFAA WILAYA DE LAGHOUAT
Nif : 099903019005918
AVIS D’ATTRIBUTION PROVISOIRE
DES MARCHES/CONVENTIONS
Conformément aux dispositions de l’article 49 du décret présidentiel n° 10-236
du 07/10/2010, portant la réglementation des marchés publics, modifié et
complété, la direction des équipements publics de la wilaya de Laghouat
informe l’ensemble des soumissionnaires ayant participé à l’avis d’appel
d’offre national restreint n° 20/2014 paru dans la presse écrite «
» du
31/05/2014 et Le Chélif du 04/06/2014 portant la réalisation des travaux de
viabilisation du nouveau pôle universitaire à Laghouat désignés au tableau cidessous :
La procédure d’évaluation et d’analyse des offres, faite conformément aux
critères prévus dans le cahier des charges, a donné les résultats suivants :
Intitulé de l’opération : Travaux de la viabilisation du nouveau pôle
universitaire à Laghouat
N° Opération : N.K.5.721.8.262.103.11.02
Union Générale des Entrepreneurs
Algériens
Bureau de la fédération de Chlef
Madani Boualem
Très affectés par cette
disparition, ses amis et ses
voisins présentent à la
famille du défunt leurs
sincères condoléances les
plus attristées et prient Dieu
de l’envelopper de Sa
miséricorde et de l’accueillir
en Son vaste paradis.
Entreprise
retenue et NIF
Montant
(TTC)
Lot n° 01 :
voirie
BENLAHBIB NAIM
151030100322185
84.147.967,22
DA
Lot n° 04 :
éclairage public
INFRUCTUEUX
Délais
Hennaoui Ali
dit Boudouani
Le défunt était, par le passé,
le directeur du FAJ d’Aïn
Defla, président de l’Amicale
des Algériens en France,
Mouhafedh
au niveau de la wilaya
de Bouira.
Ses amis et sa famille prient
Dieu de l’envelopper de Sa
miséricorde et de l’accueillir
en Son vaste paradis.
AVIS D’ATTRIBUTION PROVISOIRE
DE MARCHE
AVIS D’APPEL D’OFFRE NATIONAL RESTREINT N° 04/2014
Réalisation d’une brigade forestière à la commune de Guerrouaou
(Sidi Aïssa) en TCE
Conformément aux dispositions de l’article 125 du décret présidentiel n° 10236 du 07/10/2010, modifié et complété, portant réglementation des marchés
publics, la conservation des forêts de Blida informe les entreprises
soumissionnaires ayant répondu à l’avis d’appel d’offres national restreint
n° 04/2014 paru dans les quotidiens nationaux « ENNAHAR » du 05/08/2014
et «CHELIF» du 06/08/2014, relatif à la réalisation d’une brigade forestière à
la commune de Guerrouaou (Sidi Aïssa) en TCE, inscrit au titre du programme
PCCE 2014. Opération NK 5.227.8.262.109.14.01, qu’à l’issue de l’évaluation
des offres techniques et financières, le projet est attribué provisoirement
comme suit :
Montant proposé
en TTC (DA)
Délai
(Mois)
Projet
NIF
OBS
14
Réalisation
d’une brigade
forestière à la
commune de
Guerouaou
(Sidi Aïssa)
en TCE
099909080277943
Offre
moins
disante
Observation
06 mois
Moins disant
Aucune
offre reçue
Les soumissionnaires ont un délai de dix (10) jours à partir de la première parution
du présent avis pour s’adresser à monsieur le président de la commission des
marchés publics de la wilaya de Laghouat pour éventuels recours.
Les soumissionnaires ont un délai de 03 jours à partir de la première parution du
présent avis pour se rapprocher de la direction des équipements publics (service
équipement) de la wilaya de Laghouat afin de prendre connaissance des résultats
d’évaluation de leurs offres technique et financière.
Le Chélif N° 43 : Du 01/10/2014 au 07/10/2014
Deghrar Djilali s’associe
avec la famille du défunt
à la douleur et la perte
de cet être exceptionnel :
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
WILAYA DE BLIDA
CONSERVATION DES FORETS DE BLIDA
Nif : 099509019191117
Entreprise
Désignation
du lot
Condoléances
Anep N° : 148325
BABEL
CONSTRUCTION
26 162 112,60
Tout soumissionnaire contestant ce choix peut introduire auprès de la
commission de la wilaya un recours dans un délai de dix (10) jours à compter
de la 1ère publication du présent avis dans la prese nationale et conformément
aux dispositions de l’article 125 du décret présidentiel n° 10-236 du
07/10/2010, modifié et complété, portant réglementation des marchés publics ;
les autres soumissionnaires peuvent se rapprocher des services de la
conservation des forêts au plus tard trois (03) jours à compter de la date de
publication du présent avis pour prendre connaissance des résultats détaillés de
l’évaluation de leurs offres techniques et financières.
Le Chélif N° 43 : Du 01/10/2014 au 07/10/2014
Anep N° : 147929
18
ContrIbutIon
numéro 43
du 1er au 7 octobre 2014
la bataille Pour la gouvernance
du monde a déjà commencé
Par Khélifa lazaar
De puissantes économies dont les excédents financiers sont importants, ont des croissances régulières et ascendantes, un potentiel économique
considérable, exigent plus de débouchés, plus d'espace vital, voire plus d'énergie disponible à tout moment et à bon marché. Malgré cette
profusion de puissances anciennes et nouvelles et dépolarisation, il y a le début de mise en place d'un marché mondial avec de nouvelles lois.
L
a déréglementation des pays a commencé avec l'OMC, seuls quelques
pays, dont l'Algérie, n'ont pas
adhéré repoussant l'obligation et l'opportunité de mettre à niveau l'économie à plus
tard !
La mise à niveau de l'économie mondiale
se fait pour la rendre possible et aisée l'absorption des excédents en produits, en équipements et en capitaux par les marchés des
pays insuffisamment développés voire dépendants pour booster la croissance économique mise à mal depuis la dernière
décennie, résorber le chômage, sauver une
grande partie des pays de l'UE de ce genre
nouveau de faillite qui a évolué et qui menace l'Espagne, la Grèce et l'Italie dans leur
existence même.
Réhabiliter, réformer les règles de base du
libéralisme, préparer donc et baliser le chemin au néo-libéralisme, permettre à la
concurrence de jouer son rôle de régulateur
dynamique et rendre accueillant le pays aux
investisseurs, ce sont les minimas qui soustendent les efforts des anciennes puissances
économiques.
Chacun se prépare et s'organise, le traité Atlantique USA-UE, la Chine avec son offensive sur l'Afrique et à laquelle l'Inde a
emboité le pas, la Russie et ses anciens satellites, la dernière réunion USA-Afrique,
le bras de fer entre l'UE, les USA et la Russie tandis que les pays émergents maintiennent leur rythme de croissance et de
recherches de débouchés supplémentaires.
Ce qui fait la nouvelle particularité de l'économie mondiale, c'est l'extrême imbrication
des échanges économiques avec la libre circulation des capitaux. C'est une interdépendance qui fragilise l'économie mondiale car
tout conflit, crise politique, rupture de relations diplomatiques, dysfonctionnement du
système ou décision inopportune peut générer de graves déséquilibres dans les
échanges et perturbera les marchés pendant
une longue période.
L'Europe est de plus en plus perméable aux
investissements des pays émergents selon
les formules directes ou d'association, le
Qatar qui investit à tour de bras, la Chine,
l'Inde et la Turquie également, Singapour
considéré comme future plus importante
place financière internationale pour la prochaine décennie.
Du nouveau et de l'inédit pour ces émergents qui investissent en Europe ou le coût
de la main d'œuvre est élevé et l'organisation pointue à l'antipode de ce qui est courant chez eux, de grandes ambitions et des
tentatives de se projeter dans d'autres espaces socio-économiques, s'installer dans
la durée pour maitriser le know how, s'intégrer profondément dans l'environnement
local et tirer le plus grand bénéfice des économies d'échelle .
Les sociétés Européennes qui démantèlent
leurs usines, délocalisent vers les nouveaux
"paradis" fiscaux, une main-d'œuvre à bon
marché, une protection juridique du patrimoine aux garanties illimitées, une législation souple facilitant l'implantation, le
rapatriement des dividendes et des Gouvernants souvent dociles. Un panorama insolite de ce chassé-croisé des investissements
et des délocalisations qui relèguent ou privilégient le coût de la main-d'œuvre, c'est
selon !
Tout cela se fait dans un large consensus international et d'âpres batailles dans la plus
grande discrétion, mus par le profit voire la
maîtrise du marché international à l'abri des
grandes sociétés Internationales d'assurance des risques, les capitaux migrent librement vers les endroits assurant une plus
grande rémunération sous des cieux aux réglementations souples et protectrices.
La possibilité, en cours de codification,
pour que les Multinationales puissent ester
en justice les pays hôtes de leur investissement pour des raisons de structures défavorables, d'économies externes non
conformes aux cahiers de charge, de règlementation "préjudiciable", est une atteinte
à la souveraineté des Etats et risque de les
plonger dans des procès longs, surtout coûteux, sans possibilité de recours juste voire
perdus d'avance!
La Chine a une créance importante sur le
trésor US (+ 800 USD) sur un total de 1500
Milliards USD d'excédents financiers gérés
par son fond souverain. Excédent constituant une véritable bombe à retardement
pour la Chine en cas de baisse de la parité
du dollar, et une position inconfortable pour
les USA en cas de hausse de la parité du
dollar, cette relation ambivalente créancierdébiteur peut se révéler déterminante dans
la négociation du leadership mondial voire
le partage des zones d'influence.
Pour le moment le statuquo est maintenu au
niveau du conseil de sécurité. Les équilibres sont respectés, témoin la protection de
la Corée du nord par la Chine, la Syrie par
la Russie et Israël par les USA, le maintien
des conflits internes (Afghanistan, Irak,
Syrie, Sahara Occidental, Mali, Nigeria…)
dans des proportions prédéterminées et à
l'intérieur de frontières verrouillées empêchant le débordement et la propagation, situations ou crises si elles sont mal
contenues augmenteront les coûts de gestion des conflits, généreront des pertes d'influence, créeront des chapelets de conflits
bref des poudrières.
Ce qui guette les pays émergents est le
risque d'effondrement de leur monnaie, l'instabilité politique et sociale, le rétrécissement du marché international ou une
contraction de l'économie mondiale pour
une longue période.
Conseil de sécurité
et arbitrage à la lumière
des nouvelles données
internationales
A terme la croissance des économies internationales posera de sérieuses questions
d'arbitrage des conflits liés aux empiétement sur les zones d'influence politique,
aux surenchères pour le contrôle des
sources d'approvisionnement en énergie,
les conflits régionaux notamment pour la
gestion de l'eau (Moyen-Orient, les eaux du
Nil..), la dégradation de l'environnement
par les rejets des gaz nocifs et des déchets
toxiques. Ces arbitrages se feront-ils facilement dans le cadre des Institutions Internationales actuelles qui ne sauront peut être
pas répondre aux nouvelles exigences des
économies mondiales et aux appétits d'hégémonie de ses nouveaux patrons.
Le pouvoir sera-t-il économique et/ou militaire conforté par un arsenal conséquent
et une grande expérience/disposition pour
la guerre rapide ? Ou bien tout cela se terminera-t-il par une refonte des pouvoirs du
Conseil de sécurité, du FMI avec plus de
contrôle monétaire, une monnaie unique,
de la disparition de pays économiquement
non viables, de l'apparition de nouveaux
territoires pourvoyeurs exclusifs de res-
sources naturelles, d'autres territoires dont
le dépeuplement se fait au corps défendant
des populations locales du fait de la sévérité
des conditions climatiques liées au réchauffement de la planète et aux guerres civiles,
comme zones d'enfouissement des déchets
toxiques et non recyclables, de futures
zones interdites pour les populations, de
grands déserts contaminés !
Les systèmes économiques
traditionnels : acteurs
ou figurants
Les économies traditionnelles insuffisamment préparées résisteront elles à ces ajustements préparant un nouveau partage du
monde voire de nouvelles relations économiques et politiques internationales ? Ontelles les moyens et les capacités de résister
et la volonté politique d'entreprendre de
profondes réformes économiques, fiscales,
bancaires, régime juridique des affaires,
d'instituer une monnaie forte ?
Pour notre affaire, la décennie à venir est
décisive, les structures actuelles fonctionnent à un rythme très faible, le mode d'organisation de l'économie ne contient pas
tous les catalyseurs susceptibles de permettre la réalisation de véritables performances
et d'atteindre des taux de croissance à deux
chiffres.
Le dualisme secteur publique/privé persiste, n'eut été les interventions fréquentes
du trésor public avec sa thérapie habituelle
à base d'opérations de recapitalisation, le
secteur économique publique aurait connu
la disparition de plusieurs entreprises et le
taux de chômage aurait été brutalement
porté à la hausse.
La croissance du secteur privé reste liée à
ses faibles dispositions voire capacités à
gérer sa croissance, l'organisation juridique
pose souvent des problèmes, le patrimoine,
dont la traçabilité souvent difficile à établir,
n'est pas intégré à l'entité, les relations entretenues avec les banques sont parfois
conflictuelles du fait de besoin en financement mal appréhendés, de trésorerie mal
gérée, des données bilancielles en déphasage avec la réalité de l'entreprise.
L'insuffisante mise à niveau des secteurs
économiques (biens et services), aux standards internationaux de production et de
commercialisation, empêche les acteurs
économiques d'accéder aux marchés internationaux et les expose sur le marché intérieur à afficher une fragile concurrence en
présentant une grande " vulnérabilité "
commerciale face aux produits importés de
meilleur design, qualité et souvent prix.
Mises à niveau et réformes
en profondeur
La dichotomie "public/privé" est contreproductive de l'émancipation économique,
les équilibres macro-économiques doivent
être construits sur la complémentarité et
l'efficience de la combinaisons des facteurs
de productions par rapport aux exigences
du marché des biens et services en prohibant toute hiérarchisation ou classement
selon des paramètres idéologiques, administratifs voire juridiques des entités économiques !
Les hydrocarbures qui font la force du pays
sont un excellent instrument économique
quand ils sont utilisés pour booster exclusivement le développement de l'économie.
Un secteur aussi important et névralgique
doit être protégé par la recherche afin d'assurer le renouvellement des gisements ; une
priorité comme le décrivent les statistiques
mondiaux qui donnent que pour 6 barils extraits, un seul est obtenu au titre du remplacement. C'est dire la vitesse d'épuisements
des réserves d'hydrocarbure.
Le prix du baril peut à n'importe quel moment aller à la baisse et on ne peut
construire l'économie d'un pays, dessiner
son avenir voire établir son programme de
développement sur une monnaie "liquide",
dès lors on peut légitimement s'interroger
sur l'éventualité où si la parité du dollar
chute brutalement, quelle serait alors la valeur et l'opportunité de ces réserves de
change "mises de côté" depuis des années
! Et où trouver de nouvelles ressources financières nécessaires pour pallier les dépenses publiques !
Il faut donc faire avec
le pétrole, pas compter
sur lui pour tout
Reste l'agriculture qui présente de très
grands potentialités en terme de surface, de
ressources hydriques, de moyens matériels,
de cumul d'expérience, d'existence d'institutions auxiliaires de la profession comme
les chambres de commerce et de l'agriculture, des banques et assurances outils rodés
dans la prise en charge et le financement,
des instituts agronomiques et de protection
des végétaux.
Il faut intégrer solidement ce domaine dans
un plan d'ensemble reposant sur des mesures incitatives concrètes, une assistance
permanente par un encadrement de qualité,
accorder la couverture et la protection des
agriculteurs dans les cas de surproduction
pour sécuriser la profession, les investissements et donc diminuer les déperditions
d'énergie résultant de "faillites" pour causes
de surproduction ou catastrophe naturelle
dont la répétition ne peut que favoriser la
désaffection voire l'effritement du monde
rural.
La fixation de la population agricole est liée
à la qualité du pouvoir d'achat, le paysan
est au début du processus social et se retrouve en fin de chaine avec les attributs
standards d'un consommateur demandeur
de biens et services, il se retrouve confronté
au difficile ajustement d'un revenu faible à
des dépenses aux prix démultipliés. Le
grand dilemme producteur au début de la
chaine consommateur de ses produits en fin
de chaine supportant toutes les plus-values
prélevées lors du passage des produits par
les transformateurs-intermédiaires.
Une grande partie de cette protection doit
reposer sur les industries agro-alimentaires, les infrastructures de stockages, les
techniques sophistiquées de conditionnement des produits,
Il est urgent d'assurer la cohérence entre les
secteurs et la cohésion entre les acteurs et
figurants de l'activité économique. Les automatismes et les alliances entre les puissances extérieurs qui se mettent en place
n'attendent pas, ils vont au fil de l'eau et ont
horreur du vide. Une mise à niveau de
l'économie nationale est indispensable pour
atténuer l'impact des effets de dominations,
de dépendances voire de désarticulation du
tissu socioéconomique.
L. K.
Numéro 43
Du 1er au 7 octobre 2014
19
LEcturE
ROMAN INEDIT
JE DéfENDRAI mA mèRE
AvANt lA JustICE
Par RACHID EZZIANE
Villeblevin, France, le 4 janvier 1960. La Facel Vega 3B, la voiture la plus rapide de l'époque, dérape, sort de la route et percute un arbre. Dans la
voiture se trouvaient Albert Camus, Michel Gallimard, sa femme et leur fille Anne. Dans ce roman, l'auteur fait parler Albert Camus au moment
de son agonie, en imaginant un dialogue avec le jeune Algérien qui lui avait posé la question sur la guerre d'Algérie à Stockholm. Aussi, pour essayer d'apporter des éléments de réponse sur l'engagement d'Albert Camus au sujet de l'Algérie. Son histoire, son peuple, sa nation.
"Je crois en la justice, mais je défendrai ma mère avant la justice", avait-il dit. Est-ce suffisant pour lui faire endosser tout ce qui a été dit sur
lui jusqu'à ce jour ? Pouvait-il être autre que ce qu'il était ? "Compatriote à temps partiel", comme disait Abdelkader Djeghloul…
Deuxième Episode
Ma mère doit être à cet instant devant la fenêtre en train de regarder les gens passer
dans la rue. Ses mains sont jointes. Son regard triste. Elle m’attend, le ragoût de
pomme de terre sur le feu. C’est le plat des
pauvres, le ragoût aux légumes. Les arabes,
eux, mangent du couscous, chaque soir ; en
Kabylie, ils le prennent même le matin à la
place du petit déjeuner. Ils sont très pauvres,
là-bas, dans les montagnes. Pauvres mais
fiers ; ils sont dans leur nature comme les rochers dans leurs montagnes. Ils ont tenu
comme ça depuis des siècles. J’ai déjà fait
un écrit de plusieurs pages sur leur misère.
Je sais, ce n’est pas suffisant. J’ai l’intention
de m’étaler plus longuement dans mon prochain livre ; j’ai mon idée sur ça. L’Algérie,
je lui dois un livre. Peuple et pays. Depuis
quelques temps, ça me trotte dans la tête. A
vrai dire, depuis que le jeune arabe m’a incité à dire la chose, la plus grave que j’ai dite
dans ma vie, la plus contradictoire à ce que
je dois être. «Je défendrai ma mère avant la
justice…»
«Bravo, moustique. Tu es reçu», la voix de
mon instituteur. Je la reconnaîtrai parmi
mille voix. C’est pour me soulager de ce
lourd fardeau qu’il est venu à mon secours.
Il est toujours là quand j’ai besoin d’aide. Je
sens sa présence. Je sais ce qu’il m’aurait dit
s’il était là : «Accroche-toi ; ni la pauvreté,
ni la maladie n’ont pu avoir raison de toi,
alors un accident, ce n’est pas ça qui va te
faire crever. Relève-toi mon fils, sinon c’est
le sucre d’orge qui t’attend.» J’en ai goûté
au sucre d’orge de monsieur Bernard. J’en ai
même pleuré. Mais le châtiment-sucred’orge de monsieur Bernard, l’instituteur,
était juste. Pour les bons élèves comme pour
les mauvais. Ils ne m’ont jamais quitté les
quelques mots qu’il m’avait dits en sortant
de chez nous, après avoir réussi à faire accepter à ma grand-mère que je puisse continuer mes études : «Ta grand-mère est une
brave femme. Quant à ta mère, ne l’oublie
jamais.» Je n’ai jamais oublié ma mère. Aujourd’hui, je pense à elle. Si je dois m’en
aller, il faut que je lui laisse un mot. Mais je
ne sais pas si je pourrais écrire. Je n’ai pas
de force pour remuer mes doigts. Si seulement quelqu’un pouvait s’approcher et me
tendre son oreille. Si seulement j’arriverais
à ouvrir mes yeux. Ou à faire bouger mon
bras, ou appeler…
Françoise, Cathy et Jim je les ai quittés à
Avignon. Ils me manquent déjà. Oh ! Françoise, je n’aurais jamais pu, eu le courage,
de la quitter. Malgré tout ce que je lui ai fait,
en aimant d’autres, elle resta toujours
l’icône. D’ailleurs, mon amour pour elle, de
physique, il est devenu métaphysique. Mais
Françoise n’a pas pu supporter ça ; et elle en
a subie, de plein fouet, ma façon d’être – à
la Don Juan.
Je donnerai beaucoup pour une cigarette.
Pour un baiser d’aimée ou une étreinte de ma
mère. Pour un câlin à mes deux choux. Pour
un vers de mon ami René. Pour une promenade le long du front de mer, en face de la
mer, à Alger ou Oran. Sous l’ombre des
ficus, en plein mois d’août. Pour un rôle dans
une de mes pièces écrites ou de celles que
j’écrirai demain. Je donnerai tout pour une
Algérie réconciliée. Une France retrouvée.
J’entends des pas. L’herbe givrée, sous les
semelles crépite, pleure dans le froid, se relève et regarde faire. J’entends des souffles.
J’entends la vie panteler. Partir et revenir.
Dire et redire ; tout est absurde ; vie et
mort…
Voilà le tunnel. Je m’y glisse, lentement…
─ Ouvre vite la portière.
─ S’il vous plait monsieur, s’il vous plait !
Poussez-vous un peu en arrière.
─ Doucement, posez-le sur la civière, vite !
─ Jean, toi tu vas dans l’autre ambulance,
avec le blessé grave.
─ Du courage madame, du courage, n’ayez
crainte, on va s’occuper de vous et de tous
les autres.
─ Aide-moi, doucement, ça y est, on peut
partir.
Ils parlent toujours. Ils sont loin. Ils s’en vont
sans moi. Ça ne fait rien ; pour attendre, je
vais penser à mon prochain livre. Celui que
je n’ai pas encore fini. Je voudrais que ce
«premier homme» résumerait et mon passé
et mon avenir. Enfin, ce sera l’œuvre de mes
œuvres. De mon père, à ma mère, à mon enfance, ma jeunesse, ma maladie, mes études,
mes amis, mes idées, mon œuvre, la France,
et je terminerai avec l’Algérie.
J’ai suivi les sentiers de mon père, à sa recherche, car je ne l’ai pas connu. J’ai appris
de lui, par ses empreintes laissées, ici et là,
par actes ou paroles rapportées. J’ai même
suivi ses pas, pas à pas, jusqu’à sa dernière
demeure. Partout où je suis passé, j’ai trouvé
l’homme que j’eusse aimé avoir comme
père. Et debout devant sa tombe, je ressentis
«un flot de tendresse et de pitié», car sous la
dalle dormait un jeune de vingt neuf ans,
alors que moi, son fils, je venais de boucler
ma quarantaine. Une autre absurdité de la vie
me remplit d’angoisse et d’anéantissement.
La mort, cette chose injuste, cet éternel secret, que j’ai toujours voulu déceler – l’intrigue, m’attend, au bout du tunnel. Je serai
comme mon père oublié, cendre et poussière…
Dans quelques heures, peut-être moins, juste
quelques minutes, j’aurais la réponse à
toutes mes questions – existentielles. Certes,
absurde est la vie – menottée ; mais absurde
est aussi une vie sans foi ni loi. Car entre le
fort et le faible, il y a la liberté qui opprime
et la loi qui libère. Que fuit le suicidé ? Luimême ou les autres ? Là est toute la différence entre moi et les existentialistes – purs
et durs. Chez ceux-là, seul, être – un homme
qu’on veut être, donne à l’homme sa dimension réelle. Quelle dimension ? Pour quel
homme ! Là est la question n’est-ce pas ? Là
est justifiée la condition humaine de mon
ami Malraux. Il n’y a que l’homme et sa
condition – pauvre, le reste n’est que dire et
médire. Parole et sophisme. Truisme. Sisyphe continuera à rouler la boule de pierre
tant qu’il y aura des hommes angoissés – de
mort. Acceptant le néant à la révolte ; finalement l’absurde du non être à l’être. Si «je
doute donc j’existe» est la certitude de Descartes ; pour moi, seule la révolte, avec ou
sans doute, mène à l’être.
Oui, j’aime la vie. Elle est infecte, par moments et dans quelques lieux ; elle n’a aucun
sens – en valeur absolue ; mais c’est mon
combat, de titan, de chaque jour, contre le
fait accompli qui m’insuffle l’envie de continuer à vivre. Je ne me suicide pas donc
j’existe, dira l’optimiste. Je me suicide donc
j’existe lui répondra le pessimiste, refusant
le combat de la vie et acceptant celui de la
mort. Qui a raison, qui a tort…
Alger me manque. Alger m’appelle. Je sais,
l’Algérie me crie son mécontentement. Elle
me hante. Elle croit que je la fuis. Si seulement je pouvais… si seulement je m’en sortirais de ce guet-apens. C’en est un, je ne l’ai
pas choisi. Il peut être tout, sauf moi. Car
moi j’étais fait pour vivre, mais je vais mourir sans avoir vécu. Guet-apens, est la vie, est
la mort. Les oiseaux migrent vers l’Algérie
en hiver. Ils viennent de partout, s’installent
par groupe et famille, s’alignent sur les fils
électriques, sur les branches d’arbres et les
rebords des fenêtres, lancent leurs cris, gazouillent, chantent, puis continuent leur vol
vers des pays encore plus chauds. Moi, c’est
le chemin contraire que j’ai pris.
Combien j’ai hâte de reprendre la suite du
«premier homme». Je dois le finir avant l’été
; en septembre il sera fin prêt pour la publication. Je serais heureux de le voir sur les
rayons des libraires. Ce n’est point pour le
prestige, ni par vertige, mais tout simplement
pour que les points noirs s’éclaircissent. Car
je suis décidé à aller au fond des choses. Les
méandres de la vie m’ont tellement secoué,
malmené, que je suis arrivé à la saturation
totale. Je suis saturé de mots, pleins de maux.
Où va l’humanité ? Comme ça, en guerres ;
comme ça, en haillons. Jusqu’à ce jour –
d’aujourd’hui, l’homme ne m’a montré
qu’un seul visage, celui de «l’inhumanité»
– en a-t-il un autre ?
«Il y a en moi un vide affreux, une indifférence qui me fait mal…»
C’est en traversant la méditerranée, d’une
rive à l’autre, entre Alger et Marseille, que
mes rêves s’évaporaient ; seule la mer prenait mon présent. Puis, tout doucement, la
folie me faisait miroiter la grandeur des « folies». Etre tsar, rien qu’un jour, et puis tout
laisser tomber et redevenir l’homme banal.
Un humble parmi les humbles.
Les lumières du port d’Alger ou de Marseille
m’accueillent avec des scintillements en
fleurs. Je m’extasie devant tant de beauté, et
la peur de les perdre m’envahit, pleine de
mystère.
Les souvenirs se bousculent, ils passent devant moi à la vitesse du temps. Celui-là
même qui m’échappe, que je n’ai jamais su
expliquer, ni apprivoiser. Il y a un temps
pour tout, dit-on. En a-t-il pour lui-même ?
Me voilà en fin de parcours, qu’adviendra-til de moi dans les années à venir. Aurais-je
la postérité ? «Eternité dérisoire…». J’avais
toujours considéré l’homme par ce qu’il tait,
que par ce qu’il dit. Et me voilà dans ma logique ; je pars avec mes «non-dits», avec ce
que je n’ai jamais, ou pas encore, dit. Je le
dis aujourd’hui, mais je le dis à moi-même,
donc – aberration.
«Quelle bouillie, quelle bouillie ! Il faut mettre de l’ordre dans ma tête…» Il y a comme
un goût de vin aigre doux dans ma bouche.
J’ai soif. Et j’ai envie de dormir. Et j’ai hâte
d’être parmi les miens. Tous les miens ; ceux
d’ici, et ceux de là-bas ; les miens de sang,
et les miens d’idées, mais aussi les miens de
la terre, l’autre terre, brûlante de soleil et de
sable ; terre barbare, habitée de seigneurs
aux allures pleines d’orgueil. Je me cherche.
Et en me cherchant, je cherche le bonheur.
Mais le bonheur, c’est quoi ? C’est tout ce
qui réjouit l’âme, dit Saint Augustin. Et de
là, le chemin qui y mène peut-être la mémoire ou le souvenir. Je peux ressentir la joie
d’où je suis en me souvenant des beaux jours
passés auprès de ceux que j’aime. Ou de tout
acte m’ayant apporté de la joie de vivre, tel
que le théâtre, le journalisme ou les meilleurs
moments que j’ai passés avec les belles
femmes que j’ai connues. Et c’est par le souvenir que je peux concrétiser la mort heureuse. Mais malheureusement, à ce jour, mon
âme n’a pas encore atteint sa plénitude. Ma
mort heureuse je la remets pour après –, à la
fin du «premier homme.»
J’ai beaucoup misé sur ce livre. Je le voulais
à l’image de mon âme. Honnête et humaine,
où seule la vérité y aura cours. Où l’amour y
aura une belle place. Mais… là où je suis…
là où j’en suis, je ne crois pas… enfin, d’ici
là on verra.
On m’a oublié dans ce trou noir. Au dehors,
le soleil doit se frayer son chemin d’hiver
pardessus les cumulus. Ces gros nuages
blancs m’ont toujours intrigué par leurs
formes et apparences. J’imaginais des
fresques et des figures ; et je les contemplais
tels de vrais tableaux. Et j’en ai même inventé des scènes de théâtre en regardant ces
nuages qui passaient au dessus de ma tête.
Quand la nuit tombait, c’est de frayeur qu’ils
m’envahissaient. Je n’osais plus lever mes
yeux de peur de rencontrer ces têtes de
monstres ou de mystérieux dragons qui me
suivaient le long de la rue qui menait au
vieux quartier d’Alger.
A suivre
20
numéro 43
Du 1 au 7 octobre 2014
Santé
er
Dr Nabila Oussar-KhElifi, spécialistE EN épiDémiOlOgiE à l'hôpital D'aïN DEfla :
«Il faut une politique de recherche
pour mettre fin aux épidémies»
Nabila Oussar-Khelifi est spécialiste en épidémiologie. Native d'Alger, en 1967, elle a suivi une scolarité exemplaire au niveau d'Alger, passant
par l'école Ali Azil, le collège Halima Houdali et le fameux lycée Omar Racim. Elle obtient son bac en 1986. Commence alors de longues études en
médecine pour obtenir son doctorat en 1993 puis son DEMS en épidémiologie au CHU de Bab El oued. Elle exerce sa spécialité depuis juillet
1999 à Aïn Defla à l'hôpital Hamou Makour.
L
a spécialité de l'épidémiologie est confrontée aux
dures réalités du terrain et
surtout au manque de moyens nécessaires pour le développement de
l'activité. Malgré cela, et avec le
peu de moyens dont disposent les
services, beaucoup de progrès ont
été réalisés pour éradiquer définitivement des fléaux comme le choléra, le paludisme et autres
maladies très contagieuses, explique d'emblée le Dr Oussar-Khelifi.
Pour la spécialiste, l'épidémiologie,
peut à travers des recherches,
études et prospections, contribuer
à maîtriser un grand nombre de
maladies. "Certes, c'est difficile,
mais on peut y arriver. Ces recherches sont très bénéfiques et
profitables. Actuellement, nous faisons des recherches à travers le
suivi des malades admis à l'hôpital
par des tests, dépistages et vaccins.
Les résultats nous orientent à faire
intervenir la santé de proximité
avec les APC en question pour établir des contrôles et suivis très approfondis." La communication et
la coordination sont par ailleurs
permanentes entre les différents
services de santé, les communes et
les daïras.
L'épidémiologie est une spécialité
de terrain, précise le Dr OussarKhelifi, ajoutant que c'est un système de surveillance des maladies
obéissant à des critères scientifiques et organisé selon les directives et orientations de la tutelle.
"Dans la mise en œuvre de certains
programmes de santé, nous organisons des campagnes de vaccination
pour les femmes enceintes, les
bébés ainsi que des opérations de
dépistage actives (paludisme et autres types de maladies)", indique
la bilharziose), la démoustication
pour lutter contre les maladies
transmissibles par les moustiques
(leishmaniose ou clou de Biskra),
l'enlèvement régulier des ordures
ménagères, outre le tri sélectif des
déchets liquides et solides…
Une équipe
pluridisciplinaire
notre interlocutrice qui rappelle
que sa spécialité est essentiellement basée sur l'hygiène, l'information,
l'éducation
et
la
communication. Par exemple, il est
fait appel aux journaux, à la radio
et la télévision ainsi qu'à des campagnes de sensibilisation au niveau
des écoles, lycées, zones enclavées
et régions reculées du pays.
Des plans d'action
rigoureux
Le Dr Oussar-Khelifi nous fait savoir que ces dernières années, les
épidémies cycliques qui frappaient
certaines régions du pays ont été
maitrisées grâce à une politique de
santé novatrice et des plans d'actions sectoriels et locaux qui ont
permis d'éradiquer plusieurs maladies dangereuses. On notera que
l'Etat est présent en termes de lutte
mais pas en termes de véritables
recherches, souligne toutefois Dr
Oussar-Khelifi.
Cette branche est implantée dans
deux endroits stratégiques. En premier, au niveau de l'hôpital où elle
suit ses services en présentant un
plan d'action qui permet le respect
scrupuleux de l'hygiène à tous les
niveaux. Elle agit là où on l'attend
le moins, c'est-à-dire au niveau des
locaux, l'alimentation, l'environnement, le laboratoire, le bloc opératoire, la literie et les cuisines.
En second, au niveau des structures de santé de proximité. Grâce
au concours des daïras, des communes, des centres de santé, salles
de soins et polycliniques, les régions reculées sont contrôlées et
suivies avec comme objectif principal de détecter à temps d'éventuelles contaminations et procéder
à leur éradication. La prévention
des maladies est beaucoup plus
avantageuse pour l'Etat tant sur le
plan de la dépense publique que de
la préservation de la santé des individus. Certaines maladies, une
fois déclarées, nécessitent de
grosses dépenses pour leur traitement, outre qu'elles déstabilisent la
société, engendrant de grosses perturbations dans la sphère économique et sociale.
Généralement, les causes de la survenue des épidémies sont liées à
l'absence de vigilance et de suivi.
Les communes sont à l'avantgarde de la lutte contre les épidémies. Elles ont donc un rôle
déterminant à entreprendre avec
les services de la santé de proximité. En plus des campagnes liées
directement à la vaccination, les
dépistages et autres opérations de
contrôle sanitaire, il y a lieu d'apprendre aux populations rurales,
notamment, les règles élémentaires de l'hygiène publique. A ce
titre, il y a lieu de mener des opérations de traitement des points
d'eau, l'interdiction d'utiliser les
eaux usées pour l'irrigation des
cultures maraîchères, l'interdiction
de la baignade dans les oueds
contaminées (risque de contracter
L'équipe d'épidémiologie au niveau de l'hôpital d'Ain Defla se
compose des Dr Chaouchi Amine,
médecin généraliste, Malki Rachid, diététicien, Benguerba Samir,
diététicien, M. Miloudi Nacer, préparateur en pharmacie, M. Bahri
Ahmed, aide-soignant et Melle
Aïcha Laissaoui, qui prépare un
doctorat en nutrition.
Le Dr Oussar-Khelifi Khelifi souhaite que la spécialité se développe
davantage. Cela demande beaucoup de moyens techniques et
beaucoup d'efforts, admet-elle,
mais cela permettra surtout à
l'équipe pluridisciplinaire qu'elle
dirige d'avoir des moyens et des
possibilités plus adaptées et plus
conséquentes.
Le but est de rompre, dit-elle, avec
cette logique qui privilégie l'action
sur le côté curatif que sur la prévention des maladies.
Si, aujourd'hui, beaucoup de progrès ont été réalisés, il faudrait nécessairement arriver à développer
davantage l'épidémiologie moderne avec des moyens appropriés
et adaptés afin de pouvoir maitriser
les maladies non transmissibles
telles que le cancer, le diabète et
l'hypertension… Des maladies
lourdes qui chaque année sont responsables de milliers de décès dans
notre pays.
Djilali Deghrar
Ebola : les dirigeants de la planète
appelés à «faire plus»
S
ans une réponse proportionnée à
l'ampleur de l'épidémie, entre
550.000 et 1,4 million de personnes
pourraient être touchées d'ici le mois de janvier.
Rassemblés lors de l'Assemblée générale à
l'ONU, les dirigeants de la planète ont été
appelés jeudi 25 septembre à agir avec plus
de détermination pour enrayer l'épidémie
d'Ebola qui ravage l'Afrique de l'Ouest depuis plus de dix mois maintenant.
Les Nations unies ont ainsi tenté de mobiliser un maximum de pays dans la lutte contre
le virus. L'UNMEER, la mission des Nations unies destinée à coordonner la réponse
au virus Ebola a par ailleurs annoncé qu'elle
commencerait son travail dimanche 28 septembre.
"Vous avez le pouvoir de stopper cette horrible épidémie", a lancé, lors d'une réunion
à l'ONU, la directrice générale de l'OMS,
Margaret Chan, implorant la communauté
internationale de "faire plus" face à cette
grave crise sanitaire. "Je veux que nous
soyons clairs : nous n'avançons pas assez
vite, nous ne faisons pas assez", a de son
côté déclaré le président américain Barack
Obama.
doivent arriver en Sierra Leone début octobre, 296 autres éléments seront ainsi dépêchés au Liberia et en Guinée, à une date qui
n'a pas été précisée...
Plus de 200 personnes
meurent chaque jour
La fièvre hémorragique Ebola, hautement
contagieuse, a fait près de 3.000 morts sur
plus de 6.000 cas, essentiellement en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone. L'OMS
a averti que l'épidémie était en croissance
"explosive" et pourrait, en l'absence d'un
renforcement significatif des moyens mis en
oeuvre, contaminer 20.000 personnes d'ici
à novembre.
Pire, le modèle informatique mis au point
par les CDC américains avertissait plus tôt
dans la semaine que, sans une réponse proportionnée à l'ampleur de l'épidémie, entre
550.000 et 1,4 million de personnes pourraient être touchées d'ici le mois de janvier.
Soulignant que le virus tuait "plus de 200
personnes par jour, dont deux tiers de
femmes", le secrétaire général de l'ONU
Ban Ki-moon a lui aussi lancé un appel :
"Le monde peut et doit stopper Ebola maintenant."
Dans la soirée, les autorités sanitaires cubaines ont annoncé porter de 165 à 461 le
contingent de médecins et personnels de
santé qui seront envoyés en Afrique de
l'Ouest pour combattre l'épidémie.
En plus des 165 médecins et infirmiers qui
Une situation «explosive»
La directrice générale de l'OMS,
le Dr Margaret Chan.
Numéro 43
Du 1er au 7 octobre 2014
21
hiGh teCh
TableTTes
le top des tests
Les tablettes ont trouvé leur place au sein du foyer. Maniables et légères, les versions
5, 7 ou 8 pouces sont parfaites pour voyager. Mais laquelle choisir ?
aPPle iPad MiNi retiNa
128 Go Wi-Fi + 4G 1
Le nouvel iPad mini,
malgré un prix toujours aussi élevé,
corrige les deux
points faibles de son
aîné, tout en maintenant ses acquis. Il devient ainsi, sinon
parfait, du moins un
bon prétendant au
titre de meilleure tablette 7,9 pouces.
Mieux, il peut désormais jouer le rôle
d’alternative à l’iPad
Air, si le prix de ce
dernier vous rebute
un peu ou si vous
cherchez un format
plus compact. C’est
vraiment un iPad…
mais mini. Une réfé-
rence pour qui aime
un beau design, une
autonomie impressionnante et un
confort incontesté
pour tous les usages
imaginables pour une
tablette de ce format.
asus MeMo Pad 7 (Me572C)
Nouveau design, processeur Intel dernière
génération, cette tablette Asus 7 pouces
est excellente dans
presque tous les domaines, et surtout
très autonome.
Bref, cette tablette
vient se classer très
logiquement en troisième place de notre
comparatif de ta-
blettes petit format .
Elle surpasse la
Nexus 7 de Google,
avec une autonomie
légèrement supérieure et une mémoire extensible. A
199 euros la version
16 Go et 249 euros la
version 4G, chapeau
bas !
3
Nvidia shield tablet
16 Go Wi-Fi
Pour les 300 euros
demandés, la Shield
Tablet est une ardoise très correcte et
très puissante. Mais,
pour uniquement
jouer plein pot, elle
n'a pas grand intérêt
sans manette. Et que
cette dernière soit
vendue en option, au
prix de 60 euros, est
une honte. Tout
comme la cover, de
qualité médiocre,
coûtant 30 euros.
Plus qu'une tablette,
c'est surtout une véri-
table console de jeu
Android... qui vous
permet même de
jouer à vos jeux PC !
Toutefois, les
contraintes techniques sont nom-
breuses. Sans parler
des bugs et de cette
inexplicable baisse
de luminosité dans
les jeux streamés.
Enfin, la couche logicielle Nvidia est
jeune et doit encore
être peaufinée, améliorée. Tout comme
la traduction des
fonctions de l'appli
photo ou de certains
menus.
GiGabyte teGra
Note 7
Armée d'un puissant processeur Nvidia Tegra 4,
cette tablette très musclée permet de faire tourner tous les derniers jeux
du moment avec une
bonne autonomie.
Pour 200 euros, il est impossible de reprocher à
la Tegra Note 7 ses
quelques défauts. Seul
l’imprécision du stylet
nous a réellement déçus.
Pour le reste, c'est une
affaire à saisir ! Elle sera
disponible à partir de miavril, chez LDLC.com et
rueducommerce.fr.
2
4
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Numéro 43
du 1 au 7 octobre 2014
SpOrtS
er
Fermée depuis 2011 à cause d’équipements déFectueux
La piscine olympique de Chlef
sera remise en état
La piscine sise au complexe sportif olympique de Chlef est à l’arrêt depuis 2011. Une situation qui n’est pas du goût des amoureux
de la natation qui se demandent à quand la remise en état de cette importante infrastructure sportive.
P
our en savoir davantage sur la question, nous avons contacté M. Hadj
Maaraf, directeur de la Jeunesse et
des Sports de la wilaya de Chlef qui nous a
confirmé la prochaine réouverture de cette
infrastructure. Selon lui, 4 milliards de centimes ont été consentis par les pouvoirs publics pour la remise en état de quelques
équipements à l’arrêt et la réfection de la
tuyauterie. Cette rondelette somme sera réservée à l’acquisition de 4 chaudières, 4
pompes hydrauliques et des filtres pour le
traitement des eaux. Mais l’opération a pris
un retard énorme, aucun chantier n’est d’ailleurs visible aux environs de la piscine.
Nous avons pris attache avec M. Noureddine Guezzou, directeur du complexe olympique, mais grande a été notre surprise
lorsqu’un agent –ne portant ni badge, ni
signe distinctif, ni une quelconque carte professionnelle sur lui- nous en a empêché, bien
qu’on lui ait présenté un ordre de mission en
cours de validité. Campant sur ses positions,
cet agent –que rien ne distingue des passants- a exigé la carte professionnelle, ni
plus ni moins, ajoutant qu’il ne reconnaît
l’autorité d’aucun responsable lorsqu’il
s’agit de faire son boulot.
Nous avons dû reporter le rendez-vous à
cause de cet impondérable, en notant que cet
abus d’autorité mérite d’être rapporté. Lors
de notre entrevue, M. Guezzou a admis que
la fermeture de la piscine olympique a en
effet trop duré et qu’elle a surtout porté préjudice aux équipes de nageurs qui ont pris
l’habitude de s’entrainer ici depuis 1979,
année de l’ouverture du complexe.
Mais, souligne-t-il, cette situation est indépendante de la volonté du gestionnaire des
lieux. De fait, la tuyauterie est usée et les
machines ont rendu leur souffle, ce qui a né-
cessité la fermeture de la piscine pour rénovation. M. Guezzou explique que le système
de régénération de l’eau ainsi que les chaudières ne fonctionnaient plus et que la tuyauterie est dans un état de dégradation
avancée. A cela s’ajoute l’absence d’éclairage. Autant de défaillances qui ont obligé
l’administration a fermé les lieux de peur
qu’un accident arrive, mettant en péril la vie
des utilisateurs. Toutefois, rasure M. Guez-
zou, l’entreprise chargée de cette opération
de rénovation est présente sur les lieux fepuis le 25 septembre dernier et qu’elle entamera bientôt les travaux. Il s’agit, nous
précise M. Guezzou, de l’entreprise HydroAlgérie, bénéficiaire du marché. « Que les
Chélifiens patientent un peu, la piscine leur
sera restituée très prochainement», nous ditil en conclusion.
Menouer Aït Saada
De la tenue réglementaire des agents
L’
entrée du complexe olympique
est libre. Il suffit d’expliquer
brièvement l’objet de sa visite
aux agents postés devant l’entrée principale
pour qu’ils vous indiquent où se trouve
exactement le service ou la structure à laquelle vous vous rendez. Il y a le centre de
préparation de l’élite, son hôtel, son restaurant, ses salles de sports, il y a le terrain
d’athlétisme où s’entrainent des amateurs
et des professionnels, des salles de jeux collectifs, salles de boxe, etc… Le complexe
est immense et il est naturel de demander
son chemin à un agent. Et quand on est en
voiture, il est normal que l’on vous désigne
le parking réservé aux visiteurs et qu’on
vous demande les raisons de votre visite.
Quant à nous, journalistes, connus de la
plupart des agents parce qu’habitués des
lieux, nous avons été surpris par la hargne
d’un agent qui a tout fait pour nous empêcher d’effectuer notre travail. Nous avons
exhibé notre ordre de mission (en cours de
validité) et expliqué que nous avions rendez-vous avec un directeur qui nous attendait, mais l’agent n’a rien voulu savoir. Il a
exigé la carte professionnelle alors qu’il sait
-ses employeurs l’ont certainement briefé à
ce sujet- que les pigistes, correspondants et
collaborateurs de presse se suffisaient du
seul ordre de mission ; la carte de presse
étant réservée à aux seuls journalistes professionnels, qui ne sont pas légion à Chlef.
Le plus cocasse dans cette histoire est que
l’agent inquisiteur ne portait ni tenue, ni
gilet, ni un quelconque signe distinctif faisant de lui un employé de l’institution qu’il
semble si ardemment défendre. Le complexe sportif étant vaste et accueillant parfois des centaines de visiteurs (entre
athlètes, entraineurs, chefs de délégation,
employés, etc., il serait judicieux que l’administration songe à doter ses agents sinon
d’une tenue spécifique, du moins d’un
badge indiquant leurs nom, prénom, fonction et service. Cela leur donnera plus de
prestance et de crédibilité auprès des visiteurs, y compris les correspondants de
presse qu’ils semblent honnir pour on ne
sait quelles raisons.
M. A. S.
5ème journée du championnat national ligue 1 mobilis
Une autre contre-performance pour l’ASO
E
ncore une fois, l’équipe de
l’ASO Chlef déçoit ses
fans par un résultat qui
s’ajoute à ceux enregistrés et qui ne
donnent nullement satisfaction
malgré les promesses des staffs,
technique et administratif. L’abstention du public donne à dire qu’il
y a quelque chose qui cloche. Les
quelques poignées de supporters
qui ont fait le déplacement au stade
Boumezrag de Chlef n’ont pas pu
cacher leur colère à la fin du match
qui s’est soldé par un score de parité d’un but à un.
L’équipe de l’ASM Oran aurait pu
repartir avec les trois points de la
victoire, n’était-ce la précipitation
de ses joueurs et le manque de
concentration vers la fin de la rencontre. Le coup d’envoi a été
donné aux environs de dix-neuf
heures par l’arbitre M. Bouslimani
assisté de MM. Rachedi et Rimouche ; le quatrième arbitre étant
M. Sahraoui. Tout le monde du
côté de l’ASO s’attendait à ce que
le signe indien soit chassé, mais
hélas, les matchs se suivent et se
ressemblent et aucune volonté,
semble-t-il, n’a été manifestée pour
mettre fin à une série de déroutes
inédites. Avant le début de la rencontre, le comité des supporters de
l’ASO a honoré l’ex-joueur des années 1990, l’oranais Mebarek, actuellement dirigeant dans l’équipe
de Medina Djedida. Le geste a été
apprécié par tout le monde.
Les locaux sont entrés sur le terrain
avec la ferme intention de surprendre l’adversaire dès l’entame, ils
ont pratiqué un léger ascendant
sans pour autant inquiéter le keeper
oranais très en forme.
L’efficacité était plutôt du côté des
visiteurs car, à la treizième minute,
et sur une incursion bien menée
dans la surface des opérations, un
joueur chélifien toucha la balle de
la main, l’arbitre qui était tout près
de l’action désigna le point de pénalty. Bentiba exécute et le gardien
Salhi s’illustre en stoppant le ballon. Sans aucune action dangereuse
à noter, le premier half s’achève
sur un score vierge. La reprise n’a
pas connu de nouveau, le jeu s’est
concentré au milieu du terrain et
aucune équipe n’a pris le dessus
sur l’autre.
Il fallait attendre la 65ème minute
pour voir les oranais ouvrir la
marque sur un joli tir de Aouad.
L’égalisation intervient à deux minutes de la fin. Sur une balle anodine, Messaoud parvint à remettre
les pendules à l’heure. La partie a
failli se terminer en queue de poisson après le but égalisateur.
C’est dans une atmosphère de
consternation dans les gradins,
faut-il le signaler, que l’arbitre a
sifflé la fin du match sur un score
de parité : un but partout.
A l’issue de ce résultat, Chlef
pointe seule à la dernière position
avec seulement 4 points après cinq
matchs joués.
Abdelkader Ham
Le point de vue
O
ù va l’ASO ? C’est la question que
se posent tous les amateurs de la
balle ronde à Chlef suite au cumul de
ses mauvais résultats. En effet, depuis le début
du championnat de football de ligue I, saison
2013-2014, l’équipe chélifienne, drivée par
Meziane Ighil, n’a enregistré jusqu’ici aucune
victoire à domicile sur le 5 matchs disputés.
Totalisant quatre points au compteur avec
quatre matchs nuls et une défaite, l’ASO occupe aujourd’hui tout bonnement l’avant-dernière place. Et cette situation n’est point le fait
du hasard, elle est due à des facteurs objectifs,
selon les avis recueillis. Il y a comme un refus
des poulains d’Ighil de jouer le jeu ou,
comme l’a déclaré le capitaine Zaoui à la
radio : «L’équipe n’est plus ce qu’elle était,
elle joue sans hargne et sa manière d’évoluer
est à revoir.»
Et pour cause : l’efficacité est totalement
absente et, pis encore, c’est ce laisser-aller
constaté chez des joueurs et qui a suscité le
mécontentement des supporters. Ces derniers
en sont venus à réclamer dans leur quasi-ma-
Où va l’ASO ?
jorité le départ de l’entraineur Ighil, qui selon
des observateurs, a montré ses limites. Ce
coach, ex-entraineur du team Algérie pour le
rappeler au passage, a pourtant permis à
l’ASO de remporter son premier titre au premier championnat professionnel d’Algérie de
football. Oui, mais rétorque-t-on, cela a été
grâce surtout à l’apport stratégique du fin
technicien Aït Mohamed que les dirigeants de
l’ASO n’ont pas su considérer à sa juste valeur. Comme il convient de ne pas oublier
l’apport non négligeable de l’entraineur-adjoint Benchouia ! La preuve, c’est qu’aujourd’hui, le fond de jeu de l’ASO laisse à
désirer, l’entraineur Meziane Ighil ne pouvant
donner, semble-t-il, plus qu’il ne peut. Pour
d’autres, ce sont les joueurs qui refusent leur
allégeance à Ighil qui recourt, selon eux, à des
méthodes dépassées, ajoutant que là où il est
passé, il a été contesté pour finalement revenir
à l’ASO…
Cependant, sans tenir compte de ces considérations subjectives, force est de constater
que l’ASO a laissé partir cette saison des
joueurs de valeur, dont les éléments juniors
sortis de l’école chélifienne, tels que Farhi,
Merzougui, Bentayeb, Bentoucha, Slemna,
Hadji et j’en passe…
En revanche les nouveaux recrutements ont
été insignifiants, les dirigeants nous ayant habitués à cet apport d’éléments souvent en dessous de la moyenne… au lieu de veiller à
procurer au team, par exemple, tout simplement un solide milieu de terrain offensif et un
brillant attaquant qui, avec le reste de l’ossature, encadreraient les jeunes promus en séniors. Naturellement, le staff dirigeant de
l’ASO arguerait du manque de moyens financiers et sur ce plan, l’appel est lancé aux instances concernées pour venir en aide au club
chélifien. Cependant, il faut dire aussi que la
gestion du club suscite parfois de légitimes interrogations. Pourquoi avoir choisi par exemple le séjour très cher en Turquie pour que par
la suite l’équipe ait d’énormes difficultés de
s’imposer en ce début de championnat ? Devrait-on citer l’exemple d’une équipe comme
l’USM El Harrach qui connait beaucoup de
difficultés financières et qui, malgré cela, occupe actuellement les premières loges du classement du championnat de ligue I ? Et que
dire d’une équipe comme celle de RC Arbaa
qui vit une crise intérieure au point que les
joueurs se sont cotisés pour régler des dus financiers mais dont le club, en dépit de ces tracasseries, occupe quand même le milieu du
tableau ? Cela pour dire que ce qui se passe à
l’ASO relève surtout d’une question d’ordre
mental. Et si quelque part, le déclic tant attendu dépend de changements à apporter,
alors il y a lieu d’entreprendre et au plus vite
ces changements qui s’imposent. Avant qu’il
ne soit trop tard, il y va de l’avenir de l’ASO
de se maintenir en ligue I alors qu’aux débuts
de la compétition, les dirigeants déclaraient en
grandes pompes que l’ASO allait jouer les
premiers rôles !
On le souhaiterait bien : la balle est dans le
camp du staff dirigeant pour assumer ses responsabilités face aux attentes des sportifs de
toute une wilaya
Mohamed Ghriss
Numéro 43
du 1er au 7 octobre 2014
23
SpoRTS
Joueurs, entraIneurs et dIrIgeants du CrB ouled Ben aBdelkader promettent l’ImpossIBle :
«La saison 2014-2015 sera la nôtre»
En prévision de la nouvelle saison sportive 2014-2015 dont le coup d’envoi est prévu dans deux semaines au plus tard et pour être plus
performant au début de cet exercice, le Chabab Riadi Baladiat Ouled Ben Abdelkader (CRBOA) a entamé sa préparation depuis plus
d’un mois sous la houlette du tandem Nacef-Haddi.
C
e n’est un secret pour personne : les
contraintes de l’équipe demeurent
les moyens financiers qui ont freiné
l’accession du club en division supérieure à
plusieurs reprises, selon le président de section football M. Mohamed Lebik. Ce dernier
lance un appel aux autorités locales pour
venir en aide à l’équipe.
D’après le même interlocuteur, ce n’est pas
le potentiel humain et technique qui fait défaut dans la mesure où l’équipe renferme un
effectif de joueurs entre expérimentés et
d’autres, pétris de qualités, récemment promus en équipe séniore.
Il a été procédé aussi au début de saison à un
recrutement judicieux et bien réfléchi de plus
de six joueurs pour renforcer l’équipe tout
en ayant gardé l’ossature pour encadrer ces
jeunes. Les responsables du club ont jeté leur
dévolu sur le technicien Djilali Nacef qui
connait parfaitement la maison du fait qu’il
a déjà entrainé l’équipe par le passé en y laissant ses traces. De par sa parfaite connaissance des clubs évoluant dans la même
division que le CRBOA, à savoir régionale
2 (ligue de Blida), le technicien a pu dénicher les oiseaux rares qui jouaient dans les
différents clubs pour bâtir une équipe compétitive.
Il est trop tôt, d’après le même technicien, de
parler des premiers rôles, «on va gérer le
championnat match par match et l’appétit
vient en mangeant», nous dira-t-il.
Pour peaufiner sa préparation, l’équipe a
joué plusieurs matchs amicaux avec des
équipes voisines où la prestation des joueurs
a beaucoup satisfait l’entraineur. «On a joué
aussi pour le compte des éliminatoires de la
coupe d’Algérie et on a remporté le match
contre le MCB Oued Sly sur le score de deux
buts à un», nous rappellera-t-il.
Abdelkader Ham
Ils ont déclaré :
Mohamed Lebik, président de section football :
«Après avoir passé quatre ans dans cette division, nous avons décidé d’opérer un saut
qualitatif et pour ce faire, nous avons procédé à un recrutement bien réfléchi en
concertation avec l’entraineur, nous avons
visé les oiseaux rares à l’image de Khalifa
Sid Ahmed de Sidi M’hamed Benali, Belaid
Amine de l’ES la Ferme, Tounsi Mohamed
du CRB Boukadir
Chentir Ali et Tahraoui Raafat de CRB Send-
jas, Benouar Hamada de CRB Oued Rhiou,
Ferhane Fouad de l’ASO Chlef (espoir).
Et si les conditions sont réunies, nous pourrons espérer jouer les premiers rôles dans la
mesure où le niveau des équipes évoluant
dans ce palier se rapproche. La seule
contrainte reste l’indisponibilité de notre
stade, actuellement en chantier, ce qui va
nous obliger à jouer tous nos matchs en déplacement. C’est un autre défi que nous al-
Djilali Nacef, entraineur :
«Notre objectif primordial est de bâtir une
équipe compétitive, nous avons recruté pas
moins de six joueurs tout en ayant gardé l’ossature de l’équipe. Le renforcement a touché tous
les compartiments. Pour ce qui est de mon arrivée à tête de l’équipe, je me considère l’un des
enfants de ce club de par mon passage plusieurs
fois où nous jouions alors les premiers rôles. Les
responsables m’ont renouvelé leur confiance et
je leur en suis reconnaissant. J’espère être à la
hauteur de cette confiance. Là où je suis passé,
j’ai gardé de bonnes impressions, que ce soit à
Boukadir ou ailleurs. Les négociations avec les
responsables se sont déroulées dans de bonnes
conditions et n’ont duré pas longtemps, je me
suis tout de suite mis d’accord avec le président
du club.»
lons relever. A tout cela, s’ajoute le problème
financier dont nous souffrons depuis des années. Si les moyens ne nous faisaient pas défaut, nous aurions pu réaliser l’accession. A
l’occasion, je lance un appel aux autorités
pour venir en aide à ce club qui constitue en
vérité le refuge de tous les jeunes du village
et les villages avoisinants. Je remercie tous
ceux qui nous ont aidés et continuent de le
faire.»
Mohamed
Djedaini, capitaine
d’équipe :
«Cette année, l’équipe est renforcée
par de nouveaux joueurs qui évoluaient tous dans des équipes de
renom, à l’image de Sendjas, Oued
Rhiou et Sidi M’hamed Benali. Avec
les anciens joueurs, nous formons un
groupe soudé. Les nouveaux n’ont
trouvé aucune peine à s’adapter,
nous leur avons facilité la tâche.
Nous travaillons dans la sérénité
avec l’entraineur qui connait la plupart des joueurs. Si les conditions
sont réunies et si la chance nous sourit, cette année sera la nôtre.
Tahraoui Raafat,
nouvelle recrue :
«J’ai atterri à
Ouled Ben Abdelkader, j’évoluais à
Sendjas en interligues, je suis un
joueur ambitieux
et, avec le groupe
actuel, l’accession
me fascine cette
année. J’espère que tous les efforts se
conjuguent pour voir cette équipe dans
de meilleures conditions possibles. Je remercie tous mes amis qui m’ont facilité
la tâche pour m’intégrer.»
Propos recueillis par
Abdelkader Ham
regroupement des arBItres de footBall au Cnfd de Chlef
Djamel Haimoudi honoré par le wali
L
e wali de Chlef, qui avait
effectué une visite surprise
au regroupement des arbitres au niveau du centre de prise en
charge des élites (ex CNFD), a invité ces derniers à une réception
qu’il a organisée au niveau de la
salle de réception de la wilaya,
dans la matinée de la journée de
mardi 23 septembre dernier.
M. Abou Bakr Essedik Bousseta,
qui était accompagné de M. Ameur
Amar, président de l’assemblée populaire de wilaya et du Chef de
daïra de Chlef, a reçu la délégation
des arbitres qui était dirigée par le
président de la ligue de Blida. M.
Djamel Haimoudi qui était également invité, s’est excusé par délé-
gation, pour son absence impromptue auprès du wali de Chlef, ce qui
n’a pas empêché ce dernier de
l’honorer et de lui transmettre son
cadeau par le biais de ses collègues.
Le regroupement qui s’est effectué
à Chlef est un regroupement traditionnel qui est effectué par les arbitres avant le démarrage de la
saison sportive (annuelle). De tels
regroupements visent principalement la sensibilisation des jeunes
arbitres et leur mise à niveau
concernant les nouvelles directives
et réglementations émanant de la
FIFA. Le regroupement de cette
année, qui s’est effectué au niveau
du centre de prise en charge des
élites, comprenait 73 arbitres dont
l’arbitre international Djamel Haimoudi et visait la prise en charge
des jeunes arbitres qui doivent entamer la nouvelle année footballistique dans les meilleures
conditions. Le groupement des arbitres a été animé par MM. Krimi,
arbitre international, Haimoudi
Djamel qui a arbitré au niveau de
la dernière coupe du monde et qui
n’est plus à présenter, Oussati
Salim et Ouchem Farouk, également ex arbitres internationaux.
C’est cet encadrement qui a donné
l’impulsion et la motivation nécessaires aux jeunes arbitres durant ce
regroupement.
A. Cherifi
Rekad Kacem, membre de la commission d’arbitrage de la région de Blida
La région de Blida couvre 6 wilayas, Djelfa, Médéa, Blida, Tipaza, Ain Defla et Chlef. Nous
disons aux jeunes que sans arbitrage, il n’y aurait pas de football,
c’est sa colonne vertébrale. Pour
ceux qui aiment la balle ronde,
veulent participer à l’aventure
footballistique et devenir arbitres,
ils n’ont qu’à se rapprocher et
faire une demande à la ligue de
football qui comprend en son sein
une commission d’arbitrage qui
étudie les dossiers d’éligibilité de
tous les postulants. Nous les pre-
nons à leur jeune âge, nous les
formons à l’arbitrage jusqu’au
plus haut niveau. Et comme vous
le voyez, nous commençons, avec
l’avènement de M. Haimoudi qui
a élevé le drapeau algérien dans
les instances internationales, à
cueillir les fruits de notre persévérance.
A. C.
lE cHiffrE dE la sEmainE
21 000
moutons
C’est le nombre d’ovins subtilisés
à leurs propriétaires depuis le
début de cette année qui ont été
récupérés par les Gendarmes à
travers plusieurs régions du pays.
ouvErturE officiEllE dE l’annéE dE la formation profEssionnEllE
Des structures adaptées
et de nouvelles spécialités
CFPA d’Oued Fodda, le matin du 28 septembre 2014. Une pluie fine s’abat sur la ville mais ne menace en rien la fête de l’ouverture officielle de l’année de la
formation professionnelle au nouveau centre CFPA d’Oued Fodda, un joyau architectural. Il est utile de rappeler que cet établissement que dirige M. Benkahla
Hadj a bénéficié des efforts de l’Etat qui s’est engagé à reconstruire en dur les établissements en préfabriqué de la wilaya de Chlef. Les autorités civiles et militaires ont été remarquées.Le secrétaire général de la wilaya était présent, il représentait le wali. Le chef de la daïra d’Oued Fodda M. Lazreg Benrahma précédait les présidents des Assemblées populaires communales (APC) d’Oued Fodda, Ouled Abbes et Beni Rached.
L
e directeur de wilaya de la formation
professionnelle avec son staff procéda à
l’ouverture officielle de l’année de son
secteur. La lettre de M. le ministre de la formation professionnelle fut lue devant un parterre
de professeurs, parents, stagiaires ainsi que les
officiels. C’est un véritable programme avec les
objectifs du secteur.
Après la fin des festivités et sur le point de
partir, nous avons accosté M. Cheikh Abed, directeur de la formation professionnelle de la wilaya de Chlef, pour lui poser quelques questions.
Avec son amabilité coutumière, non seulement
il a accepté de nous parler, mais il est revenu sur
ses pas pour rentrer à l’interieur du bâtiment et
organiser exclusivement pour Le Chélif un
table-ronde avec la participation des cadres du
secteur, dont MM. Benkahla Hadj directeur du
centre d’accueil, Benaouali inspecteur de l’administration et des finances, m. Bouabdellah,
chef de service à la direction de la wilaya de
Chlef avec son collègue Bounedjar Ali.
Des formations de qualité
A la question de savoir quelles sont les actions
entreprises pour l’accompagnement du plan
d’action gouvernemental en matière de formation professionnelle, M. Abed Chikh rappelle
qu’avec l’ouverture de 122 sections, le secteur
est sur le point de recevoir pour cette rentrée pas
moins de 10 000 stagiaires toutes spécialités
confondues. «Je mettrai plutôt en avant les efforts gigantesques de l’Etat pour améliorer les
conditions de travail et élever la qualité des for-
mations puisqu’actuellement nous recevons les
universitaires titulaires d’un DEUA», dit-il, rappelant que le renouvellement des établissements
construits en préfabriqué est largement engagé.
«14 nouveaux établissements sont concernés par
cette opération pour la daïra d’Oued Fodda,
nous nous attelons à faire de l’annexe de Béni
Rached un centre à part entière et doté de tous
les équipements. Pour l’instant nous renforçons
ses possibilités avec 6 spécialités. Le renouvellement concerne cette fois Chorfa pour 2014 et
Ouled Mohammed pour 2015», précise-t-il.
Lui succédant, M. Bouabdellah enchaine :
«Le renouveau dans la formation professionnelle ne date pas d’aujourd’hui mais a décollé
en 2002. Rappelez vous, avant c’était très difficile d’avoir quelques filles pour la section couture, aujourd’hui c’est différent il n ya plus de
distinction de sexe. M. Benouali considère pour
sa part que «le tissu industriel de la wilaya est
un soubassement et un véritable moteur du développement de la formation à la carte. C’est lié.
L’un bénéficie à l’autre et vice-versa.»
A propos de compétences
Qu’en est-il de la qualité de la formation et
des compétences ? M. Cheikh Abed est formel :
«Ecoutez, rien qu’ici à Oued Fodda, allez demander au commandant de la caserne de la pro-
tection civile qui a peint leur bâtiment, ce sont
nos stagiaires. Ici même, dans le centre, nos stagiaires en dû refaire ou compléter beaucoup de
malfaçons laissées par les entrepreneurs.»
Pour M. Bouabdallah, il est clair que «quand
un élève qui ne peut aller au-delà de la 6ème
année primaire et que parents et professeurs
poussent jusqu'à la 4ème année moyenne, il
vient chez nous avec ce niveau. Lors du stage,
il ne peut pas suivre puisque sont niveau réel est
celui de la 6ème année. C’est aussi simple. La
même chose est observée pour le niveau 4 c'està-dire les terminales. La faute incombe aux parents qui refusent l’échec de leur enfant.»
M. Benouali poursuit dans le même sens :
«Même nos universitaires n’ont pas le niveau
affiché par leurs diplômes, la formation est biaisée au départ. Nous subissons de plein fouet
l’échec des autres secteurs puisque, par ricochet,
même nos propres formateurs se trouveraient
avec ce handicap.»
Pour autant, estime M. Cheikh Abed, «c’est
l’activité économique de la région qui pousse la
formation à exceller et pousse les acteurs à créer
de la richesse. La preuve, cette année, nous ouvrons une nouvelle section de technicien supérieur en électronique à Sidi Akkacha.» Notre
interlocuteur conclut en indiquant que «le pays
a besoin d’une main-d’œuvre qualifiée pour réaliser son décollage économique et social, nous
sommes un des outils de réponses à ses besoins.
Nous sommes au service de notre jeunesse qui,
dans un avenir proche, dirigera le pays.»
Ali Elouahed
Hizb EtHouar, l’HymnE disparu dEs disparus
«Avec le parti des Révolutionnaires, le sacrifice de la vie est agréable»
A
insi commence la chanson de geste de
la Révolution Algérienne qu’on n’entend plus depuis que Driassa l’a mise en
musique et chantée admirablement aux premières heures de l’indépendance. C’est l’hymne
que le moudjahid, le djoundi de base fredonnait
dans sa katiba. Il n’est en rien comparable à
Kassaman, produit de la vaste érudition du
grand Moufdi Zakarya.
Inutile de le chercher dans les manuels scolaires, il n’y est pas, et nulle part ailleurs. Il ne
mérite pas l’immortalité, cet hymne du peuple,
écrit par un enfant du peuple, dans la daridja du
peuple et chanté par le petit peuple qui ne
connaît de la culture que celle de la résistance
au feu, loin des arènes politiques, des forums
du pouvoir et des planques douillettes de l’exil.
Pourtant, comme Djazaïrouna de Mohamed
Chebaiki, de son nom de guerre «Chbouki», il
reflète l’âme de la lutte héroïque que livra le
peuple Algérien. Face à un ennemi implacable,
face aux redoutables bérets verts et autres commandos de chasseurs alpins, face aux T6, Piper
Cub, Jaguar et blindés, le moudjahid, le djoundi
trouvait le temps de chanter sa propre épopée.
Et pour s’enhardir, rien de tel avec les
youyous des femmes courage.
«Fi Djbel Ellouh, Qamira tebki oue t’nouh,
Qalbha medjrouh, Abdelaziz Kouaha Kya, yal
Khayoua.»
En ces années pénibles où
le peuple Algérien était seul, face à un ennemi
puissant, suréquipé et en constant renouvelle-
ment, la langue académique n’était pas au rendez-vous. Notre daridja disait si bien son malheur et décrivait superbement sa lutte. Elle n’a
pas déserté le maquis. «Fi Djbel Bouzegza Ki
djat França testahza, hesbet’ha Khobza ou
tohna aaliha berrafal, yal Khayoua.»
De hauts faits d’armes sont ainsi immortalisés que la postérité pourra méditer à sa guise.
Mais y a-t-il un enseignant pour faire découvrir
ce trésor aux générations montantes ?
«Fi Oued El maleh Si lakhdar bedjounoudou
fareh, yektoul oui dhabah, aaskar harba bl’la
nidham, ya el khayoua.» En quelque lieu que se
déroule la bataille, le djoundi en apprend par le
détail et le menu les péripéties. La voix de Aïssa
Messaoudi finissait par en galvaniser l’ardeur.
Des frontières aux frontières, de monts en montagnes, de plaines en plateaux, l’action des
moudjahidines est magnifiée et portée au firmament. L’auteur de cette œuvre est Hadj Hamdi
Ahmed, un enfant de Takbou, dans les environs
de Medéa où il est né le 28 septembre 1931.
Il est tombé au champ d’honneur, en pleines
opérations Challe, en ce lieu mythique de Djebel Ellouh. L’évocation de la mémoire de ce
grand moudjahid me commande de faire cette
halte et lui rendre l’hommage qui lui est dû.
Cet homme avait choisi le parti des résistants,
des partisans, des thouars. Il n’a pas assisté au
détournement du fleuve de son lit. Que Dieu
l’accueille en son vaste Paradis.
Abdelkader Klouch
Chronique du temps qui passe
yes we can !
N
o, we don't ! Ce n'est pas une erreur de
frappe, rassurez-vous, car ce n'est pas la
version américaine mais c'est bien notre
propre version. Yes we can être au boulot à
l'heure, but we don't ! Mais ce n'est pas parce
qu'on ne le veut pas, mais aussi conservateur
qu'on soit, on se doit de respecter nos vieux adages
et à propos de ça, il y en a un qui dit : "fais ce
qu'a fait ton voisin ou bien change de demeure".
Et notre voisin de bureau, comme par hasard,
c'est notre supérieur ! Vous avez tout compris, je
suppose. Yes we can respecter la queue à la poste,
à la mairie, chez l'épicier but we don't ! On est
pressé et on l'est sûrement plus que les autres du
moment qu'eux ils attendent sans rien dire ! Yes
we can ne pas jeter tout ce qui nous passe par la
main par terre et attendre jusqu'à arriver à une
pâtisserie ou une pizzeria et le faire, mais ça, ce ne
sont pas nos manières. Par contre, lancer à travers
les vitres des bus et des voitures, ça l'est ! Yes, we
can ne pas fixer les inconnus dans les yeux quand
on les côtoie mais on aime bien contempler les
créations divines ! Yes we can ne pas courir à la
collecte d'informations sur les gens qu'on connaît
et ceux qu'on n'a jamais croisés de notre vie mais
que faire de la citation du grand Albert Einstein
qui dit : «Je n'ai pas de talent particulier, je suis
juste passionnément curieux.»
Yes we can accomplir nos huit heures de travail
mais en Chine la sieste est obligatoire et chez Google ils ont un terrain de tennis à l'intérieur de leur
société ! Yes, we can emprunter le passage piéton
en traversant la route, mais ce sont les automobilistes qui ne ralentissent pas et parfois nous
sommes pressés ! Yes we can mais nous ne sommes
pas des américains, nous sommes des algériens qui
respectent les droits d'auteur et comme leur slogan dit "we do", le nôtre doit être "we don't".
A. A.