DES FRIGOS EN HIVER

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Transcript DES FRIGOS EN HIVER

il PeRPétue la mémoiRe du foNdateuR du sKaf ce 7 févRieR à Khemis miliaNa
Grand Prix cycliste
«Kamir Ahmed»
Pages 13
semaine du 28 janvier au 03 février 2015- N° 60 - Prix 20 DA
IssN : 2352-9695
Nadi Riadi Kalloul
Un moral d'acier
et une volonté
à toute épreuve
Page 12
oPéRatioN des 100 locaux à usage PRofessioNNel PaR commuNe
Un lamentable échec à Chlef
IL A tRANsPORté
DEs GéNéRAtIONs
DE CHéLIfIENs
Page 7
elles soNt NombReuses à Ne Pas disPoseR de chauffage
Les écoLes
des frigos en hiver
Il était une
fois le «Car
Makhlouf»
Page 14
Pages 2 à 6
L’hiver est tellement rude dans la région de Chlef qu’il est indispensable pour les élèves
de bien se couvrir et d’avoir le chauffage dans les classes. Dans certains établissements,
élèves et enseignants gèlent littéralement, d’autant que ces derniers jours
un froid de canard s’est abattu sur la région.
PouR des RaisoNs
techNiques iNexPliquées
La réception
de la station
de dessalement
de Maïnis
reportée
Page 9
PeRsoNNes saNs-abRis
La Laddh tire
la sonnette
d'alarme
Page 9
Politique d’aide
à la cRéatioN d’emPlois
La CNAC-Chlef
finance plus
de 350 projets
Page 8
évocatioN
Il y a 57 ans,
l’Algérie en
guerre s’invite
à l’ONU Page 11
JouRNée moNdiale des douaNes
Portes ouvertes
sur les douanes
à la maison de la
Culture de ChlefPage 11
CONtRIbUtION
Ô mohamed!
Pages 20 et 21
PAR RACHID EZZIANE
2
Dossier
Numéro 60
Du 28 janvier au 03 février 2015
LE PROBLÈME N’EST PAS SANS RETOMBÉES SUR LA SCOLARITÉ DES ÉLÈVES
Le manque de chauffage
dans les établissements scolaires inquiète
sérieusement les pédagogues
suite pour se concentrer comme il sied et
suivre les cours dispensés. Ils en subissent
seuls les conséquences. Ils sont entre le
marteau et l’enclume. D’un côté, ils
s’écroulent sous le poids d’un froid glacial
en n’ayant aucun effort pour y faire face.
D’un autre, ils ont devant eux des enseignants leur reprochant le fait de ne pas
donner de bonnes réponses ou de ne pas
bien assimiler les informations véhiculées.
C’est une réalité amère car il s’agit de milliers d’élèves, subissant les pires formes
de souffrance chaque matin avant de rejoindre leurs écoles, qui arrivent toujours
épuisés et séquestrés par la vague de froid
et de givre sévissant dès les premières
heures du matin.
Devant ce laisser-aller, nos enfants continuent de subir de plein fouet la dureté du
climat hivernal les paralysant et les mettant dans un état inconfortable. Personne
ne leur vient en aide ou ne pense à les
libérer des griffes de ces températures
glaciales. Cela n’est pas sans répercussions néfastes sur leurs résultats de fin
d’année. Les écoliers de cette nouvelle
génération sont vulnérables et ne peuvent
en aucun cas dépasser ce problème et se
concentrer sur leurs études.
Des promesses non tenues !
Il est à reconnaître avec
honnêteté et conscience
que les établissements
scolaires se transforment,
en temps de froid glacial,
en de véritables chambres
froides. Les élèves, notamment ceux du cycle
primaire qui ne peuvent
humainement supporter
les températures
glaciales, poursuivent
leur scolarité dans des
conditions très pénibles.
Bref, le froid perturbe
grandement les élèves et
les met mal à l’aise.
O
n sait qu’il a toujours été question de doter tous les établissements scolaires d’appareils
permettant d’élever superficiellement la
température ambiante de manière à bien
chauffer les classes dans lesquelles les
cours aient lieu. En d’autres termes, mettre les enfants scolarisés à l’abri des conditions
climatiques
défavorables
caractérisant la saison hivernale pour une
scolarisation meilleure et imperturbable.
Toutefois, ce processus, consistant à ne
laisser aucun établissement scolaire sans
chauffage, n’a jamais abouti à des résultats probants vu que d’innombrables établissements scolaires se sont souvent
plaints, et continuent de se plaindre
jusqu’à nos jours, de l’inexistence d’aucun système pouvant assurer une chaleur
ambiante pour le bien des élèves et de
leurs enseignants.
Nombreuses ont été les requêtes
adressés par les associations de parents
d’élèves aux responsables concernés afin
de trouver une solution à ce problème
épineux qui constitue une hydre certaine
pour le cursus scolaire de leurs enfants.
Les initiatives prises par certaines parties,
relevant des services de la tutelle, se sont
soldées par un échec cuisant pour des
raisons bien évidentes et connues de tous.
Ce qui fait qu’un grand nombre d’établissements scolaires manquent encore de
chauffage. D’aucuns estiment que les décideurs ne se sont pas attaqués au problème fermement et ont omis plusieurs
aspects liés à ce type de dotation faillant
ainsi à leur mission de mettre à la disposition des enfants des appareils les protégeant de la cruauté d’un froid sibérien.
Ne sachant à quel saint se vouer, les
écoliers restent dans leur détresse et essaient de combattre seuls un froid qui leur
use l’âme et le corps. Selon des statis-
tiques récentes, plus de 70% des établissements à l’échelle nationale, tous paliers
confondus, manquent cruellement de
chauffage. Même ceux, disposant de
divers appareils de chauffage, enregistrent
des pannes régulières. Ces dernières
durent longtemps et pénalisent des milliers d’élèves en quête d’une source de
chaleur leur procurant une protection contre un froid de canard sévissant tout au
long de la saison hivernale.
Il semble qu’on méconnait l’ampleur
des dégâts que peut causer le manque de
chauffage au sein des établissements où
des enfants frêles et chétifs sont scolarisés. Cela peut se répercuter négativement
sur leur rendement scolaire de manière
générale et hypothéquer ainsi leur avenir
qui est déjà menacés par d’autres fléaux
très destructifs.
Le froid dans les classes,
une phobie majeure pour
les écoliers !
D’après certains psychopédagogues, les
écoliers ont développé une phobie du
froid caractérisant leurs classes et ne vont
suivre leurs cours de grand matin que difficilement. Ils craignent les supplices d’un
froid qui ne manquera point de les faire
souffrir pendant de longues voir interminables heures. Au cours de la saison des
grands froids, ces écoliers vivent dans un
permanent état d’angoisse et de frustration. Beaucoup de parents confirment à
l’unanimité que leurs enfants ont du mal
à rejoindre leurs établissements parce
qu’ils ne leur offrent aucune commodité
lors de ces conditions climatiques extrêmes. Il est à signaler avec insistance
que certains écoliers, atteints de maladies,
éprouvent toutes les peines du monde
d’abord pour rejoindre leurs classes, et en-
Par ailleurs, les promesses de la tutelle
de doter en appareils de chauffage
l’ensemble des établissements scolaires
existant sur le territoire du pays n’ont pas
encore été honorées. La situation se complique davantage et prend des proportions
démesurées. Rien ne va dans la bonne direction.
Les budgets alloués à l’installation de
systèmes de chauffage ont été gérés de
façon opaque et totalement incontrôlée.
Les personnes, ayant été chargées de
remédier à ce problème n’ont pas été à la
hauteur de la confiance placée en elles par
la tutelle. Les rares établissements ayant
bénéficié d’opérations d’installation d’appareils de chauffage, manifestent continuellement leur désolation vis-à-vis des
défaillances irrémédiables qui ne se
cessent de se reproduire pour plonger des
chérubins dans une situation des plus pénalisantes. Des commissions, chargées d’effectuer des contrôles de qualité, ont
affirmé que les appareils acquis sont loin
de répondre aux standards reconnus en la
matière.
Il faut que la tutelle s’engage réellement
à suivre toutes les opérations d’installation
de ce genre d’équipements. Il faut aussi
qu’elle cesse immédiatement de verser
des budgets colossaux en contrepartie des
résultats piètres et insatisfaisants. Il est
très urgent d’instaurer une politique d’intransigeance et d’inflexibilité envers ces
personnes malintentionnées qui malmènent des élèves innocents en quête d’éducation et de savoir.
En tout cas, l’heure est à prendre en
charge ces élèves qui souffrent tant. Il est
temps de mettre un terme à ce très haut
degré de précarité qui gangrène des institutions d’éducation et d’enseignement nationales d’importance cardinale au sein de
la société. Il serait de bon aloi de s’occuper sérieusement ces futurs cadres de la
nation qui semblent prêts à reprendre
fièrement le flambeau pour suivre les
traces de leurs aïeux. Donnons-leur une
chance alors.
Farouk Afounas
Numéro 60
du 28 janvier au 03 février 2015
3
DossiEr
lEs 20 ClassEs du lyCéE El WanCharissi dE ChlEf dépourvuEs dE ChauffagE
En attendant la reconstruction en dur
Elèves et enseignants du lycée El Wancharissi de Chlef se plaignent depuis plusieurs années de l'absence de chauffage dans
les salles de classe. Cette situation qui perturbe le déroulement normal des cours, notamment en hiver où les températures
frôlent le degré zéro, n'a pas trouvé de solution malgré les revendications répétées des différentes parties concernées.
C
ela fait quatre longues années que le problème du
chauffage se pose avec
acuité au niveau du lycée El Wancharissi. Situé sur les hauteurs du
quartier " le radar " de Chlef, cet
établissement en préfabriqué, on
s'en rappelle, a été entièrement saccagé durant les années 1990 par les
hordes terroristes qui l'ont incendié
en partie. Reconstruit partiellement, il présente un aspect insolite
: d'un côté, ce sont les baraquements, et de l'autre, une construction en dur, présentement dans les
normes. Selon les dires des élèves,
il y aurait une vingtaine de classes
qui ne disposent pas du chauffage.
Idem pour les laboratoires. Ils ont
tenté de persuader le directeur de
faire quelque chose pour eux, mais
ce dernier leur aurait expliqué que
cette histoire le dépasse, et que les
réparations et autres installations
au niveau de l'établissement dépendant de la tutelle, à savoir la direction de l'Education. Des élèves
nous ont fait part de cette lacune en
indiquant qu'il leur est difficile
d'étudier par temps froid où "tout
le monde est obligés de se couvrir
chaudement de peur d'attraper la
crève." D'autres disent qu'ils ne sa-
techniques empêchent l'installation
du chauffage. Personne n'a vraiment la réponse.
Les enseignants, s'ils reconnaissent les faits, expliquent que la direction de l'établissement a fait des
pieds et des mains pour régler ce
problème. Hélas, toutes ses tentatives ont été vaines, nous disent-ils.
Certains professeurs indiquent que
l'actuel proviseur, dont ils louent
les méthodes de travail, n'a aucune
responsabilité dans cette situation,
il faut le dire, expliquant qu'il a pris
ses fonctions au début de cette rentrée seulement. Cela ne l'a pas empêché, ajoutent-ils, de soulever le
problème à sa tutelle. Sans résultat
également puisque, nous dit-on, au
niveau de la programmation de la
direction de l'Education, il y aurait
des "priorités".
Eliminer d'abord le
préfabriqué
vent pas si l'absence de chauffage
est à imputer aux responsables
concernés qui ne veulent pas régler
le problème ou si des contraintes
Pour en avoir le cœur net, nous
avons pris attache avec M.
Ahmed Ziane, chef de service à
la direction de l'Education. Nous
lui avons posé franchement la
question : "Pourquoi n'y at-il pas
de chauffage au lycée El Wan-
charissi ?" M. Ziane a expliqué
que le souci de sa direction est
d'éliminer définitivement les établissements en préfabriqué et leur
remplacement par des constructions en dur et cette opération,
selon ses dires, va influer sur les
réseaux de gaz, d'eau et d'électricité. Il a ajouté que le lycée a bénéficié en 2011 d'une salle
d'informatique et d'une salle de
sports qui, malheureusement, n'a
pas encore été réalisée… Nous
avons de nouveau posé la question relative au chauffage et sa réponse a été on ne peut plus claire
: les travaux d'installation ou de
réfection des chauffages programmées pour certaines infrastructures scolaires n'ont pas
débuté. Autrement dit, le programme 2012 n'est pas achevé. Il
a en outre indiqué que rien n'empêche la programmation du lycée
El Wancharissi pour 2015.
En attendant, élèves et enseignants grelottent de froid, d'autant que le présent hiver a montré
toute sa rigueur.
Menouer Aït Saada
EColE haddi ahmEd dE Zamoura
Un exemple de propreté et d'assiduité
P
our faire le point sur les conditions
dans lesquelles travaillent les enseignants et les élèves des zones rurales,
nous avons visité l'école primaire Haddi
Ahmed de Zamoura, située à quelque dix kilomètres du chef-lieu de la commune d'Ouled
Ben Abdelkader.
A notre arrivée, Mme Fatiha Attaf, la jeune
directrice, nous a accueillis chaleureusement
pour nous faire visiter ensuite toutes les structures que compte son école : la direction, les
salles de classes et le réfectoire. La première
remarque qu'on a pu faire est que l'équipe pédagogique est quasi-féminine, elle est composée en effet de cinq enseignantes et leur
directrice. A la question de savoir dans
quelles conditions travaillent le personnel
éducztif et les élèves, la directrice nous a fait
savoir qu'en matière de chauffage, le problème n'est pas posé. Il en est de même pour
Attaf Fatiha, directrice
la cantine qui travaille cinq jours sur cinq, à
savoir tout au long de la semaine où des repas
chauds sont servis avec du fromage, des œufs
et des fruits de saison pour le dessert. Dans la
classe de Mme Nesma Hattabi, une jeune en-
Hattabi Nesma, enseignante
seignante, nous avons constaté le bon fonctionnement du chauffage, et même les élèves
des petites classes affirment qu'il a toujours
fait bon en classe. L'enseignante, dans un entretien sur les conditions dans lesquelles sont
mis ces élèves de cette zone balayé par le
froid et le vent glacial de l'Ouarsenis, nous
fait savoir qu'elle n'a pas à s'en plaindre.
"Toutes les conditions sont réunies pour le
bon déroulement du travail, nous recevons
périodiquement une équipe d'entretien qui
s'enquiert sur le bon fonctionnement des appareils", souligne-t-elle. Mlle Ziane Soumia,
de son côté, se dit entièrement de sa situation
dans cette école, n'omettant pas de saluer les
efforts déployés dans ce sens par sa responsable directe et par les services de la commune. A ce propos, Mme Fatiha Attaf, la
directrice, nous apprend que tout problème
pouvant survenir au niveau de l'établissement
est réglé par un simple coup de fil à la mairie.
Raison pour laquelle elle tient à remercier les
responsables locaux pour leur soutien et leur
sollicitude.
Abdelkader Ham
ElèvEs du CEm dE sidi-ZianE à TadjEna (ChlEf)
Des élèves à moitié affamés
B
ien que des efforts soient régulièrement déployés et que des enveloppes budgétaires conséquentes
aient été dégagées par l'Etat afin de doter les
établissements scolaires de cantines, nombre de ces derniers, surtout ceux se trouvant
dans des endroits éloignés, en manquent
cruellement. Pourtant, à chacune de ses sorties sur le terrain, le wali de Chlef, M.
Aboubakr Essedik Boucetta, insiste sans
cesse auprès des responsables du secteur de
l'education sur la totale prise en charge de
ce volet.
Sur le terrain, la situation de certaines de
ces établissements est accablante à ce sujet.
Comme à chaque fois -d'ailleurs nous avons
pris l'habitude d'être confrontés à ce genre
de black-out lorsqu'il s'agit d'un sujet aussi
sensible-, certains responsables que dont
nous avons sollicité le point de vue sur ce
volet puisque bien placés pour répondre à
nos questions, n'ont fait que tourner autour
du pot sans nous donner satisfaction.
Ceux qui sont catégoriques et ont accepté
d'en parler sans aucun détour, ce sont bien
des membres d'associations de parents
d'élèves de certains établissements scolaires
dont le CEM de Sidi-Ziane dans la commune de Tadjena, au nord-est du chef-lieu
de la wilaya, qui en ont assezde ce que leurs
enfants endurent depuis longtemps pour
prendre leur déjeuner. Ils habitent tous des
localités éloignées par rapport au CEM où
ils étudient. "Entre 12 h et 14 h, nos enfants
sont obligés d'aller prendre leur déjeuner
dans une école primaire à presque 2 km plus
loin. C'est que le CEM "19 mars 1962" où
ils sont scolarisés, ne dispose pas de cantine. Et de ce fait, seuls 100 élèves peuvent
prendre quotidiennement leur repas de midi
dans l'école primaire voisine au moment où
290 autres en sont privés faute de places",
indique le représentant de l'association des
parents d'élèves. Ce dernier ajoute, dans le
même contexte, que le CEM en question,
pourtant nouvellement réalisé, puisqu'il
existe depuis à peine deux ans, manque toujours d'une cantine scolaire en mesure de
réunir l'ensemble des élèves pour manger à
midi. "Ces derniers sont obligés de faire
quotidiennement la navette entre leur CEM
et l'école primaire où ils doivent manger et
dans des conditions difficiles bravant ainsi
la vague de froid, les chutes de pluie, la
boue et les dangers de la route car les allersretours se font à pied", ajoute encore notre
interlocuteur qui souhaite, ainsi que tous les
enseignants de cet établissement, l'intervention des responsables de la direction de
l'Education pour la réalisation d'une infrastructure de restauration que tout le monde
attend impatiemment depuis l'ouverture officielle de ce collège.
A. Hakim
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Numéro 60
du 28 janvier au 03 février 2015
DOssier
le Chauffage est disponible a breira mais n'est pas exploité dans plusieurs établissements
On a peur pour les enfants,
donc on éteint !
La commune de Breira a fait un grand pas en matière de scolarisation des enfants. Aucun effort n'a été ménagé pour
que tous les enfants soient à l'école. D'énormes moyens sont mobilisés et mis à leur disposition pour leur permettre d'accéder
au savoir dans de meilleures conditions.
L
a carte scolaire ne cesse de
s'élargir davantage pour
toucher tout le territoire de
la commune pour permettre à tous
les enfants de suivre leur scolarité
dans de bonnes conditions dans les
trois paliers confondus. Ainsi, en
plus des établissements qui fonctionnaient déjà depuis plusieurs années, à l'instar des écoles primaires
de Youssnadj Si Djelloul de Breiracentre, Chagrani Mohamed de
Leksour, Oued Leksab d'Ikadaine,
Ali Gurouaou de Béni-Akil et Boumazel, plusieurs autres écoles ont
été construites pour faciliter l'accès
à la scolarisation des enfants des
villages éloignés et alléger la pression que connaissent certains établissements comme c'est le cas de
l'école primaire Yousnadj Si Djelloul se trouvant au chef-lieu de la
commune qui reçoit des élèves de
plusieurs douars environnants ce
qui a créé une surcharge des
classes. Pour absorber cette surcharge et remédier au déficit qu'a
connu cette école en termes de
places pédagogiques, il a été procédé en 2012 à l'ouverture d'une
nouvelle école au niveau du Douar
de Chorfa, l'une des principales agglomérations au niveau du cheflieu de la commune. D'autres
encore ont été rénovées après avoir
fait l'objet de saccage pendant la
décennie noire, comme c'est le cas
de l'école primaire Ahmed Radjai
de Tibridia. Ainsi tous les enfants
qui ont atteint l'âge de la scolarité
(6 ans) peuvent rejoindre leur école
sans aucune contrainte puisque
chaque douar dispose de sa propre
école. Si problème il y a, il se situe
au niveau de la gestion confiée au
APC.
Peur de l'asphyxie ?
S'agissant de l'enseignement
moyen et secondaire, la commune
de Breira dispose d'un lycée et de
deux CEM dont l'un a été ouvert en
2002 au niveau du chef-lieu de la
commune et l'autre en 2013 à Leksour. Quant au lycée, il est opérationnel depuis l'année scolaire
2013-2014 et se situe au chef-lieu
de commune. Cela pour ce qui
concerne les infrastructures. Mais
qu'en est-il des autres commodités
qui doivent les accompagner tels
que la restauration, le transport
scolaire et le chauffage dans les
salles de cours ? Puisque nous
sommes en plein saison hivernale,
l'utilisation des chauffages et plus
que nécessaires dans les établissements scolaires pour permettre aux
élèves de travailler dans de bonnes
conditions et leur éviter d'éventuelles maladies qu'ils peuvent attraper à cause du froid. Pour
examiner la situation de près, nous
avons visité plusieurs établissements où nous avons constaté
l'existence des chauffages. Mais le
problème est que certains ne fonctionnent pas sinon partiellement,
notamment dans les écoles primaires. Aussi, nous nous sommes
interrogés sur les raison du non
fonctionnement de ces appareils
qui sont là pour être utilisés d'autant plus que la majorité des enfants sont issus de familles très
modestes, donc mal vêtus, ce qui
les expose aux morsures du froid et
par conséquent aux différentes maladies. C'est pourquoi ils ont besoin
de ces chauffages pour se sentir
bien dans leur peau et pouvoir bien
travailler pendant le cours.
Après avoir discuté avec certain
enseignants sur le non fonctionnement de ces appareils, il s'est avéré
que la décision de la mise à l'arrêt
de ces appareils est prise pour protéger les enfants du danger que
peut leur causer ces chauffages
puisqu'ils fonctionnent avec le mazout ? D'où la crainte de provoquer
quelques dégâts comme l'asphyxie
ou les incendies. Mais n'y a-t-il pas
d'autre alternative pour permettre
aux enfants de se chauffer sans être
exposés au danger ? La raison
avancée est-elle valable pour priver
ainsi des enfants d'une commodité
aussi nécessaire que le chauffage
en hiver ?
Au niveau des deux collèges et
du lycée les chauffages fonctionnent avec des chaudières. Les dangers éventuels que peut causer le
chauffage ne se posent pas. Selon
nos informations, il se trouve des
lycéens qui percent les tuyaux
d'eau chaude pour que les appareils
ne fonctionnent pas.
Hassan Boukhalfa
Chauffage et Cantine dans les établissements sColaires
Nette amélioration à Ouled Ben Abdelkader
Le chauffage et la cantine scolaire sont
d'une nécessité absolue pour les élèves pour
que ces derniers puissent étudier dans de
bonnes conditions. L'on apprend que toutes
les écoles primaires relevant des deux communes de la daïra d'Ouled Ben Abdelkader,
à savoir, Ouled Ben Abdelkader et Hadjadj
sont dotées de chauffage.
Lors d'une tournée dans quelques écoles
de la région d'Ouled Ben Abdelkader, nous
avons pu constater l'existence dans chaque
classe de poêles fonctionnant au gaz de ville,
bien évidemment pour les établissements
scolaires situés dans le périmètre urbain.
Une école située dans un coin reculé dans la
commune d'El Hadjadj dispose du chauffage. Les élèves qui y sont scolarisés manifestent une satisfaction de ce côté. On nous
a fait savoir que toutes les écoles des localités de la commune d'El Hadjadj sont équipées en appareils de chauffage qui
fonctionnent au mazout et que les services
de la commune ne s'épargnent aucun effort
pour approvisionner les établissements à
chaque signal. Ce sont les gardiens des
écoles qui s'en chargent, ils avisent le chef
de parc avant que les futs de mazout ne se
vident. Ce dernier, sans hésitation aucune, se
charge de ramener la quantité de mazout
dont l'école a besoin. Aucun problème ne se
pose de ce côté, nous affirme un enseignant.
Pour faire le point sur toutes les écoles au
nombre de vingt sept que comptent les deux
communes, nous avons pris attache avec des
chefs d'établissements et des enseignants. Ils
ont tous affirmé que les conditions sont favorables pour le travail. Le gardien met en
marche les appareils bien avant l'arrivée des
enfants dans les classes, et quand ces derniers entrent, ils sont obligés d'ôter leurs habits chauds, affirme le doyen des gardiens
d'écoles à Ouled Ben Abdelkader. Pour être
équitable, rien ne manque de ce côté, et la
commune n'a jamais manqué à l'appel quand
il s'agit du chauffage, ajoute Mohamed
Achour, gardien d'école.
Des menus étudiés
Vu la vétusté de quelques appareils, la
commune a procédé, ces derniers temps, à
l'achat de 34 appareils de chauffage pour
remplacer ceux qui risquent à tout moment
de rendre l'âme. En plus du chauffage, tous
les élèves des circonscriptions d'Ouled Ben
Abdelkader et El Hadjadj, sans exception,
bénéficient de la cantine scolaire, où des
repas chauds leur sont servis quotidiennement. Il leur est offert un plat de résistance
avec du poulet ou des œufs et du dessert,
des dattes, des mandarines ou des pommes.
Les directeurs des écoles veillent à ce que
la restauration soit la plus équilibrée possible, et c'est à eux de passer commande
des aliments, selon le menu prescrit par
l'inspection des cantines scolaires.
Le chauffage et la restauration dans les
écoles primaires en particulier font partie
des préoccupations des autorités de l'Etat,
la moindre faille dans ce sens entraine automatiquement des sanctions, fait comprendre un directeur d'école dans une zone
rurale, rencontré lors d'une réunion de travail à Ouled Ben Abdelkader.
Un fournisseur qui approvisionne les
écoles primaires des zones rurales nous fait
savoir que les directeurs passent périodiquement leurs commandes en viande
blanche et en œufs. Leur marchandise arrive au bon moment, les bonbonnes de gaz
pour les cantines scolaires relevant des localités rurales sont à la charge de la commune, de vingt à trente unités par école
sont enfûtées et transportées par un camion. Le boulanger du coin qui a l'habitude
d'approvisionner les établissements scolaires en pain affirme qu'il paye des gens
pour faire arriver cette matière jusqu'à El
Abais, le point le plus éloigné dans la mesure où il ne peut couvrir tous les points
avec sa voiture.
Les élèves de l'école des frères Himane,
au centre ville d'Ouled Ben Abdelkader, au
nombre de 300, tous bénéficiaires de la
cantine scolaire se rangent devant le réfectoire pour se laver les mains avant de rentrer. Un grand réservoir d'eau est placé à
l'entrée du réfectoire pour la propreté d'une
part et pour consolider la leçon d'éducation
civique relative de la propreté.
Abdelkader Ham
Numéro 60
Du 28 janvier au 03 février 2015
5
DossIER
MoHAMED BENyAHIA, DIrECTEur DE L’EDuCATIoN DE LA wILAyA DE CHLEF :
«A la prochaine rentrée scolaire, tous
les élèves prendront des repas chauds»
Dans le cadre de notre enquête sur le chauffage au niveau des écoles primaires, nous nous sommes rapprochés du directeur de l’Education de la wilaya de Chlef, M. Mohamed Benyahia qui a bien voulu répondre à nos questions.
Ecoutons-le.
D’
emblée, M. Benyahia a abordé
la gestion des établissements du
cycle moyen et du cycle secondaire, précisant qu’un budget est alloué aux
établissements pour la prise en charge de la
cantine et du chauffage. Il indique qu’il
existe des chapitres dans le budget pour la
prise en charge, entre autres, des factures de
redevances énergétiques (gaz, électricité).
Les directeurs d’établissement disposent de
chapitres pour la maintenance et d’un factotum pour toutes sortes de réparations.
Le directeur de l’Education souligne que
pour les écoles primaires, la prise en charge
est effectuée par les communes. Pour ce qui
est des cantines, la wilaya dispose de 600
écoles primaires et 440 cantines normalisées,
c'est-à-dire qui répondent aux normes.
«Etant soucieux du bien-être de nos enfants,
nous en avons ouvert 110 autres qui ne sont
pas normalisées, ce qui veut dire que nous
avons reconvertis des locaux destinés à d’autres usages en cantines», nous dit M. Benyahia en indiquant que 54 salles de classe et 9
logements ont été transformées en cantines,
ce qui donne un total de 550 cantines. Il affirme qu’il y a une population de 120 000
élèves qui bénéficient de la cantine
sur un total de 136 900 élèves, soit un taux
de 87,62 %.
Une nécessaire
coordination APC-Direction
de l’Education
«Nous rencontrons bien sûr des problèmes
de différents ordres et en premier, celui de la
main-d’œuvre qualifiée», avoue le directeur
de l’Education qui ajoute qu’il est fait souvent appel à des employés non qualifiées
émanant du dispositif d’aide à l’emploi pour
pallier ce manque. Second problème de
taille, le manque de gaz de ville dans certaines localités. En outre, il y a des établissements qui ne possèdent pas de cantine. «A
mon avis, il ne faut pas toucher aux APC
pour changer le dispositif actuel», souligne
M. Benyahia qui estime qu’après le personnel de l’Education et les enseignants, ce sont
Le Chélif, hebdomadaire
régional d’informations
de proximité édité à Chlef
LE CHÉLIF est publié par
«Les Presses du Chélif», eurl - Zone
différée Bt F n 10 - Chlef 02 000
les mairies qui sont les plus proches des
écoles. Pour cette raison, il suggère la création d’un office entre la mairie et la direction
de l’Education qui pourrait prendre en
charge ce genre d’affaires.
Le directeur nous fait comprendre que le
moindre incident au niveau des 600 écoles
est répercuté immédiatement à son niveau.
«Nous avons 20 inspecteurs qui s’occupent
des 35 communes et qui sont chargées de
veiller sur le bon fonctionnement des écoles
de la wilaya », nous apprend-il, ajoutant
qu’il y a en plus les directeurs et les sous-directeurs d’écoles ainsi que les inspecteurs de
la pédagogie. De même, nous dit-il, sur les
550 cantines, 23 servent des repas semifroids pour une population de 3 000 élèves,
c'est-à-dire qu’elles proposent en plus un bol
de lait et des œufs chauds. Enfin, il révèle
que le wali de Chlef ne veut plus que l’on
serve de repas froids aux élèves, quitte à utiliser les bureaux de l’administration comme
cantines. A ce sujet, le directeur de l’Education s’engage à ce qu’il n’y ait plus que des
repas chauds à la prochaine rentrée scolaire,
même les 23 cantines évoquées n’existeront
plus.
Une équipe
de «chauffagistes»
pour remédier à toutes
les lacunes
La wilaya de Chlef dispose de 61 lycées, 150
collèges d’enseignement moyen et 600
écoles primaires. La direction de l’Education
a entamé un travail de recensement en ce qui
concerne le chauffage dans les classes.
«Nous avons installé une équipe qui est
constituée de professionnels et de techniciens, de spécialistes en chauffage central,
climatisation et plomberie, cette commission
a été dénommée les «chauffagistes» et a à sa
tête M. Abdoun qui est connu au niveau de
tous les établissements de la wilaya. C’est un
ancien professeur de physique qui a fait
beaucoup de stages sur la chaufferie. C’est
lui qui s’occupe de la formation des facto-
Directeur de la publication :
Ali Laïb
Rédaction :
M. Aït Djida, M. Boudia, A.
Chérifi, M. Ghriss, Larbi H.,
B. Kamel, B. Kiouar, A. Laïb,
M. Nakkab, L. Med
Abdelkrim, A. Zighem
tums», nous apprend M. Benyahia.
Il nous fait savoir que le secteur a affaire à
plusieurs types de chauffages : il y a le
chauffage central (chaudière avec radiateurs
installés dans toutes les classes) qui est un
système performant mais qui demande beaucoup de maintenance et de suivi par une
main-d’œuvre qualifiée. Ce genre ne concernait avant que les lycées, aujourd’hui, nous
le trouvons même dans les écoles primaires,
surtout les nouvelles. Ensuite le chauffage
fonctionnant au gaz naturel (ville ou butane)
; il concerne surtout les écoles primaires
mais est utilisé maintenant dans le moyen et
le secondaire. Le troisième type est le chauffage à mazout, et c’est le plus difficile à
gérer, parce que les établissements doivent
toujours être alimentés en mazout. Cependant, assure M. Benyahia, «avec le projet de
la direction de l’Energie et des Mines, les
communes vont être approvisionnées en gaz
de ville et la contrainte disparaitra». Il relève
que deux lycées ne sont pas raccordés au gaz
de ville. Il y a le lycée colonel Bouguerra où
le chauffage n’a jamais été installé, cet établissement en préfabriqué est programmé
pour être remplacé en 2015. Le chauffage
sera installé dans le lycée de remplacement.
Le lycée El Wancharissi est dans le même
cas. Il y a également 7 collèges d’enseignement moyen (CEM) qui n’ont jamais été
pourvus en chauffage qui vont être équipés
en 2015. Certains CEM en sont dotés mais
RC : n 02/00-0906487 B12
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Cpte bancaire :
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Pour votre publicité, s’adresser
à l’ANEP, 1 avenue Pasteur, Alger
Tél : 021 71 16 64 - 021 73 71 28
Fax : 021 73 95 59 - 021 73 99 19
ne sont pas raccordés au réseau de gaz de
ville, à l’exemple du CEM Hassiba Benbouali d’Oued Fodda. «Nous sommes en
train d’installer des poêles à gaz de ville,
toutes les écoles sont pourvues de poêles à
gaz et à mazout, il y a même une école primaire dotée de chauffage central qui est
l’école Kouadri Boudjaltia Mohamed, à Hay
Bensouna», nous dit encore M. Benyahia qui
avoue, toutefois, qu’il y a des problèmes de
maintenance concernant soit le radiateur soit
le raccordement. «Des instructions ont été
données aux directeurs d’établissements
pour être en contact avec la direction de la
programmation pour pallier toute défection
pour soit renouveler l’appareil, soit demander à l’APC de revoir la tuyauterie», dit-il,
ajoutant que l’assemblée populaire de wilaya
a fait un travail en amont formidable pour
doter tous les établissements primaires de
chauffages. «Il y a également l’apport de la
direction de l’Action sociale (DAS) et bien
sur l’apport de la direction de l’Education
dans le cadre du programme sectoriel avec
un apport de 250 appareils qui vont bientôt
être livrés pour combler le manque», précise
le directeur de l’Education. «Pour nous, le
problème du chauffage est réglé, mais il y a
toujours des poches de résistance, et nous les
traitons au fur et à mesure », conclut M. Benyahia.
Propos recueillis par A. Cherifi
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06 66 98 49 38
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SIA Alger
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Numéro 60
du 28 janvier au 03 février 2015
doSSier
Ils sonT nombreux à ne pas dIsposer du chauffage à cheTTIa
Les établissements scolaires,
des frigos en hiver
L’ hiver est tellement rude dans la région de Chlef qu’il est indispensable pour les élèves de bien se couvrir et d’avoir
le chauffage dans les classes.
A
ce sujet, on affirme qu’à Chettia,
il se trouve que plusieurs établissements scolaires manquent de
chauffages, ce qui ne donne évidemment pas
envie aux élèves d’étudier, de se concentrer
ou, très souvent, de garder les mains dans les
poches pendant toute la durée du cours. Dans
certains établissements, élèves et enseignants
gèlent littéralement, d’autant que ces derniers jours, la nature n’a pas été vraiment
clémente avec le froid de canard qui s’est
abattu sur la région.
Au collège «Cheikh El Tayeb el Okbi», situé
dans la zone IV de Chettia, il y a cinq nouvelles classes parmi les 18 existantes qui ne
sont pas raccordées à la chaudière depuis
l’année 2008. L’économe du collège, M.
Amine Hadji, a affirmé que plusieurs lettres
ont été adressées à l’académie, sans aucune
réponse. La situation est vécue péniblement
par les professeurs qui réclament tout le
temps et pour les élèves aussi qui ne supportent pas le froid pour pouvoir se concentrer
sur les leçons.
L’école primaire «Boussedra Bouali», située
de la zone 8 (dite aussi Betbata) ne dispose
pas de chauffage. Cet établissement scolaire
manque de beaucoup de choses dont le
chauffage qui est indispensable au personnel
et aux apprenants. L’établissement compte 6
classes, des bureaux, des logements de fonction et une cantine. Aucun de ces endroits
n’est chauffé, ce qui fait dire aussi bien aux
enseignants qu’aux élèves qu’ils travaillent
dans un «frigo».
On utilise le gaz butane pour cuisiner et fournir des repas chauds aux élèves. Selon des
enseignants, il arrive que le directeur de
l’établissement ramène de chez lui ses propres bouteilles de gaz pour que la cuisine et
la cantine puisse fonctionner. On nous a informé également que l’école primaire
«Ahmed Bounoua», sise à la zone 12 de
Chettia, souffre du même problème. Les
élèves de cette école réclament avec insistance le chauffage et disent qu’ils se sentent
gelés le matin, ce qui ne leur permet même
pas de bouger en classe. Elèves et enseignants restent toute la journée emmitouflés
dans leurs grosses parkas.
Jusqu’à quand ces négligences coupable ?
Nawel Allouache
la commune compTe 25 écoles prImaIres
Les élèves grelottent de froid à Sendjas
L
e chauffage est indispensable dans les écoles. Et à
Sendjas en particulier où le
froid hivernal est des plus rudes.
Raison qui explique pourquoi les
autorités communales tiennent à
doter toutes les écoles de radiateurs
fonctionnant au gaz naturel ou au
mazout, selon qu’elles se trouvent
en milieu urbain ou en milieu rural.
M. Djilali Harchouch, chargé des
affaires de la commune de Sendjas,
affirme que d’immenses progrès
ont été accomplis dans ce sens
dans la mesure où des dotations
nouvelles en moyens de chauffage
ont été accordées au secteur de
l’Education dans sa commune. En
effet, 4 écoles sur les 25 que
compte la commune viennent raccordées au réseau public de gaz naturel, elles se trouvent à
Sendjas-centre, alors que le reste
est éparpillé dans les zones rurales.
Là, en attendant de trouver mieux,
on utilise les poêles à mazout qui
sont difficiles à entretenir, d’après
notre interlocuteur. D’où la mise
sur pied d’une équipe chargée de la
réparation et de l’entretien de ces
chauffages. Parfois, souligne notre
interlocuteur, il est fait usage de radiateurs et chauffages électriques
pour compenser l’absence de gaz
ou de mazout. A ce sujet, des éco-
liers nous ont appris que ces radiateurs électriques sont inappropriés
car ils profitent seulement aux enseignantes qui ont pris l’habitude
de les placer juste à côté d’elles et
donc loin des élèves. Dans plusieurs écoles, c’est le seul moyen
de se chauffer. Mais la faible puissance de ces appareils donne lieu à
des comportements égoïstes de la
part des enseignants.
A cette carence qui n’est plus acceptable aujourd’hui, s’ajoute la situation sociale des écoliers de la
région qui n’est pas des plus agréables, eu égard à l’indigence qui
frappe de plein fouet plusieurs familles, celles vivant en milieu rural
notamment. Mal vêtus, affamés et
obligés de parcourir des kilomètres
à pied dans des conditions climatiques épouvantables, les écoliers
de Sendjas ne sont pas vraiment
gâtés. A quand donc une réaction
salutaire de la part des autorités locales pour remédier à ces problèmes qui rendent incertains
l’avenir de ces enfants de l’Algérie
profonde ?
Meryem Taïebi Ahmed
Ténès
Le chauffage dans toutes les écoles... ou presque
L
a daïra de Ténès peut se targuer
d’être celle qui a pris en charge
d’une manière efficace le problème
de l’équipement des écoles primaires en
chauffage. Composée de trois communes en
l’occurrence celle du chef-lieu de daïra,
Ténès, Sidi Akkacha et Sidi Abderrahmane,
la daïra compte 40 écoles primaires composées de 362 classes. Ces écoles sont
fréquentées au total par 9 181 élèves.
En ce qui concerne la situation de l’état des
chauffages au niveau de ces établissements
scolaires du premier palier, il ressort selon
le chef de la daïra, M. Ahmed Mébarki, que
l’ensemble des écoles sont pourvues de
chauffage fonctionnant soit au gaz de ville
soit au fuel (mazout). Plus en détail, la commune de Ténès compte 21 écoles avec un
total de 203 classes pour 5 099 élèves. Le
nombre de chauffages existant est de 199
pour les 203 classes. C’est l’école Miraoui
Mohamed avec ses 4 classes qui n’est pas
encore dotée de chauffage en raison des
travaux de réfection qui sont en cours.
Quant à la commune de Sidi Akkacha, M.
Mébarki nous a indiqué qu’il existe 16
écoles accueillant 3 453 élèves pour 133
classes. Le chauffage est disponible au
niveau de l’ensemble des classes. Enfin, en
ce qui concerne la commune côtière de
Sidi-Abderrahmane, il existe 26 classes
pour 629 élèves.
Là également, l’ensemble des classes dispose de chauffage fonctionnant au gaz de
ville ou au fuel. Toutefois, le chef de la
daïra de Ténès nous fera remarquer que
compte tenu de l’état de vétusté de certains
appareils de chauffage, et dans le cadre du
programme sectoriel, la daïra a bénéficié
d’une enveloppe financière de l’ordre de 2
490 000 dinars pour la commune de Ténès
et de 548 000 dinars pour celle de Sidi
Akkacha. Ce montant est destiné à l’acquisition de nouveaux appareils de chauffage
à savoir 12 chauffages fonctionnant au gaz
de ville et 15 au mazout pour la commune
de Ténès, deux chauffages au gaz de ville
et 22 au mazout pour la commune de Sidi
Akkacha.
M. Mébarki tient à préciser que «si certaines écoles ne sont pas encore branchées
au gaz de ville, nous sommes contraints par
contre de les pourvoir en chauffage à mazout qui demeurent malheureusement difficiles à entretenir».
Bencherki Otsmane
Numéro 60
du 28 janvier au 03 février 2015
7
aCtUeLLes
ils sont installés de Manière anarChique sur la voie publique
La mise aux normes
des ralentisseurs s'impose
Si le ralentisseur appelé communément "dos d'âne" reste l'équipement le plus efficace et le plus sûr pour modérer la vitesse des automobilistes
à l'entrée ou sortie des agglomérations et en ville, permettant ainsi la sécurité des piétons, il faut toutefois que ce dernier soient signalés
par des panneaux spécifiques mais, surtout qu'ils soient érigés selon des normes telles définies par l'article 27 de la loi 04-16 de 2001.
P
our contraindre les automobilistes à lever le pied
sur le champignon de leurs
voitures, notamment à l'entrée et à
la sortie des agglomérations, ou la
vitesse des véhicules à moteur a
une valeur inférieure de 50 kms/h
et dans certaines zones ou certains
lieux, au regard des particularités
locale à une vitesse inférieure de
30 km/h, les services techniques
de la direction des travaux publics
ont mis en place des dispositifs qui
consistent à surélever localement
la chaussée avec du bitume. Mais
si cette initiative est louable, car il
faut le reconnaitre, on enregistre
de moins en moins d'accidents
mortels dont sont victimes les piétons, il faut toutefois que ces "dos
d'âne" soient érigés selon des
normes reconnues mondialement.
Dans la wilaya de Chlef, il existe
différents types de ralentisseurs. Il
y a tout d'abord ceux qui sont
conçus sous forme de champignons métalliques ou clous qui
font les plus grands dégâts aux véhicules selon les automobilistes,
puis ceux qui ressemblent à un
monticule de bitume déposé carrément sur la voie et enfin ceux fabriqués à partir de caoutchouc
régénéré aux normes internationales aux coloris jaune et noir
avec des catadioptres pour la visibilité de nuit. Ces derniers sont les
plus appréciés par les automobilistes car le passage sur ces ralentisseurs se fait en douceur et ne
cause aucun dégât à la voiture
contrairement aux deux autres
précédents.
Hadj Abdeka, un quinquagénaire, qui assure quotidiennement
la desserte Chlef-Ténès (une cinquantaine de km) avec son véhicule de transports de voyageurs de
type "Toyota Coaster" nous a
confié ceci : "J'ai relevé exactement 35 ralentisseurs entre les
deux villes aussi différents les uns
des autres de par leur conception".
Il a ajouté que "ces dos d'âne font
plus de mal que de bien et mettent
à rude épreuve nos mécaniques à
un moment où la pièce détachée
de qualité moyenne coûte assez
cher". Il faut dire que tous les usagers de la route déplorent cette
anarchie dans la pose de ralentisseurs par les pouvoirs publics mais
également par de simples riverains
d'une route. Quelquefois, il suffit
qu'un accident mortel survienne à
proximité d'un ilot d'habitations
pour que les riverains manifestent
et exigent la pose de ralentisseurs
quand ce n'est pas eux même qui
s'en chargent.
De toute évidence, il semble
qu'il est temps de revoir la mise en
place ainsi que les lieux de leur
implantation qui doivent avant
tout obéir à une autorisation au
préalable du wali, seul habilité à
autoriser leur installation sur proposition du président d'APC.
Bencherki Otsmane
opération des 100 loCaux à usage professionnel par CoMMune
Un lamentable échec à Chlef
L
es dizaines de locaux commerciaux,
construits à coups de milliards pour
aider les jeunes chômeurs à s'intégrer dans la vie professionnelle en exerçant
une activité, se trouvent dans un état déplorable. Certains ont été vendus, d'autres exploités à d'autres fins ou transformés en
logements d'habitation. En effet, dans la
plupart des 35 communes que compte la
wilaya de Chlef, les locaux en question sont
mal situés. Si, dans quelques coins de a
ville de Chef, les locaux commerciaux suscitent l'intérêt des jeunes, il n'en est pas de
même pour les autres communes, telles
Bouzghaia, Chettia, Sendjas ou El-Marsa.
pour ne citer que celles-là. Seuls les locaux
construits dans les grands centres urbains
et, notamment, au sein des quartiers populeux, pourront s'avérer utiles et rentables.
"Nombre de personnes utilisent ces locaux
pour stocker des produits douteux ou frau-
duleux ou alors carrément périmés ou
contrefaits", s'indignent des citoyens non
bénéficiaires. Ces locaux qui sont restés
Mossadek (Chlef)
trop longtemps fermés ont été saccagés à
plusieurs reprises et certains ont été transformés en urinoirs ou dépotoirs, a-t-on
constaté sur les lieux. Il faut dire que l'opération des 100 locaux à usage professionnelle du Président n'a pas réussi à travers la
Wilaya de Chef à cause d'une attribution
anarchique et en dehors d'une application
stricte des règlements. Il faut signaler que
les vrais méritant n'ont pas bénéficié de ces
locaux, bien qu'ils répondent à tous les critères. Les responsables qui ont été derrière
l'attribution de ces locaux vont-ils dormir
sur leurs deux oreilles, estimant que l'affaire ne les concerne plus ou alors vont-ils,
dans un sursaut d'orgueil, rectifier leurs erreurs ont optant pour la récupération des locaux inexploités ou ayant fait l'objet d'une
transaction contraire à la réglementation en
vigueur, aux fins de leur attribution aux demandeurs méritants ? Wait and see…
M. Mokhtari
Chetia
Les habitants déplorent Un abri bus réalisé
l'état des routes
par des bénévoles
L
es villageois des communes de Talassa et de Mossadek, dans la daïra
d'Abou-Hassan, à une soixantaine
de kilomètres au nord-ouest du chef-lieu de
la wilaya de Chlef, réclament le bitumage
du chemin communal qui relie les deux villages. D'une longueur de 15 km, ce tronçon
de route n'a pas connu de travaux de réfection ou de bitumage depuis une quinzaine
d'années selon les habitants. En conséquence, disent-ils, cette route est devenue
impraticable et rares sont les automobilistes
qui s'y aventurent de peur d'affronter les
nids de poules, les crevasses et la gadoue
qui refait surface à la moindre ondée. Face
à cela, les habitants de ces deux localités,
ont clairement affiché leur incompréhension. M. Benaouda, un habitant du village
de Mossadek, nous dit ceci : "Comment se
fait-il que les autres villages ont pu bénéficier de travaux de goudronnage et pas notre
localité, qu'attendent les pouvoirs publics
pour entamer les travaux ? Peut-être un
mouvement de foule pour que les pouvoirs
publics réagissent ?".
Contacté par nos soins, M. Maamar
Torki, Président de l'APC de Mossadek,
nous a dévoilés que le projet de bitumage
de la portion qui se trouve sur le territoire
de sa commune d'une longueur de 6 km a
été retenu et que d'ici quelques jours les travaux vont démarrer. Quant aux 11 km restants, il avoue qu'ils ne sont pas de son
ressort, mais plutôt de celui des responsables de la commune de Talassa.
Bencherki Otsmane
L'
amélioration du cadre de vie dépend aussi des citoyens qui veulent bien s'organiser. L'exemple
a été donné par les citoyens de la cité Beneddine, à Chettia, qui se sont donné le
mot pour réaliser ce que les élus communaux n'ont pu faire. Ces derniers ont en
effet réalisé une structure dans une architecture des plus moderne destinée à la protection des citoyens contre le mauvais
temps, le soleil et la poussière dans l'attente de voir un bus arriver. Le bénévolat
a aussi entrepris d'autres initiatives, dans
la mesure où les jeunes de la cité Beneddine ont procédé à la plantation de plus de
1 500 arbres sur l'artère principale de la
ville, espérant que d'autres quartiers suivront pour l'amélioration de leur cadre de
vie et de leur environnement. Une bonne
initiative effectuée sans aucun concours
des responsables, nous ont déclaré les volontaires à l'origine de cette initiative.
M. Mokhtari
8
ACtueLLes
Numéro 60
du 28 janvier au 03 février 2015
lutte contre l’analphabétIsme
Caravane de sensibilisation
à travers les communes
D ans le cadre de la stratégie nationale de lutte contre l’analphabétisme, l’annexe de Chlef organise, selon son directeur, des sessions de formation au profit de 1 100 enseignants.
A
bdelmadjid Layaida a indiqué en
que le programme tracé au niveau
de la wilaya de Chlef comprend 6
sessions de formation qui vont se dérouler
au niveau de plusieurs communes. La première session a eu lieu au lycée El Wancharissi de Chlef, la seconde au niveau du
CEM d’Ouled Ben Abdelkader, la
troisième au lycée de Tagouraït et la quatrième au technicum Hadj Miloud de
Chlef. Quant à la cinquième session, elle
a eu lieu au lycée de la cité olympique
alors que la sixième et dernière session
aura pour cadre le lycée de Ténès.
Le but recherché à travers ces sessions
de formation est d’inculquer à l’éducateur
des notions de psychologie et sur la
manière de gérer des classes où les apprenants sont des adultes. M. Layaida a
précisé que toutes les sessions de formation seront présidées par M. H’mida
Naas, inspecteur de l’Education nationale
au niveau d’Alger-centre qui expliquera
les grandes lignes de la politique nationale de lutte contre l’analphabétisme.
Ces sessions verront également la partic-
ipation de M. Abdelkader Zenagui, inspecteur d’Education, qui a eu à expliquer
longuement des notions et concepts très
utiles aux encadreurs. Pour rappel, la
cinquième session s’est déroulée du 18 au
20 janvier dernier au lycée de la cité
olympique de Chlef. Plus de 200 enseignants venant de 6 communes y ont
pris part. Il est à noter l’inquiétude des
enseignants quant à leur avenir. En effet,
ces derniers souhaitent de meilleures perspectives professionnelles, soit leur intégration définitive au corps des
enseignants du secteur de l’Education nationale. De fait, ils craignent que la fin
2016, date butoir de la stratégie nationale
d’éradication de l’illettrisme, signifie la
fin de leurs contrats de travail.
Enfin, signalons qu’une caravane de
sensibilisation sur la stratégie natioanle de
lutte contre l’analphabétisme sera organisée à travers l’ensemble du territoire de
la wilaya, avec la participation des communes et des services de la direction de
l’Education.
Ibtissam Medigue
polItIque d’aIde à la créatIon d’emploIs
La CNAC-Chlef finance plus de 350 projets
D
ans le cadre de la politique d’encouragement de l’emploi à travers
la création des microentreprises et
la promotion de l’entrepreunariat chez les
jeunes, la direction de la caisse nationale
d’assurance-chômage (CNAC) de la wilaya
de Chlef compte proposer au financement
public plus de 1361 projets.
M. Abdelhadi El Heus, chargé d’étude au
niveau de la CNAC, a révélé que son institution a réalisé un bilan positif durant l’année écoulée, indiquant que la caisse a agréé
plus de 350 projets parmi un total de 1361
projets déposés. Selon notre interlocuteur,
les porteurs de projets agréés ont réussi à
créer 178 postes de travail.
M. El Heus a précisé que la CNAC a
adopté une série de mesures de facilitation
pour l’obtention des crédits bancaires aux
fins de financer les activités que comptent
lancer les promoteurs et ce, en application
des dernières décisions prises par le ministère de l’Intérieur et des Collectives locales
relatives à l’amélioration du service public.
Ledit ministère a en effet décidé d’alléger au
maximum les documents exigés pour la constitution des dossiers. Cette décision, pour
rappel, a été accueillie avec satisfaction par
les nombreux porteurs de projets.
Plusieurs jeunes porteurs de projets ont
obtenu leur crédit en temps opportun et commencé à exercer leur activité grâce au dispositif CNAC. C’est le cas, entre autres, de
la nommée Salima El Hadef, 40 ans, qui a
bénéficié d’un crédit de 100 millions de centimes d’ouvrir une unité de fabrication de
pâtes alimentaires artisanales. Au début,
nous a-t-elle, elle n’y croyait pas tellement,
vu les médisances sur la caisse et les problèmes bureaucratiques qu’elle redoutait d’affronter. Mais après avoir introduit son
dossier, elle a été complètement prise en
charge par la CNAC qui lui a facilité toutes
les démarches. Ce qui était un rêve inaccessible pour elle est devenu réalité puisque la
jeune promotrice fabrique aujourd’hui ses
pâtes qu’elle écoule avec aisance sur le
marché. Melle El Hadef avoue qu’elle a
trouvé aide et assistance auprès de la caisse
et ce qui l’encourage à développer davantage
son activité, son ambition étant de couvrir le
marché local en produits divers tels le couscous, la «rechta», les «k’taïfs», les «diouls»
et d’autres pâtes traditionnelles qu’elle veut
mettre au goût du jour.
Adelouahab Attaf
Ils l’accusent pour faux et usage de faux
L’ex-maire de Zebboudja poursuivi en justice par des héritiers
U
ne plainte officielle dont nous
détenons une copie a été déposée par
la famille R. Mohamed résidant à
Hay Louz, commune de Zebboudja, localité
située au nord-est du chef lieu de wilaya, au
niveau du procureur de la république près le
tribunal de Chlef, contre l’ex-maire de Zebboudja pour son implication dans une opération de faux et usage de faux.
Selon les termes de la plainte dont une
copie est parvenue au journal et signée par Z.
Ismaïl, mandataire des parties et époux de Fa-
tima, ce sont les deux sœurs R. Malika et R.
Fatima qui ont déposé plainte contre l’ex
maire de Zebboudja, M. B. Mohamed. Leur
père, feu R. Mohamed a bénéficié d’un logement rural en 2004 et l’a construit à Hay Louz
après qu’il eut bénéficié d’une parcelle de terrain au niveau du quartier sus cité, parcelle qui
lui a été affectée par l’ex maire avec l’approbation du chef de daïra, il occupa ledit logement avec ses enfants jusqu’à 2008, date de
son décès. Mais ne voilà-t-il pas qu’en juin
2010, l’ex maire signa une deuxième décision
Plus de 15 000 appels sur le 17
et le numéro vert de la police
L
es services de la sûreté de wilaya de
Chlef ont reçu durant l’année 2014
plus de 15 000 appels téléphoniques
sur les numéros 15 48 et le 17.
Ainsi, il a été enregistré 7 868 appels téléphoniques sur le numéro vert, le fameux 15
48, et 8 041 autres sur le 17 «police secours.» Les appels sont de diverses natures,
certains pour informer les services de police
de la survenue de délits, crimes et autres atteintes aux personnes et aux biens (vols,
agressions, crimes, etc.). Dans ce registre,
le numéro vert a reçu 839 appels alors que
le 17 en a enregistré 793. Concernant le sig-
nalement d’accidents de la route, les
chiffres sont les suivants : 188 appels pour
le numéro vert et 202 pour le 17. Pour ce
qui est des autres sollicitations (protection
civile, services de la Sonelgaz, service des
eaux…), les chiffres sont comme suit : 306
appels sur le numéro vert et 600 sur le 17.
Enfin, pour ce qui est des renseignements
divers, il a été enregistré les chiffres suivants : 2 619 appels sur le numéro vert et
2728 sur le 17. Pour les autres communications, il a été noté 3919 sur le numéro vert
et 3708 sur le 17.
Ibtissam Medigue
portant transfert du même logement à une
troisième sœur, R. Fatiha qui revendit le logement pour un montant de 170 millions de centimes au dénommé B. Brahim, employé au
niveau de la mairie de Zebboudja en présence
de deux témoins qui assistèrent à la vente ;
vente qui s’est effectuée par le biais d’une attestation de désistement du logement objet du
contentieux qui a été légalisée par la mairie,
accaparant ainsi la succession du logement de
son père décédé au détriment de ses deux
autres sœurs, avec la complicité de l’ex maire
qui a pondu un troisième document en 2012,
excluant R. Fatiha de toute subvention ou aide
pour la construction en milieu rural. La multiplication des décisions administratives contradictoires émanant de la mairie durant le
mandat de l’ex maire et ayant pour objet le logement familial de feu R. Mohamed est la
preuve flagrante de l’implication de l’ex maire
selon les déclarations du mandataire des victimes qui demande à ce que justice leur soit
rendue.
M. Z.
centre d’appel de chlef
567 requêtes en 15 jours
L
e centre d’Appel 11 00 qui est entré
en service les 31 12 2015 et qui en
est donc à sa troisième semaine, a
reçu du 4 au 9 janvier 2015, 229 requêtes
directes et 9 qui ont transité par le ministère
de l’Intérieur et des Collectivités locales. Ce
sont 329 autres dont 6 ayant transité par le
ministère de l’Intérieur qui ont également été
traitées lors de la seconde semaine allant du
11 au 15 janvier 2015. Le centre d’appel 11
00 est une centre d’appel national qui oriente
les citoyens soit vers le ministère de l’Intérieur, soit vers la wilaya qu’ils désirent. A
Chlef, l’appel est orienté vers un centre de
réception constitué de 5 opérateurs et opératrices. La requête reçue est immédiatement
remplie et transmise au médiateur qui la
transmet par fax ou par téléphone aux administrations et organismes compétents qui
doivent répondre dans les 24 heures. Un
centre de réponses constitué de 2 postes a
également été mis en place pour répondre
aux requêtes. Les réponses aux requérants se
font pas SMS dans les 72 heures qui suivent
l’appel.
A. Cherifi
Numéro 60
Du 28 janvier au 03 février 2015
9
ACtUeLLes
PoUr DeS raiSoNS teChNiqUeS iNexPLiqUéeS
La réception de la station
de dessalement de Maïnis reportée
Une fois de plus, la date de livraison de l'usine de dessalement d'eau de mer de Maïnis (Ténès) a été retardée, ce qui signifie
que le projet ne sera pas achevé dans les délais prévus, c'est-à-dire entre la fin de l'année 2014 et le début de l'année en cours.
L
e directeur des Ressources
en eaux de la wilaya de
Chlef vient d'annoncer dernièrement sur les ondes de la radio
locale que, "pour des raisons techniques", la station de dessalement
d'eau de mer de Maïnis devrait démarrer courant de ce premier trimestre 2015. Il faut souligner que
cette mise au point reste vague aussi
bien sur la date exacte de sa livraison que les raisons techniques invoquées. Quant au réseau d'adduction
de la station vers les différentes
communes de la wilaya, le même
responsable prévoit la fin de la pose
des conduites d'eau d'ici une dizaine de jours et l'achèvement des
réservoirs d'eau de 30 000 M3 chacun de Ténès et celui de Kherba
(Bouzghaia) dans un mois. A titre de
rappel, les travaux de réalisation de
la station de dessalement de l'eau de
mer de Maïnis d'une capacité de
production de 200 000 litres/jour,
confiée à une entreprise espagnole
(Befesa 49%) et à la société AEC
Algérie Energy Company (51%),
ont été lancés officiellement le 14
janvier 2009 et devaient être achevés au bout de deux années, c'est-àdire en décembre 2010. Le coût du
projet est de l'ordre de 231.455.479
dollars à la date de la signature de
l'accord signé entre l'entreprise sé-
villane Befesa Aqua avec Algerian
Energy Company (AEC) le 18 novembre 2008.
Avant l'arrivée des
grandes chaleurs ?
Par ailleurs, les retards accumulés
n'ont pas laissé indifférents les élus
locaux. Ainsi, à l'issu de cet énième
report de la réception de la station,
les élus de l'APW ont consacré un
débat lors de la dernière session et
ont demandé au responsable du secteur concerné des explications. Le
directeur de l'Energie et des Mines
a indiqué aux élus que la station est
fin prête mais sans donner de date
précise pour sa mise en exploitation,
se contentant de dire que cette dernière est en phase d'essais. Il faut
souligner aussi que les retards se
sont accumulés dont l'un deux a
duré plus d'une année pour un projet
d'une aussi grande envergure qui devait mettre fin à la pénurie d'eau potable pour les populations des 32
communes sur les 35 que compte la
wilaya de Chlef et ce, malgré la
valse des responsables (walis et ministres) qui se sont rendus sur le site
pour insister auprès de l'entreprise
espagnole Befesa Aqua, en charge
du projet, de respecter le délai de livraison. A titre de rappel, M. Abdel-
malek Sellal a visité la station le 20
février 2010, en tant que ministre
des Ressources en eau, et le 21 novembre 2013 en tant que Premier
ministre. M. Hocine Nacib, le ministre des Ressources en eau a effectué une visite à la station le 25 avril
2013, tandis que le wali de Chlef,
M. Aboubakr Essedik Boucetta, s'y
est rendu deux fois, le 16 juin 2014
et le 9 septembre 2014. En outre,
tous les élus de l'APW 'y sont déplacés le 31 décembre 2013. En tout
état de cause, les habitants de la wilaya de Chlef ne devront pas connaitre en principe de pénurie d'eau
potable au cours de la prochaine saison estivale car, apparemment, les
responsables actuels veillent scrupuleusement à ce que la station de
dessalement d'eau de mer de Mainis
soit réellement opérationnelle avant
l'arrivée des grandes chaleurs.
Bencherki Otsmane
PerSoNNeS SaNS-aBriS
La Laddh de Chlef tire la sonnette d'alarme
D
ans un communiqué diffusé le 25
janvier dernier, la section
LADDH de la wilaya de Chlef,
attire l'attention des pouvoirs publics sur
les conditions "inhumaines" et "épouvantables" dans lesquelles vivent des personnes sans-abris dans la wilaya de Chlef.
Le communiqué insiste sur le fait que les
personnes n'ayant pas un toit où s'abriter
passent leurs nuits sur les trottoirs ou dans
les jardins publics, tremblant de froid,
mangeant les restes de nourriture trouvés
dans les poubelles et dormant sur des cartons. Les rédacteurs du communiqué soulignent que ces personnes, "broyées par la
société Algérienne ou oubliées par leurs
familles", ont trouvé refuge dans la rue qui
est un enfer insupportable, livrés au froid
et à des bandes de malfaiteurs.
Une équipe de militants de la LADDH,
conduite par son président, en l'occurrence
M. Kaddour Houari, a effectué des tournées nocturnes effectuées à travers plu-
sieurs quartiers qui lui a permis de constater de visu, la situation désastreuse de ces
personnes abattues par le désespoir, indique par ailleurs le communiqué, ajoutant
qu'il est urgent de réagir à cette situation.
La LADDH dresse un constat très sombre
des conditions d'existence des sans-abri,
précisant que ces gens sont exposés aux
intempéries, à la violence et au manque
d'hygiène, ce qui n'est pas sans influer sur
leur état de santé. La LADH fait constater
aussi une mortalité plus élevée et plus précoce parmi cette frange de la société par
rapport au reste de la population, expliquant que cela est dû au fait que ces sansabris n'ont accès ni aux soins ni à l'aide
sociale… En conséquence, la section de la
LADDH de Chlef recommande la mise en
place d'une commission de wilaya composer plusieurs directions et mouvements associatifs pour la prise en charge médicale
des personnes sans-abris, la mobilisation
de moyens matériels et humains néces-
Chettia
Un client vole le véhicule
d'un chauffeur de taxi clandestin
U
n chauffeur de taxi clandestin s'est
présenté jeudi passé à la brigade
de Gendarmerie nationale de
Chettia pour déclarer qu'à 19 heures, il a été
sollicité par un inconnu pour le conduire de
la ville de Benaria vers Chettia.
Arrivé à Chettia, il s'est arrêté à la demande de son client, qui l'a prié d'emprunter un raccourci menant à un champ
agricole pour rejoindre ses amis. Devant le
refus du conducteur, le client lui a retiré les
clés de contact, le contraignant à prendre la
fuite en abandonnant son moyen de locomotion sur les lieux.
Aussitôt alertés, les gendarmes, avec
ceux de la Section de Sécurité d'Intervention du groupement territorial se sont déplacés sur les lieux, et ont entamé les
recherches qui ont abouti à l'interpellation
du mis en cause au centre-ville de Chettia,
tandis que le véhicule a été retrouvé abandonné sur une piste dans la même commune.
Abdelkarim Ghezali
saires pour permettre aux personnes identifiées de passer les nuits dans de bonnes
conditions, à travers notamment l'héber-
gement, la restauration, le suivi médical et
l'assistance sociale.
L. C.
SiDi LakhDar (aïN DefLa)
Arrestation d'un dealer
L
es éléments de la brigade de recherches et d'investigation de la sûreté de la daïra de Khemis-Miliana
dans la wilaya d'Aïn-Defla ont arrêté, au
courant de la semaine, dans la localité de
Sidi-Lakhdar, un dealer qui était sur le point
d'écouler une quantité de drogue qu'il portait sur lui.
Selon des sources de ladite sûreté, cette
arrestation a eu lieu à l'intérieur d'une station de services où le mis en cause a rapidement attiré l'attention des policiers qui
effectuaient une patrouille de routine sur les
lieux. Une fois celui-ci arrêté puis fouillé,
les policiers ont découvert dans ses poches
4,90 g de kif traité et une somme de 10 400
DA qui provenait, probablement, de la
vente de la marchandise.
Présenté devant le procureur de la République près le tribunal de Khemis-Miliana,
le mis en cause a été aussitôt placé sous
mandat de dépôt en attendant la tenue prochaine de son procès.
A. Hakim
Mea culpa
Dans notre édition du 24 au 30 décembre 2014 (Le Chélif n° 55), nous
avons publié en page 7 un compte-rendu sur la cérémonie de remise
du prix du wali pour la littérature et la créativité. Nous avons publié
une photo de la plus jeune écrivaine ayant concouru à ce prix, en
l’occurrence Melle Benbali (et non Benbouali comme rapporté) qui
était en compagnie de sa mère. Un citoyen présent à la cérémonie a
voulu poser devant l’objectif avec la jeune fille pour immortaliser cet
instant. Notre reporter a cru comprendre qu’il s’agissait de son père,
et c’est ce qu’il a mentionné dans son envoi. Ce n’était pas évidemment le cas. Nous nous excusons vivement de cette méprise auprès
de la jeune et sa mère, en faisant nôtre l’adage qui dit qu’une faute
avouée est à moitié (sinon totalement) pardonnée.
Le Chélif
10
Numéro 60
Du 28 janvier au 03 février 2015
PUBLICITé
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correspondants
dans les wilayas de :
Chlef, Aïn Defla,
Relizane et Tissemsilt
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par Email : [email protected]
A nos
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Ahmed dit
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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
WILAYA : BORDJ BOU ARRERIJ
DAÏRA : MEDJANA
COMMUNE : HASNAOUA
NIF : 098434195069214
Avis d’infructuosité
En application de l'article 49 du décret
présidentiel N° 10/236 du 07/10/2012, modifié
et complété portant réglementation des
marchés publics, il est porté à l'ensemble des
soumissionnaires ayant participé à l'appel
d'offres national limité N°: 10/2014 paru sur les
quotidiens nationaux, El Akhebar le :
04/12/2014 et Le Chélif le : 03/12/2014, relatif à
ACHèVEMENT DE RéSEAUX DISTRIBUTION (A-E-P)
A ZAMECHA, est déclaré infructueux par la
commissions d'évaluations .
Tout soumissionnaire qui conteste ce choix,
peut consulter les résultats dans les trois (03)
jours, et introduire un recours dans les dix (10
jours) à compter de la première publication du
présent avis sur les quotidiens nationaux auprès
de la commission des marchés de la
commune de HASNAOUA, ceci en application
de l'article 114 et 125 du décret présidentiel
N° 10/236 du 07/10/2010, modifié et complété
portant réglementation des marchés publics.
Le Chélif N° 60 : Du 28/01/2015 au 03/02/2015
Anep N° : 303208
numéro 60
du 28 janvier au 03 février 2015
11
ACtUELLEs
Journée mondiale des douanes
Portes ouvertes sur les douanes
à la maison de la Culture de Chlef
Comme de coutume, la direction régionale des douanes algériennes a célébré le 26 janvier dernier la journée mondiale des
douanes et ce, par l’organisation de portes ouvertes sur les attributions et prérogatives de ce corps paramilitaire et son rôle
dans la défense de l’économie nationale.
C’
est dans le grand hall de la maison
de la Culture de Chlef que la direction régionale des douanes de Chlef
a organisé une sympathique cérémonie pour
fêter comme il se doit le 26 janvier, journée
mondiale des douanes. Cette manifestation est
placée sous le thème : "Communiquer : partager
l'information pour mieux coopérer". Le slogan
a été choisi par l’organisation mondiale des
douanes (OMD) pour renforcer les pratiques
des douanes en matière de communication et de
diffusion de l’information ainsi que les mécanismes en place à cet égard au sein de leur administration, avec les ministères et autres
services gouvernementaux, les partenaires commerciaux privés et le grand public.
Au programme, la presse ainsi que les invités
de marque ont eu à s’intéresser au bilan des activités des douanes algériennes, notamment
celui des unités relevant de la direction régionale de Chlef, lesquelles ont eu à traiter plusieurs affaires de contrebande, de contrefaçon
et de délits divers portant préjudice à l’économie nationale.
Notons qu’une cérémonie a été organisée au
profit des douaniers promus à des grades et
fonctions supérieures. Par ailleurs, plusieurs
opérateurs économiques répondant aux critères
énoncés par le décret exécutif 12-93 ont reçu
leurs agréments de la part de la direction des
douanes du 1er mars 2012. Ce texte définit les
facilitations et autres soutiens accordés aux opérateurs sérieux lors du traitement et du contrôle
de leurs marchandises au niveau des ports, aéroports et postes frontaliers terrestres. Citons
parmi ces opérateurs les groupes industriels privés GMI et Soprec et la cimenterie de Chlef…
Nous apprenons que durant l’année 2014, les
douanes algériennes ont contrôlé des milliers de
tonnes de marchandises ayant transité par le
port de Ténès. De même, elles ont dressé plus
de 400 barrages routiers (105 barrages de
douanes et 251 barrages mixtes douanes-gendarmerie) ainsi que 440 autres avec les services
de la sûreté nationale. Quantités de marchandises ont été saisies de même que des devises
fortes détenues illégalement par des voyageurs
au niveau de l’aéroport Abou Bakr Belkaïd. Par
ailleurs, il a été relevé plus de 514 délits réprimés par le code des douanes qui ont donné lieu
à la rédaction de procès-verbaux équivalent à
un milliard de dinars. Parmi ces affaires, 199
ont été introduites au niveau des juridictions
compétentes. Enfin, il a été procédé à deux
ventes aux enchères de produits et marchandises saisies. Ces deux opérations ont permis
d’engranger une somme de 21 148 825 DA au
profit du trésor public. Rappelons que la cérémonie a vu la présence des autorités civiles et
militaires de la wilaya de Chlef dont M. le wali
de Chle, Abou Bakr Essedik Boucetta.
Yamina Boussehaba
en déPiT des oBsTaCles eT de l’ineXisTenCe de TouTe Forme de souTien
Les élèves du collège Merouani Abed exposent
joyeusement leurs tableaux
S
amedi dernier, les élèves du collège Merouani Abed ont, sous la houlette de
leurs enseignants, exposé leurs tableaux.
Des dessins qui ont pu, grâce à leur beauté infinie, ensorceler l’âme des adeptes de cet art.
Une vingtaine d’élèves, issus du collège Merouani Abed et accompagnés de leurs enseignants de dessin et de français, ont eu à exposer
leurs remarquables travaux au niveau de la maison de la culture de Chlef. Ces chérubins, dotés
de talents incommensurables, ont réalisé des tableaux d’une beauté singulière. Ils ont réussi,
grâce au soutien indéfectible de leurs enseignants bien entendu, à mettre au monde des
dessins uniques en leur genre.
Ces élèves, dont les talents avérés leur ont
valu beaucoup d’estime de la part de ceux ayant
eu à admirer leurs magnifiques dessins, ont su
défier beaucoup d’obstacles et de contraintes.
D’après leurs déclarations, ils ont été confrontés
à un certain nombre de problèmes et n’ont bénéficié d’aucune aide. Bref, ils se sont battus
seuls pour atteindre ce niveau-là.
D’après les explications profuses de leurs enseignants, il parait que les moyens ne sont plus
mis à leur disposition. De plus, en dépit de la
surface considérable dont jouit leur établissement, aucun espace ne leur est réservé pour
qu’ils puissent assouvir le désir afférent à leur
chère passion. Ils ne trouvent point de lieu pour
se vouer corps et âme à leur hobby et se donner
au travail voire à la création et à l’innovation.
Ils sont contraints de se cloitrer chez eux pour
dessiner et développer encore plus leurs talents.
Sinon, leur enseignant de dessin, ayant un long
et riche parcours dans le domaine, leur prodigue
de judicieux conseils et ne ménage aucun effort
pour les mettre sur la bonne voie menant au
succès et à l’épanouissement.
Après un dur et minutieux travail, ces élèves
sont parvenus à achever des dessins autant expressifs que significatifs. Ils se sont exprimés à
leur manière en puisant dans leur savoir-faire,
jusque-là inexploré et laissé encore dans son
état larvaire, pour communiquer avec le monde
extérieur sous un angle différent.
Les présents n’ont pas tari d’éloges sur le travail insigne qu’ont réalisé ces jeunes garçons
qui sont, rappelons-le, encore dans le début de
leur carrière scolaire. Ils n’ont pas caché leur
admiration pour ce qu’ils ont appelé « chefsd’œuvre ».
C’est un pas encourageant pour ces dessinateurs talentueux. Cela augure beaucoup de
bonnes choses. Ils sont capables de devenir des
artistes peintres indéniablement imbattables. Il
faut juste les accompagner, les soutenir et les
prendre en charge. Il faut encourager ces garçons ayant des talents infiniment respectables.
Il serait plus judicieux de mettre leurs tableaux
en valeur autant que possible. Cela pourra les
inciter à donner le meilleur d’eux-mêmes. Bon
vent à nos petits prodiges.
Farouk Afounas
EvoCAtion
il y a 57 ans,l’Algérie en guerre s’invite à l’onU
L
undi, 28 janvier 1957. La question Algérienne est inscrite à l’ordre du jour
de la 12ème session de l’Assemblée
Générale des Nations Unies. M’hamed Yazid,
Abdelkader Chanderti, Krim Belkacem sont à
pied d’œuvre dans les coulisses du palais de
Manhattan. Ils s’affairent autour des délégations en vue de les faire rallier à la cause de
l’Algérie combattante. La lutte avait 3 ans
d’âge. Elle avait déjà reçu la bénédiction de la
communauté internationale à Bandœng, en Indonésie, en avril 1955, où les grands de
l’époque : Tito, Nehru, Nasser, Chou En Lai,
Soekarno, ont décidé, au nom du mouvement
naissant des Non Alignés, d’y consacrer leurs
travaux. M’hamed Yazid et Hocine Aït Ahmed
(que Dieu accueille l’un en son vaste Paradis,
et rétablisse l’autre de sa maladie) ont du mal
à se faire admettre dans la grande salle de
conférence. Intrigué par le bruit provenant de
la porte d’entrée, Chou En Lai demande au
greffier : «Que se passe-t-il à l’entrée ?» «Rien,
monsieur le Président, ce sont deux individus
qui prétendent représenter un pays appelé «Algérie». «Mais l’Algérie est en guerre contre la
France occupante, à ce que je sache ! Faites les
entrer en qualité d’observateurs !»
C’est ainsi que le monde apprit l’existence
d’un peuple en lutte. En Algérie, le FLN a décidé de lancer à cette occasion pour attirer l’attention de l’opinion internationale sur
l’existence d’un peuple en lutte pour son indé-
pendance, une grève de 8 jours, du 28 janvier
au 4 février 1957. La grève, controversée, car
découvrant et mettant à nu la Résistance en milieu urbain, fut à l’origine de la bataille d’Alger. Elle permit cependant de porter haut la
revendication du peuple Algérien, lui permet-
tant de sortir du mutisme dans lequel l’enfermait la puissance coloniale.
Les commerçants ont été la cible la plus visible de la répression pendant les journées de
grève. Qui, parmi ceux qui ont vécu ces moments de communion, ne se rappelle les halftracks et autres 4×4 Dodge arrachant les
rideaux des magasins fermés, offrant un spectacle de désolation.
Toute activité dans tout le pays a cessé. Des
travailleurs et employés ont été réquisitionnés
pour rejoindre leurs postes de travail. D’autres
ont été révoqués. D’autres encore ont été enfermés dans les camps de concentration.
Le peuple, enrôlé progressivement dans la
lutte armée, a été unifié par cette action, ce qui
permit à la Révolution de redémarrer d’un nouveau souffle.
Les parachutistes de Bigeard et Massu s’installèrent aux commandes du pays et la répression gagna en férocité pour le restant de la
guerre. Les jeunes prirent en masse le chemin
des maquis et la grève marqua de manière incontestable un tournant dans la lutte du peuple
Algérien pour l’indépendance.
Abdelkader Klouch
12
numéro 60
du 28 janvier au 03 février 2015
Nadi Riadi KaLLouL
Un moral d'acier et une volonté
à toute épreuve
Le club sportif de Kalloul, petite localité située entre Abou El Hassan et Sidi Akkacha, a vu le jour en 2012 grâce à la ténacité
de son président, M. Mustapha Abderrezak, et 8 autres membres du comité directeur. Le club regroupe en son sein de jeunes
footballeurs issus du village et de ses environs.
A vrai dire, les débuts ont été durs et
laborieux, le club ne comptait que sur
ses moyens propres, aucune aide ou
subvention ne lui a été accordée. En
plus, l'équipe dirigeante a eu à affronter plusieurs problèmes d'ordre bureaucratiques. Mais malgré l'adversité
ambiante, ni les joueurs ni les dirigeants n'ont voulu baisser les bras.
Le collectif a su préserver sa cohésion
et représenter de la façon la plus
digne le village de Kalloul lors des
nombreuses manifestations sportives
où il a eu à participer. La discipline de
fer imposé par le président, la rigueur
et la régularité des séances de préparation physique et des entrainements
et la rage de se distinguer des autres
clubs de la région ont fait que l'équipe
du NRK n'a eu de cesse d'évoluer.
Ce club débutant a en effet réalisé
beaucoup de progrès, raison pour laquelle les autorités locales d'Abou El
Hassan, la commune mère, a décidé
de s'en occuper davantage. Et de fait,
ces dernières prennent en charge les
frais de transport et de restauration
ainsi que l'achat de tenues et souliers
aux joueurs. Cette soudaine sollicitude de la part des élus a redonné
confiance et espoir aux jeunes footballeurs qui donnent le meilleur
d'eux-mêmes lors de chaque rencontre qu'ils disputent à domicile ou en
déplacement. Le président du club
nous a par ailleurs affirmé que le
NRK a bénéficié dernièrement d'une
subvention accordée par les autorités
de wilaya suite aux résultats positifs
qu'il a réalisés. Selon son principal dirigeant, "le team s'améliore de jour en
jour et l'on peut compter sur lui dans
les différentes compétitions sportives
régionales." "Mais il nous reste beaucoup de chemin à parcourir et des sacrifices à consentir pour atteindre la
perfection. D'où l'effort soutenu et
constant que doivent fournir les éléments de équipe", note encore M. Abderrezak.
Une association
pour booster le sport
Brahim Boudjemaa, Benali Kobzili,
Mohamed Lounas… Nombreux sont
les anciens joueurs de Kalloul qui ont
su défendre avec dignité les couleurs
du club sportif de Kalloul. Activant au
sein d'une association locale, ces vétérans se sont fixé comme objectifs le
développement et la promotion de la
pratique sportive et footballistique au
sein de leur village. Créée en 1978
sous le nom "Association El Amel
Riadi de Kalloul", cette dernière regroupait et les joueurs de Kalloul et
ceux d'Abou El Hassan. L'année 1979
qui verra le démarrage effectif du club
verra l'association se scinder en deux,
l'une dépendant de Kalloul, l'autre
d'Abou El Hasssan. Parmi les brillants joueurs de Kalloul, l'unanimité
va pour le gardien de but Mohamed
Boumaza, Benali Kobzili, Boudjemaa
Brahim, Boudjemaa Hamid, Hamama
Maamar, Harath Thabet, Torcha Ali…
La vedette du club était sans conteste
Boudjemma Brahim.
En 1980, l'association a ouvert ses
portes aux jeunes footballeurs qui ont
évolué de la même manière que leurs
aînés, réalisant des résultats prometteurs malgré l'absence quasi-totale de
moyens. Lors de la saison 1988-1989,
le NRK a affronté l'équipe de Har-
L’équipe de vétérans
de Kalloul
foune sur le stade d'El Karimia dans
un match difficile comptant pour l'accession en division supérieure. La
rencontre s'est terminée par la victoire
du NRK par un but à zéro, but inscrit
par Miloud Kernanou. Ses camarades
Ouanes Mohamed, Harath Nacer,
Torcha Abdelkader et Senadik Maamar, le goal, n'ont pas démérité. Bien
au contraire, ils ont bataillé pendant
les 90 minutes pour remporter cette
précieuse victoire, soutenus sur les
bancs par les supporters de l'équipe et
les dirigeants, à l'image du président
Boudjemaa Abdelkader, et les entraineurs Boudjemaa Brahim et Kobzili
Benali.
Le club sportif de Kalloul va connaître une période faste à partir de 2008,
année où les autorités décidèrent d'aider financièrement l'association. En
2010, le NRK est suspendu par la
ligue de football de wilaya en raison
de la non-présentation du rapport
moral et financier. En 2012, le club
revient à nouveau sur la scène sportive sous une autre appellation :
"Nedjm Riadi Kalloul. Le club est réintégré sous la présidence de Mustapha Abderrezak et cette année même,
il accéda en division pré-honneur. Ses
étoiles montantes sont Kobzili Oussama, Boufadis Bilal, Merouane Rezzak, Bouara Mohamed, Jalal Sofiane,
Senadik Toufik…
Le village de Kalloul abrite également une équipe de vétérans qui joue
même en dehors de la wilaya. Elle a
participé à plusieurs rencontres dont
l'une l'a opposée à l'équipe du GC
Mascara dont le capitaine n'est autre
que le célèbre Lakhdar Belloumi.
Les vétérans de Kalloul sont en
contact permanent avec d'autres clubs
huppés pour l'organisation d'éventuelles matchs et tournois ; ils ne ratent d'ailleurs aucune occasion pour
se produire au niveau du village, notamment lors des fêtes et événements
nationaux.
Mohamed Agred
iL a aBRité Le touRNoi iNteRNatioNaL eN 1964
Le vieux stade
de basketball
se meurt dans
l'indifférence
Le plus ancien stade de
basketball de
la ville de
Ténès a été
inauguré en
1930 pour
marquer le
centenaire
de la présence française en
Algérie. Ce
stade a vu
l'éclosion de
grands noms
du basket algérien, à
l'image des
Brahim Madani
frères Tida,
Bourahla,
Habib Boukedia… Mais sa situation actuelle
ne prête pas à l'optimisme du fait qu'il est
complètement abadonné, le terrain est jonché de toutes sortes de détritus qui vous
agressent dès que vous entrez dans cette enceinte sportive. Les vestiaires ne sont plus
en état d'accueillir quiconque, pas même
pour servir comme poulailler.
Le président de l'association El Manar Ettensi et président du club sportif El Ittihad,
M. Mohamed Lamine Boukhadia, porte la
responsabilité de cette situation à l'APC de
Ténès qui, d'après lui, n'accorde aucune espèce d'importance à la pratique sportive et
au sport en général.
Les promesses tenues par le président de
l'APC de réhabiliter cette infrastructure
sportive dans son intégralité (terrain, tribunes et vestiaires) ont été de vains mots.
Brahim Madani, ancien champion d'Algérie
du 5 000 m et 10 000 m, dans les années cinquante, fin connaisseur du sport et défenseur
acharné de la pratique sportive à Ténès,
donne son point de vue sur ce stade : "C'était
un précieux acquis pour la ville et de toute
l'Algérie. Est-il concevable qu'un stade qui a
abrité une rencontre entre l'Union sportive
de Ténès et l'équipe nationale française sous
la conduite de Besnard, dans les années cinquante, soit dans un pareil état ?" Il nous explique que l'équipe de France n'est pas la
seule équipe venant hors d'Afrique qui a eu
à disputer des matchs sur ce stade : en 1964,
la fédération algérienne de basketball a organisé un tournoi international qui a vu la participation des Etats Unis et de la Belgique.
Evidemment, le stade était dans un meilleur
état, que ce soit côté terrain ou côté tribune
et vestiaires.
Brahim ou "Aami Brahim" comme l'appellent les ténésiens, se dit outré par ce qui arrive au stadde : "Après avoir imposé un nom
au niveau national, après avoir disputé le
championnat national centre avec les grands
clubs de basket dont le Rama, le Mouloudia,
l'USMA, l'ASPTT, maintenant, on peine à
nous imposer en championnat de wilaya."
Le vieux sportif pointe du doigt les autorités
communales qu'il accuse d'être à l'origine du
marasme dans lequel vit le basketball au niveau local.
Le président de l'association El Manara de
Ténès insiste de son côté auprès des autorités locales et des entraineurs de basket sur la
nécessaire réhabilitation du stade qui, à ses
yeux, est un symbole du sport ténésien et
une propriété de la ville de Ténès et de leurs
enfants. Ils sont en effet plus de 150 enfants
à pratiquer ce sport à Ténès entre benjamins,
minimes, cadets, et juniors.
Mohamed Djarir
13
numéro 60
du 28 janvier au 03 février 2015
sPorts
iL peRpétue La MéMoiRe du foNdateuR du sKaf
Grand Prix cycliste
«Kamir Ahmed»
Le 7 février à Khemis miLiAnA
Le Grand Prix cycliste Kamir Ahmed est une course cycliste d'un jour réservée aux
catégories des jeunes et à celle des vétérans que nous appelons dans le jargon sportif "master 1" et "master 2". Il s'agit d'un circuit de campagne dont le départ est
donné depuis Khemis Miliana en passant par Djellida, Tarek Ibn Zyad , Bir Ouled
Khelifa et retour à Khemis Miliana, soit un parcours de quelque 60 km avec 3 points
chauds qui verront la récompense des meilleurs sprinters (Djellida et Bir Ouled
Khelifa) et du meilleur grimpeur au col de Bordj Emir Khaled.
E
ntretemps, trois courses se déroulement
en circuit urbain : celle des "master 1",
des "masters 2" et enfin celle des minimes. Pour rappel, le circuit choisi est celui qui
fut homologué et utilisé régulièrement par les
instances sportives de l'époque coloniale et qui
date de 1899.
C'est la première édition du Grand Prix Kamir.
Il s'agit de rendre hommage à Ahmed Khemache dit Kamir, pionnier du cyclisme dans la
région du Haut-Chéliff, co-fondateur du Grand
Tour d'Algérie, militant de la cause nationale
dont ses compagnons disaient de lui qu'il était
en avance sur son temps, un visionnaire qui a su
promouvoir le mouvement sportif national en
redonnant au Grand Tour d'Algérie cycliste son
lustre d'antan. Il avait comme disciples plusieurs
jeunes coureurs dont Ménasri Ammar et Trikaoui Tayeb, d'autres grands champions, aujourd'hui des octogénaires qui continuent à
pratiquer ce sport de nos jours et qui n'hésitent
pas à évoquer, à la moindre occasion, le nom de
celui qui les a initiés à cette discipline. D'ailleurs, nos deux anciens cyclistes seront de la
partie ce samedi : ils seront parmi les coureurs
de la catégorie "Master 2". Nous leur souhaitons
bon courage.
Un nationaliste visionnaire
Ahmed Kamir était en avance sur son temps.
Déjà du temps de la France, il s'imposait par ses
connaissances en sport mécanique mais, surtout,
c'était un mordu de la petite reine. Il fut parmi
les premiers dirigeants les plus actifs du Vélo
Sport Musulman (VSM). Ses compagnons
d'alors furent Medjebri, Dantonio, Rouget Kamr
Eddine, Sabri Ali avec, bien sûr, une formidable
ambiance au sein du groupe. Le Vélo Sport Musulman (VSM) reste une légende dans l'histoire
du cyclisme en Algérie. Ahmed Kamir fut aussi
le président fondateur du SCAF en mars 1936,
le club fétiche de la ville de Khemis Miliana.
C'est lui qui modernisa ce club mythique avec
ses dizaines de sections dont le cyclisme. C'était
surtout une école de nationalisme où les jeunes
venaient beaucoup plus écouter leurs aînés que
de jouer au football
Le futur commandant de la Wilaya IV, le colonel
Si M'hamed Bougara, le commandant Belkebir
Si Belahcen et bien d'autres sont passés par
l'école du SCAF que feu Kamir, en homme visionnaire, avait fondé en 1936.
C'est de ses fonds propres qu'il alimentait les
caisses du SCAF pour subvenir aux besoins des
athlètes. Il possédait déjà un atelier de maintenance de cyclomoteurs et un show rom à Khemis Miliana, Affreville en ce temps là où
travaillaient quelques joueurs de son équipe de
football.A cette époque Il représentait la
marque Terrot, une marque disparue aujourd'hui. Puis comme il appartenait à l'OS, il
devait se réfugier à Alger car la police d'Affreville le recherchait activement, là il travailla
dans la clandestinité comme mécanicien cycliste
au garage Sfaxi, rampe Valée. C'est là qu'il
connut les fondateurs du club cycliste VSM et
qu'il devint par la suite le principal dirigeant.
Plus tard, quand vint l'indépendance, il s'installa
définitivement à Alger, dans l'actuelle rue Hassiba Benbouali où il gérait un magasin de vente
de motocycle Honda, marque dont il était l'importateur exclusif. Gagné par la maladie, il fut
amputé des deux jambes et devint par la suite
aveugle. Il mourut en 1993 à Khemis Miliana.
La journée du 7 février 2015 sera une journée
de fête qui verra la participation de plusieurs anciennes personnalités sportives qui ont tenu à
rendre hommage à l'un des pères du cyclisme
algérien. D'autres personnalités du monde artistique viendront à leur tour animer une journée
dans l'esprit de ce que fût ce grand champion
dont tout le monde ici reconnait ses valeurs humaines, sa générosité et son amour pour le sport.
Ce Grand Prix est inscrit au programme de la
ligue de Wilaya et au calendrier de la Fédération
Algérienne du cyclisme.
N. Maouche
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sOCIété
Numéro 60
du 28 janvier au 03 février 2015
IL A TRANsPoRTé dEs géNéRATIoNs dE ChéLIfIENs
Qui se souvient du «Car Makhlouf» ?
Dans le temps, à Chlef, les moyens de transport en commun étaient très rares, on voyageait en autocar, et si on ratait celui de "Makhlouf", on risquait tout bonnement de rester sur le pavé. Alors, on est obligé d'attendre le lendemain et d'être à l'arrêt de l'autocar bien
avant l'heure de départ. Quand le bus faisait son apparition, les enfants accouraient vers l'arrêt de bus attendre leurs pères qui revenaient du marché.
C'
est au marché que le receveur ou
le chauffeur fait l'appel et s'assure
que tout le monde a pris place
dans la voiture pour pouvoir démarrer. Et si
quelqu'un manque à l'appel, le chauffeur est
dans l'obligation d'accuser du retard jusqu'à
ce que le badaud rejoigne ses compagnons
de voyage.
Le "Car Makhlouf" assurait les dessertes
intercommunales et les services des marchés
hebdomadaires. En réalité, le transport des
voyageurs au niveau d'Orléanville était destiné aux commerçants, badauds et autres
gens qui se rendaient chaque semaine aux
marchés pour faire leurs achats, vendre
quelques marchandises et, bien sûr, se faire
renseigner sur les événements qui se déroulait à travers le pays, circonstances obligent.
Le "Car Makhlouf" appartenait à la société
Ziani qui assure actuellement le transport des
étudiants de l'université Hassiba Benbouali
de Chlef. Bien entendu, des bus flambant
neuf, ont remplacé les vieilles guimbardes
poussives qui sillonnaient autrefois la
contrée. Le parc roulant de l'entreprise a été
modernisé à 100%.
Autrefois, le "Car Makhouf" est un autobus de marque Chausson ; il ne transportait
pas uniquement les voyageurs, il disposait
d'un porte-bagage où l'on mettait pêle-mêle
ballots, moutons, chèvres et toutes sortes de
marchandises. A l'intérieur, les passagers
sont entassés tels des sardines en boite, le
planché est percé de trous, à tel point que l'on
contempler la chaussée défiler sous les
pieds. Les discussions dans le bus donnaient
l'impression qu'on est dans un marché ambulant.
il ralliait la ville de Montenotte (Sidi Akacha). Le marché de Zebboudja, vu son importance et sa situation stratégique, était
desservi par deux véhicules, l'un qui faisait
son départ à partir du centre-ville de Chlef,
par Pontéba, ramassait les gens de Chlef,
Oum Drou, Oued Fooda, Harchoune, El Karimia, l'autre, qui venait de Ténès par Heumis, transportait les gens de Ténès et ses
environs. Le jeudi, c'était Inkerman, actuellement Oued Rhiou, et jeudi, Lamartine, l'actuelle El Karimia.
Pèlerinage à la Mecque
L'une des plus vieilles
entreprises d'Algérie
La société Ziani de transport de voyageurs
est l'une des plus vieilles en Algérie. Elle a
été créée en 1936, à Orléansville, par Mohamed Zian,i dit Moha Makhlouf, père d'El
Hadj Ahmed Ziani, notable de Chlef. L'entreprise a commencé par assurer les services
des marchés éparpillés ça et là à travers le
territoire de la région. "Au début, nous avons
commencé, fait savoir Elhadj Ahmed, avec
un seul bus qui desservait les marchés hebdomadaires tout au long de la semaine. Samedi, le bus allait à Chassériau, actuellement
Bouzghaia, le lendemain, c'était le tour de
Bougainville, Sendjas de nos jours. Lundi,
le véhicule desservait la ville d'Oued Fodda
et son marché qui se tenait tous les lundis.
Hanotaux (Zebboudja) se faisait chaque
mardi. Le mercredi, la destination était Masséna (Ouled Ben Abdelkader) et Charron,
l'actuel Boukader se faisait le lendemain,
jeudi.
Le véhicule qui desservait tous ces marchés ne suffisait pas et le trafic nécessitait
d'être renforcé. Effectivement, ce qui devait
arriver arriva puisque la société va renforcer
son parc par un second autocar de même
marque.
La ville de Béni Hendel, ex-Molière, entre
dans le circuit, c'est le second autocar qui
desservira son marché tous les samedis. Le
dimanche, le bus partait à Cavaignac, Abou
El Hassan de nos jours. Le lendemain lundi,
Onze villes étaient desservies au moyen de
deux bus à partir d'Orléansville (Chlef), le
chef-lieu de département. L'entreprise employait les membres de la famille, fait savoir
Ahmed Ziani, le fils du patron travaillait en
qualité de chauffeur et receveur. Ali Tarcha
et Mohamed Benkhlifa Bachir Lazaar travaillaient dans la société Ziani en qualité de
chauffeurs.
Les services de l'entreprise ne se sont pas
limités au transport des voyageurs dans les
marchés hebdomadaires puisque, en 1953,
les bus des Ziani ont emmené les pèlerins
aux Lieux saints de l'Islam. Le départ a eu
lieu à partir d'Orléanville vers Alger puis
vers le canal de Suez en Egypte. Les pèlerins
sont montés à bord d'une embarcation pour
rallier l'autre coté du canal et les bus sont
restés attendre le retour des voyageurs.
La société est actuellement gérée par les
petits-fils du fondateur de la société de transport, précise notre interlocuteur El hadj
Ahmed Ziani.
Abdelkader Ham
Photos de la semaine
Le regard qui tue. Nous avons attiré l'attention des autorités locales de Chlef sur la confusion et l'anarchie qui règnent au niveau du rond-point en construction à l'entrée
de Chorfa. Et voilà le résultat des négligences et du laisseraller. Cet automobiliste est carrément entré dans un regard non bouché; il s'en sort avec un triangle, un volant et
un amortisseur cassés. A qui le tour prochainement ?
L'impunité aidant, un individu résidant en face d'un
kiosque situé sur la place centrale de Ténès, a osé ce
graffiti digne d'un tagger délinquant.
Rien que pour cet acte, il aurait dû être traduit devant
la justice. Plus grave, se sentant dans son bon droit, il
n'hésite pas à nous imposer sa vision de la vie en milieu
citadin.
Numéro 60
du 28 janvier au 03 février 2015
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Société
Mokhtar rahMani, directeur du centre psychopédagogique el aMel de chlef :
«Certaines familles nous
compliquent la tâche»
Dans l'entretien qu'il nous accordés, le directeur du centre psychopédagogique pour enfants inadaptés mentaux "El Amel" de
Chlef, en l'occurrence M. Mokhtar Rahmani, affirme que plusieurs lacunes sont à relever au niveau de l'établissement qu'il
dirige, en particulier l'absence de gaz de ville.
L
e centre n'est pas raccordé au réseau
public de gaz naturel, ce qui implique l'utilisation de climatiseurs
pour le chauffage et des plaques de cuisson
électriques pour la préparation des repas aux
pensionnaires. La facture de consommation
électrique s'en trouve ainsi gonflée et parfois
difficile à honorer. Le centre a également besoin de moyens de transport et, surtout, d'une
dotation budgétaire à même d'assurer son
fonctionnement. Pour l'instant, le centre
compte sur l'apport des caisses de sécurité
sociale (CNAS et CASNOS) qui versent une
somme de 500 DA/jour pour chaque pensionnaire et seulement lorsque ces derniers
sont sur place. Autrement dit, les jours de
week-end et les jours fériés ne sont pas
comptabilisés. A noter que 115 enfants de salariés sont pris en charge par la CNAS, les
107 autres le sont par CASNOS du fait que
leurs parents sont des commerçants ou exercent une profession libérale.
D'emblée, M. Rahmani qui dirige le centre
depuis une année avoue que la dotation budgétaire actuelle est insignifiante comparée
aux immenses besoins des enfants pris en
charge. Ecoutons la suite de ses propos.
Le Chélif : M. Rahmani, avez-vous un
personnel suffisant en nombre pour
prendre en charge vos jeunes pensionnaires ?
Mokhtar Rahmani : Au sein de l'établissement, il y a 44 fonctionnaires dont 19 permanents, le reste est constitué de travailleurs
exerçant au titre des dispositifs d'aide à l'in-
sertion professionnelle. Nous avons également 10 éducateurs dont 3 spécialistes en orthophonie. Le psychologue attitré du centre
a démissionné, ce qui fait que les consultations sont assurées par un autre deux fois par
semaine. Ça reste insuffisant pour la prise en
charge des pensionnaires, d'où la demande
introduite au niveau de la direction de l'Action sociale pour la désignation d'un psychologue exerçant à temps plein.
vail qui ira chez les familles expliquer les
moyens et les méthodes à même de leur permettre d'éduquer correctement leurs enfants
et supporter leur handicap. Cela dit, il faut
noter que nous avons observé une amélioration même au niveau des déplacements des
enfants qui arrivent maintenant à se déplacer
de chez eux jusqu'au centre et vice-versa en
empruntant des moyens de transport collectifs.
Combien de temps faut-il à l'enfant inadapté mental pour qu'il puisse recouvrir une certaine autonomie ?
En vérité, l'effort fourni en direction de
l'enfant inadapté mental pour qu'il puisse
compter sur lui-même pour s'alimenter, s'habiller, aller lui-même aux toilettes ou encore
différencier, par exemple, entre les couleurs
et les nombres, ne peut être que colossal. Il
demande en outre de la patience et de la persévérance. Les résultats obtenus au bout de
3 mois -c'est la période nécessaire pour observer un changement- sont encourageants,
en particulier pour les enfants âgés de 6 à 12
ans. Or, l'état de certaines catégories de pensionnaires n'a pas connu de changement notable en dépit des efforts fournis en leur
direction. Nous les classons parmi les gros
cas. D'un autre côté, il faut relever que certaines familles ne jouent pas le jeu ; nous
avons remarqué que certains parents se comportent durement avec leurs enfants inadaptés, allant jusqu'à les rouer de coups. Cela ne
fait que compliquer la tâche des éducateurs.
Aussi, nous pensons à créer un groupe de tra-
Nous avons remarqué des personnes
adultes au niveau du centre alors qu'il
est dit que l'âge des pensionnaires ne devrait pas dépasser les 25 ans. Pourquoi
?
Notre mission est avant tout humanitaire,
oui, je reconnais qu'il y a des pensionnaires
qui ont 35 ans, qui travaillent bénévolement
dans notre centre. Ce sont des gens qui
étaient abrités chez nous, quand ils sont sortis, ils n'ont trouvé personne pour s'occuper
d'eux. C'est pour cela que l'association El
Amel compte créer à moyen terme des centres au niveau de la wilaya et des grandes agglomérations et ce, à l'effet de trouver du
travail pour cette catégorie de personnes et
faciliter son insertion sociale. Hélas, nous
n'avons pas de terrains pour réaliser cela.
Peut-on savoir quelles sont les ressources de l'association ?
Nous comptons uniquement sur notre dotation budgétaire et sur les aides extérieures
dont celle de l'APC, de l'APW et de quelques
entreprises locales. Mais ce dont nous avons
vraiment besoin, c'est d'un budget propre à
l'association et de sponsoring réel de la part
de grosses entreprises pour réaliser correctement notre programme de prise en charge
des enfants inadaptés mentaux.
Parlez-nous des espaces ludiques que
vous mettez à la disposition des enfants ?
Il existe une salle de jeux identique à celles
qu'on voit dans les pays européens et qui dispose de tous les jeux. Mais pour les activités
sportives, nous sommes obligés d'emmener
les pensionnaires au complexe sportif de la
cité Bensouna, à Chlef, où ils sont pris en
charge bénévolement par des moniteurs de
sport. A ce propos, je signale que nos enfants
participent à certaines compétitions de
cross-country.
Quels sont vos projets pour l'année 2015
?
Nous devons d'abord étoffer notre personnel par l'apport d'un spécialiste en psychologie, d'une assistante sociale et de deux
éducateurs. Sur le plan matériel, nous avons
besoin de salles de cours et d'équiper aussi
bien la cuisine que le restaurant. Quant aux
projets, nous espérons construire une salle de
soins psychomoteurs et agrandir plusieurs
espaces dont le restaurant, les salles se trouvant au premier niveau ainsi que quelques
classes pédagogiques. Nous avons actuellement en cours de réalisation une bâche d'eau
de grande contenance pour les besoins du
centre.
Entretien réalisé par Nawel Allouache
Ratiba, handicapée mais ambitieuse
R
atiba, de son vrai nom Amina Tafroukht, est handicapée-moteur. Elle
travaille au centre psychologique des
enfants inadaptés mentaux géré par l'association Al Amal de Chlef depuis deux ans en tant
qu'éducatrice-assistante. Cette jeune fille de
25 ans, l'ainée d'une fratrie composée de deux
autres sœurs et d'un frère, est issue d'une famille modeste d'origine kabyle habitant à
Chettia.
En 2005, à l'âge de 15 ans, Ratiba entre
comme stagiaire au centre pédagogique pour
handicapées moteur de la commune de Chettia et y restera cinq ans. Elle apprendra durant
cette période la couture et la cuisine. Très ambitieuse et aimant apprendre tout ce qui lui
était nouveau, elle a su surmonter son handi-
cap. Pour parfaire sa formation, elle quitte le
centre de Chettia pour s'inscrire dans au centre
de formation d'Oued el Djemaa, un CFPA
pour handicapés-moteur situé dans la wilaya
de Relizane. Elle termine sa formation dans
les deux domaines sus cités pendant une
année. En fin de stage, elle décroche une attestation provisoire de couture. Ratiba nous
dit à ce propos qu'elle a payé 4 000 DA pour
apprendre un métier qu'elle aime beaucoup
qui lui permette aussi de travailler d'aider ses
parents."
Ratiba a d'ailleurs tout sacrifié pour aider
son père qui est au chômage et ses deux sœurs
étudiantes à l'université. Elle incarne l'exemple parfait de la vraie responsable de famille
malgré son handicap qui nécessite une prise
en charge par l'Etat. Elle a pratiqué la couture
chez elle à la maison pendant les 5 ans qui ont
suivi sa sortie du CFPA d'Oued El Djemaa
jusqu'à ce qu'elle trouve un poste de travail au
centre de Hay Essalem en 2013. Quoique ses
revenus sont dérisoires -sa rétribution ne dépasse pas les 3000 DA-, Ratiba fournit d'incroyables efforts pour venir en aide aux
pensionnaires du centre El Amel. Son engagement et sa disponibilité, elle les fait au détriment de sa santé.
Dans son petit atelier, elle aide les handicapés mentaux âgés de plus de 18 ans à apprendre à dessiner sur tissu, décorer des vases en
faisant la différence entre les couleurs et les
chiffres. Alors, suivant ses conseils avisés, ils
réalisent des tableaux, des coffres et plusieurs
autres objets qui les aident à comprendre les
choses ordinaires. Ratiba nous explique qu'il
ne lui est pas facile de se déplacer de Chettia
à Chlef chaque matin en utilisant le transport
universitaire pour gagner 3000 DA. Mais, en
tant qu'éducatrice-assistante, elle dit qu'elle
est heureuse. Elle précise qu'elle n'a jamais
voulu travailler dans le cadre de pré-emploi
de peur de perdre sa pension d'handicapée.
Ratiba a réalisé des expositions de ses petits
travaux manuels, elle espère toujours être à la
hauteur et affronter avec courage toutes les
difficultés. Pour elle, il ne faut pas s'attrister
sur son sort : "Même handicapés, nous pouvons toujours faire aussi bien que les gens dits
normaux", conclut-elle.
Nawel Allouache
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numéro 60
Du 28 janvier au 03 février 2015
détente
MotSfléchéS
Mots
croisés
HORIZONTALEMENT
1 - Rendue accessible à tous
2 - Parole d'amoureux
3 - Prévenue - Recueil de procès-verbaux
4 - Degré musical - Il vaut bien l'argon - Corrompues
5 - Vraiment léger - Enchaîner
6 - Virtuose - Devinas
7 - Petit coucou - Trés chaste - Continent
8 - Reproduisant - Préposition
9 - Titi lyonnais - Montraient leur joie
10- Sorties dans l'autre sens - Débrouillard
VERTICALEMENT
Soduku
A - Auteur théâtral
B - Lieu de naissance de la poésie lyrique - Contrée
du Finistère
C - Changement - Galèrent
D - Colorais en brun - Levée ultime
E - Il était un petit navire - Circonférence sur diamètre
F - Mauvaise école - Ni acide, ni basique
G - Fait imprévu - Conformes à la narration
H - Guide de mine - Terre émergée - Juron de bébé
I - Inventeur permanent
J - Bien dissimulés - Coincé
K - Assembleraient bout à bout
L - Représentez - Piste étroite
Citations
Soyez le changement que vous voulez voir dans le monde.
(Gandhi)
Le bonheur n’est pas au bout du chemin, c’est le chemin qui est
le bonheur.
(Proverbe Tibétain)
Si vous êtes capable de le rêver, vous êtes capable de le faire.
(Walt Disney)
SolutionSdeSjeux
Numéro 60
du 28 janvier au 03 février 2015
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CuLture
caFé littérairE
Acquisition des langues et traduction,
deux priorités de l'université
Le café littéraire de Chlef, dans sa huitième année d'existence, continue de drainer dans son enceinte des professeurs de toutes spécialités issus de l'Université Hassiba Benbouali pour apporter un plus à ce dernier dans différents domaines de la recherche littéraire et
philosophique.
P
our ce mardi 20 janvier 2015, le café
littéraire de Chlef a été honoré par
la présence du Dr Kamal Eddine
Atallah et du vice-doyen de la faculté des
lettres, le Dr Noureddine Dahmane qui ont
su donner le change aux présents dans la
salle de conférence sise au Centre des Loisirs Scientifiques, face à la salle de sport
"M'hamed Nasri", ex-cité Les Vergers, à
Chlef.
En effet, c'était à M. Atallah Kamal-Eddine de commencer sa communication
ayant trait au thème de : "Le plurilinguisme
au service de la recherche scientifique au
sein de l'université algérienne". Le conférencier axera sa conférence sur l'apprentissage des langues par les professeurs
universitaires en priorité car ils ont besoin
de ces langues pour leur future promotion
en tant que doctorants. Il insistera sur le fait
que l'apprentissage des langues est une nécessité de l'heure et qu'il faut en tenir
compte dans tous les domaines de la vie
courante. Il citera ensuite le hadith du prophète Mohamed (Alayhi Essalate wa Essalam) qui dit que "Celui qui apprend la
langue d'un peuple peut se prémunir de leur
méchanceté". En partant de ce hadith, il
dira que les musulmans sont arrivés au
summum de la science. Comment ? L'orateur dira que c'est durant le règne abbasside
que les sciences ont pu être étudiées avec
ferveur et ont donné en Andalousie de
grands penseurs et philosophes. Il n'omettra
pas de parler d'Ibn El Farabi, d'Avicennes
(Ibnou Sina) et de plusieurs autres chercheurs et scientifiques durant le règne musulman en Andalousie.
Il ajoutera que ce qui a donné cet élan à
la science dans tous les domaines, c'est la
traduction des livres existants dans toutes
les autres langues que les musulmans ont
su se faire une voie de recherche et d'étude
pour compléter leur savoir et à partir de là
se lancer dans une recherche linguistique
des plus étendues.
Les animateurs
du Café Littéraire
de Chlef
Des recherches
non exploitées
Durant les débats, ce sera M. Beghdadi
Hrache qui ouvrira les questions en donnant son avis sur la question de la traduction où il dira que toutes les langues
peuvent être traduites en arabe et l'inverse
est difficile. Pourquoi ? Parce que la langue
arabe est sacralisée par le Coran et elle est
complète dans toutes ses composantes
grammaticales. Le Dr Atallah soulignera en
complément que la traduction est difficile ;
on ne peut saisir le vrai sens des mots d'une
langue pour les transposer dans une autre
langue sans les altérer.
Mohamed Boudia devait ajouter que la
langue est spéciale et véhicule certaines valeurs ancestrales afférentes à la vie propre
des locuteurs qui la parlent et de là, on
24ème Edition du FEspaco
patrimoinE national
Des ksours de Djanet
en voie de classement
D
es ksours de la
ville de Djanet
seront classés
prochainement comme
secteurs sauvegardés du
Patrimoine national. La
ministre de la Culture qui
a pris cette décision dernièrement a annoncé la
mise en place d'un groupe
de travail pour l'élaboration d'une série d'actions
destinés à préserver ces
sites. La ministre a par ailleurs insisté sur la nécessité d'associer les habitants
de ces vieux ksour et des
parties s'intéressant au patrimoine culturel dans
l'élaboration de l'étude de
sa restauration, afin de
préserver le cachet traditionnel et originel de ces
espaces urbanistiques an-
comprend pourquoi il est difficile de traduire convenablement un texte d'une
langue à une autre. Il donnera l'exemple
d'un mot en arabe qui ne peut être expliqué
que par une phrase entière en français. Il
expliquera que parler en français n'est pas
nécessairement penser en français pour un
Algérien. Le Dr Atallah ajoutera que
presque tous les écrivains algériens ont leur
propre style (algérien) mais qu'ils utilisent
la langue française comme véhicule et que
comme l'a si bien dit Kateb Yacine : "La
langue française est mon butin de guerre".
Il ajoutera que plusieurs articles et études
faites au niveau de l'université restent à dépérir sur les étagères de la bibliothèque de
l'université et ne sont pas exploitées.
M. Saâdoune Bouabdellah, animateur,
demandera au conférencier pourquoi l'université ne s'ouvre-t-elle pas sur le monde
qui l'entoure, c'est-à-dire son environnement ? Le président du café littéraire répondra à la place du conférencier en disant que
le café littéraire est en train d'amener l'université au dehors de son enceinte par la
venue des conférenciers issus de ce pôle
universitaire. "C'est un début et nous espérons que ces actions soient beaucoup plus
importantes à l'avenir et que le café littéraire puisse les pérenniser", répondra-t-il.
La petite poétesse Assia Hadj-Henni gratifia l'assistance d'une petite historiette
composée par elle et relatant un état de vie
glorifiant le travail et dénigrant l'oisiveté.
M. Allali Miloud, poète de melhoun, déclama deux de ses poèmes traduisant la vie
quotidienne et un autre lyrique qui ont
épaté l'assistance.
M. Elhadj Ghazali s'est adjoint, en la personne du Dr Dahmani Mohamed, professeur universitaire, de lire un texte de sa
composition. Ce dernier nous gratifiera
d'une histoire de morale qu'ont vécue les
anciens sultans.
L'animateur de cette séance est M. Saâdoune Bouabdellah, qui est toujours au diapason pour présenter et diriger les débats
en pareille occasion.
Le président du café littéraire ainsi que le
secrétaire général de l'association Héritage
Chlef ont clôturé officiellement cette
séance du café littéraire de Chlef en donnant rendez-vous à tous les présents pour le
mardi prochain.
Rappelons qu'en ouverture, Melle Sarah,
musicienne, a gratifié l'assistance de deux
morceaux de musique andalouse qui ont
ébloui l'assistance. C'est une fille qui joue
de tous les instruments. A la question de savoir quel est l'instrument qu'elle trouve le
plus facile, elle répondra que c'est la guitare. Selon elle, il n'y aucun instrument qui
lui est difficile, elle dira qu'elle n'éprouve
aucune difficulté à jouer de tous les instruments.
Mohamed Boudia
ciens.
Par ailleurs, il sera procédé à la numérisation des
vieux manuscrits à l'effet
de les sauvegarder, cela en
plus de la valorisation des
musiques et textes poétiques locaux pour les
mettre à la disposition du
public, et contribuer ainsi
à la préservation de la mémoire nationale.
4 œuvres algériennes en lice
pour l'étalon de Yennenga
P
as moins de 86 films seront présentés
au 24e Festival panafricain du cinéma d'Ouagadougou (FESPACO)
qui se tiendra à Ouagadougou (Burkina
Faso) du 28 février au 4 mars prochain.
Plusieurs de ces œuvres sont en lice pour
l'Etalon d'Or de Yennenga, la plus haute distinction du festival. Deux longs métrages de
fiction, un court métrage et un film documentaire algériens ont été retenus en compétition officielle de ce 24e Fespaco.
Dans la catégorie long métrage, il y a aura
les films "Fadhma N'soumer" de Belkacem
Hadjadj et "J'ai 50 ans" de Djamel Azizi.
Une vingtaine de films de réalisateurs africains ont été retenus dans cette catégorie.
Dans la catégorie documentaire, l'Algérie
participera avec "10 949 femmes" de l'Algérienne Nassima Guessoum, œuvre dédiée au
parcours révolutionnaire d'héroïnes de la
guerre de libération oubliées.
Dans la catégorie court métrage de fiction,
notre pays participera avec "Dernier recours"
de Mahi Bena.
Lors de cette édition du FESPACO, il est
prévu aussi l'organisation, pour la 17ème
année consécutive, du marché international
du cinéma et de la télévision africains.
18
Numéro 60
du 28 janvier au 03 février 2015
cuLture
le «dIrhAM FAtIMIde MAghrébIn» Au Musée nAtIonAl AbdelMAdjId MezIAne
La mémoire reconstituée
qui interpelle l’histoire
Le musée national Abdelmadjid Meziane de Chlef a organisé le 17 janvier dernier une exposition consacrée au «Dirham Fatimide
Maghrébin». La collection, qui est composée de 223 pièces de monnaie d’une valeur inestimable du point vue archéologique, est la seconde collection du genre que possède l’Algérie après celle du musée national des antiquités d’Alger.
C
omme c’est souvent le cas en pareille
situation où l’appât du gain est fort,
l’histoire de cette collection est rocambolesque et ne manque pas de piquant. En effet,
c’est à la suite d’une enquête de la section de
recherche de la gendarmerie nationale d’Alger
que la collection, qui se compose de deux lots,
a été réunie. Le premier lot, qui est le fruit
d’une donation, est composé de 88 pièces de
monnaie relevant de l’époque de Mouiz et de
son fils El Aziz Billah. Le deuxième lot, qui est
constitué de 135 pièces, a été saisi le 30 novembre 2011 par la section de recherche de la
gendarmerie nationale chez un bijoutier, dans
un parking à la place des martyrs à Alger où il
tentait de les écouler. Ce lot a été acquis par
cette personne auprès d’un particulier qui s’est
avéré être aussi le donateur du premier lot au
profit du musée Abdelmadjid Meziane de
Chlef. La coordination entre les services de
sécurité et ceux du ministère de la culture ont
permis la reconstitution de ce trésor et son
dépôt au musée de Chlef.
La collection est constituée de différents
dirhams de cette période, dirhams, demidirhams, quart, tiers et huitièmes de dirhams,
portant ainsi le nombre de ce trésor à 233
pièces d’une valeur historique et archéologique
inestimable dans la mesure où cette collection
est considérée comme la deuxième en nombre
après celle du musée des antiquités d’Alger.
Par cette acquisition, le patrimoine algérien
s’est enrichi d’un trésor archéologique d’une
valeur inégalable pour la connaissance de la
période fatimide en Algérie et dans le monde
arabe dans la mesure où seuls les musés égyptiens et qataris en détenaient l’exclusivité.
Qui sont les fatimides ?
Les Fatimides (al-Fatimiyoune) sont une dynastie d'arabes chiites qui établirent leur autorité en Afrique du Nord (en Kabylie) entre
909 et 1 171 et fondèrent un califat dissident
des Abbassides de Bagdad. Le fondateur,
Ubayd Allah al-Mahdi était un chiite de la secte
des Ismaéliens venu de Syrie qui se disait descendant du prophète Mahomet par sa fille Fa-
tima Zahra, et son gendre Ali ibn Abû Talib, le
quatrième calife renversé par les Omeyyades.
Ubayd Allah al-Mahdi qui s'était installé au
début à Kairouan, parvint à se rallier de nombreux partisans chez les Berbères et à étendre
son autorité sur une grande partie du Maghreb,
du Maroc à la Libye. Suffisamment puissant
pour contester l'autorité du calife de Bagdad, il
choisit une autre capitale en fondant la ville de
Mahdia sur une presqu’île du Sahel tunisien ;
il se proclama lui-même calife en 909. Les Fatimides conquirent l'Égypte en 969. Sur ordre
du calife al-Mouiz le général Djawar al-Kâttib
entra à Fustâ le 7 juillet 969, dans un pays désorganisé et en proie à la famine. Ils fonderont,
près de cette ville une nouvelle capitale qu'ils
nommèrent al-Qahira (Le Caire), ce qui signifie «la Victorieuse». Ils continuèrent à étendre
leurs conquêtes jusqu'à la Syrie et parvinrent à
s'établir à Malte et en Sicile, et à mettre temporairement un pied en Italie méridionale.
L’appellation «Dirham fatimide maghrébin»
signifie que la dynastie fatimide était autonome
par rapport au khalifat abbasside à l’est et è
celui des omeyades à l’Ouest, en Andalousie.
Avec leur apparition au Maghreb en 297 de
l’hégire (909 après JC), ils sont frappés sur le
modèle abbasside selon le principe des deux
métaux, avec les noms et prénoms des khalifes
fatimides au Maghreb, El Mahdi Billah, El
Kaïm Billah, El Mansour Billah, El Mouiz Lidine Allah. Les experts pensent que cette transformation du modèle monétaire a entrainé une
véritable révolution de la monnaie dans le
monde islamique qui est passée de l’imitation
à l’innovation.
Des pièces très rares
De ce qui précède, nous enregistrons le fait
que les pays du Maghreb, sous la houlette fatimide, étaient suffisamment évolués et organisés pour ériger un système monétaire
innovant pour financer leur économie, donner
à tous les agents économiques les ressources
dont ils avaient besoin et faciliter les échanges
commerciaux et ce, plus de mille ans avant que
la France ne vienne entreprendre un pillage
systématique et organisé qui a duré 130 ans
pour l’Algérie. Les monnaies qui nous sont
parvenues attestent que les fatimides se sont
basés sur l’organisation des deux métaux (or et
argent), d’autant plus que les catégories monétaires en argent se sont diversifiées au dirham
et demi dirham au début. Puis ce fut le tiers,
puis le quart et le huitième de dirham et c’est
ce qui est prouvé par les pièces de monnaie découvertes récemment en Algérie. Les premières monnaies frappées par Abi Abdallah le
Chiite, ne comportaient pas de nom, mais des
expressions immortalisant ses victoires sur les
Rustumides.
Ce dinar, qui constitue la première version
de la monnaie fatimide, est unique au monde,
existe au niveau du musée des antiquités d’Alger. Le quart de dinar de la période fatimide, a
été produit en grandes quantités, ce qui explique son importance dans les négociations au
comptant et leur facilitation des échanges commerciaux. Les quarts de la période d’Al Mahdi
qui nous sont parvenus, appartiennent à la
deuxième et troisième mouture.
Ahmed Cherifi
Ils ont dIt :
Dr Lakhdar Deriass, commissaire de l’exposition
«le dirham Al Fatimi Al Maghribi» :
L
«
es trésors algériens doivent être
protégés par tout le monde, responsables, citoyens et éducateurs. Concernant cette exposition, il faut
que je vous dise qu’on était de passage
vers l’Ouest algérien et on s’est arrêté au
musée de Chlef. C’est à ce moment qu’on
a aperçu des pièces qui avaient été frottées
pour être nettoyées comme si elles allaient
être vendues. Lors de leur examen, il nous
a été difficile de les lire, parce que le frottement avait fait disparaitre des caractères
entiers. Nous avons pu, grâce à Dieu, reconnaitre la collection complète qui est
composée de 223 pièces de monnaie. Par
un heureux hasard, c’est une collection qui
est complète qui va du dirham au huitième
de dirham et proviennent toutes de la période de Mouiz ou El Aziz. De peur qu’elle
ne disparaisse, nous l’avons étudiée et
édité un petit livre comme preuve de la
collection qui est considérée comme la
2ème en Algérie, après celle du musée des
Antiquités d’Alger. C’est lors d’une de
mes nombreuses pérégrinations à travers le
territoire national que nous sommes
tombés sur ce trésor à Chlef. Nous nous
sommes rendu compte, après analyse, que
c’est une bonne collection, intéressante
pour l’histoire de l’Algérie. En effet, par le
biais de cette collection, l’on peut procéder
à l’étude de l’histoire des fatimides au
Maghreb. Nous avons mis toutes les indications concernant la collection dans le
livre, les monnaies fatimides avant les
deux khalifes Al Mouiz et Al Aziz, ainsi
que la monnaie que nous venons de trouver. Par le bais de ce travail, nous effectué
la chronologie des fatimides en Algérie.
Vous savez, durant l’époque omeyade et
abbasside, il n’y avait qu’une seule pièce.
Durant l’époque fatimide, ils ont créé les
sous pièces, la monnaie (double dirham,
dirham, demi-dirham et ça va jusqu’au
huitième de dirham). La collection complète est documentée et photographiée,
même si elle disparait, nous avons maintenant le document. Bien entendu, la population a le droit d’être tenue informée. Il
est de son droit, de nous demander de lui
faire connaitre son patrimoine, ce qui fait
que nous pouvons lui faire connaitre, à
chaque fois, quelque chose de nouveau.
Ainsi au cas où elle trouve quelque chose
et qu’elle veut remettre au musée. Même
dans le cas ou les gens qui trouvent
quelque chose et désirent connaitre sa
valeur, nous pouvons leur faire une expertise gratuite et leur indiquer sa valeur.
Lorsque les gens viennent et assistent à ce
genre d’exposition, voient les pièces et la
documentation, je suis sur que s’ils trouvent quelque chose, ils viendront. J’étais
directeur pendant 20 ans du musée des antiquités d’Alger, et tout le monde me connait, d’Est en Ouest. Je leur demande de
me laisser au moins leur faire l’expertise
afin qu’ils connaissent la valeur et ne se
fassent pas truander, d’autant que c’est une
parti de notre mémoire collective. Je leur
dis qu’en cas de dépôt, ce dernier est
rétribué par l’Etat et vous pouvez à chaque
fois, venir voir l’objet qui est exposé, avec
votre nom, et dans ce cas vous avez aidé
votre pays à récupérer une partie de son
histoire. Il y a des gens qui comprennent et
d’autres, pour qui, hélas, il n’y a rien à
faire. Il y a beaucoup de gens qui ont des
objets chez eux. Nous leur disons, même
s’ils n’ont pas envie de les donner, qu’ils
nous laissent les photographier pour qu’on
puisse les étudier et qu’ils les reprennent
ensuite, et ils aurontfait œuvre utile.»
Hasnaoui Djamel,
directeur du musée
national Abdel Madjid
Meziane :
«Le trésor que nous avons exposé est une collection
composée de plus de 300 pièces, toute en argent que
nous avons en notre possession depuis plus d’une
année et demie. Nous avons d’abord pensé à l’étudier et nous avons alors fait appel à un spécialiste
en numismatique musulmane, en l’occurrence, M.
Lakhdar Deriass, qui a consacré une année, avec une
équipe du musée, à l’étude de la collection. Nous
avons donc constitué une équipe scientifique pour
l’étude de ce trésor. Après l’étude finale, nous avons
pensé à éditer un livre et à l’inaugurer avant de l’exposer en salle. La particularité de ce trésor, c’est
qu’il contient une pièce qui est très rare. Nous pouvons dire que c’est une pièce unique au monde, ce
qui est une fierté pour le musée et pour l’Algérie. En
effet, les pièces de dirham fatimides sont rares en
Algérie. Il y avait un seul musée qui contenait une
collection de plus de 600 pièces, c’est le musée national des antiquités d’Alger. Maintenant le musée
de Chlef est le 2ème à avoir une telle collection en
Algérie. Ce qui est bien, c’est que la collection de
Chlef a fait l’objet d’une étude avec l’édition d’un
livre, ce qui n’est pas encore le cas de la collection
d’Alger.»
Propos recueillis par A. Cherifi
numéro 60
du 28 janvier au 03 février 2015
lEcturE
19
Terre de feu eT de lumière
Ou lE rOman dE l'algériE à travErs l'histOirE
Il s'agit d'un compendium de l'histoire de l'Algérie, écrit, dans une centaine de pages, avec un style romanesque pour rendre la lecture attrayante et efficiente. De
l'antiquité à l'indépendance, en passant par le temps des Aguellid, des conquêtes phéniciennes, romaines, vandales, Puniques, à l'arrivée des Arabes et l'instauration des dynasties musulmanes, de la régence d'Alger et son dernier Dey, de la colonisation française et l'insurrection d'Abdelkader, jusqu'à la guerre de libération… Des pages ouvertes sur le passé, pleines et profondes, de feu et de lumière, ravivent la mémoire, ressourcent l'esprit, renforcent l'identité…
Par rachid EzzianE
Onzième Episode
Khair-Eddine était toujours à Alger. La
mort de son frère manchot l’avait affaibli. Et
une grande effervescence empoigna les autochtones qui voulaient à tout prix se soustraire de l’autorité de Khair-Eddine. Mais par
une décision des plus audacieuses, KhairEddine proposa l’allégeance à la sublime
porte.
Le sultan Selim accepta l’offre et nomma
Khair-Eddine beylerbey. Et en guise de reconnaissance, le sultan Ottoman envoya
pour le nouveau maître d’Alger deux mille
hommes armés, suivis quelques jours après,
de plus de quatre mille janissaires. Le renfort
fut d’une grande utilité pour Khair-Eddine,
qui n’attendit pas pour les lancer pour mater
les rébellions.
Mais malgré l’armada des janissaires, les
Kabyles de Koukou ne lui laissèrent aucun
répit. Ils arrivèrent même à mettre l’armée
de Khair-Eddine en échec en 1520. Ils l’harcelèrent jusqu’à l’obliger de se retirer d’Alger. Khair-Eddine se réfugia à Djidjel où il
fit fortune dans ses pérégrinations de corsaire.
Une fois riche, il reconstitua son armée.
En 1521, il s’empara d’El-Kol. Et puis de
Annaba, Constantine, et enfin, il arriva à
Alger en 1525. Une fois Alger entre ses
mains, il décida d’attaquer le fort. Il l’anéantit en moins de deux semaines. Les soldats
qui gardaient la forteresse furent massacrés
avec leur gouverneur. Une fois la forteresse
mise hors d’état de nuire, Khair-Eddine s’attela à l’organisation de son gouvernement,
du port d’Alger, qu’il fit reconstruire par les
prisonniers chrétiens et autres, jusqu’à la
construction de son palais. Après avoir fait
main basse sur Alger, Khair-Eddine s’attaqua aux Hafside de Tunis et du royaume de
Koukou.
Entre temps, les rois d’Espagne, de France
et d’Italie conspiraient pour isoler le Maghreb de la sublime porte. Le 14 juillet 1534,
l’armée de Charles Quint met à sac Tunis
avec plus de trente mille hommes. Khair-Eddine se replia sur Annaba, pilla sur le chemin
du retour, pourtant par mer, quelques villes
et agglomérations se situant sur la côte. Il
rentra à Alger avec son dernier butin, car il
fut rappelé par Suleyman, qui le désigna
conseillé et grand vizir de guerre. Il devint
l’homme de confiance du sultan Ottoman et
trouva à Constantinople tout le prestige qui
seyait à son rang. Il mourut à Constantinople
le 4 juillet 1546.
Xiv — la mer, l’Odjak
et les Beylerbey…
Alger prit de l’ampleur. Et elle regarda
désormais vers la mer. Oubliant presque que
ses tentacules s’étiraient à quelques milliers
de kilomètres vers le sud. Mais tout le nord
de l’Algérie, d’Annaba à Tlemcen, se mit
sous les ordres des beylerbey, des Deys, des
Pachas, des Aghas et de l’Odjak. Mais à cette
époque, la valeur sûre que détenait Alger
était sa flotte marine. Elle était constituée de
galiotes, petits navires à voiles très légers. Et
puis… il y avait le savoir naviguer que ne
détenait aucune autre partie dans tout le
pourtour méditerranéen.
Durant plusieurs années, la méditerranée
occidentale resta sous le contrôle d’El-Djazair et ses navires. Et ce ne sont pas les
lourdes galères, vieilles de mille ans, et qui
ne peuvent naviguer que le long de la côte,
des Espagnoles ou des Italiens, qui pouvaient venir à bout de ces intrépides galiotes,
voguant au vent et aux rames. Sans oublier
la rigoureuse discipline qu’imposaient les «
raïs » Algériens dans leurs navires. Même le
fils d’un grand dignitaire, ou celui d’un Dey
ou d’un Pacha, n’avait pas le droit de prendre ses aises, une fois embarqué.
Au premiers temps des Beylerbey, on y
construisit des fortifications tout le long du
front de mer d’Alger pour la protéger des attaques de Charles Quint et des autres
conquérants qui avaient tous un œil sur l’Algérie. Mais si la sublime porte, par l’intermédiaire de l’Odjak, des Beylerbey et des
Deys, exerçait sa souveraineté sur tout le
Nord, notamment les villes portuaires ; en
vérité, les Turcs avaient toujours trouvé des
difficultés pour s’introduire dans les Aurès
et la Kabylie. D’ailleurs, l’histoire des deux
régions montagneuses est jalonnée de révoltes et d’insurrections contre les Ottomans, et cela depuis leur arrivée sur les terres
de l’Algérie.
Le royaume de Koukou, par exemple, et
malgré toute l’armada des Turcs et leur Janissaires, a durée plus de deux siècles. L’histoire parle d’une grande bataille qui avait
opposé, en 1520, Khair-Eddine à Ahmed
Belkadi dans la plaine des Issers. Khair-Eddine avait failli y périr si ce n’était sa fuite
qui l’avait sauvé.
Quand Constantinople arriva, après de
longues années de révoltes, à soumettre la
régence d’Alger, elle institua l’ordre des Pachas, après celui des Beylerbey. Et c’est en
1587 que Dali Ahmed fut désigné par
Constantinople comme le premier Pacha
d’Alger, après avoir mis fin au règne des
Beylerbey. El-Euldj Ali était le dernier beylerbey que connut la régence d’Alger.
Quelques historiens diront que c’était un
chrétien qui s’était converti à l’Islam pour se
venger d’un janissaire qui l’avait humilié.
On dit aussi d’El-Euldj Ali qu’il avait la ruse
d’Ulysse. Mais il était connu pour sa tyrannie aveugle. Durant son règne, il désigna des
khalifas pour le seconder. Les plus connus
de ces khalifas sont Arab Ahmed et Caïd
Ramdhan.
La famine et la peste poussèrent les habi-
tants d’Alger à se révolter contre lui entre
1580 et 1582. Quand El-Euldj Ali sentit que
le pouvoir et l’autorité lui filaient des mains,
il désigna son khalifa Ramdhan pacha et regagna Constantinople. Il y demeura jusqu’à
sa mort en 1587.
Le règne des Pachas connut des hauts et
des bas. Dès l’installation du premier Pacha
par El-Euldj, les raïs et les janissaires contestèrent ses ordres. Quelques années après, la
régence rentre carrément dans l’anarchie et
les intrigues pour la prise du pouvoir. De
cette contestation permanente est né un nouveau mode de gouvernance. Car les militaires imposèrent leur suprématie et
instituèrent le grade de « Agha ». Cette distinction était désignée par un conseil. Ce
mode de gouvernance eut ses jours de
gloires… et ses jours de disette.
Le règne des Aghas dura de 1659 à 1671.
Cette période fut surtout le théâtre de combats contre les français, et plus précisément
durant les années 1663 et 1664.
Mais ce qui avait le plus accéléré la chute
de la gouvernance des Aghas les luttes intestines entre janissaires, hommes du diwan et
hommes du sérail. Les quatre Aghas qui gouvernèrent entre 1659 et 1671, furent tous assassinés par l’Odjak. Et encore une fois, la
partie fut remise…
Cette fois-ci, se sont les Raïs qui surent
faire retourner la situation en leur faveur.
Lorsqu’ils contestèrent les décisions du dernier Agha Ali, en fomentant contre lui une
insurrection, ils l’exécutèrent avec sa
femme. Alors, les Raïs et les taïfas, réunis en
conseil, désignèrent un Dey parmi eux et lui
confièrent la gouvernance de la Régence et
des trois Beyliks qui formaient l’Algérie de
l’époque. C’était en 1671…
Les Beylik, qui était de trois : le Constantinois, qui avait Constantine comme chef
lieu de Beylik ; le Titeri, qui avait Médéa
comme chef lieu de Beylik et l’ouest, qui
avait, tout au début Mazouna comme cheflieu, puis Mascara et enfin Oran, étaient gouvernées par un Bey.
En 1689, les officiers militaires éliminèrent les Raïs de la désignation des Deys. Tant
les intrigues des coulissent continuaient de
mener les débats, et d’alimenter Alger et ses
environs de rumeurs les unes plus farfelues
que les autres. Trente Deys se succédèrent
de 1671 à 1818. Plusieurs furent assassinés,
d’autres investis au trône par l’émeute ou la
force des janissaires. Tout Dey était assisté
de cinq ministres. Le premier était désigné
pour les finances et le trésor, on l’appelait le
khaznadji ; le deuxième ministre était le chef
suprême des armées, appelé Agha ; le troisième était ministre de la marine ; puis le ministre intendant du palais royal ; et enfin, le
ministre chargé de la collecte des impôts.
Plusieurs Deys gouvernèrent l’Algérie. En
vérité, ils n’avaient autorité que sur le
dixième de la superficie totale de l’Algérie.
Car, en parallèle du gouvernement de la régence, périclitaient plusieurs autres petits
royaumes indépendants de l’autorité turque.
On peut y nommer les tribus nomades des
hauts plateaux et du grand Sud, des tribus
d’Ouled Sidi Cheikh au sud d’Oran, et bien
sûr, comme on l’avait déjà mentionné, la république Kabyle de Koukou.
Et puis vinrent les années dures. De partout, et le long des rivages et des côtes de
l’Algérie Ottomane, accostaient des bateaux
de guerre –Anglais, Espagnols, Hollandais,
Norvégiens, Portugais, Suédois, Danois, Italiens, et même de la lointaine Amérique
(USA), pour bombarder Alger et ses environs.
Et les complots hourdis par les Européens,
en amont et en aval, dans les coulisses et les
ports, en secrets et au grand jour, commencèrent à peser sur la vie des Algérois, et plus
particulièrement sur Dar Essultane. On commença par refuser d’honorer les dettes accumulées par l’exportation du blé. On ajouta à
la sauce d’autres arguments aussi faux les
uns que les autres, et on arriva enfin au coup
de l’éventail de 1827…
Trois ans après…
103 navires de guerres accompagnés de
500 bateaux, où plus de quarante mille
hommes y avaient pris place, accostaient aux
abords de Sidi Fredj, le 14 juin 1830.
Mais avant ce jour…
A SUIVRE
20
contribution
numéro 60
Du 28 janvier au 03 février 2015
Ô MOHAMED!
PAR RACHID EZZIANE
«
«
Mohammed (qlssl), le confident et
le conciliant, celui qui apaisait les âmes…
Il lâcha le "Siouak" de sa main, leva son
doigt au ciel… et garda son regard fixé au
plafond. On vit ses lèvres bouger. Aïcha l'entendit dire : "Avec ceux que Tu as agréés,
parmi les Prophètes, les véridiques, les Martyrs et les bienfaiteurs. Puisses-Tu, ô Allah,
me pardonner et m'accorder Ta miséricorde.
Avec le compagnon suprême ! Avec le compagnon suprême ! Avec le compagnon suprême !"
Sa main retomba…
A Dieu nous appartenons, et à lui nous retournons…
N
ous sommes le lundi 12 " Rabie elAwal " de la onzième [11] année de
l'Hégire, équivalent au huit [8] juin
632 de l'ère chrétienne. Il venait d'avoir
soixante-trois ans et quatre jours…
Aïcha sortit en courant en informer les
présents. Plusieurs hommes crièrent, en se
lamentant : "le Prophète est mort ! Le Prophète est mort !"
Omar Ibn el-Khatab, qui était présent, dit
: "Il y a parmi les hypocrites qui prétendent
que le Prophète est mort, mais en vérité, il a
été appelé auprès de Son Seigneur, comme a
été appelé Moussa Ibn Imran (Moïse), il s'est
absenté quarante jours, puis il était revenu,
après que ses compagnons eurent cru qu'il
était mort." Abou Bakr, qui était chez lui, arriva en courant. Il entra directement dans la
pièce d'Aïcha, et là, devant lui, était allongé
le Prophète (qlssl), sans vie. Abou Bakr découvrit le visage du Prophète (qlssl), l'embrassa en pleurant. "Ma at'iabaka haiyane
oua maïtane ya Rassoul Allah !" "Combien
es-tu bon à sentir, mort et vivant, ô Prophète
d'Allah !" dit Abou Bakr.
Quand Abou Bakr sortit, il trouva toujours
Omar en train de nier la mort du Prophète
(qlssl). "Assieds-toi, ô Omar !" dit-il. Omar
refusa de s'asseoir. Alors, Abou Bakr, avec
conviction et certitude, dit: "Que celui qui
adorait Mohammed, qu'il sache que Mohammed est mort ! Mais que celui qui adorait
Dieu, qu'il sache que Dieu est vivant et ne
meurt jamais !" …
Mohammed (qlssl), le confident et le
conciliant, l'homme qui apaisait les âmes par
sa sérénité et sa présence, celui qu'on écoutait avec respect, qu'on recherchait sa compagnie et qu'on aimait plus que tout, plus que
sa famille et même plus que sa propre personne, venait de rejoindre son créateur, laissant ses compagnons dans une extrême
tristesse et un grand désarroi. Comment ne
pas l'être quand on a vécu avec un homme
qui n'est que bonté, miséricorde, sagesse et
altruisme ? Comment ne pas l'être quand
seule sa présence donnait de l'espoir à des
âmes ensevelies sous les dogmes d'une société polythéiste ? Comment ne pas l'être
quand on côtoyait celui qui était miséricordieux envers tous les hommes ? Sans distinction de race, de sexe ou de culture.
Comment ne pas l'être pour une personne
que même les animaux et les plantes
l'avaient apprivoisée et aimée ?
Mohammed (qlssl), l'intercesseur, le sceau
des Prophètes, quitta ses compagnons après
leur avoir laissé le plus noble des héritages
qu'aucun homme avant lui n'avait légué : Le
Coran et ses hadiths.
Vingt-trois ans de labeur, d'effort sans relâche, de prêches, d'écoute, de djihad, de patience, d'endurance, de prières ; depuis le
premier verset révélé jusqu'à l'instant où il
venait de rejoindre son créateur, Mohammed
(qlssl) ne dérogea pas d'un iota du chemin
tracé par Allah. Faire de l'Islam une religion
universelle, tolérante et accessible à tous,
sans dogme ni intermédiaire.
Les quelques jours qu'il avait passés à Taïf,
à eux seuls, peuvent marquer une vie à jamais. Combien ne l'avait-on pas humilié, insulté, lapidé, saigné, sans qu'aucun habitant
de cette contrée ne lui vienne au secours. Le
sang ruisselant des pieds et de la tête, sous
l'ombre d'une vigne, sans haine et sans rancune, il dit : "Je me refugie en Toi, mon
Dieu, contre ma faiblesse et mon impuissance. Tu es mon Seigneur et le Dieu des faibles. M'abandonneras-Tu aux inconnus et à
mes ennemis ? Si je ne suis pas l'objet de Ta
colère, je ne crains rien. Je me réfugie dans
la lumière de Ta face qui affermit le monde
et l'au-delà du monde. Il n'y a de force et de
secours qu'en Toi."
Quelques instants après arriva un enfant
tenant dans ses mains une grappe de raisin.
L'enfant domestique s'avança et remit la
grappe de raisin au Prophète (qlssl). La description qui va suivre est de l'ordre du Divin
[surréaliste, diront les philosophes]. Le Prophète (qlssl) accepta le présent. Et avant de
mettre le premier raisin dans sa bouche, il dit
: "Bismillah ! Au nom de Dieu." Et l'enfant
fut surpris par cette expression. Il dit au Prophète (qlssl) : "Les gens d'ici ne disent pas
ces mots avant de manger. " Et le prophète
(qlssl) lui demanda quels étaient son pays et
sa religion ? Addas [c'est le nom de l'enfant]
lui répondit qu'il était Chrétien, de Ninive.
Et le Prophète (qlssl) lui dit : "C'est la ville
de Jonas, le prophète". "Qui t'a parlé de
Jonas ?" dit Addas. "C'était mon frère, il était
prophète comme moi", lui répondit le prophète (qlssl). Une grande émotion prit l'enfant, qui sauta sur les mains du prophète
(qlssl) pour les baiser, s'accroupit et commença à nettoyer ses pieds.
Quelle belle image !
Un prophète, dans les pires moments de sa
vie, acceptant de communiquer avec un enfant avec respect et bienséance. Et sans le
risque de me tromper, je pourrais dire que
personne au monde n'aurait fait ce geste dans
des moments pareils ; seul un prophète peut
avoir un comportement aussi humain, aussi
courtois, aussi affable et bienveillant envers
un enfant [esclave] dans une situation aussi
critique comme celle que venait de vivre
Mohammed (qlssl).
Y a-t-il homme plus tolérant ? Y a-t-il de
plus patient ? Ô Messager d'Allah, combien
as-tu souffert pour nous ! Combien as-tu
subi, en silence, sans jamais te plaindre, sans
jamais rien demandé…
Qui était Mohammed (qlssl),
aux yeux des étrangers ?
Musulmans et non musulmans, hommes
de science ou simples érudits, illustres personnages et grands écrivains, tous, à un certain moment de leur vie, s'étaient demandés
qui était cet homme ? Comment était-il ?
Quelles étaient ses qualités humaines ? Et
comment a-t-il pu s'élever aussi haut dans la
spiritualité et l'altruisme ? Quelle était sa
vraie force ? Comment était son charisme ?...
Et voici ce qu'écrivit, un de ces illustres
personnages, en l'occurrence, Alfonse de
Lamartine, grand écrivain et poète Français,
en 1854, en décrivant Mohammed (qlssl) :
"Si la grandeur du dessein, la petitesse des
moyens, l'immensité du résultat sont les trois
mesures du génie de l'homme, qui osera
comparer humainement un grand homme de
l'histoire moderne à Mahomet ? Les plus fameux n'ont remué que des armes, des lois,
des empires ; ils n'ont fondé, quand ils ont
fondé quelque chose, que des puissances matérielles, écroulées souvent avant eux.
Celui-là a remué des armées, des législations, des empires, des peuples, des dynasties, des millions d'hommes sur un tiers du
globe habité ; mais il a remué, de plus, des
idées, des croyances, des âmes. Il a fondé sur
un livre, dont chaque lettre est devenue une
loi, une nationalité spirituelle qui englobe
des peuples de toutes langues et de toutes
races, et il a imprimé, pour caractère indélébile de cette nationalité musulmane, la haine
des faux dieux et la passion du Dieu un et
immatériel…
Philosophe, orateur, apôtre, législateur,
guerrier, conquérant d'idées, restaurateur de
dogmes rationnels, d'un culte sans images,
fondateur de vingt empires terrestres et d'un
empire spirituel, voilà Mahomet. A toutes les
échelles où l'on mesure la grandeur humaine,
quel homme fut plus grand ?..."
Une seule phrase avait suffit au grand philosophe Allemand, Goethe, pour résumer la
grandeur de Mohammed (qlssl) : "Jusqu'à ce
jour, il n'est pas un homme qui puisse se
comparer à Mahomet", avait-il dit.
n n n
numéro 60
Du 28 janvier au 03 février 2015
COntributiOn
21
n n n
Et un autre, et pas des moindres, le Russe
Tolstoï qui, disait-on, aimait beaucoup lire et
commenter les "hadiths" du Prophète (qlssl).
Et devant l'éloquence et la justesse du sermon d'adieu dit par Mohammed (qlssl) sur
le mont Arafat devant plus de cent mille
croyants, Tolstoï resta émerveillé jusqu'à
imaginer un dialogue avec le Prophète, où il
dit : "J'ai lu passionnément ton excellent sermon qui m'a énormément plu, et je me presse
de répondre, en déclarant ma grande joie
d'avoir une liaison avec un aussi grand
homme que toi".
Mais celui qui avait le mieux évalué, et à
leur juste valeur, Mohammed (qlssl) et l'Islam,
n'est autre que le prix Nobel de littérature, Bernard Shaw. "J'ai toujours eu une profonde estime pour la religion prêchée par Mohamed
parce qu'elle déborde d'une vitalité merveilleuse. Elle est la seule religion qui me paraît
contenir la phase changeante de l'existencepouvoir qui peut la rendre si alléchante à toute
période. J'ai étudié cet homme merveilleux et,
à mon avis, loin d'être un antéchrist, il doit être
appelé le sauveur de l'humanité. Je crois que
si un homme comme lui devait assumer la direction du monde moderne, il réussirait à résoudre ses problèmes d'une façon qui lui
apporterait la paix et le bonheur tant désirés.
J'ai prophétisais sur la foi de Mohammed,
qu'elle sera acceptable à l'Europe de demain,
comme elle commence à devenir acceptable à
l'Europe d'aujourd'hui". Contemplons ces vers
de Victor Hugo, de son recueil, la légende des
siècles, en reconnaissance de la grandeur du
Prophète (qlssl) :
" Si des hommes venaient de consulter, ce
juge
Laissait l'un affirmer, l'autre rire et nier,
Sa bouche était toujours entrain d'une
prière ;
Il mangeait peu, serrant sur son ventre une
pierre ;
Il s'occupait lui-même à traire ses brebis.
Il jeûnait plus longtemps qu'autrui les
jours de jeûne,
Quoiqu'il perdit sa force et qu'il ne fut plus
jeune".
Même Napoléon Bonaparte, empereur aux
mille intrigues, conquérant à tout bout de
champ, osa prendre la défense du Prophète
(qlssl) contre Voltaire qui, en son temps,
avait écrit une comédie intitulée : "Mahomet
ou le fanatisme".
Gustave le Bon, historien de renommée,
s'exprima ainsi : " Si les hommes devaient
être jugés en fonction de leurs actions les
plus nobles, Mohammed serait parmi les
plus grands hommes que l'histoire ait
connus…"
Si les étrangers reconnaissent en lui cette
grandeur, n'est-il pas judicieux que nous en
soyons les premier, nous les musulmans,
à la lui reconnaitre, en l'honorant à sa juste
valeur ?
De loin, Oum Maâbad
les vit arriver.
La première personne qui avait décrit minutieusement Mohammed (qlssl) s'appelait
Oum Maâbad El-khouzaaia, sans savoir
qu'elle décrivait Mohammed le Messager
(qlssl). Elle vivait avec son mari, sous une
tente, en plein milieu du désert, entre la
Mecque et Médine. Le couple possédait un
troupeau d'ovins et de caprins, et les caravanes en partance pour le Cham et Yathrib
(Médine), ou en retour, passaient par ce lieu
et s'arrêtaient pour quelques heures de repos.
Mais voilà qu'en ce jour, de la quatorzième
année de la révélation, équivalent à la première année de l'Hégire (El-Hidjra), alors
que le mari d'Oum Maâbad était en pacage
avec son troupeau, arriva le Prophète (qlssl),
accompagné d'Abou Bakr Essadik et leur
guide Abdallah Ibn Araikat, fuyant la
Mecque et ses polythéistes pour rejoindre ElAn'sar à Yathrib.
De loin, Oum Maâbad les vit arriver. Elle
prit le temps de contempler les trois personnes qui se dirigeaient vers elle. Et avec
une vive observation, qu'avaient les bédouins, elle distingua nettement, et rapide-
ment, la prééminence d'un des trois sur les
autres.
Et voici ce qu'avait dit Oum Maâbad à son
mari quand il revint du pacage et demanda
d'où venait le pot plein de lait, sachant qu'il
n'avait laissé derrière lui que sa vieille et malade brebis :
"J'ai reçu, aujourd'hui, dit-elle, la visite
d'un homme, accompagné de deux autres, et
qui se distinguait, des deux autres, par sa vénusté, par le rayonnement de son visage, par
sa grande moralité ; il n'y avait aucun défaut
sur son corps ; sa tête était imposante, sans
être ni trop grande, ni petite ; il était beau et
d'une telle grâce ; ses yeux étaient d'un noir
de jais, avec de longs cils ; ses sourcils
étaient noirs, fins et se rencontraient ; son
cou était plus ou moins long ; ses cheveux
étaient très noirs ; dans sa voix, il y avait une
résonnance ; quand il parlait, son visage devient rayonnant ; quand il se taisait, il devient majestueux ; de loin, il parait le plus
élégant des trois personnes ; de près, il était
le plus beau et le plus gracieux ; ses paroles
étaient brèves et d'une telle logique, comme
si de sa bouche ruisselaient des perles ; sa
taille était parfaite ; il n'était ni trop long ni
trop court ; une branche entre deux branches,
mais il était le plus majestueux des trois ; les
deux autres le suivaient où il se dirigeait ;
quand il leur parlait, ils l'écoutaient avec respect ; quand il leur donnait des ordres, ils les
accomplissaient avec dévouement ; il n'était
ni farouche ni hostile…"
"Ce ne peut être que l'homme de Koraïche", dit le mari, insinuant le Prophète
(qlssl).
Un homme d'une telle grâce et un tel charisme ne peut passer inaperçu en plein désert.
Et même au milieu d'une foule, il aurait été
distingué et remarqué.
Combien avons-nous langui,
Ô Mohammed !
(prière et salut d'Allah
soient sur toi).
Combien avons-nous langui, ô Mohammed ! (prière et salut d'Allah soient sur toi)
de ta prestance, de ta sagesse, de tes paroles
qui, comme le remède, apportent la sérénité
aux cœurs malades. Oui, nous sommes malades d'un mal qui persiste et empire d'un
jour à l'autre. Non pas que tes fidèles compagnons ne nous ont pas fait passer le message, au contraire, ils s'y ont attelé jusqu'au
sacrifice de leur vie, et qu'ils soient récompensés par le "Firdaous el-Aala" -, mais il y
a eu comme une errance ou comme si les
cœurs se sont durcis par les innombrables acquis matériels, toujours en expansion. Le
confort, des biens et de la nourriture, a tué
en nous le souffle de Dieu.
Nos âmes ne savent plus à quel saint se
vouer. Ni en quel prêche y croire. Ni en quel
sermon. Nous sommes, ô Mohammed ! (Sala
Allahou Alaïka wa salam), perdus au milieu
d'une tourmente sans précédent. Acculée de
partout, la foi vague et divague, pleure ton
absence et regarde le monde dériver vers le
faste et le néfaste.
Ô Mohammed ! Combien avons-nous besoin de ta présence en ces temps durs où les
hommes ont été corrompus dans leurs chairs
et leurs âmes par l'argent et l'injustice. Les
riches et les gouvernants nous ont faits subir
les pires exactions ; ils nous ont humiliés
jusqu'à nous entretuer pour un morceau de
pain. Tout est devenu mercantile, marchandise, politique et profit ; y compris la religion, l'honneur et la dignité. Et les autres,
sans aucune érudition ni savoir, se sont autoproclamés tes héritiers légitimes, juste par
l'apparence physique et l'habit. Ils ont même
osé les pires malversations au nom de la religion.
Mais nous, les humbles croyants, qui
avons été abreuvés du lait de la vraie foi,
coulant de la source du Coran et de ta Sunna,
sommes restés fidèles à ta voie. Et nous le
resteront jusqu'à ce que nous te rencontrassions sur les bords du fleuve - Haoudh.
Nous sommes tes frères, comme tu l'avais dit
à tes compagnons, parce que nous avons cru
en toi sans te voir. Et qui, ô Prophète d'Allah
! de tous les hommes, peut-il se détourner de
toi après avoir su ton message ? Et qui de
nous, aujourd'hui, pourrait dire qu'il n'a pas
reçu ton message ? Et qui de nous peut rester
insensible à ton appel ? L'appel du paradis
d'Allah que tu nous as promis si nous suivrons le droit chemin que tu nous as tracés.
Accepte de nous, ô Messager d'Allah ! le
salut et la prière, et accorde-nous ton intercession le jour du jugement dernier. Nous y
avons tellement besoin pour les péchés que
nous avons commis tout le long de notre vie.
R. E.
22
numéro 60
Du28janvierau03février2015
high teCh
Strati
La voitUre Créée
grâCe à Une
imPrimante 3D
La start-up Local Motors a présenté la Strati,
une voiture imprimée en 3D qui roule et qui est prête
à être commercialisée.
Si vous êtes accroc aux LEGO ou à tout
autre jeu de construction, le projet de la
start-up américaine Local Motors devrait vous plaire. Ce spécialiste des prototypes automobiles s’apprête à lancer
une petite révolution dans le domaine
de l’auto avec la Strati, une voiture
créée grâce à une imprimante 3D. Présentée la semaine dernière à l’International Manufacturing Technology Show
de Chicago, la Strati fait désormais sensation au salon de l’automobile de Detroit où elle damne le pion à de
nombreuses supercars grâce à son
concept novateur.
permet de fabriquer la voiture. Le châssis et la carrosserie de la Strati sont fabriqués à partir d’un matériau alliant
ABS et carbone. Il faudra ensuite rajouter les roues, le volant et le moteur qui
ne peuvent pas encore être imprimés en
3D pour le moment. Un moteur électrique que Local Motors a emprunté à la
Renault Twizzy qui fait déjà ses preuves
sur le réseau routier français et qui permet à la Strati de rouler.
Construisez-vous même
votre voiture grâce
à l’impression 3D
John B. Rogers Jr, le boss de la start-up
à l’origine de la Strati promet à chacun
de construire sa propre voiture dans son
garage dans un futur proche. Pour le
moment, cet adage est loin d’être d’actualité de par la nature du matériel qui
PhilipsBDM4065UC
Sony
Le moniteur 4K
le plus grand
du marché
Smart
Watch
3
La montre se dote
d’un bracelet en métal
Sony a dévoilé un nouveau design tout en
métal pour sa SmartWatch 3.
En septembre dernier, dans le cadre de l’IFA
2014, Sony avait dévoilé la SmartWatch 3, sa
troisième montre connectée tournant cette foisci sous l’OS Android Wear. Si son côté étanche
et son GPS intégré étaient deux caractéristiques permettant à la montre de la firme japonaise de se démarquer de ses concurrentes, son
bracelet en silicone a rapidement refroidit les
potentiels acheteurs.
Afin de corriger ce problème jugé inesthétique,
la firme japonaise a dévoilé un tout nouveau
design pour sa SmartWatch 3. En effet, cette
dernière va avoir le droit a une nouvelle mou-
ture qui sera dotée d’un bracelet en métal et
acier inoxydable. Ce nouveau design se veut
plus élégant que les autres montres connectés
et résolument haut de gamme. Si le bracelet de
la Sony SmartWatch 3 sera nouveau, cela ne
sera pas le cas avec les caractéristiques techniques de cette montre connectée. En effet, la
fiche technique reste la même et vous aurez
donc le droit à une smartwatch sous Android
Wear embarquant un écran de 1,6 pouces doté
d’une définition de 320 x 320 pixels avec une
technologie TFT LCD, un CPU quad-core avec
une fréquence de 1,2 GHz, 512 Mo de mémoire vive, 4 Go de mémoire interne ainsi
qu’une batterie de 420 mAh.
Philips
vient de
sortir un
nouveau
moniteur
40
pouces
et Ultra
HD.
vec ses 40 pouces de diagonale, le
nouveau moniteur de Philips a un
design proche de celui des téléviseurs de la marque, si ce n’est que le
tuner est ici remplacé une batterie
de ports HMDI, USD et Mini Display port. Fixé sur son pied, l’écran
ne peut ni pivoter ni être penché, ce
Un hack de Siri pourrait aboutir au vol
des données stockées sur votre iPhone
Un hack de Siri pourrait aboutir au vol
des données stockées sur votre iPhone.
L’assistant personnel d’Apple est très
pratique pour dicter un SMS sans sortir
les mains de ses poches lorsqu’il fait
froid, ou pour ajouter un rendez-vous à
son calendrier. Mais deux chercheurs en
sécurité, Luca Caviglione, du Conseil
national de recherche d’Italie, et de
Wojciech Mazurczy, de l’Université des
technologies de Varsovie, ont découvert
qu’il était possible de dérober des données de votre iPhone via Siri grâce à une
utilisation « malintentionnée » de la stéganographie. Selon eux, les malwares
qui utilisent cette technique -qui
consiste, on le rappelle, à cacher un
message dans un autre- sont de plus en
plus nombreux. Les développeurs des
fameux Duqu et Zeus l’ont utilisé par
exemple. C’est en partant de ce principe
que les deux chercheurs ont développé
une méthode d’attaque, appelée iStegSiri.
qui pourrait être un inconvénient
puisqu’il est orienté vers le haut.
Malgré quelques petits défauts, le
produit est sauvé par sa dalle VA offrant de superbes contrastes et des
nuances uniformes d’un bout à l’autre de ses 8 mégapixels.
numéro 60
Du 28 janvier au 03 février 2015
23
courrier
ah, la poste d’ouled mohamed !
Fidèle lecteur de l’hebdomadaire Le Chélif, je tiens à rendre hommage à votre journal qui à mon sens ne cesse de progresser depuis
son lancement. Acceptez-moi d’insérer dans vos colonnes un témoignage frappant qui exige des explications de la part des services
d’Algérie Poste de la wilaya de Chlef.
L
es faits remontent à la date du 14
décembre 2014 lorsque deux individus se présentèrent au guichet de
l’agence postale d’Ouled Mohamed. Ils expliquent à l’agent préposé au guichet qu’ils
ont ramené dans leur voiture une dame handicapée physique qui ne pouvait se tenir debout, venue toucher une maigre pension de
2000 DA. Intransigeant, ce dernier n’a pas
trouvé mieux que d’obliger les deux visiteurs
à ramener la femme et la présenter devant
lui. A ce moment précis, l’agence était
dénudée de monde.
Après maints palabres, la bonne femme,
affaiblie par le poids des ans, de surcroît
handicapée physique, fut transportée sur une
chaise (prêtée par un commerçant du coin)
et déposée au milieu de la salle telle une
marchandise, à la grande satisfaction de l’agent qui croyait avoir bien fait son boulot.
Humanisme, quand tu nous tiens ! Jusqu’à
quand cette maltraitance envers nos mères
âgées surtout lorsqu’on parle de service public. Qu’aurait-il coûté à cet agent inqualifiable de se déplacer hors de la poste et
soulager une dame de l’âge de sa grand-mère
en lui remettant sa modique somme et,
éventuellement, lui faire une bise sur la tête,
en signe de respect à son âge ?
Chaque jour que dieu fait, on constate des
scènes indignes et nettement en dessous de
nos valeurs. Cette agence postale est devenue un empire, subordonnées et chef la dirigent à leur guise. Pour le constater et
découvrir le mal qui ronge notre administration, il n’y a qu’à être présent à l’agence
postale d’Ouled Mohamed le jour de
paiement de la pension de retraite.
Boualem Bachkour, sous-directeur
des domaines en retraite, Chlef
lettre ouverte à m. le ministre de l’energie et des mines
M. le ministre,
J’ai l’honneur de vous informer que je suis
victime, depuis plusieurs années, d‘une injustice caractérisée et d’un acte arbitraire de
la part de la direction de distribution du gaz
et de l’électricité D.D. (ex-Sonelgaz) de
Chlef dont voici les circonstances en espérant une intervention de votre part afin que
mon problème soit, enfin, pris en charge. En
date du 10 août 2014, un employé de cette
institution est arrivé chez-moi, après les
heures de travail, et a procédé au retrait des
compteurs de l’électricité et du gaz de mon
habitation sans aucun document officiel, et
sans que j’en sois informé préalablement.
Pourtant, je me suis toujours acquitté de mes
dettes envers cette entreprise comme l’attestent les factures en ma possession. C’est vrai
que l’appartement que j’occupe depuis le 17
août 1992 à ce jour fait l’objet d’un litige qui
m’oppose au nommé Hocine Khebbache.
Mais cette affaire est actuellement entre les
Faites quelque chose pour mon
fils handicapé
M
on fils Abderrahmane, handicapé moteur, né
le 3 mars 2004, a rejoint
l’école publique à l’âge
légal, c’est-à-dire 6 ans.
Mais, après quelques jours
de scolarité à l’école
Colonel Amirouche d’Aïn
Merane, il est renvoyé sous
le fallacieux prétexte qu’il
n’y avait pas d’enseignant
spécialisé pouvant le prendre en charge lui et les
autres enfants dans son cas.
Quelque semaines plus
tard, on nous a dit que l’école allait ouvrir une classe
spéciale pour les handicapés moteurs.
Et ce n’est pas fini : la
classe n’ayant pas été ouverte, on nous a orientés
vers la direction de l’Action
sociale qui dispose d’une
structure d’accueil des
handicapés.
En
conséquence, mon fils est resté
sans scolarité ! J’en appelle
à toutes les parties con-
cernées et en particulier les
autorités de wilaya de trouver une solution définitive
au problème de mon fils et
dans le même temps prendre les sanctions qui s’imposent
envers
ces
pseudo-responsables qui se
moquent du devenir du
petit peuple et qui compromettent l’avenir de nos enfants.
Benallal Khelifa,
Ouled Safi,
Aïn Merane
mains de la justice et c’est à elle de trancher
sur le sort de chacun de nous et non la Sonelgaz.
Depuis le retrait des deux compteurs en
question de mon domicile, je me trouve ainsi
que toute ma famille dont plusieurs enfants
en bas âge, sans gaz et sans électricité en
cette période de froid cruel et pénurie de gaz
butane.
Je porte également à votre connaissance,
M. le ministre, que toutes les autorités lo-
cales et nationales concernées (président de
la République, Premier ministre, wali de
Chlef, directeur de l’Energie et des Mines de
Chlef, D.D. de Chlef, D.R. d’Oran et D.G.
d’Alger entre autres) ont été informées de
ma situation mais à ce jour, aucune suite ne
m’a été donnée. Que justice me soit, enfin,
rendue !
Bachir Djillali
Bloc B1 N° 4 Cité des Gazelles, Chlef
Tél. : 07 91 29 08 86
«MERCI M. LE WALI DE CHLEF !»
M. le wali,
Ce n’est que suite à votre intervention
après la publication d’une lettre ouverte
adressée à vos soins dans l’hebdomadaire
«Le Chélif», semaine du 07 au 13 janvier
2015, que mon épineux problème relatif au
raccordement de mon habitation au gaz naturel, a été enfin résolu. Nous vivions le
calvaire des années durant sans cette précieuse source d’énergie. Avec la vague de
froid qui sévit à chaque fois que la période
hivernale arrive, et aussi avec les
fréquentes pénuries de gaz butane et les
dangers que les bonbonnes peuvent provoquer, nous vivions ainsi que nos enfants,
une situation peu enviable. Avec la réalisa-
loue immeuble
tion de ce raccordement qui nous a rendu
espoir, la satisfaction que vit aujourd’hui
notre famille est grande et indescriptible.
Encore une fois, nous vous en remercions
infiniment M. le wali et tenons, au moyen
de cette lettre, à vous exprimer pour cela
notre sincère gratitude et nos vives félicitations.
Enfin, que toutes vos activités dans le
cadre de votre mission à la tête de cette
wilaya soient couronnées, à chaque fois, de
succès à tous les niveaux.
Mme Fatiha Haouati
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le chiffre de la seMaine
50 000
cas
C’est le nombre de cas de cancer enregistrés
chaque année en Algérie dont sept formes
sont redoutables, à savoir le cancer du sein
(10 000 nouveaux cas/an), du col de l'utérus,
des poumons, de la prostate, de l'appareil
digestif, du colon et du rectum.
Mise en œuvre du plan aquapêche 2020 à chlef
Abdenacer Bahira, l’homme
des défis
Lancé il y a quelques mois par le ministère de la Pêche et des ressources halieutiques, le «Plan Aquapêche 2020» qui sera
mis en application à travers Les wilayas côtières vise essentiellement à augmenter la production halieutique qui connaît,
selon des sources officielles, une stagnation qui ne peut répondre aux besoins des marchés national et international.
L
e plan en question, rappelons-le, définit les grands axes qui permettront
au secteur de la pêche et de l’aquaculture en général de connaître un nouvel
essor, et une nouvelle dynamique indispensables à son épanouissement. Au nombre de
quatre, les axes en question comme définis
par le ministère de la Pêche et des ressources
halieutiques «assureront la promotion de la
filière de la pêche et de l’aquaculture orientée vers l’intégration et la durabilité et favorisant ainsi la création de postes d’emplois ;
l’amélioration de l’approvisionnement du
marché domestique avec des produits diversifiés, de meilleures qualités et plus accessibles pour le consommateur ; la mise en place
de dispositifs d’appui et de soutien adaptés
au développement des filières de la pêche et
de l’aquaculture et enfin, la consolidation de
la gouvernance et le renforcement de la gestion participative et intégration du secteur au
développement des capacités de croissance
de l’économie productive nationale.»
Pour Abdenacer Bahira, un jeune promoteur qui vient de s’engager dans cette aventure aquacole, la mission n’est pas aussi
facile qu’on ne l’imagine. «Mais avec le
courage, la volonté et la détermination des
professionnels du secteur, elle sera parfaitement accomplie et les objectifs que l’Etat
vise à atteindre dans le cadre de ce plan, seront sans aucun doute réalisés. Que les
moyens financiers et matériels indispensables à cela doivent être mis à la disposition
de ceux qui veulent faire du plan aquapêche
2020 une vraie réussite à tous les niveaux»,
souligne M. Bahira qui dit aussi qu’avec
amour et enthousiasme qu’il a embrassé ce
métier qui n’est pas en revanche, selon lui,
sans risques.
Gérant de la société Médimar aquaculture
et marine engineering qu’il vient de mettre
sur pied tout comme sept autres promoteurs
qui ont choisi la localité côtière de Sidi-Abderrahmane, à l’ouest de la ville de Ténès,
pour l’implantation de leurs projets respectifs, M. Bahira parle avec plus de détails sur
le devenir de cette activité aquacole qu’il
voit déjà grandir, alors qu’elle vient tout
juste de naître.
Le nouveau-né se porte bien
et promet beaucoup !
«J’ai entamé toutes les démarches administratives et bureaucratiques relatifs à ce
projet avec sérénité et rigueur inégalables
tout simplement afin de le –le projet NDLRvoir naître en parfaite santé avant de le faire
grandir progressivement car cela fait intégralement partie de moi-même », avoue notre
futur aquaculteur qui évoque, dans le même
sillage, toutes les facilités qui lui ont été accordées par la direction de la Pêche et des
ressources halieutiques de la wilaya dont le
directeur Abderrahmane Abbed et la coordinatrice en aquaculture au sein de la même direction Zahra. « On nous a accordé chacun
une superficie de 1000 m2 sur la côte et 20
ha sur la mer pour la réalisation de nos projets respectifs. Le lancement effectif des travaux du projet me concernant, seront
normalement lancés durant le premier trimestre de l’année en cours », note AbdNacer Bahira qui voit en ce projet, un avenir
radieux compte tenu de l’intérêt que l’Etat
accorde à ce genre de réalisations, surtout
pour ce qui est de celles qui interviennent
dans le cadre du plan aquapêche 2020.
Des moyens et des
avantages ambitieux
Notre interlocuteur qui se comporte déjà
en un spécialiste à la matière car, dans toutes
ses démarches il ne laisse rien au hasard ; il
veut, coûte que coûte, jouer dans la cour des
grands dans ce domaine. Il n’arrête pas de
bouger afin de multiplier les contacts, et
d’assister à des rencontres d’information qui
traitent du thème concernant son activité
aussi que niveau local que national. Son
unique but n’est autre que la réussite et la
réalisation de son rêve, de ses objectifs qui
sont aussi ceux du ministère de tutelle et de
l’application sur le terrain du programme national qui consiste à augmenter la production
halieutique actuellement en baisse. D’ailleurs, il se réjouit des moyens et avantages
que l’Etat vient de mettre à sa disposition et
aussi à ses semblables. «Me concernant, je
n’ai rien à craindre quant à l’avenir de mon
projet. Je sais que je pourrai participer au développement de ce secteur dont mon pays a
tellement besoin. Il ne faut pas oublier aussi
que les moyens qui viennent d’être mis à
notre disposition sont colossaux. Il va falloir
retrousser ses manches et faire de ce métier
celui de l’avenir car énormément de postes
d’emplois seront créés, une fois la réalisation
de ces projets achevée. Je tiens à vous signaler dans ce cadre entre autres, qu’une
convention a été déjà passée entre la police
d’assurance et notre ministère de tutelle avec
la compagnie SAA. Le prêt bancaire a été
bonifié à un taux de 100 % par le FNDA.
Une exonération de la taxe relative au dédouanement de l’alimentation du poisson
fait également partie des avantages dont
nous sommes bénéficiaires. C’est aussi le
cas pour ce qui est du matériel et équipements qui seront importés notamment à partir de l’Italie, de la France, de l’Espagne et
de plusieurs autres pays scandinaves »,
ajoute encore M. Bahira avant de souligner
que la wilaya de Chlef a bénéficié, à cet
effet, de 11 projets similaires dont un
concerne la réalisation d’une conchyliculture. Selon lui, tous ces projets ont été approuvés notamment en matière d’étude
technique.
D’autres projets
en perspective
Conscient de l’avenir de cette activité marine importante et de ses exigences à tous les
niveaux, notre futur aquaculteur pense déjà,
dès maintenant, aux éventuels besoins qu’il
faut associer à son projet une fois mis en service afin d’éviter une quelconque rupture.
D’après lui, la réalisation d’une usine de fabrication d’alimentation de poisson est plus
qu’indispensable dans la région. «Outre cette
usine, il faut aussi penser à la construction
d’un chantier naval pour la réalisation de bateaux métalliques qui seront destinés à
l’aquaculture et à la pêche en même temps.
Quant à la réalisation d’une écloserie pour
les poissons marins, elle sera d’une grande
utilité dans la région compte tenu du nombre
de spécialistes et de professionnels en la matière qui s’intéressent davantage à cette activité, et dont le nombre ne cesse de croître
d’année en année», souligne enfin M. Bahira
qui ne cesse de caresser, également, un autre
rêve, à savoir la création pour la première
fois en Algérie, d’une coopérative d’aquaculteurs à Chlef qui en sera la wilaya pilote.
A. Hakim
Chronique du temps qui passe
curriculum vitae
J
eune homme marié mais plus libre qu’un
célibataire, la trentaine, diplôme d’études
approfondies en sciences du quartier et de
ses environs, une sorte de base de données ambulante et parlante, apte à se perfectionner de plus
en plus et à chaque fois que l’occasion se présente
; sens de l’initiative très développé ; peut poser
toute sorte de questions même les plus indiscrètes
; sens de la créativité très élevé, peut imaginer ou
deviner différents scénarios à tout questionnement resté sans réponse, à toute ambiguïté ou situation incomprise. Très compétent en matière de
collecte et de diffusion de l’information sans pour
autant devoir utiliser du matériel coûteux. Acuité
visuelle dépassant de loin les normes (équivalent
de jumelles plus scanner), espace mémoire illimité, capacité de se concentrer sur plusieurs
choses à la fois, esprit d’analyse et d’interpréta-
tion très aiguisé, invisibilité si nécessaire (possibilité de passer inaperçu). Disponibilité 28 heures
sur 24 et huit jours sur sept. Pour toute société,
entreprise ou organisme intéressé, je serai adossé
à l’un des murs du quartier ou assis sur les
marches de l’un de ses magasins. Et si jamais
vous ne m’apercevrez pas, moi je ne risquerai
pas de vous rater.
AA