N°35 - Le Chélif

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Transcript N°35 - Le Chélif

Grâce au déPloiement
des forces de l’ordre
durant le ramadhan
iL a rejoint Les rangs de La révoLution en 1955
«si berkane» raconte
la guerre de libération
à ténès
L’étau se resserre
sur les malfrats
et les chauffards
à chlef-ouest
Pages 12 et 13
semaine du 06 au 12 août 2014 - n° 35 - Prix 15 da
Page 24
issn : 2352-9695
l'homme de foi nous
a quittés il y a 14 ans
cheikh ahmed
atba benatba,
penseur, sage
et érudit Page 14
la liste des Personnels à recruter ne faisant Pas l'unanimité
Le président de l’aPc d’oued Fodda
boxe son chef de service
Page 9
Les enFants sont Les PrinciPaLes victimes de L’armée sioniste
Massacre à ghaza
Pages 2 à 6
service de rééducation fonctionnelle
de l'hôPital de sidi BouaBida
un personnel
surexploité
et des moyens
insuffisants
Page 10
elle aurait fait quelque
9 millions de victimes
il y a un siècle,
la première
guerre mondiale
éclate...
en algérie
Page 18
adieu
L'andaLousie !
Le nouveau roman
de rachid ezziane
Page 19
à Partir de cette semaine
sur votre hebdomadaire
2
Le dossier
numéro 35
du 6 au 12 août 2014
Les enfants sont Les principaLes victimes de L’armée sioniste
Massacre à ghaza
Si ce qui se passe en Libye, en Syrie, au Yémen, en Irak et à un degré moindre en Tunisie est le printemps, nous le supprimerons de
notre agenda et de notre vocabulaire. Printemps ? Mon œil oui ! Printemps pour qui ? Pour l’ennemi sioniste oui, puisqu’avec
cette «saison», il a isolé les palestiniens de l’ensemble du monde arabe... La troisième armée du monde, Tsahal, a un rôle qui lui
va comme un gant. Avec les armes sophistiquées, dernier cri de la technologie de précision de la Silicon Valley, livrées par l’oncle
Sam, elle extermine vieillards, femmes et enfants entassés dans une surface réduite... Quand de l’autre côté, Israël assassine
l’Aïd… Ceux qui font la beauté de l’Aïd, les enfants, sont déchiquetés en lambeaux par les bombes des amis de nos «Okkacha» et
ceux qui en réchappent sont carbonisés par les flammes des incendies qui se déclarent juste après...
L’aïd eL seghir a été assassiNé
L’aïd el kébir sera-t-il égorgé ?
Ghaza sous les bombes, Ghaza sous les décombres, Ghaza dans la fumée et les poussières, Ghaza sur les civières, Ghaza dans
les hôpitaux, les hôpitaux sous les bombes. Pardon, Nous ne savons plus écrire de phrases correctes, le tableau est incorrect.
Nous aurions voulu écrire ces lignes avec notre sang, mais il n’est plus si jeune.
N
ous écrirons donc ces lignes avec
l’acide de l’amertume qui se déverse
des yeux et l’incompréhension qui
parle de la bouche de nos frères Ghazaouis. Les
palestiniens résistent avec les armes qu’ils peuvent. Les lance-pierres palestiniens font peur
aux israéliens. Les Ghazaouis rendent coup
pour coup même si, toutes proportions gardées,
les lance-pierres palestiniens ne sont pas des
armes de destruction massive par rapport aux
F16 d’origine américaine. Les lanceurs de
pierres palestiniens sont notre fierté ? nous autres algériens. Le fait est dans la symbolique.
Ils disent qu’avec ces armes, ils ne se rendront
jamais. Jusque-là, tout est normal. Ce qui ne
l’est pas, c’est qu’au moment où les israéliens
demandaient un cessez-le-feu et que les palestiniens voulaient dicter leurs conditions à l’ennemi, ce dernier reçoit un appui et un justificatif
à l’agression d’un allié de taille. Non ce n’est
pas l’oncle Sam, mais plutôt les «Okkacha»
d’Égypte qui critiquent les palestiniens pour
avoir osé répondre à l’ogre israéliens. Ahurissant ! L’ennemi n’en demandait pas tant. Un cadeau de l’Aïd.
L’aid esseghir assassiné
Quand de l’autre côté, Israël assassine
l’Aïd… Ceux qui font la beauté de l’Aïd, les
enfants, sont déchiquetés en lambeaux par les
bombes des amis de nos «Okkacha» et ceux qui
en réchappent sont carbonisés par les flammes
des incendies qui se déclarent juste après. Nous
voulons dire à nos frères égyptiens, n’aidez pas
les palestiniens si cela vous chante, mais de
grâce ne les chargez pas ! Aidez-les par votre
silence ! Comme dit souvent un de nos imams
à Oued Fodda à ceux qui doutent de l’utilisation
rationnelle des dons : «Aidez-nous par votre silence !» Le contexte n’est pas le même, mais la
formule sied à merveille à nos frères d’Oum
Dounia. Avant que nous ne soyons plus vulgaires : «De grâce, fermez vos gueules, vous
venez de rater une occasion en or de vous
taire.»
Nous autres algériens n’avons jamais compris pourquoi le seul poste frontalier de Rafah
d’où pourraient respirer les Ghazaouis est
presque tout le temps fermé. Il rapporte pourtant des millions de dollars à l’économie égyptienne. Les palestiniens payent rubis sur l’ongle
toutes les marchandises vivrières et médicaments dont ils ont besoin. Les égyptiens disent
qu’ils ont fait leur révolution, alors si vraiment
révolution il y a ; y a t-il un Edward Snowden
égyptien qui ait le courage de publier les closes
secrètes des accords de Camp David ? Nous
sommes presque sûr que les palestiniens ont été
vendus. Et définitivement. Sinon comment expliquer la même politique que celle prônée par
Hosni Moubarak ? Qu’on nous prouve le
contraire ! Nous serons les plus heureux. Nous
ne savons pas pousser des youyous, mais nous
le ferons si nécessaire. Nos frères égyptiens ont
peur d’Israël ou pour leur fauteuil ? Nous
n’avons pas encore digéré l’attitude de certaines
monarchies du golfe, qu’apparaît le grand protecteur de la nation arabe du golfe à l’atlantique
sous un autre apparat que celui déclaré. Nous
n’avons plus envie de pleurer, nous n’avons pas
besoin de justifier l’attitude des algériens, peuple et pouvoir. Les palestiniens savent mieux
que quiconque les sentiments et la solidarité
agissante des algériens. Nous ne citerons pour
l’exemple que le grand entraineur de football
palestinien qui a drivé les Chaouia de Yahi, les
sétifiens de Serrar, les chélifiens de Medouar,
El Hadj Mansour qui a vécu parmi nous de très
longues années et qui une fois en Jordanie et
lors d’une interview a déclaré à la presse de ce
pays et à propos de sa Palestine: «Si nous
avions des frontières avec l’Algérie, Israël
n’oserait jamais nous bombarder.» Cela nous
suffit, que nos frères égyptiens se réveillent.
En 2006, le Hezbollah Libanais a cassé le
mythe de l’invincibilité militaire du Tsahal. Que
dire d’un pays comme l’Égypte? Feu Boumediene, l’homme à la célèbre phrase que les palestiniens gardent comme un trophée, «nous
sommes avec la révolution palestinienne,
qu’elle soit la victime ou l’agresseur»
Le même président a dit un jour, sur le même
sujet, à Paul Balta, journaliste du journal Le
Monde, «Regardez, l’espace et le temps travaillent contre Israël», en balayant de la main l’immensité de la carte du monde arabe.
Aujourd’hui, Ghaza, une prison à ciel ouvert,
donne une leçon de courage pour les arabes et
d’héroïsme à l’ennemi dont l’économie bat de
l’aile. Nos frères égyptiens nous parlent de révolution et de printemps arabe. Si ce qui se
passe en Libye, en Syrie, au Yémen, en Irak et
à un degré moindre en Tunisie est le printemps,
nous le supprimerons de notre agenda et de
notre vocabulaire. Printemps ? Mon œil oui !
Printemps pour qui ? Pour l’ennemi sioniste
oui, puisqu’avec cette «saison», il a isolé les palestiniens de l’ensemble du monde arabe.
Génocide en direct couleur
rouge sang
C’est comme enlever l’eau à un poisson.
Quand, sur nos chaines de télévision, vous
voyez en direct de Ghaza des lambeaux d’enfants, des quartiers de femmes, des jambes ou
des torses de vieillards, des cadavres à moitié
ensevelis sous les décombres, nous, lorsque le
muezzin appelait à la prière et à la rupture du
carême, nous prenions des dattes et du lait, les
Ghazaouis ont pris des bombes et le sang giclait
partout et en direct s’il vous plait. L’image de
la charrette transportant des cadavres entassés
pêle-mêle accompagnée de la chanson de Boutros «Win el malayin» finit par vous avoir. Vous
n’étiez pas cardiaque ? Vous l’êtes, vérifiez.
Vous n’étiez pas diabétiques ? Vous l’êtes. Vérifiez. Alors, venir nous parler à nous, algériens,
de printemps arabe est un blasphème. Oui, nous
le disons haut et fort : c’est un blasphème.
Que les cheikhs de tous bords du golfe et des
wahhabites viennent nous dire le contraire. La
troisième armée du monde, Tsahal, a un rôle qui
lui va comme un gant. Avec les armes sophistiquées, dernier cri de la technologie de précision
de la Silicon Valley, livrées par l’oncle Sam,
elle extermine vieillards, femmes et enfants entassés dans une surface réduite. L’Égypte est occupée par sa révolution de palais, la Syrie est
occupée par sa destruction programmée, l’Irak
est occupé par sa partition, le Yémen est occupé
par Al Qaïda, le Hezbollah Libanais est occupé
par un autre front, la Libye est occupée par la
guerre de ses tribus, les palestiniens eux-mêmes
sont divisés en démocrates et islamistes. Que
reste-t-il à ses enfants palestiniens ? Les yeux
hagards pleurant l’acide de la solitude et de la
«hogra». Les djihadistes ? Il semble qu’ils ignorent le code de la route. Ils foncent droit dans
les sens interdits (tuer leurs propres peuples), et
tournent le dos au sens obligatoire (vers Israël).
Nous sommes simples et humbles, à l’image de
notre matrice, le peuple algérien, c’est pourquoi
nous ne voyons qu’un seul djihad valable ces
derniers temps : la libération de la Palestine du
joug colonial et sioniste, et rien d’autre.
La nation n’est-elle plus capable de générer
des Boumediene, des Nacer ou même des rois
comme Fayçal ? Le décompte macabre continue…
K. Ali Elouahed
L'ONU avait pUbLié UN rappOrt accabLaNt eN jUiLLet 2013
«L'armée sioniste torture des enfants palestiniens»
I
l y a un an, au mois de juillet 2013,
quelques journaux français indépendants,
se basant sur un rapport de l’ONU, affirment que l’armée sioniste torture les enfants
palestiniens.
«Les enfants palestiniens de la Bande de
Gaza et de Cisjordanie sont capturés par les
soldats israéliens pour ensuite être torturés,
humiliés, utilisés pour passer au peigne fin des
bâtiments potentiellement dangereux ou
comme boucliers.» C'est ce qu'indique un rapport du comité des Nations Unies pour les
Droits de l'enfant. L’information avait été rapportée par le quotidien israélien Ha'aretz.
Le comité a cherché à vérifier dans quelle
mesure Israël respectait un accord de 1992 sur
le droit des enfants. Il regrette le refus d'Israël
de fournir plus d'informations sur le sort des
enfants dans les territoires occupés et sur le
Plateau du Golan depuis le dernier rapport qui
date déjà de 2002.
«Les petits Palestiniens sont régulièrement
interrogés en hébreu, une langue qu'ils ne maîtrisent pas», selon le rapport.
Le comité dispose de témoignages émanant
d'anciens soldats israéliens stipulant que les
enfants sont régulièrement arrêtés sans aucune
raison. La plupart des enfants interrogés sont
accusés d'avoir jeté des pierres, un délit pour
lequel ils risquent jusqu'à 20 ans de prison.
Ces dix dernières années, quelque 7 000 enfants palestiniens âgés entre 12 et 17 ans, et
parfois même d'à peine 9 ans, ont été interpellés, interrogés et détenus, précise le rapport.
"Nombre d'entre eux ont été enfermés seuls
pendant des mois et amenés devant des tribunaux militaires". Des centaines d'enfants palestiniens ont été tués et des milliers d'autres
blessés au cours des opérations militaires israéliennes, essentiellement dans la Bande de
Gaza.
Le comité souligne encore que les enfants
palestiniens ont difficilement accès aux soins
de santé, à l'eau potable et à un enseignement
de qualité.
Numéro 35
du 6 au 12 août 2014
LE dossiEr
Les femmes de Chlef
pleurent Ghaza
3
Les images horribles des attaques perpétrées contre les populations civiles à Ghaza que diffusent quotidiennement les chaînes de TV du
monde entier, depuis plusieurs semaines, ont fait réagir toutes les Chélifiennes que nous avions eu l’occasion de rencontrer.
E
n plus des marches de soutien organisées à travers plusieurs communes de la
wilaya de Chlef la semaine dernière,
voilà l’ultime cri d’alarme que viennent de lancer de nombreuses
femmes en direction des dirigeants
arabes qui, accusent-elles, ont brillé
par leur silence qui demeure plus
qu’énigmatique !».
Pour Mme Fadhéla Benmansour,
femme au foyer et sa fille Djazia, la
situation est dramatique et nécessite,
une fois pour toute, une intervention
de l’ensemble des leaders des pays
arabes afin que cessent les massacres
des civiles à Ghaza. «Croyez-nous,
nous ne pouvons contenir nos larmes
devant chacune des images que nous
voyons à la télé. Où est passée la
personnalité et la détermination de
chacun des dirigeants arabes, et aussi
ceux des pays qui se croient démocratiques ? Ces derniers se prétendent être du côté des peuples
opprimés alors qu’en réalité, ils
s’alignent tous en faveur des Israéliens qui continuent de tuer lâchement des innocents en commettant
des génocides. Ce sont de véritables
crimes de guerre que tout le monde
doit être tenu pour responsable, y
compris les pays arabes », crientelles en pleurant et en priant Dieu
pour que cela doit enfin cesser immédiatement. C’est aussi le vœu de
Khadidja Soufi, présidente de l’association féminine El-Wancharissi
qui s’interroge mystérieusement sur
ce qu’elle appelle le comportement
bizarroïde des pays arabes. «On ne
sait dans quelle position se situent
les pays arabes et africains vis-à-vis
de ce qui se passe à Gaza ? C’est un
comportement indigne et contraire à
nos valeurs que nos politiciens sont
en train de prendre à l’égard des
femmes, et des enfants que l’armée
israélienne n’arrête toujours pas de
massacrer collectivement. Que des
mesures doivent être sérieusement
prises par les Etats arabes afin de
stopper l’effusion du sang avant
qu’il ne soit trop ! , s’indigne Kha-
didja Soufi qui appelle tous les
arabes à se soulever contre l’extermination des civiles à Gaza.
Une autre femme au foyer, Khadra
Bouzidi ainsi que plusieurs de ses
voisines qui accusent l’ensemble des
organisations internationales qui ont
adopté des positions injustes vis-à-
vis des attaques commises par les Israéliens contre la population de
Ghaza. «Ce sont des organisations
qui sont tout simplement manipulées
par les Américains. Sinon, comment
expliquer cette réaction du secrétaire
général de l’ONU lorsqu’il déclaré,
dernièrement, que l’Etat d’Israël a le
droit de se défendre alors qu’en réalité, il est en train de tuer aveuglement des innocents ! Où sont passés
nos responsables au moment où le
nombre des victimes augmente sensiblement à Ghaza au fil des jours
?», s’interrogent, enfin, plusieurs
femmes, larmes aux yeux, aux côtés
de Khadra.
Pour des employées de la direction de la Jeunesse et des Sports, «
ce qui se passe à Ghaza illustre on ne
peut mieux la barbarie israélienne,
on veut tuer le plus de Palestiniens
possible en prétextant désarmer le
Hamas et détruire les tunnels. Nous,
ce qu’on voit, ce sont des centaines
de femmes et d’enfants qu’on tue à
coups de canons et de bombes.»
Enfin, des élus et des travailleuses
de l’APW de Chlef nous ont signifié
que malgré les souffrances, la mort
et la destruction, le peuple palestinien frère saura surmonter toutes les
épreuves et arracher ses droits légitimes et historiques. «C’est une
question de temps», espèrent-elles.
A. Hakim
des enfants s’exprIment sur l’agressIon IsraélIenne contre la populatIon de ghaza
«Nous sommes solidaires de nos frères Palestiniens»
C
e qui se passe à Ghaza ne laisse personne indifférente,
vieux, vieilles, jeunes, moins jeunes et enfants, tous
s’accordent à dire qu’il s’agit d’un génocide programmé. L’intensification des frappes aériennes et la destruction des maisons ont contraint des dizaines de milliers de
Palestiniens de faire route vers le sud en espérant rejoindre les
centres d’accueil humanitaires. Les raids quotidiens, la pénurie
de nourriture et d’eau, l’absence de secours et les coupures récurrentes de l’électricité expriment clairement la cruauté et la
barbarie d’Israël. Tout cela se produit dans l’absence totale de
réaction forte de la communauté internationale.
Les images diffusées par les chaînes satellitaires sont écœu-
rantes et suscitent la colère de tout un chacun et tout le monde
en est devenu exsangue et cadavérique.
Les enfants quant à eux ont leur mot à dire à propos de cette
agression criminelle. Pour en savoir plus, le journal «Le Chélif» a approché quelques enfants et a recueilli leurs réactions.
Ils ont dIt :
Alaa, 15 ans, lycéen :
Hocine, 19 ans, universitaire :
Zouheir, 17 ans, lycéen :
«Ce qui se passe à
Ghaza est l’affaire de
tous les musulmans
et tous les Arabes.
Nous, les enfants,
sommes solidaires
avec nos frères palestiniens, nous prions
Dieu pour que la
guerre cesse en Palestine, moi je prie
quotidiennement
pour mes frères palestiniens.»
«L’évolution des événements en Palestine
est un crime contre
l’humanité, tout le
monde est censé en
être conscient, c’est
une affaire qui intéresse tous les musulmans, je prie Dieu que
cela cesse immédiatement, je suis avec attention les images diffusées par les chaînes de
télévision, c’est vraiment écœurant. Pendant
que nous vivons paisiblement, nos frères fuient
leur terre dans l’espoir de trouver un abri les
protégeant de la mort. Nous sommes tous avec
la Palestine.»
«Je suis avec mes frères à
Ghaza, que la guerre cesse,
on en a plus qu’assez, nos
frères meurent tous les
jours sous le feu israélien
en l’absence totale des organisations des droits de
l’homme, l’évolution négative des événements ne
pourra qu’accroitre la crise.»
Aimen, 16 ans, lycéen :
«Je suis constamment ce qui se passe
en Palestine, je suis
solidaire avec mes
frères, j’ai mal fêté
l’Aïd car pendant que
nous sommes près de
nos familles, eux, ils
attendent la mort à
tout moment, je prie
pour mes frères, c’est
tout ce que je peux
faire en tant qu’enfant, je suis avec eux de tout
mon cœur. Que Dieu exauce nos prières pour
nos frères.»
Bilal, 17 ans,
lycéen :
«Je demande aux dirigeants arabes de trouver une issue à cette
crise et de mettre un
terme aux crimes et
exactions des sionistes,
que Dieu ait les âmes
des martyrs. »
Mohamed, 16 ans, lycéen :
«Nous partageons la souffrance de nos frères palestiniens, cette agression
criminelle pratiquée par les
sionistes dépasse tout entendement,
nous
ne
sommes pas à l’aise même
en étant près de nos familles, j’ai été très ému par
une image diffusée sur facebook où un enfant
en pleurs qui brandit une pancarte sur laquelle
est écrit en arabe : «Ghaza ma fiha aid, akhi
chahid, sadiki chahid w dawri laissa baiid, Aid
chahid à Ghaza». Cela veut dire : «pas de fête
de l’Aid à Ghaza, mon frère est martyr, mon camarade est martyr et mon tour est pas loin, Aid
de martyr à Ghaza.» C’est vraiment insupportable.
Aboubakr essadik, 13 ans,
collégien :
«Je demande à
tous les Arabes de
prier Dieu pour
nos frères à Ghaza,
je lance un message aux Palestiniennes en leur
disant : « nous
sommes tous avec
vous».
Mohamed
El Amine,
18 ans,
lycéen :
«La cause palestinienne est l’affaire
de tous les pays
arabes et musulmans,
nous
sommes tous aux
côtés de nos frères
avec nos cœurs,
nous prions pour
vous à tout moment, ô moujahidines.»
4
Numéro 35
du 6 au 12 août 2014
Le doSSier
lA PoPulAtIon d’Aïn deflA horrIfIée PAr les crImes de l’Armée IsrAélIenne
«Arrêtez le bain de sang»
La population de la bande de Ghaza subit les pires atrocités de la
part de l’Etat sioniste d’Israël dont l’armée, suréquipée, a reçu
l’ordre d’exterminer la population de Ghaza. Le génocide en
cours d’exécution dans cette enclave surpeuplée a pour but
d’écarter définitivement toute idée d’Etat palestinien.
P
ire, les sionistes comptent désormais
mettre en œuvre la solution finale pour
réduire le nombre d’habitants palestiniens à Ghaza et prochainement dans les territoires occupés. Et cela, par des bombardements
intensifs massifs et ciblés : les civils et en particulier les enfants dont plus de 300 ont déjà
perdu la vie au moment où nous mettons sous
presse.
Comment expliquer cette agression contre un
peuple désarmé et qui plus est vit depuis plus
d’une décennie sous un blocus total décidé par
Israël, les Etats Unis et l’Union européenne ?
Alors que les pays arabes se complaisent dans
un mutisme inquiétant, à l’exception de l’Algé-
rie et l’Arabie saoudite, l’armée israélienne
poursuit le massacre, certaine qu’aucun pays
n’osera contester sa démarche criminelle. Ce
qui est incompréhensible côté arabe, c’est que
l’on fait comme si la bande de Ghaza n’est pas
Arabe.
A Aïn Defla comme dans toutes les régions
du pays, c’est la colère et la consternation.
Ghaza est sur toutes les langues, dans toutes les
discussions. Au café, au bureau, à la maison, on
ne parle que de ces terribles images relayées par
les télévisions du monde entier. Et il y a de quoi,
tant l’horreur dépasse toutes les limites. Voici
quelques réactions obtenues à chaud auprès de
nombreux citoyens.
Ils ont dIt :
Mohamed Nadjem,
présidentde l’APW
d’Aïn defla :
Benaouda
Smara,
médecin :
«La population
de Ghaza est en
train de subir un
véritable génocide. Des
bébés, des enfants, des
femmes et des
vieillards sont
quotidiennement massacrés
au nom du droit
d’Israël de se
défendre. Un
état surarmé contre une population livrée à ellemême, manquant de nourriture, d’eau, de médicament et d’électricité. Le blocus imposé par Israël a fragilisé davantage la population de la
bande de Ghaza. Les pays occidentaux sont devenus presque sourds aux appels de ces pauvres
malheureux. Le jeudi 31 juillet 2014, un sit-in a
été observé au niveau de l’APW d’Ain Defla en
solidarité avec le peuple Ghazaoui et le peuple
Palestinien.»
«Les pays arabes et occidentaux sont là en train
d’assister à la disparition
d’un peuple désemparé,
faible et sans armes qui
lutte contre un Etat moderne surarmé et aidé par
les puissances étrangères.
Le peuple Ghazaoui a
vécu pendant longtemps
dans un blocus qui l’avait
isolé du monde extérieur.»
Ahmed Labdouni,
retraité :
«Nous sommes en train
d’assister impuissants à
un véritable génocide, les
sionistes et leurs soutiens
occidentaux n’éprouvent
aucun sentiment d’humanisme devant ce spectacle
morbide et devant cette
population qui se fait déchiqueter par les bombes
et les obus.»
Mohamed
Bensaifia,
commerçant :
Mme Fatiha
Bourahla,
commerçante :
Belgacem
Lamamri,
facteur :
«Les instances de l’ONU
doivent être saisies pour
dépassement et utilisation
d’armes non conventionnelles par Israël et aussi
pour la disparition d’un
peuple qui a su dire non
aux exactions de ses
agresseurs. Mais la justice
divine saura punir les
agresseurs d’une manière
ou bien d’une autre.»
«Les roquettes de Hamas
ne font même pas peur
aux mouches, les sionistes
avec leurs amis trouvent
un prétexte en béton pour
démolir tout un peuple et
détruire toute l’infrastructure d’une région qui déjà
vit sous le seuil de la pauvreté. Toutes ces atrocités
sont accomplies de surcroit pendant le mois du
ramadhan et durant l’aïd.»
«Le monde assiste impuissant aux exactions de l’Etat
sioniste contre la population civile de Ghaza. Nous
nous demandons pourquoi
l’ONU existe qui est censée
protéger les peuples pauvres et démunis. Le message est très clair à
l’humanité tout entière. Et
c’est pour cela que les pays
de l’Amérique latine ont
traite Israël d’Etat barbare
et terroriste.»
La population de Breira dénonce
le carnage de Ghaza
L
a population de la commune
de Breira ne déroge pas au
principe adopté par l’Etat algérien sous le règne du défunt
Haouri Boumediene, qui dit que
l’Algérie est avec la Palestine en
toutes circonstances. Ainsi, depuis le
début de l’agression de l’Etat sioniste
contre la population de Ghaza, toutes
les discussions dans les cafés, chez le
coiffeur, dans les bus de transport,
voire même au sur les lieux de travail
ne portent que sur ce qui se passe à
Ghaza.
Chacun y va de sa propre analyse
mais tous les habitants de Breira sont
unanimes sur une chose : la nécessité
de stopper le carnage et les crimes
perpétrés notamment sur les civils
dont les enfants, les femmes et les
personnes âgées.
Selon certaines personnes avec lesquelles nous avons conversées, ce qui
se passe à Ghaza ne peut être qualifié
autrement que de génocide et un
crime atroce contre un peuple qui ne
demande que ce qui lui revient de
droit : sa liberté. Ainsi, tous les ci-
toyens que nous avons rencontrés dénoncent ce massacre perpétré par Israël
dont
l’objectif
est
l’extermination de tout un peuple au
su et vu des grandes puissances qui
ne semblent pas être gênée outre mesure. Par ailleurs, les positions adop-
tées par les pays arabes à l’égard de
l’agression criminelle et meurtrière
de l’armée israélienne contre les
Ghazouis sont critiquées par nombre
de citoyens qui disent être déçus par
l’indifférence affichée par les dirigeants de ces pays qui se contentent
de communiquées de dénonciation et
de réprobation.
Les images et le vidéos diffusées
par les chaines de télévision ne laissent pas indifférentes certaines personnes qui se sont indignées contre
ces pratiques de la manipulation de la
misères d’autrui sans pour autant
prendre des positions claires vis avis
de certaines puissances mondiales,
notamment l’Occident, qui protège
l’Etat sioniste.
Ces vidéos et images sont choquantes et portent atteinte à la dignité
humaine.
Il faut signaler enfin que les citoyens ont commencé à prendre
conscience en se départant des carcans idéologiques puisque, à chaque
fois qu’il y a un conflit entre les
arabes et l’occident, on évoque des
prétextes religieux.
Désormais, ce n’est plus le cas, du
moins pour une minorité éclairée.
Cela a été confirmé chez plusieurs
personnes qui disent être indignés
parce qu’il s’agit d’un crime contre
l’humanité ni plus ni moins. Car,
selon eux, il est inconcevable de se
taire devant un tel crime quel qu’en
soit l’auteur.
Cela en dit long à quel point nos
concitoyens sont conscients des enjeux de ce qui se passe à Ghaza.
Hassane Boukhalfa
Numéro 35
du 6 au 12 août 2014
5
Le DOSSIer
Suite à l'agreSSion meurtrière contre la population de ghaza
Les habitants d'Oued Sly solidaires
du peuple palestinien
L'homicide qui a lieu en Palestine, à Ghaza plus précisément, n'est pas sans susciter l'indignation des habitants d'Oued Sly
qui dénoncent fermement la politique d'extermination menée par les Israéliens. Ce qui se passe à Ghaza les meurtrit jour après jour.
J
eudi, 31 juillet 2014, une foule nombreuse
s'est regroupée devant le siège de l'APC
d'Oued Sly pour prendre part au rassemblement organisé à l'initiative du premier magistrat de la commune, le maire Khalifa
Benabed en l'occurrence, et cela pour exprimer
leur soutien indéfectible aux Palestiniens en
cette douloureuse épreuve.
Il est important de dire que les habitants
d'Oued Sly sont très préoccupés par la situation
sécuritaire dégradée qui prévaut à Ghaza depuis
plus d'un mois déjà. Ils vivent avec consternation les épisodes de cette guerre sans merci que
lancent les Sionistes contre nos frères Palestiniens. Le bilan de morts et de blessés, qui
s'alourdit de plus en plus, les rend furieux. C'est
avec prostration aussi qu'ils constatent le
laxisme dont font preuve les dirigeants arabes,
y compris les hauts dignitaires de notre pays,
qui n'ont jusque-là rien entrepris de concret
pour libérer la population de Ghaza des griffes
de l'impitoyable armée sioniste.
Où que vous marchiez à Oued Sly, vous entendez les gens converser à propos de ce même
sujet qui leur tient vraiment à cœur. Chacun
analyse la situation selon ses connaissances, et
émet des pronostics concernant l'issue de cette
guerre atroce qui endeuille non seulement les
Palestiniens, mais aussi toute personne, de
confession musulmane ou autre, qui garde encore son côté humain.
Devant la grande mosquée, récemment inaugurée, des personnes âgées, qui s'y regroupent
par dizaines juste avant chaque prière, parlent
de l'enfer que les Palestiniens de Ghaza vivent
au quotidien. Malgré le poids des années, ces
personnes du troisième âge défendent avec ferveur la cause palestinienne, à leur niveau, et
évoquent avec nostalgie cette ère où les Arabes
étaient unis et faisaient peur aussi bien aux Israéliens qu'à leurs alliés. "Les images horribles
que diffusent les chaines de télévision me déçoivent et me déchirent intérieurement. Les sionistes profitent de l'inertie des leaders arabes et
commettent leurs forfaits en toute impunité", se
désole un vieux retraité rencontré sur les lieux.
Et de s'interroger avec étonnement : "Pourquoi
nos frères doivent-ils vivre cela ? Qu'est-ce
qu'ils ont fait de mal ? Et Comment justifie-ton le silence assourdissant qu'observent les décideurs de la nation arabe ? N'y a-t-il pas une
trahison derrière ce mutisme honteux ?". Les
déclarations de ce vieux retraité sont pratiquement celles de tous ceux que nous avons interrogés. Tout le monde s'accorde à dire que
l'acharnement militaire israélien sur la population civile à Ghaza est injustifié et condamnable
à plus d'un titre. Enfants, adolescents, jeunes et
vieux ont du mal à vivre au rythme des raids
continus qui exterminent systématiquement les
habitants de la bande de Ghaza.
Inquiétude et affliction
Le rassemblement de jeudi passé était une occasion en or, pour tous ceux qui suivent de près
l'actualité à Ghaza, afin d'exprimer publiquement leur refus au génocide israélien. Les participants à ce rassemblement ont entonné des
chants patriotiques à la gloire de la Palestine et
ses valeureux martyrs. On voyait sur les visages
des personnes présentes un air désemparé qui
revoie, sans doute, à des sentiments de frustration et de désolation. Ils ne cachaient plus leur
mépris à l'égard de la politique d'extermination
que suivent les sionistes dans cette région de la
Palestine. "Je ne sais pas pourquoi les évènements dramatiques qui se produisent à Ghaza et
le paysage funèbre qui y règne interpellent ma
conscience et la remettent en cause ! En tant que
simple citoyen civile, il n'y a rien que je puisse
faire pour aider mes frères opprimés ! Je ne
peux que dénoncer ces pratiques sionistes ab-
jectes et prier pour mes frères palestiniens",
nous déclare, le cœur en bandoulière, Amine, la
trentaine à peine entamée. Ce geste a une signification beaucoup plus que symbolique. Les
habitants de cette localité, choqués par l'horreur
des assauts militaires israéliens, souhaitent que
les chefs d'Etat Arabes dépassent leurs différends et s'unissent comme ils l'étaient il y a 45
ans. Ils espèrent assister à une intervention militaire arabe pour en finir définitivement avec
cette guerre injuste.
Farouk Afounas
Les intellectuels espagnols dénoncent la barbarie israélienne
Le 28 juillet, en Espagne, Pedro Almodóvar, Javier Bardem, Penélope
Cruz et plusieurs dizaines d'autres signataires appartenant au monde de la
culture ont signé un appel "contre le
génocide palestinien." Voici la traduction de ce texte en français :
"Les signataires de ce communiqué,
qui appartiennent au monde de la culture, expriment leur indignation face au
génocide perpétré par l'armée d'occupation israélienne sur les civils palestiniens dans la bande de Gaza.
Les images des enfants palestiniens tués,
mutilés, brûlés, gravement blessés, devenus orphelins, et celles des destructions de maisons,
d'hôpitaux, d'ambulances, de lieux de culte,
d'écoles - l'une d'elles, dirigée par l'UNRWA,
a été bombardée, provoquant la mort de 16
personnes et en blessant 200 autres parmi les
enfants et les femmes qui s'y étaient réfugiés
pour se protéger des bombardements - projettent un résultat terrifiant : au soir (21 heures)
du dimanche 27 juillet 2014, il y avait eu plus
de 1 040 morts et 6 000 blessés depuis le début
de l'attaque israélienne sur Gaza.
L'élément déclencheur de la
violence est l'occupation israélienne
Israël continue de s'étendre et d'occuper les
territoires palestiniens au lieu de se replier sur
les frontières de 1967. Il humilie, il entrave et
piétine quotidiennement les droits de la population palestinienne dans toute la Cisjordanie,
provoquant là aussi de nombreuses morts. Il fait
le blocus de villes comme Naplouse et
Hébron depuis de nombreuses années,
y envoyant fréquemment son armée
faire des incursions pendant la nuit. Aujourd'hui, c'est la bande de Gaza qui vit
l'horreur, assiégée et attaquée par terre,
air et mer. On détruit les maisons des
Palestiniens, on leur coupe l'eau, l'électricité, le passage vers les hôpitaux, les
écoles, les vergers... alors que la Communauté internationale laisse faire. Israël est le pays au monde qui respecte
le moins les résolutions de l'ONU et qui
s'affranchit de toute obligation concernant les
droits de l'homme. C'est une puissance d'occupation qui pratique le terrorisme d'État.
- Nous demandons instamment au gouvernement espagnol et à l'Union européenne qu'ils
condamnent le bombardement par terre, mer et
air des civils palestiniens dans la bande de
Gaza.
- Nous exigeons un CESSEZ-LE-FEU immédiat.
- Nous demandons la levée du blocus exercé
sur la bande de Gaza depuis plus de dix ans.
- Que soient ouverts des passages frontaliers
pour faciliter la mobilité de la population, l'entrée des équipes médicales, des médicaments,
de la nourriture...
- Nous demandons la réparation des dommages causés par les attaques israéliennes sur
la population civile de Gaza, en particulier sur
les enfants, dommages physiques, moraux et
psychologiques.
- Que soit ouverte la voie du dialogue entre
Palestiniens et Israéliens pour parvenir à une
PAIX juste, seule solution durable au conflit.
Nous, signataires de ce texte, sommes contre
l'usage de la violence de quelle que partie
qu'elle vienne, et nous demandons à notre gouvernement de rappeler son ambassadeur en Israël jusqu'à ce que cesse l'offensive criminelle
en Palestine, pour montrer fortement notre rejet
des actions inqualifiables de l'armée israélienne,
et pour que soit facilité le travail des informateurs internationaux envoyés ces jours-ci dans
la région."
Madrid, le 28 juillet 2014
Des prix Nobel, des intellectuels et des artistes indignés
E
n Angleterre, le Guardian publia dès le 18 juillet
une tribune dénonçant le commerce des armes et
les relations militaires avec Israël de la part des
gouvernements occidentaux comme " un encouragement à
Israël à commettre en toute impunité de graves violations
du droit international, en confortant son système d'occupation, de colonisation et son déni systématique des droits des
Palestiniens " ; cette tribune appelant à un embargo mondial
sur les armes destinées à Israël, " à l'image de celui qui fut
imposé à l'Afrique du Sud au temps de l'apartheid ", est
signé par des intellectuels et des artistes du monde entier,
notamment les cinéastes Aki Kaurismäki, Ken Loach, Mike
Leigh, mais aussi Noam Chomsky ou Desmond Tutu…
Adolfo Peres Esquivel Nobel Peace Laureate, Argentina,
Ahdaf Soueif author, Egypt/UK, Aki Olavi Kaurismäki film
director, Finland, Alice Walker writer, US, Archbishop Desmond Tutu Nobel Peace Laureate, South Africa, Betty Williams Nobel Peace Laureate, Ireland, Boots Riley rapper,
poet, arts producer, US, Brian Eno musician, UK, Caryl
Churchill playwright, UK, Chris Hedges journalist, Pullit-
zer Prize 2002, US, Cynthia McKinney politician, activist,
US, David Palumbo-Liu academic, US, Etienne Balibar
philosopher, France, Federico Mayor Zaragoza former
Unesco director general, Spain, Felim Egan painter, Ireland, Frei Betto liberation theologian, Brazil, Gillian Slovo
writer, UK/South Africa, Githa Hariharan writer, India,
Giulio Marcon MP (SEL), Italy, Hilary Rose academic,
UK, Ilan Pappe historian, Israel, Ismail Coovadia former
South African ambassador to Israel, James Kelman writer,
Scotland, Janne Teller writer, Denmark, Jeremy Corbyn MP
(Labour), UK, Joanna Rajkowska artist, Poland, Jody Williams Nobel Peace Laureate, US, John Berger artist, UK,
John Dugard former ICJ judge, South Africa, John McDonnell MP (Labour), UK, John Pilger journalist and filmmaker, Australia, Judith Butler philosopher, US, Juliane House
academic, Germany, Karma Nabulsi Oxford University,
UK/Palestine, Ken Loach filmmaker, UK, Kool AD (Victor
Vazquez) musician, US, Liz Lochhead national poet for
Scotland, UK, Luisa Morgantini former vice president of
the European Parliament, Italy, Mairead Maguire Nobel
Peace Laureate, Ireland, Michael Mansfield barrister, UK,
Michael Ondaatje author, Canada/Sri Lanka, Mike Leigh
writer and director, UK, Naomi Wallace playwright,
screenwriter, poet, US, Noam Chomsky academic, author,
US, Nurit Peled academic, Israel, Prabhat Patnaik economist, India, Przemyslaw Wielgosz chief editor of Le Monde
Diplomatique, Polish edition, Poland, Raja Shehadeh author and Lawyer, Palestine, Rashid Khalidi academic, author, Palestine/US, Richard Falk former UN special
rapporteur on Occupied Palestinian Territories, US, Rigoberta Menchú Nobel Peace Laureate, Guatemala, Roger
Waters musician, UK, Ronnie Kasrils former government
minister, South Africa, Rose Fenton director, Free Word
Centre, UK, Sabrina Mahfouz author, UK, Saleh Bakri
actor, Palestine, Sir Geoffrey Bindman lawyer, UK, Slavoj
Zizek author, Slovenia, Steven Rose academic, UK, Tom
Leonard writer, Scotland, Tunde Adebimpe musician, US,
Victoria Brittain journalist, UK, Willie van Peer academic,
Germany, Zwelinzima Vavi secretary general of Cosatu,
South Africa.
6
numéro 35
Du 6 au 12 août 2014
le doSSier
massacre à ghaza
Silence on tue !
Parquée dans une bande côtière de 362 km2, une population de
1,6 millions d’âmes a été enfermée, encerclée puis cycliquement
bombardée. Israël massacre en direct, au vu et au su des
puissances occidentales et de leurs vassaux arabes, sous l’œil
des caméras et des milliards d’êtes humains qui peuplent la
planète, une population spoliée de ses terres et qui n’a plus,
aujourd’hui, que le droit de mourir en silence.
I
sraël assiège l’enclave mais interdit à ses
habitants l'utilisation d'un espace déjà très
réduit qui nous donne une des populations
les plus denses au monde avec 38 234 h/km2.
Côté mer Méditerranée, une limite restreinte
est fixée par Israël à 3 miles nautiques alors que
les eaux les plus poissonneuses se trouvent,
selon l’ONU, au-delà des 8 miles nautiques. Vu
l’insuffisance de la ressource halieutique, le
nombre de pêcheurs palestiniens de Ghaza est
passé de 10 000 en 2000 à 3 000 en 2013. Au
nord et à l’ouest, Ghaza est limitée par une clôture doublée d’un no man’s land et d’une zone
tampon du côté palestinien, sous contrôle israélien. Le sud de Ghaza est limité par l’Egypte. Au-dessus du sol, une clôture composée
d’un mur d’acier et en dessous, un mur souterrain destiné à empêcher le passage de tunnels.
En l’espace de 3 semaines, plus de 1 666 pales-
tiniens, qui ne sont pas reconnus comme tels
puisqu’ils sont catalogués comme terroristes,
musulmans et arabes, sont tués par la machine
de guerre israélienne qui en a blessé également
des milliers d’autres. La majorité est constituée
d’enfants, de femmes et de personnes âgées. Ce
n’est pas la première fois que cela se produit,
et à chaque fois, Israël trouve une excuse ou en
fabrique une, pour bombarder à partir du ciel,
de la terre et de la mer une population civile
désarmée à qui il ne reste plus que la prière
pour conjurer une mort qui frappe partout et
sans relâche. En effet, Israël prétend se
défendre par un carnage qui ne dit pas son nom,
une sauvagerie qui n’épargne ni les enfants, ni
les femmes, ni les écoles, ni les hôpitaux, ni les
habitations.
Après le blocus, ce sont les usines, puis la centrale électrique qui sont détruits. Les Israéliens
Les nazis n’auraient
pas fait pire !
ont bombardé une seconde fois la centrale électrique. La dernière fois qu’elle a été détruite, il
a fallu plus d’une année pour la remettre en
fonction. C’est une véritable tragédie pour la
population. Pas d’électricité, cela veut dire pas
d’eau claire, pas d’évacuation des eaux usées
qui vont se mélanger à l’eau potable.
Des témoignages parlent de massacres effrayants. «L’on passe d’un massacre à un autre
et il n’y a rien à faire. Tant que les Israéliens
continuent les bombardements, la résistance
n’a d’autre choix que de continuer à se battre.
On voit quelque chose que personne n’a peutêtre jamais vue nulle part, et que personne ne
verra dans un autre pays ; quelque chose de très
étonnant qui nous aide à supporter tant de terreur, même pour les gens qui ont perdu leur
famille, leur maison, tout perdu : c’est un sentiment de soulagement général qui rassérène les
gens chaque fois qu’ils entendent que la résistance a réussi à combattre l’ennemi. Les gens
oublient un instant toutes leurs misères, leurs
souffrances, il y a une joie sur leur visage (Silvia Cattori le 29 juillet 2014)».
Des voies indignées, comme celle, M. Dominique de Villepin, ancien premier ministre
français commencent à rompre le silence çà et
là pour lever la voix face au massacre qui est
perpétré à Ghaza. «C’est aujourd'hui, je l'écris
en conscience, un devoir pour la France, une
France qui est attachée indéfectiblement à l'existence et à la sécurité d'Israël mais qui ne
saurait oublier les droits et devoirs qui sont
conférés à Israël en sa qualité d'État constitué
et préconise trois mesures, à savoir les sanctions, la justice internationale et l’interposition
internationale afin d’imposer une solution qui
n’a pas pu voir le jour par la négociation.»
Des citoyens Dénoncent La barbarie israéLienne
ahmed bendaimi,
universitaire, commerçant :
Chakouri abdelkader,
enseignant universitaire :
«Les israéliens sont en train
de réduire la cause palestinienne à celle de l’enclave de
Gaza alors qu’il s’agit de tous
les territoires avant 1947.
C’est un problème existentiel
et les israéliens n’ont pas le
droit de vivre en Palestine. Ce
n’est pas leur pays. Et Israël
massacre les palestiniens
parce que les arabes sont
faibles. Ces derniers ont peur
des guerres alors que c’est Israël qui doit avoir peur. En
2006, il a été mis au pas par le
Hezbollah. Ces jours ci, durant les bombardements,
Hamas leur a fait une peur
bleue. Il ne faut pas voir les
bombardements qui massacrent les civils. Ce n’est pas
une guerre. C’est de la faiblesse de la part d’une armée
suréquipée et disposant d’un
matériel ultrasophistiquée que
de s’en prendre à une population civile désarmée et impuissante. Pour moi ce ne sont
pas des militaires. Avec tout
leur matériel de précision, ils
n’ont pas pu faire taire
quelques lances roquettes et
s’en prennent à la population,
aux habitations, aux écoles et
aux hôpitaux ! Ils sont devenus paranoïaques. Et tout çà
grâce aux USA qui les aident.
Et dans tout ça, les arabes sont
«Ce qui nous intéresse, c’est la question palestinienne et Ghaza est une partie de la question
palestinienne. Il faudrait l’unité des rangs au
niveau de la résistance. La division actuelle ne
sert pas la cause palestinienne. Le monde arabe
est englué dans ses problèmes internes. Il n’y
a qu’à voir la Libye, l’Egypte, l’Irak, la Syrie
et ce printemps arabe qui est au contraire un
hiver glacial qui sert la cause sioniste. Malgré
cette situation, les pays arabes doivent imposer
à la Ligue arabe d’endosser le problème et intervenir au plus haut niveau à travers l’ONU,
le Conseil de Sécurité et au niveau des grandes
nations (USA, Russie, Chine, Allemagne,
France). En ce moment, nous nous demandons
où sont les droits naturels de l’être humain, en
particulier les droits vitaux comme l’accès à la
nourriture, aux médicaments, à l’eau potable.
Où est la démocratie dans tout ça ? Et les droits
des faibles et opprimés ? Et les droits des minorités ? (comme pour le Kosovo par exemple). De plus, c’est une guerre déséquilibrée et
disproportionnée de par les forces en présence.
Il n’y a pas à comparer entre la force d’occupation sioniste qui est dotée des armes les plus
sophistiquées par les Etats-Unis (30 milliards
faibles et laissent faire. Normalement, ils doivent être
sanctionnés au lieu d’être couverts par l’occident, parce
qu’il s’agit en fait d’une
guerre de religions, à l’image
de ce qui s’est passé il y a
longtemps, c'est-à-dire les
croisades. Depuis le début, ça
a été comme çà, la lutte entre
les juifs et les chrétiens et ensuite avec les musulmans. Et
aujourd’hui, ce sont les sionistes qui mènent la danse en
pratiquant l’exclusion. Aujourd’hui, il s’agit de l’extermination d’un peuple et il faut
riposter, ne serait-ce qu’en
s’abstenant d’acheter leurs
produits. Acheter deux sodas
sionistes (Coca, Pepsi ou
Nestlé), c’est leur fournir de
l’argent pour acheter une balle
qui tue du palestinien. Acheter
un camion, c’est leur fournir
une bomme qui sera larguée
par leurs avions.
de dollars d’armement) et des équipements européens et une population désarmée qui lutte
pour sa survie. Nous demandons à cet effet
l’ouverture de tous les points de passage (il y
en a 7) et la levée du siège que subit l’enclave.»
Ghoulam ahmed, caDre
Du secteur Des sports :
«Que Dieu leur vienne
en aide et prenne en sa
sainte charge les martyrs
qui ont été ensevelis sous
les décombres par les
bombes intelligentes israéliennes et américaines.
La population sportive
chélifienne clame haut et
fort son rejet du sionisme
et ses méfaits sur la population désarmée de
Ghaza.»
Propos recueillis
par A Cherifi
Numéro 35
du 6 au 12 août 2014
7
AcTUeLLes
le PHenOMene A PriS une AMPleur inQuieTAnTe A CHleF
La consommation de drogue
et de psychotropes a fait des ravages
durant le mois de Ramadhan
Largement rentable financièrement, le trafic de la drogue et des psychotropes a fait des ravages dans plusieurs communes de la wilaya de Chlef
durant le mois de Ramadhan. Cette activité illégale et interdite mais considérablement lucrative, attire de plus en plus de dealers et de consommateurs au fil du temps. Ce phénomène qui a déjà pris une ampleur fortement inquiétante pendant toute l'année, a explosé étonnement durant le
mois de Ramadhan. C'est ce qu'a révélé le bureau de la ligue algérienne de la défense des droits de l'homme de la wilaya.
D
ans un communiqué considéré comme
un nouveau signal d'alarme lancé en
direction des autorités administratives
et sécuritaires compétentes, et dont une copie
nous a été remise le jour de l'Aïd El-Fitr, le phénomène en question prolifère davantage et fait
de plus en plus peur malgré les efforts des services de sécurité, et le durcissement de la législation en la matière. C'est durant les veillées de
chaque mois sacré que de nombreux jeunes
dans plusieurs endroits de la wilaya s'adonnent
abondamment à la "zetla" (cannabis) et aux psychotropes sous leurs différentes formes.
"Tout comme l'inimaginable flambée des
prix de l'ensemble des produits alimentaires, la
consommation de la drogue et des substances
psychotropes a également connu une hausse incroyable pendant le mois de Ramadhan. Une
augmentation de plus de 18 % a été enregistrée
cette année en comparaison avec le Ramadhan
2013. Quant aux différentes tranches d'âge des
personnes concernées par ce dangereux phénomène qui gagne davantage du terrain, elles varient entre 16 et 30 ans. Le marché des
stupéfiants et des psychotropes a fait l'objet, lui
aussi, de plusieurs cas de perturbation durant le
mois sacré. C'est pourquoi d'ailleurs, des pénuries de certaines substances ont été enregistrées
pendant cette même période. Les dealers imposent leur diktat et affichent, de leur côté, des tarifs exorbitants pour chaque produit mis en
vente. Ces derniers sont nombreux et leurs appellations également. Quant à la marchandise la
plus demandée et la plus consommés par les
toxicomanes en compensation de l'absence de
l'alcool, elle est composée de plusieurs variétés
et il faut, dans la plupart des cas, débourser des
sommes colossales pour en obtenir", indique le
bureau local de la ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme.
D'après le signataire du même document,
plusieurs facteurs sont à l'origine de la hausse
du taux de la consommation des drogues et des
psychotropes durant le mois de Ramadhan. "Il
s'agit, entre autres, de la multiplication des
"mah'chachates" (lieux ou endroits où l'on se retire, à l'abri des regards, pour s'adonner à la
consommation de la drogue, N.D.L.R.) qui rassemblent le plus de consommateurs dans des
quartiers. Les consommateurs en question, en
particulier des jeunes, qui prolongent leurs veillées jusqu'à l'aube durant le mois de Ramadhan
trouvent l'ambiance parfaite qui les encourage
à en consommer davantage et tranquillement.
La recherche de la dépendance, les retrouvailles entre amis qui s'adonnaient à l'alcool
avant le mois sacré et la suspension de la vente
de la boisson alcoolisée durant cette période,
outre la faiblesse morale et les problèmes familiaux et socioprofessionnelles, font de ces dépendants des accros au kif, et aux psychotropes
plus que d'habitude ", tiennent à expliquer les
élus de la même ligue dans leur document.
plongée dans la grande peur et dans l'insécurité
la plus totale, demeurent des forfaits qui sont à
chaque fois abominablement commis en majorité par des drogués qui s'acharnent contre tout
le monde. Le rapport de la ligue algérienne pour
la défense des droits de l'homme fait état, dans
ce contexte, à l'issue du mois de Ramadhan,
d'une augmentation sensible des actes de vol,
de l'utilisation de la violence sous toutes ses
formes une fois les veillées de plaisir achevées,
de la multiplication du nombre des accidents de
la route, des agressions sexuelles et de la criminalité et ce, en comparaison avec le passé.
Tous impliqués
Du plaisir…à la violence !
Comme nous venons de le voir, les veillées
du mois de Ramadhan sont toutes caractérisées
par un usage de la drogue et des psychotropes
plus intense que d'habitude. Cet usage continue,
malheureusement, d'exploser au fil des années
en raison du nombre important des dealers, et
des consommateurs aussi. Ces derniers, une fois
avoir terminé leur partie de plaisir et que l'effet
de la drogue ou des substances psychotropes
consommées atteint son plus haut degré, la situation se renverse et passera de la bonne ambiance… à la violence. Et c'est à partir de ce
moment-là que des scènes regrettables se produisent, que des actes contre des biens et des
personnes sont commis ici et là dans les villes.
Agressions, cambriolages et autres infractions
plus graves comme des crimes sont horriblement perpétrés après chaque veillée bien ani-
mée. C'est ainsi que des vols à la tire, à l'étalage,
à l'arrachée et avec effraction ont été enregistrés
partout dans plusieurs communes de la wilaya
durant le mois sacré.
Outre des accidents de la circulation dont
sont à l'origine dans la majorité des cas des toxicomanes, des actes d'agressions physiques qui
ciblent toutes les personnes afin de les dérober
de leurs biens (argent, téléphones portables, sac
à main etc.) sont fréquemment commis quitte à
commettre des crimes. C'est le cas de cet assassinat odieux qui a eu lieu à l'intérieur même un
domicile familial à hay Es-Salem dans la ville
de Chlef en pleine nuit. Ce crime a coûté la vie
à une jeune femme médecin qui a été, rappelons-le, mortellement poignardé chez-elle par
des individus qui ont été arrêtés deux jours plus
tard.
Ces dangereux et graves actes qui ont secoué
plusieurs localités de wilaya durant le mois
sacré, laissant ainsi toute la population locale
«Je dois fumer car je ne peux m'en passer…»
"C'est vrai que la plupart des cas d'agression
et de vols entre autres qui se produisent ça et là
dans la ville, est commise par des jeunes se
trouvant sous l'effet de la drogue ou après avoir
consommé des substances psychotropes. Mais
ce ne sont pas tous ceux qui consomment ce
genre de sédatif qui en sont à l'origine. Dans ce
milieu, il existe ceux qui doivent obligatoirement prendre leur dose car ils sont, tout simplement dépendants. Sans cette dose on devient
fous furieux. C'est mon cas. Je suis un alcoo-
lique et je bois tous les jours. Mais tout le
monde sait que pendant le mois de Ramadhan,
la vente d'alcool est interdite. C'est pourquoi,
nous remplaçons ce manque par la consommation du hachich, du moins, me concernant.
Nous sommes des personnes mûres et nous
sommes tous contre les méfaits que commettent certains jeunes consommateurs à l'égard
des personnes et des biens. Nous nous connaissons tous dans ce milieu et, de par l'âge et l'expérience de chacun de nous dans ce domaine,
Ouled Ben ABdelkAder
Une maison entièrement
détruite par un incendie
D
ans l'après-midi du 28
juillet 2014, un incendie s'est déclaré dans
une maison à Hay chouakria
dans la commune d'Ouled Ben
Abdelkader. La maison est entièrement détruite, précise le
propriétaire, absent lors de la
survenue du drame. "Dieu
merci, ma petite famille est
sortie rendre visite à mon oncle
Enfin et pour faire face au phénomène qui
continue d'inquiéter et de faire peur au fil des
années, les militants de la dite ligue avancent,
pour leur part, des solutions qu'ils jugent adéquates, et nécessaires pour lutter contre ce fléau.
Selon eux, de nombreuses mesures doivent être
prises par l'Etat en faveur des jeunes particulièrement à la veille de chaque mois sacré. "Tous
les acteurs de la société doivent impérativement
être impliqués dans cette lutte ; promouvoir les
canaux de communication avec l'ensemble des
partenaires à savoir, le mouvement associatif ;
la société civile et les médias entre autres ; l'installation et la création de lieux d'attraction et de
divertissement pour les jeunes au niveau de
chaque quartier. Qu'un soutien doit également
être accordé aux associations qui activent sur le
terrain car, celles-ci en parfaite collaboration
avec des éducateurs spécialisés peuvent jouer,
ensemble, un rôle extrêmement important et déterminant dans le cadre de la sensibilisation des
jeunes à tous les niveaux. Ces mêmes associations demeurent aussi, plus efficaces que les bureaucrates en matière de lutte contre la
toxicomanie et les autres fléaux sociaux. Que
des solutions doivent être trouvées aux problèmes socioprofessionnels et autres dont souffrent nos jeunes (chômage, marginalisation,
exclusion, humiliation et pauvreté…)",
concluent les élus de la LADDH de la wilaya
de Chlef.
A. Hakim
avant que la maison ne prenne
feu", nous précise le malheureux propriétaire. Le pire a été
miraculeusement évité suite à
l'intervention fulgurante des
éléments de la protection civile. Dans une déclaration au
journal " Le Chélif ", M. Zairi
Abdallah, propriétaire de la
maison indique que l'origine
du sinistre est liée au dysfonc-
tionnement de l'une des prises
électriques à laquelle était
branché le climatiseur.
Fort heureusement, aucun
dégât humain n'a été enregistré. Par ailleurs, un lot d'effets
vestimentaires considérable
ainsi qu'une grande somme
d'argent ont été ravagés par le
feu.
A. H.
nous n'arrêtons point de conseiller les furieux
consommateurs de s'éloigner de la violence et
du dérapage qui mènent à des scènes regrettables. Et pourquoi ne pas se retirer définitivement de ce cercle infernal qui n'apporte, en fin
de compte, aucune solution aux nombreux problèmes dont nous faisons face à tous les niveaux…", reconnaît l'un des consommateurs de
hachich d'un certain âge, et que nous appelons
X, anonymat oblige.
A. H.
BOukAdir
Une policière tuée par
son arme de service
Dans la matinée de mercredi dernier, une
jeune policière âgée de 23 ans, a été atteinte
d'une balle mortelle, sortie de son pistolet l'atteignant au niveau de la poitrine. Certaines
rumeurs disent que l'accident s'est produit
suite à une mauvaise manipulation par la policière qui nettoyait son arme. D'autres affirment qu'il s'agit d'un suicide et que la
policière s'est donné la mort pour des raisons
qu'on ignore.
Les circonstances de la tragédie demeurent
toutefois confuses. Le procureur de la République près le tribunal de Boukadir a ordonné
l'ouverture d'une enquête pour déterminer les
circonstances de cet accident mortel. Et mettre fin à toutes les supputations.
La policière exerce à la sureté de daïra de
Boukadir indique-t-on. L'acte s'est produit au
siège de la sureté de ladite daïra.
8
ActUelles
Numéro 35
du 6 au 12 août 2014
iL a été enregistré 21 morts et 262 bLessés
Un ramadhan meurtrier
sur les routes d'Aïn Defla
Durant le mois de ramadhan, il a été enregistré 21 décès et 262 blessés sur les routes de la wilaya d'Aïn Defla. Un bilan très
lourd qui a augmenté entretemps et qui nécessite obligatoirement une réflexion sur e phénomène que sont les accidents de la
route qui causent chaque année le décès de près de 4 000 personnes à l'échelle nationale.
A
amendes. Mais ces mesures n'ont pas aidé à
faire diminuer le nombre d'accidents et réduire
le nombre de victimes sur nos routes, bien au
contraire. D'autres moyens de dissuasion existent qui peuvent atténuer considérablement ces
accidents. C'est, entre autres, le lancement de
campagnes quasi-permanentes de sensibilisation par médias interposés, et la mise place de
commissions locales qui devront réfléchir sur
les solutions à ce phénomène. Il ne faut pas oublier le rôle des associations qui, au moins, devraient justifier où partent les fonds
considérables qui leur sont octroyés par les
pouvoirs publics.
A ce titre, il est souhaitable que l'on se
penche sérieusement sur tout ce qui gravite autour de l'automobiliste : état des routes et de la
signalisation routière, contrôle technique plus
rigoureux et incluant d'autres organes du véhicule, visites médicales périodiques des
conducteurs pour juger de leur état de santé
physique et surtout mentale, consultations médicales systématiques et obligatoires des
conducteurs de camions, bus et engins chez les
médecins spécialistes du travail, comme
l'exige la législation. En effet, la conduite est
un métier qui nécessite un état de santé physique et psychique satisfaisant.
D. Deghrar
insi, pour le seul mois de carême, la
wilaya d'Aïn Defla a connu quelque
185 accidentés de la route dont 21
personnes ont péri sur le coup, et infligé des
blessures de diverse gravité à 262 autres. Selon
la cellule de communication de la protection
civile, c'est un bilan très lourd d'autant que plusieurs blessés graves ont rendu l'âme pendant
le transfert vers les hôpitaux, plus précisément
lors de leur évacuation vers les CHU de Blida
et d'Alger.
La plupart des accidents se sont produits sur
la RN 4 reliant Alger à Oran, sur le tronçon de
l'autoroute A1 (est-ouest), la RN 104, la RN 18
reliant Khemis Miliana à Médéa et la RN 14
reliant Khemis Miliana à Tissemssilt.
Les services de la protection civile et de la
gendarmerie nationale ont remarqué que la
majorité des accidents survenus pendant le
mois du carême sont dus généralement au
non-respect du code de la route, l'excès de vitesse, les dépassements dangereux et la nonmaîtrise du véhicule à cause du manque de
sommeil, l'utilisation abusive du portable, le
changement de CD, le non-respect de la signalisation…. Face à cette hécatombe, certains
préconisent un durcissement de la législation
notamment en matière de retrait du permis de
conduire et l'augmentation du montant des
Le faibLe débit du forage aLimentant
Le chef-Lieu de commune en est La cause
Breira vit une crise
d'eau sans précédent
U
ne crise d'eau sans
précédent frappe la
commune de Breira
depuis une vingtaine de jours.
L'unique puits qui alimente la
plupart des habitants de cette
commune en eau potable ne satisfait plus les besoins exprimés .Son débit a terriblement
réduit cet été à cause de plusieurs facteurs humains et naturels. C'est à partir de ce
forage à faible débit qu'est alimenté le château d'eau qui assure la distribution du précieux
liquide au niveau du chef-lieu
de la commune. Auparavant,
seules les localités éloignées
sont alimentées par les citernes
tractables. Ces jours-ci, les habitants du chef-lieu de la commune où les robinets sont à sec
ont dû faire appel aux colporteurs d'eau. L'explication, diton, est que la pompe n'arrive
pas à injecter l'eau dans le réservoir à cause du faible débit
du forage. Selon des informations recueillies, en plus des
facteurs naturels tels que la sécheresse et la faible pluviométrie de cette année, cette
pénurie est à attribuer essentiellement à la mauvaise gestion des affaires publiques par
les autorités locales qui ne se
soucient guère des préoccupations de la population. Même
l'eau, ce liquide précieux, n'a
échappé à leur dictat. En effet,
malgré l'existence d'autres forages, notamment privés, les
propriétaires des citernes viennent s'alimenter au niveau du
puits de la commune sans être
rappelés à l'ordre de la part de
ceux qui sont censés veiller sur
les intérêts de leurs concitoyens, pour vendre l'eau par la
suite. Pis encore, selon des discrétions, il se trouve que des
gens ayant leur propre forage
en plus d'autres moyens qui
leur permettent de satisfaire
leurs besoins en eau potables.
Mais ils comptent sur les
moyens de la commune… Bien
sûr, au détriment de ceux qui
ont vraiment besoin de l'aide de
l'Etat vu le manque des moyens
et l'éloignement des sources
d'eau de chez eux. Celui qui n'a
pas le bras long prend son mal
en patience en attendant des
jours plus cléments.
Hassane Boukhalfa
De l'eau fraîche
pour les estivants
A
près avoir fait distribuer de l'eau
fraîche dans des sachets pendant les
soirées du mois sacré de Ramdhan,
sur le boulevard Ben Badis, en plein centreville de Chlef, l'Algérienne des eaux de la
wilaya de Chlef compte renouveler l'opération pendant le mois d'août mais en ciblant,
cette foisèci, les estivants sur le littoral.
D'après Fodhil Belmouna, directeur de
l'ADE de Chlef, les équipes vont être présentes sur les trois grandes plages de Ténès,
Beni Haoua et la Marsa pendant ce qui reste
de la période estivale. "Nous offrant de l'eau
fraîche glacée conditionnée dans des sachets
gratuitement aux estivants, nous voulons à
travers cette opération contribuer à la réussite
de la saison estivale et créer une tradition que
nous comptons préserver pour les années à
venir", poursuit notre interlocuteur.
Rappelons que la plupart de nos plages
souffrent d'un manque flagrant des services
qui peuvent garantir des bons moments sur la
plage.
Abdelkrim el Houari
ouLed ben abdeLkader
Un cambriolage déjoué grâce
au civisme des citoyens
L
a vigilance des citoyens, leur sens civique ainsi que la promptitude des éléments de la gendarmerie ont pu mettre
hors d'état de nuire un cambrioleur qui s'apprêtait à quitter les lieux avec son butin après avoir
accompli son délit. Cela s'est produit dans la
nuit du 29 juillet 2014. En effet, un citoyen a
remarqué que la lumière est allumée dans le
magasin, objet de cambriolage, à une heure tardive de la nuit. Il a aussitôt prévenu le propriétaire qui, à son tour, a fait appel à ses frères qui
se sont dépêchés sur les lieux et avec l'aide de
quelques citoyens encore éveillés, ils sont arrivés à mettre la main sur le malfaiteur, un repris
de justice qui n'en est pas à son premier forfait.
Une fois sur place, ils ont constaté que le cambrioleur avait pénétré par le toit en tuile, ils ont
remarqué aussi que le plafond avait subi
quelques dommages et, à l'intérieur du magasin,
c'est tout un capharnaüm, les aliments sont jetés
pêle-mêle et un désordre total.
Le malfaiteur est arrêté par la gendarmerie et
une enquête est ouverte.
A. Ham
Numéro 35
du 6 au 12 août 2014
9
ACtueLLes
la liste des Personnels à recruter ne faisant Pas l'unanimité
Le président de l'APC d’Oued
Fodda boxe son chef de service
A quatre jours seulement de l'Aïd, un fâcheux incident à l'APC d'Oued Fodda vient ternir la belle image de
travail et de sollicitude envers le citoyen que nous avons observé chez l'ensemble des agents et des élus en ce
mois de ramadan. Le "mauvais œil" est-il passé par là ?
D
urant le ramadan, Le Chélif a fait la
tournée des administrations et des
entreprises publiques et privées pour
constater de visu l'assiduité et l'endurance au
travail durant ce mois de jeûne Nos collègues,
chacun de son côté et selon son prisme de vue,
a essayé de donner un instantané et une réflexion. L'une des idées phares qui se sont dégagées de ces travaux est que les algériens en
général sont plus emprunts à s'énerver particulièrement en ce mois de ramadan, et qu'ils
étaient prêts à en découdre dès le premier mot
déplacé ou prêtant à équivoque. Les écrits de
nos collègues avaient pour objectif, entre autres, de stigmatiser et d'exorciser ce mal qui,
par la force du temps est devenu un composant
essentiel de notre personnalité de base comme
dirait Kardiner.
Il est reconnu que la troisième dizaine de
jours est la plus difficile. Hélas, le ramadan est
passé mais les séquelles sont restées. C'est justement lors de cette dernière dizaine de jours,
et précisément à quatre jours seulement de
l'Aïd que le ramadan a eu raison du président
de l'APC d'Oued Fodda et son chef de service
du personnel. A l'inverse de certains organes
de presse qui rapportent l'information à la
suite d'un coup de téléphone, généralement
partisan ; Le Chélif a préféré comme à son
éthique et sa ligne de conduite se rendre sur
les lieux et donner la parole aux deux vaincus
par le ramadan.
A tout seigneur tout honneur, nous avons
donc rendu visite au président de l'A.P.C. en
son bureau et en présence d'un autre membre
de son conseil. Le président a commencé par
narrer l'incident puis, sous l'effet de l'émotion
et très affecté même après l'Aïd, il a préféré
nous donner une copie de la plainte qu'il a déposée auprès des services administratifs compétents, de sécurité, et bien sûr, l'autorité
judiciaire.
Le maire : «Il m'a traité de
tous les noms»
C'est en ces termes que le président de
l'APC nous explique l'affaire : "Cela s'est
passé le 23 juillet 2014, à deux heures et demi
de l'après-midi et après le retour du chef de
service du personnel en l'occurrence M. Lazreg Ahmed de sa mission au siège de la wilaya, mission qui concernait les contrats du
pré- emploi. C'est à ce moment que je me suis
rendu à son bureau pour m'enquérir de l'opération de recrutement, sans oublier qu'il a agi
de son propre chef et ne m'a ni informé ni
adressé un rapport en ce sens. C'est ainsi que
j'ai été insulté et traité de tous les noms. Des
mots, que par respect à votre personne, je ne
peux répéter. Que c'est une opération qui ne
me regardait pas et qu'il traitait directement
avec la wilaya. Tout cela devant témoins
puisqu'il y avait MM. Chelfi Abdelkader, premier vice-président et Aichoune Abdelkader."
A la suite de cela, le président nous tend une
feuille écrite à l'ordinateur et qui ne comportait
un représentant du chef de daïra. Quand l'affaire s'est déclenchée avec le maire, l'étude des
dossiers n'était pas finie. C'est à treize heures
qu'il est entré dans mon bureau où j'ai reçu un
coup de poing. Le sang a giclé de ma bouche.
Les papiers avec lesquels je me suis essuyé
sont toujours en ma possession. Se rendant
compte de sa faute, le maire a sorti de sa poche
deux milles dinars pour me dédommager. J'ai
refusé. Pour les témoins, il n'avait que M.
Setti. Je me suis rendu à l'hôpital de Chorfa où
on m'a donné une enveloppe fermée à présenter à l'hôpital d'Ouled Mohamed. Je m'y suis
rendu à quatre heures et quinze minutes du
matin où on m'a fait une injection. Le médecin
légiste, le Dr Khaled Yacine m'a accordé un
certificat d'incapacité de travail de dix jours.
J'ai rejoint le commissariat de police d'Oued
Fodda pour déposer plainte. Ces derniers
jours, le maire accompagné de son premier adjoint M. Chelfi et d'un autre élu, monsieur Mohamed Cherid pour demander la réconciliation
à mon père. Nous avons refusé. L'affaire est
entre les mains de la justice."
En ce qui concerne Le Chélif, il faut préciser que nous ne faisons que rapporter des faits.
Ici, nous avons donné la parole aux deux protagonistes. Il appartient au lecteur de se faire
une idée, et à la justice d'apporter les éclaircissements. Pour notre part, nous aurions préféré annoncer une réconciliation, un "solh"
comme on dit chez nous.
Ali Elouahed
ni entête officiel, ni cachet et signature, mais
qui comportait l'ensemble des éléments de sa
déclaration. Pour être correct, nous avons informé notre interlocuteur que nous allions entendre également l'autre partie, c'est-à-dire M.
Lazreg Ahmed, pour plus d'objectivité. Nous
avons pris attache avec le concerné et pris rendez-vous pour le jeudi aux environs de dix
heures à Chlef. L'intéressé a exigé que la rencontre se passe en dehors de la juridiction de
son président de l'APC. C'est pourquoi, la rencontre a eu lieu dans l'un des cafés du Radar à
Chlef où le hasard du calendrier a voulu que
l'entretien se passe en présence directeur de la
publication du journal Le Chélif.
Ahmed Lazerag : «Un coup
de poing et 10 jours
d'incapacité de travail»
Voici son témoignage : "La wilaya nous a
octroyé quinze postes de travail pour l'insertion des éléments bénéficiant d'un contrat de
pré-emploi et dont la constitution est la suivante : cinq postes d'administrateurs pour les
licenciés. Sept autres postes pour les agents
d'administration et qui sont réservés pour les
postulants du niveau de terminale. Les trois
derniers postes reviennent aux agents de bureaux. Il y a une commission d'étude des dossiers présidée selon la loi par le secrétaire
général. Elle comprend les membres de la
commission paritaire, un représentant du wali,
Cérémonie de présentation de vœux
de l'aïd au siège de la wilaya
M
ercredi dernier, une cérémonie de présentation des vœux de l'aïd el seghir a
été organisée au siège de la wilaya de
Chlef. Ont assisté à cette réception le wali de
Chlef, M. Abou Bakr Seddik Boucetta, le président de l'APW, les élus de l'APW, les présidents
d'APC et les députés de l'APN issus de la wilaya
de Chlef. En outre, nous avons noté la présence de
l'ensemble de l'exécutif de la wilaya, les présidents
d'associations, les hommes de culte et les représentants des services de sécurité et des corps
constitués.
Prenant la parole après avoir présenté les vœux
de la fête de l'aïd, le wali et le président de l'APW
ont insisté sur le respect des traditions séculaires
qui fondent la personnalité algérienne et notamment la nécessité pour les différentes composantes
de la nation de s'unir autour de valeurs et valeurs
d'entraide et de fraternité auxquels appelle notre
religion. L'aïd el-fitr, diront-ils, doit être un moment privilégié pour tout un chacun de resserrer
les liens avec sa communauté et, par la même, œuvrer à consolider les acquis de l'Algérie indépen-
dante. Le wali a félicité notamment les élus et les
responsables pour leur abnégation et le travail
considérable qu'ils sont e train de réaliser et ce, au
profit des populations de leur wilaya. La continuité de l'action de nos aînés qui ont su préserver
leur personnalité et leurs valeurs humaines, mal-
gré l'adversité et les guerres d'extermination qui
leur ont été livrés par les ennemis d'hier et d'aujourd'hui, doit guider nos pas, diront-ils, souhaitant que les jeunes générations suivent l'exemple
de leurs ancêtres.
Les retrouvailles dans une atmosphère détendue
entre élus, fonctionnaires, responsables et simples
citoyens, ont été appréciées par la majorité des
présents qui estiment que pareilles cérémonies se
renouvellent de façon à ce que tous ouvrent main
dans la main pour une Algérie radieuse pour tous
ses enfants.
Pour réclamer l'amélioration des conditions de vie
Les habitants du Douar Kadaine ferment le siège de la mairie
U
ne centaine de citoyens habitant le
Douar de Kadaine ont procédé à la
fermeture du siège de la commune,
dimanche dernier, pour manifester leur rasle-bol contre le mépris affiché par les autorités locales à l'égard de leur village, situé à
une dizaine de kilomètres sur les hauteurs du
chef-lieu de la commune de Breira. Parmi
leurs principales revendications, figure
l'aménagement de la route qui relie leur
douar au chef-lieu de la commune, qui, faut-
il le rappeler, est dans un état déplorable. En
effet, cette route n'a de route que le nom
puisqu'elle est parsemée de nids de poule et
de crevasses. Ce qui a fait déborder le vase,
c'est la décision des autorités locale de rapiécer la chaussée par un endroit. Les protestataires exigent le bitumage de toute la
route et dénoncent le bricolage dont fait
usage leur représentant à l'assemblée populaire communale laquelle ne voit les citoyens que lors des campagnes électorale en
promettant monts et merveilles.
La seconde revendication consiste en l'approvisionnement de leur douar en eau potable. Selon des informations recueillies sur
place, le projet de l'alimentation de ce douar
en eau potable a été livré sur le papier. Mais,
sur le terrain, il n'y a rien de concret, sinon
le creusement des tranchées où sont enterrés
de tuyau dont le diamètre, même s'il est vraiment réalisé, ne peut guère satisfaire les besoins d'un douar comme Kadaine qui
compte parmi les grandes agglomérations à
Breira.
Par ailleurs, les habitants exigent la présence du wali pour qu'il s'enquiert de près de
la situation dans laquelle se trouve leur
douar et dont la situation n'est pas pire que
les autres. Les contestataires ne comptent
pas baisser les bras, expliquant qu'ils poursuivront leur mouvement jusqu'à satisfaction
totale de leurs revendications.
H. Boukhalfa
10
Numéro 35
du6au12août2014
actUelles
Servicederééducationfonctionnelledel'hôpitaldeSidiBouaBida
Un personnel surexploité
et des moyens insuffisants
L'hôpital de Sidi Bouabida, dans la wilaya d'Ain Defla, est situé à 6 km d'El Attaf. Cet établissement de santé publique a de tous temps
rendu d'immenses services à la population environnante et même celle de l'est de la wilaya de Chlef. Si l'hôpital est généralement bien
tenu, propre, et jouit d'une bonne réputation, le fonctionnement de son service de rééducation fonctionnelle se fait au détriment de son
personnel technique et à son corps défendant.
L
e Chélif s'est déplacé sur les lieux et à
plusieurs reprises pour mieux cerner le
problème. La charge de travail des kinésithérapeutes ne leur a permis de nous entretenir
qu'au-delà de onze heures et quarante-cinq minutes et après autorisation préalable du Dr
Bouabdelli qui est venu lui-même s'enquérir de
quoi il retournait d'abord. Nous avons entendu
le Dr Bouabdelli, un médecin généraliste expérimenté et pondéré qui conduit autant que faire
se peut ce service de rééducation fonctionnelle
en remplacement d'une consœur partie en congé
de maternité et qui ne venait d'ailleurs que deux
fois par semaine à partir de Blida. Le Dr
Bouabdelli a remplacé sa consœur au pied levé
et palie la spécialité par des qualités professionnelles et la facilité qu'il a dans ses relations humaines. Cela montre déjà les différents
problèmes que vit ce service et que nous allons
développer plus loin avec l'aide du chef de service, le docteur Bouabdelli et les kinésithérapeutes Yettou, Amine et Baroudi à tour de rôle.
Ce service est conduit par un médecin, comme
nous l'avons expliqué plus haut, quatre kinésithérapeutes et un ergothérapeute qui se complètent et se partagent le travail au service des
patients de deux régions. L'une naturelle, géographiquement et administrativement, englobe
les villes d'El Attaf, tiberkanine, El Abadia, El
Amra, Rouina, Zeddine, El Mayenne, Bathia et
El Hassania. L'autre région, par défaut, car elle
est située dans la wilaya de Chlef, est non moins
importante puisqu'elle regroupe des villes à
forte densité de population comme Oued
Fodda, Ouled Abbes, Béni Rached, Harchoun
et El Karimia.
Une surcharge de travail
L'ergothérapeute était en congé de maladie à
notre arrivée, pour surcharge de travail, nous
dit-on. M. Yettou, un des anciens kinés venait
juste de rentrer d'un congé de maladie pour les
mêmes raisons. Amine, un jeune très dynamique, portait un bandage au poignet. Blessé
pour les mêmes causes mais qui a refusé de
prendre un congé de maladie pour des considérations humanitaires envers les patients. "Si moi
aussi je prends un congé de maladie, qui va
s'occuper de nos malades ?" Le personnel était
décimé, mais il fallait que le service fonctionne,
c'est comme à l'armée : marche ou crève. Pas à
ce point quand même. A cette hécatombe, seul
M. Baroudi en a réchappé. A notre curiosité, il
répond : "si j'ai été préservé jusqu'à présent,
c'est parce que je me suis un peu ménagé sans
tricher et surtout grâce au sport que je pratique
après la fin de la journée professionnelle." A la
question du journal "Le Chélif", pourquoi autant de blessés parmi le personnel du service ?
MM. Yettou, Amine et Baroudi donnent la
même réponse. "Au moins à cause de deux fac-
teurs essentiels : premièrement, la charge de travail, c'est-à-dire le ratio de patients par kinésithérapeute. Deuxièmement, le manque flagrant
de matériel adéquat. Nous travaillons de façon
artisanale, comme au temps de nos grandmères."
Un service sous-équipé
Nous avons osé plusieurs autres questions et
les réponses de nos interlocuteurs sont pratiquement identiques. Nous avons voulu savoir ce
qu'il y lieu de faire pour que le service soit plus
performant au bénéfice des patients. Les kinés
répondent qu'il leur manque plusieurs choses.
"Nous allons essayer d'être plus pragmatiques
et surtout méthodiques pour cerner les problèmes et quantifier les besoins de ce service.
Premièrement, le personnel médical : prendre
un médecin spécialiste à plein temps ou deux
contractuels qui feront chacun deux jours par
semaine. Comme ça, nous ne tomberons pas en
panne comme c'est le cas maintenant. En plus
des quatre kinés déjà sur place, il faut ajouter
trois autres et un ergothérapeute. Un poste d'orthophoniste est à créer. Le poste de psychologue
est à créer également pour pallier les effets négatifs, et compléter la rééducation fonctionnelle.
Il faut aussi mettre en place un secrétariat
digne de ce nom doté de matériel bureautique
et informatique. Deuxièmement : le matériel de
travail. Actuellement, il est nettement insuffisant, pas mal d'autres instruments sont inexistants. Si nous faisons la comparaison avec le
service de l'hôpital d'Ain Defla, nous dirons
qu'il est suréquipé et dispose d'une pléthore de
médecins spécialistes. Quant à nous, nous n'en
avons aucun. Nous sommes les parents pauvres
de ce segment de la médecine." Et de nous citer
le type de matériel qui manque : des infrarouges, des vibro-masseurs, des tapis roulant il n'en existe qu'un seul, qui est le fruit d'un
don-, des "kinétecs" pour les poignets, les
coudes et les genoux. Selon nos interlocuteurs,
ils sont réglables et modulables et rendraient
d'immenses services aux patients comme aux
praticiens. Il manque aussi du matériel pour
l'électrothérapie, ce matériel a un effet antalgique et relaxant sur le malade. Les ultra-sons
sont nécessaires surtout pour les sportifs ou autres qui ne s'échauffent pas suffisamment. Les
kinés aimeraient adresser à travers notre journal
un message à leur administration, précisant que
le matériel qu'il demande n'est pas pour leur
plaisir mais pour leur permettre d'être plus efficaces et satisfaire leurs patients. C'est, disentils, la meilleure manière de rendre leur
crédibilité aux établissements hospitaliers publics.
Khaled Elouahed
GhalilefraS,directeurdel'hôpitaldeSidiBouaBida(aïndefla):
«Nous voulons développer les services
pour obtenir la classe B»
Comme à son habitude, Le Chélif a voulu vérifier les dires des uns et écouter les réponses des autres, c'est pourquoi, nous nous sommes adressés au directeur de l'établissement nouvellement installé depuis le mois de mars. Il s'agit de M. Ghali Lefras qui
nous a reçu une heure durant où nous lui avons exposé les faits. Pendant ce temps, il a
expliqué sa démarche.
Le Chélif : M. le directeur,
qu'avez-vous à dire après avoir
entendu ce qui a précédé ?
Ghali Lefras : Installé récemment,
je devais d'abord faire l'état des lieux
sur tous les plans : les infrastructures
et leurs états, le personnel dont nous
disposons en nombre et selon les différentes qualifications, les différents
services dont est doté l'hôpital. Après
le diagnostic, nous avons tenu une
série de réunions avec l'ensemble des
personnels pour avoir une idée plus ou
moins exacte de la situation.
Et maintenant ?
Premièrement, nous avons décidé
de tenir une réunion tous les dix jours
avec l'ensemble du personnel d'un seul
service à la fois et nous allons mettre
à plat tous les problèmes qui risquent
de gêner la bonne marche du service.
De cette façon chacun est responsable,
il n'y aura plus de fuites en avant ni des
responsables, ni des agents chargés de
l'exécution à tous les niveaux. Avec le
conseil médical, nous avons mis la
barre très haut. Actuellement, l'hôpital
est classé dans la catégorie "C". Nous
avons tracé comme objectif d'atteindre
la classe "B" dans les meilleurs délais.
Nous procédons de manière scientifique. L'objectif étant fixé, nous avons
défini les étapes à suivre l'une après
l'autre. La création de nouveaux services est une exigence, et le service
que vous avez visités, la rééducation
fonctionnelle, en est un. Nous avons
programmé également l'ORL, l'hémodialyse, etc. Il n'échappe à personne la
justesse de notre action en donnant la
priorité, toute la priorité au service des
urgences.
Avec un tel programme, vous
serez obligatoirement dans l'exiguïté ?
Ghali lefras,
directeur
del'hôpital
deSidiBouaBida
Vous avez raison, mais le problème
a été réglé avec la direction de santé
et de la population. Le choix du terrain a été fait ici même, à l'intérieur
du périmètre de l'hôpital pour la
construction de deux bâtiments financés et équipés entièrement par la direction de la Santé et de la Population
(DSP).
M. le directeur, permettez-nous
d'insister à propos du renforcement en personnel qualifié et de
l'équipement du service de la rééducation fonctionnelle.
Ah oui ! L'équipement au complet
de ce service est réglé. J'ai le dossier
en ma possession. Il s'agit du lot n°5.
Le matériel va être livré dans les tous
prochains jours par la DSP (Le Chélif
a vu le dossier et la longue liste du
matériel pour les kinés, ndlr).
M. le directeur, nous vous laissons conclure.
Permettez-moi de saisir cette occasion pour remercier principalement
les kinésithérapeutes pour les efforts
qu'ils fournissent et l'abnégation dont
ils font preuve avec les moyens du
bord. Ensuite, je remercie beaucoup
votre journal Le Chélif pour l'intérêt
qu'il porte à notre région et à notre
établissement et lui souhaite longue
vie et beaucoup de réussites. Le Chélif sera toujours le bienvenu parmi
nous.
Propos recueillis par
Ali Elouahed
Numéro 35
du 6 au 12 août 2014
11
NAtiON
caravane d’InformatIon sur la sécurIté socIale
l’Algérie compte plus de 34 millions
d'assurés sociaux
Le système de la sécurité sociale en Algérie compte plus de 34 millions d'assurés sociaux et ayants droit, soit un taux de 80% du nombre global de la population, a-t-on appris lundi auprès du ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale.
L
«
e système de la sécurité sociale en Algérie compte plus de 34 millions d'assurés sociaux en plus des ayants droit,
ce qui représente un taux de 80% de la population qui bénéficie de la couverture sociale", a indiqué le directeur central chargé de la sécurité
sociale au ministère, Chawki Acheuk-Youcef
dans une déclaration à la presse en marge du lan-
cement de la caravane d'information sur les activités du secteur.
S'agissant du système de la contractualisation,
le même responsable a souligné que près de
10.000 officines sont conventionnées avec les
caisses de la sécurité sociale. Dans le même
contexte, il a ajouté que les conventions entre les
laboratoires privées et les caisses de la sécurité
sociale dans le cadre du système de la contractualisation est en cours, précisant que l'opération
concernera en premier lieu les actes les plus importants, notamment, les analyses du sang courante pour passer dans une deuxième phase à la
radiologie. Le ministère avait procédé, au cours
des dernières années, au lancement progressif du
système de contractualisation entre les caisses de
la sécurité sociale et les professionnels de la
santé (pharmacies et médecins traitants) au profit
des différentes catégories d'assurés sociaux dans
le cadre du système du tiers payant. Le système
de contractualisation permet aux assurés sociaux
concernés de bénéficier d'une couverture préalable des frais de soins médicaux et des prestations
médicales en général.
ImportatIons de cIment
Hausse de 30% durant le 1er semestre 2014
L
es importations de l'Algérie du ciment ont atteint,
durant le 1er semestre 2014, près de 283,9 millions de dollars (usd) contre 218,19 millions usd,
en hausse de 30,11%, selon les Douanes Algériennes. Les
quantités importées ont été estimées à 3,086 millions de
tonnes durant les six premiers mois de 2014 contre 2,438
millions de tonnes à la même période en 2013, en augmentation de 26,55%, précise le Centre national de l'informatique et des statistiques (CNIS), relevant des
Douanes. Selon le ministère du Développement industriel
et de la promotion de l'investissement, l'Algérie devrait
cesser d'importer du ciment d'ici 3 à 4 ans, et ce, grâce au
renforcement de ses capacités de production nationale
avec le lancement d'une dizaine de projets de réalisation
de cimenteries durant cette année.
Le développement de la filière ciment figure parmi les
priorités du gouvernement pour atteindre une production
de 20 millions de tonnes/an à l'horizon 2016 et 29 millions
de tonnes en 2018. L'Algérie produit 18 millions de
tonnes de ciment par an et importe 2 à 3 millions de
tonnes pour répondre à la demande locale estimée à 21
millions de millions de tonnes par an.
Une dizaine de projets de réalisation de cimenteries
sont prévus pour 2014 et qui devront entrer en production
d'ici à fin 2016 début 2017. Ces nouvelles cimenteries
permettront d'arrêter l'importation de cette matière. Par
ailleurs, les importations du fer et d'acier (rond à béton)
se sont chiffrées à 1,06 milliard usd le 1er semestre 2014
contre 1,12 milliard usd à la même période de l'année dernière en baisse de 5,72%, précise encore le CNIS.
Les quantités importées ont également connu un léger
recul (0,92%) totalisant 1,717 million de tonnes, selon la
même source. En 2013, les importations algériennes des
matériaux de construction ont reculé de près de 2%, totalisant 2,98 milliards usd, malgré une hausse de plus de
20% des quantités qui ont atteint 8,66 millions de tonnes.
Cette augmentation des quantités a été tirée essentiellement par des hausses des importations du ciment (55%)
et de bois (5%), alors que celles de fer et de l'acier ont reculé de 11,4% durant 2013.
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Av is
repuBlIQue alGerIenne democratIQue et populaIre
WIlaYa de BlIda
conservatIon des forets de la WIlaYa de BlIda
Avis D’APPEl D’OFFRE NAtiONAl
REstREiNt N° 04/2014
Un avis d’appel d’offre national restreint est lancé
pour le projet :
rEaliSaTiON d’UNE BriGadE
FOrESTiErE EN TCE a Sidi aiSSa daNS
la COMMUNE dE GUErrOUaOU
Seules les entreprises qualifiées et spécialisées dans
le domaine du bâtiment comme activité principale
peuvent consulter et retirer le cahier des charges
auprès de la conservation des forêts, sise à cité du 13
mai, route de Oued El Alleug – Blida, sur
présentation du certificat de qualification en
bâtiment comme activité principale, catégorie deux
(02) et plus, en cours de validité ou copie conforme
certifiée et légalisée et ayant au moins un (01) projet
de dix millions de dinars ou plus.
Les offres doivent être accompagnées des pièces
réglementaires en cours de validité certifiées copies
conformes.
Pensée
Août 2013 Août 2014
Une année vient de
s’écouler depuis la
disparition brutale
de notre chère
mère et grand mère
Elhadja
khEira
Depuis son départ
l’AID n’est plus une fête mais une journée de recueillement
La famille DAHOUMANE demande à
tout ce sui l’ont connue d’avoir une
pieuse pensée
A DIEU NOUS APPARTENONS ET A
LUI NOUS RETOURNONS
SES ENFANTS HABIB ALI et ZINA
a) OFFrE TEChNiQUE
La déclaration à souscrire – La déclaration de
probité – Instruction aux soumissionnaires – Cahier
de prescriptions spéciales (CPS) paraphé –
Références professionnelles à travers les attestations
de bonne exécution délivrées par les maîtres
d’ouvrages publics – La liste des moyens humains –
La liste des moyens matériels – Extrait de rôle en
règle avec les services des impôts – Certificat de
qualification et classification professionnelle
catégorie II (deux) et plus en bâtiment comme
activité principale – Registre de commerce – Carte
d’immatriculation fiscale – Mise à jour (CNAS,
CASNOS, CACOBATPH) – Casier judiciaire N°03
– Bilan des trois dernières années certifié par le
commissaire aux comptes – Statut de l’entreprise
lorsqu’il s’agit d’une personne morale (SARL,
EURL) – Attestation de dépôt légal des comptes
sociaux pour les personnes morales – Planning des
travaux (délai en lettres).
NB : Toutes les pièces doivent être légalisées
B) OFFrE FiNaNCiErE
Lettre de soumission dûment remplie et signée –
Cadre du bordereau des prix unitaires et du détail
quantitatif et estimatif dûment remplis et signés sous
détail des prix.
Les offres accompagnées des pièces réglementaires
décrites à l’article 51 du décret présidentiel N°
10/236 du 07/10/2010 modifié et complété portant
réglementation des marchés publics devront être
déposées auprès de Monsieur le conservateur des
forêts de la wilaya de Blida sise à Cité 13 mai, route
de Oued El Alleug – Blida, sous double enveloppe
cachetée et anonyme. L’enveloppe extérieure devra
porter la mention indiquant le projet
CONSErVaTiON dES FOrETS dE Blida
SOUMiSSiON a NE PaS OUVrir
aViS d’aPPEl d’OFFrES NaTiONal
rESTrEiNT N° 04/2014
Projet : rEaliSaTiON d’UNE BriGadE
FOrESTiErE EN TCE a Sidi aiSSa daNS
la COMMUNE dE GUErrOUaOU
La durée de préparation des offres est fixée à 21
jours à partir de la première parution du présent avis
sur les quotidiens nationaux ou BOMOP. Si le jour
d’ouverture coïncide avec un jour férié ou un weekend, l’ouverture se fera le jour ouvrable qui suit.
La durée de validité des offres est la durée de
préparation des offres (21 jours) augmentée de
3 mois conformément à l’article 65 du décret 10/236
du 07 octobre 2010 modifié et complété , portant
réglementation des marchés publics à raison de 30
jours par mois.
Les offres doivent être déposées le 21ème jour à
compter de la parution de l’appel d’offre avant
12h00.
L’ouverture des plis techniques et financiers se fera
en une seule séance le jour de la date de dépôt des
offres à 14h00 au niveau de la conservation des
forêts. Si le jour d’ouverture coïncide avec un jour
férié ou un week-end, l’ouverture se fera le jour
ouvrable qui suit.
La séance d’ouverture des plis est publique, les
entreprises soumissionnaires y sont cordialement
invitées.
le chélif n° 35 : du 06/08/2014 au 12/08/2014
anep n° : 137954
numéro 35
Du 6 au 12 août 2014
numéro 35
Du 6 au 12 août 2014
l’entretien
il a rejoint leS rangS de la révolution en 1955
«Siraconte
berkane»
la guerre
de libération à ténès
«Il y a aujourd’hui
des gens qui se
vantent d’avoir
contribué à la
réussite de la guerre
de libération
nationale. Je peux
vous affirmer qu'ils
ont préféré rendre
leurs fusils de chasse
aux autorités
coloniales plutôt que
de les confier aux
moudjahidine.
Je peux en
témoigner.»
Ce sont des bribes de souvenirs que nous a racontés, il y a quelque temps, Henni Mohamed, un ancien moudjahid de Ténès. Discuter avec cet
authentique patriote, c’est replonger dans les années de terreur vécues par la population indigène de cette ville millénaire qui, dès les prémices
de la révolution, s’est engagée du côté du FLN/ALN. « Nous n’étions pas nombreux au début, et cela se comprenait aisément parce qu’il fallait
maintenir le secret, ne pas compromettre les chefs locaux, les militants et les sympathisants », explique-t-il, non sans louer les mérites de
nombreux citoyens anonymes qui ont tout donné pour la révolution. Mohamed Henni n’en veut pas particulièrement aux traîtres, mais il refuse
que parmi ces derniers, il en est aujourd’hui qui sont considérés comme des moudjahidine. « Je peux témoigner que beaucoup ont préféré se
ranger du côté de la France plutôt que soutenir leurs frères de combat», affirme-t-il, regrettant que les kasmas de moudjahidine n’aient pas
d’archives complètes sur les imposteurs. Il faut des journées entières pour recueillir le témoignage de cet homme sur le combat qu’il a mené
de 1955 à l’indépendance tant il a des choses à dire. Mais contentons-nous de l’essentiel : ses premiers pas dans l’action révolutionnaire, ses
premières missions en tant que membre de l’organisation du FLN/ALN et quelques réminiscences d’une époque que beaucoup ignorent, les
jeunes notamment, qui ne connaissent pas grand-chose de notre histoire contemporaine.
H
enni Mohamed, dit « Si Berkane », son
nom de guerre, est né à Ténès le 30 mars
1928. Il a été scolarisé à l’âge de 6 ans
par son oncle Ahmed Henni parce que son père,
soutien de famille, était toujours occupé au
travail. Il a rejoint l’école en même temps que son
cousin Djilali Henni, «que Dieu ait son âme». Il
est l’unique garçon de la famille avec deux sœurs,
son petit frère est mort très jeune. Mohamed
accéda jusqu’au cours moyen deuxième année et
ne put obtenir le certificat d’études que deux mois
après sa libération, en 1962.
«J’ai abandonné l’école –c’est pour cette raison
que je n’ai pas obtenu mon certificat d’études en
temps opportun, car mon père était assez âgé, il
avait à cette époque 74 ans, et comme j’étais
garçon unique, j’ai dû commencer à travailler »,
dit-il, un geste qu’il a regretté parce que «quand
même, j’étais bon élève et j’étais toujours parmi
les premiers. Malgré le climat raciste ambiant, les
instituteurs français s’acquittaient honorablement
de leurs tâches et ne montraient pas beaucoup
leur différence. Comme j’étais indigent, on me
donnait des cahiers et des crayons», témoigne-til.
Il quitte donc l’école pour aider son père dans les
tâches difficile. Son père était jardinier, il avait
appris le métier avec les Espagnols de la
deuxième vague. Ces Espagnols sont arrivés en
Algérie après la guerre civile qui dura de 1936 à
1939. Ils ont débarqué sur la côte algérienne à
bord de petites embarcations à voile, on dit qu’ils
ont largué les amarres du côté de la «Punta roja»,
la Pointe rouge, l’actuel Sidi Abderrahmane,
explique Mohamed. «C’était des communistes
qui fuyaient l’Espagne franquiste. Ils sont arrivés
très éprouvés physiquement. Ils se sont regroupés
à la place de Ténès. C’était des artisans, des
menuisiers, des jardiniers, des maréchauxferrants, etc. Les colons recrutaient les profils
dont ils avaient besoin. Par la suite, ces Espagnols
sont devenus des français à part entière.
Malheureusement, ces gens qui étaient pourtant
porteurs de valeurs progressistes sont devenus
plus racistes que les Français. Ils ont été pour
beaucoup dans l’élimination des moudjahidine et
des sympathisants du FLN. Ils ont fait partie des
groupes de l’OAS», nous apprend M. Henni.
«les Frères vous demandent de
les aider»
M. Henni se rappelle des débuts de la révolution
dans la région de Ténès. «Il y avait une activité
politique mais très rares étaient les initiés. Jeune,
je voyais beaucoup de choses mais je ne faisais
qu’observer malgré mon attachement au
mouvement national. Je rappellerai que mon père
avait été approché en 1955, avant son décès, par
un groupe de militants du FLN. Le chef de ce
groupe a apostrophé mon père en ces termes :
«Nous sommes les Frères, le Front vous demande
une contribution financière.» Mon père l’a
rabroué en lui disant qu’il n’avait pas de frères…
En fait, mon père n’avait pas aimé qu’on lui
demandât de l’argent de cette manière. Il eut par
la suite une explication avec le responsable de la
cellule du FLN qui n’était autre que le propre
frère de l’émissaire. Il a demandé à mon père
pourquoi avait-il chassé les militants d’une
manière aussi inélégante. Mon père lui a répondu
en ces termes : «Je vendais des légumes au
marché, il y avait des clients avec qui je parlais et
votre frère est venu m’annoncer que «les frères»
avaient besoin d’argent. Dites à cette espèce
d’hurluberlu qu’il sache tenir sa langue en public
car il y va de notre sécurité à tous.» A cette
époque, le FLN commençait à collecter l’argent,
à récupérer les fusils de chasse, les munitions et
tout ce qui pouvait servir d’arme. Pour que
l’incident du marché ne s’ébruite, mon père
exigea de l’émissaire de retourner chez lui au
marché et lui demander des excuses en expliquant
que les frères qui s’occupent de la mosquée
avaient besoin d’une aide financière pour l’achat
de tapis en doum (hassaïr) et pour le chaulage des
murs. C’est ce qui fut fait et mon père donna 50
000 AF.»
C’est la même cellule qui le contactera en 1955.
«J’ai commencé à militer avec les Kobili, notre
groupe était constitué de 26 éléments qui sont
tous décédés. J’ai la liste des noms. C’est
Mohamed Saïd, qui était plus âgé que moi, qui
m’a recruté. Nous tenions des réunions secrètes
et, un jour du mois d’octobre, il m’a chargé d’une
mission qui consistait à surveiller une zone
comprise entre l’abattoir et Oued Allala entre
onze heures du soir et une heure du matin. Il m’a
ordonné de quitter les lieux après 1h30. Il m’a
expliqué que des gens transportant des armes
allaient arriver par là et je devais entrer en contact
avec eux pour les diriger. Il m’a donné le mot de
passe et j’ai attendu donc à l’endroit qu’il m’a
désigné. J’y suis resté jusqu’à 1h30 du matin et,
ne voyant rien venir, j’ai traîné un peu avant de
rentrer chez moi. Le lendemain, je me suis pointé
chez mon responsable qui tenait une échoppe de
couturier, il était tailleur et confectionnait des
tenues traditionnelles. Il m’a expliqué qu’il y a eu
un empêchement et qu’ils ont dû emprunter un
autre itinéraire en partant d’Oued Allala à Djebel
Lahdid.
Au début, le cloisonnement était tel que je ne
connaissais que mon responsable. Par la suite, il
s’est constitué des petits groupes de cinq six
éléments.»
Yves-louis cazorla, le policier
«fidaï»
Une autre fois, se rappelle notre interlocuteur, «il
m’a demandé de préparer des outils pour saboter
un vignoble. Il y avait deux groupes distincts, j’ai
préparé des faucilles, des haches, des sapes. Pour
détruire un cep, il faut une pioche, mais comme
ça faisait du bruit, on détruisait seulement les
grappes. On était au mois de mai. Nous étions 5
ou 6. On a diné ensuite au lieudit «Le vieux
moulin». J’avais ramené avec moi des sacs de
jute que je leur ai dit d’enfiler. Nous, on a opéré
chez les Peregrossa, l’autre groupe chez les
Merlier. On s’est ensuite dispersé, chacun prenant
un chemin différent. L’objectif est de ne pas se
faire arrêter en groupe.» Deux jours plus tard,
l’Echo d’Alger rapportait que 362 pieds de vigne
ont été vandalisés du côté de Ténès.
Il poursuit son témoignage : «Un jour, j’ai été
approché par un policier qui se promenait avec sa
fille. Son nom est Cazorla Yves-Louis. Il me
connaissait. Il m’a demandé où j’allais et je lui ai
répondu que je devais avec quelques ouvriers
pour défoncer la terre. Il m’a demandé s’il
pouvait m’accompagner, il voulait glaner,
avait-il dit, quelques graines pour ses poules. J’ai
répondu par l’affirmative. En cours de route, il
m’a dit ceci : « Dis-moi Mohamed, tu n’as pas
peur (des fellagas)?» J’ai répondu naïvement :
«Ecoutez, s’ils viennent nous tuer, qu’ils nous
tuent. C’est le destin du bon dieu, que voulezvous que j’y fasse ?»
Une deuxième fois, Cazorla aborde Mohamed en
lui reposant la même question, ajoutant qu’il est
prêt à payer les fellagas pour ne pas être abattu.
«En fait, j’ai compris qu’il voulait mon
intermédiation. J’ai encore fait celui qui ne savait
rien, qui était dans l’ignorance de ce qui se
passait», souligne M. Henni.
«La troisième fois, ajoute notre interlocuteur, il
m’a juré sur l’honneur qu’il cherchait à entrer en
contact avec le FLN et payer s’il le fallait pour
qu’on le laisse tranquille. Il m’a demandé ce qu’il
fallait faire. Je lui avais répondu qu’il était
difficile d’entrer en contact avec eux, qu’ils
étaient presque invisibles, qu’ils pouvaient
atteindre qui ils voulaient et au moment où ils le
voulaient.»
Sentant qu’il avait vraiment envie de rester
neutre, Mohamed dit alors qu’il fallait le payer
pour ce service. «Il m’a proposé 5 000 francs, ce
qui représentait à l’époque une coquette somme.
Je l’ai laissé mijoter quelques jours, puis je suis
retourné le voir en lui disant ceci : «Vous êtes
français, c’est nous qui allons vous payer pour
que vous fassiez preuve de bonne volonté.
Autrement dit, vous allez nous fournir des armes,
surtout des mitraillettes.» Il m’a répondu qu’au
poste de police, il n’y avait qu’un seul pistolet
mitrailleur. «Si je vous le donne, on va s’en
apercevoir très vite», m’avait-il dit. J’ai répondu
que c’était la volonté des fellagas et que je ne
faisais que répercuter leur réponse.
Une semaine après, il est revenu voir Mohamed
pour lui remettre un pistolet calibre 11.43. «J’ai
dit : mais qu’est-ce que je vais faire avec cette
arme ? Et puis, il n’y a même pas de balles
dedans.» Il Cazorla répond qu’on peut utiliser les
balles de la Thompson. «Mais où vais-je trouver
des balles pour Thompson ?», dit Mohamed.
Cazorla demande un temps de réflexion et qu’il
allait voir comment régler le problème.
«Quelques jours plus tard, il m’invite prendre un
café chez lui et me remets un pistolet-mitrailleur.
Sa femme Joselyne, ne savait absolument rien de
ce que son mari tramait. Yves-Louis est venu du
Maroc, c’était un ancien engagé de l’armée
française qui a fini policier. Grâce à lui, j’ai pu
connaître tous les policiers d’origine européenne.
Et par la suite, tous les mouvements de la police
à Ténès et ses environs.»
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13
«La grenade inerte
et le commissaire»
«Cazorla Yves
Louis, un brigadier
de police,
que j’ai
convaincu de
rejoindre nos
rangs. Il vit
actuellement
en Australie.»
Ainsi commença une amitié
entre les deux hommes.
«Nous avions piégé avec une
grenade la Renault Frégate 11
CV du commissaire. Cazorla
était un artificier hors-pair. Or,
la grenade –je l’ai récupérée
du maquis auprès d’un certain
Khaled- était inerte. L’engin
n’a
pas
explosé.
Le
jour-même,
C a z o r l a
récupéra
la
grenade
en
profitant d’un
m o m e n t
d’inattention
d
u
commissaire.
Le lendemain,
il me montre la
grenade
en
m’expliquant
qu’elle est «
morte » et
qu’elle ne peut
d o n c
exploser»,
raconte
M.
Henni.
Quelques
jours, Cazorla
se débrouilla
deux grenades
offensives
chez
les
militaires. «Il
m’a contacté à
nouveau pour
m’expliquer
qu’avec
les
deux joujoux,
il allait faire
avaler
au
‘‘
commissaire
sa
carte
d’identité. Mais nous n’avons
pu exécuter l’attentat», dit
notre interlocuteur.
Quelques
jours
après,
Mohamed Henni reçoit Si
Medjadji et Khaled qui
voulaient commettre un
attentat contre un groupe de
parachutistes connus pour être
des
tortionnaires.
«Ils
torturaient nos frères dans les
centres ouverts un peu partout
à cet effet. Ces parachutistes
venaient
régulièrement
trinquer au bar de l’hôtel
central », explique M. Henni,
ajoutant
que
vu
la
configuration des lieux, il était
impossible
d’exécuter
l’attentat sans se faire
descendre car aucune retraite
n’était possible. «J’ai refusé
d’y
participer
et
j’ai
convaincu les deux Frères
qu’il fallait changer de cible.
Aussi, nous avons décidé
d’abattre un colon, un
boulanger,
qui
était
particulièrement haineux et
raciste. Il a battu à mort
plusieurs jeunes gens et aurait
tué
de
sang-froid
un
travailleur algérien. C’est Si
Khaled qui l’a abattu de 4
balles après qu’on lui a tendu
une embuscade près de chez
lui. On s’est enfui vers le
cimetière où mes deux
compagnons ont pu se
réfugier –il y avait une cachetandis que moi je suis rentré à
la maison comme si de rien
n’était. Une demi-heure avant
l’attentat qui a eu lieu à
12h7mn, j’avais acheté du
pain et un journal chez deux
marchandes
européennes.
C’était mon alibi.»
Mohamed participera ensuite
à plusieurs autres attentats
tout en se faisant passer pour
un ouvrier modèle aux yeux
des colons. Mais aussi grâce
aux liens qu’il a tissés avec le
brigadier Cazorla. Ce dernier
était prêt à participer à de
grandes opérations contre les
unités motorisées de l’armée
française. Il m’avait demandé
un jour de le mettre en contact
avec un grand chef militaire
de l’ALN pour qu’il lui envoie
une unité de 8 à 10
combattants.
Il
voulait
attaquer la police à Ténès et
subtiliser une grande quantité
d’armes. Il voulait aussi
convaincre les chefs du
maquis de piéger des unités
entières de l’armée française
en utilisant des bombes
manipulées à distance dans
certaines zones propices aux
embuscades. «Mes supérieurs
ont refusé, ils n’avaient pas
confiance en lui, bien qu’il
nous ait été d’un grand apport
dans notre combat.» Henni
Mohamed est arrêté alors qu’il
se trouvait au marché. «Ce
jour-là, la ville a été bouclée,
et j’ai senti que j’ai été donné.
Par qui ? J’ai des soupçons,
mais je ne suis pas sûr à
100%. De toutes les façons,
avec le nombre d’attentats
auxquels j’ai participé, en plus
de mes allées et venues entre
Ténès et la périphérie, je
savais que j’allais finir par
être vendu. Ce fut le cas ce
jour-là. C’est un certain
Bekbouka Mohamed qui m’a
donné. En fait, il espionnait
pour le compte des services
français. Il a su par la bouche
de Khaled, qui se vantait un
peu trop de ses actions, que
j’étais parmi le groupe qui a
tendu
l’embuscade
au
boulanger.
Des
frères
l’avaient
soupçonné
de
travailler pour le compte de
l’ennemi. Je leur ai dit qu’il ne
fallait pas le tuer mais de le
surveiller de près. Deux jours
après mon arrestation, je l’ai
vu avec les militaires et il leur
affirmé sans détour qu’il me
connaissait. Mes dénégations
n’avaient rien fait. C’est ce
même Bekbouka qui a montré
le refuge qu’on appelait «le
trou du veau marin» et où ont
été tués plusieurs de nos frères
de combat.»
Propos recueillis
par F. Ezzaïkha
A suivre
«Le plus grand accrochage qui a réussi
à l’ALN dans la wilaya 5 s’est déroulé en
juillet 1959 à Sidi Abderrahmane, ex-Souk
Lebgar. Après cet accrochage, j’ai recueilli
près de 40 femmes dont les époux étaient
tombés au champ d’honneur. Je tiens à
rappeler que toutes les femmes dont les
époux étaient tués au combat venaient
chez moi, je les accueillais et je leur
fournissais le gîte et le couvert. J’ai eu à
accueillir près de 600 femmes.»
‘‘
12
14
numéro 35
du 6 au 12 août 2014
PAtrimoine
l'homme de foi nous A quittés il y A 14 Ans
Cheikh Ahmed Atba Benatba,
penseur, sage et érudit
La commémoration du 14ème anniversaire de la mort du cheikh Ahmed Atba Benatba, l'un des plus célèbres oulémas de toute la région
du centre-ouest du pays, aura lieu ce jeudi à Chlef. Cette énième occasion permettra comme toutes les précédentes, aux proches et amis
du défunt ainsi qu'à ses anciens élèves non seulement de se rencontrer, mais aussi d'évoquer, ensemble, les moments forts et historiques
où l'aura du cheikh rayonnait sur toute la région notamment de par son audace, son savoir-faire, sa culture et ses connaissances.
C
eux qui ont côtoyé Cheikh Ahmed Atba
Benatba en l'accompagnant dans son
long périple, ou encore ceux qui ont
étudié dans les écoles où il a enseignait avec
persévérance et abnégation, se rappellent toujours, malgré leur âge avancé, de ce cheikh qui
a fait d'eux des hommes en mesure de servir le
pays, et de reprendre le flambeau de la manière
la plus digne après lui. "Il était doté d'un courage et d'une personnalité à la fois uniques et
exemplaires à tous les niveaux. Nous avions appris beaucoup de lui, et nous nous souvenons
toujours de ses grandes capacités, de sa suprématie et de son érudition inégalée dans tous les
domaines", témoignent certains de ses exélèves qui tiennent à lui rendre un vibrant hommage à cette occasion.
Historien, penseur, religieux et enseignant,
cheikh Ahmed Atba Benatba vit le jour en 1916
à El-Attaf dans la wilaya d'Aïn-Defla. Il s'est
rapidement lancé dans la recherche du savoir et
dans l'étude des préceptes des oulémas de
l'époque alors qu'il n'avait que 16 ans. Parmi ces
derniers, les imams Malik et Sidi Khelil de la
région de l'ouest du pays pour lesquels il a
consacré tout son savoir-faire et son dur travail
afin de les faire connaître, et tirer ainsi profit de
leurs œuvres qui étaient d'une extrême importance notamment en matière de connaissances
à plusieurs niveaux. Ces imams ainsi que plusieurs autres étaient un modèle pour lui. C'est
pourquoi, durant toute sa vie, il n'arrêtait pas,
lui aussi, de travailler, de produire intellectuellement et de faire de ses nombreuses œuvres
dans les domaines de l'histoire, de la science et
de la jurisprudence, une richesse convoitée
alors par tout le monde. Son parcours était,
comme le témoignent de nos jours nombre de
ceux qui l'avaient connu, couronné de réussite
et de mérite.
Une renommée mondiale
"L'école El-Khaldounia de la ville, qui était
d'une renommée mondiale à l'époque, dispensait une formation et un enseignement d'une très
grande qualité dans de différents domaines.
Cette école était considérée comme un modèle
auquel le monde arabe et islamique accordait
une importance tout à fait particulière. Cette
médersa a été fondée justement par cheikh
Ahmed en 1935 avec son père avant que celuici ne lui décerna le diplôme de fin d'études.
C'est au moyen de ce diplôme qu'il a obtenu des
mains de son père que cheikh Ahmed est devenu, par la suite, un professeur d'un grand talent, en mesure de transmettre le message du
savoir dans plusieurs matières à ses élèves.
Après quoi, il était des années durant à la hauteur de cette lourde tâche qui lui a été confiée.
Au total, ce sont donc plus de 6 000 étudiants
qui seront formés, plus tard, dans les écoles qu'il
a dirigées. Ces derniers ont ensuite dignement
repris le flambeau en exerçant le métier d'enseignant partout à travers le pays, alors sous l'oc-
élèves de Cheikh
Ahmed AtbA benAtbA
cupation coloniale D'ailleurs, tout comme son
père Djillali (auquel Le Chélif réservera prochainement et à l'occasion de la célébration de
l'anniversaire de la création de l'école El-Khaldounia un portrait qui traite de son parcours
professionnel et du combat qu'il mené durant
l'époque colonial) qui avait dirigé, pour sa part,
une institution religieuse qu'il avait lui-même
fondée en 1902, racontent plusieurs de ses compagnons en ajoutant qu'après obtenu avec mérite et excellence le grade de professeur, cheikh
Ahmed Atba Benabtba ne tardera pas à mettre
en pratique, sur le terrain, l'ensemble de ses
connaissances pour que les assoiffés du savoir
puissent en tirer profit.
En 1954, la ville d'Orléansville, Chlef aujourd'hui, fut entièrement détruite par un séisme
ravageur. Cheikh Ahmed devait alors s'installer
à Relizane dans le but d'assurer une continuité
à sa noble mission qu'il ne voulait, en aucun
cas, qu'elle s'achève, ou qu'elle disparaisse subitement. Une fois installé à Relizane et compte
tenu de sa grande réputation qui a dépassé largement les frontières de la région à tous les niveaux, il fut honorablement accueilli par cheikh
Ghoulamallah de Sidi-Aadda, et aussi par plusieurs autres grands maîtres de la région qui ont
rapidement mis à sa disposition les moyens humains et matériels de la medersa locale afin
qu'il puisse poursuivre, dans de très bonnes
conditions, son périple dans le domaine de l'enseignement dans plusieurs domaines.
Un promoteur du patrimoine
cultuel et culturel
En 1962 et après plusieurs années d'activité
à Relizane, il retourne à Chlef et continue
d'exercer sa fonction de formateur. Selon de
nombreux témoignages recueillis auprès du fils
Moulay, et auprès de plusieurs autres de ses
proches et amis également, ce n'est qu'en 1964
que cheikh Ahmed Atba Benatba a acquis le
titre définitif de professeur titulaire en sciences
islamiques.
Après un séjour de plus de trois années à
Mostaganem suite au tremblement de terre du
10 octobre 1980 qui a ravagé la région d'ElAsnam, d'ailleurs tout comme celui de 1954,
cheikh Ahmed rentre une nouvelle fois à Chlef,
mais cette fois-ci définitivement. Une fois réinstallé dans sa ville qu'il qualifiait toujours de
berceau du savoir, cheikh Ahmed se consacrera
alors, entièrement, à la formation des imams et
des futurs cadres qui serviront le pays plus tard,
dans toute la région. De par sa modestie et sa
forte personnalité, les nombreux témoignages
rapportent, dans le même contexte, qu'il demeurait l'incontestable cheikh de son époque.
"Le combat qu'il a mené durant toute sa car-
rière professionnelle, et le travail qu'il a réalisé
avec acharnement, bravant ainsi tous les obstacles et toutes les difficultés qui s'opposaient
à lui jadis, visaient tout simplement à atteindre
et indéniablement des objectifs qu'il s'était tracés au départ à savoir, la promotion du patrimoine multiculturel de notre pays d'une part, et
d'autre part, assurer une relève en mesure d'affronter et de surmonter les défis de nos jours.
C'est la raison pour laquelle il s'était donné à
fond pour faire de ses élèves d'hier, des cadres
et des hommes d'aujourd'hui. En effet, nombre
de ces derniers continuent d'assumer, de nos
jours, des fonctions importants dans différents
domaines et ce, plusieurs années après sa
mort", relatent certains anciens élèves du
cheikh.
Il y a quatorze ans nous quittait à jamais,
cheikh Ahmed Atba Benatba laissant derrière
lui un patrimoine et une bibliothèque riches et
féconds qui méritent d'être minutieusement étudiés et revus afin de servir aux générations futures, aux universitaires et aux chercheurs.
Soulignons enfin, que comme chaque année,
une commémoration sera célébrée à cette occasion au domicile du défunt en présence de
plusieurs chouyoukhs et autres personnalités de
divers endroits de la wilaya, et même de la région.
A. Hakim
Chronique du temps qui passe
Riche qui peut, aisé qui sait, sage qui veut
E
t si nous faisions un petit tour dans notre ville, en tant
qu’étrangers venant pour la première fois? Quelle serait la première chose qui attirerait notre attention à
votre avis? La propreté? Ça m’étonnerait! La verdure? J’en
doute fort! La chaleur?
Sûrement pas! (maintenant on a Google). Ce dont je parle,
c’est quelque chose qu’on va voir à l’entrée même de la ville
et on va la retrouver partout ou on ira! On la verra à travers
les voitures de luxe conduites par les jeunes et les moins
jeunes, à travers les vêtements de marque portés par les bosseurs et même par les chômeurs, les hautes bâtisses retrouvées dans chaque coin de rue; la plupart n’ont pas encore été
finies et ne le seront peut être jamais, car l’essentiel dans une
construction, si jamais vous l’ignorez, c’est la hauteur (navrée pour vous chers urbanistes et architectes et pour toutes
ces études que vous aviez faites, mais ici quand quelqu’un a
de l’argent, même quand il a tort, il a raison!). Vous l’avez
bien compris c’est bel et bien d’argent que je parle. Cet ar-
gent avec lequel les gens se vantent au nom de je ne sais quoi
et pour je ne sais quelle raison! Et ces mêmes personnes là
qui n’ont rien d’autres que l’argent et dont on retrouve les
noms dans les discussions des petits et des grands! Oui! Malheureusement, on n’entend parler que de ce qu’ils font et de
ce qu’ils possèdent! Ne fait-on pas travailler ses méninges à
ce point là? L’argent est il devenu notre seule valeur ? Et
ceux qui le détiennent nos exemples?
AA
Numéro 35
du 6 au 12 août 2014
15
CuLture
abdeslam derouache, chanTeur, inTerprèTe eT professeur de musique :
«Perpétrer la musique chaabie
est indispensable, c’est notre patrimoine»
L’artiste Abdeslam Derouache, est un érudit de la musique chaâbie, haouzie et andalouse, il a côtoyé les grands noms de la chanson algérienne tels que Hadj M’hamed El Anka, Boudjemaa El Ankis et de nombreux autres. Il est actuellement professeur de musique au niveau du palais de la culture de la ville d’Aïn Defla.
A
bdeslam Derouache est né à Hussein
Dey (Alger) le 5 décembre 1955. Abdeslam a pénétré très tôt le monde la
musique chaâbie. Déjà, à l’âge de 6 ans, il fabriqua lui-même son premier instrument de
musique à l’aide de bidon métallique d’huile
pour moteur automobile. Grâce à ce récipient
bricolé, il fera ses premiers pas en tant que
musicien à la maison en imitant Dahmane El
Harrachi et en reprenant son répertoire. Ce
chanteur fut pour Abdeslam la révélation : la
musique est devenue sa véritable vocation.
«Ma mère se souvient toujours que lorsque
j’avais 4 ans je collais la radio contre mon
oreille pour écouter ses chansons». Par contre,
son père avait très vite compris le penchant de
son pour la musique puisqu’il lui acheta trois
guitares. Il recevra la première alors qu’il
n’avait que 9 ans. Et c’est ainsi que commença la véritable initiation aux morceaux de
Dahmane El Harrachi. Il aimait beaucoup ses
paroles, ses airs et sa manière de chanter ; il
sera très vite empreint des notes travaillées
convenablement avec le mandole et le banjo.
A l’âge de quatorze ans, son père lui offrit une
mandole, et c’était en 1966. A l'époque, il y
avait une émission qui passait à la télévision
nationale et à laquelle participaient un bon
nombre de musiciens de chaâbi et de divers
autres genres musicaux à l'image de Rabah
Driassa, Mohamed Lamari, Noura, Seloua,
Hadj Menouar... Elle s'appelait « Djenet El
Atfal.» «J'ai été repéré et contacté par son directeur et concepteur et animateur, Zoheir Abdelatif. Ce dernier fut très satisfait et
impressionné par mes prestations lors de l’interprétation à la télé et en direct des chansons
de Dahmane El-Harrachi». Et c'est sa reprise
de «Bahdja ani baâtlek marsoul» qui le révèlera comme artiste et le fera connaître aux
yeux du public.
De musicien amateur
à enseignant
Il se fera aussi connaître par la chanson «Ya
tawos ya nour Ainya», un morceau qu'il a écrit
et composé lui-même. Il le joua devant feu le
président Houari Boumediene. En 1967,
pourvu d'une certaine notoriété, il se lie d'amitié avec un ami de son père. Il s'agit d’Amar
Ezzahi. C'était le second artiste grâce auquel
il parvient à parfaire ses connaissances en ma-
la voie artistique du chaâbi, à l'image de H’sissen Saâdi, Cherchem Abdelkader, Mohamed
Boudjemaâ El Ankis..., fait remarquer Abdeslam. Suite à cette participation qui lui a valu
un diplôme d'honneur et lui a surtout insufflé
une certaine vitalité, l'artiste revient sur scène
en animant des soirées dont le dernier festival
national de musique andalouse et chaâbie qui
s'est déroulé récemment à Mascara. Durant le
mois de ramadan, il a animé plusieurs soirées
à l'initiative de l'établissement Arts et culture.
Aujourd'hui, professeur de musique chaâbi et
du solfège, et ce, depuis 1998 au conservatoire
de Kouba, annexe du conservatoire central
d'Alger, Abdeslam Derouache tend à inculquer
comme ses maîtres l’ont fait pour lui, son modeste savoir à des disciples en quête d'apprentissage technique du chaâbi et notamment le
jeu instrumental...
La passion du chaâbi
et d’el Anka
tière de chaâbi. En 1969, il entre au conservatoire municipal d'Alger qui était dirigé à
l'époque par Mahieddine Bachtarzi. Il suivra
des cours de musique de chaâbi sous la direction de l'éminent maître Hadj Mohamed ElAnka et prend également des cours de solfège
chez Boudjemaâ Fergani. L'année 1969 fut
pour Abdeslam celle de la consécration
puisque des titres comme «Yema yema»,
«Mouhal nensa kheir el oualdine» et «Ya Falestine ya nour aynia» connaîtront un franc
succès. Les études entreprises sans interruption de 1969 à 1978, lui firent obtenir des diplômes et plusieurs prix arrachés à l'unanimité
des jurys. Bien nourri au répertoire de ses
grands maîtres El-Anka et Ezzahi et fort de ce
legs musical hérité de ses aînés, il est contacté
par Hakim Benatia, le successeur de Bachtarzi
à la tête du conservatoire municipal, qui lui
proposa le poste d'enseignant de solfège en
1980. Une année après, c'est Abdelouahab
Selim, chef d'orchestre et directeur du conser-
vatoire, qui lui proposa de prendre en charge
les classes de chaâbi.
Il accepta, en 1985, la proposition d’enseigner poste ce genre musical aux élèves de la
section chaabi. Interprète, musicien, auteur et
compositeur de talent, Abdeslam Derrouach
retournera désormais à la télé en participant à
plus de 10 enregistrements télé et 14 émissions radiophoniques.
un artiste infatigable
A ce jour, l'artiste compte plus de 45 œuvres
musicales, toutes déclarées à l'Office national
des droits d’auteur (Onda). Après s'être éclipsé
de la scène artistique durant quelques années,
il revient en 1997 à l'invitation du Comité des
fêtes d'Alger qui organisa, cette année-là, un
vibrant hommage à El-Anka à l'occasion de la
commémoration du 19è anniversaire de sa disparition. A cette manifestation culturelle,
avaient pris part certains anciens élèves d'ElAnka, ses amis et compagnons de route dans
Cet amoureux-né du chaâbi et d'El-Anka ne
cache pas sa passion pour ce dernier artiste :
«Il était modeste, doté d'une forte mémoire, il
incarnait la bonté et la générosité. C'était
comme un père pour moi. Ce que j'ai appris
de lui, je ne l'oublierai jamais», nous confie
l'artiste. Ensuite, il fut sollicité pour prendre
les destinés du palais culturel d’Ain Defla
pour assurer une continuité dans l’enseignement du chaabi, du haouzi et de l’andalou. Le
cheikh n’arrêtera pas d’étendre son savoir en
des étapes différentes. Les prémices de son
travail sont déjà apparues en formant des
élèves sur les différents instruments tels que
le mandole, le banjo, le luth, le violon et la
derbouka.
Un véritable vivier a été constitué par ses
élèves pour la formation d’orchestres de ce
type de musique. Certains de ses disciples ont
une virtuosité digne des grands artistes de
l’époque. La ville d’Ain Defla, fait renaitre le
chaabi d’antan et nous fait également revivre
de vrais moments d’extase grâce au monument qu’est Abdeslam Derouache. Parmi ses
tubes les plus en vogue et que Abdeslam aimait beaucoup à reprendre, citons «Rak
Beaad», «El Djazair Sakna Fel Qalb», «Waliftini waliftini»- «Ana daymene wahdi b’la
bik»- «Kh’sara rah anssani».
Djilali Deghrar
Journées de la chanson andalouse de Ténès
un événement réussi
P
endant trois jours, du 2 au 4 août derniers, la ville de Ténès a vibré au rythme
des chants andalous en abritant les journées de la chanson Andalouse à l'école Bouaaziza. L’événement a été organisé par
l’association "Awtar Ténès" en collaboration
avec la direction de la Culture de Chlef et sous
le haut patronage du wali de la wilaya de Chlef.
La première édition de son genre a connu la
participation de 8 troupes de la chanson Andalouse telles que «El Rachidia» de Cherchel,
«Berwigutte» de Tlemcen, «Riyadh el andalous» de Blida «El Ziria» de Meliana ainsi que
les troupes de la ville de Ténès «el Athmania»,
«Djawharet Ténès» et «Awtar Ténès» sans oublier «el Tareb el assil» de la ville de Chlef.
"Nous comptons promouvoir la chanson Andalouse dans notre région afin de l'élargir à travers
la wilaya... C'est une première expérience réussie à mon avis», nous a déclaré Djamel Maalmi,
président de l'Association "Awtar Ténès" organisatrice de ces journées artistiques. «Nos objectifs sont atteints», poursuit notre
interlocuteur, ajoutant que le but est de faire
profiter nos jeunes de l'expérience des anciens
troupes afin qu’ils en tirent profit ; nous espé-
rant nous améliorer à l'avenir.» Le directeur de
la Culture, M. Mohamed Nemili, qui a honoré
de sa présence cette manifestation, a déclaré
qu’il comptait relancer plusieurs projets culturels tels que ces journées. "J’espère que le ministère de la Culture nous accordera les moyens
pour promouvoir ces journées en festival national dès l'année prochaine. C'est la même la
chose pour le festival de la marionnette en
baisse de rythme à Aïn Temouchent que nous
comptons récupérer inchallah".
Côté public, l'assistance été nombreuse par la
présence des familles qui n'ont pas manqué de
féliciter les organisateurs pour cette louable initiative artistique qui tombe bien avec l'été et la
saison estivale. «Ténès devait abriter plusieurs
activités culturelles et artistique je suis très ravi
d'avoir assisté à cette belle soirée d'andalous",
nous a déclaré un père de famille venu assister
au spectacle d'ouverture avec les membres de
sa famille.
Pour le doyen de la chanson andalouse à
Ténès, cheikh Allal, président de l'association
El Athmania, «il est indispensable d'assister ses
jeunes talents qui promettent beaucoup et je félicite les membres de "Awtar Ténès" pour le tra-
Groupe AwtAr ténès
vail accompli en si peu de temps en présentant
un très beau spectacle.»
Rappelons que les journées de la chanson andalouse ont été clôturées par la remise des prix
aux participants dans une ambiance très sympathique où Ténès a vibré au rythme de la chanson andalouse.
Abdelkrim el Houari
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numéro 35
Du 6 au 12 août 2014
Détente
MotSfléchéS
Mots
croisés
HORIZONTALEMENT
1 - Science du grand âge
2 - Arrivées à point - Deux cent romain
3 - Patrie de Daudet - Mit à l'air
4 - Nommes - Ange oriental
5 - Soleil de fellah - Général - Suite de siècles
6 - Abrégé
7 - Hydrates expectorants
8 - Déesse marine - Mauvaises herbes
9 - Inflammation - Père de Jason
10 - Petit récipient - Maître de Démosthène
VERTICALEMENT
Citations
«Il y a ceux à qui nous pardonnons et ceux à qui nous ne pardonnons pas. Ceux à qui nous ne pardonnons
pas sont nos amis.»
Henry De Montherlant
«Certains regardent la vase au fond de l’étang, et d’autres contemplent la fleur de lotus à la surface de
l’eau. Il s’agit d’un choix.»
Dalaï Lama
«Ce n’est pas parce que les choses nous semblent inaccessibles que nous n’osons pas; c’est parce que
nous n’osons pas qu’elles nous semblent inaccessibles.»
Sénèque
SolutionSdeSjeux
Verticalement
A : Génération - B : Epilaient - C : Rami - Droit
D : Onestep - TA - E : Nos - Omises - F : Tu Stène
G : Oie - Amenée - H : Levuloses
I : Oser - Coi - J : Nierions - K : Ictère - L :
Ecale - Ussé
Horizontalement
1 : Gérontologie - 2 : Epanouies - 3 : Nîmes Eventa
4 : Elis - Uriel - 5 : Ra - Total - Ere - 6 : Aidemémoire
7 : Terrines - 8 : Ino - Séneçons
9 : Otite - Eson - 10 : Tasse - Isée
Soduku
A - Ensemble d'individus
B - Faisaient la peau lisse
C - Jeu de cartes - Conforme
D - Danse - Tantale du chimiste
E - Possessif - Sautées
F - Pronom familier - Ville de Flandre
G - Niaise - Conduite
H - Fructoses
I - Prendre des risques - Silencieux
J - Réfuterions
K - Maladie colorante
L - Dépouille - Beau château
numéro 35
Du 6 au 12 août 2014
édition
«Yasmine»
17
Un roman mélodramatique
d'Abdelkader Guerine
Yasmine, c'est le titre d'un autre roman qui va enrichir la bibliographie d'Abdelkader Guerine, un ouvrage qui relate
du passage d'isabelle Eberhardt dans le Dahra vers le début du 20ème siècle, notamment de son mariage avec un officier arabe de la région.
C
e travail littéraire repose sur la biographie de cette journaliste et chroniqueuse Suisse, éblouie par l'Algérie
après sa découverte du désert et convertie à
l'islam après sa rencontre avec ce culte de paix
et de sérénité. Anarchiste et aventurière, Isabelle Eberhardt décéda dans la crue d'un oued
à Ain Sefra dans le sud-ouest algérien après
une existence houleuse et tellement tumultueuse. Ce livre est un mélodrame qui décrit
une histoire d'amour qui se solda par un mariage entre Isabelle, Yasmine, et Slimane, et se
termina par un drame après la disparition de la
femme alors qu'elle n'avait que 27 ans, vécus
comme 27 siècles riches d'événements autant
misérables que sages et bien heureux. Beaucoup d'amour et énormément de chagrin parmi
les récits fictifs et les proses poétiques développés dans cet ouvrage qui s'enregistre
comme une œuvre qui traite d'un sujet inconnu
survenu au Dahra par des temps révolus mais
jamais oubliés.
Isabelle Eberhardt était la première correspondante de guerre femme, elle arpentait le désert pour couvrir les faits des batailles et les
soulèvements des populations autochtones
contre les militaires français. Sa prise de position affichée dans les colonnes du journal
"Akhbar" contre les méthodes féodales exercées par les occupants européens afin d'accaparer des terres et des biens du pays et de
soumettre ses habitants à un ordre similaire à
l'esclavagisme lui valut le déni et le mépris du
gouvernement français. Par ailleurs, ses dénonciations des lois arbitraires et répressives à
l'égard des populations locales et ses opinions
qui défendaient ces gens mal considérés dans
leur propre pays ne lui ont cependant pas permis d'atteindre l'estime et la confiance des
chefs des confréries musulmanes des zaouïas
de l'est du pays précisément. Ces derniers sont
allés jusqu'à tenter de l'assassiner, la soupçonnant d'espionner leur mouvement résistant au
profit des français, ils ne toléraient pas non
plus son ingérence dans leur culte et leur cou-
tumes, rejetant sa nature de femme habillée en
bédouin fréquentant la gente masculine dans
ses passages que les chefs estimaient zélés et
provocateurs.
Yasmine se veut comme une lecture pour le
plaisir d'un voyage émotionnel en compagnie
de beaux verbes, mais aussi s'aligne comme le
devoir de rendre un hommage à l'humanisme,
à la bravoure et aux talents d'écrivaine exceptionnelle d'Isabelle Eberhardt.
En voici un extrait pour partager un peu
d'émotion de ce manuscrit qui sera prochainement soumis à l'édition.
"-A vos ordres chef, répondit le sergent Germain, assis entre le sergent René et moi, dans
le bureau du commandant des forces militaires
de la ville. Ce dernier nous convoqua et nous
réunit dans cet espace sobre afin de nous parler
d'une sorte d'expédition vers Batna, La Nouvelle Lambèse comme il plaisait aux Français
de l'appeler.
-Vous allez partir dans un convoi de trois diligences avec une escorte de six cavaliers, vous
êtes le premier responsable de cette expédition
capitaine Slimane, le sergent Germain sera
votre second dans cette mission, dit le commandant Gallieni avec ardeur afin de nous persuader de l'importance de l'objet de cette
réunion.
-Entendu mon commandant, répliquai-je à
l'officier supérieur avec le même élan de voix
pour exprimer mon attention sincère à ses recommandations.
-Vous allez démarrer cette nuit, vous gagnerez plus de chemin en évitant la chaleur de la
journée, la route est sécurisée mais n'oubliez
jamais d'être prudent et vigilant, dit le chef en
se retournant, la tête baissée, faisant des pas
derrière son bureau, sans doute cherchant les
mots nécessaires pour nous expliquer au mieux
la tâche qu'il nous confiait.
-Vous avez une semaine pour accomplir
votre mission. Votre devoir et de ramener saine
et sauve à Orléansville une journaliste suisse
qui répond au nom d'Isabelle Eberhardt, re-
lança le commandant en nous faisant face, les
poings appuyés sur son solide bureau en hêtre
marron soigneusement ciré, en nous regardant
un à un profondément dans les yeux.
-Saine et sauve, vous avez une semaine, ne
vous arrêtez que pour le repos des chevaux, ordonna-t-il avec un regard strict, avant de venir
vers nous, tendre la main pour saluer amicalement chacun de nous tour à tour à la fin de
cette brève assemblée.
-Saine et sauve, c'est un ordre, insista-t-il en
appuyant sur ses mots qu'il tirait de son sourire
autoritaire et magistralement sérieux.
-A vos ordre mon commandant, répondis-je
dans un salut au garde-à-vous, pour ensuite me
retourner et sortir du bureau suivi des autres
soldats.
-C'est une chance de visiter le Constantinois,
je n'avais jamais été de ce côté du pays, dit le
sergent René dès que nous sortîmes du bureau
du commandant.
-Et puis, ramener une femme à Orléansville
n'est pas vraiment une corvée lourde, termina
le sergent Germain en riant d'une manière enfantine exagérée, alors que nous faisions les
pas pour sortir de ce sinistre bâtiment que je
n'avais jamais vraiment aimé.
-Arrêtez de rire et allez-vous préparer pour
le voyage, ordonnai-je aux deux sergents qui
étouffaient leur fou rire entre leurs mains, je
sentis le dernier soupir pressé leur sortir par les
narines, tellement leurs bouches fermées.
A vrai dire, je n'avais pas une grande autorité
sur ces soldats pourtant subalternes à mon
grade. Ce n'était pas à cause de mon origine
arabe, mais c'est par ce qu'ils étaient plus des
amis avec lesquels je passais le clair de mon
temps de militaire, une carrière que je n'avais
jamais choisie, mais que j'ai fini par embrasser
par respect au choix imposé par mon père.
Mon père était Kaïd de toute la région nord du
Chéliff, connu et respecté pour son esprit serein et sa grande générosité. Il voulait m'offrir
une instruction digne de sa renommée, il voulait me faire vivre les rêves que lui-même avait
toujours espérés mais jamais obtenus, il voulait
faire de moi un véritable homme du monde, il
tenait à ce que je sois un indigène qui connaissait la force de notre ennemi. Mon père pouvait
bien m'engager pour suivre de grandes études
avec sa fortune incommensurable et ses
connaissances parmi la haute sphère des gens
du gouvernement. Il décida alors de m'abreuver d'éducation occidentale qui proposait les
sciences modernes les plus avancées. Après
avoir fait l'école coranique dans la zaouïa de
Sidi Bahloul dans ma petite enfance, un lieu
où j'appris le coran et la maîtrise de la langue
arabe, je fus détourné vers la fameuse école
militaire de Saint Cyr en France, d'où je sortis
majeur de ma promotion avec le grade de capitaine, un honneur que j'ai toujours confirmé
avec mon comportement mondain et ma bonne
application sur le terrain."
Elle est la lune qui embellit
Le ciel pendant mes layali,
Une rose sucrée au bon loukoum
Plantée au champ de mes noudjoum,
Une perle rare qui vaut le mell
Et les trésors de tout le Tell.
Elle est la source qui fait l'oued
Qui passe nourrir de blé mon bled,
Une note de chant qui dore le vide
Et prêche l'essence de mes quassid,
Une ile au creux d'un cœur rebelle
Au pied du pic du grand djebel.
Elle est de l'or autour serti
Le long des routes de hayati,
Une touche qui mêle tous les founoun
D'un doigté doux jusqu'au djounoun,
Un clin d'un œil magique qui saoule
Et rend l'esprit serein maboul.
Elle est mon mal parmi les tribes
Auquel je n'ai trouvé toubib,
Une plaie cousue aux os assis
Perdu des pieds jusqu'à rassi,
Un rêve défunt terré sans âme
Pour espérer d'autres salam.
Abdelkader Guerine
18
histoire
numéro 35
du 6 au 12 août 2014
EllE aurait fait quElquE 9 millions dE victimEs
il y a un siècle, la première guerre
mondiale éclate... en algérie
Il y a un siècle, presque jour pour jour, débuta la première guerre qui fit, en l'espace de 4 ans, plus de 9 millions de morts. C'est à cette
époque que furent employés les premières unités blindées, les premiers avions… et les armes chimiques qui décimèrent des centaines de
milliers de soldats engagés sur le front. Allemands, Français, Britanniques, Américains, Turques, Arabes, Africains s'entredéchirèrent
des mois durant pour d'hypothétiques victoires, les lignes de front changeant au gré des mouvements des armées adverses.
M
ais pour l'histoire, il faut retenir une
chose : la première guerre mondiale
a débuté en Algérie. En effet,
quelques heures après la déclaration de guerre
de l'Allemagne à la France, deux bâtiments de
guerre allemand ouvrent le feu sur les ports de
Skikda et Annaba dans une tentative de contrarier l'arrivée des troupes indigènes françaises
en Europe. Nous avons retrouvé sur le net un
article particulièrement intéressant que nous
nous sommes permis de reprendre in-extenso
en nous excusant au préalable auprès de son
auteur.
Philippeville : les premières
victimes de la Grande
Guerre
"Le trois août mille neuf cent quatorze, l'Allemagne déclarait la guerre à la France. Philippeville, eut avec Bône, le triste privilège d'être
la première cible que choisirent les Allemands.
On y déplora les premières victimes Françaises
de cet effroyable conflit.
Pour la défense de Philippeville, seul le fort
d'EI Kantara disposait de deux canons de 190
mm, en état de fonctionnement depuis la veille,
ils étaient d'ailleurs sur le point d'être désaffectés, mais la déclaration de guerre avait justifié
leur remise en service.
A l'aube du quatre août, le croiseur allemand
"Goeben", un bateau de vingt-trois mille tonneaux, après être passé au large du Cap de Fer,
en arborant le drapeau russe, pays allié, pour
ne pas être inquiété, se présentait face au port
de notre cité. Le poste de veille du Cap de Fer
avait bien signalé son passage, mais ne l'avait
pas identifié.
Ce navire de guerre était l'un des plus modernes de la marine allemande, long de près de
cent soixante-douze mètres, disposait d'un
équipage de plus de mille hommes, d'une nombreuse et puissante artillerie et de lances torpilles. Il ouvrit le feu avec pour objectifs le
port, la gare, la caserne de France, l'usine à
gaz.
Heureusement, la riposte du fort d'EI Kantara fut très efficace et très rapide, parmi
quelques obus tirés immédiatement, l'un atteignit vraisemblablement le navire ennemi à l'arrière. Surpris par une telle riposte le " Goeben
" disparut très rapidement, prenant la direction
de l'île Srigina. Cette agression, bien que de
courte durée, provoqua néanmoins des dégâts
conséquents:
Les militaires du régiment du Troisième
Zouaves, qui avaient passé la nuit dans un hangar sur le port, dans l'intention d'embarquer
pour la Métropole, furent les principales victimes, ils perdirent dix-sept hommes et eurent
de nombreux blessés. La mort de quatre civils
fut également à déplorer. Il y eut aussi
quelques dégâts matériels comme en témoignent ces cartes postales.
Je ne peux résister au désir de reproduire les
textes figurant au dos de deux des cartes qui illustrent ce bombardement:
"Lundi 4 août à 5h l2, j'étais à peine couché
sous le pont de chemin de fer, que je vis une
épaisse fumée s'élever de l'usine à gaz. Je
croyais le gazomètre atteint. Il n'en était rien,
mais je voyais avec effroi les coups se rapprocher de l'endroit où je me trouvais."
"Je vais tomber ou du moins je vis éclater,
le projectile sur le hangar qu'il incendia. En
moins de cinq minutes tout fût brûlé.
Le "Goeben" qui essuyait à ce moment le
feu du fort d'El Kantara, prit la direction du
large. Il avait tiré cinquante coups de canon,
on compta quatre-vingt tués, blessés ou disparus."
La pièce de canon numéro vingt et un, qui
tira les premiers coups de canon de la riposte,
BomBardement de PhiliPPeville
le 4 août 1914
fut transportée le trente septembre mille neuf
cent dix-neuf, au musée des Invalides à Paris
ou elle est encore visible. Un monument aux
morts fut érigé à l'entrée du port, pour commémorer cet événement. A notre retour, la plaque,
qui ornait ce monument, fut conservée aux services historiques de l'armée de terre à Vincennes, avant d'être scellée au pied du
monument des rapatriés, érigé au cimetière des
Gonards à Versailles.
C'est en allant me recueillir au pied de ce
monument, que j'appris qu'à une certaine
époque Philippeville avait été jumelée avec
Versailles ! Si quelqu'un possède des informations à ce sujet, je serais très heureux d'en avoir
connaissance.
Contrairement à ce que dit le texte figurant
près du monument de Versailles il ne me semble pas que la plaque commémorative du bombardement de Philippeville ait été au fort du
pont d'El Kantara, elle se trouvait à l'entrée du
port sur le monument ci-dessous.
N'étant pas encore de ce monde en l'an de
grâce mille neuf cent quatorze, j'ai dû m'inspirer pour écrire ces quelques lignes, des journaux de l'époque et des excellents ouvrages de
Monsieur Emile Ledermann "Philippeville et
ses environs", de Monsieur Marcel Gori "Philippeville mon beau pays" et de Monsieur Gilbert Attard "La vie quotidienne à
Philippeville", ainsi que de mes cartes postales
pour les images et les témoignages.
Enfin, qu'il me soit permis d'avoir une pensée pour ceux et ils sont nombreux, qui par
leurs actions, leurs écrits, nous permettent, de
cultiver et d'honorer le souvenir de nos générations précédentes, dont nous sommes fiers à
juste titre.
Bône subit les obus
du Breslau
La guerre à peine déclarée en mille neuf cent
quatorze, Philippeville et Bône furent les premiers objectifs de l'Allemagne.
Les croiseurs Goeben à Philippeville et
Breslau à Bône s'attaquèrent à des villes qui
n'avaient pas encore préparé leur défense, car
la guerre n'était déclarée que depuis quelques
heures et personne n'avait imaginé que les premières cibles choisies par les Allemands pourraient être des ports d'Algérie.
Les Allemands à travers ces actions sans
grands risques, avaient deux objectifs :
D'abord empêcher les troupes mobilisées dans
nos départements de rejoindre la Métropole où
les combats les plus meurtriers devraient se dérouler. Et la priver ainsi d'une aide déterminante. Ensuite, utiliser cette victoire facile à
des fins de propagande, tant en Allemagne
qu'en Algérie.
Voici le résumé d'un article paru dans le Tag,
journal de Berlin, après ces attentats:
"Hier notre contre-amiral décida que les
croiseurs Goeben et Breslau devraient détruire
Philippeville et Bône. Le quatre août, par un
temps brumeux, nous découvrîmes les côtes
d'Afrique. Aucun ennemi, Bizerte paraît dormir. Personne n'est à la recherche des croiseurs
allemands, Ponctuellement à quatre heures les
deux croiseurs envoient leurs saluts aux côtes
africaines. A Philippeville comme à Bône sont
amarrés à quai des vapeurs qui doivent transporter les troupes françaises vers la mère patrie. Le bombardement des deux ports
commença en même temps. Philippeville fut
entièrement détruite après un bombardement
d'une heure. On ne répondit pas à notre feu.
Nous nous éloignâmes pendant que la ville
brûlait en plusieurs endroits. Le croiseur Breslau bombardait à la même heure quelques navires qui se trouvaient dans le port de Bône : il
s'éloigna après avoir tiré quelques coups de canons sur la ville et avoir détruit le fort et
quelques maisons." A Messine, où les deux navires allemands se réfugièrent, un officier du
Goeben fit une déclaration au correspondant
local de "La Tribuna" qui confirmait le message que voulaient faire passer les allemands.
"Les navires de leur marine avaient détruit
entièrement Philippeville et coulé les navires
qui se trouvaient dans le port de Bône où ils
avaient également fait de nombreux dégâts,
personne n'avait riposté à leurs attaques. "
Nous étions loin de la vérité, de la réalité.
Aussi, dès mille neuf-cent quinze, quand les
premiers prisonniers allemands débarquèrent
à Philippeville pour être acheminés vers Sétif,
ils furent tout surpris de constater que la ville
n'avait que peu souffert du bombardement surprise de leur flotte.
Mais la propagande allemande ne voulait
pas s'arrêter là. Nos ennemis firent graver des
médailles, qui sur une face représentait la colonne de la victoire érigée à Berlin après la
guerre de mille huit cent soixante-dix, avec
l'inscription "Dieu protège nos armées". L'autre face évoquait les bombardements de Philippeville et de Bône.
Ces pièces furent introduites en Algérie par
des contrebandiers espagnols afin d'être distribuées aux musulmans, mais elles furent saisies
à temps par les autorités de notre pays.
Ces bombardements n'eurent pas les effets
escomptés par les Allemands, nos troupes purent rejoindre la métropole sous la protection
des marines anglaises et françaises qui contrôlaient la Méditerranée occidentale à cette
époque, mais qui n'avaient néanmoins pas su
prendre les précautions nécessaires pour éviter
les deux bombardements du quatre août mille
neuf cent quatorze. Par ailleurs les populations
musulmanes, contrairement aux attentes des
Allemands, restèrent entièrement solidaires de
la France et contribuèrent avec nous à la victoire de la France.
Pour l'anecdote, les deux bateaux en question, après leurs méfaits se rendirent d'abord à
Messine, puis le plein de carburant effectué, ils
rejoignirent la Turquie qui entra dans la guerre
aux côtés de l'Allemagne. A l'armistice le Goeben fut remis à la France à titre de dommages
de guerre, puis rendu à la Turquie.
Albert Brasseur
Le Goeben et le Breslau constituaient
la flotte allemande de méditerranée
"L'envoi du Goeben et du Breslau en
Méditerranée remonte à plus d'un an avant
la guerre. Il témoigne d'une prévoyance que
nous devons d'autant plus admirer qu'elle
nous a manqué davantage. Possédant un armement formidable - dix pièces de 280 et
douze de 150 - le Goeben réalisait en outre
une vitesse de 28 noeuds que ne donnait
aucun bâtiment similaire, français ou anglais, pouvant lui être opposé. Avec le petit
Breslau - dix canons de 105 et même vitesse - qui lui était accouplé, ils représentaient une force navale assez peu
nombreuse pour n'éveiller aucune méfiance, mais capable de remplir n'importe
qu'elle mission pressée. L'importance du
rôle que leur réservait l'empereur Guillaume ressort d'ailleurs de ce fait, pas suffisamment remarqué des intéressés, qu'il en
avait confié le commandement supérieur à
un vice-amiral, et non des moindres. D'origine française et marié avec une Italienne,
l'amiral Souchon était doué d'un grand sens
marin, possédant en outre un véritable tempérament de corsaire. Il avait par conséquent tout ce qu'il fallait, tant pour
collaborer aux menées tortueuses de l'abominable fourbe, son maître, que pour tenter
et réussir les entreprises les plus risquées.
Toujours en prévision de la guerre, dans laquelle l'Allemagne rêvait d'entraîner la Turquie, le Goeben avait reçu mission de
visiter tout l'Orient. A la veille du grand
branle-bas, en mai 1914, il se trouvait pour
la seconde fois à Constantinople, et eut
l'occasion d'envoyer une corvée de 300
hommes éteindre un incendie, où un sousofficier et deux matelots furent victimes
d'un dévouement beaucoup plus empressé
que gratuit. Les Dardanelles n'avaient, par
conséquent, plus de secrets pour l'amiral
Souchon, non plus que les Jeunes-Turcs au
pouvoir, clique sur laquelle il saura comment faire pression, quand besoin sera. Et
c'est ainsi que les Allemands se disposaient
à nous damer le pion dans une mer qui aurait dû leur être aussi impraticable qu'à
nous la Baltique. Le 28 juin, lorsque l'horizon se chargea tout d'un coup, à la suite
del'attentat de Sarajevo, le Goeben était
mouillé devant Khaïfa, sur la côte de Syrie,
et fut brusquement rappelé à Pola. Quant
au Breslau, il figurait parmi les navires des
grandes puissances rassemblés au large de
Durazzo, afin de surveiller les événements
d'Albanie."
numéro 35
Du 6 au 12 août 2014
19
LEcturE
«Tu es libre, soldaT. Va où Te conduiT Ton desTin. eT là où Tu seras, n'oublie pas de raconTer
l'hisToire de Grenade, eT celle de son dernier roi», mE DIt BoaBDIl lEs larmEs aux yEux.
AdiEu L'AndALousiE !
Par raCHID EZZIaNE
"Cesse de pleurer comme une femme ce que tu n'as pas pu défendre comme un homme", dit Aïcha à son fils Boabdil, dernier souverain
Arabe, Nasride, de Grenade, en ce deux janvier 1492 alors qu'il remettait les clés de la ville à Ferdinand et Isabelle. Le dernier arabe musulman, de Grenade, sous les flocons de la neige, quitta sa terre natale, huit siècles après que ses ancêtres, sous le commandement de Tarik
Ibn Ziad et Moussa Ibn Noussaïr, la foulèrent triomphalement par la force de l'épée, du livre et de la science. Voici l'histoire d'un rêve arabe
inachevé. Voici l'histoire d'un soupir qui nous est resté en travers de la conscience depuis plus de cinq siècles. A jamais enseveli dans les
tréfonds de la mémoire collective des peuples arabes…
Premier Episode
N
e cherchez pas qui je suis. Mon nom
vous est inconnu. C'est mon histoire
qui doit vous intéresser. Elle n'est pas
la mienne, mais celle d'un roi légendaire. Moi
je n'étais qu'un simple soldat. Mais un soldat fidèle. Je suis resté avec mon roi jusqu'à la dernière minute. Je me souviens de ce jour. C'était
l'hiver. Je crois qu'il neigeait. Je faisais partie
de la dernière garde royale. Les autres étaient
tous en parade, plus nombreux.
Isabelle, fière et hautaine, regardait du haut
de sa monture, tout auréolée d'emblèmes et de
couleurs. Aicha, qui se tenait derrière son fils,
la tête encore relevée, la regardait droit dans les
yeux.
On récita pour la forme les soixante points
conclus dans la reddition. On écouta, en silence.
Boabdil, les mains tremblantes, remit à Ferdinand les clés de l'Alhambra. Avant de partir,
il demanda à qui reviendrait la garde du palais
? Un homme s'avança jusqu'à lui, Boabdil ôta
de son doigt une bague sertie d'un diamant sur
lequel était gravé en arabe : " il n'y a de Dieu
qu'Allah ", il tendit la bague à l'homme et lui dit
: " prenez en garde, tous ceux qui ont gouverné
Grenade ont porté cette bague ; elle vous appartient aujourd'hui ". Il ajouta : " Qu'Allah vous
rende heureux ".
Et puis, les deux ennemis se séparèrent pour
toujours.
Mon corps était glacé, de froid et de tristesse.
Dix ans de règne venaient de clôturer huit
siècles de conquête. Le ciel pleurait de flocons
blancs.
Comme des naufragés, nous ignorions notre
destinée. Car les vaincus ne savent jamais où ils
partent, même s'ils ont un lieu où aller. L'Alpujarra nous accueillit avec le soir qui tombait.
Triste…
Aicha la mère, Morayma l'épouse, la sœur,
les fils, les amis, les fidèles serviteurs et soldats,
suivaient Boabdil en silence.
El Rey chico, la légende de Grenade, par le
soupir et les larmes, quittait son pays natal,
celui qu'il avait défendu avec foi et courage,
mais le destin en avait décidé autrement…
Je me souviens de cette époque. 1464. AbouEl-Hassane, le père de Boabdil, venait juste de
monter au trône. Dans la grande salle des ambassadeurs, attendaient des émissaires Castillans. Ils étaient envoyés par Henri IV de
Castille.
Abou-el-hassane les reçut avec égards et prévenances. La Castille restait l'allié de Grenade
contre le pays Aragon et la Navarre. Une course
folle entre Henri IV et le roi Jean 1er pour qui
étalerait son emprise sur toute la péninsule Ibérique augmentait de jour en jour. Et le sultan de
Grenade était convoité pour une alliance stratégique. Certes, le nouveau sultan de Grenade venait de prendre le pouvoir, mais il devait
poursuivre la politique de son prédécesseur visà-vis de la Castille.
Mais Grenade, enclavée au milieu de la Castille, se sentait chaque jour un peu plus encerclée. Mais Grenade détenait quelques secrets à
faire valoir. Quelques richesses.
Tous ces secrets, toutes ces richesses, Abouel-hassane les faisait miroiter aux deux frères
ennemis. Et plus il arrivait à maintenir leurs
querelles vives, plus il faisait bénéficier Grenade de quelques années de bien-être.
Cette fois-là, les émissaires étaient venus demander quelques réaux en or. Le roi Castillan
en avait besoin pour sa campagne de Valladolid.
Henri IV avait juré au sultan que tant qu'il serait
vivant, Grenade resterait musulmane et Abouel-hassane gardera son trône. Mais le sultan
Nasride, dans un secret que personne ne savait,
avait aussi, du côté d'Aragon, et même de Navarre, tissé des liens plus ou moins solides.
Il abreuvait cette amitié " ennemie " par l'information et l'or, sonnant et trébuchant. Aussi,
par la ruse et les intrigues. Mais combien d'années pourra-t-il tenir ce feu allumé ? Et c'est à
cette question qu'il n'avait pas de réponse.
Abou-el-hassane savait que les jours de Grenade étaient comptés. Il savait que les rois
Chrétiens pouvaient du jour au lendemain se réconcilier et faire force unique. Déjà que les rumeurs courraient sur les agissements d'un
certain Torquemada du côté de Valladolid.
Alors, pour ne pas sombrer dans le doute, la
peur ou l'amertume, Abou-el-hassane ne songeait qu'au présent. Il ne dérogea guère aux anciennes habitudes des Grenadins. Fêtes et
fantasias continuaient à égayer les printemps et
les étés. Il ouvrit les portes du commerce et des
négoces en tous genres. Laissa les gens du livre
libres de leurs mouvements. Mais ses yeux
continuaient de surveiller tout le monde.
J'avais vingt ans. J'étais pauvre et sans famille. L'Albacin mangeait ma jeunesse et mon
temps. Les métiers me passaient entre les
mains, les uns après les autres. Aucun ne trouva
mesure à mon tempérament de bagarreur. J'enviais les hommes de la garde royale, toujours
bien habillés, et sur leur visage se lisait l'abondance de la nourriture.
Un soir, alors que l'amertume me broyait le
cœur et les entrailles, et ne sachant quoi faire
de mon temps libre, et en attendant la tombée
de la nuit, je m'assis par terre, en pleine rue,
pour quelques moments de repos. Soudain, je
vis un homme sortir d'une échoppe où l'on servait à manger des brochettes enroulées dans de
la semoule. Juste au moment où il fit quelques
pas que deux hommes sautèrent sur lui. Avant
qu'il n'eût le temps de se défendre où de fuir, les
deux hommes le couchèrent par terre et commencèrent à le fouiller, tout en lui assénant des
coups. Sans me rendre compte, je me suis retrouvé en train de le défendre, en donnant des
coups de poing avec fougue et rage que les deux
dévoyés s'enfuir en courant.
L'homme se releva, s'épousseta les habits,
tout en me remerciant. Quand il eut fini, il me
regarda en face et me demanda si je l'avais reconnu ; je lui répondis que non ; alors il me fit
savoir qu'il était le chef de la garde du fils du
sultan Abou-el-hassane. Il me remercia encore
une deuxième fois, voulut m'offrir une pièce
que je refusai ; à l'instant même où il allait se
retourner pour partir, je lui demandai s'il n'avait
pas besoin d'un homme honnête et fidèle dans
sa garnison. Le lendemain, j'étais engagé parmi
les gardes du prince Boabdil. Et depuis ce jour
je ne l'ai pas quitté.
La neige commençait à fendre. Mars apportait sa clarté. Les jours s'allongeaient. Les jardins de l'Alhambra fleurissaient. Tout autour du
palais, les serviteurs et les artisans s'activaient
à nettoyer, à rendre les allées et les entrées propres et pleines de couleurs. Aicha, la reine, les
incitait au travail bien fait. Du matin au soir "
la horra ", la libre, dirigeait les rênes du palais
avec parcimonie. Femme de caractère, femme
pieuse, courageuse, elle était la cheville ouvrière de l'Alhambra et du généralife.
On préparait la fête du printemps. L'Alhambra bouillonnait de monde. Il y avait les artisans
qui réfectionnaient, les jardiniers qui élaguaient
ou plantaient, les artistes qui décoraient, les musiciens qui répétaient, les jongleurs et acrobates
qui ajustaient leurs gestes.
Le nouveau sultan auditionnait, recevait les
messagers et les ambassadeurs ; ils devenaient,
depuis quelques temps, moins nombreux qu'autrefois.
Avril illumina le pays Castillan. Grenade, "
Gharnata l'Andalouse ", l'accueillit à bras ouverts. L'Alhambra but de sa rosée matinale. Les
guirlandes et les drapeaux, les fleurs et les fruits
ornèrent les entrées et les portes et fenêtres des
" carmenes ", des rues et des places.
Grenade chantait le printemps. Elle oublia les
dernières querelles familiales. Ces querelles
avaient affaibli Grenade, car elles devenaient
périodiques depuis que le vingtième émir Nasride, Abou Nasr al-Moustaan prit le pouvoir en
1455, alors que Boabdil n'avait que trois ans.
Les batailles et les guerres pour le trône se succédaient à un rythme des plus fous. Al-Moustaan le reprit à Mohamed XI, Abou El-Haladj
Youssouf le reprit pour quelques mois et enfin
Abou-El-Hassane " El-viejo " succéda à ce dernier en 1464, après l'avoir destitué avec l'aide
des Abençerages.
Durant dix jours, la fête égaya la ville de joie,
de jeux et de musique. Et durant ces dix jours,
la folie s'offrit quelques interdits, se permit
quelques blasphèmes. On rasa et on évita les
mosquées et les synagogues. On veilla toutes
les nuits et l'on dormit la journée. L'odeur des
grillades, des épices et des arômes des boissons
fruitées enveloppa l'atmosphère jusqu'à
l'ivresse. Des friandises faites de semoule et de
miel, de datte et d'amande ravirent plus d'un palais.
A suivre
20
high TECh
numéro 35
Du 6 au 12 août 2014
JBL SynChroS E50BT
Un casque Bluetooth
au bon rapport qualité/prix
Ce casque sans fil JBL est un peu encombrant, mais s'avère
néanmoins confortable à porter. Il offre une bonne qualité sonore,
malgré un manque de basses.
La nouvelle gamme de casques Bluetooth JBL comporte un modèle supra auriculaire (les écouteurs reposent sur l’oreille)
à 100 euros, le Synchros E40BT, et que
notre Synchros E50BT, un modèle circumaural (les écouteurs entourent l’oreille)
vendu 130 euros. Nous avons soumis ce
dernier à nos appareils de mesure et surtout
à nos oreilles.Voici notre verdict.
Le Synchros E50BT de JBL séduit par
son design réussi, qui se décline d'ailleurs
en quatre couleurs : noir, bleu, rouge ou
blanc. En main, il se révèle plutôt robuste,
mais assez encombrant. En cause son format circum-aural qui emploie de gros
écouteurs d'environ 9 cm de diamètre. Ces
derniers sont montés sur un double système
de rotules afin de pivoter, de se replier,
mais surtout de s'adapter à votre morphologie. Les écouteurs se positionnent parfaitement sur les oreilles. Le Synchros E50BT
serre un peu, mais reste confortable à porter, d'autant qu'il isole suffisamment des
bruits extérieurs. Pour une utilisation en
Bluetooth (il n'est pas compatible NFC), il
faut charger la batterie à l’aide du câble
USB fourni. Avec une charge complète on
dispose d’une autonomie très confortable :
plus de 24 heures d’écoute. Et si la batterie
est à plat, vous pouvez quand même utiliser le casque avec son câble audio jack.
A l’écoute, nous avons apprécié la bonne
qualité audio du casque de JBL qui offre
une bonne spatialisation et une bonne restitution des détails. Toujours à l'oreille, on
note bien qu'il manque cependant d'un petit
quelque chose. L'analyse de la bande passante révèle qu’il s’agit de basses. En effet,
le Synchros E50BT fait la part belle aux
médiums et aux aigus (pics dans la courbe
vers 1000 et 12000 Hz), mais restitue faiblement les fréquences en dessous des 400
Hz (les basses donc !). Cela ne pose pas de
problème pour écouter du rock, mais les
amateurs de jazz ou de classique devront
obligatoirement ajouter des basses avec
l’égaliseur de leur appareil mobile
pour obtenir un son équilibré. Si vous
êtes du genre à apprécier les musiques
riches en basses, alors ce casque
Synchros E50BT de JBL ne devrait
pas être tout à fait à votre goût.
Pour les autres, vous ne devriez
pas être déçus par ce modèle qui
ne manque pas d'atout. Son design est réussi, il est plutôt agréable à porter et il fonctionne
aussi bien avec son câble prise
jack que sans fil via la technologie Bluetooth. Ajoutons que
dans ce mode d'utilisation, sa batterie intégrée lui offre une excellente autonomie de 24 heures
d'écoute. Au final, c'est un très
bon rapport qualité/prix.
SamSung galaxy S5 mini
sera disponible fin août
Le constructeur
Samsung a officialisé
la sortie du Galaxy S5
mini pour la fin du
mois d'août. La version light du smartphone phare de la
marque sait se faire attendre.
Initialement annoncé au tout début du
mois de juillet, le
constructeur Samsung
vient d’officialiser la
commercialisation du
Galaxy S5 mini à la
fin du mois d’août en
noir, blanc, bleu et
doré… à un prix toujours non communiqué. Avec cette
déclinaison, le
constructeur rejoint
ainsi ses principaux
concurrents tels que
Sony, HTC ou encore
LG qui à lui aussi annoncé une version
moins performante de
son G3, le G3S.
Petite piqûre
de rappel sur
l’équipement
Sur le mini, Samsung conserve une
spécificité intéressante
du Galaxy S5 classique, à savoir sa
coque certifiée IP67
qui le rend résistant
aux poussières et
étanche à 1m. En revanche pour le reste,
c’est la cure minceur.
Le mini est naturellement plus petit et son
écran passe de 5,1
pouces Full HD à 4,5
pouces 720p (1280 x
720 points). Les autres
composants sont également revus à la
baisse, avec un processeur - à quatre
moins toujours moins performant
puisque qu’il est cadencé à 1,4 GHz
contre, un monstrueux
Snapdragon 801 à 2,5
Ghz sur le grand frère.
La qualité - présumé du capteur photo et la
quantité de mémoire
sont aussi revus à la
baisse. Pour en savoir
plus, nous vous invitons à consulter ici les
fiches complètes des
Samsung Galaxy S5 et
S5 mini ainsi que celle
sur LG G3S.
Dell Alienware 17
Ce Dell Alienware 17 est
un monstre de puissance enfermé dans un gros châssis
de portable 17 pouces. Mais
faute de SSD exploitable et
d'un bon écran, il perd de son
intérêt.
En mars dernier, Nvidia
annonçait la sorties des nouvelles cartes graphiques GeForce GTX 800M. Dell a
enfin mis à jour ces Alienware 17 et 18 ! Nous en
avons profité pour demander
au constructeur de nous faire
parvenir un modèle 17
pouces, équipé selon nos
souhaits et -surtout- avec une
GeForce GTX 880M. Pour
rappel, nous avions déjà
éprouvé la 880M sur le ROG
G750J d’Asus. Voyons voir
le PC gamer qui aurait
dû nous mettre une claque
si elle est aussi à l’aise dans
le boîtier de cet Alienware.
Pas de doute, m’Alienware
17 que nous nous sommes
confectionnés est véritablement très puissant pour son
prix de 1935 euros. Nous aurions pu doubler la quantité
de mémoire, mais passer à 16
Go - via le configurateur de
Dell - nous aurait couté 206
euros de plus (contre 160
dans le commerce). Son
écran est cependant de qualité trop médiocre et constitue la première grosse
déception sur ce produit. La
seconde, c'est l'impossibilité
d'utiliser les 80 Go de SSD
pour installer l'OS et
quelques jeux. Quel gâchis.
L’USB
victime d’une faille
de sécurité béante
et impossible
à corriger
Deux chercheurs en sécurité ont mis au point un logiciel malveillant qui profite d’une faille fondamentale dans
l’USB… Ils présenteront leur inquiétante trouvaille à la
conférence BlackHat, la semaine prochaine.
BadUSB. C’est par ce nom particulièrement évocateur
que Karsten Nohl et Jakob Lell, deux chercheurs en sécurité informatique allemands, ont choisi de nommer le
logiciel malveillant qu’ils ont conçu. Et pour cause : après
avoir analysé durant des mois le firmware de plusieurs
périphériques USB, ils ont réussi à les reprogrammer pour
y charger leur propre code. Car ils ont remarqué que de
nombreux contrôleurs USB, notamment ceux que l’on
trouve sur des clés populaires, ne disposent d’aucune protection contre une éventuelle reprogrammation de leur logiciel interne. Ils ont ainsi pu, par exemple, faire croire à
un PC auquel ils ont branché une clé USB qu’il s’agissait
en réalité d’un clavier USB. Mieux, ils sont parvenus à
émuler des frappes sur des touches de ce faux clavier : un
cybercriminel potentiel pourrait donc utiliser une clé reprogrammée pour lancer des commandes sur un ordinateur à l’insu de son utilisateur et faire tout plein de
joyeusetés : extraire des fichiers de la machine, y installer
un logiciel malveillant, changer les DNS et rediriger du
trafic... et même, comble du vice, infecter ensuite d’autres
périphériques USB connectés plus tard sur la machine !
Les auteurs ont même prouvé qu’il était possible, avec
BadUSB, d’infecter l’ordinateur avant le démarrage de
l’OS grâce à une clé ou un disque dur USB connecté à
une machine éteinte… en modifiant son Bios, par exemple
numéro 35
Du 6 au 12 août 2014
21
ScienceS
Les dinosaures ont-ils été victimes
d'une «malchance colossale» ?
Les dinosaures ont bien été exterminés par l’impact d'une météorite et le dérèglement
planétaire qu'elle a provoqué, mais à quelques millions d'années près ils auraient
pu y survivre. D'après une nouvelle étude, la catastrophe s'est en effet déroulée
alors que la Terre subissait déjà un brusque changement climatique.
A
pparemment il y a de bons et de
mauvais moments pour se faire percuter par un astéroïde. C'est du
moins ce que suggère une nouvelle étude
menée par des chercheurs de l’université
d’Édimbourg. Ces derniers affirment ainsi
que les dinosaures auraient pu survivre à la
collision avec une météorite géante... si elle
avait eu lieu à une autre période. Touchés
alors que le climat de la Terre subissait déjà
de profondes mutations, leur écosystème
s’est effondré, d'après les travaux publiés le
28 juillet dans la revue Biological Reviews.
L’extinction de masse Crétacé-Tertiaire a vu
disparaître 70% des espèces vivantes il y a
66 millions d’années, dont l’ensemble des
dinosaures non aviaires. Le consensus scientifique veut qu’elle ait été causée par la
chute d’une météorite colossale au niveau de
l’actuel Yucatan, au Mexique. Le cratère
Chicxulub, laissé par l’impact et aujourd’hui
comblé, mesurait 200 kilomètres de diamètre pour 20 kilomètres de profondeur.Un
écosystème vulnérableLa catastrophe a provoqué des tsunamis et des tremblements de
terre, ainsi que soulevé de tels nuages de débris que l’obscurcissement du ciel a déréglé
la photosynthèse. Cela aurait gravement affecté les créatures herbivores, puis les carnivores qui s’en nourrissaient. Mais d’après
les chercheurs, la terre subissait alors déjà
d’importants changements climatiques dus à
une augmentation de l’activité volcanique.
Les populations d’herbivores auraient été
fragilisés et c'est pour cela qu'elles n’auraient pas réussi à survivre aux effets dramatiques de l’impact d’astéroïde. "Les
dinosaures ont eu un manque de chance co-
lossal, explique à IFLscience l’auteur principal de l’étude Steve Brusatte. Non seulement ils ont été percuté par un astéroïde,
mais cela est arrivé au pire moment possible
alors que leur écosystème était
vulnérable".Si l'on en croit les fossiles retrouvés, 8 à 10 millions d'années avant que
l'astéroïde ne frappe, la population d'herbivores avait déjà légèrement décliné dans le
nord de l'Amérique. Elle était alors majoritairement composée de "dinosaures à bec de
canard" (ou hadrosaures) et de dinosaures
cornés tels que le Triceratops. Mais à certains endroits, le nombre d'espèces différentes avait déjà chuté."Il y avait autant de
dinosaures individuels mais moins d'espèces, et ils étaient davantage similaires", a
souligné Richard Butler qui a participé à
l'étude. "Cette perte de diversité parmi ces
espèces clés est le meilleur mécanisme dont
nous disposons pour expliquer pourquoi ils
étaient plus enclins à disparaitre".Eux ou
nous ?Si l’astéroïde avait frappé la Terre
plus tard ou plus tôt, les herbivores auraient
pu survivre et assurer la subsistance des
dinosaures carnivores, estiment les chercheurs. "Si l'astéroïde avait frappé cinq
millions d'années plus tôt ou plus tard, les
dinosaures seraient probablement encore
là. Un impact aurait été horrible pour eux,
mais ils ont survécu à des déclins et des
hausses pendant plus de 150 millions d'années", a relevé Stephen Brusatte. "Même si
nos recherches indiquent que les dinosaures
étaient très vulnérables au moment de l’impact, rien ne prouve qu’ils étaient condamnés à l’extinction", a ajouté Richard Butler.
L'impact aurait ainsi joué un rôle majeur,
précipitant les géants vers leur fin. "Dans
n'importe quel écosystème, quand vous enlevez les espèces clés, c'est toute la communauté qui a des problèmes".
Évidemment, cette théorie ne séduit
pas tous les spécialistes, certains
continuant d'affirmer que
l'augmentation de l'activité volcanique a été
bien plus déterminante. Pour appuyer leurs
travaux,
Brusatte et
ses collègues
envisa-
gent
de
partir à la
recherche
d'autres fossiles
en dehors du nord de l'Amérique.
Néanmoins, leur théorie soulève naturellement une question cruciale. "La question qu'on me pose tout le temps, c'est que se
serait-il passé si l'astéroïde n'avait pas frappé
la Terre ? Au vu de la réussite des dinosaures, capables de retrouver un état normal
malgré les déclins passés, ils seraient probablement encore là, mais pas nous…",
conclut Butler.
Silk leaf
Lune : des galeries
et des grottes
cachées sous
la surface lunaire
Une feuille artificielle capable de produire
de l'oxygène grâce à la photosynthèse ?
Une feuille en soie capable de générer de la photosynthèse ? C'est possible
selon un étudiant du Royal College of Art. Silk Leaf serait la première feuille artificielle
et ouvre divers applications dans le renouvellement de l'oxygène.
Quoi de plus naturel et
biologique que la feuille d'un
arbre ? De forme variée mais
toujours verdoyantes
lorsqu'elles sont en pleine
forme, les feuilles constituent un élément essentiel de
l'arbre, des organes plus
complexes qu'ils n'en ont
l'air et qui lui permettent notamment de réaliser de la
photosynthèse. Aujourd'hui,
un étudiant du Royal College
of Art de Londres a réussi à
réaliser une véritable
prouesse.Pour la première
fois, il a mis au point une
feuille artificielle capable de
photosynthèse. Un dispositif
innovant qui pourrait selon,
Julian Melchiorri, trouver de
nombreuses applications
dans les domaines de l’environnement et de l’espace.
Comme le souligne
IFLscience, qui relaye l’information, cette invention
n’a cependant pas encore fait
l’objet d’une publication
scientifique évaluée par les
pairs et certaines questions
se posent encore.Selon son
inventeur, Silk Leaf est fabriqué à partir de protéines extraites de la soie. Elles
forment une matrice dans laquelle sont maintenus des
chloroplastes, les organites
responsables de la photosynthèse chez les plantes et les
algues. Avec de l’eau et de la
lumière, ce matériau co-développé par le laboratoire
spécialisé dans la soie de
l’université de Tufts fournirait de l’oxygène à partir du
CO2.
Un gain de place
pour explorer
l’espace
"C’est très léger,
consomme peu de carburant
et est complètement biologique", explique dans une
vidéo Julian Melchiorri.
"Mon idée était d’utiliser
l’efficacité naturelle dans un
environnement artificiel.
D’abord je l’ai imaginé
comme une surface libre que
l’on pourrait gérer même
pour du design d’intérieur ou
des opérations spatiales. J’ai
aussi fabriqué des abat-jour
avec ce matériau afin d’utiliser la lumière pour éclairer la
maison et en même temps
créer de l’oxygène".
Cela pourrait également
permettre de renouveler
l’oxygène au sein d’une mission spatiale sans avoir à y
faire pousser de plantes. Ces
dernières peuvent pousser en
apesanteur, mais demandent
des quantités de sol, d’engrais et d’eau bien trop importantes pour l’espace
réduit des futurs vaisseaux
spatiaux. Reste à savoir
comment Silk Leaf gère le
sucre qui est produit lors de
la photosynthèse, puisque les
plantes provoquent à la base
cette réaction pour se nourrir.
Bref, l’idée est excellente et
semble réalisable, mais il
manque encore une publication complète pour être sûr
que cela fonctionne vraiment.
La sonde Lunar Reconnaissance Orbiter a
découvert de nombreuses cavités souterraines à la surface de la Lune. Ces formations, longues de plusieurs centaines de
mètres pour certaines, seraient reliées à des
réseaux de galeries et de grottes.
La Lune, bien qu'unique satellite de la
Terre, est encore relativement méconnue par
les scientifiques. Elle conserve en effet de
nombreux secrets que les équipes percent au
compte-goutte au fil des missions. Récemment, la sonde Lunar Reconnaissance Orbiter a ainsi permis de faire une nouvelle
découverte. A la surface de la Lune, la sonde
a identifié quelque 200 cavités qui seraient
reliées à des réseaux souterrains de galeries
et de grottes. Une découverte d'importance
révélée par la NASA le 17 juillet et qui pourrait être utile dans les perspectives de missions et installations lunaires. Mais une
question se pose. Comment ces incroyables
réseaux souterrains ont-ils pu se former ? Il
est bien connu que les cratères qui parsèment
la surface de la Lune sont la conséquence
d’impacts de météorites. Or, il semble que
les cavités découvertes dont le diamètre varie
entre 5 et 900 mètres de diamètre, seraient en
partie liées à ces phénomènes. Elles ont d'ailleurs été localisées à proximité de 29 cratères
différents. Pour en savoir plus, les scientifiques étudient en détails les milliers
d’images prises par le LRO.
22
numéro 35
du 6 au 12 août 2014
Santé
troubLes urinaires
Surveillez votre prostate !
A partir de 45-50 ans, il est conseillé, pour un homme, d'aller voir son urologue une fois par an.
Même sans troubles urinaires. Explications.
La prostate c’est quoi ?
Rendez-vous chez l'urologue
C’est une glande qui fait partie de l’appareil
reproducteur masculin. Elle sécrète un liquide
prostatique, qui en se mélangeant aux spermatozoïdes apporte du volume au sperme et engendre sa fluidité. S’il n’est pas indispensable
à la procréation, il favorise cependant la fécondité.
Un dépistage commence toujours par un interrogatoire car cancers ou HPB ont un facteur
génétique. Quand un père ou grand-père en ont
été atteints, le descendant a beaucoup plus de
risque d’en être à son tour victime. Le dosage
du PSA (antigène prostatique spécifique) est
l’outil le plus efficace pour dépister le cancer
de la prostate.
Il se réalise sur simple prélèvement sanguin.
A partir de 50 ans, il est bienvenu de l’effectuer
tous les ans. La forte présence de cette enzyme
sécrétée par la prostate décèlera la possible apparition d’un cancer. D’une année sur l’autre,
les variations du PSA indiqueront l’importance
du développement de la tumeur.
D’autres outils co-existent dans la détection
de la maladie : l’échographie prostatique ou le
toucher rectal.
Par ce dernier moyen, le médecin ou urologue recherche une zone dure au niveau de la
prostate, signe qui lui indiquera la potentielle
présence de tumeur. Enfin, en cas de doute,
l’existence définitive d’un cancer sera confirmée grâce à une biopsie. Il s’agit d’un prélèvement de tissu prostatique, sur lequel seront
effectués des examens au microscope de cellules soit saines soit cancéreuses.
Pourquoi la surveiller?
Aujourd’hui, la surveillance clinique est plus
précoce. Auparavant, on attendait la venue des
désagréments urinaires pour consulter. Ce n’est
plus le cas aujourd’hui.
Dans la consultation, un interrogatoire permettra d’examiner l’existence ou le degré de
développement d’un possible adénome.
L’examen par toucher rectal peut aussi le pronostiquer. Il permet de mettre en évidence l’accroissement volumétrique de la prostate. Le
médecin urologue doit aussi chercher à connaître l’importance des troubles urinaires. Le patient est-il gêné, très gêné ? Pour ceux qui
développent un léger adénome, il sera simplement recommandé de boire du vin blanc, de
manger épicé. Si les troubles s’aggravent, le
traitement s’impose (médicamenteux ou chirurgical).
CanCer de La prostate
Le stress est un facteur déclenchant
L
vée ce qui perturbe le fonctionnement de l’organisme et finit par « encourager » le développement de tumeurs cancéreuses. Dans cette
nouvelle étude, les chercheurs américains ont
montré que certaines branches du système nerveux central qui répondent à la sollicitation du
stress en produisant des hormones, sont également responsables du développement du cancer
de la prostate.
Une des branches de notre système nerveux,
le système nerveux sympathique, est chargé de
réguler la réponse de notre organisme en situation de stress ou de danger. C’est lui qui fait accélérer notre rythme cardiaque, qui force les
e cancer de la prostate aurait besoin
d’un terrain favorable pour se développer. Et le stress serait l’élément moteur
pour que la tumeur s’installe.
Selon une nouvelle étude dirigée par l’Ecole
de médecine Albert Einstein de New-York, le
stress serait le facteur principal qui déclencherait l’apparition du cancer de la prostate et sui
serait responsable du développement de la tumeur. Une étude récente avait déjà montré que
les hommes qui ont des problèmes d’insomnie
ont deux fois plus de risques d’être touchés par
le cancer de la prostate. En cas de problèmes de
sommeil, la production de mélatonine est entra-
vaisseaux à diriger le sang vers notre cœur et
qui produit les hormones qui préparent le corps
à répondre au stress. « Notre étude a montré que
ce même système nerveux sympathique, qui
pousse notre corps à fabriquer de la noradrénaline, fait le lit du cancer de la prostate car c’est
une hormone que l’on retrouve à la surface des
cellules cancéreuses et qui les aide à se développer » expliquent le Dr Paul Frenette, dans le
magazine Science.
Selon les scientifiques, la solution serait de
proposer aux personnes à risque de prendre un
traitement à base de bêtabloquants afin de bloquer la production de noradrénaline.
La carotte super antiâge !
Si le bêta-carotène qu’elle contient a la réputation de donner bonne mine, la carotte
joue aussi un rôle clé pour préserver la santé de nos yeux et de nos artères.
La carotte, une racine étonnante
La carotte (Daucus carota) est
une racine étonnante par son aptitude à préserver notre organisme
des toxines. Son fort taux de bêtacarotène (provitamine A), un puissant antioxydant, protège nos
cellules contre les radicaux libres.
De leur côté, ses fibres insolubles
capturent les substances toxiques
et facilitent leur élimination. Autant dire que, pour prévenir les maladies cardiovasculaires, les
cancers et garder une peau saine,
c’est une reine ! Et ce n’est pas
tout, car la belle a plus d’un tour
dans ses fanes.
La carotte permet
de lutter contrele
vieillissement
oculaire
Le bêta-carotène de la carotte
entretient les photorécepteurs (cellules) de notre rétine, chargés de
convertir l’énergie lumineuse en
influx nerveux. Il est, entre autres,
le garant d’une bonne vision nocturne. De plus, il aide à prévenir la
cataracte ou la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA), une
détérioration d’une petite zone de
la rétine entraînant une perte progressive de la vision centrale.
«Manger des carottes trois ou quatre fois par semaine est suffisant
pour répondre à ce besoin, estime
Franck Dubus, sauf carence avérée. Il faudrait alors en manger une
fois par jour, pendant deux à trois
semaines.»
La carotte soigne
les diarrhées
de l’enfant
et la constipation
«La carotte contient tous les éléments nécessaires pour redonner
des forces aux bébés qui ont la
diarrhée, souligne notre expert.
Riche en minéraux et en sucres,
elle exerce également une action
anti-inflammatoire sur la muqueuse intestinale. Enfin, grâce à
la pectine (mucilage), elle absorbe
l’eau présente dans l’intestin en la
“gélifiant”, stoppant ainsi la diarrhée.» Contre la constipation, ce
sont ses fibres insolubles qui la
rendent particulièrement efficace,
car elles ramollissent les selles.
Les mucilages jouent alors un rôle
lubrifiant et facilitent leur élimination.
La carotte aide
à prévenir
le cancer…
L’effet protecteur du bêta-carotène sur les tumeurs est connu depuis des années. Par ailleurs, la
présence de fibres insolubles favorise la capture de substances
comme les dérivés nitrés issus de
l’alimentation, impliqués dans
l’apparition des cancers. Consommer deux à quatre portions de carottes par semaine permettrait de
réduire de 40% le risque de développer un cancer du poumon. Elles
feraient aussi la différence dans
l’apparition des cancers de la ves-
sie et du sein.
Une consommation régulière réduirait de 60% le risque d’accident
vasculaire. «En limitant l’action
des radicaux libres, ses antioxydants ont un effet protecteur
sur la paroi des vaisseaux
sanguins», explique Franck
Dubus.
Les fibres insolubles,
elles, réduisent l’entrée
dans l’organisme du
sucre et celle du cholestérol, susceptible d’obstruer les
artères. «Son
bon dosage en
antioxydants la
rend
intéressante, note Franck
Dubus. Car, en
excès, ils peuvent se transformer
en
pro-oxydants.»
Numéro 35
Du 6 au 12 août 2014
23
SPoRTS
TransferTs
Les internationaux algériens
ont la cote
Nombreux sont les joueurs qui ont bénéficé d'une bonne Coupe du Monde pour voir leur cote
grimper en flèche voire carrément exploser. Impressionnants face à l'Allemagne, les Algériens ne
sont pas en reste. Gros plan sur le mercato des Fennecs.
C
et été, la Coupe du Monde a eu un impact indéniable sur le marché des
transferts. Forts d’un bon Mondial,
James Rodriguez, Toni Kroos et Keylor Navas
ont rejoint le grand Real Madrid. Claudio
Bravo lui a filé au Barça pendant que Serge
Aurier débarquait au PSG. West Ham a recruté Enner Valencia et Divock Origi a été
acheté par Liverpool qui l’a prêté au LOSC
dans la foulée. Autant d’exemples qui montrent l’influence considérable de la Coupe du
Monde sur le mercato. Un marché également
marqué, dans une certaine mesure, par les internationaux algériens. Des Fennecs qui ne
sont pas forcément courtisés par des cadors
européens mais par des clubs ambitieux où ils
auront un rôle important à jouer. Un phénomène pas forcément nouveau mais qui a pris
de l’ampleur du fait de la du bon tournoi
qu’ont effectué les Algériens. En effet, ils ont
réalisé un exploit historique en atteignant les
1/8e de finales pour la première fois de l’histoire du pays. En 1/8e justement, ils ont bluffé
les observateurs en poussant les Allemands
dans leurs retranchements. Des performances
qui ne sont pas passées inaperçues forcément
à l’heure où les clubs sont en plein shopping
estival.
Plusieurs sont rapidement passés à l’action
une fois le Mondial terminé. Le FC Porto en
tête. Les Dragons ont directement sauté sur
l’occasion Yacine Brahimi. Auteur d’une
bonne Coupe du Monde notamment lors du
Le Chélif, hebdomadaire
régional d’informations
de proximité édité à Chlef
Le CHÉLIf est publié par
«Les Presses du Chélif», eurl - Zone
différée Bt f n 10 - Chlef 02 000
match face à la Russie où il a signé un but et
une passe décisive, le milieu âgé de 24 ans a
signé pour 5 ans et un montant de 6,5 M€.
Convaincu du talent de l’ancien Rennais, qui
évoluait à Grenade depuis 2012, le club lusitanien a fixé sa clause libératoire à 50 M€.
Brahimi n’est pas le seul à avoir largement
profiter de l’exposition que lui a offert le
Mondial au Brésil. C’est aussi le cas de Raïs
M’Bolhi, l’une des grandes surprises côté algérien. Le portier de 28 ans a crevé l’écran
face à la Mannschaft. Un ultime rempart quasi
infranchissable loin d’être étranger aux bons
résultats des Fennecs. Résultat : il a quitté le
CSKA Sofia et a rejoint Philadelphia Union,
club de MLS. Un nouveau défi pour le gardien
qui intéressait également Trabzonspor où officie désormais un certain Vahid Halilhodzic.
Rafik Halliche (Académica Coimbra) lui a rejoint le club du Qatar SC. Le Qatar qu’a quitté
Madjid Bougherra. Courtisé par Cadiff City et
Derby County, le capitaine des Fennecs a dit
adieu à Lekhwiya pour rejoindre le club émirati d’Al Fujairah pour une durée de deux ans.
Des Fennecs courtisés
Il pourrait assez vite être imité par Hassan
Yebda. Le joueur de l’Udinese est en fin de
contrat et a discuté avec Al Fujairah selon
France Football. Certains de ses compatriotes
eux pourraient débarquer à Trabzonspor dans
les valises de Coach Vahid. C’est le cas d’Es-
Directeur de la publication :
ali Laïb
Rédaction :
M. aït Djida, M. Boudia, a.
Chérifi, M. Ghriss, Larbi H.,
B. Kamel, B. Kiouar, a. Laïb,
M. nakkab, L. Med
abdelkrim, a. Zighem
saïd Belkalem que le Bosnien a lancé avec
l’équipe nationale A. Remplaçant au début du
Mondial, il a parfaitement suppléé le capitaine
Madjid Bougherra. Le joueur de Grenade s’est
entraîné avec Trabzonspor lors du stage en
Autriche. Il ne reste plus qu’aux deux clubs à
s’entendre sur les modalités de la transaction.
Selon nos informations, Halilhodzic a également convaincu Mehdi Mostefa de rejoindre
les Grenat-et-Bleu.
Libre de tout contrat depuis son départ
d’Ajaccio, le joueur de 30 ans était pourtant
sur le point de rejoindre Gaziantepspor. Carl
Medjani lui aussi est libre depuis qu’il a résilié
son contrat avec l’AS Monaco. Il intéresse
également Tranzonspor. Le RC Lens s’est
aussi renseigné sur l’international algérien. Le
nouvel entraîneur de Trabzonspor n’oublie décidément pas les Fennecs. France Football indique qu’Islam Slimani est la priorité de
Coach Vahid. Un élément qu’il a aussi lancé
avec les A. L’attaquant de 26 ans est aussi sur
les tablettes de plusieurs club espagnols et anglais dont West Ham. Une excellente nouvelle
pour le Sporting CP qui l’a acheté 300 000€
l’été dernier. Cet été son prix est estimé à 7
M€. Un prix abordable pour le co-meilleur buteur de l’histoire de l’Algérie en Coupe du
Monde avec deux réalisations.
Un fauteuil qu’il partage notamment avec
Abdelmoumene Djabou. Ce dernier va quitter
la Tunisie comme il l’a confié : « À 90%, je
vais quitter le club. La direction du Club AfriRC : n 02/00-0906487 B12
NIF : 001202090648712
Cpte bancaire :
CPa agence Chlef : 1234000018913-44
Publicité :
Pour votre publicité, s’adresser
à l’aneP, 1 avenue Pasteur, alger
Tél : 021 71 16 64 - 021 73 71 28
fax : 021 73 95 59 - 021 73 99 19
cain veut me garder, mais j’ai envie de partir,
car j’ai reçu quelques offres » . Comme d’autres, le remuant gaucher a été associé à Trabzonspor mais a démenti cette rumeur. En
revanche, le milieu de 27 ans dispose d’une
belle cote en France comme il l’a confié au
Buteur : « Je tiens à vous dire que je n’ai reçu
que deux offres officielles, celles de deux
clubs français, Rennes et Lille ». L’Olympique
de Marseille a aussi été lié à l’international algérien aux onze capes. Le club phocéen qui
avait aussi un œil sur Nabil Ghilas (FC Porto).
Mais il devrait finalement être prêté au Sporting Braga.
Autre attaquant des Fennecs à avoir la cote
: Hilal Soudani. Le joueur du Dinamo Zagreb
est dans le viseur de Hanovre a révélé Bild dimanche. En 2013, il a claqué 25 buts en 52
rencontres avec le club croate. Saphir Taïder
lui a disputé 26 rencontres avec l’Inter Milan
la saison dernière. L’Algérien de 22 ans pourrait rejoindre la Premier League et le club de
Southampton. Un nouveau défi pour le milieu.
Enfin, Liassine Cadamuro a la cote auprès du
Recrativo Huelva et le Real Saragosse. Aïssa
Mandi lui a été un temps associé à Lyon et
l’ASSE. Deux pistes que le joueur de Reims
a écarté. Quoi qu’il en soit, à leur échelle, les
internationaux algériens profitent à fond des
retombées de leur bonne Coupe du Monde
pour animer à leur façon le marché des transferts.
Djilali Benaouda
Tél : 06 62 35 46 98
05 54 75 34 73
Fax : 027 77 83 28
Fax bureau d’Alger
021 38 75 13
E-mail : [email protected]
Impression :
sIa alger
le chiffre de la semaine
51.824
PV
Grâce au déploiement des forces de l’ordre durant le ramadhan
L’étau se resserre sur les malfrats
et les chauffards à Chlef-Ouest
Le mois de Ramadhan au niveau des communes de l’ouest de Chlef, notamment celles d’Oued Sly et
Boukadir, s’est distingué par une situation sécuritaire très stable. Les rapports, émanant des services
de sûreté dans ces localités font état d’une baisse sensible en termes de vols, de cambriolages,
d’agressions, de crimes et même d’accidents de la circulation.
A
quelques jours du mois de Ramadhan,
les habitants des communes précitées
ne cachaient plus leur inquiétude visà-vis de l’insécurité qui irait peser sur eux durant le mois sacré. Ils craignaient la
recrudescence des actes criminels qui exposeraient aussi bien leurs vies que leurs biens au
danger. Il est à rappeler que les criminels ont
coutume de sévir pendant le mois sacré pour
commettre leurs délits. Ils profitent de la passivité des citoyens, beaucoup moins vigilants.
Nombreuses étaient les personnes qui avaient
vu leurs maisons cambriolées et pillées, et leurs
voitures volées. On vivait alors dans une véritable pétaudière où les truands sévissaient le
plus normalement du monde.
Cette année-là, les choses ont changé. Le
péril qui menaçait la vie des citoyens s’est finalement volatilisé, ne serait-ce que pendant le
mois sacré, grâce au dévouement des forces de
l’ordre qui étaient omniprésentes même dans
les endroits les plus reculés. Elles ont pu démanteler quelques réseaux locaux de criminels
spécialisés dans le vol de voitures et le cambriolage de maisons en arrêtant plusieurs individus
en faisant partie. Pour rappel, les citoyens n’arrêtent de parler de l’existence d’un réseau national de vol de voitures dont les ramifications
arrivent jusqu’à ces communes de l’ouest de
Chlef. Les hauts responsables de la sûreté sont
réticents à propos de ce genre d’informations et
ne sont que peu loquaces lorsqu’ils font des déclarations à la presse.
La sécurité routière assurée
de fort belle manière !
Par ailleurs, tous les habitants auraient remarqué la quiétude qu’ont connue les rues de ces
communes pendant le Ramadhan. Des rues qui,
en temps de jeûne, se caractérisaient par des
images désolantes d’altercations, de rixes,
d’échauffourées et même de batailles rangées
où les parties en dispute utilisaient toutes sortes
d’armes blanches. On n’a enregistré que
quelques incidents sans conséquences visibles
ni victimes. Circonstance oblige, les gens se
sont adonnés aux actions caritatives et ont beaucoup aidé et soutenu les démunis durant tout le
mois sacré.
De toute évidence, le mois de Ramadhan de
cette année était pour le commandement du
groupement de la gendarmerie nationale de la
daïra de Boukadir de mettre un terme aux acci-
dents meurtriers qui faisaient des milliers de
morts et de blessés chaque jour sur le tronçon
reliant Boukadir à Chlef en passant par Oued
Sly (la RN 4). On a senti dès les premiers jours
du mois de Ramadhan une activité remarquable
des escadrons de sécurité routière- aidés par
d’autres escadrons aux diverses missions de
protection-qui avaient intensifié leurs mouvements dans l’objectif de dissuader les chauffards et assurer la fluidité du trafic au niveau de
la RN 4. On les voyait effectuer des contrôles
de routine à longueur de journée et même après
la rupture du jeûne. Le travail des gendarmes se
poursuivait jusqu’à une heure tardive de la nuit
pour assurer une entière sécurité au commun
des automobilistes. Ils n’hésitaient guère à arrêter tout véhicule suspicieux pour entamer une
fouille minutieuse. L’objectif était aussi de traquer les délinquants qui, par précaution, roulaient nuitamment pour ne pas attirer les regards
et éveiller les soupçons.
200 permis de conduire
retirés
Le deuxième volet de cette opération a porté
sur la limitation du nombre d’accidents de voitures. Pour ce faire, des radars de surveillance
ont été installés le long de l’axe routier susmentionné. Il est à signaler que cet axe routier enregistre, depuis plus d’une décennie, des
hécatombes résultant des différents carambolages et collisions qui se produisent constamment.
A l’issue de cette opération, la direction du
groupement a dénombré plus de 200 permis retirés pour diverses infractions. Les deux principales causes de ces retraits effectués demeurent
l’excès de vitesse bien entendu, et le dépassement dangereux.
Il est à signaler que les accidents de la circulation ont baissé durant le mois de Ramadhan.
Par peur d’écoper de peines sévères, entre
amende et retrait immédiat de permis, bon nombre d’automobilistes se sont montrés prudents.
Les usagers de ce tronçon dangereux affichent
leur pleine satisfaction et demandent à ce que
ce dispositif soit mis en place durant toute l’année pour rendre la circulation plus sûre. Ceux
qui ne respectent pas le code de la route et mettent la vie des autres en danger devraient cesser
de conduire jusqu’à ce qu’ils s’abreuvent de
l’essence même de l’art de conduire. Bref, il
n’est jamais trop tard pour apprendre à bien
conduire.
Farouk Afounas
Circoncision de 31 enfants nécessiteux
à Oued Fodda
L’
association des enfants de moudjahidines du bureau d’Oued Fodda
a réussi à travers l’initiative
qu’elle a prise en cette fin de ramadan une excellente opération de bienfaisance. L’initiative
consistait en la circoncision des enfants nécessiteux. Au début, l’opération paraissait ardue,
mais une fois lancée, les bonnes âmes ont apporté leur aide et l’activisme des membres de
l’association a fait le reste.
Cette phase de l’opération a été conduite
par le secrétaire général de l’association, l’infatigable Arabat Belgacem, très bien secondé
d’ailleurs par messieurs Nemar Fayçal chargé
des affaires sociales et Homri Yacine qui s’occupe de l’information et de la communication.
Une fois toutes les démarches entreprises et
tous les rendez-vous fixés, la logistique prête,
il ne restait plus qu’à fixer la destination.
L’Hôpital d’Ouled Mohamed avec qui tous
les accords ont été conclus, était donc la destination ce dimanche matin avec dans le bus
dix-neuf enfants et leurs parents.
L’équipe médicale de l’hôpital d’Ouled
Mohamed est à féliciter pour le travail professionnel qu’elle a réalisé, mais surtout pour
l’organisation. A propos d’organisation, l’autorité médicale d’Ouled Mohamed a imposé à
l’association des enfants de moudjahidines le
travail en deux tranches. La première vague
composée de dix-neuf enfants a été prise en
charge et opérée le dimanche. Quant au
deuxième groupe, composé de douze petits
garnements, il a réussi son baptême le lundi
matin. Pour couronner le tout, l’association a
organisé une petite fête en l’honneur des enfants et de leurs parents au sein du nouvel hôpital d’Oued Fodda.
Des cadeaux et des jouets furent distribués
aux enfants qui débordaient de joie. «Leurs
sourires sont la plus grande récompense qui
puisse être pour les efforts que nous avons déployés.» dira monsieur Arabat, secrétaire général de l’association. Bravo ! De telles
initiatives citoyennes sont à encourager et à
renouveler. Nous n’apprenons rien au public
si nous disons que cette association ne rate aucune occasion pour célébrer une fête ou journée nationale. L’équipe en place est à
encourager pour d’autres succès.
Ali Elouahed
C’est le nombre d’infractions relevées par les services de contrôle
économique et de la répression
des fraudes durant le Ramadhan.
Le total des infractions constatées
est de 54.677.
5 cas confirmés
à sendjas
La fièvre aphteuse
fait son apparition
à Chlef
Selon des sources sûres, l’inspection vétérinaire de la wilaya de Chlef a procédé lundi
dernier à l’abattage de 5 bovins contaminés
par le virus de la fièvre aphteuse dans la région de Sendjas, plus précisément à Béni
Oudren. Cette opération a eu lieu après
confirmation de l’affection virale par les services vétérinaires habilités.
L’apparition de ce foyer dans la zone de
Sendjas fait craindre la propagation de la
maladie à travers d’autres régions de la wilaya qui, pour rappel, abrite un cheptel estimé à près de 20 000 têtes de bovins. Le
plus curieux dans l’affaire est que ce foyer
s’est déclaré alors que les services vétérinaires sont en train de mener une opération
de vaccination qui a touché, à la fin du mois
de ramadhan, quelque 11 000 vaches laitières, taureaux et taurillons.
Selon nos informateurs, l’opération a été
freinée par le mois de ramadhan où, d’habitude l’activité économique a tendance à ralentir considérablement.
Bien entendu, les services vétérinaires sont à
pied d’œuvre pour contenir la maladie et éviter sa propagation dans d’autres élevages à
travers Sendjas et les communes limitrophes.
Deux personnes
meurent noyées
au Dattier
Dimanche dernier, les corps sans vie d’un
enfant de 12 ans, le nommé Maamar Mesbah, et d’un jeune homme de 29 ans, Hamza
Mesbah, oncle de l’enfant, ont été repêchés
aux environs de 20h, par les éléments de la
protection civile près de la plage du Dattier,
dans la commune de Sidi
Abderrahmane.Selon les informations en
notre possession, le drame s’est produit vers
les coups de 16h30, sur la plage non surveillée dite Dattier Ouest, lorsque le défunt
Hamza a voulu porter secours à son neveu
Maâmar qui se noyait. Les deux infortunés
nageurs originaires d’Abou El Hassen, ont
sombré ensemble. Les recherches ont permis
de les localiser quatre heures plus tard.
Une famille entière
décimée dans
un accident
de la circulation
Un grave accident de la circulation a eu lieu
ce samedi aux environs de 20h, selon la protection civile d’Oued Fodda qui est rapidement arrivée sur les lieux de l’accident
survenu dans la zone dite de Bourouis. Le
père d’une famille, conduisant une voiture de
tourisme de type Renault Scénic, sortait du
chemin de la bocca d’el Maizia, juste entre
les Belhachemi et une entreprise spécialisée
dans la vente d’engins de travaux publics, à
côté de l’épicerie. En débouchant sur la RN
4, le véhicule fut heurté de plein fouet par un
bus de marque Hyundai qui roulait dans le
sens Chlef-Alger.
Le coup a été mortel pour le chauffeur, son
épouse, sa belle-sœur et deux de ses enfants.
La rapidité et la célérité avec laquelle sont
intervenues les unités de la protection civile
d’Oued Fodda, d’Oum Drou et même la
grosse unité de Chlef n’ont pu que constater
les dégâts : cinq morts. Une famille entièrement décimé.
Il faut se mettre à l’évidence, cette zone, dite
de Bourouis et le carrefour de Zebabdja sont
mortels. Dès que vous y êtes, il faut vous
mettre en tête que vous êtes en danger de
mort.
Ali Elouahed