LE DÉVELOPPEMENT DE L’ENFANT

UNE APPROCHE FONCTIONNELLE

UN CERVEAU – DEUX HÉMISPHÈRES

    Chaque hémisphère développe et traite l’information d’une manière qui lui est propre.

 Le gauche (logique) s’occupe des détails, des différents composants et des processus du langage, des structures linéaires  Le droit (comportement) traite les images, le rythme, les émotions et l’intuition.

L’hémisphère droit présente une poussée de croissance dendritique entre 4 et 7 ans L’hémisphère gauche progresse fortement entre 7 et 9 ans.

Le corps calleux facilite les liens entre les deux hémisphères

DOMINANCE HÉMISPHÉRIQUE

  Chacun d’entre nous présente une dominance hémisphérique. Certains peuvent montrer une préférence pour l’approche analytique ou l’approche globale.

Cette prédominance est renforcée sous l’effet du stress car celui-ci empêche les informations de circuler dans le corps calleux.

INCIDENCES PÉDAGOGIQUES

 Veiller à tout mettre en œuvre dans la classe pour que le potentiel d’apprentissage des élèves soit maximum.

 Eviter le stress   Avoir des approches pédagogiques et des activités qui s’adressent aux deux cerveaux Privilégier le mouvement car:   Pour ancrer un souvenir, il vaut mieux l’associer au mouvement (expériences sensori-motrices et sensori-émotionnelles) Tous les mouvements bilatéraux (quadrupédie, jonglerie, …) sollicitent le corps calleux et facilitent la transmission des informations d’un hémisphère à l’autre.

LE TRAITEMENT DE L’INFORMATION

 5 étapes:      Entrée des signaux Identification du stimulus Programmation de l’action Action Rétroaction en fonction du résultat

INCIDENCES PÉDAGOGIQUES

      Le but de la tâche doit être clair pour l’enfant Les consignes doivent être d’autant plus courtes que l'enfant est jeune Les critères de réussite doivent être connus Le nombre de répétitions doit être suffisant pour permettre la prise en compte des erreurs et la transformation de la réponse Le temps laissé à l’enfant pour apprendre doit être suffisant La complexité de la tâche doit être modulée en jouant sur certains paramètres.

LES ACTIONS MOTRICES DE BASE ET LEUR ÉVOLUTION

    L’ÉQUILIBRATION L’AUTOMATISATION LA COORDINATION LA DISSOCIATION

L’ÉQUILIBRATION

   1 ER STADE: Refus du déséquilibre.

2 ème STADE: Acceptation du déséquilibre et rééquilibration a posteriori 3 ème STADE: Équilibre anticipé  Les progrès moteurs s’organisent d’abord autour de la maîtrise de l’équilibre chez l’enfant jusqu’à environ 4 ans.

L’AUTOMATISATION

 C’est la capacité à produire une action sans y penser et donc pouvoir entreprendre une autre tâche en même temps. Elle permet de constater un acquis.

   1 er STADE: La centration ( action volontaire) 2 ème STADE: L’automatisation progressive 3 ème STADE: La décentration

LA COORDINATION

 C’est enchaîner des gestes, des actions, des tâches, dans un souci d’efficacité maximum.

   1 er STADE: Juxtaposition des actions 2 ème STADE: Anticipation partielle 3 ème STADE: Coordination des actions

LA DISSOCIATION

 C’est sortir de la globalité du corps dans l’action pour ne mobiliser que la (les) partie (s) du corps nécessaires (s) à la précision dans la réalisation de la tâche.

   1 er STADE: Syncinésies (mouvements involontaires, inutiles, étrangers au mouvement souhaité) 2 ème STADE: Dissociation partielle des différentes parties du corps ( le plus souvent proximales) 3 ème STADE: Différenciation (dissociations distales).

INCIDENCES PÉDAGOGIQUES

     Situations d’exploration variées et sollicitant des approches fonctionnelles globales Situations sollicitant l’adaptation et différenciant les approches Situations réitérées dans des contextes proches puis plus lointains Situations vécues et accompagnées plusieurs fois Situations partant du général pour affiner l’action, la production

LA FORMATION DES CONCEPTS

    L’enfant a sa propre représentation du monde et a élaboré des premiers concepts de manière incomplète C’est par l’expérience et par l’action que l'enfant va confronter ces conceptions initiales à la réalité Le langage jour un rôle déterminant dans cette construction L’école doit conduire l’enfant à construire la notion de causalité (langage et pensée).

CONSTRUCTION DE L’AUTONOMIE

    Des repères d’espace, de temps, de personnes, de fonctionnement de la classe.

Les notions d’espace et de temps ne se font qu’à partir de situations vécues par les enfants.

Ils se traduisent par des ajustements quotidiens.

Il est nécessaire dans la journée d’équilibrer les contraintes et les marges de liberté explicites.

LA PLACE DU COPRS ET DES SENS

    Nécessité de créer autour de l’enfant un environnement favorable et adapté à sa taille et à ses déplacements.

Tout apprentissage passe chez le jeune élève, par une appropriation par le corps.

Grâce au mouvement et à l’exercice des sens, il explore le monde.

Le jeu peut ainsi constituer un point de départ de nombreuses situations mettant en jeu l’élève autour d’une activité normale de l’enfant.