Evolution – complications
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LA MALADIE ULCÉREUSE GASTRODUODÉNALE
Dr Ben Slama, Pr Ajmi
Service de gastro-entérologie sahloul sousse
OBJECTIFS
1.
Qu’appelle- t-on ulcère?
2.
Y a - t’il une différence entre un ulcère duodénal et un
ulcère gastrique?
3.
Quels sont les facteurs étiologiques et les mécanismes
d’ulcérogénèse?
4.
Quelle est la relation entre Hélicobacter pylori et
l’ulcère?
5.
Quels sont les signes et les circonstances de
diagnostic?
6.
Quels sont les moyens diagnostiques?
7.
Comment évolue un ulcère?
8.
Comment traiter un ulcère?
PLAN
Introduction
Anatomopathologie
Physiopathologie
Epidémiologie
Diagnostic positif
Formes cliniques
Diagnostic différentiel
Evolution – complications
Traitement
INTRODUCTION
Affection
chronique évoluant par poussées
L’hypersécrétion
L’évolution
acide et l’hélicobacter pylori
favorable
Complications
graves: hémorragie digestive,
perforation et sténose, dégénérescence (UG)
Le
traitement antisécrétoire et le traitement
anti HP
PLAN
Introduction
Anatomopathologie
Physiopathologie
Epidémiologie
Diagnostic positif
Formes cliniques
Diagnostic différentiel
Evolution – complications
Traitement
ANATOMOPATHOLOGIE
Perte de substance de la paroi gastrique ou
duodénale atteignant en profondeur la
musculeuse qui est transformée en un socle
scléro-inflammatoire
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Introduction
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Evolution – complications
Traitement
PHYSIOPATHOLOGIE
Facteurs
d’agression
Facteurs de
défense
HCL
Mucus
Pepsine
Bicarbonat
e
PHYSIOPATHOLOGIE
Facteurs
d’agression
Facteurs
de défense
Hélicobacte
r pylori
Prédispositio
n génétique
AIN
S
Stress
Taba
c
HÉLICOBACTER PYLORI
Bactérie
spiralée Gram négative
Forte activité uréasique (urée ammoniac +
CO2)
Le seul réservoir est l’homme (antre)
Transmission oro-orale ou féco orale
La prévalence: 98 à 100% UD
70 à 80% UG
Virulence:
- Altération du mucus
- Réaction inflammatoire Cytotoxicité
directe
U
duodénal
Facteurs
d’agression
Facteurs
de défense
Hypersécrétion acide gastrique
U
gastrique
Facteurs
d’agression
Facteurs
de défense
Sécrétion acide gastrique normale
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Traitement
EPIDÉMIOLOGIE
Prévalence
Incidence
annuelle
Sex-ratio
Age
U Duodénal U Gastrique
10%
2%
2%
0,5%
2H/1F
20 – 50 ans
1
55 – 65 ans
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DIAGNOSTIC POSITIF - CLINIQUE
Syndrome ulcéreux typique :
– douleur épigastrique, sans irradiation
– à type de crampe
– calmée par la prise d’aliments
– rythmée par les repas avec un intervalle libre de 1 à 3
heures
– évolution spontanée par des poussées
Syndrome douloureux atypique
Asymptomatique
Complication ulcéreuse inaugurale
Examen physique normal
DIAGNOSTIC POSITIF - FIBROSCOPIE OESOGASTRODUODÉNALE
Permet
:
Confirmer le diagnostic
Préciser la taille, forme et siège
Pratiquer des biopsies à la recherche d’HP
L’ulcère
apparaît
comme
une
substance
à fond blanchâtre à bords réguliers
généralement ronde (3/4)
unique dans 90% des cas
perte
de
ULCÈRE GASTRIQUE:
GASTRIQUE
ÉLIMINER
KC
RECHERCHE DE L’HP
Tests invasifs: biopsies
Examen anatomopathologique
Test rapide à l’uréase: il est fondé sur l'activité
uréase de la bactérie, qui rend alcalin un
milieu riche en urée et fait virer un indicateur
de pH de jaune en rouge
Tests non invasifs:
Sérologie à la recherche d ’anticorps
Breath test à l ’urée marqué au carbone 13
TRANSIT OESO- GASTRODUODÉNAL
Pas
d'indication dans le diagnostic de la
maladie ulcéreuse non compliquée
Intérêt dans le diagnostic de l’ulcère
sténosant
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FORMES CLINIQUES
F. étiologiques
Hyper-parathyroidie :
hyperCa stimule la sécrétion de Gastrine
Dg: bilan Ph-Ca et dosage PTH
Sd Zollinger- Ellison :
Tumeur endocrine (G) pancréatico-duodénale
Dg : maladie ulcéreuse sévère
post bulbaire, multiples
Dg : hyper-gastrinémie basale et test à la sécrétine (+)
EE + TDM
FORMES CLINIQUES
F. topographiques
U doubles : (10% environ) duodénal et gastrique
souvent associés à une hyper- sécrétion acide
U de la pointe bulbaire : à tendance sténosante
U bulbaires postéro-inférieurs : risque
hémorragique
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Traitement
DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
Avant l’endoscopie :
adénocarcinome gastrique ou lymphome
douleur pancréatique ou biliaire
insuffisance coronarienne
dyspepsie non ulcéreuse
Au stade endoscopique:
adénocarcinome gastrique
lymphome
maladie de Crohn gastrique ou
duodénale
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Traitement
EVOLUTION – COMPLICATIONS
Évolution
par poussée
Cicatrisation spontanée possible 40-75%
Cicatrisation sous ttt : 90%
Récidive dans l’année 60-85%
Facteurs de récidive précoce: HP+,tabac,
âge jeune, sexe masculin
EVOLUTION – COMPLICATIONS
Hémorragie
digestive haute :
La plus fréquente 35 %
Révélatrice dans 18% à 50% des cas
Méléna, hématémèse, ou rectorragies
Rupture d'une artère ou saignement
muqueux péri-ulcéreux.
La mortalité varie de 5 à 10 %.
EVOLUTION – COMPLICATIONS
Perforation:
Inaugurale dans 30% des cas
Dans 7% des cas associée à HD
En péritoine libre :
Tableau de péritonite généralisée
La Rx centré sur les coupoles: pneumopéritoine
Perforation bouchée :
L’épiploon ou les organes de voisinage
EVOLUTION – COMPLICATIONS
Sténose
ulcéreuse
Inflammatoire et réversible
Fibreuse irréversible sous traitement médical
Les vomissements postprandiaux tardifs
Examen: clapotage à jeun
signes de retentissements : déshydratation,
troubles hydro-électrolytiques
FOGD
TOGD
EVOLUTION – COMPLICATIONS
Transformation
cancéreuse
Ulcère gastrique++++
Risque de 2%
Surtout au niveau des berges
Biopsies systématiques d’un UG
Les UD ne se transforment jamais
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Evolution – complications
Traitement
TRAITEMENT: BUT
Supprimer
la douleur
Cicatriser l’ulcère
Éradiquer la bactérie ++++
Prévention des rechutes
Prévention des complications
TRAITEMENT: MOYENS MEDICAUX
Les IPP:
Oméprazole : 20 à 4O mg/j
Lanzoprazole : 30 à 60 mg/j
Pantoprazole : 40 à 80 mg/j
Rabéprazole: 20 à 40mg/j
Esoméprazole: 20 à 40 mg/j
Les effets secondaires sont exceptionnels.
Le taux de cicatrisation est de 90% à 4 semaines
Hcl
Inhibiteurs de la PP
Action puissante +
prolongée
Les
anti- H2:
Inhibent de manière réversible la fixation
de l’histamine sur les récepteurs H2 des
cellules pariétales.
Famotidine 40 à 80mg/j, ranitidine 300 à
600 mg/j, cimétidine 800-1600 mg/j
Cicatrisation dans 75% en 4 à 6 semaines
Effets indésirables rares : hépatite,
leucopénie, thrombopénie, pancréatite,
syndrome confusionnel, gynécomastie,
galactorrhée pour la cimétidine
Les
antibiotiques:
Dose
Résistance Effets secondaires
Amoxicilline
2g/j
0%
Clarithromycine
1g/j
17.5%
Nitronidazoles
métronidazole
tinidazole
Tétracycline
1g/j
44%
Neuropathies
2g/j
13%
Photosensibilisation
digestifs
Allergie
digestifs
Gout métalique, digestifs
Lévofloxacine
500mg 3.3% France
Arthro-myalgies
tendinite
Rifabutine
300mg
Coloration orange des urines,
selles, rash cutanée, dégout
TRAITEMENT: INDICATIONS
A- Ulcère duodénal non compliqué
1-Traitement de 1ère ligne : Trithérapie
IPP à double dose
Clarithromycine (500mgx2/j)
Amoxicilline (1gx2/j)
La durée du traitement : 7 jours, 10, 14
Taux de cicatrisation 64% à 87%
Pas de biopsies +++
Traitement
d’entretien: IPP simple
dose x 3sem
si symptomatique
maladie sévère concomitante
anticoagulants, AINS ou aspirine
Le contrôle de l’éradication de HP
n’est pas recommandé
2- Traitement de deuxième ligne :
clarithromycine
par le métronidazole
↑ de la posologie de métronidazole à 1,5g/j
↑ de la durée de traitement à 14 jours
3- Traitement de troisième ligne :
Antibiogramme recommandé
Trithérapie avec d’autres antibiotiques
(Quinolone, Rifabutine)
Traitement séquentiel (Europe) : (93%)
IPP + Amoxicilline 2g/j X 5j
puis IPP + Clarithromycine 1g/j + Tinidazole
1g/j X 5j
Si échec d’éradication: traitement par IPP
simple dose au long cours
TRAITEMENT: INDICATIONS
B- Ulcère gastrique non compliqué
Trithérapie + IPP simple dose 3 à 5 semaines
Recherche de HP recommandé
Biopsies systématiques car risque de cancer
FOGD de contrôle: 6-8 sem après début
cicatrisation + biopsie
éradication de HP
Si échec de 2 cures: chirurgie
TRAITEMENT: INDICATIONS
C- traitement des complications
1- Hémorragie digestive :
Réanimation,
transfusion si hémorragie
abondante
IPP Forte dose en bolus puis 8mg/h
Traitement endoscopique si saignement actif
injection d’adrénaline diluée, électrocoagulation,
pose de clips
Si échec du traitement endoscopique: chirurgie
Vagotomie tronculaire, hémostase et pyloroplastie
(intervention de Weinberg)
2- Ulcère perforé :
Suture
simple + pyloroplastie + vagotomie
Le traitement peut être médical méthode de
Taylor
Principe: - diète absolue
- aspiration digestive
- antibiothérapie
- antisécrétoires
Possible si - le diagnostic est certain
- la perforation est vue tôt, avant la 6ème heure
- la perforation est survenue à distance d'un repas
- une surveillance clinique et biologique attentive
3- L’ulcère sténosant
Traitement médical
Diète absolue et alimentation parentérale
Antisécrétoires
Suffisant si sténose inflammatoire
Dilatation au ballonnet sous contrôle endoscopique
Traitement chirurgical si échec
Vagotomie associée à une antrectomie
Vagotomie associée à une gastro-entéro-anastomose
(contre-indiquée en cas de distension gastrique
chronique avec atonie)
CONCLUSION
Pathologie
fréquente
Formes peu symptomatique
Diagnostic: FOGD
Éradication de HP + IPP
Risque de cancer si ulcère gastrique
Un
patient âgé de 50 ans
Sous AINS pour gonalgies chroniques
Douleurs épigastriques rythmées par les
repas durant environ deux heures depuis
1 mois
L’examen clinique est sans anomalies
FOGD: ulcère de 15mm ovalaire qui siège
au niveau de l’antre
Que doit-on réaliser au cours de cet
examen endoscopique ?
Quel traitement proposez- vous?
Que proposez vous à la fin du traitement.
La FOGD de contrôle à 6 semaines de début
du traitement objective un ulcère qui
mesure 5 mm
Quelle est votre conduite ?
Quand est ce que vous indiquez un
traitement chirurgical?