Caractères généraux de l`éducation

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Transcript Caractères généraux de l`éducation

Etude critique du système éducatif
LA RELATION EDUCATIVE
Le système
éducatif
débat1965:
de l’autorité:
Jacques
Ullmann
Deux attitudes s’opposent:
« l’éducation est une action exercée
l’apprentissage
par unPrescrire
être humain
sur un autre être
ou … par un adulte
humain, généralement
l’élève une part de
sur Dévoluer
un enfant à»…
responsabilité dans l’acte d’apprendre...
ETAPES DU RAISONNEMENT
1. L’intervention du maître, quelle fonction ?
2. La relation éducative est ambiguë…
3. La solution radicale est l’autoritarisme…
4. Mais l’autorité est peu conciliable avec l’idéal
démocratique…
5. La solution de l’école nouvelle définit de
nouveaux principes
6. En définitive, l’acte d’autorité se situe entre la
prescription et l’incitation
1. L’intervention du maître,
quelle fonction ?

L’INTERVENTION: origine latine
« survenir »
« interrompre »
L’activité dans
des élèves
concerne L’école
a pour
finalité de
le déroulement
le cours
spontané
autant les formes
observables
des citoyens
d’une séquence
de former
des choses
et des lucides,
des actions que
les scolaire
processus cultivés
et autonomes
temps
événements
fonctionnels
sous-jacents
L’enseignant
intervient pour faire obstacle aux acquis
initiaux, provoquant ainsi des changements.
L’intervention est donc un acte d’autorité
-son objet est l’activité des élèves
-sa finalité vise les savoirs et normes sociales de l’école
2. L’action éducative, une situation
de communication ambiguë
Ambiguïté
car
relation éducative dans un contexte
institutionnel
répartition du pouvoir prédéterminée
par les statuts du maître et des élèves
les normes qui
gouvernent enseignants
et élèves sont
différentes
situation source de conflits et
d’incompréhension
Citations…
Socrate (470-399 av. J-C)
Les jeunes d’aujourd’hui aiment le luxe,
« Ils sont mal élevés, méprisent l’autorité, n’ont aucun respect pour
leurs aînés et bavardent au lieu de travailler.
Ils ne se lèvent plus lorsqu’un adulte pénètre dans la pièce
Ils contredisent leurs parents, plastronnent en société, se hâtent à
table d’engloutir les desserts, croisent les jambes, et tyrannisent
leurs maîtres ».
JJ Rousseau (1754)
Il dénonce « l’incommunicabilité fondamentale entre les Hommes »,
la difficulté de l’être: « rien n’est si dissemblable à moi que moimême », et les discours qui traduisent « l’opacité d’autrui ».
Margaret Mead (1973)
Elle nomme « fossé des générations » cette communication difficile
qui met en présence un adulte et un enfant.
3. La solution à cette ambiguïté
peut être radicale
Alain 1868-1951
« Propos sur l'éducation ; un philosophe soucieux d’un homme
maître de ses passions »
Une conception de l’autorité…
…proche de l’autoriratisme
1. Changement de point de vue par lequel on aborde
la relation éducative
« pour instruire, il faut connaître l’enfant »... et mieux, « Il faut
instruire l’enfant pour le connaître »
2. La condition première de la relation éducative est
L’EFFORT
« Il ne faut pas donner trop de facilités car l’homme se forme
par la peine; ses vrais plaisirs il doit les gagner, les mériter; il
doit donner avant de recevoir; c’est la loi ».
« instruire en s’amusant » ?...
c’est un faux problème car on prête à l’enfant le caractère de
non sérieux qu’il n’a pas »...
« l’enfant aime aller vers l’état adulte, il faut donc conserver le
caractère sérieux de l’éducation ».
3. Méfiance à propos de la séduction éducative
« plaire pour instruire »?...
« il faut intéresser sans vouloir intéresser, sinon on gagne le
mépris de l’enfant ». La relation éducative consiste à la fois à
séduire et argumenter…
-faillite d’un enseignement bien construit, mais rébarbatif
-illusion de la séduction exclusive, non relayée par un
l’étayage d’arguments sérieux
4. Méfiance à propos de la communauté éducative
« impliquer la famille à l’école » ?
« l’école est indispensable face à l’éducation familiale car
l’enfant est soumis à une loi de groupe avec ses semblables.
L’ordre qui doit s’établir à l’école doit être différent de l’ordre
familial ; à l’école il n’y pas d’amour et il ne faut pas en
attendre »
4. L’autoritarisme est-il conciliable
avec l’idéal démocratique ?
Caractéristiques de l’autorité à l’école…
hiérarchie du pouvoir
le maître commande, les élèves exécutent
hiérarchie du savoir
le professeur est celui qui sait
arbitraire
le professeur décide et n’a pas à se justifier
répression
les adultes fixent les normes de l’autorité
et les sanctions servent à les préserver
En famille aussi… l’éducation familiale s’attaque aux instincts de
façon répressive. Elle assure le passage du principe du plaisir au
principe de réalité
Peut-on imaginer une formation à la
démocratie qui libère l’homme ?
5. Historiquement, l’école nouvelle a
défini ses principes
Principes de l’Ecole nouvelle
-elle part de ce qu’est l’enfant et laisse s’exprimer sa nature.
-elle s’oppose à l’autorité qui rend passif
-elle organise une éducation non contraignante…
…mais dirigée vers une fin.
?
Refus du libéralisme
Vers une pédagogie d’éveil
de la connaissance
Refus du
libéralisme
Car l’histoire met en évidence l’échec
des pédagogies libertaires
Expérience de Hambourg (Allemagne de 1919 )
pas de programme, pas d’horaires fixes, pas de répartition
des matières, ni des ANARCHIE
élèves par tranches d’âge. Une
CATASTROPHIQUE
relation de camaraderie
s’instaurait entre Maître et élèves.
Expérience des enfants libres de Summerhill (Angleterre)
Neill, le Directeur de la pédagogie, fondait sa méthode
sur des données psychanalytiques:
GAIN EN AUTONOMIE MAIS
l’éducation familiale développe la haine, car elle
CONNAISSANCES INSUFFISANTES
apprend à l’enfant à s’intégrer avec soumission à une
société d’oppression. Si on contraint, on forme un adulte
sans volonté.
Vers une pédagogie
Le 20ème siècle lance les
d’éveil de la connaissance bases de l’éducation nouvelle:
Les ateliers
John
Dewey
d’expression
(1859 concrète:
–un
1952)
-M.de Montessori à Rome (Casa
di
Bambini)
organise
système
d’auto éducation à partir d’un matériel riche librement choisi
Importance
"En donnant
deàl'expérience:
l’enfant l’occasion
l'enfant
dedoit
-Decroly en Belgique (Ecole de l’Hermitage) lance les techniques
apprendre
s’exercerà àdégager
des occupations
de l'expérience ce
d’observation du concret
qu'elle
manuelles,
a de positif.
non seulement on cultive
-Kerschensteiner en Allemagne,
et Freinet
en France
Importance
chez Cousinet
lui l’aptitude
de faire
manuelle,
un projet:
mais on
utilisent l’imprimerie et le construction
livre
de vie. logique
développe
en lui ladans
confiance
la continuité.
de soi et
-Dewey aux USA (learning5 by
doing)
affirme
que l’apprentissage
étapes
l’esprit
dans
d’initiative.
l’organisation
de
est indissociable de l’actionl’expérience:
concrète
Importance
On augmente même ses
connaissances
-reconnaissance
générales par le
d’un
faitproblème
des
duassociations
désir
Ces méthodes ont en commun
la même
éducative
fondée
-définition
d’idées
que
durelation
problème
les travaux
effectués
sur le désir d’apprendre -lesprovoquent
solutions possibles
en son cerveau, … "
Ces méthodes ont en commun
mêmespossibles
principes d’acquisition du
-lesles
résultats
savoir: expérience – étayage-mise
- consolidation
à l’épreuve.
Montessori
(O. Decroly,
note sur l’institut)
Caractéristiques actuelles
F.Best 1973, directrice de l’INRP
de la pédagogie d’éveil
Stratégie en trois étapes: -le pouvoir de réflexion de l’élève est le but
1.étape de « libération » essentiel de tout apprentissage
(montrer ce qu’on sait
faire -
2.étape de
« structuration »
(changer les
représentations)3.étape de « libération
maîtrise »
(disponibilité de la
connaissance)
-«l’intérêt » constitue le dynamisme de
l’apprentissage : un objet n’est pas
intéressant en soi… la motivation du sujet
tient à la relation qu’il entretient avec l’objet
-la stratégie consiste à provoquer
« l’étonnement », c’est à dire « une certaine
difficulté à comprendre » et par voie de
conséquence un désir d’apprendre
nécessaire pour résoudre une difficulté
6. L’acte d’autorité, une démarche
entre la prescription et l’incitation
Démarche traditionnelle
prescriptive
Démarche nouvelle
dévolutive et incitative
La chosification du savoir :
Savoir = information extérieure
au sujet, avec un risque de rejet
L’humanisation du savoir :
Savoir adapté aux ressources du
sujet, fruit de l’activité propre
Instruire l’E pour le connaître
Connaître l’E pour l’instruire
Alain (1868-1951)
H.Wallon (1941)
«l’enfant vous sera reconnaissant de
«L’éducation véritable est celle qui
l’avoir forcé, il vous méprisera de
obtient l’adhésion du sujet, provoque
l’avoir flatté»
son activité créatrice et féconde, dont
l’élève est le point de départ»
TD: Question à préparer par écrit
 Quelles
conceptions avez-vous de
l’autorité ?
 Mettez en relief les procédures qui
illustrent ces conceptions