Organiser/Animer une RMM

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Transcript Organiser/Animer une RMM

Organiser/Animer une
Réunion Morbi-Mortalité
T. Pottecher
[email protected]
C’est quoi?
La revue de mortalité
morbidité(RMM) analyse de :
•tous les décès
•de certains accidents morbides
survenus au sein d’un service.
C’est quoi?
La revue de mortalité morbidité (RMM) a pour objectif l’analyse de tous les décès et de
certains accidents morbides pré-déterminés ou non, au sein d’un service.
L’analyse se fait avec au moins l’ensemble
des médecins du service, la participation
d’autres membres de l’équipe est la règle
dans certains services.
C’est quoi?
La revue de mortalité morbidité (RMM) a pour objectif l’analyse de tous les décès et de certains
accidents morbides pré-déterminés ou non, au sein d’un service.
L’analyse se fait avec au moins l’ensemble des médecins du service, la participation d’autres
membres de l’équipe est la règle dans certains services.
L’ouverture des groupes à des professionnels
externes au service est rare.
Utilisée en routine elle est un très bon outil
d’amélioration des pratiques professionnelles.
Ce que ça n’est pas….
Une manœuvre d’auto-défense et/ou d’auto-satisfaction
Une manière de régler ses comptes avec ses collègues
Un tribunal devant qui se justifie celui qui a eu le
problème
Une réunion langue de bois
Historique
Méthode implantée vers 1920 aux USA (outil pédagogique)
-d’abord en chirurgie
-extension ensuite
Reconnue comme moyen d’amélioration de la qualité de soins
Fait maintenant partie des critères d’accréditation pour un service
La théorie
La pratique
Quelle organisation?
L’organisation d’une RMM est définie dans un document écrit qui, précise au
minimum :
•La périodicité des réunions et leur durée,
•Le « bénéfice » pour les participants (Valeur EPP)
•Le mode et les critères de sélection des cas
•Les participants aux réunions
•Les règles de traçabilité et d’archivage des débats et des conclusions.
•Le suivi des problèmes et l’analyse des améliorations
Quel objectif?
• Porter un regard critique sur la façon dont le patient a été
pris en charge,
• S’interroger sur le caractère évitable de l’événement
(morbide ou léthal),
• Rechercher collectivement les causes de la défaillance
survenue lors de la prise en charge.
Quel résultat?
Le groupe doit rechercher les
actions à mettre en oeuvre afin d’éviter
que l’événement indésirable ne se
reproduise.
Des actions d’amélioration peuvent être identifiées, elles devront être
mises en oeuvre selon les même modalités que dans toute démarche d’amélioration
de la qualité.
Un responsable de l’action est nommé, des objectifs sont définis, des
indicateurs de suivi de l’action sont déterminés.
Questions à se poser devant un événement
indésirable (1)
Qu’est-il arrivé?
1. Quel est l’événement ? quel est le dommage ou
la conséquence ?
2. Quelle est la chaîne des événements qui a
mené à l’événement indésirable ?
Questions à se poser devant un événement
indésirable (2)
Qu’est-il arrivé?
1. Quel est l’événement ? quel est le dommage ou la conséquence ?
2. Quelle est la chaîne des événements qui a mené à l’événement indésirable ?
Causes immédiates ?
3. La survenue est-elle liée à un produit ou à une
procédure?
4. Y-a-t-il eu une erreur humaine à l’origine de
l’événement indésirable, et notamment :
• Les personnes ont-elles fait ce qu’elles étaient
supposées faire ?
•Connaissaient-elles ce qu’elles avaient à faire ?
•Une meilleure supervision aurait-elle été nécessaire ?
Questions à se poser… (3)
Causes profondes ?
5. L’organisation des activités, et les responsabilités,
……explicitement définies ?
6. La communication entre professionnels ……… a-t-elle
été suffisante ?
7. La composition des équipes de soins?
8. Les locaux, les équipements, les fournitures et les
produits de santé étaient-ils appropriés?
9. Y a-t-il eu un défaut de culture qualité ou sécurité ?
Questions à se poser… (4)
Causes profondes ?
5. L’organisation des activités, et les responsabilités, étaient-elles explicitement définies ?
6. La communication entre professionnels ……… a-t-elle été suffisante ?
7. La composition des équipes de soins était-elle adéquate?
8. Les locaux, les équipements, les fournitures et les produits de santé étaient-ils appropriés?
9. Y a-t-il eu un défaut de culture qualité ou sécurité, un défaut dans la politique de l’établissement
ou dans la gestion des ressources humaines ?
Défenses prévues et prévention :
Est-il nécessaire de revoir le système en question ?
Quelles leçons tirer pour éviter que l’événement ne se
répète ?
La roue de Deming…
Faire : mise en oeuvre de la démarche
Analyser : les cas présentés sont analysés;
Améliorer : les professionnels s’efforcent d’améliorer leur
organisation du travail et leur pratique de manière à réduire les
écarts observés à l’étape précédente.
Planifier (ou Programmer) :
avec identification des personnes impliquées
enfin programmation des étapes
La théorie
La pratique
Déclinaison pratique de
l’organisation d’une réunion RMM
en réanimation
Pour faciliter la discussion
Exemple
RMM consacrée au sondage urinaire des opérés d’orthopédie
Présents : J. Gaudias, H. Kuntzmann (présentateur de l’observation), L. Lidzowski, A.
Berezak, E. End, F. Bertrand, C. Pokrywka, A. Schmitt, T. Pottecher (animateur)
Présentation du cas clinique par H. Huntzmann (diaporama joint)
Discussion sur les points suivants :
•Pathogénie du caillotage intravésical : probable trauma d’un vaisseau pariétal de la vessie mais il faut préciser
que les urines initiales étaient claires, l’hématurie n’est apparue que secondairement. Intérêt du traitement des
hématuries rebelles par fibrinolytiques.
•Indication à la pose d’une sonde urinaire dès le postop immédiat
•L’indication de sondage était formelle compte tenu des antécédents (prostatisme) et du caractère
hémorragique de la chirurgie (reprise PTG)
•La technique employée (sonde simple puis sonde béquillée puis cystocath sous écho) ne semble pas
contestable
Propositions d’amélioration
Rechercher chez les hommes dès la consultation les facteurs de risque de
rétention ……………………………….
En règle générale, il n’y a pas lieu d’envisager un sondage urinaire préop
systématique, …………………………;;
En cas d’absence d’émission spontanée d’urines en SSPI, le patient pourra
remonter dans sa chambre, mais s’il n’a pas émis d’urines à
22 :00……………………
L’acquisition d’un echo type bladdscan pour mesurer les résidu vésical est
fortement souhaité.
Chez les femmes, lorsqu’à la consultation est décelée une incontinence, le
sondage et l’uroculture seront pratiqués systématiquement à l’induction.
Evaluation
•Nombre de sondages effectués en postop (vers 22 :00) dans les services
•Nombre d’échec de sondage
Cette évaluation se fera sur une période de 6 mois et sera effectuée par H. Kuntzmann
En conclusion,
• Craintes initiales des médecins
– Conflits personnels
– Problèmes médico-légaux
• Actuellement, très bien acceptée
– Climat paisible, non agressif
– Conséquences pratiques visibles